American Horror Story – S09E01

Épisode 1 – Camp Redwood – 18/20
Tous les codes des films d’horreur des années 80 sont respectés et c’est plutôt marrant de voir la série s’aventurer dans cette nouvelle ambiance, que je connais bien – et mieux que certaines autres des saisons précédentes. Par conséquent, c’est un début qui me motive bien, même si je repère déjà les défauts habituels de la série (notamment un trop plein de sous-intrigues qui va vite disperser l’intrigue de la saison). Oh, et aussi, j’aurais préféré voir ça cet été, comme pour la saison 6. C’est mon problème avec ce type d’horreur américaine…

> Saison 9


Spoilers

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Nothing bad is gonna happen here.

Pour une saison se déroulant dans les années 80, l’introduction en 1970, c’était surprenant… mais efficace. On y retrouve trois jeunes adultes en plan à trois au beau milieu d’un dortoir de camp de vacances. Ils essaient d’être le plus discret possible, ne se rendant pas compte qu’il y a quelqu’un d’encore plus discret qu’eux, en train de tuer un à un toutes les personnes du dortoir. Le tout, avec un petit fétichisme : il leur couple l’oreille pour en faire un collier.

C’est parti pour un peu d’aérobic ensuite, histoire d’être dans les années 80 et de découvrir le casting de cette année dans un second générique sportif et drôle. Quelques secondes suffisent à être dans l’ambiance, découvrir Xavier, Montana, Ray, Chet et Brooke, cette dernière matant l’avant-dernier sous le regard de Montana. J’adore l’idée, je suis fan de ces deux actrices alors les voir interagir et devenir amie dans le vestiaire, c’est efficace.

Le look années 80 réussit vraiment bien à la majorité des acteurs de la série, et particulièrement les filles ou notre antéchrist de l’an dernier – pas tellement à Lionel de Dear White People en revanche. La scène suivante voit les filles rejoindre les garçons d’ailleurs, et malgré Cruel Summer en fond sonore, ça ressemblait subitement à un épisode d’Helene et les garçons, désolé. Heureusement que ça parlait serial-killer et plan d’été qui sent bien mauvais. Ainsi, Brooke a raison de prévoir de ne pas y aller et de rentrer à Beverly Hills, parce que ça sent le piège à plein nez.

Après, Brooke raconte que les serial killers sont plus actifs l’été avec les gens dormant la fenêtre ouverte et… elle dort la fenêtre ouverte à son tour. Forcément, elle se fait agresser par un voleur qui lui fait jurer sur Satan qu’elle a donné tous ses bijoux. De manière improbable, elle s’en tire en lui donnant un coup de poêle non rangée dans la tronche de son agresseur.

C’est sympathique, mais ça alerte les voisins qui appellent la police et font en sorte que l’agresseur le sache. Il promet de se venger et de tuer Brooke, avant de se barrer. Forcément, Brooke est convaincue que partir de chez elle est la meilleure des idées. Elle monte donc dans le van de Montana et ses nouveaux amis, toujours sous les meilleurs sons des années 80. Mon seul regret pour le moment ? Cette saison aurait été parfaite pour l’été, pas pour la rentrée ! Bon allez, dans les choses à noter, Brooke est à fond sur Chet qui aime se foutre à poil, Montana aime se droguer et draguer Brooke, Xavier reçoit des menaces au téléphone et tous se rendent au camp Redwood, même quand Ed, le type de la station-service, leur dit de ne surtout pas s’y rendre.

Jusque-là, on est sur un début de film d’horreur particulièrement classique et réussi, et ça ne rate pas. Tous embauchés pour être animateurs à Camp Redwood où on leur promet qu’ils vont mourir, ils percutent soudain un homme avec leur van. Comme il est un peu amnésique suite au choc et à quelques blessures un peu partout, ils décident de mentir et dire qu’ils l’ont simplement trouvé sur le bord de la route.

Ben oui, bien sûr. Tout le monde les croit à Camp Redwood, ce camp tout bizarre géré par Margaret, une nana anti-révolution sexuelle tout ce qu’il y a plus de clichée. Vivement qu’elle soit victime de cette saison, donc. Bon, on nous fait visiter rapidement le camp, les dortoirs des filles et des garçons, les règles à respecter ; tout en nous présentant aussi l’infirmière et la Chef Bertie.

C’est lourd en introduction et en clichés, mais ça passe bien malgré tout, jusqu’au feu de camp qui suit au cours duquel l’infirmière, Rita leur raconte l’histoire de « Mr Jingle », Benjamin Richter, le tueur ayant massacré tout un tas d’adolescents une quinzaine d’années avant. Elle les fait tous flipper, mais il y a de quoi avec cette histoire, franchement, puisqu’il y aurait eu dix victimes.

Ou pas ! Margaret révèle qu’il y en a eu neuf, parce que même si elle a eu l’oreille coupée dans l’affaire, elle a survécu en… voyant Jésus. Bon, elle a juste vu une lampe, mais c’était suffisant pour qu’elle se laisse couper l’oreille sans réagir, sans faire le moindre bruit ou mouvement. Wow. Je ne l’aime toujours pas, mais ça force le respect. Bon, en revanche, Margaret est hantée par Mr Jingle et c’est pour cela qu’elle rouvre le camp.

Pendant ce temps, dans l’infirmerie, il y a le blessé que tout le monde a oublié qui se réveille, évidemment, avec une oreille de moins. Le mystère est prenant, sans être exceptionnellement surprenant pour le moment. Brooke débarque ensuite à l’infirmerie pour s’occuper de lui, mais dès qu’il apprend qu’il est au camp Redwood, il lui explique de manière calme et posée (non) qu’il faut quitter les lieux au plus vite.

Elle ne le fait pas, mais raconte rapidement aux autres ce qui lui est arrivé, avant qu’ils ne soient interrompus par Trevor. Et il m’a fallu quelques instants pour réaliser que, oh mon dieu, ce type était Matthew Morrison. Décidément, il sait jouer des rôles bien différent de celui de Glee, et j’ai beaucoup ri de son rôle du beau gosse sportif et narcissique là. Forcément, il tape dans l’œil de Montana qui sexualise tout le monde apparemment.

Voir aussi : Performance de la semaine – Matthew Morrison

Elle s’arrange donc pour un petit bain de minuit avec lui, bain de minuit qui vire vite au cunni sous l’eau, pendant lequel des phares d’une voiture se sont allumés, histoire de bien lui faire comprendre qu’elle était surveillée. Trevor, en revanche, n’a rien vu.

Plus tôt dans la nuit, on découvre aussi que Mr Jingle a réussi à s’échapper de son hôpital psychiatrique, en faisant croire qu’il s’était pendu. C’est assez dingue comme scène : il tue son infirmier puis s’échappe en appuyant sur un bouton qui fait s’ouvrir toutes les cellules de l’hôpital psychiatrique. C’est donc le chaos trois heures plus tard quand le Dr Hoople arrive sur les lieux, en plein orage, pour apprendre que le pire patient de l’hôpital s’est échappé. Il a toutefois laissé une coupure de journal derrière lui, coupure parlant évidemment du Camp Redwood qui s’apprête à rouvrir…

Cela commence à faire beaucoup de menaces pour une seule série, donc on peut déjà être sûr que ça va encore partir dans tous les sens et toutes les chronologies possibles. Quant à la première victime dans les années 80, il s’agit d’Ed, le garagiste/pompiste qui se fait écraser sous une voiture par Mr Jingle. Bon, ce n’est pas comme ça qu’il meure : c’est quand Mr Jingle lui explose la figure avec son pied. Merveilleux.

Pendant ce temps, la rivalité entre Ray et Chet augmente et Ray finit légèrement blessé. Le seul problème, c’est que la blonde à poil, Montana, a survécu à sa scène dans le lac ; alors le black qui part sous la pluie… ce n’était pas bon signe, quoi. Il est heureusement suivi par Brooke, qui a l’immunité de la vierge selon les clichés du film d’horreur. Les deux commencent alors à se rapprocher, ignorant la présence de Mr Jingle qui vient d’arriver au campement…

Pour l’aider, Brooke se rend à l’infirmerie, où elle retrouve le cadavre de leur blessé renversé sur la route. Pire encore, elle aperçoit Mr Jingle par la fenêtre. C’est bien trop simple comme début de saison, mais ça fonctionne. On a droit à un charmant parallèle entre la fuite de Brooke et les jeux olympiques, sauf qu’aux jeux olympiques, personne n’est poursuivi par un tueur en série et personne ne s’est pris une branche dans la tronche.

Etonnamment, elle survit et parvient à prévenir les autres de ce qu’elle a vu. Comme personne ne la croit vraiment, parce que c’est trop gros pour être vrai, elle est forcée de les raccompagner à l’infirmerie pour prouver qu’elle dit vrai. Le seul problème, c’est qu’il n’y a plus de cadavre et que tout le monde pense donc qu’elle s’est droguée. En plus, il y a tout pour faire croire qu’elle a viré cinglée, même son cri lorsqu’elle aperçoit Margaret, portant le même genre d’imperméable que le tueur.

Il faut bien se rendre à l’évidence, personne ne la croira, alors elle va se laver et se coucher… Pour mieux être réveillée par le téléphone de service, alors même que les lignes de téléphone sont censées être coupées. À l’autre bout du fil, un bruit de clé, et à l’observer depuis le parc, son agresseur, avec de charmants murmures sataniques pour conclure ce premier épisode qui m’aura beaucoup fait penser à The Cabin in the Woods. Bien.

> Saison 9

The Walking Dead – S09E16

Épisode 16 – The Storm – 18/20
Ce n’est clairement pas la fin de saison que j’attendais pour cette année, mais je l’ai trouvée drôlement efficace. La série a réussi à se renouveler à merveille et elle reprend ses droits en tant que séries d’horreur, je trouve. La mise en place de cet épisode a beau être rapide, l’ensemble fonctionne et justifie tout. J’ai aimé cet épisode autant que j’ai aimé la saison, et ça fait plaisir.

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But we’ll never forget the magic we felt in this place.

Allez, c’est parti pour un épisode qui sent bon la bonne humeur dès son titre. On sait de toute manière à quoi s’attendre après les multiples morts de la semaine passée. Ce n’était que le début toutefois, puisque la chaufferie du Royaume a cédé et que maintenant que l’hiver est là, c’est problématique. La série s’éclate bien à torturer nos personnages, mais c’est beau à voir – et surtout à entendre.

Les habitants du Royaume ont en tout cas besoin d’un nouveau refuge, parce que sans chauffage, ils ne peuvent plus rien faire pour survivre. Ils abandonnent leurs lieux de vie, tout en regrettant les morts – et surtout Henry, forcément. Il était tellement important cette saison ! Il continue de l’être dans le deuil de Carol et Ezekiel, qui semble avoir du mal à communiquer pendant leur déménagement. Tara ? Elle est regrettée aussi, parce qu’elle a signé la Constitution il y a si peu de temps, et que maintenant, elle n’est plus là. Je suis tellement dégoûté.

Bon, donc, ce début d’épisode, c’est la merde et on se concentre sur le déménagement du Royaume vers la Colline, tout en revenant justement sur la politique désastreuse de la Colline : après le départ de Maggie, ils ont perdu coup sur coup Jesus et Tara, alors il est difficile de savoir quoi faire. Cela sent bon la prise par de pouvoir par le couple royal… si on peut encore parler de couple.

Ezekiel est clairement jaloux de la relation que Carol entretient avec Daryl alors que lui n’arrive plus à avoir la moindre relation avec elle, justement. Il n’hésite pas à lui en faire part, en demandant concrètement à Daryl de ne pas rester en travers de son chemin. Sympathique.

Forcément, il y a aussi pas mal de rancœur envers Lydia, mais Daryl ne laisse pas faire la haine qui s’installe contre elle. Cela ne l’empêche probablement pas de se sentir coupable de la mort d’Henry et d’être fascinée par les zombies. Elle envisage même le suicide, c’est bien la peine ! Heureusement, Carol l’en empêche.

L’épisode s’amuse donc à voir nos héros galérer avec une longue marche sous une marche de plus en plus forte, parce qu’une tempête de neige débarque. Je plains les hommes d’Alpha, presque. Presque, parce qu’au pire, ils peuvent toujours tous mourir, ça m’est égal. Quant à nos héros, ils survivent à la tempête de neige en se réfugiant au Sanctuaire, au grand désespoir de Magna qui découvre les lieux.

C’est l’occasion pour Carol de parler avec Daryl et de s’excuser de l’attitude de son mari, qui blâme très clairement Daryl pour ce qui est arrivé à Henry. Elle, elle est juste brisée par la situation – et Lydia est terrifiée que Daryl apprenne ses envies suicidaires.

Cela dit, c’est un peu le dernier de nos soucis le mal-être de Lydia, parce qu’on apprend surtout qu’être bloqués au Sanctuaire, ce n’est pas viable pour eux. Ils sont donc condamnés à mourir ou… franchir l’une des frontières d’Alpha, en marchant sur un lac gelé, et du coup, de nuit. Bon courage. Carol comme Michonne sont plutôt pour ce plan, Ezekiel, lui, est terrifié. Michonne trouve les bons mots pour le réconforter et lui rappelle qu’avec leur nouvelle charte, ils sont maintenant tous dans le même bateau. Sans trop de surprise, elle est surtout énervée de savoir qu’Alpha a réussi à les attaquer en capitalisant sur le fait qu’ils ne se connaissaient plus.

Bref, c’est en pleine tempête de neige qu’ils décident de passer la frontière, ce qui est la pire des idées. Au milieu du blizzard, il est dur de voir les ennemis, mais ils voient tout de même des zombies, qu’ils n’hésitent pas à tuer… craignant tout de même qu’il puisse s’agir des Chuchoteurs. J’ai trouvé cette mise en place de l’histoire vraiment trop rapide, mais c’est tout de même efficace pour le stress tout ça… surtout quand ils se séparent parce que Lydia s’enfuit… Carol part à sa recherche, juste avant que la neige ne révèle ses pires dangers : des zombies ensevelis. Evidemment. C’était excellent à voir, surtout qu’on sait qu’il y a toujours le risque qu’Alpha débarque. La menace fonctionne bien mieux que celle des zombies, et la renforcer par la neige, c’était une excellente idée.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas sursauté devant un épisode, mais là, avec le zombie qui s’attaque par surprise à Daryl, je me suis fait avoir comme un bleu.

Lydia ? Elle fait donc de la merde parce qu’elle a peur de survivre et qu’elle se sent coupable de la mort d’Henry. Elle est persuadée d’être responsable de ce qui arrive et elle est persuadée que sa mort règlera tout. Elle est persuadée de plein de choses débiles, oui, et ce n’est pas fini : elle est sûre qu’elle ne peut pas se donner la mort parce qu’elle est trop faible pour ça. Carol décide donc, comme d’habitude dans ce cas-là, de la prendre sous son aile.

Finalement, tout le monde réussi à arriver à la Colline sans que rien de grave ne se passe – mais je sens que c’est trop simple, Alpha aura forcément vu tout ça. Le lendemain, la tempête de neige se calme et un petit groupe décide de se rendre à Alexandria – Daryl, Lydia, Michonne, les habitants de la ville… mais aussi Carol, qui décide de se séparer d’Ezekiel pour le moment.

En parallèle, à Alexandria aussi, c’est la tempête de neige, et les chauffages ne fonctionnent plus, puisqu’ils se font habituellement aux panneaux solaires. Il est donc décidé de répartir la population dans les maisons avec cheminée, et ça signifie devoir libérer Negan. C’est Noël pour lui, et c’est difficile de croire que c’est la première fois en sept ans qu’on en arrive là, mais bon.

Negan est ainsi dans la même maison que Rosita, Eugène, Gabriel, Siddiq et Judith. C’est chouette de les voir réunis, parce que j’aime la dynamique entre Judith et Negan. Allez, j’avoue tout, j’ai aussi aimé celle entre Negan et Eugene, même si je déteste ce dernier.

En revanche, Rosita entre ses trois mecs, c’est du pur foutage de gueule. Bref, tout ce petit monde et les autres survivants dans cette maison découvrent à leurs dépends que, finalement, la cheminée qu’ils utilisent n’est pas fonctionnelle. Cela les force à devoir sortir dans le blizzard, et Negan étant dans l’équation, ça promet quelques rebondissements.

Finalement, le rebondissement vient de la stupidité de Judith – encore une gamine qui fait de la merde dans cette série. Elle entend un chien au loin et part dans le blizzard pour le récupérer. Siddiq et Negan lâchent aussitôt la cordée pour partir à sa recherche, mais on sait bien comment ça va finir : c’est Negan qui retrouve Judith et qui parvient à la sauver. Evidemment. Comme ça, il a fait un acte citoyen qui permettra de lui trouver une forme de rédemption, tout ça tout ça.

N’empêche que Judith est débile comme tout, que Negan se blesse à la jambe pour ça et qu’ils finissent sous une tempête de neige. Tout finit bien pour eux et, le lendemain, Judith accueille avec plaisir sa mère et le groupe de nouveaux arrivants. Le tout termine en… bataille de neige. Comme quoi, on n’avait pas encore tout vu dans la série. C’est rare de les voir rire cela dit, et ça fait du bien.

Negan ? Siddiq le soigne et il… s’inquiète de l’état de santé du couple royal. Il demande des nouvelles à Michonne, venue le remercier d’avoir sauver Judith. Ce qui est bien, c’est que ça permet le dialogue entre ces deux-là. La réconciliation est évidente désormais, et je suis impatient de voir la suite de la série de ce côté-là. Il aurait fallu en arriver là plus tôt, quoi.

Et pendant ce temps, le groupe d’Alpha ? Bien sûr, la meute s’est enfuie pendant la tempête de neige, mais elle revient dès qu’elle est finie. La chef du groupe en profite pour se faire battre par son second, et aimer ça, parce qu’elle veut se préparer pour la suite qu’elle imagine pleine de combats.

La saison se termine sur un petit cliffhanger gentil : Ezekiel et Judith échangent pépère à la radio entre la Colline et le Royaume, se disent au revoir et… n’entendent pas l’appel d’une femme qui essaye de savoir s’il y a quelqu’un qui l’entend. Nouvelle alliée ou nouvelle menace ? RDV en septembre.

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EN BREF – Si j’ai détesté la fin de saison 8 et que je n’attendais pas impatiemment la saison 9, je dois reconnaître que j’attends la saison 10 et que je serai content de la découvrir. Comme quoi, la persévérance paye parfois. Cette saison 9 a réussi à renouveler l’ensemble de ses intrigues de manière plutôt intelligente, retrouvant sa capacité à faire peur – ce qui n’était pas gagné – et sa capacité, surtout, à me passionner.

Le départ de Carl l’an dernier et de Rick cette année étaient des idées vraiment risquées… mais elles se sont avérées payantes : c’est exactement ce dont la série avait besoin. En fait, elle n’arrivait plus à intéresser en se concentrant toujours sur les mêmes personnages dont on savait qu’ils n’avaient que peu de chance d’y passer.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui : avec une nouvelle menace et de nouvelles manières de nous mettre en avant les dangers de l’univers, la série est capable de retrouver le meilleur de sa forme. Et moi, j’en suis heureux… par contre, le retour de Fear the Walking Dead seulement le 2 juin, je suis dépité !

Saison 9

The Walking Dead – S09E15

Épisode 15 – The Calm Before – 19/20
Décidément, cette saison n’en finit plus de me surprendre par sa qualité globale. Malgré le titre suggérant que tout allait être calme dans l’épisode, la promo avait vendu la mèche : la tension grimpe tout au long de ces 58 (!) minutes que l’on ne voit (presque) pas passer. Les quelques longueurs se justifient toutes une fois l’épisode fini, ce qui n’est que rarement le cas avec cette série. Bref, c’est un épisode vraiment bien fichu.

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Gather all the leaders, we have a lot to talk about.

Je n’ai pas spécialement la tête à regarder cet épisode, mais j’ai trop peur de me faire spoiler un épisode qui a été vendu tout le week-end comme un épisode incontournable de la série. Je déteste ce genre de promo, parce que ça donne vraiment l’impression que les autres épisodes le sont (contournables) et que ça ne sert pas à grand-chose d’être assidu dans son visionnage. Mais bon, c’est parti pour une heure presque complète d’épisode qui commence par un couple de survivants tuant des zombies… avant de tomber sur La Colline.

Un an plus tard, le couple est heureux de célébrer ses cinq ans ensemble, avec la femme gravant un bout de bois aux armoiries de la Colline, Hilltop en anglais, qui commence par la même lettre que Hope (Espoir) et Home (maison). Un an plus tard encore, nous arrivons dans le présent, avec le couple qui se rend à la Foire. Voilà qui est une introduction plutôt sympathique, même si ça faisait un peu petite maison dans la prairie.

Cela ne sentait pas bon, cette intro expéditive, et ça ne manque pas : alors qu’elle apportait à la Foire plein d’écussons aux armoiries de sa nouvelle maison, la femme blonde se fait tuer par Alpha. Outch. Voilà qui me réveille et me remotive pour voir cet épisode.

Au Royaume, la Foire peut enfin commencer après des préparatifs interminables. Ezekiel propose une un discours un brin politique plein d’espoir et de souvenirs des morts, particulièrement Rick et Carl. C’est un jour de célébration, et c’est chouette à voir… même si l’ambiance n’est pas au beau fixe pour tout le monde. Carol décide en effet de se barrer à la recherche de Daryl et son fils.

Par chance pour elle, ils sont ramenés par Michonne et Judith, et tout le monde est heureux de ces retrouvailles. Bon, Lydia voit surtout ce que c’est que de vivre en famille, avec Carole et Ezekiel heureux de retrouver leur fils. Oh, c’est aussi le grand moment des retrouvailles entre Michonne et le reste de ses amis, et toute la joie est soudainement interrompue par Tara qui n’est pas heureuse du tout de voir Lydia.

Cette dernière est le sujet d’une grande de réunion des leaders de l’Union, histoire de se voir accepter. Oui, même Tara change d’avis parce que les arguments de Michonne sont plutôt justes : Tara aussi faisait partie des méchants à une époque. Elle a pourtant bien changé, et maintenant tous les leaders sont réunis et prêts à se réunir sous la Constitution gardée par Ezekiel, histoire de s’assurer définitivement une protection mutuelle.

Bref, c’est une page de l’Histoire qui s’écrit, et Mcihonne refuse d’être dedans en ne signant pas cette constitution. L’Humanité a vraiment repris ses droits dans cette saison, et je trouve ça bien plus passionnant. J’ai un peu peur que l’arrivée des Chuchoteurs ne redétruise tout, et ce serait dommage, parce que c’est génial de voir ensuite un long plan-séquence avec Lydia et Henry qui découvrent la Foire.

La Constitution voit en tout cas se réunir définitivement Oceanside, la Colline, le Royaume et Alexandria, et le couple royal est heureux de savoir qu’Henry pourra emmener sa copine en rencard au cinéma le soir même. Non, vraiment, on est en pleine fête foraine et c’est tellement improbable pour cette série. On voit donc Enid partager une pomme d’amour avec son copain, alors que Luke leur apprend qu’il veut jouer de la guitare le soir. Pas dingue, mais nécessaire pour nous montrer que la vie a repris son cours. Elle reprend tellement son cours que ça part dans tous les sens.

Dans le même genre, on assiste à une scène touchante entre Connie et sa sœur, histoire de les voir se réconcilier en langue des signes. Pas mal du tout. Quant à Lydia, son intégration parmi les jeunes de l’Union est plus dure que prévue, puisqu’elle découvre qu’Henry a une autre prétendante.

Comme moi, Michonne est plus sceptique qu’autre chose face à toute cette fête foraine : elle décide donc de partir et confie Judith à Siddiq (qui lui révèle à demi-mot sa paternité à venir), alors que Daryl confie son chien à Connie, sa nouvelle meilleure amie. Ouep, je viens vraiment de faire ce parallèle. Carole dit quant à elle au revoir à Henry et Ezekiel, parce qu’elle se rend à la Colline.

Eh oui, ils sont persuadés que la guerre avec les Chuchoteurs se prépare là-bas, alors c’est toute une troupe qui se met en marche vers la Colline… quand on sait que le plan des Chuchoteurs est tout autre. C’est gênant. En chemin, ils tombent sur la carriole et les écussons d’Hilltop, déjà découverts par le nouveau service de sécurité du Royaume.

Cela force ce nouveau groupe à se séparer pour essayer de comprendre le plan des Chuchoteurs et pour retrouver les habitants de la Colline possiblement blessés. Tout le monde se sépare, même les nouvelles qui décident enfin d’assumer leur attirance l’une pour l’autre. C’était gros et ça faisait plus baiser de la mort qu’autre chose : c’est un cliché malheureusement bien connu que celui de la lesbienne morte après le premier baiser, non ?

La nuit tombe vite sur nos survivants qui sont rapidement encerclés par un tas de zombies, avec la crainte de voir parmi eux des « Skins » (ça se traduit littéralement Peau, je vais rester sur Chuchoteurs pour la critique, non ?). Comme il fait nuit, il est difficile de suivre tout ce qu’il se passe, mais Michonne, Carole, Daryl et l’une des nouvelles finissent encerclés par des Chuchoteurs.

Et nos héros sont forcés de laisser tomber leurs armes quand leurs ennemis se révèlent avoir des flingues aussi. Oups. Daryl découvre au passage que Beta est en vie, en plus.

L’épisode revient ensuite en arrière, et c’est une structure à la fois intéressante et frustrante : j’étais bien dans l’épisode, moi, alors revenir à la Foire au moment du départ de Carole et compagnie, bof bof. Enfin… jusqu’à ce qu’on découvre que les Chuchoteurs ont infiltré la foire ! Ben mince, ils n’ont pas un système de carte d’identité alors ?

C’est problématique, tout ça. L’épisode m’a rattrapé avec cette bonne idée, pour aussitôt me reperdre quand il a voulu se concentrer sur Rosita et Eugène. Désolé, mais je n’aime toujours pas Eugène, alors j’ai décroché pour un détour sur Twitter. Il faut bien le dire.

De son côté, Tara est restée en arrière à la Foire, mais elle meurt d’envie de prendre la route elle aussi. Si elle savait à quel point ça pourrait être une mauvaise idée ! Elle en parle toutefois à Gabriel et à la chef d’Oceanside. Pendant ce temps, Henry se met à la recherche de Lydia, disparue depuis qu’on lui a parlé de l’autre prétendante d’Henry, et il la retrouve cachée de l’agitation de la préparation du concert. Cette idiote de Lydia – j’ai vraiment envie de l’aimer, mais elle les enchaîne – s’est imaginée qu’Henry était vraiment en couple avec l’autre, sérieux. Bon, ça leur permet de se mettre définitivement en couple, et ça aussi, ce n’était pas une bonne idée.

Il est alors révélé que le Chuchoteur qui a infiltré la Foire n’est autre que… Alpha. Et là, forcément, on comprend que ça va être la merde, surtout quand elle tombe sur Ezekiel. Elle dit s’appeler Debra, venir d’Alexandria et elle feint la bienveillance, mais, quand même, elle chuchote. Ne pourrait-il pas se méfier ?

Le film commence alors dans le cinéma, et on y voit un dessin animé tout pourri qui réussit à faire rire tout le monde, y compris Lydia, pourtant inquiète de ne pas voir Henry revenir des petites réparations de tuyauterie qu’il est parti faire. Elle n’a pas fini de s’inquiéter : elle découvre qu’Alpha l’a retrouvée, et qu’elle est là.

Nous non plus, on n’a pas fini de s’inquiéter, parce que l’épisode reprend ensuite dans les bois où sont arrêtés tout nos héros par les Chuchoteurs, menés par Beta. Ils sont alors rejoints par Alpha, qui parle de Lydia au passé : il est très clair que tout ça a mal tourné à la Foire… Mais nos héros ne le savent pas encore. Alpha embarque Daryl pour une petite promenade qui continue jusqu’au soleil levant, où elle révèle à Daryl qu’elle a réuni des centaines de zombies à proximité.

Son but ? Marquer son territoire une fois pour toute. Elle fait de Daryl un messager pour expliquer les nouvelles frontières qu’elle entend faire respecter : l’Union ne doit pas franchir les poteaux. Malgré tout ça et cette règle mystérieuse, que fait Daryl ? Il s’inquiète pour Lydia évidemment. L’épisode revient alors dans le passé, la veille au soir, pour nous montrer qu’Alpha a fait sortir sa fille du cinéma. Elle veut la voir rejoindre à nouveau son camp, mais la fille s’oppose à sa mère, refusant de la suivre.

Une fois de plus, Lydia avait l’opportunité parfaite pour tuer Alpha, mais elle ne l’a pas fait, et c’est bien dommage, surtout quand on voit la scène finale. La mère n’a quand même pas réussi à tuer sa fille, et tout ça est un non-événement comme la série sait si bien le faire. Après tout ça et de retour dans son camp, Alpha congédie Beta pour qu’il ne la voit pas pleurer et, quand elle se rend compte qu’un autre Chuchoteur la voit, elle commet un petit meurtre pour que personne ne puisse savoir qu’elle est fragile – et pourtant, elle a laissé sa fille en vie…

Relâchés par les Chuchoteurs comme si de rien n’était, nos héros (Michonne, Carole, Daryl et la nouvelle, donc) retournent donc vers leurs camps. En chemin, ils tombent sur un Siddiq bien blessé qui les mène vers un charmant épisode de Game of thrones… Ouep, ils nous font le coup des têtes sur les poteaux, ce qui est aussi une des scènes les plus traumatisantes du comic. Bien sûr, les victimes changent et si on commence par des personnages secondaires, on gagne peu à peu en intensité parmi les victimes choisies par Alpha, plus ou moins aléatoirement.

Si la majorité de ces dix morts me laisse de marbre (bon, les ados et la vieille, Tammy, ce n’est pas cool, mais ils ne me manqueront pas), je suis dégoûté de voir que l’on perd les personnages d’Enid, Henry et – malgré le montage qui suggère qu’elle était moins importante qu’Henry – Tara. Franchement, Tara avait encore tellement plus de potentiel. C’était bien la peine d’insister sur son rôle de leader et de nous la montrer en début d’épisode prête à faire des compromis. Là où l’épisode réussit bien son coup, c’est que les victimes ont toutes eu leur moment de gloire dans l’épisode, mais qu’en même temps, ce ne sont pas les seuls à en avoir eu un ; alors il était difficile de deviner à l’avance qui allait y passer.

Bien sûr, c’est terrible de voir la réaction de Carole à la mort d’Henry. Faut vraiment qu’elle arrête de s’occuper de gamins ! Je suis particulièrement peiné pour Tara, perso, parce que je trouve que cette mort n’est pas du tout à la hauteur du personnage : après des épisodes et des épisodes à la voir grandir, à la voir apprendre à se battre, paf, elle meurt et elle ne manque pas vraiment dans la scène finale : finalement, c’était certes une leader, mais une leader par défaut. Par rapport à l’intensité des autres morts, elle passe presque inaperçue. En tout cas, ça laisse déjà l’espoir pour un retour de Maggie qui pourrait avoir vent de tout ça et revenir du Commonwealth, non ? L’espoir fait vivre (enfin, pas dans cette série, certes).

L’épisode se termine par un discours de Siddiq, seul rescapé des Chuchoteurs : Alpha l’a enlevé lui aussi pendant la Foire, puis gardé en vie pour qu’il puisse terrifier tout le monde en racontant la puissance de leurs ennemis. À la place, il raconte comment ceux qui sont morts se sont tous battus jusqu’à la dernière minute. On ne les voit même pas mourir : on garde donc l’image de combattants, particulièrement pour Enid. N’empêche que tuer Enid et Henry, c’était vraiment dégueulasse, parce qu’ils étaient les jeunes espoirs de la série, franchement.

Je suis dégoûté par cette tournure des événements, j’aurais tellement préféré une autre fin. Mais non, c’est bien ce qu’il s’est passé et ce n’était que le début : il reste encore un épisode final qui, d’après son titre, promet une tempête. Cette dernière a été annoncée par Alpha qui prévoit un hiver froid. Après les têtes coupées, c’est donc un « L’hiver arrive » que nous réserve la série. Euh, ça y va le plagiat là ? Les premiers flocons de neige tombent en tout cas.

Saison 9

The Walking Dead – S09E14

Épisode 14 – Scars – 18/20
Cet épisode prouve que cette saison est capable de s’en sortir et a trouvé un nouveau souffle, parce que même sans l’intrigue qui fonctionne le mieux cette année, il a su me convaincre et maintenir mon intérêt, à une heure où j’aurais plutôt dû avoir envie de roupiller. En plus, ça donnait quelques réponses et ça proposait une histoire digne d’une demi-saison au moins, en 45 minutes, donc c’était chouette.

Saison 9


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I told you children are capable of everything.

C’était l’heure d’aller me coucher, mais j’ai finalement décidé de lancer cet épisode. Comme quoi, je n’apprends pas toujours de mes souvenirs. On reprend par Michonne partant à la recherche du cadavre de Rick après sa pseudo-mort de mi-saison. C’est triste comme tout. Elle retrouve son flingue alors qu’elle est enceinte et qu’elle cherche désespérément la trace de son Rickychou.

Je veux bien qu’elle soit badass et que Daryl soit toujours les environs pour la protéger tout en cherchant lui aussi le cadavre de Rick, mais c’est vraiment gros de nous faire croire qu’elle prend le risque d’être toute seule dans la nature avec son gros ventre. C’est bien trop risqué quoi.

Bon, on sait qu’elle s’en tire au moins, c’est déjà ça. Quelque temps plus tard, elle voit arriver à Alexandria Rosita, un habitant de sa ville et des errants blessés qu’ils ont trouvé en chemin. Parmi eux, il y a Jocelyn, qui connaît Michonne. Hein ? C’est quoi ça encore ? En plus, elle est jouée par Tara de Tru Blood, c’était totalement inattendu – cool de la revoir, cela dit. Jocelyn est blessée, mais elle est motivée à repartir bien vite à la recherche des autres de son groupe.

Michonne et ses amis s’y rendent pour retrouver un groupe d’enfants, mais avec cette série, on sait qu’il faut se méfier des beaux moments de paix… surtout qu’on n’a jamais vu cette Jocelyn et son groupe d’enfants auparavant. Et qu’auparavant, c’est dans le futur. Bref, je la soupçonne d’être une sorte de cheval de Troie la meilleure amie de Michonne qu’on ne connaît pas plus que ça.

Cela fait a priori quinze ans qu’elles ne se sont pas vues, mais la connaître d’avant l’apocalypse suffit apparemment pour que Michonne baisse sa garde. Dès que c’est fait et qu’elle est sur pied, Jocelyn s’avère être une cinglée qui vole des médicaments, de la bouffe et tous les enfants d’Alexandria. Oui, oui, elle kidnappe une ribambelle de gosses pour partir dans un monde envahi de zombies. Les fous ne sont pas tous renfermés, comme on dit.

Cette pauvre Michonne est dépitée de cette trahison, surtout que bon, Jocelyn s’est barrée avec Judith. Elle part donc à la recherche de sa fille, et ça se fait avec l’aide de Daryl qui la réconforte comme il peut alors qu’elle culpabilise beaucoup trop. Les deux finissent par retrouver un enfant, puis par se faire kidnapper à leurs tours par un groupe d’enfants et d’ados. Ceux-ci sont contrôlés par Jocelyn qui est bien partie en vrille.

J’aime beaucoup cette intrigue qui aurait pu tenir une bonne saison complète, parce que l’idée d’enfants élevés par une psychopathe, c’est efficace. Bref, c’est un très bon épisode qui finit par nous montrer Michonne et Daryl en très mauvaise posture. La fameuse croix dans le dos de Michonne ? C’est à Jocelyn qu’elle la doit : elle voulait créer des enfants plus forts qu’elle à leur âge, et elle leur apprenait donc à devenir des enfants-soldats en marquant au fer rouge leurs prisonniers.

Oui, y compris Michonne enceinte jusqu’au coup. Comme il s’agit de Michonne et Daryl, ceux-ci parviennent évidemment à s’échapper bien rapidement de ce piège, en mettant KO quelques ados. Il est alors temps d’un combat efficace contre Jocelyn et ses gamins. C’est Michonne qui se charge tout, un enfant allant jusqu’à la blesser au ventre malgré sa grossesse.

On tombe alors sur une des meilleures scènes depuis un moment : Michonne vient à bout de Jocelyn, qu’elle tue assez simplement, avant de devoir s’en prendre… aux enfants qu’elle a éduqué. Eh ouais, Jocelyn a élevé une petite armée d’enfants tueurs, alors il est évident que leur premier réflexe est d’aller tuer les enfants d’Alexandria plutôt que de vivre une vie plus cool.

Pour sauver Judith, Michonne est donc forcée de tuer des enfants. C’est pas tout à fait Médée tout ça, mais ça nous montre une Michonne poussée à agir par instinct maternel en tuant des gosses. Sacrée évolution de personnages, faut bien le reconnaître… mais bon, je ne trouve pas qu’elle a un comportement si différent que ça depuis le saut dans le temps. Bon, ça nous explique un peu mieux sa paranoïa : elle a été forcée de tuer sa meilleure amie d’avant l’apocalypse parce que celle-ci était cinglée. Cela ne doit pas aider à faire confiance, c’est sûr.

Après tout ça ? Il fallait encore retrouver Judith, avec l’angoisse de savoir qu’elle a peut-être été lobotomisée.

Dans le présent, Daryl, Connie, Henry et Lydia arrivent à Alexandria. Cela ne laisse que peu de marge d’action à Michonne, qui décide de les accepter dans sa ville malgré tout. C’est risqué comme tout, surtout qu’elle apprend vite l’existence des Chuchoteurs, mais elle a confiance en Daryl et ne veut pas laisser Henry mourir.

En tout cas, Michonne regrette rapidement sa décision d’avoir laisser des gens aller à la Foire du Royaume maintenant que les Chuchoteurs sont dans le coin. Elle décide d’avoir une petite conversation avec Lydia, probablement pour la sonder et prendre une vraie décision sur elle. Bien sûr, elle voit bien que Lydia est attachée à Henry, qui aura une cicatrice à vie pour elle, mais elle n’a pas envie tout de même de la voir s’éterniser. À la place, elle conseille à Lydia, à demi-mot et de manière peu discrète, de se casser. Sympathique.

On retrouve également Judith dans cet épisode, et elle a une petite conversation avec son tonton Daryl, qu’elle semble vraiment adorer. Elle est sacrément maligne pour son âge et Daryl conseille donc à Michonne de lui dire toute la vérité, juste avant de quitter Alexandria. Ouep, le groupe de Connie, Lydia, Henry et Daryl repart déjà, dès la nuit tombée, pour éviter que les Chuchoteurs ne trouvent trop vite le campement.

En rentrant chez elle, Michonne a quelques problèmes de communication avec Judith, encore, et finit par se rendre compte que celle-ci fugue durant la nuit. C’est beau parce que ça permet une très bonne scène de confrontation avec Negan, histoire de comprendre ce qu’il en est de la relation père-fille entre Negan et Judith. Elle ne devrait même pas exister cette relation, mais elle fonctionne drôlement bien.

Cela fait comprendre à Michonne que Judith est comme elle, et qu’elle est probablement partie à la recherche de Daryl, pour l’aider. Il n’en faut pas plus pour que Michonne flippe totalement et fasse de même, persuadée que le pire a pu arriver à sa fille. Faut dire, elle tombe directement sur une petite horde de zombies – de vrais zombies – qui lui font envisager le pire, tout en se remémorant le pire, quand Jocelyn avait enlevé Judith.

Le parallèle fonctionne drôlement bien, et finalement Judith est bien en vie, et toujours badass en plus. Tellement badass, même, qu’elle manque de se faire croquer par un zombie, mais bon. La mère et la fille peuvent alors parler un moment de leur relation. C’est l’occasion pour Michonne de comprendre que Judith se souvenait depuis toujours de Jocelyn mais qu’elle n’a jamais rien dit parce qu’elle savait que ça faisait de la peine à sa mère. En revanche, si Michonne considère que ça justifie largement de ne plus faire confiance à personne en dehors d’Alexandria, Judith trouve que ça donne l’impression qu’elles n’aiment plus leurs amis.

C’était sacrément bien écrit comme scènes, simpliste, mais bien écrit, et les scénaristes ont prouvé une fois de plus qu’ils pouvaient faire beaucoup avec peu. Je continue de penser que cet épisode aurait pu occuper une demi-saison, facilement, mais allez, j’ai vraiment aimé et pour une fois que ça ne traîne pas en longueur, c’est cool.

La fin d’épisode relance le tout avec Michonne et Judith qui décident de prendre en stop Daryl, Henry, Lydia et Connie dans leur jolie voiture (m’enfin, tant qu’à faire, j’aurais gardé de quoi m’abriter de la pluie !) alors que deux Chuchoteurs tombent sur Alexandria et ont bien envie d’aller prévenir Alpha de son existence. Oups.

Saison 9