Twisted Metal – S01E06 – DRVTHRU – 20/20

J’ai fait une pause dans mon visionnage de la série et je reprends avec celui-ci… C’est peut-être ce qui explique qu’il m’a tant plu : en fait, j’ai raccroché beaucoup plus vite à l’humour de la série et j’ai adoré ce que ça proposait comme développement de personnage. Le format même est maîtrisé à la perfection : alors que l’intrigue semble faire une pause, on se rend compte que le développement des personnages permet à l’intrigue d’avancer. Et en plus, ça se fait avec de l’humour, des délires qui ne collent qu’à cet univers et une maîtrise totale des personnages par les acteurs. Un pur plaisir.

Spoilers

Quiet survit à son accident, alors apprenons à mieux la connaître.

Oh well, we’re not alone, ‘cause you know… Ocean ghosts.

C’est amusant comme je disais avoir hâte de voir les épisodes suivants dans la critique précédente… Tout ça pour n’avoir rien regardé pendant deux semaines. On va dire que je fais durer le plaisir ! Après un podcast où Aurélien aussi a dit beaucoup de bien de la série, je me suis dit qu’il était peut-être temps de m’y remettre cela dit. Et j’ai attendu le lendemain matin quand même parce que je me suis couché tard et parce que cet épisode commence par un avertissement sur les flashs lumineux.

Flashback | Piscines à boules

Flashback

L’épisode commence par un étonnant flashback où nous suivons Quiet et son frère rêver d’une vie meilleure. Ils ont en effet eu une enfance qui n’envoie pas du rêve : ils ont pour job de cueillir des fruits toute la journée. Par chance, Quiet a réussi à décrocher un contrat qui leur permet d’envisager un futur meilleur – à condition de travailler de manière acharnée pendant quatre ans. Le frère n’est pas trop motivé à la base, mais Quiet sait le convaincre, bien aidée par un insupportable type à côté d’eux qui veut les dénoncer car ils passent trop de temps à parler.

Pourtant, on voit que Quiet a une technique imparable pour récolter les fruits – et elle veut vraiment son futur meilleur dans une villa de rêve. Il est toutefois difficile d’être sûr des raisons qui font qu’on nous montre cette scène, alors je vais noter aussi qu’ils ont un voisin nommé Adrian pendant leur enfance.

Bon, le contrat de Quiet ? Il ne vend pas du rêve du tout ! Ils en ont pour quatre ans à être des esclaves traités de manière atroce à The OC. Lui se retrouve serveur de fastfood surexploité, elle, esclave d’une riche femme qui l’exploite comme bonne à tout faire. Et y a de quoi être jalouse de Cendrillon dans son cas : la haute société de The OC s’éclate en effet à couper des membres de leurs esclaves à chaque faute. Si on ne sait pour quelle raison Quiet a perdu son doigt, on découvre en tout cas qu’il sert de collier à sa propriétaire. C’est super glauque, mais c’est un signe de richesse que de montrer qu’on a des bouts de corps humains en bijoux. L’angoisse. L’angoisse continue aussi quand on comprend qu’ils n’ont pas le droit de parler.

Cela dit, un jour, sa propriétaire emmène Quiet dans le fast-food de son frère et une situation d’urgence les fait se retrouver confinés ensemble en espérant qu’un tireur ne vienne pas tuer tout le monde dans le restaurant. Le frère s’arrange donc pour passer un moment avec Quiet – et là, d’un coup, ça met en perspective les raisons pour lesquelles elle ne parle pas : après trois ans sans voir son frère, elle ne dit pas un mot pour respecter les règles.

Lui, en revanche, est ultra bavard. Il finit par faire rire Quiet en lui expliquant qu’il pète sur les repas de son manager. Malheureusement pour eux, et contrairement à ce que le frère affirmait, quelqu’un finit par les surprendre : le manager. Il n’est pas heureux de voir Quiet dans un endroit où elle n’a pas à être et essaie aussitôt de mettre la main sur elle. C’en est trop pour le frère qui proteste, vocalement, puis crache carrément sur son manager.

C’est une bonne idée de nous montrer qu’il a toujours été protecteur pour elle. C’est aussi dans cette scène qu’il lui donne sa veste d’ailleurs. Bon, par chance pour le frère, le tireur finit par débarquer sur le parking du fast-food et faire peur à la clientèle, alors le manager les abandonne un temps.

On découvre que le tireur n’est pas le fou sanguinaire qu’on pourrait imaginer, mais juste une esclave qui se rebelle. La pauvre se fait tuer, mais elle a tout de même le temps de préciser que le contrat était un mensonge : elle a passé quatre ans à servir correctement d’esclave sans pour autant avoir eu ce qu’elle voulait.

Une fois ce petit problème réglé, le manager peut s’occuper du frère de Quiet pendant la nuit. Il lui coupe ainsi l’oreille avant de vouloir s’en débarrasser auprès de sa sécurité… déjà morte. On s’en doutait : Quiet débarque, bien qu’un peu trop tard : elle a tué la sécurité et n’hésite pas à tuer le manager. Elle est toujours forte avec un couteau malgré trois ans sans pratiquer. Plutôt que de péter un câble comme l’autre esclave, Quiet et son frère décident de se barrer, à la recherche d’une vie meilleure.

Flashback | Piscines à boules

Piscine à boules

Comme ça faisait un moment que je n’avais plus vu la série, je ne comprenais pas pourquoi ce flashback, mais c’est en fait logique : la pauvre Quiet survit à un terrible accident de voiture après tout. J’ai fait la pause pile au bon moment, parce que c’est la mi-saison et que c’est conçu ici comme une reprise avec petits flashbacks et changement de la dynamique entre les deux héros.

Je veux dire, c’est l’épisode où ils s’embrassent et vont plus loin juste parce que Quiet et John ne se supportent plus l’un l’autre. Avant d’en arriver là, on a un excellent gag sur un soi-disant astronaute qui aurait réussi à transcender son corps pour atteindre une autre planète. John déplace malgré une demande de ne pas le faire le cadavre du type, parce que ça dérange Quiet qu’il soit là. Cela dit, ce qui dérange le plus Quiet, c’est qu’elle n’a pas fini le boulot avec Stone.

Elle en veut à John de l’avoir extirpée de la voiture sans lui laisser la possibilité de tuer le flic. John lui apprend alors que Stone n’est finalement pas mort. Euh ? Sa voiture a explosé putain, c’est abusé de nous vendre sa survie, mais eh, ça permet d’avoir de quoi remplir les cinq autres épisodes, je suppose. En attendant, il y a autre chose à remplir si je peux me permettre : voilà donc nos héros qui se mettent à faire l’amour dans une piscine à boules. Bordel, ils ont tellement l’air de s’éclater !

Je parle plus des acteurs que des personnages dans cette dernière phrase, hein… mais les personnages aussi, c’est sûr. Après s’être amusés dans les boules, Quiet se réveille au son des ronflements de John. Elle décide aussitôt de se barrer, mais ce n’est pas aisé de ne pas le réveiller dans une piscine à boules. J’ai tellement ri de la situation. C’est super bien joué, surtout qu’évidemment, elle finit par le réveiller en ouvrant la porte du diner dans lequel ils sont, parce qu’il y a une clochette sur celle-ci.

Forcément, John lui court après pour l’éviter de faire une connerie en se barrant, mais de toute de manière, un étrange orage se dresse alors à l’horizon. En soi, il ne devrait pas être étrange, mais John nous informe que c’est une tempête Watkyn. Grosso modo, c’est un orage, mais avec des dizaines d’éclairs qui tombent aléatoirement sur le sol – ou sur les gens. Les scénaristes en profitent pour proposer du très bon humour, avec John qui s’autotraite d’idiots quand il se retrouve à devoir sauver Evelyn.

Le cadavre de l’astronaute brûle à cause d’eux et d’un éclair, John se prend un éclair dans le dos et… Quiet assiste au spectacle. Et oui, c’est suffisant pour me faire rire, mais non, ils ne s’arrêtent pas là : John doit ensuite faire cicatriser sa brulure et il s’en débrouille tout seul, refusant l’aide de Quiet. Le voir s’allonger sur une table, c’était sympa.

Il faut toutefois qu’il se passe quelque chose dans l’épisode, non ? Eh bien, pas forcément : ils sont bloqués par la tempête, souvenez-vous. Watkyn est donc le nom d’une usine nucléaire qui a explosé, oups, et l’orage les bloque un bon moment dans le diner. C’est l’occasion pour eux de continuer d’apprendre à se connaître en vrai, et j’ai bien aimé leur jeu de se poser des questions chaque fois qu’ils marquaient un point en tirant correctement dans la bouche d’un alien.

Cela permet pas mal d’humour, de John qui oublie son prénom à sa révélation qu’il est sûr qu’il y a des fantômes dans l’océan et de la vie sur d’autres planètes. Malgré une post-apocalypse atroce, ils trouvent clairement le moyen de s’amuser un bon moment, affirment que lama et chèvre sont le même animal et… couchent une nouvelle fois ensemble dans la piscine de boules. Franchement, ils filent le smile, c’est cool.

Par contre, après une deuxième fois dans la piscine de boules, John fait la demande de trop : il propose à Quiet de venir avec lui à New San Francisco après être venu avec lui faire sa livraison. Déjà, il s’avance beaucoup je trouve, parce que personne ne lui a dit qu’il pouvait faire entrer Quiet avec lui là-bas. Ensuite, elle le prend mal : elle a déjà vu ce que c’était que la sécurité qu’il lui vend et ça ne l’intéresse pas du tout. Elle s’énerve donc et le ton monte à nouveau entre eux.

La dispute est dure à vivre après un épisode où ils s’entendaient si bien, mais elle est nécessaire pour faire avancer la série. Bien sûr, Quiet refuse de suivre John et déclare que dès la tempête passée, elle se barrera de son côté. Par chance, la tempête dure longtemps : ils doivent donc passer une nuit de plus ensemble.

Ils décident de se séparer, encore énervés l’un après l’autre. Quiet décide ainsi de dormir dans la piscine à boules et John au sol, sous de l’aluminium, parce qu’il y a de l’aluminium partout dans ce fast-food de toute manière. Ce ne sont pas les conditions idéales pour dormir et ça permet encore pas mal d’humour en vrai. Quiet finit par aller se faire à manger, à défaut de pouvoir dormir, et tombe sur une chambre froide pleine d’astronautes.

Vraiment, la série a ses propres délires, mais ça fonctionne à merveille à chaque fois. Bien sûr, Quiet a ensuite un problème de bouteille de gaz à changer, ce qui force John à lui venir en aide. Elle voulait toutefois y arriver par elle-même et elle vit mal le fait devoir lâcher prise sur la bouteille de gaz. Lâcher prise la fait donc fondre en larmes, parce qu’elle en est incapable. Et oui, c’est hyper basique comme métaphore du deuil, mais je trouve que c’est amené de manière super efficace. Je ne me lasse plus de faire des éloges à la série et aux interprétations des acteurs : c’est absolument génial, tout simplement.

Quiet fond en larmes dans les bras de John, ils partagent ensuite un bon repas et dorment finalement ensemble dans la piscine à boules. En fait, ils sont là un vrai couple, avec la réconciliation nécessaire post-dispute. Cet épisode vend du rêve, avec une relation qui est bien plus fonctionnelle que prévu. Les opposés s’attirent, tout ça, tout ça.

Au petit matin, John est toutefois dépité de constater que Quiet est partie sans lui malgré tout. Les scénaristes jouent juste avec nous – et avec lui : elle est en fait en train de charger le coffre d’Evelyn et elle est prête à aller à New Chicago avec lui.

Le cliffhanger nous montre donc les personnages arriver à Chicago, avec un étrange tag « Calypso est réelle ». Curieux de voir quelle importance ça aura par la suite ; parce que chaque détail a son importance dans cette série.

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Vitesse de croisière pour Le Dernier Voyage du Demeter

Salut les cinéphiles,

Jeudi dernier, je suis allé au cinéma pour essayer de m’évader du médiocre Rétribution et de son faux huis clos qui n’a pas vraiment réussi à m’emporter. Et devinez quoi ?

Bien sûr, je me suis retrouvé face à un autre simili huis clos, cette fois-ci à bord d’un mystérieux navire. On ne va pas se mentir, je savais parfaitement à quoi m’attendre en y allant, cela dit : le film s’appelle Le Dernier Voyage du Demeter, évidemment qu’on va assister au voyage dans le bateau et difficilement à autre chose.

Pas de bol, c’était tout aussi long… mais plus réussi, heureusement !

Dracula, es-tu là ?

En fait, le film est essentiellement une plongée dans une partie du roman Dracula, étendue sur deux heures de pellicule. On y retrouve les codes de l’horreur de l’époque victorienne, avec son rythme languissant et sa lente accumulation de tension. Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas un film pour les amateurs d’action frénétique, on est vraiment sur un autre type d’horreur. Et une fois qu’on sait ça, le film est plutôt plaisant.

L’atmosphère du Dernier Voyage du Demeter est très sombre, au sens obscur du terme plus qu’au sens figuré. Enfin, au sens figuré, il l’est un peu aussi, je vous rassure. Pour apprécier pleinement les détails subtils et les recoins mystérieux du navire, il est préférable de le voir dans une salle de cinéma plongée dans l’obscurité totale. Cela ajoute indéniablement à l’ambiance oppressante du film – mais ça permet surtout de tout voir. En plissant les yeux.

Si ça ajoute au côté mystérieux et au personnage de Dracula – insaisissable pendant une bonne partie du film – qui fait bien plus peur ainsi, c’est tout de même un peu frustrant par moment. Le film étant long, le but n’était pas non plus d’avoir envie de fermer les yeux, je pense. Et pourtant, c’est bien le genre de films où il est possible de piquer un somme entre deux moments intenses, je pense.

Côté casting

Les acteurs, dans l’ensemble, font le job sans vraiment briller. Ils portent l’histoire, mais il manque ce petit quelque chose qui les aurait vraiment fait sortir du lot. Malgré plusieurs scènes cherchant à nous montrer une dynamique de groupe, on a toujours l’impression que ça ne prend pas, qu’il manque un élément pour qu’on soit pleinement convaincu. Ou alors, c’est juste moi qui n’arrive pas à me sentir embarqué par les films avec des navires depuis Pirate des Caraïbes. Parce que oui, évidemment, ça m’y fait penser…

Cela dit, il y a un acteur qui parvient à se démarquer dans ce flot de performances convenables. Corey Hawkins, clairement le rôle principal du film, apporte une présence charismatique à l’écran (ce n’était pas gagné parce que je l’ai reconnu de la très médiocre Survive !) et ajoute une touche de profondeur à son personnage – bien aidé par le scénario qui se concentre beaucoup sur lui. Son jeu est ainsi forcément plus nuancé et le personnage contribue à maintenir l’intérêt – survivra-t-il même si l’on sait qu’il n’y a pas de survivant ?

Dracula ? Comme je le disais plus haut, difficile de juger de la performance de l’acteur qui reste très longtemps dans l’ombre. Le maquillage est excessif, on peine à voir comment il pourrait se fondre avec les humains. C’est une vision comme une autre du personnage culte, dirons-nous. Quant au reste des effets spéciaux, ils font le job sans être particulièrement marquants. Ils sont au service de l’histoire et parviennent à créer quelques moments visuellement saisissants, mais n’attendez pas non plus des prouesses visuelles exceptionnelles.

Une écriture réussie (mais bavarde)

Le meilleur dans ce film reste la richesse du scénario et des idées mises en scène. Tout en s’appuyant correctement sur le journal de bord du roman, les scénaristes se laissent aller à quelques libertés et complètent les incertitudes avec réussite. La fin du film tente ainsi de se démarquer un peu en s’éloignant légèrement du roman. C’est prévisible dans la forme, mais ça offre une touche de fraîcheur tout en maintenant l’esprit de l’histoire originale.

En fin de compte, Le Dernier Voyage du Demeter propose une expérience sombre et intense, mais cela ne justifiait pas pour autant une durée de deux heures. Il faut s’armer de patience en attendant les nuits où le conte surgit enfin. Il me semble que de nombreuses scènes auraient pu être raccourcies, si ce n’est supprimées… Mais peut-être que ça aurait empêché à l’ambiance de s’installer correctement.

En bref, si vous êtes fan de l’univers de Dracula et que vous appréciez l’horreur à l’ancienne, vous pourriez y trouver votre compte. Pour ma part, je reste avec l’impression qu’un peu plus de concision aurait fait du bien à ce (dernier ?) voyage cinématographique. Et vous, vous l’avez vu ?

Pas de surprise avec Retribution

Salut les cinéphiles,

Hier soir, je cherchais simplement à me détendre avec un film sans prise de tête. C’est ainsi que j’ai opté pour Retribution, qui vient tout juste de sortir.

Mon meilleur conseil pour ce film serait de laisser votre cerveau de côté avant de vous lancer. Pour preuve, même en adoptant cette approche, j’ai réussi à deviner le rebondissement du scénario bien avant son dévoilement (et je veux dire vraiment bien avant) !

Bref, laissez-moi vous dire tout de suite que si vous cherchez un film original et imprévisible, ce n’est clairement pas celui-là. On a toujours affaire aux mêmes films. Après, ça fait parfois du bien de voir un navet de ce genre pour apprécier à leur juste valeur d’autres films… Non ?

Un synopsis insipide

Le synopsis du film se résume à ceci : un homme d’affaires se retrouve au volant d’une voiture piégée par un mystérieux assaillant. Sa mission est de suivre à la lettre une série d’actions tout au long de la journée, sous peine de voir la bombe exploser et l’emporter, ainsi que ses deux enfants. Autant dire que c’est du grand art et qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde dans ce huis clos ô combien original ! Hum.

Vous l’aurez compris, Retribution suit la formule classique d’un film d’action. C’est le genre de situation que vous avez déjà vu mille fois dans les films d’action, et Retribution n’est pas différent de ce schéma. Alors que notre héros se trouve désormais en danger de mort, l’assaillant l’oblige à suivre des instructions de plus en plus dangereuses pour sauver sa vie et celle de ses deux enfants. Simple, non ?

Les enfants du protagoniste sont au cœur de l’intrigue, mais malheureusement pour eux, les acteurs doivent jongler avec un scénario qui les cantonne dans les clichés les plus insupportables. Parfois, ils essaient de s’en sortir, mais il est difficile de briller quand les ficelles scénaristiques vous maintiennent dans un carcan. Liam Neeson, quant à lui, offre une performance solide et convaincante, comme on peut s’y attendre de sa part. C’est un acteur qui excelle dans ce genre de films d’action, et il ne déçoit pas ici. Heureusement, d’ailleurs, parce qu’autrement, ce serait vraiment une catastrophe.

Un huis clos peu crédible

L’action se déroule principalement dans une voiture, ce qui nous promet un huis-clos palpitant… du moins en théorie et seulement après un démarrage assez lent. Les moments d’action, bien que rares, sont nécessaires dans ce genre de film pour maintenir l’excitation, et ils auraient mérité d’être plus fréquents et surprenants.

Les personnages ne sont pas franchement appréciables, en grande partie en raison de leur conformité aux clichés attendus. On ne peut pas non plus passer sous silence la police, représentée par une intervenante incroyablement stupide. D’ailleurs, la crédibilité de la police dans ce scénario laisse à désirer. Après tout, est-il réaliste que la police mette autant de temps à repérer et isoler une voiture, en plein Berlin ? La police et sa représentante plutôt insipide servent à faire avancer l’action, mais on ne comprend pas pourquoi ils sont si stupides et si peu à l’écoute.

Le pire ? La fin est brutale. L’action se coupe juste à un moment où les réactions des protagonistes auraient pu apporter une dimension intéressante au film, quelque chose d’un peu nouveau. Cela laisse un sentiment d’inachevé, comme si le réalisateur avait brusquement décidé que l’histoire devait se terminer, peu importe si certains fils restaient en suspens. En même temps, a-t-on vraiment envie de rester plus longtemps en salle après avoir vu ça ? Ce n’est pas sûr du tout ! Et puis, ce n’est pas le seul film à souffrir de ce défaut, surtout du côté des films d’action.

Si vous cherchez un film pour vous divertir sans trop réfléchir, ça peut valoir le coup. Par contre, ne venez pas vous plaindre si vous trouvez ça peu innovant, je vous aurais prévenu ! Plusieurs fois.

Alors, avez-vous déjà vu Retribution ? Quelles sont vos impressions ?

Twisted Metal – S01E05 – CRZSRDS – 18/20

Cet épisode a une structure un peu plus alambiquée, et c’est une bonne chose : ça prouve qu’en quatre épisodes, la saison a déjà réussi à mettre en place pas mal d’éléments. L’ensemble fonctionne très bien. Certains éléments sont prévisibles, bien sûr, mais c’est une mi-saison efficace – et ça fait regretter que la saison ne soit pas plus longue. Aussi, ça me fait regretter que la diffusion ne soit pas hebdomadaire, parce que maintenant que je suis attaché au personnage, je trouve que ça aurait pu le faire. Cela dit, j’ai ralenti mon rythme de visionnage (et toujours pas commencé à poster les critiques sur le blog, oups).

Spoilers

Nos héros sont presque arrivés à Topeka.

To the end of our road together.

Les Hanson | Sweet Tooth | Topeka

Les Hanson

Bien, ce début d’épisode nous confirme que la série est lancée et tente désormais de prendre ses libertés. Plutôt que de reprendre sur un arc narratif que l’on connaît déjà, elle se concentre en effet sur un début in medias res avec Quiet qui en veut à John d’avoir fait un dérapage en voiture. Effectivement, la voiture est en plein milieu de la route, et pour cause : on découvre rapidement que John a provoqué un accident.

Il ne fait pas ça sans raison : il souhaite en fait récupérer ce qu’un voleur leur a pris pendant une pause pipi. Provoquer l’accident permet de tuer le voleur (ça semble être une conséquence indirecte pas forcément souhaitée) et donc de récupérer ce qui a été volé… à savoir les CDs de John. Allons bon, on est reparti pour d’excellents choix musicaux, je le sens. Après tout, le monde est tombé dans le chaos en 2002.

Et ça ne manque pas : c’est parti pour un épisode au son des Hanson. J’ai tellement ri en voyant la pochette de l’album – je crois que c’est la première fois que je la voyais, mais bon, c’est écrit dessus, j’ai vite compris ce qu’il en était. Cette chanson est toujours aussi incroyable, mais elle détournait un peu trop mon attention de l’essentiel : nos héros approchent de Topeka.

Tellement, en fait, que Quiet décide qu’elle peut finir la route à pied. Le problème, c’est que John ne l’entend pas de cette oreille, maintenant qu’ils sont amis – et peut-être même un peu plus quand on voit les échanges de regard entre eux – il ne compte pas l’abandonner si près de son objectif. Il lui promet donc d’achever son rôle de « milkman » en délivrant son colis, et aussi de voir ce qu’il en est de cette ville paradisiaque qu’il décrit.

Ce n’est pas ce que Quiet souhaite : on l’avait vu voler une fleur dans l’épisode précédent, la voilà qui s’en sert désormais pour endormir John. J’aime bien la manière dont ce rappel de l’épisode précédent est fait, c’est logique, c’était le cliffhanger, ça fonctionne bien. John est alors inconscient pour quelques heures, et elle abuse de le laisser comme ça. Elle aurait pu au moins le laisser dans la voiture. La mauvaise nouvelle pour lui, c’est qu’il est alors récupéré par un pervers à moitié nu et totalement déglingué du cerveau. Bon, ça ne sera qu’une petite péripétie parce que l’épisode ne dure que 29 minutes et qu’on a beaucoup de temps. Le type est totalement fou et envisage a priori de violer le cadavre de John. Comme John est en vie, il parvient à lui voler son couteau et reprendre le dessus sur lui.

Malheureusement pour John, il ne sait pas viser et c’est à se demander pourquoi il essaie d’envoyer le couteau directement sur l’homme quand on l’a vu rater son lancer de hache avec Quiet – ils s’amusaient à jeter ça dans les roues d’une voiture. Désarmé, John lui fait alors un placage et… parvient à le tuer bien rapidement. Par accident, une fois de plus.

Tout ça permet finalement à John de découvrir la vérité : Quiet a laissé un mot tout de même, pour lui expliquer qu’elle avait envie d’aller tuer Stone comme elle a tué Sheperd – c’était donc ça son nom. Elle s’assure quand même que John sache qu’il était en train de se masturber quand elle l’a tuée, parce que eh, c’est important. Non, en vrai, la lettre est plutôt sympathique, les interventions de John en la lisant le sont tout autant et on sent que c’est un joli au revoir pour ces personnages… Juste ce qu’il faut pour qu’on puisse y croire.

Seulement voilà, John n’est pas prêt à abandonner Quiet, même pour sa livraison. Il s’est fait à sa présence et ne pense qu’à elle désormais. Il se retrouve à devoir peser le pour et le contre entre une vie sur la route avec Quiet et une vie avec du papier toilette à volonté. Bizarrement, il choisit le papier toilettes – mais quand on voit le sourire qu’il a en découvrant que c’est à volonté, bon… Eh, ça se comprend. Il prend l’autoroute et abandonne Quiet…

Les Hanson | Sweet Tooth | Topeka

Sweet Tooth

En parallèle de tout ça, Sweet Tooth est toujours la recherche de son public. J’avais fini par me dire que la promo de la série était abusée et que ce ne serait pas un vrai personnage au-delà de son épisode, alors je suis content de voir que ce n’est pas le cas finalement. Voilà donc notre clown favori qui débarque au barrage de l’épisode 2. Non, vraiment, la série a déjà installé pas mal d’éléments en quelques épisodes.

Bref, le barrage routier n’est pas trop au point pour empêcher Sweet Tooth d’y entrer. J’ai de la peine pour le garde qui fait face à ce clown meurtrier. Ce dernier le laisse donc avec une grenade dégoupillée dans la bouche. C’est un peu risqué quand on voit que la grenade fait en explosant. Franchement, il n’était pas loin de mourir lui-même ce clown, parce que si le garde avait explosé quelques secondes plus tôt… bam.

L’avantage, c’est que Sweet Tooth arrivant au barrage permet de retrouver le personnage de Stu. Je l’aimais bien et j’aurais été triste que la saison se termine pour lui sur sa dernière scène précédente. Dans cet épisode, on découvre qu’il est dans la salle d’attente, sur le point d’être emmené vers la ligne rouge. Par chance pour lui, Sweet Tooth débarque à temps pour l’empêcher : il tue tout simplement tous les gardes du point de contrôle, parce qu’il déteste les prisonniers.

Tous les prisonniers acclament aussitôt Sweet Tooth – et il faut reconnaître que le spectacle était très sympathique à voir. Enfin, sympathique. C’est gore, c’est sanglant, mais c’est ce qu’on attend d’un clown tueur. Et au moins, Stu est du bon côté désormais : à quelques jours près, il se serait fait tuer. Là, au contraire, il obtient la protection du clown qui se prend d’amitié pour lui. Sweet Tooth est ravi de le rencontrer en tout cas, et ça se sent.

Et malgré tout ce qu’il s’est passé entre eux, quand Stu remarque que Mike est en train de les observer… il n’ose pas le dénoncer. Le petit placement de produit était marrant, d’ailleurs. En tout cas, même si Stu ne dit rien, Mike s’est carrément pissé dessus tellement il a cru que c’était foutu pour lui. Cela permet à Stu de le juger. En vrai, ça peut se comprendre, la situation est flippante pour lui le pauvre… mais c’est bien car ça redonne un peu de pouvoir à Stu.

Cela mène finalement à une scène plutôt touchante où Sweet Tooth propose à Stu de devenir les S Brothers sur la route. Il lui présente en même des options assez claires : le monde désormais, c’est tué ou être tué. Et Stu trouve ça plus cool d’être du côté du clown. Mieux encore : lui qui se répugne à tuer des gens qui n’ont rien demandé propose à Sweet Tooth de faire la tournée de tous les points de contrôle qu’il révèle sur une carte routière.

Dans chacun d’entre eux, Sweet Tooth pourra tuer des policiers et se faire acclamer par les prisonniers qu’il libérera. Stu promet ainsi à Sweet Tooth des fans pour la vie et il n’en faut pas plus pour convaincre le clown que c’est une bonne idée. Voilà donc comment il se trouve un public : en libérant tous les « criminels », qui ne le sont pas vraiment tous, des policiers de Stone. Cela promet pour la suite de la saison.

Les Hanson | Sweet Tooth | Topeka

Topeka

Pendant ce temps, Quiet approche de Topeka. C’est l’occasion pour nous de découvrir deux nouveaux gardes qui pissent sur un cadavre (mais pourquoi ?) tout en commentant la mort ridicule de Shepard, retrouvé à moitié nu avec un magazine de dessins porno, mais aussi avec la tête éclatée. Pas vraiment un suicide, donc.

Si l’on rencontre ces nouveaux personnages, c’est parce que Quiet se sert de leur voiture de police pour entrer dans Topeka de manière illégale. C’est assez facile de se planquer à l’arrière de leur voiture apparemment. Les deux mecs ne font absolument pas attention à ce qu’il se passe autour d’eux.

Ils auraient mieux fait pourtant : Quiet aime bien leur foutre la honte en les tuant. Elle vole donc la chemise de policier de l’un d’entre eux pour se faire passer pour un officier à son tour.

Le problème est que Quiet se met alors à halluciner la présence de son frère dans la voiture. Cela permet d’avoir quelques interactions au moins, parce que sinon l’épisode aurait été bien silencieux. On connaît ainsi les états d’âme de Quiet, à défaut de connaître son prénom. Son frère la met en garde, craignant qu’elle ne finisse comme lui et prend le temps de papoter avec elle.

Et il a bien raison : Stone est acclamé à Topeka ! Il a carrément une statue à sa gloire, lui qui a fondé un monde nouveau. Quiet en est choquée au point de s’arrêter pour regarder la statue. Elle est rapidement repérée avec cette attitude suspecte et, pas de bol, elle est repérée très précisément par la personne qui est chargée de la retrouver. Quiet réussit certes à s’enfuir, mais elle est vite identifiée, ce qui gâche son effet de surprise auprès de Stone.

L’avantage, c’est qu’elle a la radio pour savoir ce qu’il se passe… seulement voilà, Stone le sait : il se sert donc de la radio pour parler avec elle et lui donner un rendez-vous. C’est con, parce qu’elle venait de se laisser convaincre par son frère que se barrer était la meilleure solution. Stone a plutôt envie de faire d’elle un exemple : il lui laisse le choix de fuir, mais en la pourchassant, ou de venir lui parler.

Le lieu de rendez-vous est intéressant : c’est un parc d’attraction. Bon, par contre, elle est un peu con Quiet à foncer sur la première voiture de flic u’elle y voit en étant persuadée que ce sera celle de Stone. Elle se fait évidemment rentrer dedans… et c’est parti pour une jolie course poursuite où elle parvient à échapper de justesse à une roquette. Malheureusement, sa chance a des limites : elle finit par s’en prendre une autre.

Elle y survit, mais je ne donne pas cher de sa peau pour autant, parce que Stone est toujours là, prêt à lui tirer dessus. Cela aurait pu faire un bon cliffhanger, mais ce n’est pas le genre de la série de nous laisser sur un tel péril. Alors que Stone s’approche d’elle pour lui tirer dessus et la tuer, la voiture de l’agent de police explose d’un coup.

Il aurait mieux fait de dire à ses hommes de le suivre et le protéger… Ce n’est pas ce qu’il a fait et, par chance, John a retrouvé la trace de Quiet pile à temps. Il utilise le missile obtenu dans l’épisode précédent pour faire exploser Stone. Bon, on se débarrasse du grand méchant un peu trop simplement, je me demande ce que donnera la suite de la série maintenant.

En tout cas, Quiet s’effondre malgré tout, et ça fait un sacré cliffhanger de mi-saison : John la retrouve, mais elle est mortellement blessée… Sans ça, on était limite sur une fin de saison, déjà. Hâte de voir ce que donneront les cinq épisodes suivants maintenant !

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