The Man in the High Castle – S04E07-10

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Épisode 7 – No Masters But Ourselves – 17/20
Eh, c’était un épisode vraiment longuet dans sa mise en place et j’ai cru que ça allait être un simple chapitre de transition… mais la fin m’a réveillé avec une escalade attendue depuis quelques épisodes. Je pensais qu’on était bon pour attendre l’épisode suivant, et finalement non. Tant mieux, ça m’aurait embêté de devoir mettre une moins bonne note à cet épisode, quand même.

> Saison 4


Spoilers

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To them, you’re just this week enemy

Après une petite pause, je me suis finalement replongé dans cette saison et tant pis si ce n’est pas raisonnable. J’avais fait exprès de vider mon dimanche de toute autre obligation après tout ! Cet épisode commence quelque peu lentement avec une scène où Bell motive ses troupes du BCR à créer des explosifs. Une fois que c’est fait, ils s’organisent pour les envoyer sur la côte Ouest, puis pour passer les douanes avec tant d’explosifs…

Juliana et Wyatt arrivent à Harlem où ils sont hébergés par la Résistance dans une résidence abandonnée à la hâte par une famille noire qui n’a eu d’autres choix que de fuir. C’est charmant comme monde, vraiment, il n’y a pas à dire !

De son côté, John continue de visionner les films du Haut Château, avant de faire un petit laïus sur le fait que ce qui importe dans une guerre, c’est la volonté de vouloir gagner. Il le fait à son espion de l’autre monde, qui continue de suivre de loin la vie de Thomas. C’est beau de voir ce père tout faire pour un fils qui n’est même pas le sien.

Chez elle, Helen reçoit à nouveau la visite de Margaret Himmler. Elles ne se quittent plus décidément, pauvre Helen ! L’idée derrière la tête de Margaret ? Avoir enfin la vérité, bien sûr. Elle interroge donc Helen pour en savoir plus, cette fois à visage découvert. Si Helen marche sur des œufs, Margaret peut se le permettre de toute manière : elle menace un peu plus directement son interlocutrice qui ne demande pourtant qu’à revenir dans ses bonnes grâces. Pour se faire, elle doit se montrer nazie en esprit, y compris au reste du monde.

C’est donc pour cela qu’elle décide de faire une apparition télévisée dans une émission de télé ! Et elle le fait pour présenter sa recette de Reichgiving, avant de subir un petit interrogatoire bien gênant. Au départ, tout va bien, mais elle évoque finalement leur premier Reichgiving, le jour où l’armée nazie leur a apporté de la nourriture alors que John était encore dans l’armée américaine… mais aussi le jour où ils ont laissé le passé derrière eux, en abandonnant Danny à son triste sort, donc.

John assiste à tout ça et se remet au travail, avant de rentrer chez lui et voir que Margaret Himmler approuve le passage télévisé de sa femme. Ce n’est pas son cas à lui, mais bon, ce n’est pas comme si elle avait eu beaucoup d’autres choix. Par contre, c’est moche de la voir dire qu’il faut être honnête pour avoir un beau mariage alors qu’elle passe à la télé sans le lui dire et qu’il lui ment en disant qu’il ne pense jamais à Danny, alors même qu’il l’a revu quelques jours plus tôt dans l’autre monde.

Pendant ce temps, Jennifer passe du bon temps avec Henry qui la drague et va jusqu’à l’embrasser alors qu’ils révisent ensemble. Ils n’en ont pas la moindre idée, mais ils sont complètement espionnés par… La Résistance. J’ai eu peur au départ qu’il s’agisse d’une surveillance du Reich, mais non, ce n’est jamais que la Résistance, donc Juliana. C’est moins gênant, même si Jennifer parle beaucoup trop fort en public des masques que mettent ses parents. Oh lala, ça fait passer l’envie d’avoir des gosses un jour cette série, entre l’aryenne qui veut trahir sa famille et la rebelle qui fait n’importe quoi.

En tout cas, ça permet à Juliana et Wyatt de passer un peu de temps à se préparer à intercepter Helen lors d’une séance de shopping avec ses filles. L’approfondissement des personnages est sympa, mais à ce stade, j’ai surtout envie d’avancer dans la série, parce que je n’ai pas l’impression qu’on se dirige vers une fin satisfaisante.

À San Francisco, Kido se débarrasse de son nouvel ennemi en l’envoyant à Tokyo pour qu’il soit jugé directement par l’Empire. Au moins, c’est chose faite. Le méchant, responsable de la mort de Tagomi, avait ses motivations, évidemment, mais je ne vois pas bien l’intérêt de les apprendre maintenant : ses deux enfants sont morts pour l’Empire et il refuse de voir l’Empire capituler, car ça voudrait dire que leurs morts n’ont servi à rien. C’est beau ce qu’il dit.

On continue aussi de suivre la relation entre Yukiko et Robert, et ils sont toujours très mignons ensembles. C’est finalement elle qui prend l’initiative du premier baiser, et j’ai bien cru que ça n’arriverait jamais ! Ce premier baiser est malheureusement interrompu par l’armée JPS qui est évidemment là pour arrêter Robert. À leurs yeux, il a été otage du BCR, mais s’il est désormais libre, j’imagine que ça fait de lui un complice ?

En tout cas, Yukiko a beau mentir, les soldats retrouvent vite la trace de Robert et l’arrêtent sous ses yeux désespérés. Il est finalement amené auprès de Kido qui espère que Robert pourra lui donner des informations sur le BCR. Toujours aussi bon manipulateur, notre antiquaire s’en tire plutôt bien à le convaincre qu’il est entièrement acquis à la cause des japonais.

Il faut dire qu’il est bien aidé par le BCR sur ce coup-là : ils parviennent à mener à bien leur attentat sans le moindre problème, avec vingt explosions rien qu’à San Francisco, et tout plein d’autres sur l’ensemble de la côte. Bref, le plan d’épuiser les réserves de pétrole fonctionne à merveille, et ils n’hésitent pas à revendiquer leur attentat par le biais de la radio. Leur but est aussi de demander une nouvelle fois un territoire pour le peuple noir.

Avant de repartir pour Tokyo suite à cet attentat qui a encore mis sa vie en danger, la princesse demande à Kido son avis sincère sur l’occupation. De manière étonnante, Kido lui explique qu’il pense qu’ils peuvent gagner la guerre contre le BCR et la Résistance, mais que cela se ferait au prix de nombreuses pertes du côté japonais. Il n’est pas pour… et elle l’entend.

Deux jours plus tard, un rapport du BCR sur les morts de l’attentat est interrompu par l’écriture de l’Histoire par l’Empereur lui-même. Ouep, il a décidé le repli stratégique de ses troupes de l’Amérique. Après vingt ans d’occupation, la partie Ouest des États-Unis est donc libérée pour de bon. Le Reich va forcément y voir une opportunité d’agrandir son territoire, mais pour le moment, la Résistance savoure sa victoire. Et ma foi, ça y est, ça donne l’impression que les choses avancent vers la fin de la série cette fois !

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Épisode 8 – Hitler Has Only Got One Ball – 18/20
Ce titre correspond à une scène absolument magique, avec une écriture très réfléchie, ma foi. De là à en faire le titre de l’épisode, c’est étonnant, parce qu’il se passe plein de choses beaucoup plus dramatiques, notamment du côté de la géopolitique. C’est excellent à suivre et on voit bien que tout ça mène vraiment à la fin, cette fois. Oh la la, je vais être triste de terminer le dernier épisode, moi.

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I was a hard boss, I know. I demanded everything from my men.

Un mois plus tard, les japonais se retirent donc et ça provoque tout un tas de remous politiques, inévitablement. John s’inquiète d’un gouvernement BCR, mais ce n’est pas à l’ordre du jour pour les japonais qui se retirent sans reconnaître le moindre gouvernement. C’est magique. Et pour ne rien arranger, ils ont détruit tous les dossiers qu’ils avaient sur le BCR, donc ils laissent vraiment les nazis dans la merde. Oui, c’est l’Histoire qui s’écrit avec ce repli, mais c’est aussi un mouvement de chaos qui s’amorce…

Tous les citoyens japonais doivent ainsi évacuer les États-Unis, et ce n’est pas si simple à mettre en place. Kido y voit quand même une forme d’espoir de retrouver son fils, mais celui-ci ne s’inscrit pas sur les registres, évidemment. Ce serait trop simple pour son père, que voulez-vous ! On le retrouve donc dans un restaurant où il parle à un autre japonais, en étant enfin sobre.

Ouep, plus d’alcool, plus de drogue, il est clean. Si le fils se dit prêt à tout pour se racheter, il n’est pas prêt pour autant à recontacter son père pour qu’il l’aide à sortir de son embarras. Est-ce que c’est par Toru qu’on va venir à bout de Kido ? Est-ce qu’il faut vraiment vouloir encore la mort de Kido après tout ça ? C’est la saison où il a paru le moins méchant, finalement, et bon, on s’en débarrasse déjà… Je suis partagé !

Il fait même un petit discours qui paraît PRESQUE sympathique quand il doit dire au revoir à l’ensemble de ses hommes qui repartent pour le Japon. Il leur dit ainsi qu’il est content et fier d’eux, c’est quand même beau. Un peu trop beau d’ailleurs. C’est donc sans surprise qu’il est agressé au moment de quitter le bâtiment pour retourner chercher son fils – surtout qu’il a eu un appel et sait où il est dorénavant.

Quand il se réveille, c’est pour mieux être pendu par des américains cherchant revanche de tous les gens qu’il a torturé et tué sans leur laisser dire leurs derniers mots. Alors qu’il est sur le point d’être pendu et que, ma foi, je m’en contentais bien, le BCR débarque et lui sauve la vie.

Ah lala. C’est Elijah qui empêche la mort de Kido, parce qu’il veut éviter que ça se fasse comme ça sous la surveillance du BCR. Pourtant, il n’aime pas beaucoup Kido non plus, puisque son père a disparu dans ce même bâtiment du JPS. Le meilleur dans tout ça, c’est qu’il finit par enfermer Kido dans la chambre à gaz, ne comprenant pas trop à quoi sert cette cellule… triste pour Kido, mais tellement jouissif ! Les scénaristes ont bien joué leur coup.

Bon, bien sûr, le départ des japonais provoque aussi des remous politiques chez certains réfugiés de guerre qui sont retrouvés. C’est un univers d’opportunités qui s’ouvre pour le Reich… Et c’est aussi une opportunité pour Robert qui reçoit une lettre de la part de Princesse qui lui accorde sa grâce pour venir vivre au Japon.

Il se met aussitôt à fantasmer d’une autre vie avec Yukiko, mais je n’y arrive vraiment pas avec ce couple. Je les trouve tellement adorables et mignons par rapport à tout ce qu’il se passe dans cette série que je m’attends à chacune de leur scène à un grand malheur. Finalement non, ils se marient et tout va bien.

Même si elle est heureuse de ce qu’il se passe sur la côte Ouest (dont elle est originaire, faudrait voir à ne pas l’oublier), Juliana n’abandonne pas pour autant ses idées résistantes : elle continue de faire suivre les filles des Smith, dans l’espoir de croiser Helen pour la ramener de leur côté de la Résistance. Ce n’est pas gagné non plus, surtout quand le résistant qui suit Martha et Amy se fait repérer par Martha.

Cette dernière est une grande psychopathe qui n’hésite pas à s’en prendre à l’homme qui la suit, et j’ai adoré retrouver Rachel Nichols au summum du badass. Badass, oui, mais quand même bien aveugle : elle se laisse manipuler par la résistance le lendemain. Oh, elle arrive à assister au suicide d’un membre de la Résistance, mais cela signifie surtout qu’elle a laissé Helen seule dans le magasin assez longtemps pour que Juliana puisse venir lui parler – après avoir dansé la veille avec Wyatt au son d’un chant de Noël revisité de manière grivoise et insultante envers les nazis. J’aime ça.

Et Helen n’ayant pas crié, c’est plutôt bon signe pour la Résistance. Il faut dire que Juliana lui apprend que Thomas est encore en vie et que John lui a parlé, mais aussi qu’il existe des films dans le bureau de John pour prouver que ce qu’elle dit est vrai. Evidemment qu’Helen est intéressée par ce que lui dit Juliana, du coup !

Je ne m’y attendais plus, mais cet épisode nous ramène une fois de plus Caroline et Hawthorne. Ils sont mignons notre couple de petits prisonniers, mais Caroline espèrerait quand même qu’Hawthorne la rassure en lui disant qu’ils sont ensemble dans d’autres mondes. Ce n’est pas le cas malheureusement, il ne les a jamais vus dans aucun autre monde, alors ils doivent se contenter de celui-ci. Soit.

Bizarrement, ça enchaîne avec la mort de Caroline, qui est évacuée sur un brancard alors qu’Hawthorne la voit depuis sa cellule. Tellement étrange ! En fin d’épisode, John revient au tunnel pour continuer de surveiller Thomas, mais il apprend surtout le suicide de Caroline (avec une petite cuillère, classe). Il commence à perdre le contrôle et ne s’en rend même pas compte, ne voyant même pas que Bridget a été convoquée pour parler d’eux. Du coup, il se fait convoquer par Himmler, et ça craint beaucoup.

Dans la scène suivante, il apprend que Jennifer parle trop et qu’Henry n’hésite pas à tout raconter au régime. Il comprend donc que sa convocation à Berlin est une véritable exécution qui l’attend, mais son ami, Bill, qui l’avertit de tout ça marche alors sur des œufs pour lui expliquer qu’après tout, ils pourraient tout aussi bien déclarer leur indépendance de Berlin. Les allemands ne voulant pas d’une troisième guerre mondiale, Bill est prêt à parier qu’ils s’écraseront face à la supériorité américaine et leurs têtes nucléaires. John refuse ce très bon plan, bizarrement, et décide de se rendre malgré tout à Berlin, arrangeant au passage ses affaires s’il devait lui arriver malheur…

Et sinon, en fin d’épisode, le BCR se rend compte que ce ne sera pas simple d’être un gouvernement. Dans les locaux de JPS, ils tombent ainsi sur Okami, un des Yakuza qui leur propose son aide et leur affirme qu’ils en auront de toute manière besoin, qu’ils le veuillent ou non. Charmant.

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Épisode 9 – For Want of a Nail – 19/20
Ma foi, les scénaristes sont lances et n’ont aucune envie de s’arrêter en chemin. On est parti pour un épisode qui prépare la voie à une fin de saison et de série qui promet d’être réussie, avec de derniers rebondissements qui permettront au moins d’obtenir quelques conclusions. Cela dit, plus on s’approche du dernier épisode, moins je pense que tout sera abordé à la fin. Mais bon, ayons foi, toute cette saison était brillante, et cet épisode ne déroge pas à la règle, puisqu’il a même réussi à me retourner le cerveau !

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The Reich is coming to liberate the city of San Francisco.

L’épisode commence de manière surprenante dans les anciens locaux du JPS où le BCR s’est installé et se met à flipper en entendant des avions de chasse survoler la ville. Finalement, ceux-ci ne larguent pas des bombes, mais des tracts anti BCR. Les nazis ont bien l’intention d’étendre leur pouvoir, évidemment. Ce n’est pas du tout une surprise de les voir avoir cette envie d’une nouvelle conquête, franchement, mais c’est surprenant de les voir abandonner leur plan d’envahir le multivers, tout de même.

Et voilà, je me faisais la réflexion et, aussitôt, le tunnel s’est mis à s’activer tout seul à la surprise des scientifiques nazis bossant dessus. Cela ne dit rien qui vaille, surtout que Juliana en cauchemarde aussi. Eh, on va finir par se croire dans Stranger Things s’ils continuent comme ça.

John est déjà arrivé à Berlin quand commence cet épisode, ce qui permet d’enchaîner plus vite les choses. Ce n’est pas plus mal : on le retrouve prêt à assister à une réunion au sommet avec Himmler… dont il est finalement exclu ! Oups, c’est assez violent : Himmler prépare l’invasion de tout le continent nord-américain sans lui.

Bon, John assiste quand même à la présentation des conclusions de cette réunion permettant d’envahir assez facilement le nord-américain. Heureusement, notre nazi préféré (arf, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas fait celle-ci) est là pour rappeler à Himmler qu’envahir c’est bien et plutôt facile : il faut encore être capable de tenir ensuite. Cela énerve Himmler, mais aussi Eichmann qui n’aime pas beaucoup John.

Il faut dire qu’il a été trahi par Hoover : ce dernier a mis en place un réseau de surveillance énorme, avec des micros dans tout l’appartement de John. Ainsi, la réunion tourne au procès d’intention, avec les enregistrements d’extraits de toute la saison. Les flashbacks sont bons et le procès est à charge, avec toutes les trahisons et tous les moments où les personnages se sont laissés aller à critiquer le Reich.

John étant à Berlin, Helen a plein de temps pour fouiller son bureau et trouver le tiroir fermé à clé. Cet idiot de John a tout de même caché la clé dans le bureau et Helen ne met pas si longtemps à la retrouver. Dans le tiroir bien fermé, elle découvre le film de propagande montrant Thomas en vie et en pleine forme, mais aussi son couple si heureux avec John dans un autre monde. La prestation de l’actrice est une fois de plus merveilleuse, parce qu’on voit bien qu’elle est dévastée et à la fois heureuse. Là, c’est sûr, j’ai mes larmes de joie pour le Bingo Séries, même s’il y a un peu de rage contenue dans ce plan. John lui a caché tout ça quand même.

En tout cas, maintenant qu’elle a vu ça, elle n’a plus qu’une envie : contacter la Résistance. Elle donne rendez-vous à 11h le lendemain à Juliana, mais est interrompue par Martha, ce qui la force à être discrète et couper court à la conversation. Et bien sûr, Martha est là le lendemain à 11h pour surveiller le rendez-vous, parce qu’elle n’a pas trop confiance en Helen. Elle a raison de ne pas lui faire confiance, mais elle ne peut pas exactement le savoir.

Helen est finalement emmenée à travers l’hôpital où elle a rendez-vous, passant sans le savoir devant Wyatt, déguisé en vieil homme de ménage, qui lui indique où se cache Juliana, l’attendant, déguisée en infirmière. Cette fois, Juliana lui raconte tout ce qu’elle sait : les films, l’univers parallèle, son plan de venir à bout de John en le tuant lorsqu’il est dans un train. Après tout, Helen est trahie par John qui lui ment, ça ne devrait pas la choquer.

Ce qui la choque, en revanche, c’est la manière dont Martha finit par se faire tuer par Wyatt et Juliana. Ouep, Martha a remonté leur piste, et elle était à deux doigts de tuer Wyatt après un premier coup de couteau, alors elle ne leur laisse pas beaucoup de choix. Nos résistants brûlent carrément le corps avant que ses collègues ne la trouvent, mais Helen s’est enfuie depuis longtemps à ce moment-là.

De son côté, Kido se réveille sans avoir été gazé, même par accident. C’est déjà ça. Il assiste ainsi au dernier bulletin d’informations d’Empire TV San Francisco, avant le départ du dernier bateau pour le Japon. Il fait pitié, mais ma foi, il a obtenu ce qu’il méritait sur ce coup-là. La solitude lui fait tout de même bien du mal, puisqu’il se retrouve ensuite à halluciner que la télévision reprend et qu’il la regarde avec son fils.

Lorsqu’on retrouve Robert et Yukiko, ce n’est pas pour les voir savourer leur mariage, mais pour assister à la peur dans laquelle ils vivent désormais. Le dernier navire partant bientôt, ils comprennent bien vite que Yukiko n’est plus la bienvenue. Des américains s’amusent en effet à casse du japonais désormais. Logique.

Ils s’en sortent grâce à la présence d’esprit de Yukiko qui pense à braquer les américains avec une arme à feu – elle a compris les traditions de son pays d’accueil dis donc – mais le lendemain, ils ne peuvent partir ensemble pour le Japon, parce qu’un connard de soldat zélé décide de les empêcher d’être ensemble. C’est super triste comme scène : le garde les dépouille de leur argent, d’objets de valeur, y compris la bague en diamant de Yukiko, pour n’accepter que Yukiko à bord du bateau. Et pourtant, Yukiko lui donne sa bague après avoir été acceptée, juste pour que Robert puisse passer… mais non.

Du côté du gouvernement du BCR, on se prépare comme on peut à l’invasion nazie, tout en essayant de contenir les émeutes de blancs qui sont presque pressés de les voir partir en camp de concentration, dis donc. J’ai adoré la réaction de Bell pour le coup : elle explique calmement qu’elle est prête à faire tomber un autre Empire s’il le faut. Trop forte !

Et la fin d’épisode reprend bien évidemment sur une confrontation entre Himmler et John, qui n’a rien à dire pour sa défense. Il ne croit pas pour de vrai à l’esprit du Reich et au nazisme. Il finit par avouer à Himmler qu’il ne l’aime pas et qu’il ne l’a jamais vu comme un père, là où Himmler espérait faire de lui un fils. Eh, t’as réussi Himmler, mais tu connais l’expression « tuer le père », non ? Ainsi donc, John se fait plaisir et le tue avec son masque à oxygène…

Mieux que ça, il est sur un véritable coup d’état. John avait tout prévu, et ses quelques soldats américains ont réussi à tuer tous les autres gardes et officiels allemands. Oh, son bras droit lui laisse quand même s’occuper d’Hoover, ce qui est sympathique. Bordel, voilà donc le plan final de John : il devient le seul leader de l’Amérique du Nord et Goertzmann, son bras droit allemand l’ayant aidé dans ce coup d’état, obtient le contrôle de l’Empire d’Europe.

Joli, très joli. La seule chose non prévue par John, c’est que Bridget révèle tout ce qu’elle sait à Helen quand celle-ci rentre chez elle après le meurtre de Martha. Paniquée, Helen comprend que c’est la fin pour John quand elle apprend qu’il n’a pas de réservation à l’hôtel en Allemagne. Elle décide donc de partir avec Bridget, pour aller chercher les filles et se mettre au plus vite à l’abri.

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Épisode 10 – Fire from the Gods – 18/20
Aussi bluffant et éblouissant que soit cet épisode et les conclusions d’une grande partie de mes personnages préférés (avec toujours ces performances d’acteurs !), vous ne m’enlèverez pas de la tête qu’il manque quelque chose à cet épisode final. Je vais garder un bon souvenir de la série dans son ensemble, mais cet épisode aurait pu proposer plus, et il aurait dû le faire. Et puis, j’aurais dû le voir venir, mais n’étant pas américain, cette fin ne peut être suffisante. La petite touche patriote était inévitable dans une série comme celle-ci… Ce n’est pas décevant, parce que c’est vraiment dingue et génial comme fin, mais ce n’est pas parfait non plus. Enfin bon, je vous laisse lire la critique et, vraiment, si vous l’avez vu, parlons-en, parce que je crois que c’est fait pour ça !

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I wouldn’t want him to see what we have become.

58 minutes pour tout conclure ? Ce n’est pas gagné, mais comme je m’y attendais, l’épisode recommence sur l’intrigue du tunnel entre les mondes qui s’allume tout seul pendant la nuit. Ils ne le surveillent même pas ? C’est risqué tout ça, quand même !

Il faut dire que John est devenu Reichsführer d’Amérique, alors il a autre chose à faire, j’imagine. Il fait un discours télévisé pour rassurer le peuple américain et leur dire qu’ils sont prêts à redevenir un pays uni et indivisible. C’est qu’il prépare l’invasion en paix, désormais. Enfin, en paix, j’exagère un tout petit peu : il y a toujours Helen qui est là et s’inquiète de ce qui est en train de se passer. Elle cherche à lui parler en privé, mais ce n’est pas gagné maintenant qu’il est devenu si important.

Il la laisse donc, sans même le savoir, face à un sacré dilemme : il lui donne rendez-vous dans un train, pour qu’ils puissent enfin parler de tout ça… sauf que ça signifie pour elle qu’elle a le choix entre tenter d’avoir des explications (deux jours plus tard !) ou balancer sa localisation à la Résistance. Dans tous les cas, on a la chronologie : dans deux jours max, la série touchera à sa fin.

Pourtant, dans la nuit, Helen voit John revenir à l’appartement, alors elle pourrait tout à fait le confronter pour de bon. Elle se contente de se laisser dire de retourner au lit… c’était si étrange comme décision.

Du côté de la Résistance, Juliana a peur de ce qu’elle sent approcher sans savoir exactement ce que c’est. On l’a perdu de vue depuis qu’elle ne médite plus, mais bon, elle sait que quelque chose approche via le tunnel et elle en cauchemarde après tout.

Pendant ce temps, à San Francisco, ces bouffons de blancs américains clichés des racistes de base se débrouillent pour trouver la cellule de Kido, pour tenter de le gazer en vain (il n’y a plus de gaz, c’est pas le bol) et pour finalement le laisser s’échapper alors qu’ils voulaient le tuer. Kido a tout de même évolué au cours de la saison : il laisse les américains en vie.

Il se rend ensuite au bar où Toru est tenu prisonnier faute de pouvoir régler ses dettes. Et c’est ainsi qu’il réussit à libérer son fils en reprenant ses dettes à son compte, c’est-à-dire en se mettant à bosser pour les Yakuza. Oh la la, ça craint. Robert est là pour assister à ça, parce qu’il se négocie une place dans un bateau pour le Japon, mais il se barre dès que possible. Moi, j’ai trouvé qu’on perdait bien du temps avec ça, alors que la scène est tout de même traumatisante comme ils savent si bien le faire : Kido accepte ainsi de se couper le petit doigt.

Et après tout ça, il s’excuse encore auprès de son fils, parce qu’il considère qu’il a mal fait son travail de père. C’est un peu tard pour se repentir, mais au moins il en a conscience : il laisse son fils repartir vers le Japon, mais il reste à San Francisco, malgré l’invasion annoncée. Bon, ce fils sorti de nulle part aura au moins servi à rendre plus humain Kido dans cette dernière saison, donc… On finira en tout cas sur cette ouverture pour lui, et je crois que j’aurais préféré le voir mourir, parce que ce n’est pas vraiment le genre de personnage qui mérite sa rédemption – même ses actes de rédemption ne sont jamais tout à fait purs ou désintéressés, à part dans ce dernier épisode. De toute manière, je le vois mal survivre longtemps dans San Francisco…

Dans le bâtiment des BCR, les choses s’accélèrent avec le retour de Lem : il amène avec lui des nazis qui se sont échappés du Reich et qu’il a trouvé en zone neutre. Ils se disent prêts à bosser pour le BCR… et leur ramène aussi un drapeau américain. Lem espère donc que ça fera réagir le BCR, parce qu’il espère vraiment qu’ils comprendront que ça ne marche pas, ce plan de gouvernement qui ne fera pas le poids face au Reich.

Malgré tout, Bell veut se battre et elle propose donc d’utiliser l’Empire TV Station pour pirater les émissions de tout le nord-américain et faire un discours télévisé à son tour, pour demander aux soldats du Reich de ne pas se rendre au front et de déserter. Ben oui, elle fait ce qu’elle peut pour survivre, quoi.

Jennifer voit ce reportage télévisé et elle accuse aussitôt sa mère d’être responsable du meurtre des noirs et des juifs. Le pire, c’est qu’elle a raison et que ça met aussi Helen face à ses propres décisions compliquées. La scène est magistrale, avec Helen qui prend conscience qu’elle a changé d’attitude uniquement quand elle est devenue ces personnes qu’elle n’avait aucun scrupule à voir exterminées avant.

C’est violent comme tout, mais c’est nécessaire aussi. Si j’adore Helen, c’est vrai qu’en saison 1, elle était loin d’être celle qu’elle est désormais, et ce n’est pas mal de la voir en prendre conscience aussi. C’est une leçon difficile qui nous rappelle que les horreurs du siècle dernier ont été menées par des êtres humains, après tout… Helen a fait de la merde et il faut en assumer les conséquences, même quand c’est sa fille aînée qui lui dit qu’elle ne veut jamais avoir à lui ressembler. Bim.

Le plus dur dans tout ça, c’est qu’Helen est donc d’accord avec sa fille qui est dégoûtée d’elle. Inquiète, elle entre ensuite dans le bureau de John pour voir exactement en quoi consiste son plan d’invasion de l’Ouest en cinq phases. Elle y trouve les chiffres approximatifs de juifs, noirs, gays, handicapés à anéantir parce qu’ils ne correspondent pas aux idées nazies… puis les plans qui sont fait pour les emmener, debout dans des trains, vers des camps de concentration, dans lesquels il y a des douches à gaz, et des incinérateurs. L’horreur des camps, quoi, mais le visage d’Helen qui découvre tout ça, ça fait un électrochoc. Ce n’est pas faute de le savoir. Elle téléphone donc à Juliana, qui parlait encore à Wyatt faute d’avoir grand-chose à faire dans cet épisode, pour lui annoncer l’heure du départ du train de John.

Elle a bien l’intention de ne pas s’y rendre, mais John insiste et elle n’a finalement pas le choix de monter à bord. J’imagine qu’elle y voit une manière de se punir aussi, mais ça signifie tout de même qu’elle est prête à laisser ses filles orphelines… Ce n’est pas si cool, mais c’est une réaction logique. Une fois dans le train, John ne lance pas l’assaut sur San Francisco : l’armée est prête, mais pas lui. Il veut parler avant à Helen…

Il sait que Martha s’est fait tuer, alors il l’interroge directement sur ses contacts possibles avec la Résistance. Helen ne ment même pas, comme à son habitude… mais John non plus : si Juliana est une terroriste, elle a dit la vérité à Helen à propos de Thomas. Et pour qu’elle comprenne par elle-même, John veut emmener Helen au portail.

Pas de bol, la Résistance est déjà en train de se mettre en place pour détruire le pont sur lequel le train passera. En même temps, Helen est traumatisée de voir qu’elle est bien mariée à un monstre qui envisage d’aller kidnapper le Thomas de l’autre monde pour le garder pour lui. Helen n’est évidemment pas d’accord, elle ne veut pas du fils d’une autre. Pire, elle pense sincèrement qu’ils sont devenus monstrueux et qu’elle ne veut pas que Thomas les voie comme ça.

Ils sont interrompus par un coup de fil qui permet à John de donner l’autorisation d’envahir l’Ouest américain. La résistance intervient donc trop tard pour tout stopper, mais Helen tient au moins sa vengeance : elle annonce à John qu’elle a vu ses plans de camps de concentration, que c’est un crime qu’il faut arrêter à tout prix et qu’elle a pris des dispositions pour les filles. Oui, bon, cette dernière partie, elle la dit uniquement quand la Résistance commence à leur tirer dessus.

Juste après ça le train déraille, tuant Helen dans le crash du train en bas du pont qui vient d’être détruit. D’une manière que j’ai trouvé désolante, John s’en tire malgré tout et retrouve le cadavre de sa femme. Il est dépité de la voir comme ça et j’ai trouvé ça vraiment dommage que la série nous fasse le coup du héros masculin à qui « profite » la mort de sa femme. En plus, Helen était tellement le meilleur personnage de cette saison ! Son constat froid sur le fait qu’elle ne méritait pas d’être parent, wow, c’était une véritable claque, encore !

Bon, John en profite pour peu de temps de cette mort puisqu’il est aussitôt pris pour cible par Juliana qui ne compte pas le laisser en vie. Elle le poursuit à travers bois, passe un arbre avec le dessin de Tagomi et retrouve John… qui veut juste parler un peu avant de mourir. Il leur trouve le point commun d’avoir vu d’autres mondes et d’autres vies possibles, et de savoir qu’il est atroce de savoir ce que l’on est devenu à la place. Oui, certes. Il en profite alors pour se suicider, laissant Juliana constater qu’elle est devenue une terroriste elle aussi, et reprendre son poste d’observatrice de ce qu’il se passe. Au moins, je me console en me disant que John a compris le discours d’Helen et a trouvé une solution pour mettre fin à ses erreurs.

La fin de la série ne pourra donc pas être un happy end après cette fin qui n’est pas sans rappeler celle d’Hitler. Pourtant, quand il apprend la mort de John, Bill prend la décision d’annuler l’extermination de la partie Ouest du nord du continent. On le savait pourtant que ce vice-führer n’était pas nazi, mais cette annulation de guerre ne fait que sauver les américains de manière temporaire… Parce que le Reich allemand protestera forcément.

Bon, ça sera pour de bonnes fanfictions ça. La scène finale est toute autre : la Résistance a pris possession de la base et du tunnel qui s’active, rappelant à Juliana les films où elle avait vu Joe la tuer… C’était donc cette base. Oui, mais cette fois-ci, le tunnel est ouvert. Elle retrouve brièvement Hawthorne avant que des dizaines de personnes ne décident d’envahir ce monde pourtant bien hostile.

Le maître du haut château, lui, décide au contraire de traverser pour aller dans on ne sait trop quel monde… et ma foi, c’est une drôle de fin que de voir tous ces gens anonymes débarquer dans le tunnel – je m’attendais au moins à voir un personnage qu’on connaît, mais non. Juste des anonymes, des figurants qui marchent et arrivent et ne disent rien. Et Juliana est là quand ça arrive, évidemment, parce que c’est elle le centre de tous les univers qu’on a connu : sa présence leur permet de traverser, vers ce monde qui vient de retrouver l’espoir (enfin, si on se place du point de vue américain où le monde, ben, c’est les États-Unis).

> Saison 4


EN BREF – La saison 4 est à la hauteur de mes attentes, avec une réalisation et un casting impeccable. Une fois de plus, on se retrouve pris dans une dystopie géopolitique complexe, mais tellement bien écrite et au puzzle si bien mené que je ne peux pas ne pas accrocher. Vraiment, j’ai adoré l’ensemble de la saison.

Reste deux points à critiquer, évidemment, sinon, je ne serais pas moi. Le premier point, évident, c’est l’absence d’Ed. Je m’attendais vraiment à le voir revenir dans l’épisode final, d’une manière ou d’une autre, et non. Il faudra se contenter de sa fin de saison 3 où il prenait la tête d’un mouvement de résistance, et c’est vraiment dommage de ne pas avoir eu au moins un mot à son égard.

La mort de Tagomi est mon deuxième point de critique. Après Frank et Joe, l’absence de Tagomi, c’était quand même quelque chose. Certes sa mort a permis de lancer la première partie de cette saison, mais je trouve qu’on nous a privé de quelques scènes qui auraient pu être intéressantes à ce sujet. Il était une sorte de guide spirituel pour Juliana, et à part le moment où il tombe en cendres devant elle, on ne la voit pas réagir à la mort de celui-ci.

La fin… ? Je ne sais pas trop. C’est le genre de fin à laquelle il va falloir prendre le temps de réfléchir dans un monde qui est saturé par les séries, les services de streaming et les fins prématurées. J’ai l’impression qu’ils auraient pu éclaircir un peu plus les choses, mais j’aime l’idée d’une fin ouverte comme celle-ci. Finir sur une note d’espoir pour les États-Unis, c’était nécessaire en 2019 quand on voit ce que la politique est devenue et à quel point le fascisme est revenu en force depuis le début de la série…

Et pourtant, une part de moi aurait presque aimé une fin dramatique, un acte manqué de la Résistance tentant de sauver le pays mais arrivant trop tard. Le personnage de Bill, je le vois un peu trop comme un deus ex machina et ce n’est pas exactement satisfaisant car ça ne résout qu’une partie infime de la géopolitique de la série. Oh, et j’aurais aimé une image des autres mondes qu’on a eu la chance de visiter pour voir ce que devenaient les personnages, notamment Thomas, parce que ce n’est pas satisfaisant de finir à nouveau sur cette même scène de départ, je suis beaucoup trop triste !

En d’autres termes, même avec cette fin, je n’aurais pas dit non à une saison 5 – mais je ne vois pas bien ce qu’ils auraient pu faire d’une saison 5. Je reste quelque peu sur ma faim avec cette série qui n’aura jamais réussi à percer et obtenir toute l’attention qu’elle mérite. Et cette diffusion à trois jours de l’ouverture de Disney +, je la regrette un peu, parce que même la fin passe sous silence.

Qui sait, la série aura peut-être eu plus de succès dans un autre monde !

> Saison 4

 

The Man in the High Castle – S04E04-06

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Épisode 4 – Happy Trails – 17/20
Je suis quelque peu frustré par cet épisode : bien qu’excellent, comme les premiers, je trouve qu’il ne perd pas de temps et accélère presque trop les choses, coupant notamment certaines scènes que j’aurais aimé voir développer. Je crois que c’est bien l’une des premières fois que je dis ça d’une série : j’aurais vraiment voulu un épisode plus long ! Que voulez-vous, je suis un éternel insatisfait, il faut bien s’y faire !

> Saison 4


Spoilers

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I want you to make me feel like you believe it.

Cet épisode commence de manière bien perchée avec un film de propagande nazie bien drôle : on y voit un homme, Robert Street, un aryen bien comme il faut, perdre son job au profit d’un noir, à cause de son nouveau patron, noir lui aussi. Ainsi, l’American Dream serait un cauchemar pour les aryens, et le tout est un script fourni par les nazis à Hawthorne Abendsen, notre fameux maître du grand château du titre de la série, afin de tourner en ridicule tous les films de propagande montrant la victoire des américains sur le Reich.

Kennedy est mort ! Cela n’empêche pas Juliana de se rendre à Washington pour un dernier regard vers l’American Dream qu’elle a vécu avec plaisir… avant de voyager à nouveau vers un autre monde où Washington n’est plus. C’est un choix, ma foi. J’aurais juste aimé qu’elle fasse le même voyage de jour, histoire d’y voir un peu plus clair, parce que l’image est super sombre pour la regarder tranquillement par une journée ensoleillée quand même.

Elle observe deux hommes en train de faire un tag représentant l’œuvre de Frank, avant de se faire arrêter bêtement par le garde qui passait par là : la zone est bien évidemment interdite. Arrêtée, elle ne se laisse pas démonter pour autant : elle saisit la première occasion qu’elle a pour assommer celui qui l’a menotté, retirer les menottes, effacer ses empreintes et se barrer avant l’arrivée de la police.

Elle enchaîne avec une décision super conne : elle entre dans une boulangerie avant l’heure d’ouverture pour acheter de quoi manger avec des dollars américains. On a connu plus malin… sauf que son but est d’entrer comme ça en contact avec la Résistance. Et une fois que c’est fait, il faut encore convaincre les Résistants de sa bonne foi et de son identité.

Elle explique qu’elle est revenue pour tuer John… et celui-ci apprend son retour parce qu’elle n’est pas fichue de penser que nettoyer ses empreintes, c’est bien, mais ne pas en refoutre juste après sur la poignée de la porte, c’est mieux. Pendant la journée, John apprend aussi que son alter-égo est mort, et que le cadavre a été caché pour n’être jamais retrouvé.

Il n’a pas une journée facile puisqu’il reçoit également la visite d’Himmler, comme prévu, et subit ses menaces lourdes et discrètes à la fois, comme si de rien n’était. En tout cas, le Führer est pressé de se rendre au dîner du soir, chez John et Helen. Cette dernière n’a pas l’air pressée, elle, et elle écoute les conseils de lecture de Bridget, la gouvernante, qui lui explique que tout le monde est censé avoir lu un livre qui a l’air bien naze, à propos de l’architecture nazie. Ça promet.

Alors qu’elle lit ce livre, elle est dérangée par la femme d’Himmler qui débarque à l’improviste avec la bonne intention de la prendre par surprise. Et ça fonctionne. Oh, Helen fait bonne figure, mais la femme du führer n’est pas mieux que son mari : elle laisse planer des sous-entendus pleins de menace sur l’embarras de l’absence d’Hélène, son apprentissage insuffisant de l’allemand ou la tenue de la maison qui ne lui plaît pas bien, parce qu’elle trouve qu’Helen se laisse aller – faut dire, la femme d’Himmler a un sacré emploi du temps.

Le soir, elle débarque avec des cadeaux pour les filles de ses hôtes, et elle ne perd pas une occasion d’enquêter sur Helen. Si Jennifer n’est vraiment pas une adolescente parfaite pour les nazis, sa sœur l’est, et elle parle si bien allemand qu’elle peut expliquer à la femme d’Himmler que son oncle dit n’avoir jamais été malade une seule journée dans sa vie.

Helen sent bien qu’il y a là un piège qui est en train de se former autour d’eux, et elle s’en confie discrètement à John, sans pouvoir rien faire. Quelle angoisse, ce dîner. Et en plus, Himmler est sacrément malade, contrairement à ce qu’il veut bien faire croire. Et c’est d’autant plus inquiétant qu’Helen et John sentent bien qu’il n’est pas loin de vouloir les éliminer, tout en étant atroce avec les gamines, les forçant à s’asseoir à côté de lui et espérant les faire rester plus longtemps à table. Brr. La scène est pourtant courte : une fois qu’Helen demande aux filles de disparaître dans leur chambre, on coupe à la fin de la soirée, et j’étais un peu frustré par cette coupure.

Les au revoir sont quand même flippants et lourds de menaces, encore. Inquiet, John retourne admirer le multivers et empêche Hawthorne de parler à sa femme pour lui poser des questions sur les changements et les dommages collatéraux d’un monde à l’autre. Et après ça, il se décide à… traverser vers l’autre monde. Oh, j’ai hâte de voir ce que ça peut donner !

Du côté de San Francisco, on retrouve les résistants qui ne savent pas bien si leur attentat est une réussite ou non. En tout cas, ils demandent à Robert d’écrire une lettre pour la famille royale, afin de voir s’il est possible de les convaincre d’améliorer la situation. Rassurant : il le fait en étant braqué par Elijah et son arme à feu, l’occasion d’apprendre qu’Elijah sait lire le japonais. Bon, Robert se dit otage du BCR et la famille royale ne peut laisser passer ça.

L’Empereur demande donc que cette affaire soit gérée en priorité, mais l’Amiral à qui la princesse (qui parle au nom de l’Empereur) parle lui demande de ne surtout pas parler de cette entrevue. Dans le même genre, Kido ne peut laisser passer le meurtre de Tagomi sans continuer d’enquêter. Il le fait et informe le coupable qu’il sait très bien ce qu’il a fait… mais c’est tout pour cet épisode.

Autrement, Juliana réussit à convaincre la boulangère qui l’héberge qu’elle a bien fait un tour dans l’autre monde, mais ça m’a plus inquiété qu’autre chose : à parler du monde comme ça, il ne faudrait pas qu’elles se fassent avoir par les nazis à leur recherche !

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Épisode 5 – Mauvaise Foi – 19/20
Même si une partie de l’épisode est prévisible dans son déroulement, j’ai trouvé que les choses accéléraient encore dans cet épisode, mais avec moins de frustration que dans le précédent. Cette fois-ci, au moins, j’ai eu toutes les scènes que je voulais voir… et même certaines autres, en plus, que je n’attendais pas. J’ai beau dire que c’était prévisible, il y a eu des rebondissements que je n’attendais pas, vraiment pas.

> Saison 4


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If they can be beaten in that world, they can be beaten in this one.

Cette fois, l’épisode commence par un flashback concernant John, Helen et bébé Thomas, qui n’arrête pas de pleurer et est un peu insupportable. Ils reçoivent la visite d’un officier nazi qui leur apporte beaucoup de nourriture : ce n’est pas un officier nazi, c’est un ami, qui a accepté de bosser pour le Reich. Ils n’ont pas vraiment le choix… Ce sont des américains, oui, mais les États-Unis ont perdu la guerre.

Par une nuit orageuse, John décide donc que c’en est fini et qu’il a intérêt à rejoindre le Reich. Les premiers à le faire peuvent monter plus facilement les échelons de la nouvelle hiérarchie. Les autres ? Ils n’auront rien, au mieux, la mort, au pire. Ce faisant, John tourne malgré tout le dos à un ami proche, juif. L’angoisse des décisions de guerre… cette scène est quand même passionnante à voir pour le développement du personnage – et même des personnages, parce qu’Helen est convaincue qu’ils font là le bon choix. J’aurais aimé avoir cette scène avant, donc, car elle aurait pu servir à mieux cerner les enjeux qui concernent John.

Dans le présent, John se rend donc dans l’autre monde où l’attend une voiture et une carte routière pour se rendre chez « lui ». S’il reste à l’écart, il est rapidement repéré par Helen, et Helen est grave amoureuse de lui dans ce monde-là. Ca le change ! Elle se jette littéralement sur lui et, même s’il hésite, il se laisse finalement embarquer dans le lit, avant de manger avec plaisir ce qu’elle lui prépare à manger. Bon, on ne va pas trop parler de la place de la femme, après tout on est dans une Amérique des années 60, faut pas trop en demander de ce paradis terrestre.

Oui, oui, paradis terrestre, malgré tout le cauchemar historique et géopolitique que c’est pour John. Il y retrouve son fils, en vie, alors oui, il y a de quoi appeler ça le paradis. Il lui fait un câlin qui n’est pas loin de faire douter de sa santé mentale quand même. Et il l’emmène ensuite manger dans un diner où Thomas lui parle de son désir d’entrer dans l’armée. S’il y a bien une chose sur laquelle les deux John sont d’accord, c’est bien ça : ils ne veulent pas que Thomas entre dans l’armée.

Leur conversation est interrompue par une actualité brûlante et flippante : deux noirs viennent demander à être servis et sont rejetés par le patron, qui finit par appeler les flics pour les virer de là. L’abus est total : on perd du temps dans l’épisode, mais le message est important aussi dans une série comme ça. Le paradis n’est pas si paradisiaque que ça, on avait aussi des problèmes dans notre monde, hein.

Finalement, la dispute avec Thomas reprend, parce que le fils se rend compte que son père n’est pas le héros qu’il pensait être et il se barre du diner. De retour chez eux, John retrouve donc Thomas, avec qui il s’engueule rapidement, pour mieux être interrompu une nouvelle fois par Danny, son ami juif. Enfin ami… Ils se considéraient comme frères avant la guerre. Dans son monde, John n’a pas hésité à trahir Danny et le laisser se faire déporter sans lui venir en aide. Dans ce monde-là, Danny est en vie et ça ressemble d’un coup à l’Enfer pour John qui est confronté à sa vieille décision de l’abandonner. L’angoisse. La tristesse. La douleur. C’était une sacrée scène – et je ne m’attendais pas à ce que ça marque la fin d’épisode du coup !

Pendant ce temps, du côté du BCR, on fait la cuisine en dansant et on croirait presque que Bell vit sa meilleure vie si on ne savait pas l’angoisse dans laquelle elle était. Il faut en retenir qu’on peut toujours trouver un peu de joie, même dans les pires moments de l’Histoire. En même temps, Bell ne peut être qu’heureuse, parce qu’elle s’apprête à recevoir Equiano dans leur QG.

Il est là pour leur parler d’un cessez-le-feu, parce que ça y est, les japonais acceptent de leur parler d’égal à égal pour négocier la paix. Ils ont bien trop d’espoir à mon goût, mais bon. Equiano demande donc au représentant de la Princesse, qui s’appelle Inokuchi, un territoire. Ouep, il est vraiment optimiste.

Il croit véritablement en la possibilité d’un cessez-le-feu et d’une négociation pour mettre fin à la guerre contre les noirs et le BCR. Pas de bol, tout ça, c’est sans compter sur Kido et l’autorité militaire. Kido a ainsi le cul entre deux chaises cette saison, et je ne m’y attendais pas : la famille royale et les JPS (Japanese San Francisco) ne s’entendent plus et il ne sait plus à quel sein se vouer. En tout cas, là, c’est en tant que membre des JPS qu’il interrompt le rendez-vous entre Equiano et Inokuchi. Le premier se fait tuer par les hommes de Kido, le second est arrêté.

Malgré tout, Kido se fait remonter les bretelles parce qu’il a continué d’enquêter sur la mort de Tagomi, sans l’autorisation des JPS, juste pour tenir sa promesse à la princesse. Au QG du BCR aussi, l’ambiance change du tout au tout : Bell et Elijah y reviennent après avoir vu mourir leur leader. Enervé, Elijah ordonne donc que l’on tue Robert, dans une scène qui sentait super mauvais pour lui et n’était pas sans rappeler l’exécution de Frank.

La différence ? Robert refuse de se laisser mourir et il supplie pour sa vie, ce qui fait que l’homme chargé de son exécution décide finalement de ne pas le tuer, mais de faire comme s’il l’avait fait. Sacré coup de bol ! Il peut donc rentrer à la boutique où Yukiko l’attend fidèlement. Finalement, les retrouvailles sont mignonnes, mais pas exactement ce que j’en espérais pour autant.

Autrement, l’épisode met de côté le Reich, mais on voit tout de même l’arrivée de Rachel Nichols dans la série, pour interpréter Martha, une sorte de dame de compagnie chargée de la protection d’Helen. Cette dernière est ravie, il n’y a pas à dire… Moi, j’étais paumé, parce que j’ai toujours trouvé que Rachel Nichols et Alexa Davalos se ressemblaient un peu. Les deux dans la même série, c’est voué à me faire ramer, franchement ! J’ai cru un instant que c’était Juliana…

Et d’ailleurs, il n’y a pas que le BCR du côté de la résistance, il y a aussi Wyatt. Celui-ci se rend donc à Washington puisqu’il a entendu que Juliana Craine y serait, en vie. Il pense évidemment que c’est impossible, mais quand il entend sa voix, il est bien forcé de reconnaître que si, elle est en vie et qu’elle prêche déjà sa bonne parole d’un autre monde où le Reich a perdu.

Et elle a bonne intention de mettre fin aux actions des nazis aussi dans ce monde-ci. Les deux personnages se redécouvrent donc et c’est tout mignon à voir, avec une tension amoureuse (et même sexuelle) qui s’installe bien vite entre eux. Evidemment. Elle ne traîne pas trop pour autant à passer à l’action.

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Épisode 6 – All Serious Daring – 20/20
Les parallèles entre les différents mondes et avec les saisons précédentes sont beaucoup trop bons pour retarder plus longtemps un 20 cette saison, surtout que le casting est toujours aussi exceptionnel et que la construction des personnages est impeccable. Qu’est-ce que j’adore cette série et qu’est-ce que cet épisode était bien foutu du début à la fin – bon, OK, on a connu meilleur cliffhanger, mais en même temps, je savais déjà que j’allais continuer !

> Saison 4


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It’s like some terrible joke.

Non, mais alors non. Juste non. Cet épisode reprend dans l’autre monde où John s’apprête à se barrer pour mieux découvrir que Thomas a finalement pris la décision de s’inscrire dans l’armée, sur un coup de tête, suite à leur engueulade de la veille. Helen est surprise de voir John aussi renfermé et sombre depuis la veille, mais elle n’est qu’au début de ses mauvaises surprises, donc.

En effet, elle est rapidement confrontée au choix de son fils de la quitter pour l’armée et à la violence de John qui lui fait des reproches. Cette fois, John est donc là pour voir son fils être amené par l’armée, avec sa valise et en suivant son propre choix. Et non, juste non : c’est atroce. La mise en scène est exactement la même que lorsqu’il s’est sacrifié la première fois, et j’ai trouvé ça beaucoup trop violent. John le mérite, OK, mais pas nous !

Quoiqu’il en soit, c’est cette version d’Helen qui prend le plus cher : juste après avoir perdu son fils, elle perd son mari qui est forcé de se barrer pour revenir dans son monde, le tout sans pouvoir lui dire ou expliquer quoique ce soit.

De retour dans son monde, John demande à Hawthorne de l’aide : il veut comprendre les répercussions possibles s’il interagit à nouveau avec l’autre monde, mais il sent bien qu’il n’a pas le choix, car il ne veut pas perdre Thomas une deuxième fois. Et s’il n’envisage pas de rester dans un monde où ses filles n’existent pas, il ne peut pas faire comme si de rien n’était dans celui où Thomas est déjà mort. Finalement, il était peut-être mieux à ne pas connaître l’existence de l’autre monde, hein.

De son côté, Juliana découvre qu’Hawthorne tourne de nouveaux films de propagande. Et elle est persuadée qu’il est l’auteur des textes, qu’elle recopie pour déchiffrer le message codé qu’ils contiennent forcément selon elle. Cela ne l’empêche pas de continuer à aller charmer Helen directement chez elle. Son plan est clair : elle ne veut pas s’en prendre à Helen, juste la convaincre de l’aider et la convertir à la Résistance. En plus, elle réussit à déchiffrer le code d’Hawthorne et comprend que John traverse vers l’autre monde désormais.

En soi, ça paraît une idée dingue et je comprends l’hésitation de Wyatt qui a peur de perdre Juliana, mais il suffit d’une scène entre Helen et Amy pour savoir que ça risque bien d’arriver pourtant : Amy est terrifiante. J’étais déjà traumatisé par Thomas complètement brainstormé par les nazis, mais Amy, c’est l’étape au-dessus encore : elle propose à sa mère d’aller dans un camp parce qu’elle n’est pas assez heureuse, quand même. Et elle n’a pas l’air plus traumatisée que ça de savoir que les gens n’en reviennent pas, comme son prof de physique par exemple. Flippant les gamins nazis, y a rien de pire, je crois.

Les parents sont donc espionnés lors du retour de John chez lui, et ce n’est pas génial, parce qu’Helen en profite pour se plaindre à son mari de la prison dans laquelle elle a l’impression d’être. Je commence à avoir peur pour elle quand même, surtout qu’elle se plaint de Martha avec qui Amy s’entend merveilleusement bien, c’est évident.

Cet épisode revient aussi sur le destin (et surtout les cauchemars) du fils de Kido, mais de manière tellement brève que je ne sais pas bien pourquoi. J’imagine qu’il faut juste ne pas le perdre de vue. Kido, lui, a enregistré la confession du meurtre de Tagomi. Et ça aura forcément un rôle à jouer, ça. Il se rend ensuite faire le procès, c’est-à-dire la torture, d’Inokuchi. Il essaie de mieux comprendre cette trahison, mais c’est vain car Inokuchi tient sa promesse à la princesse. Il refuse donc de dire quoi que ce soit, alors qu’il est tout à fait innocent de ce dont on l’accuse.

Tout ça n’est pas simple quand même : si la princesse était prête à négocier avec le BCR, ce n’est pas le cas de JPS, et ces derniers le font savoir. Ils prennent tellement la confiance qu’ils décident finalement de faire confiner la princesse, sous les yeux d’un Kido impuissant. Celui-ci doit choisir son camp, et ça ne fait pas rêver : défendre la princesse et donc se mettre en porte-à-faux avec JPS, ou être du côté de JPS et renier la princesse ? Dur.

C’est un vrai procès qui a lieu pour Inokuchi, et en présence d’un Kido qui hésite encore sur la position à adopter. Malgré les encouragements d’Inokuchi à dire la vérité (tu m’étonnes, il espère se sauver !), Kido décide de rester muet… y compris lorsqu’il voie parmi les preuves du meurtre les lunettes de Tagomi. Par contre, quand il est question d’aller tuer Inokuchi, condamné à mort pour conspiration, y compris dans la mort de Tagomi, il essaie bien d’interrompre le processus.

Il sait que la princesse a demandé à ce qu’il voit le BCR, ce peloton d’exécution n’a donc pas de raison d’être. Il est question d’aller assassiner un innocent… et pour une fois, Kido ne va pas au bout ! Au dernier moment, il décide d’arrêter le vrai coupable plutôt que faire assassiner Inokuchi. C’était moins une. Je continue de détester le personnage, hein, mais c’est une bonne surprise de voir qu’il a parfois des sursauts d’humanité ! Il le fait pour l’Empereur cela dit, pas pour l’humanité, alors ça n’en reste pas un moins un personnage à vomir, toujours.

Du côté de BCR, j’avoue avoir décroché. J’aime bien Bell, pourtant, mais sa scène de dépression n’a pas réussi à me convaincre, surtout qu’elle passe des larmes d’avoir perdu Equiano (et de la colère légitime d’être prise pour une bonniche) à un plan terroriste encore plus flippant que l’attentat du gala. Elle propose donc de détruire tous les ports de la côte Ouest des USA pour mettre fin au transport de pétrole nécessaire pour se battre contre la Chine. Oups.

De manière inattendue, on approfondit aussi la relation entre Robert et Yukiko au cours de cet épisode. Celle-ci lui raconte donc son histoire, pas simple. Jeune, elle s’est fait embarquer malgré elle dans une affaire de prostitution où elle a été violée, puis forcée par son père de se marier à son violeur. À sa mort, douze ans plus tard, elle s’est sentie revivre. Et maintenant, elle veut clairement se venger.

Et sinon, la dernière scène de l’épisode nous révèle qu’après la destruction de la statue de la liberté, les nazis ont construit une nouvelle statue de propagande. Pas exactement le cliffhanger du siècle, franchement.

> Saison 4

Chelah Horsdal (#62)

Salut les sériephiles,

Comme tous les dimanches, je vous propose aujourd’hui de revenir sur une prestation que j’ai particulièrement appréciée cette semaine… et je me voyais mal passer à côté de la saison 4 de The Man in the High Castle. Je suis loin de l’avoir terminée, mais j’ai déjà largement de quoi faire avec le peu que j’ai vu, parce que cette série est tout de même incroyablement géniale et que le casting y est excellent. Il y a toutefois une actrice qui mérite toute mon attention, et c’est le cas depuis quelques années.

La performance de la semaine :
Chelah Horsdal

La série concernée : The Man in the High Castle
L’épisode : S04E01 – Hexagram 64 – 18/20


Pourquoi ? Honnêtement, c’est une actrice dont je ne parle pas assez parce qu’elle a un rôle dont on ne soupçonnait pas la force et l’impact en saison 1. Pourtant, elle est dans quelques-unes des scènes les plus marquantes de la série – et attention aux spoilers. S’il y a bien une scène dont je ne me suis pas remis et à laquelle je pense toujours quand j’évoque la série, c’est celle du sacrifice de Thomas. Malade, il a décidé de se livrer de lui-même aux autorités nazies pour être tué, devant sa mère qui faisait alors tout pour le sauver.

Image associée
Non, vraiment, cette scène, mais quelle angoisse !

C’était tellement inattendu que la lobotomie du Reich soit plus forte que l’instinct de survie chez Thomas… mais c’était tellement poignant aussi grâce à la réaction de sa mère, en larmes. Cette scène était marquante, et ça continuait à nous hanter dans tout le deuil qu’elle fait de Thomas et qui l’éloigne peu à peu du Reich.

Tout ça nous mène à la saison 4 où elle a, dès le départ, un double rôle intéressant : on a l’occasion de la voir très heureuse dans un monde parallèle qui est le nôtre, avec la victoire des américains, et on a l’occasion de la voir très triste, mariée à un John nazi qui a encore pris du pouvoir. C’est violent, mais c’est encore plus violent dès la fin de l’épisode 1. Après l’avoir vue vivre sa vie en paix loin du Reich, nous la voyons confrontée à la perte de ses filles.

La scène ravive le souvenir de la perte de Thomas : John lui retire les filles en décidant de les ramener avec lui pour éviter que leur disparition ne soit trop louche – cela fait tout de même un an qu’elles ne sont plus chez elles. Helen est forcée de les voir partir, tiraillée entre son envie de liberté et son amour maternelle. L’actrice déchire tout à jouer son personnage, elle-même déchirée par la situation. Rien que pour cette scène, elle méritait toute mon attention et cet article.

Résultat de recherche d'images pour "chelah horsdal"Dans la suite de la saison, Chelah Horsdal est toujours aussi douée pour jouer la dépression de son personnage : elle reçoit un coup de téléphone de Jennifer qui la fait souffrir et elle revient finalement auprès de son mari et de ses filles, pour mieux être menacée par son manque de liberté et ses bourreaux habituels.

L’actrice joue si bien son rôle, que ce soit ce côté soumis à l’autorité du Reich ou le côté amoureux et heureux de l’autre monde… Vraiment, elle nous livre encore cette année une excellente performance.


Vue aussi dans : Je dois vous avouer que je suis surpris, l’actrice a une bien longue carrière à son actif alors que je pensais vraiment que c’était l’un de ses premiers rôles… Et pourtant ! Elle a été guest star plein de fois, et y compris dans des séries dont j’ai vu plusieurs fois les épisodes comme Tru Calling ou Les 4400 ! Elle a fait une apparition dans X-Men 3, dans Smallville, avait un petit rôle dans Stargate…

Attendez, elle était même dans un épisode de la saison 6 de The 100, et je ne l’ai pas reconnue ? C’est n’importe quoi ce CV ! Le seul rôle dans lequel je me souviens l’avoir vue avant cette série Amazon, c’est Le Cœur a ses raisons


L’info en + : Comme la semaine dernière, j’ai trop peur de me spoiler pour vraiment aller déterrer des informations passionnantes sur cette actrice, et je m’en excuse. Je suis un blogueur en carton quand je m’y mets, je sais bien ! Par contre, je peux toujours vous dire que j’ai hésité énormément à consacrer cet article à Rufus Sewell, qui interprète John Smith, le mari d’Helen, surtout après visionnage de la première scène de l’épisode 6. Je ne m’en remets pas, le scénario est bluffant… mais bon, il faut bien faire des choix !


Voir aussi : Les performances des semaines précédentes

 

The Man in the High Castle (S04)

Synopsis :  La fin de saison 3 nous laissait sur un énorme cliffhanger concernant Juliana, qui disparaissait face à John venant d’en apprendre plus sur les voyageurs.

Saison 1Saison 2 Saison 3 | Saison 4

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Pour commencer, une partie de moi a envie de croire que je vais réussir à voir toute la saison en une journée, mais je sais que ce ne sera probablement pas le cas. En même temps, c’est en un dimanche que j’avais vu les deux premières saisons, on ne sait jamais.

J’ai hâte de voir cette saison et surtout de découvrir le fin mot de cette histoire vraiment bien fichue, mais en même temps, je reconnais aussi avoir peur de la finir, parce que je sens que ça va me laisser encore sur les fesses, comme bien souvent. C’est le genre de série dont j’attends une fin parfaite, alors il ne faudrait pas non plus que je sois déçu. Pour ne rien simplifier, j’ai également peur de me faire spoiler avant de la finir, et c’est bien pour ça que je compte enchaîner au moins quelques épisodes aujourd’hui.

Petite série qui aura réussi à me faire m’abonner à Amazon Prime en 2016, The Man in the High Castle est devenu en quelques années une grande série, que je n’ai pas toujours suivi avec assiduité, mais qui a fait partie à deux reprises de mon Challenge Séries. J’espère qu’on reverra vite Alexa Davalos dans d’autres rôles, et j’espère que cette fin va me plaire. Mais pour le savoir, il faut que j’arrête de gagner du temps et que je fasse play. Oh, et si besoin, un rapide résumé de la saison 3 est disponible sur le blog, mais je me rends compte que j’ai oublié d’y parler de la fille de John qui pouvait être malade aussi.

À consulter : Avant de voir la dernière saison de The Man In The High Castle…

Note moyenne de la saison : 18/20

S04E01 – Hexagram 64 – 18/20
Quel début de saison ! Il ne faut pas longtemps pour se remettre dans l’ambiance de la série qui en une heure réussit à revenir avec toute sa force habituelle, que ce soit dans les scènes angoissantes, dans celles mystérieuses ou tout simplement dans les innombrables complications géopolitiques qui ne manquent pas de surgir – et d’ailleurs, de ce point de vue-là, la série en a encore de bonnes en réserve, avec des révélations qui donnent vraiment envie de voir toute la saison ! L’écriture de l’épisode est excellente pour faire monter la tension et l’émotion tout du long. Chapeau bas.

Voir aussi : Performance de la semaine – Chelah Horsdal

S04E02 – Every Door Out – 17/20
Si le début de l’épisode m’a beaucoup plus plu encore que l’épisode précédent qui était déjà génial, il y a toute une partie de l’intrigue de celui-ci qui m’a davantage déplu. C’est dommage, mais ça s’explique par quelques lenteurs et un acteur que je ne peux plus me voir en peinture – j’avais déjà bien cru le reconnaître dans l’épisode 1. Bon, en tout cas, cet épisode paraît être une transition, donc difficile de s’arrêter en cours de route !
S04E03 – The Box – 19/20
La tension remonte au cours de cet épisode, et c’est excellent, parce que c’est exactement ce que je voulais voir. La série est d’une telle richesse et d’une telle complexité, j’ai du mal à me dire que dans quelques épisodes il faudra lui dire adieu. Pour l’instant, je ne me sens pas tellement devant une saison finale. Au contraire, j’ai l’impression qu’il y a plein de nouvelles pistes à explorer…
S04E04 – Happy Trails – 17/20
Je suis quelque peu frustré par cet épisode : bien qu’excellent, comme les premiers, je trouve qu’il ne perd pas de temps et accélère presque trop les choses, coupant notamment certaines scènes que j’aurais aimé voir développer. Je crois que c’est bien l’une des premières fois que je dis ça d’une série : j’aurais vraiment voulu un épisode plus long ! Que voulez-vous, je suis un éternel insatisfait, il faut bien s’y faire !
S04E05 – Mauvaise Foi – 19/20
Même si une partie de l’épisode est prévisible dans son déroulement, j’ai trouvé que les choses accéléraient encore dans cet épisode, mais avec moins de frustration que dans le précédent. Cette fois-ci, au moins, j’ai eu toutes les scènes que je voulais voir… et même certaines autres, en plus, que je n’attendais pas. J’ai beau dire que c’était prévisible, il y a eu des rebondissements que je n’attendais pas, vraiment pas.
S04E06 – All Serious Daring – 20/20
Les parallèles entre les différents mondes et avec les saisons précédentes sont beaucoup trop bons pour retarder plus longtemps un 20 cette saison, surtout que le casting est toujours aussi exceptionnel et que la construction des personnages est impeccable. Qu’est-ce que j’adore cette série et qu’est-ce que cet épisode était bien foutu du début à la fin – bon, OK, on a connu meilleur cliffhanger, mais en même temps, je savais déjà que j’allais continuer !
S04E07 – No Masters But Ourselves – 17/20
Eh, c’était un épisode vraiment longuet dans sa mise en place et j’ai cru que ça allait être un simple chapitre de transition… mais la fin m’a réveillé avec une escalade attendue depuis quelques épisodes. Je pensais qu’on était bon pour attendre l’épisode suivant, et finalement non. Tant mieux, ça m’aurait embêté de devoir mettre une moins bonne note à cet épisode, quand même.
S04E08 – Hitler Has Only Got One Ball – 18/20
Ce titre correspond à une scène absolument magique, avec une écriture très réfléchie, ma foi. De là à en faire le titre de l’épisode, c’est étonnant, parce qu’il se passe plein de choses beaucoup plus dramatiques, notamment du côté de la géopolitique. C’est excellent à suivre et on voit bien que tout ça mène vraiment à la fin, cette fois. Oh la la, je vais être triste de terminer le dernier épisode, moi.
S04E09 – For Want of a Nail – 19/20
Ma foi, les scénaristes sont lances et n’ont aucune envie de s’arrêter en chemin. On est parti pour un épisode qui prépare la voie à une fin de saison et de série qui promet d’être réussie, avec de derniers rebondissements qui permettront au moins d’obtenir quelques conclusions. Cela dit, plus on s’approche du dernier épisode, moins je pense que tout sera abordé à la fin. Mais bon, ayons foi, toute cette saison était brillante, et cet épisode ne déroge pas à la règle, puisqu’il a même réussi à me retourner le cerveau !
S04E10 – Fire from the Gods – 18/20
Aussi bluffant et éblouissant que soit cet épisode et les conclusions d’une grande partie de mes personnages préférés (avec toujours ces performances d’acteurs !), vous ne m’enlèverez pas de la tête qu’il manque quelque chose à cet épisode final. Je vais garder un bon souvenir de la série dans son ensemble, mais cet épisode aurait pu proposer plus, et il aurait dû le faire. Et puis, j’aurais dû le voir venir, mais n’étant pas américain, cette fin ne peut être suffisante. La petite touche patriote était inévitable dans une série comme celle-ci… Ce n’est pas décevant, parce que c’est vraiment dingue et génial comme fin, mais ce n’est pas parfait non plus. Enfin bon, je vous laisse lire la critique et, vraiment, si vous l’avez vu, parlons-en, parce que je crois que c’est fait pour ça !

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