Salut les sériephiles,
Je l’avais promis pour dimanche dernier et voilà qu’on est jeudi et qu’il n’est toujours pas sorti : mon article sur mon épisode préféré de Person of Interest est enfin là. Bon, honnêtement, ce n’était pas un choix compliqué, ça s’est grosso modo réduit rapidement à trois épisodes : celui que j’ai choisi, le 5×04 et le dernier épisode de la série. Au moins, je n’ai pas eu le problème d’avoir envie de mettre le pilot. Sans plus de suspense, mon épisode préféré de la série est…

If-Then-Else (4×11)
(attention aux spoilers)
Synopsis : Samaritan lance une cyber-attaque sur la Bourse, l’équipe s’embarque donc dans une possible mission suicide pour éviter une catastrophe économique mondiale, cette attaque ayant déjà des conséquences désastreuses.
Pourquoi cet épisode ? Pour tout un tas de raisons. La première, la plus évidente, est que j’y ai mis 20 quand je l’ai vu, parce que j’avais déjà le blog et je notais tout. C’est facile, c’est l’épisode où, pour moi, la série prend ENFIN le temps d’aller explorer tout son potentiel. Nous avons enfin un grand-méchant, une Machine surpuissante et une Root connectée à celle-ci.
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Il faut moins de dix minutes pour que tout le monde soit en danger de mort, quatre étant sous la menace d’armes à feu et dans un piège de Samaritan alors que Shaw risque de se faire exploser la tronche par un suicidaire. L’épisode continue alors comme si de rien n’était, Root faisant tout ce que lui dit la Machine… jusqu’à ce que l’on découvre qu’il ne s’agissait que d’une simulation.
En 2003, Harold a en effet appris à la Machine comment jouer aux échecs, un jeu avec une infinité de possibilités. Et rapidement, on comprend que la situation de nos héros est très similaire à une partie d’échec. Le problème, c’est que quand on comprend ça, on voit la Machine perdre sa partie contre Harold et apprendre qu’il existe parfois des simulations sans happy end.
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C’est donc un épisode ambitieux, totalement différent de ce que proposait la série jusqu’alors. Plutôt qu’un simple procédural avec une enquête à la semaine, on a cette fois une enquête à la semaine qui recommence en boucle et un épisode qui se concentre sur le point de vue de la Machine. On la savait déjà bien trop puissante pour son propre bien, mais cette fois, on voit comment elle fonctionne pour toujours fournir la meilleure info à Root.
Cet épisode aurait pu être long, mais il instaure une super ambiance stressante avec une bonne musique, des fusillades quasi-constantes et des scènes qui n’oublient pas de s’occuper des dynamiques entre personnages… avec évidemment le couple Root/Shaw en ligne de mire.
Chaque acte mène naturellement à la mort d’un ou plusieurs personnages, et on comprend assez vite que l’un d’eux risque d’y passer. C’est confirmé après quelques simulations quand tout le monde n’a que 2% de chance de survie et que la Machine n’a plus le temps pour les simulations.
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Certes, il y a des longueurs, il y a des moments qui traînent, surtout aux moments où chacun meure ou dans les ralentis interminables et nombreux de l’épisode, mais on a aussi tout l’humour de la série (le baiser Root/Lionel), des personnages qui s’adorent et travaillent ensemble, et surtout des scénaristes qui se savent pressés par le temps. Malgré tout, les flashbacks et les réflexions sur les jeux d’échec sont excellents.
La réalité est excellente aussi, quand les simulations permettent à la Machine de dicter la conduite de tout le monde, d’organiser des petites variations supplémentaires et de mener naturellement vers la conclusion de l’épisode.
Et quelle conclusion : Reese se fait tirer dessus, ce qui n’a aucun sens maintenant qu’on est dans la réalité. Root reprend Shaw débarque sans la moindre logique pour sauver ses amis, ce que la Machine ne semblait pas avoir prévu. À coup de ralentis, la série propose alors le premier baiser du couple Shoot, puis le sacrifice de Shaw qui se prend deux balles et qu’on laisse pour morte.

Bon, avec du recul, il faut bien avouer que cet épisode, je le surestimais probablement ; mais par rapport à tout le reste de la série, il est véritablement au-dessus. Son plus gros défaut ? Il fait tomber la série dans une horrible deuxième moitié de saison 4 qui est beaucoup trop lente et frustrante. Une fois le potentiel exploité à fond, les scénaristes ont décidé de faire marche arrière et d’en revenir à du procedural. On perdait ainsi Shaw et parfois Root, retombant dans ce que la première saison faisait de moins bien.
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Il n’empêche qu’en attendant, cet épisode est une véritable leçon d’écriture ; avec de très bons moments et absolument tout ce que j’aimais dans cette série. Rendez-vous compte… il y avait même le générique !
Prochain « meilleur épisode de… » ce week-end : Heroes












