NCIS – S22E04 – Stick & Stones – 18/20

Qu’est-ce qui leur arrive cette année ? En pleine semaine d’élections présidentielles, voici donc que NCIS propose une intrigue où les américains ne sont peut-être pas les héros qu’ils croient être et où les agents doivent se rebeller contre le système en place pour sauver le monde – oui, oui, le monde. C’est inattendu, la série déraille un peu et n’est plus tellement crédible, mais ça permet bizarrement de fournir un épisode efficace à la fois du côté de l’intrigue et du côté du développement des personnages. Parce que, oui, il y a aussi un gros développement de personnages attendu depuis quelques épisodes dans celui-ci.

Spoilers

Parker reçoit un coup de fil pour lui annoncer le début à venir de la…

Troisième guerre mondiale

Cette saison est décidément dans la surenchère constante, c’est assez fou. Plutôt que de proposer une intrigue toute traditionnelle, on se retrouve avec Parker qui reçoit un coup de téléphone pour lui indiquer que, bon, c’est trois fois rien : la troisième Guerre mondiale est sur le point de commencer. Et pour cause : alors que toute l’équipe débarque au NCIS, on apprend que la Biélorussie s’apprêterait à lancer une attaque avec des missiles nucléaires et que, parce que ça ne suffit pas, plus personne n’a de contact avec Air Force One. Le président est évidemment dedans, alors c’est gênant.

On reprend un peu le concept de Designated Survivor en plus, avec un sénateur qui se retrouve à la tête de l’Etat, le président étant injoignable, le vice-président en pleine coloscopie, etc. Bref, c’est la panique de la part de tous les officiels. Pour ne rien arranger, Vance est lui-même dans un avion, qui est en train de faire demi-tour alors qu’il partait vers le Venezuela.

C’est Parker qui se retrouve à gérer le gratin gouvernemental, en présence de Nick, ce qui n’a pas trop de sens. Parker prend alors un risque incroyable : il refuse d’appliquer un ordre de la part d’un supérieur militaire. Bien sûr, il a de bons arguments pour cela : il n’est pas directement dans la chaîne de commandement et on lui demande tout de même de lancer des missiles nucléaires. C’est simple : pourquoi attendre d’être attaqué quand on peut attaquer soi-même ?

La réponse de Parker est simple elle aussi, il refuse de suivre un ordre qu’il juge illégal et dangereux pour… oh, trois fois rien : la sécurité du monde entier. C’est une manière comme une autre de mettre des enjeux dans la série. McGee se retrouve donc à devoir arrêter son patron. Il refuse de le faire. Est-ce qu’ils viennent tous les deux de perdre leur job ? C’est quand même une sacrée prise de risque.

FBI

Le FBI débarque une fois de plus pour mettre des bâtons dans les roues du NCIS. Concrètement, grosso modo, du côté de NCIS, on essaie de gagner un maximum de temps avant de devoir appliquer les ordres du missile nucléaire. Côté FBI, le but est d’arrêter tous les traitres à la nation. Autrement dit, nos agents sont tous à se mettre le FBI à dos et c’est vraiment à suivre : Nick en isole un et le fout à la morgue (même s’il est en vie, hein) ; Parker et McGee s’échappent depuis l’ascenseur où on a fait l’erreur de les laisser avec un seul agent ; Kasie s’enferme dans son labo pour filer les vidéos de surveillance du bâtiment à un ordi extérieur ; un autre agent se cache dans le MTAC pour les aider à retarder la bombe.

En vrai, j’aime beaucoup ce que ça donne. Il n’y a pas tellement de crédibilité à tout ça : on sait bien que nos héros auront raison et que le monde s’en sortira bien, mais tout de même, ça fonctionne à merveille comme épisode, je trouve. Et ça change des petites enquêtes habituelles. Le but de la semaine est quand même d’empêcher le début d’une guerre mondiale en coupant les communications du MTAC. McGee finit même par pirater le système du bâtiment pour balancer de la musique à fond dans tout le NCIS.

La diversion fonctionne un temps, permettant à Parker et Nick de détruire tout le système électrique du NCIS. C’est assez surprenant : ils peuvent couper le système de tout le bâtiment depuis le garage du NCIS, comme si de rien n’était tout de même. Ce n’était pas leur but premier, mais c’est ce qu’ils font, dans un feu d’artifice plutôt appréciable à vrai dire. Parker, Nick et McGee sont bien vite arrêtés par le FBI une fois que c’est fait.

Jess & Jimmy

En parallèle de tout le reste, Jess prenait quelques jours de congé alors qu’elle vient juste de reprendre son poste. Ce n’est pas bien crédible, mais ce n’est pas grave, ça mène à un bon twist quand Jimmy est envoyé la chercher. Comme tous nos agents sont ensuite enfermés dans un bâtiment où ils tentent d’éviter le FBI et où toutes les communications à l’extérieur sont théoriquement impossibles, Jess et Jimmy se retrouvent coincés à bosser ensemble, à distance.

S’ils sont à distance des collègues, ils sont surtout ensemble : cela permet, ENFIN, d’avoir le temps de les voir se parler de leur relation. Il était vraiment temps d’en arriver là. En plus, ça se fait avec plein d’humour : Jess découvre que Jimmy est sur une application de rencontres et elle est forcée de se dire OK avec cette idée. Après tout, ils sont séparés, non ?

Elle passe le reste de l’épisode à lui faire des blagues et à être surprise de voir Nick et Kasie être sur cette appli eux aussi. Nick est même le « wingman » de Jimmy ! C’est amusant, ça fonctionne bien et, en vrai, je trouve que le générique en début d’épisode nous spoile un peu la situation puisqu’ils sont ensemble à se parler au moment où le titre de la série apparaît tout de même.

Bien sûr, ils sont au courant que le monde est sur le point de sombrer dans le chaos – je veux dire ils se retrouvent sans nouvelle du NCIS puisque les caméras sont coupées en même temps que le courant, mais malgré tout, ils font comme si de rien n’était et finissent par avoir une vraie conversation à cœur ouvert. C’est l’occasion pour eux de se dire qu’ils continuent de s’aimer – mais ils savent aussi que ça ne fait pas tout. Bordel, c’est vraiment un bon couple. Je déteste quand les séries nous font le coup des difficultés à surmonter qui les empêchent soi-disant d’être ensemble. La vie peut être bien plus simple que ce qu’ils font, suffit d’arrêter de se prendre la tête. S’ils s’aiment, ils se mettent ensemble et hop, problème réglé. Non ?

Bon, non, ce n’est pas ce que propose la série après tout. Il faut bien que cela dure quelques épisodes encore – et si possible toute la saison. C’est bien plus dramatique comme ça.

Happy end

Bon, dans tout ça, parlons de la troisième guerre mondiale, hein ? Elle n’est pas pour tout de suite. Contre toute attente, Kasie décrypte à temps une communication qui montre que l’Ukraine a déjà contrecarrer l’attaque prévue ; ce qui fait que si les US lancent leur missile, ce sont bien eux qui provoquent la troisième guerre mondiale. Par chance, Parker a réussi à convaincre le FBI d’attendre le message de Kasie. C’est un vrai soulagement, non ?

Il faut encore conclure l’épisode avec un Vance qui engueule ses agents… pour mieux conclure avec un petit sourire de remerciement. Parker et son homologue du FBI se retrouvent donc avec une médaille de la part du Président, parce que tout de même, ils ont empêché le déclenchement d’une guerre. Heureusement qu’ils étaient là tout de même.

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Special Ops : Lioness – S02E03 – Along Came a Spider – 14/20

Je suis un peu déçu par cet épisode qui passe trop de temps aux sommets de l’Etat et pas assez sur le terrain, alors que je crois que je suis là précisément pour les scènes d’action et les personnages qui les mènent, qui sont bien plus intéressants. Les enjeux sont plus clairs pour eux que pour les membres du gouvernement avec les circonvolutions qui empêchent de clarifier vraiment le propos. Bref, rien de nouveau, finalement, je crains qu’on ne retombe dans le schéma « un épisode sur deux » de l’an dernier.

Spoilers

Joséphina est recrutée et Joe manque de temps pour la former. Cela n’empêche pas l’équipe d’essayer.


Still in the « sovereignty of our nation » business.

Je crois que ça va être un vrai plaisir de retrouver la série le dimanche soir, histoire de faire un petit déni de lundi matin qui approche – c’est la rentrée après tout.

Joséphina

Il m’a fallu quelques instants pour me remettre dans l’intrigue de cette saison au début de cet épisode qui commence dans une riche demeure où on parle espagnol. Il est vite révélé que tout est sous surveillance de la part de Joe qui ne perd pas de temps à envoyer une équipe sur place. Les agents prétendent qu’une fuite de gaz a été détectée dans la maison pour pouvoir au plus vite fouiller toute la maison.

Honnêtement je trouve ça quelque peu abusé : ils coupent le courant, ils entrent dans la maison sans la moindre difficulté avec la femme de ménage qui les laisse faire… Je ne sais pas, je ne lâche déjà pas ma propre maison quand c’est chez moi, mais si c’est celle de mon employeur et que je suis la seule présence dans la maison ? Elle ne vérifie pas tellement l’identité des types, ça craint.

Bon, allez, ça simplifie le travail de nos héros alors que la mission sous couverture de la nouvelle lionne s’apprête déjà à commencer. Je suis quelque peu surpris par le rythme de cette saison : l’an dernier, nous avions suivi l’entraînement de Cruz avant la mission. Là, ils recrutent une militaire qui n’a pas envie d’être Lionne en lui forçant la main et on n’en voit pas plus ? C’est surprenant. Après, tant mieux, ça permet d’en arriver plus vite à la partie plus intéressante de la série, parce que rien ne vaut les missions sous couverture.

Je trouvais ça surprenant, mais quand Joséphina arrive finalement à la base, il est rapidement confirmée par Bobby qu’elle aura son petit entraînement malgré tout. Ce qui commençait, c’est simplement la sanction disciplinaire de la capitaine qui se retrouve forcée d’être Lionne. Elle le sent vraiment comme ça, en plus : elle découvre la base de sa nouvelle équipe et les membres de celle-ci. Ils l’ignorent absolument tous, elle découvre que les toilettes et les douches sont partagées, non, vraiment, elle a beau dire que ça va être fun, c’est assez évident que… non.

Le lendemain, Joséphina découvre donc la vie dans une communauté où la vie privée n’existe pas. Il n’y a donc pas que Zoe Saldana qui se retrouve à poil dans cette saison, mais bien absolument tout le casting. C’est surprenant par rapport à la saison 1. Toute l’équipe s’entraîne donc ensemble, court ensemble, prend sa douche ensemble et supporte les maux de ventre et les excréments de l’un quand ils prennent leur douche.

Ce n’est pas dingue, mais ça ajoute un peu d’humour à l’équipe avant qu’ils ne testent la nouvelle arrivée. La pauvre doit s’habituer vraiment à la présence de tout le monde. Si je n’ai pas trop aimé ces scènes, j’ai adoré en revanche toute la partie où elle s’entraîne à tirer – même si c’est en partie avec Kyle. Après, c’est une pilote, elle n’est pas excellente sur le terrain quand on lui demande de tirer. Elle est capable, en revanche, de gérer la pression et de suivre les conseils. Apparemment, ils n’en attendent pas beaucoup plus d’elle.

Couverture

Alors que la mission s’apprête à commencer dans un autre pays, Joe est aux Etats-Unis et peut rentrer chez elle comme si de rien n’était. Je suis plutôt surpris, je dois dire, je m’attendais à ce qu’elle reste bloquée pour toute la saison. La maison est désespérément vide quand elle rentre cependant, et ça la stresse beaucoup de n’avoir aucune nouvelle de Neal ou de ses filles.

Tout le monde a disparu, mais la voiture est encore là. Autant dire qu’elle n’aime pas ça, qu’elle flippe à fond, tout ça pour que finalement son mari soit juste en train de prendre son bain. Elle l’y rejoint, en expliquant tranquillement que le kidnapping est effectivement une des méthodes employées par sa nouvelle cible, mais eh, il n’y a pas vraiment de risque voyons. Ils en font trop cette saison pour que ce ne soit pas au programme !

Dans le même genre, ils en font beaucoup trop avec le sexe je trouve. Je ne me souvenais pas que c’était aussi présent en saison 1. Est-ce juste pour booster les audiences ? Était-il vraiment utile d’avoir cette scène où Kate surprend ses parents au lit ? J’avoue que ça donne une scène plutôt amusante entre Kate et sa mère, mais bon… Je ne sais pas, ça sort de nulle part par rapport au sérieux de la série. Après la réplique sur Joe qui devrait être sous les draps quand tout son taf consiste à gérer les couvertures des autres.

Pendant ce temps, Kaitlyn passe son temps à changer d’assistante et à regarder la télévision. Ce n’est pas exactement ce qu’on en attendait, mais elle a une raison de le faire : son but est de vérifier les informations pour savoir si la couverture prévue pour la nouvelle Lionne y est bien diffusée. C’est le cas, et elle prévient aussitôt Joe qui… explique à son mari de ne pas croire les news ?

OK, la réplique est amusante, mais je suis surpris qu’elle en dise autant à Neal. C’est un peu un secret d’état qu’elle dévoile l’air de rien. Elle en dit beaucoup par rapport à la saison 1 – même le lendemain quand elle explique à ses filles qu’elle se retrouve à devoir aller dans des pays où on ne peut pas avoir de discussions sur l’existence ou non des personnes trans. Etonnante conversation, de base, mais en plus elle en dit beaucoup sur son boulot, je trouve.

Politique

Si la presse parle bien de la couverture mise en place pour la nouvelle Lionne, il y a tout de même un problème qui surgit pour Kaitlyn : le Congrès hésite un peu sur la suite des opérations. Ils sont plus inquiets par les élections à venir que par la vengeance concernant leur membre kidnappée il y a deux épisodes. Pfiou. C’est de la politique de bas étage tout ça, je n’aime pas bien ce que ça donne pour la série. J’aime toutefois voir Kaitlyn affirmer, avec son boss toujours, que Mexico a juste fait un test avec cet enlèvement : ils ont voulu évaluer les réactions US et les tactiques mises en place pour faire face. Pire encore, ils ont vérifié s’ils pouvaient ou non mener leur petite entreprise à bien.

Bref, il va de soi que la mission est maintenue de toute manière, donc j’ai plutôt eu l’impression de perdre du temps dans cette scène que peu de choses justifient réellement. De toute manière, j’ai du mal avec toute cette partie de la série – tout ce qui touche à Kaitlyn me paraît toujours tellement déconnecté de l’action que je viens voir. Et pourtant, c’est elle qui a toutes les connexions et qui les établi pour la série.

On la suit donc ensuite dans un dîner soi-disant casual avec son mari, mais réellement professionnel : Kaitlyn en profite pour expliquer à sa pote sa nouvelle théorie sur les cartels qui les testent avec l’aide de la Chine. Elle attire son attention, c’est déjà ça. C’est plutôt fun de voir deux couples comme ça s’ignorer pour que chaque partenaire puisse parler de géopolitique l’air de rien dans un dîner. Le restaurant est plein d’officiels du gouvernement, ça craint pour la sécurité de l’Etat, non ?

Le but est simplement de nous montrer que les décisions politiques se font selon un échiquier pas si complexe, je suppose.

Hablas español ?

L’entraînement de la nouvelle prend un nouveau tournant avec l’arrivée de Joe à la base. Elle demande aussitôt à tester sa dernière recrue dans une réalité virtuelle absolument incroyable. Elle a un casque VR et se retrouve à Mexico où des hommes armés sortent de nulle part pour lui tirer dessus. C’est un jeu vidéo peu agréable.

J’aime bien que la série prenne le temps de quelques détails plutôt réussis, notamment quand elle regarde ses pieds pour comprendre comment ça fonctionne. Une fois qu’elle sait, elle se débrouille pour tuer ses agresseurs, évite les piétons et c’est déjà pas mal. Ce n’est pas suffisant cependant, parce qu’elle cherche à éviter de tuer une otage et que ça se retourne contre elle. Elle se fait donc tuer dans la simulation.

Enervée par elle, Joe décide donc de la confronter une nouvelle fois pour mieux la cerner. C’est une belle réussite : elle découvre facilement tous les mensonges de la Lionne lors de son premier entretien. Finalement, elle sait très bien qui est sa famille, elle parle très bien espagnol et pourrait tout à fait être une taupe bossant pour sa famille. Seulement voilà, elle aime son pays Joséphina. Il n’en faut beaucoup plus pour qu’elle soit finalement forcée d’appeler son père et accepte d’entrer en couverture dans sa propre famille. Dur. Et dire que Joe voulait un mois de plus avec elle pour l’entraîner…

Autant dire que l’épisode s’arrête alors que la série redevenait intéressante, et je trouve ça plutôt frustrant. La suite la semaine prochaine, je suppose.

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The Walking Dead : Daryl Dixon – The Book of Carol – S02E03 – L’invisible – 16/20

J’aime bien l’intrigue générale de cette seconde saison et la construction du fil rouge en deux parties bien distinctes : cela permet de gagner en qualité et en rythme. Néanmoins, la série parvient malgré tout à faire traîner en longueur des scènes parfaitement inutiles. C’est le cas depuis dix ans dans cette franchise : apparemment, la construction de personnages, c’est juste des monologues interminables sur un passé dont on a entendu parler quinze fois. Et ça, ça ne marche toujours pas. Heureusement que l’intrigue globale est plus prenante et propose des enjeux intéressants.

Spoilers

Carol rencontre Genet, Daryl revient au Mont St Michel.


Highly doubt I’m gonna find Daryl in a kitchen.

Un épisode toutes les deux semaines, ce n’est pas si mal non plus ? De toute manière, la saison ne dure que six épisodes, donc j’en suis déjà à la moitié.

Genet

Cet épisode fait l’étonnant choix de commencer par une petite journée classique au Louvre. Les agents d’entretien y organisent une petite grève, parce qu’on est en France, après tout, merde, c’est ça la France : la Joconde, les ados qui font de la merde, les touristes et l’organisation des grèves. Néanmoins, ce qu’il faut en retenir, c’est aussi que l’épisode nous propose en fait une origin story pour changer notre perspective : la grande méchante de la série a ainsi un passé d’agent d’entretien.

Elle était forcée de nettoyer les conneries des autres, mais ça ne l’empêchait pas d’être assez lucide sur l’utilité des grèves du petit personnel en France depuis quelques années. Cela commençait à être vrai à l’époque du début de l’épidémie. Le début, justement, c’est ce que nous propose la série. J’ai préféré quand ils le faisaient dans le métro parisien, mais ce flashback est sympathique tout de même.

On y apprend qu’au moment où tout a dérapé, le Louvre a été confiné pendant deux heures, avec tout son personnel. Les agents pensaient à une alerte à la bombe, et Marion, qui est décidément l’héroïne de cet épisode finit par parler avec son mari au téléphone. Son mari ? Djawad de Plus Belle la vie. Eh, salut Djawad ! C’est amusant de le voir dans une grosse série américaine. Je me demande si c’était un kiff pour l’acteur – le pauvre n’est même pas dans une scène avec Daryl ou Carol quand même. Après, ça reste une participation à Walking Dead, c’est un peu la classe.

Alors qu’ils parlent au téléphone avec Marion pour tenter de se rejoindre d’un côté et de l’autre de la pyramide de verre du Louvre, ils ne se rendent pas compte qu’à l’extérieur, derrière lui, les choses commencent à mal tourner pour de vrai. Il y a donc des zombies qui grognent de plus en plus fort, et un qui se rapproche du mari pour le bouffer sous les yeux de sa femme.

Bon. Djawad n’aura pas long feu dans la série, hein. Cela aurait été chouette tout de même de le voir dans une grosse production et triste pour Marion qu’elle assiste à ce décès. Cela lui donne un peu de consistance pour la suite de la série : Genet n’a pas toujours été une grosse connasse avide de pouvoir, donc.

Carol

De retour dans le présent, on retrouve Genet alors qu’elle est au sommet de son pouvoir. Elle rencontre ainsi Carol devant la Joconde. Eh oui, évidemment, Genet a décidé de faire de la Joconde la pièce centrale de son réfectoire où elle peut forcer les gens à manger à même le sol quand ils font tomber des lentilles au goût de merde, soi-disant. J’ai trouvé marrant cette démonstration de pouvoir totalement artificielle, mais je suis plus que perplexe sur le type. On lui demande de manger à même le sol, d’accord, mais il a des mains, non ? Est-il obligé de le faire comme un chien ?

Non. Il le fait quand même, parce qu’il s’applique. Bref. Genet force un type bien plus fort qu’elle à manger sur le sol, devant elle et devant la femme qui aurait dû faire le ménage pour lui. C’est cliché comme tout. Carol comprend à qui elle a affaire, comme ça. La réciproque n’est pas vraie : Carol a le réflexe de mentir sur ses origines, ce qui fait que Genet n’est pas au courant qu’elle est liée à Daryl. Carol n’a jamais été aussi proche.

Elle est encore un peu loin, cependant. Elle continue son infiltration comme elle peut, bien aidée par Remy. Le prof d’anglais est toujours à la recherche de Julien, en vain, mais il fait tout de même voir à Carol le revers de l’organisation de Genet. C’est l’occasion pour elle – et pour nous – d’en apprendre plus sur les expérimentations de Genet concernant les zombies qu’elle veut créer et utiliser comme des armes plus redoutables, apparemment.

Carol est tout de même attribuée aux cuisines, parce que même si c’est Genet qui gère l’organisation, le sexisme a toujours de beaux jours dans un monde apocalyptique. En cuisine, elle retrouve la femme à qui Genet a évité de passer la serpillère. Grâce à elle, elle peut apporter de la nourriture aux prisonniers. Elle tombe ainsi sur le garde de la saison 1 qui a laissé Daryl s’enfuir. C’est trop simple et rapide, mais bon, il n’y a que six épisodes. Elle gagne sa confiance bien rapidement : il lui apprend que Daryl est sur un fort normand.

Remy indique à Carol qu’il s’agit du Mont St Michel et elle cherche aussitôt à s’y rendre, même si Remy ne l’accompagne pas. Elle sait que le temps est pressé : si Genet le retrouve en premier, elle le tuera. Elle ne sait pas pourquoi en revanche – et en vrai, je ne sais plus trop non plus. Ce qui est sûr, c’est que le temps presse vraiment après les trahisons de l’épisode 2.

Ne parvenant pas à voler une voiture, Carol est finalement obligée d’utiliser un des chevaux des hommes de Genet pour se déplacer. Cela faisait longtemps, tiens. Le cheval n’obéit pas trop aux instructions en anglais de Carol, mais elle finit par s’enfuir au galop tout de même. Voler un cheval, ce n’est toutefois pas très discret : elle est rapidement arrêtée par des gardes – dont une ancienne collègue de Genet, Sabine. C’est beau.

Carol aurait pu s’en sortir malgré son manque de discrétion, cela dit, si Remy n’avait pas décidé de la trahir. Il retrouve ainsi son Julien, avec qui il peut en théorie être amené où il veut dans Paris par Sabine. J’ai du mal à y croire. Carol se retrouve en tout cas en tête à tête avec Genet. J’ai du mal à y croire : OK il y a deux gardes à la porte, mais bon, c’est risqué pour Genet. Elle ne se rend pas forcément compte de qui est Carol, je sais. En vrai, Carol pourrait prendre la décision de la tuer là sur le cham, sans problème.

Carol est tout de même assez maligne pour savoir que Genet déteste Daryl. Plutôt que de lui dire que c’est son pote, elle assure qu’elle veut sa mort elle aussi. C’est une manipulation assez simple de sa part : elle donne beaucoup (beaucoup) de vérité à Genet, mais elle sait taire les éléments essentiels pour obtenir l’aide dont elle a besoin. Voilà donc Carol qui devient une pote de Genet, bien contente d’avoir une nouvelle arme dans sa guerre contre Daryl. Nickel.

Marion et Carol deviennent soudainement besties. J’ai du mal à croire qu’une nana assez maligne pour devenir leader de la Nouvelle France puisse se laisser avoir comme ça. Et pourtant. Elle raconte à Carol qu’elle bossait au Louvre, on a droit à quelques scènes de l’intérieur du musée au début de l’épidémie et à une vision de ce qu’il est devenu aujourd’hui. La pyramide de verre ne tient pas le coup sans entretien.

Cette nouvelle vision de Genet la rend de plus en plus sympathique. C’était le but de l’épisode et c’est une bonne chose qu’il y arrive. En revanche, en un épisode, Carol passe donc de Paris au Mont St Michel. C’est fou comme les distances sont courtes dans cette série. Tout est fait pour qu’on aille au plus vite, parce qu’il n’y a que six épisodes. Le cliffhanger de l’épisode voit donc l’armée de Genet aux portes du Mont St Michel. Carol, qui se croyait amie de Genet, se retrouve parmi les soldats. Basta, let’s go attaquer le Mont St Michel.

Daryl

Du côté du Mont où Daryl, avant tout ça, se rend à nouveau avec Isabelle et Fallou, Sylvie est toujours prisonnière, mais elle se débrouille pour se libérer. Elle hurle alors à la mort de Laurent dans tout le Mont St Michel, cherchant comme elle peut à éviter les gardes qui la poursuivent. Elle attire plein de regards sur elle, se met en danger inutilement plutôt que d’agir avec réflexion.

Sans trop de surprise, Sylvie se fait donc tuer comme de la merde par les scénaristes, tombant d’un balcon par accident, en cherchant à se dégager de gardes à qui on demandait pourtant de ne rien faire. Putain. Je suis presque triste pour elle. Le personnage ne méritait pas forcément mieux, mais l’actrice oui. Être dans une grosse production américaine comme ça, juste pour se faire tuer ? Tss.

La scène suivante à l’Union de l’Espoir a pour but de nous montrer la fameuse cérémonie. Le but est connu d’avance : Laurent doit se faire mordre pour prouver qu’il est le Messie et, évidemment, c’est à Sylvie qu’on confie la tâche de le faire maintenant qu’elle est un zombie.

Daryl ne peut pas laisser faire ça pour autant. Il tire une flèche dans le crâne de Sylvie et la panique gagne aussitôt la foule. Franchement, ce n’est pas hyper crédible que le trio Fallou, Isabelle et Daryl soit passé inaperçu dans la foule. Ils sont trop connus pour ça.

C’est pourtant ce qu’on nous assure et il faudra faire avec. Le trio parvient à récupérer Laurent, même pas un peu surveillé par des gardes alors qu’il était le centre de la cérémonie. Une course poursuite à pied peut alors commencer dans les rues du Mont St Michel. Eh, ça donne vraiment envie d’aller y jouer les touristes !

Daryl n’est pas là pour faire du tourisme, cependant. Il décide de se sacrifier en restant en arrière et en offrant une fausse piste à suivre pour les gardes du Mont. Tant pis s’il doit en tuer quelques-uns au passage : sa priorité, c’est de faire en sorte que Laurent soit mis en sécurité. Isabelle et Fallou s’en occupent, se débrouillant pour s’échapper du Mont. On constate au passage qu’il y a tellement de vent qu’il est fort peu probable que les arcs et les flèches qu’ils utilisent fonctionnent vraiment… Il faudrait être un tireur vraiment hors pair pour réussir à décocher une flèche correcte dans ce vent.

C’est peut-être pour ça que Daryl se bat finalement à la main dans une scène de combat en plan-séquence qui a plutôt la classe. Ce n’est jamais évident ce genre de plan et il faut bien reconnaître que la série parvient à proposer des moments techniques sympathiques. Si Daryl s’en sort un temps en tuant plein de gens dans les rues étroites, il finit tout de même par être fait prisonnier. Putain, vu tous les cadavres laissés derrière lui, je ne comprends pas que les hommes ne se vengent pas et ne le tuent pas. Isabelle, elle, est coincée. Fallou et Laurent, en revanche, peuvent s’enfuir.

Ils se retrouvent à se cacher dans une grotte, où Fallou est forcé d’annoncer à Laurent qu’il a eu beau attendre, Isabelle et Daryl ne sont jamais sortis du Mont. Daryl est fait prisonnier et tente de comprendre le leader, Losang, avec ses idées les plus connes faisant de Laurent un messie. C’est peine perdue, je pense que Losang lui-même ne se comprend pas à ce stade.

Il est assez dépité de se rendre compte qu’Isabelle aussi finit par être faite prisonnière. Comment a-t-elle pu se faire avoir comme ça ? Elle se fait clairement défoncer la gueule par rapport à Daryl en plus, je sens qu’elle a craqué et qu’elle en a dit plus que ce qu’elle ose avouer à Daryl… Peut-être que je suis défaitiste, cependant. Si Daryl et Isabelle sont prisonniers, je me suis également senti prisonnier de la scène où ils se retrouvent à papoter. C’était lent, long et chiant : Daryl raconte sa vie à Isabelle qui veut juste l’entendre parler, mais moi, je n’aime pas la manière dont Daryl parle en avalant tous ses mots là. Ai-je vraiment envie d’entendre parler de la Fée Clochette un dimanche matin, moi ? Je suis là pour une série d’action, rendez-moi les chorégraphies de combat improbables de Daryl ; j’en ai rien à taper de son couple avec Sœur Isabelle ; je ne les trouve pas crédibles ensemble.

Losang non plus, de toute évidence : il essaie donc de ramener Isabelle de son côté, en jouant sur la corde sensible avec elle. Comme elle refuse de céder, Losang l’emmène avec elle pour l’interroger. Cela fait péter un câble à Daryl qui essaie de manipuler son ennemi en l’emmenant sur une fausse piste, mais bon, Daryl est au-delà de tout espoir d’après Losang.

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Les enfants sont rois – S01E06 – Zone blanche – 15/20

C’est un épisode de conclusion qui apporte les réponses aux questions posées par l’intrigue, tout en proposant de continuer la réflexion sur les difficultés posées par les réseaux sociaux. À ça, il n’y a pas de vraie réponse à apporter. Il y a une démission, une zone blanche assez symbolique pour une accro à son portable et notre rôle de téléspectateurs dans ce genre d’affaire. Simple, à défaut d’être totalement efficace.

Spoilers

Sara pense enfin tenir l’identité de la coupable.


Tu penses qu’on l’a sauvée toi ?

Sara et Baptiste, son collègue, mènent donc l’enquête et se rendent chez Elise pour essayer de vérifier cette piste qui apparaît comme une évidence désormais : l’animatrice connaît bien Kimmy, elle a donc pu la faire monter dans sa voiture sans problème, et elle a un motif assez clair : elle déteste Mélanie. Elle adore Kimmy. C’est simple, mais c’est efficace, avec un scénario qui maîtrise bien l’implicite.

Si le collègue de Sara ne trouve pas tout à fait la piste qu’ils espéraient, Sara décide de rentrer dans la maison même si elle n’en a pas le droit. En la retournant complètement, elle finit par trouver le doudou de Kimmy chez Elise. Oups. Malik, qui interrogeait Mélanie, est aussitôt prévenu, mais c’est presque trop tard. Sara est peut-être en vacances, seulement, elle continue de mener l’enquête et elle compte bien aller au bout. Je ne me souvenais plus qu’elle était autant dans le cliché de la flic à fond dans son taf : elle prend la voiture de son collègue et se barre sans lui, le forçant à tout avouer. Baptiste confirme son envie de démissionner en tout cas. Le pauvre.

Il est vite confirmé dans l’épisode qu’Elise est bien la ravisseuse : outre le doudou chez elle, elle est aussi vue en train de jouer avec Kimmy dans un parc. Pauvre Kimmy. Elle demande des nouvelles de ses parents, mais Elise ne compte pas lui en parler plus que ça. Et voilà comment Kimmy se retrouve une nouvelle fois maltraitée : après sa mère, son animatrice préférée qui ne lui cède rien : elle refuse de lui donner le sirop qu’elle espère avoir, elle la force à rentrer quand elle n’en a pas envie. Ah, c’est dur la vie d’enfant, quand il faut obéir absolument aux adultes.

Kimmy a-t-elle conscience qu’elle est kidnappée ? Ce n’est pas tout à fait clair. Cela fait près de deux semaines qu’elle est avec Elise, tout de même, donc elle doit bien sentir que quelque chose ne va pas. D’accord, c’était ce qu’elle voulait de ne pas faire les vidéos, mais… c’est triste de finir enfermée dans un souterrain comme ça pendant qu’Elise continue de s’occuper de l’intendance en surface : elle a tué quelques animaux avec des pièges. Elles auront un bon dîner.

J’aime bien la mise en scène de l’épisode et de la cachette d’Elise. Le mobile d’Elise ? Son fils est mort quelques années après la coupure de contact de Mélanie avec elle. C’était trop dur et voilà, elle se venge. Elle est rapidement arrêtée au cours de l’épisode, après quelques scènes d’interventions policières toutes schématiques. En même temps, difficile de faire autrement, je pense que même dans la réalité, c’est schématique.

Le problème, c’est qu’Elise ne révèle pas pour autant l’emplacement de Kimmy, qui est en souterrain. Elle demande à parler directement à Mélanie et assure qu’elle ne dira rien tant qu’elle ne sera pas avec. Il y a un nouveau compte à rebours qui commence aussitôt : Kimmy risque de mourir, après tout.

Mélanie apprend donc toute la vérité et se retrouve à devoir être confrontée avec Elise. C’est dur pour elle : elle s’entend dire des horreurs, parce qu’elle est quelqu’un d’horrible. Elle a fait croire à Ilian qu’elle l’aimait, avant de le dégager de sa vie. Elle n’est pas venue à l’enterrement, parce que c’était plus facile… C’est cliché, mais qu’est-ce que ça fonctionne bien.

Le problème, c’est qu’elles prennent plein de temps pour papoter, mais qu’en parallèle, Kimmy se retrouve sans lumière dans son souterrain. Elle allume une bougie et met rapidement le feu malgré elle, à cause d’une araignée. Le feu prend vite. Elise assure que Kimmy est morte à Mélanie au même moment. Autant dire que l’épisode dérape.

Elise se fait tuer alors qu’elle vole l’arme d’un flic, et ça fait criser Sara. Horrifiée, elle sort donc de la maison et repère de la fumée sortant d’une caravane. Heureusement qu’un feu, ça fait de la fumée. Le sang d’Elise plein sur eux, Mélanie, Malik et Sara retrouvent donc Kimmy. Franchement, le faux sang n’est pas vraiment réussi, mais on va passer ce détail. La conclusion de la série fonctionne bien comme ça après tout.

C’est Sara qui parvient à retrouver Kimmy. Mélanie retrouve sa fille et rentre chez elle, entourée de sa famille. Tout est bien qui finit bien, et on va nous épargner la deuxième partie du livre qui m’avait moins convaincue. Enfin, j’imagine. J’ai quand même l’impression que tout n’est pas fidèle au roman, mais il faut bien avouer que je l’ai lu en une nuit avant de le rendre, alors… j’ai pu oublier.

Il reste tout de même une dizaine de minutes pour conclure la série. On voit donc le pot de départ de Baptiste – et je m’interroge vraiment sur le message que veut faire passer la série avec ses choix le concernant. En parallèle, Mélanie reprend ses mauvaises habitudes avec Kimmy. Est-elle vraiment sauvée alors ? Elle est en vie, en tout cas, et douze ans plus tard, elle pourra décider d’attaquer sa mère en justice pour l’exploitation de son image et tout le travail forcé quand elle était enfant. Allez, la série peut terminer sur le cliché du regard brisant le 4e mur… mais je suis content que la dernière partie du roman soit résumée à cette simple scène. Elle fonctionne bien.

PS : un mot tout de même sur la jeune actrice choisie pour interpréter Kimmy, j’ai trouvé qu’elle réussissait parfaitement à jouer son rôle, alors qu’il avait parfois des nuances d’interprétation pas hyper évidentes. Chapeau.

En bref

Même si je ne me souviens plus du roman, je crois que je le préfère à son adaptation, parce qu’il m’avait accroché bien plus vite que ne l’a fait la série – il m’a fallu deux ou trois épisodes avant de retrouver vraiment ce qui m’avait plus dans l’histoire. La mini-série est vite vue, c’est un avantage certain pour ce genre d’adaptation, et a quelques qualités tout de même.

Si le casting n’a pas réussi à me convaincre immédiatement, le temps fait son effet sur lui : chacun trouve ses marques et s’améliore d’épisode en épisode. La série prend le temps d’explorer quelques zones d’ombre du roman et met de côté certains aspects qui me plaisaient moins, mais ma critique reste à peu près la même : les pistes de réflexion ouvertes restent souvent à la surface de ce qu’on peut faire sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas grave : ça fonctionne bien en l’état.

Ce n’est pas forcément un must-see cette adaptation, mais je ne regrette pas d’avoir passé un peu de temps devant ces six épisodes. C’est efficace en son genre.

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