Un petit pas pour les séries, un grand pas pour les adaptations francophones

Salut les sériephiles !

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Grosse journée pour les séries francophones, alors je décale les stats de la semaine dernière à demain et je prie très fort pour qu’aucune grosse news séries ne tombe cette semaine car j’ai déjà de quoi remplir tous les 500 mots de la semaine (principalement grâce à ma série d’articles Harry Potter, j’avoue !). Une grosse journée ? Et oui, il y a deux projets majeurs de réadaptation qui débarquent dans l’hexagone – et moi, j’ai une journée tellement chargée que je ne sais pas que je les verrai.

Tout d’abord, il y a la version française de Skam qui s’apprête à débarquer. Si je n’ai jamais suivi la version originale (norvégienne), je sais que ses deux dernières saisons ont été un succès monumental pour avoir vu la série envahir peu à peu mon fil Twitter.

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Skam, créée par Julie Andem, avait en effet pour originalité de diffuser ses épisodes par scène, au compte-goutte et en « temps réel » sur les réseaux sociaux, avant de compiler tout ça en un épisode. Addictif, ce concept de diffusion s’est prouvé efficace, misant sur les partages plus que sur les audiences télé. Une nouvelle manière de raconter une histoire bien plus adaptée au visionnage sur smartphone et à l’audience cible, les adolescents d’abord.

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Et pour la version française

En effet, la série raconte le quotidien de lycéens (et plus particulièrement de cinq lycéennes), de leurs histoires d’amour et de leurs fêtes. On nous promet une version française assez sage du côté des fêtes (faudrait pas choquer le CSA), mais respectant l’originale dans sa trame scénaristique. Du coup, j’ai bien envie de tester. Ca commence aujourd’hui sur France.tv Slash, nouvelle plateforme dont je ne suis pas bien sûr du lien (l’article a été rédigé il y a une dizaine d’heures, ce n’est pas très rassurant).

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Pour le deuxième événement de la journée, il faut se tourner vers TF1 qui propose une adaptation de Polseres Vermelles, une série catalane dont le concept de base est de suivre la vie d’enfants hospitalisés à travers le récit en voix-off d’un d’entre eux, dans le coma. Si le concept est étonnant, j’ai immédiatement accroché à la série quand je l’ai découverte (elle touchait à sa fin malheureusement, c’était en 2013). Polseres Vermelles a été un vrai succès au point de donner des envies de remakes aux américains.

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Vous reconnaîtrez, ou pas, un personnage très secondaire de la 5e saison d’Agents of S.H.I.E.L.D et Liam de Salvation, sans ses cheveux.

Comme toujours, le format 52 minutes de la télé espagnole n’a pas plu et c’est ainsi qu’est née la tout aussi géniale (et peut-être même plus géniale) Red Band Society en 2014. Même principe de base pour la version américaine, malheureusement annulée sans fin après 13 épisodes, malgré un bon casting et une reprise de la même intrigue avec les codes américains, auxquels nous sommes tout de même plus habitués.

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TF1 propose donc ce soir à 21h les premiers épisodes des Bracelets rouges. La version française reprend la version catalane plus que la version américaine, avec des épisodes de 52 minutes elle aussi. Je suis du coup très curieux de voir ce qui va changer de l’une à l’autre, au-delà du casting évidemment. Là aussi, la cible me paraît surtout être le public ado avant tout, même si les histoires devraient toucher toutes les tranches d’âge.

La force de la série est de combiner l’humour aux situations dramatiques de ces enfants et adolescents, auxquels le téléspectateur ne peut que s’attacher. Pour celle-ci, vous pouvez être sûrs que je serai au rendez-vous, mais peut-être pas en direct ce soir malheureusement. Oui, j’ai une journée chargée et je n’oublie pas que j’ai un épisode de This is us à voir dès que j’en aurai le temps. Et il aura la priorité sur tout le reste, c’est sûr !

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Ah, j’oubliais : si vous voulez tout savoir, il y a un troisième événement ce lundi… c’est l’anniversaire de Laura ! Joyeux anniversaire et plein de mojitos pour toi !

Un Netflix européen ?

Salut les sériephiles !

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Quel drôle de titre n’est-ce pas ? Et pourtant, c’est un projet bien français que de créer un « Netflix européen », et pour cause… Cela fait carrément partie du projet présidentiel d’un certain Emmanuel Macron. Sans surprise, la patronne de France Télévisions, Delphine Ernotte a de nouveau mis en avant cette idée (déjà évoquée avant son arrivée) dans un rapport remis à la ministre de la culture, Françoise Nyssen.

Rien que ça. L’idée est assez claire et le nom résume tout, mais ce Netflix européen serait donc une plateforme SVOD de projets européens, avec un partenariat entre les chaînes de France Télévisions… mais aussi de TF1, M5 et Canal +. Pour garantir son succès, ce nouveau projet s’appuierait sur Orange pour que la plateforme soit accessible via les box des utilisateurs de l’opérateur.

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Comment j’imagine les clients Orange découvrant ça.

Cocorico ! Comme il n’y a pas que la France en Europe, cette plateforme chercherait ensuite à signer avec d’autres chaînes européennes, et particulièrement les chaînes publiques du nord de l’Europe (ouf !). Ainsi, la plateforme pourrait mettre en avant des productions européennes de qualité, mais aussi proposer de nouvelles coproductions.

Le problème officiel de ce projet est la difficulté qu’ont les chaînes à se mettre d’accord, surtout qu’il y en a qui rêve de gloire solitaire (Canal + par exemple, puisque Vivendi veut créer sa propre plateforme). Le problème officieux qui me paraît évident pour le moment est le catalogue. Je ne me sens pas prêt à payer pour avoir accès aux productions françaises de la télévision : si je ne regarde pas la télé française, ce n’est pas pour rien. Certes, nous avons eu cette année, de jolies découvertes (Quadras notamment), mais pas de là à aller payer un abonnement.

Le côté « chaînes nordiques » devrait en convaincre déjà un peu plus, car leurs séries sont réputées. Et puis, s’ils arrivent à se choper Skam, peut-être qu’ils gagneront quelques abonnés. Enfin, a priori pas encore de quoi faire peur à Netflix !

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Et c’est un peu à ça que ça ressemble pour l’instant…

Enfin, un dernier problème flagrant dans tout ça, mais ça n’engage que moi, c’est le simple fait de parler d’un « Netflix européen ». Sérieusement ? Copier tant que vous voulez, vous n’égalerez pas si vous n’y mettez pas du vôtre ou de l’originalité. Si l’idée est de faire payer pour un contenu moins bon et une pâle copie d’un service désormais très au point, ça ne fonctionnera pas. Il fallait le faire avant l’arrivée du géant en France, sinon. Netflix s’est imposé en innovant, Disney s’imposera grâce à un catalogue de franchises déjà en place. Un projet européen n’a pas grand-chose pour lui en ce moment, et ce n’est pas l’étiquette « Netflix européen » qui sonne clairement comme « Netflix au rabais » qui arrangera tout ça.

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Coucou Yoda. Un jour, je regarderai Skam.

Plus inquiétant, toutefois, la loi française pourrait rapidement poser problème à Neflix si ce projet venait à voir le jour : elle impose en effet un pourcentage de production française dans le catalogue, et pour le respecter, Netflix s’appuie pour l’instant sur des productions France Télévisions… qui finiraient immanquablement sur cette nouvelle plateforme (on notera qu’Amazon Prime fait pareil et vient d’ailleurs de piquer à Netflix Fais pas ci, fais pas ça). C’est dommage, parce que ça fait une belle pub internationale à la production française d’aller sur Netflix.

Cependant, nous n’en sommes vraiment pas là et il y a encore du chemin à faire pour les chcaînes européennes… une affaire à suivre de loin, quoi. Et puis, après tout, je critique avant d’avoir mal, on ne sait jamais, peut-être que je serais surpris ou qu’un des acteurs du projet tombera sur cet article et rectifiera le tir (lol).