Épisode 1 – Camp Redwood – 18/20
Tous les codes des films d’horreur des années 80 sont respectés et c’est plutôt marrant de voir la série s’aventurer dans cette nouvelle ambiance, que je connais bien – et mieux que certaines autres des saisons précédentes. Par conséquent, c’est un début qui me motive bien, même si je repère déjà les défauts habituels de la série (notamment un trop plein de sous-intrigues qui va vite disperser l’intrigue de la saison). Oh, et aussi, j’aurais préféré voir ça cet été, comme pour la saison 6. C’est mon problème avec ce type d’horreur américaine…
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Spoilers

Nothing bad is gonna happen here.
Pour une saison se déroulant dans les années 80, l’introduction en 1970, c’était surprenant… mais efficace. On y retrouve trois jeunes adultes en plan à trois au beau milieu d’un dortoir de camp de vacances. Ils essaient d’être le plus discret possible, ne se rendant pas compte qu’il y a quelqu’un d’encore plus discret qu’eux, en train de tuer un à un toutes les personnes du dortoir. Le tout, avec un petit fétichisme : il leur couple l’oreille pour en faire un collier.
C’est parti pour un peu d’aérobic ensuite, histoire d’être dans les années 80 et de découvrir le casting de cette année dans un second générique sportif et drôle. Quelques secondes suffisent à être dans l’ambiance, découvrir Xavier, Montana, Ray, Chet et Brooke, cette dernière matant l’avant-dernier sous le regard de Montana. J’adore l’idée, je suis fan de ces deux actrices alors les voir interagir et devenir amie dans le vestiaire, c’est efficace.
Le look années 80 réussit vraiment bien à la majorité des acteurs de la série, et particulièrement les filles ou notre antéchrist de l’an dernier – pas tellement à Lionel de Dear White People en revanche. La scène suivante voit les filles rejoindre les garçons d’ailleurs, et malgré Cruel Summer en fond sonore, ça ressemblait subitement à un épisode d’Helene et les garçons, désolé. Heureusement que ça parlait serial-killer et plan d’été qui sent bien mauvais. Ainsi, Brooke a raison de prévoir de ne pas y aller et de rentrer à Beverly Hills, parce que ça sent le piège à plein nez.
Après, Brooke raconte que les serial killers sont plus actifs l’été avec les gens dormant la fenêtre ouverte et… elle dort la fenêtre ouverte à son tour. Forcément, elle se fait agresser par un voleur qui lui fait jurer sur Satan qu’elle a donné tous ses bijoux. De manière improbable, elle s’en tire en lui donnant un coup de poêle non rangée dans la tronche de son agresseur.
C’est sympathique, mais ça alerte les voisins qui appellent la police et font en sorte que l’agresseur le sache. Il promet de se venger et de tuer Brooke, avant de se barrer. Forcément, Brooke est convaincue que partir de chez elle est la meilleure des idées. Elle monte donc dans le van de Montana et ses nouveaux amis, toujours sous les meilleurs sons des années 80. Mon seul regret pour le moment ? Cette saison aurait été parfaite pour l’été, pas pour la rentrée ! Bon allez, dans les choses à noter, Brooke est à fond sur Chet qui aime se foutre à poil, Montana aime se droguer et draguer Brooke, Xavier reçoit des menaces au téléphone et tous se rendent au camp Redwood, même quand Ed, le type de la station-service, leur dit de ne surtout pas s’y rendre.
Jusque-là, on est sur un début de film d’horreur particulièrement classique et réussi, et ça ne rate pas. Tous embauchés pour être animateurs à Camp Redwood où on leur promet qu’ils vont mourir, ils percutent soudain un homme avec leur van. Comme il est un peu amnésique suite au choc et à quelques blessures un peu partout, ils décident de mentir et dire qu’ils l’ont simplement trouvé sur le bord de la route.
Ben oui, bien sûr. Tout le monde les croit à Camp Redwood, ce camp tout bizarre géré par Margaret, une nana anti-révolution sexuelle tout ce qu’il y a plus de clichée. Vivement qu’elle soit victime de cette saison, donc. Bon, on nous fait visiter rapidement le camp, les dortoirs des filles et des garçons, les règles à respecter ; tout en nous présentant aussi l’infirmière et la Chef Bertie.
C’est lourd en introduction et en clichés, mais ça passe bien malgré tout, jusqu’au feu de camp qui suit au cours duquel l’infirmière, Rita leur raconte l’histoire de « Mr Jingle », Benjamin Richter, le tueur ayant massacré tout un tas d’adolescents une quinzaine d’années avant. Elle les fait tous flipper, mais il y a de quoi avec cette histoire, franchement, puisqu’il y aurait eu dix victimes.
Ou pas ! Margaret révèle qu’il y en a eu neuf, parce que même si elle a eu l’oreille coupée dans l’affaire, elle a survécu en… voyant Jésus. Bon, elle a juste vu une lampe, mais c’était suffisant pour qu’elle se laisse couper l’oreille sans réagir, sans faire le moindre bruit ou mouvement. Wow. Je ne l’aime toujours pas, mais ça force le respect. Bon, en revanche, Margaret est hantée par Mr Jingle et c’est pour cela qu’elle rouvre le camp.
Pendant ce temps, dans l’infirmerie, il y a le blessé que tout le monde a oublié qui se réveille, évidemment, avec une oreille de moins. Le mystère est prenant, sans être exceptionnellement surprenant pour le moment. Brooke débarque ensuite à l’infirmerie pour s’occuper de lui, mais dès qu’il apprend qu’il est au camp Redwood, il lui explique de manière calme et posée (non) qu’il faut quitter les lieux au plus vite.
Elle ne le fait pas, mais raconte rapidement aux autres ce qui lui est arrivé, avant qu’ils ne soient interrompus par Trevor. Et il m’a fallu quelques instants pour réaliser que, oh mon dieu, ce type était Matthew Morrison. Décidément, il sait jouer des rôles bien différent de celui de Glee, et j’ai beaucoup ri de son rôle du beau gosse sportif et narcissique là. Forcément, il tape dans l’œil de Montana qui sexualise tout le monde apparemment.
Voir aussi : Performance de la semaine – Matthew Morrison
Elle s’arrange donc pour un petit bain de minuit avec lui, bain de minuit qui vire vite au cunni sous l’eau, pendant lequel des phares d’une voiture se sont allumés, histoire de bien lui faire comprendre qu’elle était surveillée. Trevor, en revanche, n’a rien vu.
Plus tôt dans la nuit, on découvre aussi que Mr Jingle a réussi à s’échapper de son hôpital psychiatrique, en faisant croire qu’il s’était pendu. C’est assez dingue comme scène : il tue son infirmier puis s’échappe en appuyant sur un bouton qui fait s’ouvrir toutes les cellules de l’hôpital psychiatrique. C’est donc le chaos trois heures plus tard quand le Dr Hoople arrive sur les lieux, en plein orage, pour apprendre que le pire patient de l’hôpital s’est échappé. Il a toutefois laissé une coupure de journal derrière lui, coupure parlant évidemment du Camp Redwood qui s’apprête à rouvrir…
Cela commence à faire beaucoup de menaces pour une seule série, donc on peut déjà être sûr que ça va encore partir dans tous les sens et toutes les chronologies possibles. Quant à la première victime dans les années 80, il s’agit d’Ed, le garagiste/pompiste qui se fait écraser sous une voiture par Mr Jingle. Bon, ce n’est pas comme ça qu’il meure : c’est quand Mr Jingle lui explose la figure avec son pied. Merveilleux.
Pendant ce temps, la rivalité entre Ray et Chet augmente et Ray finit légèrement blessé. Le seul problème, c’est que la blonde à poil, Montana, a survécu à sa scène dans le lac ; alors le black qui part sous la pluie… ce n’était pas bon signe, quoi. Il est heureusement suivi par Brooke, qui a l’immunité de la vierge selon les clichés du film d’horreur. Les deux commencent alors à se rapprocher, ignorant la présence de Mr Jingle qui vient d’arriver au campement…
Pour l’aider, Brooke se rend à l’infirmerie, où elle retrouve le cadavre de leur blessé renversé sur la route. Pire encore, elle aperçoit Mr Jingle par la fenêtre. C’est bien trop simple comme début de saison, mais ça fonctionne. On a droit à un charmant parallèle entre la fuite de Brooke et les jeux olympiques, sauf qu’aux jeux olympiques, personne n’est poursuivi par un tueur en série et personne ne s’est pris une branche dans la tronche.
Etonnamment, elle survit et parvient à prévenir les autres de ce qu’elle a vu. Comme personne ne la croit vraiment, parce que c’est trop gros pour être vrai, elle est forcée de les raccompagner à l’infirmerie pour prouver qu’elle dit vrai. Le seul problème, c’est qu’il n’y a plus de cadavre et que tout le monde pense donc qu’elle s’est droguée. En plus, il y a tout pour faire croire qu’elle a viré cinglée, même son cri lorsqu’elle aperçoit Margaret, portant le même genre d’imperméable que le tueur.
Il faut bien se rendre à l’évidence, personne ne la croira, alors elle va se laver et se coucher… Pour mieux être réveillée par le téléphone de service, alors même que les lignes de téléphone sont censées être coupées. À l’autre bout du fil, un bruit de clé, et à l’observer depuis le parc, son agresseur, avec de charmants murmures sataniques pour conclure ce premier épisode qui m’aura beaucoup fait penser à The Cabin in the Woods. Bien.
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