Ms Marvel – S01E05

Épisode 5 – Time and Again – 16/20
Les réponses apportées par l’épisode ont l’avantage d’être fluides et d’apporter une conclusion naturelle à une grosse partie de ce qui était présentée durant la saison. Par conséquent, on nous laisse la porte ouverte à du mieux pour le dernier épisode, tandis que celui-ci fonctionne bien mieux en tant qu’unité narrative qui ne disperse pas trop. Et ça change de voir la série ne pas se disperser, et ça fait du bien.

Spoilers

Il est temps d’en découvrir plus sur le passé familial de Kamala.

 

So you are that Light Girl ?

Bon, qu’ai-je fait ? Deux semaines sans épisode de la série, et j’ai l’impression d’avoir tout oublié du délire incroyable qu’est Ms Marvel. Il faut dire que depuis mon dernier épisode, je me suis enchaîné tout Moon Knight et le visionnage du dernier Thor dont il faudra que je vous parle. En attendant, c’est reparti pour un cours d’histoire fourni par Marvel, ce qui est toujours déroutant.

Ce qui est déroutant aussi, c’est qu’il aurait fallu que ce cours d’histoire par lequel commence l’épisode 5 aurait été bienvenue plus tôt dans la saison. Les images documentaires choisies permettent toutefois de comprendre l’horreur qu’a pu être la Partition et c’est sacrément efficace pour nous remettre en tête ces événements. Après, Wikipedia avait déjà rafraichi ma mémoire de toute manière.

Une fois ce micro documentaire terminé, on se retrouve en 1942 à suivre une femme qui court – probablement une ancêtre de Kamala – poursuivie par un soldat qui se prend vite un couteau de sa part. La femme se rend ensuite au village le plus proche où un homme réclame l’indépendance auprès des foules. Sans trop de surprise, les soldats anglais le prennent mal et dispersent rapidement la foule.

La femme, qui a le bracelet que Kamala mettra plus d’un demi-siècle plus tard (outch), s’endort en extérieur. Aisha, puisque c’est elle, aurait pu mettre une serviette de bain pour m’aider à marquer un point de Bingo Séries, mais non, ce ne fut pas son délire. Elle préfère être réveillée par l’homme, qui boîte. Est-ce le futur ancêtre de Kamala lui aussi ?

On enchaîne en tout cas sur une scène qui ressemble fort à du flirt entre eux. L’homme en est à préparer un repas pour elle, et pour elle uniquement : il ne mange même pas. Il a bien repéré qu’elle était sans domicile. Comme Aisha lui donne enfin son nom maintenant qu’il a gagné sa confiance, il révèle enfin qu’il s’appelle Hasan.

Cette backstory commence à traîner en longueur et les scénaristes le sentent bien : ils enchaînent sur une scène quelque temps plus tard où Aisha est déjà enceinte d’Hasan et où le couple trouve ça marrant de se dire que leur relation a commencé par Aisha menaçant la jambe déjà cassée d’Hasan. Le couple est très mignon, mais je trouve ça loin d’être marrant comme histoire en vrai.

L’essentiel est qu’ils soient fous amoureux l’un de l’autre après. Les deux personnages s’obstinent à se parler en anglais, allez savoir pourquoi, et on enchaîne sur une scène qui suit la naissance du bébé d’Aisha et Hasan. Les nouvelles à la radio sont loin d’être bonnes, avec une situation politique qui se dégrade. Et elle se dégrade pour quelques années encore. La petite fille grandit, la vie poursuit son cours et Hasan s’énerve de plus en plus après la politique et la vie. Et après les gens qui lui rendent service, car le service n’est selon lui pas suffisant.

Il soupçonne en effet qu’on ne le sert pas complètement et aussi bien que les autres car il est musulman. Ce qui inquiète sa femme n’est toutefois pas ça du tout ; c’est plutôt la présence de Najma dans son jardin. Cette dernière semble l’avoir retrouvée, et ça ne rassure pas Aisha qui ne semble pas prête à supporter le plan d’action de Najma.

En effet, Najma avait déjà l’obsession de retourner dans son monde à cette époque-là et elle voulait le faire coûte que coûte. N’en déplaise à Aisha. Face à un ultimatum très court de Najma, Aisha décide évidemment qu’il est temps de quitter leur maison. Hasan est loin d’en être ravi, parce qu’il doit abandonner la maison construite par son père qu’il souhaitait bien léguer à Sana plus tard.

Malheureusement, tout ce que Sana pourra obtenir est finalement le bracelet de sa mère, chargé de la tenir en sécurité quoiqu’il arrive. Ses parents n’ont pas grand-chose d’autres à lui donner une fois qu’ils sont en fuite. Le problème, c’est que la fuite est compliquée pour Hasan comme il continue de boiter à cause de sa jambe handicapée. Aisha court aussi vite que possible pour rejoindre l’un des derniers trains surchargés, et Hasan ne parvient pas à suivre le rythme.

Elle est finalement obligée de lui expliquer qu’elle a des pouvoirs, en lui montrant rapidement le peu que le bracelet puisse faire. Elle n’a pas le temps de beaucoup plus puisque le train est sur le point de partir. Elle fait promettre à Hasan de monter à l’intérieur quoiqu’il arrive, puis elle l’abandonne avec Sana car elle a repéré Najma dans la foule. La foule est horrible évidemment, parce que c’est une fuite en avant pour beaucoup de gens qui abandonnent tout derrière eux.

Dans la foule, Hasan finit par lâcher la main de Sana quelques secondes et celle-ci est emportée par le mouvement. Ailleurs, Aisha est confrontée à Najma qui n’hésite pas à la poignarder quand elle comprend la trahison d’Aisha ayant laissé le bracelet derrière elle, à Sana. Blessée à mort, Aisha se retrouve paniquée par la situation et elle n’a plus d’autres choix que de murmurer une formule, celle qui est écrite sur le bracelet dans le futur.

Cette formule lui permet théoriquement de faire en sorte que Sana la retrouve… Mais c’est finalement Kamala qui débarque dans le passé pour la rencontrer. Rencontrer son ancêtre, c’est toujours particulier bien sûr, mais la situation est tellement urgente qu’elle n’a pas grand-chose à lui raconter. Aisha explique rapidement à Kamala qu’elle doit retrouver Sana et celle-ci comprend tout aussi vite qu’elle va devoir le faire.

Elle la retrouve dans la foule et comprend qu’elle doit être celle qui lui permet de suivre les étoiles. Comme je m’y attendais, Kamala est donc celle qui fournit l’histoire magique qu’elle a entendu plein de fois, en créant un chemin à Sana pour qu’elle retrouve plus vite Hasan. Toutefois, Kamala est bousculée par la foule et perd le contrôle de ces cercles magiques, qui se transforment alors en étoiles. La scène est belle et mignonne.

Et voilà donc pour l’origin story : Sana retrouve Hasan et tous les deux montent dans le train, sans Aisha, sans jamais savoir ce qu’il est advenu d’elle. Et comme Kamala a rempli le rôle qu’elle devait remplir dans ce passé, elle est aussitôt ramenée dans le présent, où un portail s’est ouvert – le voile selon Najma. Celle-ci est heureuse d’enfin pouvoir rentrer à la maison, mais il y a un mais.

La première personne qui tente de passer le voile se transforme en effet en squelette. C’est peu rassurant et ça motive Kamala à fermer plus vite que jamais ce voile. Elle a toutefois besoin de l’aide de Najma pour cela, mais ce n’est pas si évident. Najma est sûre de pouvoir passer le voile… mais Kamala lui explique que ce n’est pas le cas.

Pendant ce temps, la mère, la grand-mère et les cousins de Kamala s’inquiètent pour elle car elle n’est pas rentrée, et l’un des cousins propose de traquer son téléphone pour la retrouver au plus vite. La mère et la grand-mère arrivent à temps sur le lieu de la bataille pour en voir la conclusion. Najma décide de se sacrifier pour fermer le portail, et tant pis pour Kamran. Le voile est donc refermé, Najma meure en envoyant toutefois de l’énergie et des pouvoirs à Kamran qui n’était pas prêt pour ça et la mère de Kamala découvre la vérité sur sa fille.

Cela fait beaucoup d’informations à digérer d’un coup, mais la série enchaîne très vite les scènes, ce qui fait que personne ne prend vraiment le temps de le faire. La grand-mère se retrouve avec une photo de ses parents venue du passé quand Kamala lui remet ce qu’Aisha vient juste de lui donner, la mère de Kamala prend plutôt bien le fait que sa fille soit Light Girl et hop, on peut enchaîner sur Kamala qui va dire au revoir à son allié de l’épisode précédent.

On nous explique aussi le logo de la série, même si les théories de fan avaient déjà percé ce mystère depuis un moment : la mère de Kamala retrouve un bout du collier de Kamala, cassé. Et le K arabe de Kamala ressemble justement à un éclair.

Tout est donc bien qui finit très bien, avec Kamala qui se réconcilie même avec sa mère autour de quelques photos du passé et d’histoires rigolotes. L’épisode et la saison ne sont toutefois pas terminés, et il faut en revenir aux États-Unis pour cela. Perdu et sans savoir où aller, Kamran n’a d’autres endroits où aller que chez… Brian. Enfin, Bruno, comme il va très bientôt le découvrir.

Sentant bien la tension entre eux, Kamran propose en effet de se présenter à nouveau, comprenant son erreur depuis le début de la saison. La scène entre les deux garçons est plutôt sympathique car elle permet de les voir enfin communiquer et de mieux cerner Kamran, persuadé que sa mère ne l’abandonnera pas comme un orphelin.

Well, agree to disagree. Ce n’est toutefois pas la question : Kamran remarque qu’il a été suivi par un drone, et c’est un drone qui n’hésite pas à lui tirer dessus. Cependant, Bruno et Kamran découvrent en même temps que Kamran a désormais des pouvoirs magiques puissants, capables de projeter le drone hors de sa trajectoire… et le missile fait exploser la boutique sous l’appartement de Bruno. Oups.

Moon Knight – S01E06

Épisode 6 – Gods and Monsters – 18/20
Le temps passe décidément très vite devant cette série : j’ai eu l’impression que l’épisode ne durait que dix minutes, et c’est toujours très positif quand c’est le cas. La deuxième moitié de saison était très solide et plus intéressante à suivre, ce qui n’empêche pas d’être lucide sur quelques problèmes qui se sentent à nouveau dans cet épisode : il faudrait plus de six épisodes, et il faudrait aussi qu’on arrête de nous cacher une partie de l’action. Ceci mis à part, la série était efficace, et cet épisode aussi !

Spoilers

Marc doit trouver un moyen de revenir dans le monde des vivants pour stopper Ammit et Harrow.

You are the only real superpower I’ve ever had

Il ne faut jamais désespérer : je finis bien la saison avant d’aller voir le dernier Thor au cinéma, et ça, c’est très cool. Je suis totalement en train de me jinxer, je sais, mais eh, c’est le début des vacances, laissez-moi savourer comme il se doit. Enfin pas tout à fait comme il se doit : le générique Marvel Studios est une fois de plus dégagé de l’épisode au profit d’une musique douche et très sympathique plus entendue depuis un moment.

D’ailleurs, c’est peut-être aussi parce que l’épisode reprend sur une scène plus vue depuis un moment : Marc/Steven est ainsi aperçu dans l’eau après avoir été tué par Harrow et ses hommes. J’étais à peu près sûr qu’il avait eu la présence d’esprit de filer Ammit à Layla avant qu’elle prenne la décision maligne de courir, mais ce n’est pas le cas.

Autrement dit, Harrow récupère vite la déesse et ça nous laisse Layla face à une situation compliquée où elle voit le gourou de secte obtenir enfin ce qu’il veut. Il a de bonnes intentions pourtant, à déclarer qu’il veut sauver le monde. Malheureusement, ce n’est pas exactement ce qu’il se passe : il vient de tuer Marc/Steven pour arriver à ses fins tout de même.

Cela nous laisse Layla en pleurs, et on comprend bien pourquoi, même si, une fois de plus, la série est tellement rushée que c’est difficile d’avoir vraiment de la peine en même temps qu’elle. Elle laisse finalement le corps de Marc dans l’eau et récupère le scarabée d’or, bêtement laissé là par Harrow. Grâce à celui-ci, elle a une boussole qui la mènera droit à Ammit, et donc à Harrow pour se venger. Par contre, elle fait bien de se dépêcher à monter dans une des voitures des fidèles d’Harrow parce que lui, il commence directement à purifier le monde des mauvaises personnes, comme on le sait depuis l’épisode précédent.

Le savoir est une chose, le voir faire est plus inquiétant : il tue ainsi des policiers, possiblement avant qu’ils ne commettent un péché, et il en tue clairement plus de la moitié. Cela est une deuxième raison suffisante pour que Layla décide d’aller nous tuer Harrow… mais elle est interrompue par les cadavres au sol. En effet, Teweret parle à travers eux pour la prévenir du plan de Marc et Steven de ressusciter pour lui venir en aide, avec Khonshu.

Layla se voit attribuer la mission de casser la statuette du dieu pour le faire revenir. Seulement, voilà, le temps presse. Par chance pour elle, Harrow se rend justement dans la chambre des pyramides où repose la statue de Khonshu afin d’y ressusciter définitivement Ammit. Cela ne lui prend pas beaucoup de temps de venir à bout des juges et de mener à bien son plan, mais Layla aussi est rapide, au moins.

Finalement, Harrow accepte de devenir l’avatar d’Ammit alors que de son côté Layla réveille Khonshu. Le problème, c’est que ce dernier espère aussitôt qu’elle deviendra son avatar. Il n’a pas tout compris, je crois. Elle refuse heureusement de travailler en tant qu’esclave pour lui, et son consentement a beau être remis en question, Khonshu n’a pas le choix de se plier à sa décision. Il a pourtant besoin d’un avatar pour mettre fin à cette résurrection d’Ammit.

Marc n’est toutefois plus là pour être son avatar : il est désormais au paradis où Teweret lui demande de profiter de sa paix maintenant qu’il l’a obtenu. Bon, la paix, c’est donc un champ de blé ? Ce n’est pas exactement le plan de vie de Marc : il souhaite revenir en arrière pour sauver la vie de Steven. Il renonce au paradis et revient bien en arrière, abandonnant définitivement cette possibilité pour lui. Vraiment, c’est sympa la mythologie égyptienne. Au moins, je redécouvre des détails avec cette série.

Marc n’a aucun mal à retrouver la statue de sable qu’est devenu Steven, et je trouve ça un peu trop simple et rapide. Après tout, l’épisode ne dure que 45 minutes, alors bon, il fallait bien que ce soit rapide. Plutôt que de le sauver, Marc comprend assez vite qu’il est en train de devenir lui-même une statue de sable. Il lui prend la main au passage et les deux terminent donc en statue.

Par chance, ce sacrifice de Marc permet aux portes de notre monde de s’ouvrir à nouveau. Bon, ils sont tout de même pressés par Osiris pour les franchir : celui-ci ne souhaite pas voir deux âmes lui échapper comme ça, alors il envoie une vague de sable les abattre. Pas de bol pour lui, Teweret veille toutefois au grain et les aide.

Grâce à ça, Marc et Steven reviennent à la vie juste à temps pour Khonshu : il était en train de se battre avec Ammit, et autant dire qu’il perdait. Il retrouve donc Marc et est surpris par le changement : après son passage par le royaume de Duât, Marc est désormais en paix avec lui-même, passant plus simplement de Marc à Steven que jamais. Grâce à ça, il est possible pour eux d’utiliser les avantages de chacun : Steven négocie donc avec Khonshu pour s’assurer que le dieu égyptien les libère une fois qu’Ammit sera de nouveau enterrée.

En attendant, Layla se sent forcée d’accepter une proposition de Teweret qu’elle avait refusé avant : elle accepte d’être son avatar temporaire, ce qui fournit une scène un peu drôle, mais sans plus. Il n’y a pas de temps à perdre en humour pourtant : Harrow a lancé son plan pour nourrir Ammit et ça craint énormément. Tous les disciples d’Harrow et Ammit se mettent à juger au hasard les égyptiens dans la rue. Ceux qui meurent nourrissent donc Ammit qui gagne sacrément en taille.

C’est le moment que Steven et Marc choisissent pour arriver : ils s’en prennent aussitôt à Harrow dans une jolie scène d’effets spéciaux, alors que le combat entre Ammit et Khonshu reprend. Le duel entre les dieux est ancestral et s’appuie sur une différence d’opinion majeure. Ammit cherche encore à la comprendre, en vain apparemment. Elle espère que Khonshu pourra s’allier à elle, surtout qu’il est sur le point de perdre face à elle.

Et pourtant, il est important de respecter son libre arbitre. Et pendant que les dieux en reviennent à se battre encore une fois, les avatars en font autant. Cela permet une chouette scène de retrouvailles entre Layla et Marc – puis Steven. Il ne semble pas s’inquiéter plus que ça de voir que Layla est désormais un avatar aussi, bizarrement. Par contre, les deux (trois) se lancent dans un sacré combat contre Harrow.

La scène d’action est efficace et j’aime bien voir Steven se battre dans son costume – autant que de voir Layla affirmer qu’elle est une superhéroïne égyptienne. C’est la première à l’écran si je ne me trompe pas, et c’est cool que la série prenne le temps de le reconnaître. En plus, ça se fait juste avant que Marc soit sur le point de perdre face à Harrow et que Khonshu ne se fasse tuer par Ammit. Bref, c’est vraiment pas un bon timing cette affaire, surtout avec Layla aussi prise à parti par les fidèles d’Harrow et Ammit.

Pourtant, nos héros s’en sortent… mais on ne sait pas exactement comment car nous ne sommes pas Layla, témoin de ce qu’il s’est passé. Comme suggéré dans l’épisode 3, il y a bien une autre personnalité en Marc et Steven. J’ai bien cru que ça n’allait jamais arriver. Nous n’en savons pas plus immédiatement, l’urgent étant de stopper Ammit avant qu’elle ne tue Khonshu ou avant qu’elle ne parvienne à son but. Quelques chants en Ancien Egyptien et c’est réglé : Ammit est aspirée en Harrow, son avatar.

Il ne reste plus qu’à tuer Harrow pour que tout soit terminé définitivement. C’est du moins ce que Khonshu insiste à dire… mais Layla est capable de stopper Marc avant qu’il ne commette l’irréparable. Khonshu n’a d’autre choix que de libérer une fois pour toute Marc cette fois-ci et la libération le ramène tout droit à l’asile psychiatrique où il est en session avec le Dr Harrow.

Marc et Steven comprennent toutefois assez vite que c’est du grand n’importe quoi cette réalité : ils ont bien conscience que la réalité est ailleurs et ils y reviennent, quitte à finir la saison à se réveiller dans l’appartement du début, sanglé au lit. Il y a désormais deux poissons et tout va bien – mais on a besoin d’une deuxième saison désormais pour avoir toutes les réponses. Au moins, cette saison est assez clairement conçue pour être une série plus longue. Je ne m’y attendais pas avec Marvel. Par contre, je m’attendais à une scène post-générique. Je suis donc resté patiemment devant mon écran.

Assez vite, on en arrive à découvrir qu’Harrow est désormais en asile psychiatrique. Il n’y reste pas bien longtemps : un homme vient le chercher, tuant au passage au moins un infirmier. Le problème, c’est qu’on nous révèle bien vite que l’homme, Jake Lockley, est l’avatar de Khonshu. Et Jake Lockley, évidemment, est la troisième personnalité de Marc et Steven. Eh ben super.

EN BREF – Si la série est excellente et fait passer un vrai bon moment, si le temps passe vite sur les derniers épisodes, si les réponses apportées sont intéressantes, je ne peux m’empêcher de remarquer que je ne suis pas fan du format en six épisodes. Ce n’est pas surprenant, hein, ça a toujours été le cas, mais je trouve que ça se sent particulièrement dans ces épisodes, notamment au tout début quand tout était rushé et rapidement présenté. Trop rapidement.

Pour le reste, la série est tout bonnement excellente, avec un casting impeccable et de jolies musiques. Malheureusement, il reste ce problème de rythme qui explique probablement le fait que la série soit si critiquée de manière négative. Je suis bien plus nuancé : c’est une excellente histoire, je suis content d’avoir pu la binger et je suis content de l’avoir terminée. Si saison 2 il y a, je serai au rendez-vous. S’il n’y a pas, je serai déçu.

Par contre, on ne va pas se mentir, d’ici la suite, je vais clairement oublier les trois quarts de ce que je viens de voir. Je n’aime pas le bingewatching, j’aurais mieux fait de la suivre lors de sa diffusion en direct !

Moon Knight – S01E05

Épisode 5 – The Psych Ward – 19/20
Dans une série plus longue, ce serait probablement un 20 car cet épisode est tout à fait dans le genre de délires que j’aime habituellement. Il explore vraiment en profondeur le personnage principal de la série et nous permet d’obtenir quelques réponses tout en proposant un bon paquet d’émotions. Mon problème vient justement de là : les émotions ont du mal à prendre sur un personnage qu’on connaît depuis moins de six heures. Je dois être sociopathe. En plus, l’intrigue n’avance pas tellement avec ce versant psychologique, et c’est intrigant en étant si proche de la fin.

Spoilers

Marc et Steven sont coincés dans un asile… à moins que ce ne soit une métaphore.

You’re not suppose to see. That’s the whole point of you.

Enfin le générique de Marvel Studios ! Et c’est toujours un plaisir de l’entendre, croyez-moi. Le début d’épisode est en revanche super bizarre, avec un flashback dont on ne comprend rien d’abord, puis la reprise sur le cliffhanger de l’épisode précédent… qui enchaîne sur un cri de Marc dans le bureau du docteur Harrow. Forcément.

Cet épisode semble prêt à s’amuser avec le concept de l’asile psychiatrique proposé lors de l’épisode 4, et c’est plutôt une bonne idée, je trouve. Par contre, le docteur explique un peu rapidement ce qu’il en est peut-être : pour faire le point sur ses traumas, les gens s’imaginent des châteaux, des labyrinthes… ou des asiles. Chacun son imagination. Perso, je n’ai jamais eu à vivre ça, et j’espère ne pas avoir à le traverser, même si les séries le vendent toujours bien.

Franchement, ça donne presque envie de se faire interner… mais pas vraiment quand même. Toujours est-il que Marc est rapidement anesthésié à nouveau par les infirmiers quand il essaie de s’enfuir, et qu’il en revient… au cliffhanger, encore. Cette fois-ci, en revanche, il prend le temps de converser avec l’hippopotame, Taweret, la déesse est enfants et femmes. Elle est là pour garder l’après-vie, le royaume de Douât.

Marc et Steven sont donc morts, et ils imaginent ce royaume comme un asile psychiatrique pour réussir à faire face à la situation. En revanche, la situation change bien vite : Marc est d’abord persuadé qu’Harrow a bien raison, puis il ouvre une porte pour prouver la réalité dans laquelle il pense être. Nos trois personnages sont alors sur un bateau qui mènera au paradis ou un bateau sur lequel ils seront jetés par-dessus bord pour rester bloqués éternellement dans le sable d’un enfer. C’est charmant.

Pour connaître leur sort, Taweret arrache les cœurs de Steven et Marc, afin de les juger grâce à une balance. La mythologie égyptienne dans ce qu’elle fait de mieux, donc. De nouveau, la balance pose problème à ne pas réussir à pencher d’un côté où de l’autre. Taweret explique rapidement que c’est parce que les cœurs qu’elle vient de leur arracher sont incomplets. A eux de réussir à retourner dans l’asile pour que tout soit complet à nouveau, sinon, elle sera forcée de détruire l’esprit de chacun d’entre eux.

Le but est donc de faire face à son passé, et pour ça, chaque porte de l’asile mène bizarrement à un souvenir. Pour nous le montrer, on commence par des extraits de la série, mais assez vite, il est question d’une rue qui dérange dans les souvenirs de Marc. La pièce suivante, visitée par Steven quand il entend un garçon l’appeler à l’aide, est pleine de cadavres – les victimes de Marc. S’il se justifie en affirmant qu’il s’agit uniquement de criminels que Khonshu lui disait de tuer, il y at tout de même un petit garçon qui inquiète Marc et attire l’attention de Steven.

Le petit garçon réussit donc à nous les séparer : Marc ne veut certainement pas aller vers lui, mais Steven le fait. Il découvre alors qu’il avait un petit frère, et que ce petit frère lorsque Marc lui a dit de le suivre dans une grotte qui a fini coulé sous l’eau de pluie. Le petit frère s’est donc noyé alors qu’il était sous la surveillance de Marc.

Steven se retrouve alors dans la maison de son enfance, en plein milieu de l’enterrement. C’est l’occasion pour lui de retrouver Marc, qui est là aussi pour assister à une scène terrible : Marc, l’enfant, est accusé de la mort de son frère par la mère. C’est extrêmement violent, mais elle n’arrive pas à pardonner ce qu’il s’est passé.

C’est problématique, et Marc n’apprécie pas de voir Steven tenter de monter à l’étage de la maison. Chaque étage montre un souvenir plus douloureux pour Marc cela dit : un anniversaire où sa mère n’est pas venue, un autre où elle lui a reproché explicitement la mort de son frère, une fois de plus, mais avec l’alcool en plus cette fois. Et dans sa chambre ? On ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé pour Marc, mais ce n’est pas bon signe.

Le Marc adulte empêche Steven de pénétrer dans la chambre, le faisant plutôt sortir dans la rue où ils voient un Marc adolescent quitter définitivement la maison familiale puisque sa mère n’est pas soignée et prise en charge correctement. Pas évident tout ça. Malgré tout, Marc adulte n’assume toujours pas ce qui est en train de se passer et essaie à nouveau d’empêcher Steven d’assister à tout ça.

Bon, il faut se faire une raison : Steven est une création de son esprit pour se faire à une vie de merde, clairement. Le souvenir suivant les emmène dans le désert égyptien où Marc est responsable de la mort du père de Layla. Rien de bien nouveau après l’épisode précédent, mais on voit ça surtout pour apprendre que Marc était prêt à se suicider quand Khonshu l’a contacté pour la première fois. Il s’est arrangé pour que Marc devienne son cavalier de la nuit, outil de sa vengeance.

Bon, il reste des mystères et des choses à régler, mais c’est un bon épisode pour enfin apprendre à connaître le personnage principal et tout comprendre de ce qu’il s’est passé avant le début de la série. Les pièces manquantes ne sont pas pour tout de suite : alors que la balance semble s’équilibrer de nouveau, Steven et Marc retrouvent Teweret.

Celle-ci a peur de ce qui est en train de se passer : le plan d’Harrow est en train de se réaliser, et les esprits sont jugés trop tôt. Le seul plan est désormais de stopper Harrow en demandant l’aide d’Osiris pour ressusciter Steven et Marc, puis pour leur permettre d’être réunis à Khonshu pour survivre.

C’est original comme plan, mais ça ne règle pas tout. Il faut encore que Marc assume la fin du voyage dans son passé. Il ne veut pas le faire toutefois, et ça se comprend parce que clairement il a créé Steven à partir des souvenirs de son petit frère. Comme Steven refuse de se contenter d’un récit du passé, Marc fait une petite crise et se retrouve à nouveau face au Dr Harrow. Bizarrement, c’est lui qui réussit à convaincre Marc de montrer le passé à Steven.

Nous les retrouvons donc dans la chambre d’enfance de Steven, mais il ne reconnaît pas tout. Et pour cause : il comprend enfin que c’est Marc qui a décidé de le créer, dans son esprit, pour ne plus avoir à supporter sa réalité difficile, avec notamment une mère qui le bat à l’aide d’une ceinture. Le pauvre. Les pauvres. La crise existentielle qui suit est extrêmement difficile pour Steven : il comprend qu’il n’est pas la personnalité originale, mais ça, je m’en doutais. Il découvre aussi que sa mère est morte, ce qui n’est pas très surprenant non plus, parce qu’après tout, on l’a vu lui téléphoner, mais jamais lui parler directement.

Le problème, c’est que Steven se réveille alors dans l’asile, face au Dr Harrow. S’il se prend d’abord un verre d’eau dans la tronche, Harrow est rapidement capable d’expliquer à Steven tout ce qui est arrivé. Sa mère est bien morte, et il faut qu’il en prenne conscience grâce à un appel téléphonique. Bien sûr, Steven ne pouvait pas sans rappeler : Marc a bu et a évité autant que possible de se souvenir de l’enterrement de sa mère.

La double scène est poignante : d’un côté, Steven prend conscience de la mort de sa mère en parlant avec le Dr Harrow, de l’autre, Marc assiste à nouveau au jour de l’enterrement. Il n’a pas réussi à rentrer chez lui malgré la demande de son père… et hop, Steven a fini par prendre le dessus. C’est le moment où les vies de Marc et Steven ont commencé à entrer en conflit l’une avec l’autre, parce que Marc ne supportait plus sa réalité et ne pouvait plus faire face à son deuil.

C’est terriblement simple comme idée, mais ça fonctionne. Bon, par contre, ça ne fonctionne pas pour équilibrer les cœurs et la plume de la justice, loin de là. Teweret leur explique donc ne pas avoir d’autres choix que de les laisser faire face aux cadavres du royaume qui vont venir les jeter par-dessus bord.

Elle était pourtant de leur côté pendant tout ce temps, mais elle ne peut pas faire autrement que de laisser justice divine se faire. La fin d’épisode voit donc Marc tenter de faire face aux morts pendant que Steven se cache… Mais rapidement, Steven comprend qu’il ne peut laisser Marc tout faire : ils ne sont qu’un après tout. C’est tout de même intéressant de voir qu’il y a deux esprits pour un seul corps et que la création de Marc n’est pas si immatérielle que ça. Steven parvient donc à sauver Marc, mais il passe par-dessus bord au passage.

Comme trop souvent avec les mini-saisons, je ne suis pas encore assez attaché au personnage de Steven pour vraiment pleurer face à la scène, mais son sort est tout de même horrible : Marc ne parvient pas à arrêter le bateau ou à le récupérer avant qu’il ne se change en statue de sable. C’est terrible, ma foi. Et dès lors que Steven devient statue de sable, les cœurs s’équilibrent avec la plume, laissant Marc pénétrer le paradis. Tout ça ne va toutefois pas l’aider à aller arrêter Harrow par contre. Je pensais pourtant que ça serait réglé à ce stade de la série.

Nous verrons bien ce que réserve le dernier épisode, écoutez.

Moon Knight – S01E04

Épisode 4 – The Tomb – 18/20
Je suis beaucoup plus convaincu par cet épisode, mais c’est uniquement grâce à son dernier acte totalement perché qui propose quelque chose d’inattendu et différent de ce à quoi je m’attendais. Avant ça, l’épisode avait un tout petit trop tendance à vouloir perdre du temps dans des considérations de la part des personnages qui ne semblaient n’avoir rien à faire là. Désormais, on sait la constitution des deux prochains épisodes pour conclure la saison, et c’est tout de suite mieux quand on connaît les enjeux !

Spoilers

Steven et Layla continuent la quête dans l’espoir de trouver le tombeau d’Ammit avant Harrow, mais sans Khonshu cette fois.

It’s the same body, innit ?

Khonshu est désormais prisonnier de la pyramide parmi les autres dieux bannis et Steven a un peu trop attiré l’attention sur lui apparemment. En effet, alors que Layla essaie de le réveiller, elle se fait soudainement tirer dessus. Elle a tout juste le temps d’aller se réfugier dans un camion qu’une voiture avec des hommes voulant la tuer débarque. Ce n’est pas trop un souci pour elle : elle réussit à se débarrasser de cette nouvelle voiture grâce à un peu de ruse, une fusée de détresse et les munitions de ses ennemis qui s’allument bien vite une fois en contact avec le feu.

C’est dingue, mais je sens que dans la vraie vie, ça ne marcherait pas si facilement. En attendant, ça permet au duo Steven/Layla de reprendre la route, parce que bien sûr, Steven est encore en vie et tout va bien finalement. Enfin, il y a un truc qui ne va pas : Marc veut reprendre son corps. Layla essaie bien sûr d’insister pour aller dans ce sens aussi, mais Steven a la bonne idée de lui expliquer que Khonshu a disparu, et Marc avec.

Maintenant qu’il n’a plus le costume, ça paraît assez logique à Layla pour être vrai – et elle n’est pas heureuse de savoir que les deux hommes dans sa vie ont pu prendre une telle décision sans la consulter. Pas de surprise jusqu’ici, c’est toujours pareil. Par contre, Steven se lance donc dans une mission compliquée et risquée avec Layla, sans costume et sans compter sur Marc.

Ce dernier n’arrête pas de se manifester à travers les miroirs pourtant, mais Steven lui fait prendre conscience qu’il n’a vraiment pas l’intention de compter sur lui. La discussion avec le miroir est sympa, surtout qu’elle permet aussi à Marc de comprendre que Steven est en train de tomber amoureux de Layla. C’est assez réciproque, en plus, et Steven se sent donc forcé de lui expliquer que Marc était encore amoureux d’elle mais avait peur que Khonshu fasse d’elle son avatar.

Si ce n’est pas mignon, tout ça. Tant d’honnêteté mène à un premier baiser entre Layla et Steven. Reste à savoir si on considère que c’est une relation extra-conjugale ou non, puisqu’elle est techniquement avec le corps de son mari. Je ne sais pas : ce n’est pas une question que la série pose pour le moment, pas dans ces termes, pas aussi clairement, mais c’est là que mon esprit erre pendant l’épisode.

Je suis moins dedans sans savoir exactement pourquoi. Disons que ça ressemble un peu trop à une série d’exploration. Cela dit, ça passe bien ce voyage en Egypte pour le début des vacances estivales. Quant à Layla et Steven, ils sont en mission suicide, c’est donc sans surprise qu’ils en profitent pour apprendre à se connaître et parler du père de Layla ?

J’ai envie d’aimer la série, mais ce genre de scène est vraiment artificielle et n’arrive pas à me convaincre. Le couple est en exploration, ils sont pressés par le temps, mais ils passent deux minutes bloqués dans la même pièce à parler de son père ? Je ne suis pas spécialement convaincu, hein. Ils dessinent ensuite dans la poussière l’œil d’Horus car apparemment, ils sont dans un souterrain qui en a la forme.

Ils en arrivent à la conclusion que le dernier avatar d’Ammit avait été un pharaon, et que comme l’avatar est la voix de la déesse, son tombeau se trouve forcément dans la partie de l’œil symbolique représentant la langue. S’ils nous disent que c’est logique, ça doit l’être, et mieux vaut ne pas poser trop de questions. Ils comprennent par contre rapidement qu’ils ne sont pas les premiers à passer par là quand ils découvrent du sang frais et des trainées de sang et d’os allant dans la même direction qu’eux.

Clairement, Steven commence à regretter son choix de mission suicide, même s’il ne le dit pas aussi explicitement. Alors qu’il cherche un autre moyen d’accéder au bout du chemin, il découvre tout un tas de jolies choses bien dégoûtantes comme des peaux de serpents ou du sang… mais ça l’intéresse pour la science.

Par contre, il en oublie de chercher une sortie et il va vite le regretter : quelques coups de feu sont tirés par les hommes d’Harrow et une étrange créature débarque alors dans la crypte où ils sont. Le moment est angoissant car Layla n’a pas vraiment de lieux où se cacher. Elle y arrive tout de même alors que la créature éventre un homme sur l’autel de la crypte. Oui, la série tourne étonnamment au film d’horreur d’un seul coup.

C’est finalement Steven qui est repéré par la créature quand Layla bouge, et ça permet au couple de créer des diversions efficaces. La créature ne cherchait qu’un seul d’entre eux après tout, donc c’est bien normal qu’elle se fasse avoir. Malheureusement, le couple se sépare et ça vire encore plus à l’horreur pour Layla : elle se déplace comme elle peut dans le souterrain et comprend vite qu’elle est recherchée par au moins une créature. Vraiment, ça fait film d’horreur de voir la main de la créature sortir de nulle part ou de voir Layla être happée dans la pénombre.

C’était une scène plus efficace que les autres de la série, en tout cas. L’arme fétiche de Layla lui permet heureusement de s’en sortir : c’est avec une fusée de détresse dans l’œil de la créature qu’elle parvient à venir à bout de celle-ci… Pour mieux se retrouver face à face avec Harrow. Et pendant qu’elle vit tant d’action, Steven, lui, retrouve la tombe perdue d’Alexandre le Grand. Rien que ça.

C’est un peu plus intéressant que ce qu’il se passe du côté de Layla où on en revient encore à son père le grand archéologue. Oui, évidemment, son père était renommé et évidemment, Harrow le connaît ; évidemment, Harrow sait appuyer où ça fait mal pour Layla, soulignant qu’elle connaît enfin la vérité que son père rêvait : les dieux égyptiens vivent encore aujourd’hui… Encore un truc qui va être compliqué pour le MCU, en vrai, ça part trop dans tous les sens ces mythologies.

Mais comme toujours, c’est la dimension personnelle qui est intéressante pour la série : Harrow recentre tout ça sur Layla et son père, assassiné par des mercenaires intéressés par la mythologie égyptienne. Et si Marc avait tué le père de Layla ? Voilà donc où nous en sommes. On veut vraiment leur mettre des bâtons dans les roues à ce couple, dis donc.

En tout cas, le doute germe en Layla et c’est embêtant pour elle. Elle continue de faire comme si de rien n’était, mais il est évident que ça va désormais la travailler, quand de son côté Marc retrouve en premier Ammit dans le cadavre d’Alexandre le Grand. Rien que ça. Il est tout heureux de partager sa découverte à Layla… mais celle-ci veut des réponses sur son père. Elle se débrouille donc pour parler à Marc – comprenant alors qu’il est encore en vie ? Il me semblait que non.

Peu importe : Marc reprend le contrôle sur Steven à ce moment-là et plutôt que de s’enfuir, le couple partage un moment d’émotion sur la mort du père de Layla. Evidemment, Marc n’est pas le tueur : il est simplement celui qui a amené son partenaire sur le lieu de fouille du père de Layla, et c’est le partenaire qui a tué le père après.

Soi-disant, Marc essaie de lui avouer la vérité depuis qu’il l’a rencontrée, mais c’est un peu gros cette affaire. Je ne le crois pas tellement. Pas le temps d’en discuter plus longuement de toute manière : les hommes d’Harrow finissent par arriver au tombeau d’Alexandre le Grand eux aussi. C’est d’une lourdeur tout ça : la scène aurait pu être facilement évitée si, une fois de plus, le couple n’avait pas pris tout son temps.

Toutefois, elle ne l’est pas. Cela mène donc à une scène où Marc met KO trois disciples d’Harrow… avant de se faire tirer dessus par le gourou, et plutôt deux fois qu’une tant qu’à faire. C’est toutefois le héros de la série, donc on se doute bien que ça ne se terminera pas simplement sur cette scène puisqu’il reste deux épisodes. Marc tombe donc dans l’eau derrière le tombeau, puis dans un grand abîme. Allez comprendre.

La série s’amuse à le faire tomber dans l’oubli, avant de nous transformer tout ça en un film des années 90. Nouveau format d’image, petit côté Indiana Jones et changement total de ton. Il s’agit d’un film montré aux patients… d’un asile psychiatrique. Allons bon. Le héros du film, explorateur, s’appelle Steven Grant et l’hôpital est d’un blanc immaculé qui fait mal aux yeux, franchement. Sans trop de surprise, on y retrouve Steven/Marc en tant que patient. Il y a également Layla parmi les patients.

La série part en vrille. Cela faisait un moment que l’on n’avait plus vu une série repartir dans le délire de l’hôpital psychiatrique, et ça marche sacrément bien avec celle-ci : le héros est clairement schizophrène et parle aux reflets après tout. Il a aussi une figurine qui ressemble fort au costume et les pieds attachés. Harrow ? C’est évidemment le psychiatre qui s’occupe de ce patient obsédé par les films VHS qu’il regarde.

C’est too much comme plot twist, par contre, surtout à ce stade de la série. Ils ont trouvé de quoi combler l’épisode 5 avant la fin de saison, j’imagine. Pourquoi pas ? Le problème, c’est que même s’il y a plein d’explications rationnelles à toute la saison dans le bureau du Dr Harrow, il est difficile d’y croire dans un monde Marvel. Et rapidement, toute cette histoire d’hôpital psychiatrique réveille les peurs de Marc quand il se rappelle qu’Harrow lui a tiré dessus.

Il fait alors tout ce qu’il peut pour se barrer du bureau, quitte à ramper au sol en bavant, quitte à mordre une infirmière et en frapper un autre dans l’entrejambe. La fuite prend alors des allures surnaturelles quand le couloir se met à bouger tout seul ou quand Marc retrouve un tombeau égyptien. A l’intérieur de celui-ci, il y a Steven qui cherche à s’échapper, évidemment.

On en arrive alors à une scène excellente où les deux facettes de la même personnalité se souviennent du coup de feu d’Harrow. Ils ne prennent pas le temps de parler plus longtemps qu’ils cherchent à s’enfuir pour mieux que la série tombe dans un délire bien différent quand un… euh ? Hippopotame ? leur dit bonjour. La scène est drôlement comique, et ça fait un excellent cliffhanger. Je préfère largement un épisode se terminant sur ce genre de grand délire posant question, je vous le dis.