Grey’s Anatomy – S18E12

Épisode 12 – The Makings of You – 13/20
Je suis dérouté par cet épisode, mais je pense que c’est le but des scénaristes aussi. Ils s’aventurent vers un format un peu différent et reviennent à ce qui pourrait être le cœur de la série. Seulement, autant je le réclame d’habitude, autant le faire en séparant les personnages n’était pas la meilleure des idées. Je cherche encore à comprendre quel était le but de l’épisode pour du plus long-terme là.

Spoilers

Meredith prend un week-end off dans la cabane de Nick, Amelia le fait dans le Minnesota avec Kai et Maggie est forcée de le faire quand elle est malade et confrontée à sa mère biologique.

 


The one who wasn’t good enough to be approved.

Nick emmène enfin Meredith dans sa cabane dont il lui a tant parlé, et ça la force à se couper du monde. En tout cas, il est intéressant de savoir que Meredith en est toujours à utiliser des emails pour parler à ses sœurs, mais il paraît que c’est pour parler boulot. Bon, en tout cas, elle n’arrive pas à prendre de pause dans son boulot, mais c’est un vrai plaisir de l’entendre rire pour une fois. Elle est de toute évidence très heureuse dans sa vie, avec un mec qui est capable de lui faire prendre de vraies pauses.

Je crois que c’est l’une des premières fois qu’on la voit à ce point loin de l’hôpital et heureuse en dix-huit ans, non ? Bordel, dix-huit ans, cette série est majeure. Vous savez qui d’autre est majeure ? Charlotte, la nièce de Nick. Et elle débarque à la cabane alors que son oncle est en train de faire l’amour à Meredith, parce qu’elle avait la même intention que lui avec Silver, son copain du moment.

Le type pue l’erreur de jeunesse à travers l’écran, et c’est un peu sans surprise qu’on apprend que ce n’est pas son vrai nom. Oak/Silver a aussi réussi à convaincre Charlotte que quitter l’école serait une bonne idée. Ils sont donc prêts pour un voyage au Costa Rica, n’en déplaise à Nick. Bon, la rencontre avec Mer se passe vachement bien d’un coup.

Témoin de tout ça, Mer a toutefois des réactions bizarres, parce qu’elle trouve clairement tout cela très drôle. Elle nous révèle ainsi qu’elle a eu une période avec les cheveux roses (on n’a jamais su ça ???) pour voyager à travers l’Europe avec des mecs quand elle était jeune. Voilà une facette du personnage qui me fait rire… mais ça n’arrange rien pour Nick. Il est clairement énervé de savoir que Charlotte fait de la merde, et il aimerait le soutien de Meredith.

Ce n’est pas ce qu’il obtient, Meredith préférant se retirer et dialoguer un peu avec Charlotte pour la convaincre de parler elle-même avec Nick et lui faire entendre son point de vue. Bon. On ne va pas se mentir, ce n’était vraiment pas l’intrigue du siècle tout ça. Je suis content d’avoir vu un épisode plus tôt dans l’après-midi tout de même, parce qu’un certain nombre de personnages m’auraient manqué autrement.

Après, si l’intrigue familiale est soporifique, j’ai trouvé intéressant de voir le personnage de Nick évoluer, confier ses doutes à Meredith sur sa carrière et s’habituer à recevoir son opinion. C’est d’autant plus intéressant que Meredith fait de même : les scénaristes leur consacrent ainsi une vraie relation complète, et c’est vraiment une bonne idée. Cela ne m’empêche pas de penser qu’elle a fait trop vite son deuil d’Andrew, mais ça nous montre aussi une relation plus crédible que quand elle était avec lui…

Pendant ce temps, Amelia est de plus en plus heureuse aussi, notamment grâce à Kai. Il est temps toutefois pour leur collaboration de s’arrêter après une dernière journée à taper un article ensemble. Bon, personne ne se relit apparemment dans cette série, et Amelia finit par envoyer cet article beaucoup trop vite si vous voulez mon avis.

C’est aussi qu’elle veut profiter de cette journée à fond avec Kai, hein. Cela finit en drague lourde avec un passage sur scène pour Kai, parce qu’iel fait partie d’un groupe de rock apparemment. C’en est trop pour Amelia qui se comporte clairement comme une adolescente pendant la scène et qui finit par coucher avec Kai pendant toute la nuit, évidemment. Ce ne serait pas une intrigue amoureuse de Grey’s sans tout ça, et il était temps d’y arriver.

On apprend aussi à connaître Kai en même temps qu’Amelia ensuite, avec une rencontre avec ses plantes et ses désirs de ne pas avoir d’enfant. C’est intéressant, mais cette relation me laisse perplexe pour l’instant. Je n’arrive pas à complètement shipper, probablement parce que j’étais trop heureux avec Amelia et Lincoln et que je trouve tout ça trop rapide. J’aurais préféré voir Kai avec un autre personnage de la série, finalement. Jo, ça aurait été très bien, non ?

De son côté, Maggie est clairement malade, mais elle veut absolument s’occuper des neveux, même quand Winston se propose de le faire. Allez savoir pourquoi. La journée se transforme en une partie de cache-cache quand Ellis se planque, allez savoir pourquoi aussi, c’est une enfant après tout. Le problème, c’est qu’en faisant ça, elle permet à Zola de déterrer une boîte avec des affaires de sa grand-mère…

Et si les affaires sont juste tout à fait classiques à première vue, les choses se compliquent quand, au milieu de tout ça, il y a une lettre adressée à Margaret. Cela semble suggérer que c’est pour Maggie, sauf que… Maggie était censée être un secret ? Imaginez si Meredith avait trouvé cette boîte il y a dix-huit ans, déjà, et ensuite, imaginez ce que la lettre peut contenir. Ca laisse Maggie pleine de doutes.

J’aurais aimé avoir une lecture normale de la lettre, en revanche. À la place de ça, on voit Maggie aller dormir, lire la lettre avant et se retrouver en tête à tête avec Eillis. Quelle lourdeur ! L’actrice joue toujours aussi bien, mais je ne comprends absolument pas le besoin du dialogue entre elle et Maggie là. Franchement, j’avais l’impression désagréable d’être devant un épisode de… Charmed ? Au moins, ça me donne envie de reprendre la série dont j’ai déjà deux épisodes à voir là.

En attendant, son cauchemar permet à Maggie de parler pour de bon à sa mère, qui a encore quelques surprises pour nous, du genre, une volonté de se spécialiser en cardiochirurgie. Ca tombe bien, c’est ce que fait Maggie. Autrement, on découvre aussi qu’Eillis a choisi les parents de Maggie, mais elle a aussi choisi de ne surtout pas avoir de nouvelles d’elle.

Tu m’étonnes que Maggie finisse par faire des cauchemars en lisant les innombrables pages qu’elle a écrit sur elle. C’est d’une tristesse incroyable parce que l’épisode est construit autour d’une lettre que Maggie prétend ne pas vouloir finir de lire alors que… on sait très bien qu’elle le fera, de toute manière.

Et quand elle le fait, c’est une fois endormie grâce aux douceurs de Winston. Il est alors révélé qu’Eilis regrette tout de même de ne pas avoir réussi à faire se rencontrer Meredith et Maggie, parce qu’elles auraient pu être des sœurs, de vraies sœurs. C’est finalement ce qu’il se passe, bien sûr, mais ça, la mère ne le saura jamais. De toute manière, peu importe : la conclusion est claire, l’essentiel pour Maggie est d’avoir encore le souvenir de sa mère adoptive, qui est sa vraie mère. Son cauchemar peut ainsi se transformer en rêve, super.

Et l’air de rien, toute cette intrigue… finit par remuer Zola aussi. C’était assez malin de la part des scénaristes d’y penser : Zola s’interroge sur sa mère biologique. Nous sommes si habitués à la voir se comporter en mini-Meredith que nous ne sommes pas surpris de la voir prête à gérer une fausse chirurgie pour son frère… mais c’est important aussi de la voir se confier à Winston sur tout ça avant le retour de sa mère et d’Amelia.

Bref, l’épisode en revient en conclusion à ce qu’il nous disait en introduction : les gènes sont une part importante de nous et nous prédéterminent, mais bon, on est aussi nous-mêmes. Et Maggie est ainsi prête à brûler la lettre que sa mère souhaitait lui adresser maintenant qu’elle l’a lue, parce que c’est une partie d’elle qu’elle a su trouver à présent et dont elle n’a plus besoin. Mouais. Moi, j’avais de nouveau l’impression d’être devant Charmed avec ces trois sœurs qui nous brûlent une lettre. Manquait plus que la formule magique.


 

Station 19 – S05E12


Épisode 12 – In My Tree – 13/20
Cet épisode a manqué de quelque chose, même si je n’arrive pas encore à savoir de quoi. Peut-être que mon problème vient du fait que j’ai vu déjà deux épisodes juste avant, peut-être que ça vient du fait qu’il était juste un peu moins bon parce qu’il ne montrait pas assez d’interactions entre tous les personnages. Enfin, pour être plus juste, j’ai surtout eu l’impression que beaucoup d’entre eux étaient en train de faire du surplace. La fin d’épisode promet quelques changements, mais en attendant, c’est un épisode qui bouchait un trou plutôt que d’avancer vraiment.

Spoilers

La clinique en hommage à Miller ouvre à la caserne 19.


Are we supposed to clap for that ?

Oh merde, un épisode qui se centre sur Jack dès le départ ne m’inspire pas trop confiance, et ça ne s’arrange pas quand on enchaîne sur un Beckett déjà bourré dès le matin. Tout ça m’empêche de me concentrer sur l’essentiel : le dispensaire de Jack, Ben et Carina est sur le point d’ouvrir ses portes. Jack fait la pub comme il peut, mais après une heure d’attente, il est principalement frustré de voir qu’aucun patient ne se pointe… contrairement à sa cheffe qui espère bien que le projet décollera vite, parce que c’est son premier projet approuvé.

Et ça ne se passe pas à merveille : même Carina fuit la caserne pour aller aider une femme qui est en plein accouchement prématuré. C’est vrai que c’est un boulot qui doit être plein de complications du côté du planning l’air de rien.

Comme personne ne débarque pour la clinique de Jack, Travis a le temps de parler à Vic et de se plaindre d’Emmett qui ne lui répond toujours pas. Forcément. Le problème est que Travis est fort pour parler de ses problèmes à tout le monde… sauf à Emmett. Et il vient de le faire face à tout le monde, quoi. En vrai, heureusement que Travis a Vic pour le confronter assez régulièrement à la vérité : Travis a beaucoup à gérer avec le coming out lui-même mal géré de son père.

Le problème pour Ben, c’est que cette journée particulière qui commence en plus sans patient est compliquée aussi par l’arrivée de Tabitha Salzman. Il s’agit d’une femme chargée d’observer son travail pour savoir s’il peut ou non recevoir Pru et être son représentant légal. Elle est embauchée par les parents Miller, évidemment, et elle débarque le pire jour selon Ben. Moi, je trouve ça plutôt pas mal au contraire : elle a au moins une chance de voir un jour où il ne risque pas vraiment sa vie.

Bien sûr, c’est en revanche un jour où un homme débarque avec la rage et où Jack espère tellement que son programme soit un succès qu’il l’emmène dans les vestiaires de la caserne. Pas une bonne idée.

Et pourtant, Jack parvient à s’occuper de l’homme et lui refaire une beauté tout en le soignant. S’occuper de lui, ça change tout pour cet homme : une douche, une coupe de cheveux, un rasage et un traitement comme la rage, ça semble beaucoup l’aider tout de même. Et c’est finalement ce qui compte le plus pour la cheffe qui félicite Jack de ce qu’il a fait.

Quand il y a finalement un autre patient pour la clinique, ce n’est pas une bonne nouvelle non plus pour les affaires de Jack. En effet, le patient est déjà diagnostiqué : il a un cancer en phase 4… sauf que sa famille ne lui a rien dit. L’homme est coréen, ne parle pas un mot d’anglais et est trop fier pour assumer d’avoir un cancer, alors sa famille a décidé de lui cacher la vérité. Logique, ma foi.

L’intrigue est intéressante pour ce qu’elle dit des immigrés, des chocs des cultures et… de la nouvelle cheffe ! On nous révèle ainsi qu’elle parle un coréen impeccable (même si je ne peux pas le savoir, évidemment). Contrairement à Travis qui n’a pas retenu grand-chose du coréen de sa mère. J’aime vraiment beaucoup ce nouveau personnage, sachez-le. Elle profite aussi d’un moment off pour parler à Maya et lui donner un rendez-vous pour voir quoi faire de la suite de sa carrière. C’est d’autant plus intéressant que cela permet aussi à Maya de montrer qu’elle n’est pas si conne que ça.

Elle a bien vu clair dans le jeu de Robert et la nouvelle cheffe, et ça, c’est une bonne nouvelle : elle en profite pour faire du chantage à Robert et lui expliquer qu’ils ont le même caractère. Tous les deux sont du genre à tout faire pour obtenir leur promotion et ils ont là un intérêt commun : si Maya obtient sa promotion, elle pourra probablement faire dégager Beckett en prenant sa place, tout simplement. Mouais, pas sûr que ça marche comme ça, tout de même, mais c’était sympa à suivre dans cet épisode.

En ce qui concerne Ben, lui s’occupe d’un adolescent qui, selon sa mère, se drogue. Il se retrouve ainsi au milieu d’une dispute énorme entre les deux, le tout face à Tabitha qui le juge bien. L’avoir dans les pattes le paralyse beaucoup, clairement : il est bien incapable de faire son job en respectant les règles et en restant en sécurité, c’est évident. Le pauvre refuse ainsi de venir en aide à Andy, par exemple.

Oui, de son côté, Andy est toujours capitaine de la 23, et elle ne supporte plus du tout Maddox. En plus, contrairement à d’habitude, elle n’a plus le sexe pour compenser ses frustrations et énervements. Ben oui, elle décide de rester concentrée sur sa carrière et ses projets perso désormais. Le problème, c’est que sa carrière n’est pas géniale en ce moment, parce qu’elle n’arrive toujours pas à se faire respecter par ses hommes.

Quand en plus son ancien capitaine débarque pour rendre une visite amicale à ses hommes, le stress l’emporte sur Andy. Elle peut heureusement compter sur Theo pour l’aider à relativiser et faire le point. Elle a aussi son travail pour ça après, parce que les scénaristes sont excellents pour trouver des parallèles entre les gens ayant besoin de secours et les pompiers. Quand Andy et Théo interviennent, c’est donc pour aider une femme empalée dans un arbre après un problème de parachute, quoi.

Ca rappelle des choses, si on prend la métaphore au pied de la lettre. En tout cas, la situation est compliquée pour Andy, parce qu’elle a un peu une équipe de bras cassés pour lui venir en aide. Quand elle parvient enfin à décrocher la femme de son arbre, la femme fait un arrêt cardiaque… Et malgré tout l’attachement d’Andy pour cette femme, elle ne parvient pas à la sauver. Ainsi, Andy décide d’aller parler à la Cheffe Ross en fin d’épisode pour lui exprimer son malaise d’être à la caserne 23 et de ne pas pouvoir compter sur tous les projets que sa famille continue de développer, parce que la 23 est une caserne horrible avec plein de problèmes sur les blagues sexistes et les bizutages…

Il n’en faut pas plus pour que Ross en arrive à la décision de fermer la caserne 23 et de trouver un moyen de ramener Andy à la 19. Oui, Ross était en fait confrontée à un problème pendant tout ce temps : le Seattle Fire Department dépensait trop d’argent et avait besoin de faire des économies. Bon, le problème, c’est que maintenant, Andy va se sentir bien conne d’avoir fait fermer cette caserne parce que ça va laisser ses collègues actuels sur la paille – y compris Théo donc ?

Autrement, Emmett finit par débarquer en fin d’épisode à la caserne… mais ce n’est pas pour parler à Travis, bien au contraire. Il en a logiquement marre d’être harcelé et lui demande évidemment d’être laissé en paix. Il était temps qu’on en arrive là, je crois, parce que ce couple ne fonctionne pas spécialement à mes yeux. Et puis, voir Travis le forcer à lui parler et l’écouter alors que clairement il a juste besoin d’espace et de temps pour lui… C’est une bonne chose pour Emmett de finalement l’envoyer bouler, j’espère définitivement.

C’est toujours en fin d’épisode qu’on en revient aussi à l’intrigue Maya/Carina. Alors qu’elles évoquent une fois de plus leur projet d’avoir un enfant et l’envie de Maya de connaître le père, quitte à ce qu’il devienne une sorte d’oncle pour l’enfant, Carina est ainsi forcée de lui révéler que Jack s’est proposé pour un don de sperme. Si Maya voit bien que c’est une mauvaise idée, je ne doute pas que ça finira par se faire, surtout que l’on voit aussi Jack se comporter en oncle drôle avec Pru au téléphone quand Ben parvient à lui parler – et inutile de dire qu’il l’a au téléphone après la conclusion de Tabitha Salzman qui fait de lui un bon père, aimant et altruiste… Affaire à suivre, donc.

 

Grey’s Anatomy – S18E11

Épisode 11 – Legacy – 15/20
Un épisode qui n’invente rien, mais à quoi bon inventer de nouvelles choses quand on a une série qui a ses habitudes et qui fonctionne très bien comme cela. J’ai aimé cet épisode parce qu’il prend le temps comme il faut de développer chaque personnage et chaque intrigue. Je ne sais pas si j’en retiendrais grand-chose et il est probable que comme beaucoup d’autres, je finisse par l’oublier tout à fait, mais en attendant, c’est un moment de divertissement efficace.

Spoilers

Miranda est confrontée à ses rêves, Meredith à l’opération historique d’Hamilton et Jo à ses sentiments.


Doctors are humans.

Il aura fallu dix-huit saisons pour que Meredith en arrive à la conclusion que les docteurs sont humains ? On aura vraiment tout vu, c’est bon, on remballe. Ca valait le coup. Les humains ont des égos énormes, mais ça, ce n’est pas nouveau dans la série. Nous voilà donc prêts pour un épisode qui verra enfin Hamilton être opéré et soigné.

Avant cela, nous suivons toutefois la nouvelle morning routine de Meredith, qui prend l’habitude de marcher au soleil (je la comprends, on a un beau soleil nous aussi) et on apprend donc que Zola regarde souvent les vidéos des opérations de sa grand-mère. C’est n’importe quoi. Son mec a toujours une bonne relation à distance avec elle aussi, et toute l’organisation avec Amelia et Maggie semble fonctionner à merveille pour les enfants. Bref, Meredith est une femme accomplie. Rien de neuf.

Elle en profite au passage pour essayer de convaincre Hamilton d’accepter d’être non seulement un patient VIP avec un projet incroyable, mais aussi d’être une manière d’enseigner à la nouvelle génération. Oui, pour une fois, elle s’occupe de toute la classe des résidents et fait revenir aussi Tom sur le projet au passage.

Le plus drôle est encore de voir Kai devenir prof contre son gré. Avec un masque et une voix un peu étouffée, Kai me rappelle bizarrement Addison par moments, mais bon. Cela ajoute un bon humour à la série, je trouve, et c’est d’autant plus intéressant que l’on voit la galerie pleine comme elle l’a rarement été. Je me demande même si ce n’est pas la première fois qu’on voit l’escalier qui y mène ? J’ai toujours imaginé un couloir derrière cette porte, ça m’a un peu perturbé. Il en faut peu, je sais.

Voilà donc ce que je vais probablement retenir de cet épisode et cette opération, n’en déplaise à l’égo de Meredith qui voulait juste bouleverser l’histoire de la science. Bon, j’exagère : ce qu’il faut en retenir, ce sont les doutes d’Amelia en cours de route. Elle n’y est pour rien et ne manque pas vraiment de professionnalisme, mais le timing n’est vraiment pas le bon pour elle. On pourrait pourtant penser qu’elle est habituée à avoir des proches en train de se faire opérer pendant ses propres opérations, mais bon. Kai la remet dans le droit chemin, c’est déjà ça, avant de déclarer à Amelia qu’elle est inspirante dans sa manière de tenir à ses proches.

Si c’est pas mignon, cette relation amoureuse. Je continue d’espérer qu’Amelia revienne vers Lincoln, par contre…

Sinon… Alléluia ! Jo reconnaît que ses cheveux blonds, c’était du grand n’importe quoi ! Elle a donc pris enfin le temps de redevenir à peu près brune, et ça lui va mieux, c’est vrai. Bon, elle en profite surtout pour marquer le coup par rapport à Linc, je pense, parce qu’elle est clairement en train de l’ignorer et de le mettre autant que possible de côté.

Elle le fait par contre pour passer sa journée au bar avec Teddy, et ça, bon, ce n’est probablement la meilleure de ses idées, mais c’est intéressant de voir Jo s’adapter aussi à ce qu’est la maternité. C’est bien beau de tenir à Luna et de l’aimer, mais elle a une vie perso compliquée depuis son arrivée, n’ayant évidemment plus le temps de rien. Et c’est quelque chose que Teddy est prête à entendre, elle aussi, parce qu’elle le vit aussi. Elle en profite par contre pour apprendre que les orgasmes de Jo avec son meilleur ami sont géniaux. Pa sdu tout flippant.

De son côté, Owen refuse certains soins. Il a plutôt envie de reprendre le boulot et de soigner des gens, mais ce n’est pas trop possible dans son état. Par chance pour lui, Lincoln ne compte pas le laisser tomber et s’occupe donc beaucoup de lui. Cela pourrait le faire s’ils n’avaient pas Amelia en commun, mais bon, c’est bien le cas et c’est bizarre d’avoir Lincoln qui lui raconte à demi-mots ses problèmes avec Jo.

Tout est vite oublié de toute manière quand on se retrouve avec un Owen qui a un malaise en se relevant : des petites complications post-op, ça manquait, tiens. Je pense que nous ne sommes pas prêts de le revoir au bloc, du coup. Enfin, on le revoit au bloc, mais pas comme il l’espérerait, et ça fait chier tout le monde, à commencer par Amelia. Elle est en effet bipée au milieu de l’opération d’Hamilton pour venir s’occuper de son ex-mari et patient.

Comme elle ne peut de toute évidence pas quitter le bloc à ce moment précis sans que l’opération ne soit compromise, c’est finalement Tom qui s’occupe d’Owen. Oui, oui, l’ex de Teddy, et il l’appelle pour la prévenir avant de s’occuper d’un Owen loin d’être ravi de le voir. Tom fait pourtant bien son boulot, et ça permet ainsi à Teddy et Owen de se retrouver en fin d’épisode. Le problème ? Owen ne regrette rien de ce qu’il fait quand Teddy ne peut parvenir à lui pardonner pour l’instant. Elle a toutefois envie de lui parler, c’est déjà ça.

À l’inverse, la situation de Lincoln et Jo ne peut se régler avec des paroles. Un baiser au sortir de la douche de Lincoln suffit par contre à motiver Jo à reconnaître que le mieux est peut-être qu’il déménage finalement. Elle ne le veut pas… mais c’est le mieux pour eux.

En parallèle, Bailey reçoit un appel qui la perturbe un peu : la NASA la contacte pour des questions de médecine dans l’espace. Oui, oui, la NASA la contacte parce qu’ils veulent qu’elle soit à la tête d’un essai clinique qui lui permettrait, probablement, à terme, d’aller dans l’espace. Si c’est un de ses rêves, le timing n’est pas excellent avec Pru, mais bon. Son interne ne va pas la lâcher avec ça, c’est sûr, et il passe l’épisode à lui parler d’espace, d’extraterrestres, de Star Wars et de NASA devant tout le monde, notamment Meredith et Maggie.

Toute l’alchimie entre eux est tellement évidente que son résident finit par l’embrasser en sortant du boulot… Oupsie. Miranda n’était pas prête pour ça, évidemment. C’était pourtant… évident ?

Cette semaine, Richard ne semble pas avoir droit de porter la blouse. Nous le retrouvons cette fois chez Levi à tenter de lui parler pour le convaincre de revenir dans le programme. Malheureusement, ce n’est pas exactement son intention, parce qu’il est encore traumatisé par ce qu’il a fait à Devon. Richard a pourtant les bons mots pour tenter de lui faire comprendre que ça ne l’empêchera pas de devenir un bon chirurgien : lui aussi, il a tué quelqu’un, et ce n’est même pas ça qui le traumatise le plus. Non, ce qui traumatise nos chirurgiens quand ils tuent des gens, c’est de savoir qu’il s’agissait de gens qu’ils aimaient et qui étaient soulagés d’avoir affaire à eux.

Malheureusement, Levi ne veut vraiment pas être sauvé et ne veut pas que sa carrière reprenne. Il est en train de faire une énorme connerie alors que Richard passe sa journée avec lui à s’intéresser à ses jeux vidéos là. Putain, Levi, tu vas m’énerver.

De manière étonnante, la série suit aussi la vie de Nick, le nouveau copain de Meredith. Il est médecin, après tout, mais ce qui me paraît étrange, c’est qu’on le suit au Minnesota. Ils viennent juste de nous ramener tout le monde à Seattle, pourquoi continuer de s’exporter comme ça. En plus, bon, j’aime beaucoup Nick, mais je trouve qu’il prend beaucoup de temps dans cet épisode pour une intrigue pas si incroyable que ça ?

Le coup du don d’organe, ils nous l’ont fait un certain nombre de fois déjà, en fait, donc pourquoi nous le servir une fois de plus ? Cela ne semblait pas apporter grand-chose à l’épisode. Je me suis dit que ça allait probablement entrer en conflit d’une manière ou d’une autre avec l’intrigue de Meredith, surtout quand les deux opérations étaient montrées en parallèle… mais ce n’est finalement pas le cas.

Non, le but est simplement de nous faire une leçon de morale sur l’importance de ne pas oublier que l’organe vient d’une personne bien vivante à l’origine ? C’est déroutant comme morale pour une série, et c’est typiquement américain de nous sortir ça quand, de toute évidence, ça fait partie de la routine.


 

Station 19 – S05E11


Épisode 11 – The Little Things You Do Together – 15/20
C’est toujours un plaisir de retrouver les personnages de cette série et de voir le soin qui est apporté aux relations entre eux. Je trouve que la psychologie proposée pour chacun est efficace et que les relations montrées dans l’épisode fonctionnent, même si certaines se dirigent vers des twists que je n’aime pas et qu’on avait vu déjà venir dans l’épisode précédent.

Spoilers

Il est temps pour Vic d’avorter, pour Travis de se confronter à ce qu’il fait subir à son mec et pour Andy de prendre conscience de sa responsabilité dans tout ce qui lui arrive.


You’re not a horrible person.

Il est largement temps pour moi de me remettre devant des séries, et quoi de mieux que celle-ci pour remettre le pied à l’étrier ? Je suis sûr de la qualité de ce que je vais voir, au moins ! Et ça commence bien, avec une scène qui réunit mes personnages préférés, à savoir Travis et Vic. Ces deux-là sont toujours trop co-dépendants et proches pour le bien des relations amoureuses qu’ils essaient d’entretenir. Clairement, ça pose un problème à Emmett.

Ce n’est pas bien subtil dans la manière de nous introduire ce problème, avec Travis qui ignore son mec et ne supporte pas d’être seul avec lui alors qu’Emmett fait tout pour attirer son attention. Le pauvre.

Oh, son attention, il va finir par l’avoir de manière complètement inattendue : Travis est appelé sur une intervention Crisis One et a affaire à un homme qui veut se cramer parce que sa femme n’est plus amoureuse de lui. L’intrigue est intéressante pour le coup, avec un type qui n’hésite pas à se renverser de l’essence sur lui. Et ça marche surtout parce que Travis prend conscience du mal qu’il fait à Emmett en voyant comment cet inconnu va mal – au point de se foutre le feu, donc.

C’est une intrigue qui fonctionne bien, parce que l’inconnu va jusqu’à allumer le briquet même si les pompiers sont prêts à intervenir et qu’il doit bien savoir qu’il ne mourra pas. En attendant, ça donne la possibilité à Travis de prendre conscience qu’il fait de la merde et de l’avouer à voix haute. Il l’avoue devant Emmett, donc, reconnaissant qu’il ne laisse pas l’espace à son copain de travailler leur relation… mais il fait aussi devant Maya, Sullivan, Andy, le monde entier quoi. Vraiment, galère cette caserne et la vie privée.

En tout cas, le type décide de se cramer devant Travis, ça devrait lui faire un électrochoc. En attendant, c’est Emmett qui en a un et refuse de parler à Travis pour le reste de l’épisode.

De son côté, Vic a beaucoup à faire. Elle est toujours en pleine galère avec son avortement. L’épisode précédent semblait suggérer qu’elle voulait prendre son médicament directement dans l’ex maison de Miller, mais non, ce n’est pas comme ça que cela se passe. Je suis plutôt satisfait que l’épisode ne soit pas trop timide sur le sujet.

On voit vraiment l’avortement cette fois, avec Carina qui accompagne Vic à l’hôpital en lui expliquant la procédure, avec des médicaments à prendre et tout. On la voit prendre ses pilules et ça me paraît plutôt important de nous rappeler que cette méthode existe, car on est rarement en mesure de la voir à la télévision.

Par contre, j’ai tout de même une frustration : Theo est de retour dans la vie de Vic avec cet épisode, et il est au courant qu’elle est en train d’avorter. Si le voir la soutenir est une intrigue particulièrement géniale, c’est hyper énervant de ne pas avoir eu la scène où il apprend la grossesse de Vic. Concrètement, ça donne même l’impression d’avoir raté un épisode.

L’avantage, c’est que l’épisode le fait avec l’intention de nous montrer à quel point Theo galère avec Vic : elle n’arrête pas de le laisser de côté et de le repousser, et ça ne lui fait pas du bien. Theo fait tout ce qu’il peut pour être avec elle, pour être un soutien, pour l’accompagner dans une démarche difficile… mais elle, elle continue de vouloir tout faire toute seule.

Inévitablement, ça finit par péter. Le conflit ne peut pas plus mal tomber par contre : il lui en veut de prendre une pilule sans lui, une fois chez elle, alors qu’il voulait être là pour elle. La colère est plutôt froide chez lui, mais ça leur permet au moins de communiquer. En effet, Theo finit par lui révéler qu’il a des sentiments sur cet avortement : il ne voulait pas qu’elle le garde, évidemment, mais il pense tout de même qu’elle fera une bonne mère, avant de révéler que sa propre mère a subi une procédure d’avortement.

Bien sûr, à l’époque, l’avortement n’était pas si bien vu à l’époque et ça a posé problème à sa mère qui culpabilise encore. Tout ça n’est jamais qu’une manière de passer le temps en attendant le moment où Vic avortera. C’est assez violent, parce que Carina décrit ça comme des règles importantes, mais Vic ne semble pas le ressentir comme ça. Malgré tout, Théo reste là pour la rassurer et pour être présent comme il peut pour l’accompagner dans sa douleur.

Il est mignon comme tout, chante effectivement super mal quand elle lui demande et a lu des livres qui l’aide à faire face à ce qu’il se passe. J’ai aimé voir ce couple fonctionner ensemble et faire face à ce moment si difficile. Il y a sûrement quelques petits problèmes de représentation dans l’affaire, mais je trouve que ça marche pour quelqu’un comme moi qui n’y connaît pas grand-chose. Et puis, une fois de plus, la série fonctionne pour la communication entre les personnages.

Théo s’occupe bien de Vic et lui apporte toute l’aide qu’il peut, ce qui est plutôt positif et permet à Vic de prendre conscience que son problème n’était pas avec Theo, mais plutôt avec la vie elle-même. Elle n’aime plus tellement sa vie, la mort de Miller lui a réactivé son deuil de Lucas, mais aussi celui de sa grand-mère, et de son prof de théâtre et… maintenant, elle se retrouve en deuil de ce quelque chose qu’elle ne voulait pas.

Je ne sais pas trop à quel point cette scène est crédible, parce que ça me paraît trouver trop d’excuses au personnage, mais c’est une belle performance de l’actrice en tout cas. Et j’aime la conclusion de l’épisode avec un « je t’aime » échangé entre les personnages.

Pendant ce temps, Sullivan passe du bon temps avec… sa nouvelle cheffe. Ils ont un comportement qu’on nous dit amical, mais qui est 100% romantique aux yeux du monde entier. Ils se prétendent une amitié qui n’a rien d’amical, et ils sont surpris par un Beckett on ne peut plus cliché avec toutes ses bouteilles de vodka en main.

Il est clairement en train de sombrer dans un alcoolisme hyper visible : on le retrouve avec une gueule de bois au boulot ensuite. Ben essaie de le convaincre qu’il peut reprendre le boulot, Andy passe dans son bureau aussi parce qu’elle travaille de nouveau à la 19 pour remplacer Vic qui ne peut évidemment être présente.

Cela fait du bien de la voir de retour dans sa caserne. Je ne sais pas si ce qu’elle pense, elle, par contre : elle a affaire à un chef avec qui elle a couché, à Jack qui la nargue sur le sujet et à Maya qui est énervée pour l’épisode après une conversation avec Carina le matin même. Ben oui, il est temps de choisir un donneur, et ça l’énerve qu’elles n’arrivent pas à se mettre d’accord. Le fond du problème semble toutefois être qu’elle est frustrée vis-à-vis de ce futur enfant avec un inconnu.

Et Maya en arrive à demander à Carina que le donneur qu’elles choisiront soit quelqu’un de leur entourage. Allez, ça va finir en Jack, à nouveau.

Pour en revenir à Beckett, le problème d’alcoolisme est de plus en plus visible, et je ne vois pas comment Maya peut ne pas capter ce qu’il se passe quand Robert lui demande de décrire la procédure face à ce problème quand Beckett, lui, demande ce qu’il en est des faveurs sexuelles d’un pompier obtenant une promotion. Abusé comme Maya passe pour une conne là.

Ce n’est pas la pire pour cet épisode, après. Mon vrai problème est avec Ben, je crois, parce que je décroche de son intrigue et ses excuses en fin d’épisode par rapport à son impulsivité là… Flemme. Pour le coup, même Beckett me paraissait plus intéressant à demander une trêve dans ce conflit avec Sullivan en y ajoutant des menaces voilées. Par contre, que Robert demande ensuite conseil à Richard, c’est logique ; mais on est d’accord que le conseil de Richard de l’aider à gérer son alcoolisme sans le dénoncer, c’est du grand n’importe quoi ??

De manière totalement inattendue, j’ai adoré le personnage d’Andy dans cet épisode, autrement. Elle semble enfin prendre conscience de toute la merde qu’elle a pu faire depuis quelques saisons, son amitié avec Jack (qui drague la nourrice de Pru ??) fonctionne et elle semble prête à prendre de bonnes décisions. Cela ne pourra pas durer, je ne me fais pas d’illusion, mais ça fait du bien de temps en temps, tout de même.