Récap Mois de la BD #2

Salut les Bdvores !

Comme la semaine dernière, je vous propose aujourd’hui de vous faire un récapitulatif des différentes BD que j’ai pris le temps de lire cette semaine, histoire de compter mes points pour le Mois de la BD, et histoire de vous présenter de très bons titres. Parce que bon, il faut bien le dire, pour l’instant ce #MBD se déroule vraiment bien pour moi, avec pas mal de coups de cœur, découvertes et bonnes surprises. C’est parti !

Metropolis – Tome 1 à 4
(Mercredi)

Image result for metropolis de caneva94 pages : 2 points x 4
Ecole : 1 point
Rire : 1 point x3
Tout en couleur : 1 point
Une enquête : 1 point x4
Une page sans texte : 1 point x3
Case paysage : 1 point x2
Plus de texte que d’image : 1 point x2

Une lecture qui valait donc vraiment le coup du côté des points à accumuler… et qui en plus était très chouette. Je vous redirige vers mon article de jeudi sur ces quatre tomes, pour la peine ! 😉

 

Sentinel – Tome 1
(Mercredi)

Image result for sentinel marvel tome 1Plus de 100 pages : 3 points
Ecole : 1 point
Rire : 1 point
Une page sans texte : 1 point
Un personnage mange : 1 point
Une dispute : 1 point
Super-héros : 1 point

Pas hyper rentable du côté des points, mais une très jolie découverte avec ce comics de la vague « Tsunami » – c’est-à-dire une vague de titres proposés par Marvel en 2003 pour tous les néophytes. J’adore, tout simplement, et c’était mal barré surtout que je l’ai emprunté à la médiathèque et que la VF laisse vraiment à désirer. Qu’importe, l’histoire vaut le coup : on suit un adolescent un peu geek, un peu solitaire, beaucoup victimisé, qui découvre un jour une Sentinelle très mal en point.

Une Sentinelle ? Ces gros robots ayant voulu détruire les X-Men pendant des décennies de comics. Franchement, je trouve ça très intéressant ce côté « lancer une série Marvel qui s’éloigne des poncifs ». J’ai eu du mal au début à accrocher aux personnages, mais finalement ça passe très bien.

Cela fait un bon mix entre la série de super-héros et la série pour adolescents, puisque tout se passe dans le cadre du lycée. Malgré les nombreux clichés, j’ai passé un bon moment. Le premier tome regroupe six numéros qui se suffisent à eux-mêmes, mais puisqu’il existe un tome 2 et un tome 3, je pense que je vais craquer et les lire assez vite, parce que je suis pris dans cette histoire. Je recommande donc très vivement.

Fun Home d’Alison Bechdel
(Jeudi/Vendredi)

Related imagePlus de 100 pages : 3 points
Perso principal féminin : 1 point
Vélo : 1 point
Ecole : 1 point
Rire : 1 point
Plus de texte que d’image : 1 point
Une dispute : 1 point

Quand j’ai vu le nom de Bechdel à la médiathèque, je me suis dit qu’il fallait que je le lise. Fun Home, c’est le genre de BD dont j’ai entendu beaucoup parlé, déjà en fac de lettres et ensuite dans mes études universitaires sur les séries TV, parce que dès qu’il est question d’homosexualité, son nom revient inlassablement (pour une bonne raison). Puis, Alison Bechdel, c’est aussi l’évidence du Bechdel Test, quand même ! L’horizon d’attente pour la découverte de ce livre était donc grand, parce qu’on m’a survendu le travail de Bechdel des dizaines de fois.

Voir aussi : Ce que c’est que le Bechdel Test

Le moins qu’on puisse dire, c’est que j’ai été surpris. C’était très différent de ce que j’en attendais, mais je ne sais pas bien ce que j’en attendais. Je me suis surpris assez vite à rire (et je me rends compte avec ce challenge que je ris beaucoup trop en lisant pour mon propre bien), mais aussi à être crispé de tout ce qu’elle raconte sans le moindre filtre. Enfin, c’est faux d’ailleurs : elle critique énormément ses parents, mais elle le fait bien souvent avec un filtre littéraire passionnant.

Alors oui, il est question de son coming-out, mais ce n’est pas du tout le cœur de cette BD. Ici, on a surtout le cri d’une fillette à la recherche de l’identité de son père, désormais décédé dans un accident qui ressemble à un suicide. C’est bouleversant dans la construction, et les multiples références littéraires qui viennent nourrir sa réflexion m’expliquent bien pourquoi j’en ai tant entendu parler côté scolaire.

Après, je ressors malgré tout mitigé de ma lecture, pas bien certain d’avoir saisi tous les liens tissés par Bechdel, qui tire parfois très loin le tout. Son écriture spiralaire, qui revient sans cesse sur les mêmes événements pour les complexifier, les intriquer de plus en plus dans sa réflexion, est tout de même assez déconcertante par moment. En plus, ce genre de récits autobiographiques a toujours un côté gênant, je trouve, quand il est question de sujets aussi intimes et de critiquer ses proches. Ce n’est pas ma famille, mais quand même.

Bref, c’est pour lecteurs ouverts d’esprits, avertis, pas dérangés par la nudité et avec un minimum d’appétence littéraire, mais si vous êtes dans ce cadre, vous devriez aimer !

Iceman (2018) Issue #1 (of 5)
(Vendredi)

Image result for iceman 2018Moins de 50 pages : 1 point
Une école : 1 point
Rire : 1 point
Tout en couleur : 1 point
Une enquête : 1 point
Super-héros : 1 point

Oh mon dieu ! J’étais parfaitement extatique quand j’ai découvert mercredi dans les sorties Marvel qu’Iceman était de retour. Après l’annulation de la série, j’avais perdu tout espoir et j’avais perdu le personnage de vue, mais hop, le voilà de retour. Quand j’ai constaté que l’auteur était le même, j’étais encore plus heureux parce que le travail sur le personnage de Bobby était parfait dans la première salve de numéros. J’y avais retrouvé le super-héros que j’adore, avec sa nouvelle identité sexuelle le laissant paumé dans sa vie.

Qu’en est-il de cette suite ? Ben, je regrette de devoir dire que j’ai beaucoup moins accroché à ce premier numéro. Alors, oui, Bobby est toujours aussi fun, ça, pas de problème, mais l’intrigue en elle-même ne me passionne pas. Il s’associe à un autre mutant que je ne connais pas bien et qui ne m’emballe pas plus que ça non plus.

Et puis, surtout, on a perdu les très très bons dessins de la première série. Ainsi donc, Bobby, qui a toujours été relativement frêle dirons-nous, se retrouve hyper baraqué. Kitty était méconnaissable également, alors qu’elle, j’ai pris l’habitude de la voir dans mes lectures Marvel – mais franchement, sur la couverture, je m’attendais à découvrir un nouveau personnage, pas à ce que ce soit Kitty. Cela ne dessert pas l’histoire heureusement, mais j’avais parfois du mal à me dire que c’était le même Bobby, quand bien même l’écriture restait très bonne.

Bon, et pour terminer, je passe à côté du cliffhanger et il va falloir que je me renseigne sur le passé, parce qu’il me manque des épisodes, comme souvent avec les X-Men que je suis de manière bien trop décousue.

Voir aussi : Présentation de la série Iceman

Comme quoi, une bande-dessinée, il n’y a pas à dire, c’est aussi du dessin (merci cap’tain obvious !)

Total de cette deuxième semaine : 48 points
Total #MBD : 84 points
C’est très orwellien, mais c’est un pur hasard.

Metropolis (Lehman/De Caneva)

Salut les sériephiles,

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Même si on n’est pas samedi, j’avais envie de vous parler BD aujourd’hui tant que c’est encore frais dans mon esprit. Dans le cadre du Mois de la BD, je me suis inscrit à la médiathèque à côté de chez moi histoire d’avoir accès à tout plein d’histoires chouettes et cette semaine, mon attention s’est portée sur une série de quatre BDs, parce que je voulais si possible une histoire complète que je puisse emprunter en une fois. Laissez-moi donc vous faire une review de Metropolis de Lehman et De Caneva.

Voir aussi : Présentation du Mois de la BD

Avant toute chose, évacuons les malentendus, ça n’a rien à voir avec Superman et ça n’a rien à voir avec Starmania, Metropolis est une uchronie, c’est-à-dire un roman qui réécrit l’histoire comme si un événement particulier ne s’était jamais déroulé. L’histoire commence donc le 13 mai 1934 et nous présente une Europe bien particulière : elle n’a jamais connu les Guerres mondiales grâce à une alliance franco-allemande. Bon, on ne sait pas bien à quel moment de l’Histoire le changement a eu lieu, mais grosso modo, ça semble être juste après la guerre franco-prussienne, donc vers 1870/71.

Tout se passe donc à merveille en Europe sauf que, bien évidemment, il y a des extrémistes qui voient d’un mauvais œil la création de « l’interland », un espace européen où les nationalités n’existent plus et dont Metropolis est, vous l’aurez compris, le centre. Nous, nous suivons simplement la vie d’un inspecteur de police qui, le jour de son anniversaire, se met à rédiger un carnet racontant sa vie à partir du jour où il a survécu à un attentat sur l’esplanade de la Réconciliation.

Oui, le premier tome est donc sanglant, il y est question d’attentat, mais aussi d’une enquête policière qui se met en place autour d’un mystère révélé par cet attentat. Le jeu de temporalité n’es tpas forcément clair immédiatement, mais il s’éclaire assez bien après quatre tomes. Quant au carnet que le personnage écrit, il l’écrit parce que le docteur F le lui a conseillé.

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Le docteur F ? Freud bien sûr ! Notre héros est en effet « le citoyen n°1 » de Metropolis et navigue dans les plus hautes sphères de la société. Dès lors, il croise alors des personnages historiques importants dont le destin est différent dans cette uchronie… mais toujours aussi exceptionnel. D’Aristide Briand ayant un poste haut placé au gouvernement de Metropolis à Adolf Hitler simple peintre, en passant par Eva Braün ou Freud, des noms historiques ne cessent de surgir dans cette BD, qui n’hésite pas non plus à tirer dans le méta avec un Churchill écrivant… une uchronie (qui semble fort être la réalité).

Et franchement, j’ai adoré cette BD. C’est sa couverture mystérieuse qui m’avait attiré, et le fait que je n’ai plus lu d’uchronie depuis un moment. Pour un type qui ne supporte pas les fanfictions ne respectant pas le canon, j’ai quand même un goût étrange pour l’uchronie, probablement grâce à son côté SF. Ma lecture m’a même donné envie, à un moment, de terminer la saison 1 de Counterpart, c’est vous dire si ça m’a détraqué !

Image result for metropolis lehmanSi j’ai passé un excellent moment à lire les quatre tomes d’une traite (près de 400 pages quand même), je regrette un peu la fin dont la conclusion laisse quelques pistes intentionnellement ouvertes. On part comme je le disais plus haut dans de la science-fiction, science-fiction pressentie dès le début, comme souvent avec les uchronies… seulement, j’ai trouvé certaines explications fournies peu claires.

Côté dessin, le style graphie est impeccable jusqu’à la dernière page du quatrième tome qui sait surprendre comme il se doit. Pas une fois je ne me suis demandé qui était qui et certains personnages ont même des traits qui aident bien à se les représenter en mouvement. Et puis, la ville est immense et le travail de Stéphane De Caneva est remarquable de détails et idées bien pensées du côté des perspectives. La ville engloutie réellement ses personnages.

En plus, loin de se contenter d’une simple enquête historico-politique, Metropolis met en scènes quelques sous-intrigues de meurtres en séries, et c’est très réussi. L’analyse métaphysique proposé sur les notions de progrès, de modernité et sur le XXe siècle en général est juste et extrêmement riche. Un vrai régal à lire !

Bref, inutile d’en dire plus, je pense que vous avez compris, je vous le conseille vraiment si vous en avez l’occasion, car Metropolis est une BD hybride qui réunit à merveille le meilleur de plusieurs mondes – aussi bien dans le fond fictionnel (monde français et allemand) que dans la forme (policier, fantastique). À dévorer, tout simplement.

Voir aussi : Mois de la BD – Récap #1

Le catalogue de DC Universe

Salut les sériephiles,

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Ce titre vous intrigue ? C’est normal, car quand on pense DCverse, deux idées viennent en tête : les films de la Justice League ou l’ensemble de l’Arrowverse. Il n’est pourtant pas question de ces deux univers dans cet article, mais d’un tout nouveau – à moins que les films ne soient finalement pris en compte, comme vous le verrez.

Si Marvel a depuis longtemps lancé la mode de créer un univers de films (avec X-Men d’abord, puis avec le succès phénoménal du MCU et toutes les séries qui en découlent), la maison DC s’est toujours montrée plus frileuse à suivre ce chemin, débarquant avec grosso modo dix ans de retard lorsqu’elle s’est mise à monter ses propres franchises à long terme à la manière Marvel.

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La dépassant largement niveau coolitude avec l’Arrowverse, plus complet et long que ne le sont les Defenders

En toute logique, cela ne devrait donc pas être étonnant qu’elle se lance dans le service de streaming et qu’elle tente de se positionner dans cet univers impitoyable avant Marvel. Oui, impitoyable, on sait tous ce qu’il en est : Disney va lancer son propre service de streaming en 2019, qui a clairement pour ambition de couler Netflix. Les franchises Marvel en feront probablement partie, même si les séries Marvel/Netflix restent pour l’instant un mystère – où iront-elles et comment est-ce que ça se passera sachant que Netflix est en plein divorce avec Disney ?

Avant que Disney ne lance son propre service, il y aura néanmoins DC qui aura proposé le sien, et avec pas moins de cinq séries inédites déjà annoncées et/ou en production pour… 2018. Il devient alors temps d’en parler, car ça ne tardera plus à débarquer. Cette énième plateforme streaming qui finira par couler les plus grandes pour tous nous renvoyer vers l’illégalité s’appellera DC Universe.

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C’est recherché. Un peu trop long à mon goût. Elle proposera du contenu original et surtout des séries, et normalement dès 2018 aux USA – mais on ne sait pas encore quel est le plan pour l’international.

Petit tour d’horizon des projets en cours :

  • Celui qui a le plus fait parler de lui pour l’instant est Titans. Comme son nom l’indique pour les plus fans de DC, il s’agira de suivre l’équipe des Teen Titans, que l’on connaît plus ou moins bien en France selon son heure de réveil le dimanche il y a 10 ans : France 3 diffusait le dessin animé tous les dimanches (dans F3X, l’émission qui compilait les dessins-animés de super-héros et qui étaient beaucoup trop bien). Cette fois, le dessin animé devient séries avec de vrais acteurs pour incarner Robin, Raven, Starfire, Hawk, Dove et Beast Boy. Le dessin animé avait fini par me saouler, et avec toutes les séries de super-héros, je ne suis pas sûr de suivre cette série qui se concentre donc sur de futurs super-héros alors qu’ils ne sont encore qu’adolescents et en plein entraînement.

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  • En revanche, il est annoncé un projet de dessin-animé sur Harley Quinn qui m’intéresse déjà beaucoup plu. C’est bien l’un des rares personnages Batman que j’ai toujours aimé, et même si je n’ai pas (encore ?) vu Suicide Squad, je sais que le personnage est assez populaire pour proposer une série qui fonctionne. Mieux encore, il s’agirait d’un format court, adulte et comique, dans lequel on trouverait aussi Poison Ivy. C’est comme si c’était fait pour me plaire ! Les rumeurs disent que DC Universe serait en négociation avec Margot Robbie pour qu’elle reprenne le rôle-titre, et si ça se fait, ce sera franchement explosif.
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Bref, on n’a pas fini de voir des cosplays Harley Quinn
  • Young Justice sera ranimée pour une troisième saison, toujours en dessin animé, mais comme je n’ai pas vu les deux premières, c’est un faux événement pour moi.
  • Une série sur la Créature du marais, The Swamp Thing est en préparation également, et c’est intrigant. A priori, cette série verserait dans l’horreur. Ah, des comics et de l’horreur ? Marvel tentera aussi le coup en 2019 avec le film New Mutants, mais les deux tentatives devraient être assez différentes. N’empêche que ça m’intrigue, et que les séries d’horreur, je n’en ai pas encore assez.

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  • Enfin, la dernière série est sûrement celle qui m’intriguait le plus, mais c’est aussi la seule qui est repoussée à 2019 à cause de mystérieux problèmes de production. Intitulée Metropolis, elle proposera de suivre Loïs Lane et Lex Luthor avant leur rencontre avec Superman. Tous deux mèneront l’enquête sur des événements paranormaux dans la ville qui finira par accueillir le super-héros en culotte rouge. Oui, c’est un énième préquel à Superman, mais je trouve l’idée de départ assez intrigante.

Dans tous les cas, je crois qu’il faut que je me réconcilie avec DC, parce qu’on n’a pas fini d’en entendre parler. Il reste à voir si DC Universe osera ramener dans son catalogue toutes les productions DC pour devenir un acteur majeur des plateformes de streaming. Le seul problème, c’est qu’à force de proposer tant d’abonnements, le budget des fans ne peut pas suivre. La solution-miracle qu’était Netflix est en passe de devenir obsolète, et c’est bien dommage !

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