Les Bracelets rouges – S03E01-02

Épisode 1 – 19/20
Le retour de la série est une véritable réussite, avec des retrouvailles organisées entre les personnages et les téléspectateurs de manière minutieuse. Il y a eu du changement en notre absence, mais l’évolution de tout ce petit monde est plutôt fluide. Il reste à voir si la série ne va pas se perdre à la longue, mais pour l’instant, c’est sacrément bien géré ! On est tellement loin des intrigues que j’attendais, et en même temps tellement dedans !

> Saison 3


Spoilers

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Mais là, c’est bon maintenant, elle respire avec les poumons d’un mort.

Comme je le supposais déjà dans mon article résumant la fin de saison 2, cet épisode commence par l’introduction d’un nouveau personnage : Iris. On la suit au téléphone, d’abord avec un ami(e), puis avec sa mère, le tout alors qu’elle est au volant. On sait dès le départ que ça va mener à l’accident et ils n’arrivent pas à nous le faire tout à fait oublier… mais l’accident est surprenant quand même, ce qui est une belle réussite. Sans surprise, elle est embarquée à l’hôpital aussitôt et ça nous fait un lien entre réalité et hôpital.

Contre toute attente, ce lien est redoublé puisque la saison s’ouvre également sur le réveil de Côme… chez lui ! On nous avait abandonné sur son réveil allongé à l’hôpital… Mais c’était il y a cinq mois et quatre jours. C’est absolument dingue, mais tellement génial : pas de rééducation trop lourde à subir en tant que téléspectateurs ! C’est plutôt une bonne chose, surtout qu’on a l’impression de déjà connaître Côme. J’espère qu’il ne sera pas trop chiant comme gamin, Nathalie mérite une belle intrigue.

Bien sûr, Côme a toujours son bracelet rouge et retourne toujours à l’hôpital… Finalement, le seul changement pour lui, c’est qu’il est réveillé, debout et tellement gigantesque ! L’acteur est immense, c’est perturbant après la saison 1, mais c’est logique, il y a de la croissance. D’ailleurs, c’est sûrement pour ça qu’il y a un écart de quelques mois entre les saisons. Quant à la rééducation, elle est lente et ses souvenirs reviennent progressivement : il est amnésique.

Il a un problème avec la récupération de ses souvenirs, bloquée. Les médecins sont tout autant bloqués, à l’aider à reconstruire son passé et à avouer à Nathalie qu’il est possible que les souvenirs ne reviennent jamais. C’est difficile à voir, parce que Côme ne reconnaît même pas sa grand-mère et a un carnet de souvenirs qui ne lui disent rien. Et il n’y a rien de pire qu’un souvenir dont on ne se souvient pas, non ? On en a tous des comme ça datant de l’enfance.

Par chance pour Nathalie, elle peut toujours compter sur l’aide de Romain pour s’occuper de Côme qui, en revanche, pose beaucoup de questions sur son passé, et notamment sur son père, grand absent du tableau familial. C’est difficile, on le sent bien : il faut que la mère réapprenne à connaître son fils, finalement. Et il faut que Côme apprenne à connaître les bracelets rouges, ce qui se fait dans une jolie scène avec Clément, qui sert de baby-sitter en attendant Romain – de baby-sitter et de professeur aussi, puisqu’il le fait écrire.

C’est fou, on dirait deux frères, soulés par Romain l’un et l’autre. Il faut dire qu’il parle toujours autant Romain, au point de nous endormir Côme quand ils sont en voiture ensemble. C’est particulier, parce que Côme se met alors à rêver d’Iris, ce qui n’a pas trop de sens.

La série ne tarde pas à nous réintroduire le personnage de Mehdi et il a un sourire toujours communicatif à traverser l’hôpital en fauteuil. Il n’a toutefois plus besoin de fauteuil, loin de là. Il n’est plus à l’hôpital en tant que patient, mais en tant que stagiaire. C’est chouette de nous ramener le personnage comme ça, surtout que Mehdi est vraiment génial comme personnage. Le mettre en duo avec Lucien, en plus, c’est sûr que ce sera source de comique.

C’est en tout cas une évolution sympathique pour le personnage, qui ne reste en plus pas qu’au service pédiatrie pour s’occuper aussi de patients plus âgés, là encore source de comique. Il permet aussi d’avoir un lien avec l’équipe médicale, et ainsi d’obtenir des nouvelles de Roxane qui tarde vraiment à apparaître dans cet épisode, mais dont le médecin de l’an dernier nous parle avec le sourire.

À arpenter les couloirs de l’hôpital, Mehdi fait le lien entre tous les personnages : c’est encore lui qui permet aux scénaristes de réintroduire Louise, présente à l’hôpital pour un check-up. On ne la voit pas beaucoup, Louise, mais elle a toujours son franc-parler et c’est marrant. Quant à Mehdi, il emmène finalement son vieux patient au cours d’improvisation des jeunes et étonne les médecins par le succès qu’il a sur l’humeur du patient.

Loin de la légèreté de l’intrigue de Mehdi, on retrouve aussi Clément en pleine rééducation – une rééducation fulgurante, mais rendue douloureuse par l’absence de Thomas. Parti à l’étranger, Thomas ne donne plus aucune nouvelle à ses amis de l’hôpital. La vie est compliquée pour Clément, en plus. Il a récupéré des cheveux, il marche sans béquille pour la rééducation, mais… ses parents se séparent. Cela fait deux mois qu’ils ne sont plus ensemble et qu’ils ne lui en parlent pas, seulement voilà : à l’approche de sa sortie de l’hôpital, il faut bien considérer l’évidence… Où vivra-t-il ?

Si devant ses parents, Clément ne montre rien, il déprime ensuite, évidemment. La série gère vraiment bien les thèmes qu’elle choisit d’aborder et ce dernier thème est vraiment important, parce que malheureusement, on sait bien que le nombre de divorces suite à la blessure, la maladie ou la mort d’un enfant augmente considérablement.

Pour décompresser, Clément peut compter sur les cours de théâtre et d’improvisation toujours. J’ai trouvé ça mieux amené que l’an dernier et la scène était plus marrante, tout en étant dans la psychologie aussi. Le professeur insiste bien sur la différence entre les attentes et la réalité, et ce n’est pas plus mal.

D’ailleurs, finalement, c’est loin de l’hôpital que Roxane poursuit sa vie avec un « projet intéressant » : elle veut percer dans la photographie et passe pour cela un entretien avec un jury tout bien bienveillant, certes, mais bien dérangeant. Ils insistent lourdement sur son passé, pour apprendre à la connaître mieux, mais elle botte en touche, bien évidemment. Elle fait de la peine, Roxane. Elle arrive toute confiante en elle, ce qui est bien… sauf qu’on voit bien tout de suite où la scène se dirigera. C’est Roxane, quoi.

Sans surprise, au téléphone, elle ment et dit que son oral s’est très bien passé. Sa douleur est comme toujours palpable, avec des sautes d’humeur perpétuelles… et une nostalgie évidente de son séjour à l’hôpital avec les bracelets rouges. S’embourbant dans ses mensonges, Roxane se retrouve à boire du champagne avec sa mère et sa sœur, cette dernière clairement inquiète de voir sa sœur refuser de manger une pomme.

Autrement, Jessica est beaucoup plus attachante que l’an dernier. C’est une bonne surprise de la retrouver dans cette saison et de la voir devenue proche de Clément. En même temps, avec la sortie de Clément deux semaines après cet épisode, on comprend bien qu’il faut nous donner des personnages à suivre. En plus, Jessica est touchante à ne pas réussir à imaginer sa sortie.

La pauvre se retrouve aussi avec une nouvelle camarade de chambre à la famille hyper envahissante. La scène réussit assez bien à faire le grand écart entre l’humour et la tristesse, avec une nouvelle entourée d’amour, mais sacrément seule tout de même dans son lit d’hôpital. Jessica la bombarde de questions et retrouve assez vite son côté insupportable, tout en étant touchée par le cancer du sein de sa nouvelle amie – parce qu’on ne va pas se leurrer, elles sont vouées à devenir amies.

Sur la fin de l’épisode, on a aussi droit à une chouette scène entre Mehdi, Louise et Clément. Le premier est toujours aussi délire et prend des nouvelles de Louise, dont le check-up s’explique par sa décision de partir en voyage aux États-Unis pour plusieurs mois, avec son association. Reste à s’assurer que sa santé lui permette vraiment de faire un tel voyage… Rapidement, Louise et Clément se retrouvent seuls sur les marches de l’hôpital, et c’est chouette parce qu’ils sont toujours proches, même si elle n’est plus amoureuse de lui. Boh, qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’est bien dommage, ça, ils étaient mignons comme tout. En plus, j’ai de la peine pour Clément qui se sent seul toute la soirée – sans nouvelle de Thomas. La fin est atroce d’ailleurs : Thomas est de retour en ville, dans la voiture de son père, et c’est Mehdi qui s’en rend compte en le voyant en rentrant de l’hôpital. Par contre, Thomas est un bon connard sur ce coup-là, fermant la vitre de sa voiture à la tête de son ami. Dur.

Et sinon, pour ceux qui suivent, j’habitais en Nouvelle Aquitaine l’an dernier, et vraiment, la région me manque à chaque plan extérieur de l’hôpital ou de Roxane dans Bordeaux. Voilà, c’est dit.


Épisode 2 – 20/20
Qu’est-ce que c’est fou ! Je ne sais pas comment les scénaristes font pour toujours viser si juste. Les nouveaux personnages se mêlent aux anciens, les relations entre les adolescents sont le cœur de la série mais n’éclipsent pas tout à fait les intrigues des adultes et l’ensemble fonctionne à merveille. La série est un petit concentré de bonne humeur et de nostalgie, de hauts et de bas, de maladie et de guérison. Bref, un concentré de vie et des scènes tellement fortes dans cet épisode…

> Saison 3


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J’suis apte où je dois passer le restant de mes jours à Arcachon ?

Il serait tellement plus raisonnable d’aller me coucher plutôt que de regarder ce deuxième épisode. Devinez ce que j’ai fait, du coup ? J’ai regardé ce que devenait Thomas. Je m’attendais à le revoir plus longuement dans cet épisode et ça ne rate pas : on le voit donc un peu déprimé au petit matin et forcé par son père de se rendre au lycée… où il ne met pas longtemps à décider de sécher. C’est merveilleux… On le voit alors prendre le bus et rester debout malgré sa jambe en moins, ce qui est probablement le plus merveilleux dans cette affaire.

Pourtant, Thomas est loin d’être de bonne humeur. Il déprime et passe autant que possible la journée seul, évitant son père. Il finit par être légèrement harcelé par une certaine Laura, une camarade de la classe dans laquelle il ne se rend pas. Elle veut juste l’inviter à une soirée et le draguer gentiment, mais elle se prend sa prothèse de jambe en pleine tronche. Après tout ça, Thomas est bien forcé de rentrer chez lui et c’est pour tomber sur… Aurore.

On l’a entendu plus tôt : son père a appelé Aurore parce qu’il est débordé par son fils, c’est très clair. Et il n’est toujours pas à l’aise avec sa maladie, d’ailleurs.

De son côté, Mehdi déprime d’avoir aperçu Thomas sans que celui-ci ne le calcule, comme il dit, au point d’en arriver en retard au travail. Comme moi demain matin, j’imagine, à ce rythme-là. En retard, il ne peut passer voir Clément dès son arrivée à l’hôpital et celui-ci capte vite que son ami lui cache quelque chose quand il le croise enfin dans l’ascenseur… sans réussir à lui faire cracher le morceau.

Après, quand Mehdi a une idée en tête, il ne l’a pas ailleurs, et il se débrouille donc pour obtenir l’adresse de Thomas auprès de l’hôpital, où Thomas continue de se rendre de temps à autres pour sa prothèse, sans croiser les bracelets pour autant. C’est fou ça. Il doit toutefois finir sa journée à l’hôpital, ce qui permet de revoir les infirmières de la saison 2, qui sont devenues ses collègues. J’adore l’idée et les retrouvailles avec ces personnages secondaires.

Une fois que Mehdi sait faire les lits, il apprend à Côme à faire de même, tout en lui racontant les saisons précédentes… Les scénaristes continuent de jouer avec le personnage de Côme et ses rêves un peu surréalistes : ainsi, celui-ci essaie de se renseigner sur Iris auprès de sa mère. Il se perd ensuite dans l’hôpital : Côme est incapable de s’orienter, Mehdi le laisse tout seul le temps de poser quelques draps dans la réserve et, bien évidemment, Côme se retrouve embarqué par un infirmier qui s’occupe… d’Iris. Ben tiens. Et Iris est dans le coma, mais ça, je l’aurais parié.

Mehdi culpabilise d’avoir perdu Côme, mais c’est de courte durée, celui-ci repartant finalement de l’hôpital avec sa mère supportant la lourdeur de Romain. C’est beau, ce courage et cette patience de Nathalie !

Bien sûr, on retrouve aussi Jessica et sa nouvelle colocataire dans cet épisode, cette dernière étant toujours entourée par sa mère et sa grand-mère très indiscrète. Il est question de l’opération du jour pour la nouvelle – dont on ne sait toujours pas le nom – qui consiste à lui retirer des ovocytes pour s’assurer qu’elle pourra avoir un jour des enfants malgré la chimiothérapie. Jessica entend parler de tout ça et finit par dire à la nouvelle qu’elle n’est pas obligée de le faire.

Dès lors, le doute s’installe et elle finit par refuser, sur la table d’opération, d’être opérée. C’est gros et pour une fois, je ne sais pas si la série n’idéalise pas les choses avec une chirurgienne hyper compréhensive qui lui apporte tout son soutien. Euh, y a du temps de perdu, quand même. En pleine déprime, la nouvelle est consolée par Clément qui lui montre un endroit où elle peut être tranquille comme elle le souhaite pour réfléchir : une réserve de l’hôpital.

Elle lui propose finalement de rester avec elle, une nouvelle amitié se liant entre eux grâce à ça… Le truc, c’est toutefois que ça se fonde sur un mensonge, parce qu’elle lui dit avoir un cancer du poumon, mais bon. Elle prend tout de même le temps de lui raconter son problème du jour, avant d’être appelée par ses parents… à l’interphone de l’hôpital ! Au moins ça permet de savoir qu’elle s’appelle Nour. Et qu’elle commence à perdre ses cheveux, la pauvre.

Clément est tout heureux de lui donner des conseils et de lui offrir sa bonne humeur… mais son bonheur est de courte durée. En effet, lors de son dernier rendez-vous avant la sortie de l’hôpital, Clément découvre qu’il a de nouveau des lésions et la nécessité de reprendre la chimiothérapie. Quelle angoisse.

Ailleurs dans l’hôpital, Roxane vient passer un entretien hebdomadaire avec son médecin de l’an dernier, pour assurer un suivi psychologique de la patiente. Cette fois, Roxane confie vraiment ses problèmes, et c’est beau quand on voit tous les mensonges qu’elle déblatérait l’an dernier face à elle. Après, c’est moins beau an niveau du contenu : elle ne supporte pas les inquiétudes de sa mère et de sa sœur, elle a peur de ne pas réussir à s’intégrer.

Son rendez-vous avec Sorin terminé, elle se rend auprès de Clément pour lui parler un peu… et découvre vite que son ami est bien plus mal qu’elle. Ils sont alors rejoints par Mehdi et la scène se passe de mots, littéralement. Elle est extrêmement touchante, franchement. Et ça motive encore plus Mehdi à faire en sorte que Thomas revienne à l’hôpital parce que Clément a besoin de tous ses amis, même lui qui ne leur parle plus.

Le coup est dur pour Roxane qui découvre que son ex n’est jamais parti aux États-Unis et que Mehdi veut l’emmener chez lui. Elle refuse catégoriquement, pour son bien, mais on sent que c’est douloureux. Et du coup, elle finit par rentrer chez elle pour découvrir que sa sœur a organisé une soirée… où elle pète un câble et avoue enfin ne pas avoir été prise dans son école de photo. Evidemment.

En parallèle, Louise passe aussi un entretien à l’hôpital ce jour-là : elle découvre ainsi qu’elle est apte de partir aux États-Unis, mais sa joie est de courte durée parce que sa mère n’a pas du tout envie qu’elle s’y rende. Tu m’étonnes ! Je la comprends, même si c’est hyper égoïste de sa part de brider le rêve de sa fille. Pas évident tout ça. En tout cas, Louise s’isole et ne part pas à la recherche des bracelets rouges, préférant rester seule, ce qui permet à sa mère de la retrouver pour lui dire qu’elle est d’accord pour le voyage.

Cela dit, Louise n’a plus tellement envie de partir quand elle croise Clément et apprend le retour de son cancer. Il la remotive et lui rappelle qu’ils savent tous les deux que remettre au lendemain est un luxe que personne ne devrait se permettre. Voilà qui est clair. Finalement, Louise repart donc de l’hôpital, laissant Clément seul.

Seul ? Non, il a une nouvelle amie en la personne de Nour qui revient le voir pour lui dire qu’elle est prête à se raser les cheveux, ce qu’ils font finalement ensemble.

Pour soutenir Clément, les bracelets rouges sont toujours là en tout cas. Mehdi déplace des montagnes et n’hésite pas à se rendre chez Thomas pour lui annoncer la rechute de Clément, avec des métastases au foie. Il tombe au plus mauvais moment possible, puisque c’est le jour où Aurore est là et apprend que Thomas ne va plus au lycée. Ce dernier claque la porte au nez de Mehdi, refusant de retourner à l’hôpital, mais il refuse aussi de parler à son père ou Aurore de ce qui ne va pas, les laissant dans l’inquiétude.

Le retour à la vie hors de l’hôpital, c’est compliqué, et la série gère très bien la chose. Il est incroyable de voir le personnage d’Aurore encore et toujours là pour le fils de son ex, quand même. Cependant, ça ne suffit pas : Thomas refuse de leur parler, préférant voler la voiture de son père pour se rendre à l’hôpital. Malheureusement, il n’a toujours pas le courage d’y entrer et il se rend ensuite à la plage… pour se suicider.

Alors oui, mais non, sérieusement, quoi ! C’est un développement parfaitement atroce, même si l’isolement progressif du personnage avait bien été travaillé l’an dernier. Au moins, avec un peu de chance, il finira à l’hôpital ? Sinon, pour l’anecdote, il faut que je vous dise que je suis super heureux de retrouver la musique de la série. La musique, et les émotions pures.

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> Saison 3

The Magicians (S05)

Synopsis : La saison 4 se terminait de manière douloureuse et triste avec la mort d’un des personnages principaux… Maintenant, les anciens étudiants de Brakebills vont devoir reprendre le cours de leur vie et affronter un certain nombre de changements : 300 ans ont passé à Fillory, la Bibliothèque est détruite et Penny 23 a décidé pour la sauver que Julia allait devoir renoncer à la magie (ou presque).

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Pour commencer, si vous me connaissez ne serait-ce qu’un tout petit peu après toutes ces années de blog, vous savez déjà que cette série s’est progressivement imposée comme l’une de mes préférées. Ce n’est pas pour rien si je dis d’elle qu’elle est l’une des meilleures séries de la décennie ailleurs sur le blog, ni si j’ai l’intégrale des quatre premières saisons en DVD à même pas deux mètres de moi (et juste à côté des livres…).

La série a mis le temps à être géniale, mais maintenant qu’elle l’est, je ne la conçois plus autrement que comme une série devant laquelle je sais que je vais passer un excellent moment. C’est un peu pour ça que je n’ai pas envie de traîner sur cette introduction : je meurs d’impatience de commencer cette cinquième saison et de savoir où elle nous emmènera.

Bref, c’est parti : sur cette page, mon avis sans spoiler ; en cliquant sur le titre d’un épisode, la critique complète et avec spoilers 😉

Note moyenne de la saison : 18/20

Voir aussi : Et si on révisait un peu The Magicians avant la saison 5 ?

S05E01 – Do Something Crazy – 18/20
Vous voyez comme je suis difficile avec un épisode qui était à deux doigts de me faire pleurer et qui m’a fait éclater de rire, avec probablement toute la palette des émotions entre les deux ? C’est uniquement parce que je sais qu’ils savent et peuvent faire encore mieux que je ne mets pas 20 à cet épisode. Je suis tellement heureux de retrouver cette série ! Cet épisode prouve que les scénaristes en ont encore en réserve pour nous surprendre ; et ils le font déjà. Chaque personnage voit sa trajectoire être redéfinie pour cette nouvelle saison et je peux déjà affirmer que je vais rester aussi fan de la série que l’an dernier !
S05E02 – The Wrath of the Time Bees – 17/20
C’est un très bon épisode encore, surtout du point de vue du développement des personnages. C’est vraiment très efficace comme début de saison, même si certains détails de certaines intrigues me dérangent parce que ça manque d’explications à mon goût. Les trajectoires des personnages commencent à nouveau à se croiser, et c’est une excellente nouvelle si tôt dans la saison.
S05E03 – The Mountain of Ghosts – 19/20
Il y a toute une partie de l’épisode où j’ai cru que l’épisode allait uniquement jouer avec de bonnes idées sans réussir à les concrétiser pleinement. J’étais bien naïf : les scénaristes prennent leur temps, bien que les scènes soient rapides et vives, pour arriver finalement à deux scènes assez exceptionnelles. J’ai vu flou, et il y a un même rebondissement auquel je ne m’attendais pas vraiment tellement j’étais pris dans l’épisode et que je n’avais pas envie de deviner ce qui allait se passer. Ah, cette série, je vous jure !
S05E04 – Magicians Anonymous – 17/20
Comme bien souvent avec cette série, j’ai du mal à voir exactement où les scénaristes nous dirigent. Tout part dans tous les sens et ça manque parfois de contexte pour tout bien comprendre. C’est le prix à payer face à cette série intelligente, complexe et aux répliques toujours brillantes ; et ça me va bien comme prix à payer… même si du coup, j’ai l’impression que cet épisode aurait pu être meilleur en explicitant mieux certains aspects mis en scène.
S05E05 – Apocalypse… Now ? – 19/20
Yes ! La série n’est jamais meilleure que sur ce genre d’épisodes où les intrigues parviennent à se croiser et à progresser pour avancer d’un coup dans la même direction quand on n’imaginait pas que c’était possible si facilement et si rapidement. Bref, c’est un grand épisode pour la série, avec de très bons moments, des répliques dingues, une intrigue bien perchée et… un sentiment d’évidence qui se dégage de l’ensemble alors que clairement l’écriture n’a pas dû être si simple, malgré la fluidité apparente.
S05E06 – Oops I did it again – 20/20
Je le savais ! Je le savais que la série avait encore la capacité de pondre des épisodes à la hauteur de celui-ci, c’est-à-dire des épisodes absolument parfaits du début à la fin. Est-ce que je suis partial parce que cet épisode se concentre sur mes personnages préférés ? Probablement. Mais c’est un schéma d’épisode que j’adore, le titre est parfait, les blagues, les références, les répliques sont géniales. Vraiment, cet épisode est la raison pour laquelle je regarde cette série. Chaque saison, ils pondent des épisodes qui décrochent un 20/20 dans mon cœur et je suis heureux de l’avoir mis de côté pour cet épisode !
S05E07 – Acting Dean – 18/20
Si la pression retombe légèrement dans cet épisode, il n’en reste pas moins que c’est un excellent moment à passer avec ces personnages qui n’ont jamais de répit dans l’enchaînement de leurs quêtes. Tout cela est toutefois proposé de manière fluide et il est difficile de ne pas accrocher aux personnages et aux intrigues tant tout cet échiquier complexe apparaît finalement assez simple à comprendre grâce à une très bonne écriture de la part des scénaristes.
S05E08 – Garden Variety Homicide – 18/20
Mais oui, chers scénaristes, continuez comme cela, j’aime quand vous vous concentrez davantage sur mes personnages préférés de cette manière, avec leur intrigue étant carrément la meilleure. Après, tout était plutôt chouette dans cet épisode, même si j’ai eu un peu plus de mal avec une histoire qui apparaissait un peu trop détachée du reste… mais qui était pourtant à l’honneur dans le titre de l’épisode. Comme quoi, tout est une question de point de vue avec les séries.
S05E09 – Cello Squirrel Daffodil – 18/20
OK, j’en veux à SYFY d’annuler la série, mais force est de constater que cette saison semble vraiment construite comme une dernière saison. La mythologie de la série est ainsi en train de nous fournir une boucle savoureuse où l’on voit bien que tout est lié, même (surtout !) les détails des premières saisons. Ça se complexifie pour tout comprendre, mais c’est génial !
S05E10 – Purgatory – 19/20
Quel exemple d’écriture ! Cette série est géniale, avec des répliques parfaites et des intrigues qui s’emboîtent toujours à merveille en avançant à toute vitesse comme si de rien n’était. Un coup, je suis bluffé, l’autre, je suis mort de rire, l’autre, j’ai limite envie de pleurer. Non, vraiment, c’est tout simplement une série géniale, et puis c’est tout.
S05E11 – Be the Hyman – 17/20
La série continue de ramener de manière plutôt intelligente un maximum d’anciens personnages secondaires et construit à merveille son intrigue vers ce qui semble déjà être une fin pertinente pour l’histoire de Fillory et de nos magiciens. J’ai hâte de savoir exactement de quoi il en retourne, parce que chaque épisode est savoureux à apporter ses pièces du puzzle et ses quêtes intermédiaires toujours perchées, toujours parfaites.
S05E12 – The Balls – 17/20
Nous voilà à l’avant-dernier épisode de la série et il manque un tout petit peu de certaines dynamiques que j’adore. Pourtant, c’est un vrai plaisir d’avoir enfin le groupe réuni dans une même intrigue… mais justement, le groupe n’est pas encore au complet, donc il y avait une part de frustration tout au long de l’épisode. Bref, il est excellent, plein de très bons moments, mais je sais que les scénaristes peuvent faire encore mieux. J’imagine qu’ils se gardent des billes pour la toute fin !
S05E13 – Fillory and Further – 19/20
Il se passe tellement de choses dans cet épisode final qu’on a presque l’impression d’en avoir vu quatre ou cinq quand on arrive à la fin de ces 48 minutes. C’est une excellente fin de saison, mais pas tout à fait la fin de série qu’on aurait pu espérer, même si les intrigues sont bouclées. Je donnerais beaucoup pour une saison 6, même si je peux vivre avec cette fin. Je ne sais pas… Je ne me rends pas encore compte que tout est terminé, je crois.

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The Man in the High Castle (S04)

Synopsis :  La fin de saison 3 nous laissait sur un énorme cliffhanger concernant Juliana, qui disparaissait face à John venant d’en apprendre plus sur les voyageurs.

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Pour commencer, une partie de moi a envie de croire que je vais réussir à voir toute la saison en une journée, mais je sais que ce ne sera probablement pas le cas. En même temps, c’est en un dimanche que j’avais vu les deux premières saisons, on ne sait jamais.

J’ai hâte de voir cette saison et surtout de découvrir le fin mot de cette histoire vraiment bien fichue, mais en même temps, je reconnais aussi avoir peur de la finir, parce que je sens que ça va me laisser encore sur les fesses, comme bien souvent. C’est le genre de série dont j’attends une fin parfaite, alors il ne faudrait pas non plus que je sois déçu. Pour ne rien simplifier, j’ai également peur de me faire spoiler avant de la finir, et c’est bien pour ça que je compte enchaîner au moins quelques épisodes aujourd’hui.

Petite série qui aura réussi à me faire m’abonner à Amazon Prime en 2016, The Man in the High Castle est devenu en quelques années une grande série, que je n’ai pas toujours suivi avec assiduité, mais qui a fait partie à deux reprises de mon Challenge Séries. J’espère qu’on reverra vite Alexa Davalos dans d’autres rôles, et j’espère que cette fin va me plaire. Mais pour le savoir, il faut que j’arrête de gagner du temps et que je fasse play. Oh, et si besoin, un rapide résumé de la saison 3 est disponible sur le blog, mais je me rends compte que j’ai oublié d’y parler de la fille de John qui pouvait être malade aussi.

À consulter : Avant de voir la dernière saison de The Man In The High Castle…

Note moyenne de la saison : 18/20

S04E01 – Hexagram 64 – 18/20
Quel début de saison ! Il ne faut pas longtemps pour se remettre dans l’ambiance de la série qui en une heure réussit à revenir avec toute sa force habituelle, que ce soit dans les scènes angoissantes, dans celles mystérieuses ou tout simplement dans les innombrables complications géopolitiques qui ne manquent pas de surgir – et d’ailleurs, de ce point de vue-là, la série en a encore de bonnes en réserve, avec des révélations qui donnent vraiment envie de voir toute la saison ! L’écriture de l’épisode est excellente pour faire monter la tension et l’émotion tout du long. Chapeau bas.

Voir aussi : Performance de la semaine – Chelah Horsdal

S04E02 – Every Door Out – 17/20
Si le début de l’épisode m’a beaucoup plus plu encore que l’épisode précédent qui était déjà génial, il y a toute une partie de l’intrigue de celui-ci qui m’a davantage déplu. C’est dommage, mais ça s’explique par quelques lenteurs et un acteur que je ne peux plus me voir en peinture – j’avais déjà bien cru le reconnaître dans l’épisode 1. Bon, en tout cas, cet épisode paraît être une transition, donc difficile de s’arrêter en cours de route !
S04E03 – The Box – 19/20
La tension remonte au cours de cet épisode, et c’est excellent, parce que c’est exactement ce que je voulais voir. La série est d’une telle richesse et d’une telle complexité, j’ai du mal à me dire que dans quelques épisodes il faudra lui dire adieu. Pour l’instant, je ne me sens pas tellement devant une saison finale. Au contraire, j’ai l’impression qu’il y a plein de nouvelles pistes à explorer…
S04E04 – Happy Trails – 17/20
Je suis quelque peu frustré par cet épisode : bien qu’excellent, comme les premiers, je trouve qu’il ne perd pas de temps et accélère presque trop les choses, coupant notamment certaines scènes que j’aurais aimé voir développer. Je crois que c’est bien l’une des premières fois que je dis ça d’une série : j’aurais vraiment voulu un épisode plus long ! Que voulez-vous, je suis un éternel insatisfait, il faut bien s’y faire !
S04E05 – Mauvaise Foi – 19/20
Même si une partie de l’épisode est prévisible dans son déroulement, j’ai trouvé que les choses accéléraient encore dans cet épisode, mais avec moins de frustration que dans le précédent. Cette fois-ci, au moins, j’ai eu toutes les scènes que je voulais voir… et même certaines autres, en plus, que je n’attendais pas. J’ai beau dire que c’était prévisible, il y a eu des rebondissements que je n’attendais pas, vraiment pas.
S04E06 – All Serious Daring – 20/20
Les parallèles entre les différents mondes et avec les saisons précédentes sont beaucoup trop bons pour retarder plus longtemps un 20 cette saison, surtout que le casting est toujours aussi exceptionnel et que la construction des personnages est impeccable. Qu’est-ce que j’adore cette série et qu’est-ce que cet épisode était bien foutu du début à la fin – bon, OK, on a connu meilleur cliffhanger, mais en même temps, je savais déjà que j’allais continuer !
S04E07 – No Masters But Ourselves – 17/20
Eh, c’était un épisode vraiment longuet dans sa mise en place et j’ai cru que ça allait être un simple chapitre de transition… mais la fin m’a réveillé avec une escalade attendue depuis quelques épisodes. Je pensais qu’on était bon pour attendre l’épisode suivant, et finalement non. Tant mieux, ça m’aurait embêté de devoir mettre une moins bonne note à cet épisode, quand même.
S04E08 – Hitler Has Only Got One Ball – 18/20
Ce titre correspond à une scène absolument magique, avec une écriture très réfléchie, ma foi. De là à en faire le titre de l’épisode, c’est étonnant, parce qu’il se passe plein de choses beaucoup plus dramatiques, notamment du côté de la géopolitique. C’est excellent à suivre et on voit bien que tout ça mène vraiment à la fin, cette fois. Oh la la, je vais être triste de terminer le dernier épisode, moi.
S04E09 – For Want of a Nail – 19/20
Ma foi, les scénaristes sont lances et n’ont aucune envie de s’arrêter en chemin. On est parti pour un épisode qui prépare la voie à une fin de saison et de série qui promet d’être réussie, avec de derniers rebondissements qui permettront au moins d’obtenir quelques conclusions. Cela dit, plus on s’approche du dernier épisode, moins je pense que tout sera abordé à la fin. Mais bon, ayons foi, toute cette saison était brillante, et cet épisode ne déroge pas à la règle, puisqu’il a même réussi à me retourner le cerveau !
S04E10 – Fire from the Gods – 18/20
Aussi bluffant et éblouissant que soit cet épisode et les conclusions d’une grande partie de mes personnages préférés (avec toujours ces performances d’acteurs !), vous ne m’enlèverez pas de la tête qu’il manque quelque chose à cet épisode final. Je vais garder un bon souvenir de la série dans son ensemble, mais cet épisode aurait pu proposer plus, et il aurait dû le faire. Et puis, j’aurais dû le voir venir, mais n’étant pas américain, cette fin ne peut être suffisante. La petite touche patriote était inévitable dans une série comme celle-ci… Ce n’est pas décevant, parce que c’est vraiment dingue et génial comme fin, mais ce n’est pas parfait non plus. Enfin bon, je vous laisse lire la critique et, vraiment, si vous l’avez vu, parlons-en, parce que je crois que c’est fait pour ça !

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Jessica Jones – S02E012-13

Épisode 12 – AKA Pray for my Patsy – 16/20
Bien qu’un peu lent, cet épisode se dirige vers le dernier épisode de la saison et on comprend à la fois comment et pourquoi. Il me faut noter ici que j’ai particulièrement aimé suivre une sous-intrigue que j’ai pourtant beaucoup critiquée tout au long de la saison, alors qu’à l’inverse, l’intrigue principale était trop prévisible dans ces 47 minutes, du début à la fin.

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Spoilers

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I’m the reason that she’s obsessed with powers.

Bon, voilà, j’ai six jours de retard sur ce que je comptais faire, mais j’arrive à la fin de cette saison. J’aurais bien aimé qu’elle dure plus longtemps, en plus, parce que j’ai trouvé très sympathique l’intrigue de ces épisodes. Cet épisode débute sur Trish à l’hôpital, veillée par sa mère et Jessica… qui ne s’embrouillent même pas, pour une fois. C’est tellement rare que c’en est beau ! Elles s’inquiètent pour Patsy après tout. Et elles ont bien raison !

De son côté, Alisa a réussi à s’échapper de la prison et elle ne met pas longtemps à reprendre ses repères de fugitive dans la ville qui ne dort jamais. Son obsession n’a pas changé : elle veut se venger de Trish. Elle commence donc par se rendre sur son lieu de travail, n’ayant pas idée que Trish s’est fait virer.

À court de piste, elle décide ensuite d’aller pleurer Karl dans son motel, où elle découvre la localisation de Trish. Il ne faut donc pas longtemps pour qu’elle se rende à l’hôpital avec la ferme intention de la tuer. Par chance pour la blonde, Jessica est sur le coup elle aussi : la police l’informe de l’évasion de sa mère et elle coopère complètement, avec Costa et avec la partenaire.

C’était plutôt intéressant à suivre, pour une fois qu’une héroïne Marvel travaille avec la police. Franchement, ça change. Bon, ce qui ne change pas, c’est l’inefficacité de la police dans les séries de super-héros. Ils sont complétement dépassés par les événements, forcément, et c’était plutôt drôle de voir Jessica s’énerver à l’arrière de leur voiture et finir par les planter derrière elle.

Elle a bien fait : elle arrive à l’hôpital pile au même moment que sa mère. Les choses escaladent vite vers une situation où Trish se retrouve étouffée par le bras de Jessica, contre son gré en plus. Jessica parvient à stopper sa mère et même à la récupérer mentalement parlant quand elle lui dit que Trish est sa seule famille, mais malheureusement, les flics débarquent à ce moment-là et ne le voit pas comme ça.

Sans trop de surprise, ils s’en prennent à Alisa et cette dernière se sent forcée, pour s’enfuir, de tuer l’une des détectives sur son cas, Ruth Sunday. Franchement, elle aurait pu juste balancer la flic sur son partenaire et ne plus en parler. Mais non, c’était plus marrant de la tuer. Pauvre Costa.

Après cette attaque, Trish est déplacée vers la morgue, histoire de mieux la protéger. Sans trop de surprise, la mère de Trish est tout de suite moins fan de Jessica aussi, même si c’est techniquement de sa faute si sa fille a failli perdre la vie, parce qu’évidemment que la mère a répondu à des interviews sur l’état de santé de Patsy.

Ce n’est pas bien passionnant, mais ça finit par mener à une scène où l’on découvre que Trish est réveillée… et qu’elle en veut à Jessica de ne pas l’avoir laissée obtenir des pouvoirs. Les deux s’embrouillent donc, mais ça ne dure pas : dès qu’Alisa appelle Jessica, cette dernière lui reproche d’avoir failli tuer sa sœur et meilleure amie, et ça suffit à les réconcilier.

Il est aussi intéressant d’avoir Trish qui explique à Jessica qu’elle a des pouvoirs et qu’elle pourrait s’en servir pour faire le bien et sauver des gens, plutôt que pour envoyer chier ces mêmes gens. Certes. Elle s’arrange en tout cas pour convaincre Jessica de donner rendez-vous chez elle à Alisa, blessée à la jambe par Costa.

Bon, il faut d’ailleurs que Jessica échappe aux flics pour se rendre à ce rendez-vous, parce qu’elle est sous surveillance. Bien évidemment, ce n’est pas très compliqué d’échapper à la police quand on est Jessica Jones, et elle s’arrange pour se rendre chez Trish avec un camion de la morgue.

Alisa s’y rend aussi, ne se doutant pas que Jessica soit capable de prévoir de la tuer, même si elle veut l’arrêter… et elle a bien raison : Jessica n’a pas envie de tuer sa mère. Ainsi, elle n’y arrive pas, même si elle l’a en joue. Alisa est douée aussi pour convaincre Jessica qu’elle est revenue du bon côté de la force grâce à elle et qu’elle pourra recommencer autant de fois que possible. Pauvre Jessica. Elle n’ose pas tuer sa mère, normal, et elle se fait donc assommer puis kidnapper par celle-ci. Alisa a toujours voulu s’enfuir avec sa fille après tout…

Pendant ce temps, à la morgue de l’hôpital, Trish se sent partir et mourir. Elle s’en confie à sa mère, bug complètement et entre dans une étrange crise épileptique dont on ne saura pas le fin mot dans cet épisode.

Bien évidemment, la série doit aussi fournir une conclusion à l’intrigue de Jeri. Celle-ci refuse d’appeler la police, mais elle veut racheter ce qu’elle a perdu, surtout les pièces uniques qu’Inez et Shane revendent. Ils sont un peu cons, parce que c’est une arnaque qu’ils font régulièrement. Elle n’a donc aucun mal à les retrouver, quitte à se débarrasser de sa montre de luxe offerte par sa femme. Le vrai problème, c’est qu’on découvre alors qu’elle est sur une piste de vengeance, puisqu’elle achète un flingue…

Elle se rend alors devant l’appartement de Shane, pour mieux y attendre l’arrivée d’Inez, qui lui explique qu’elle est amoureuse de Shane. Jeri est brillante, cela dit, et elle ne met pas très longtemps à récupérer Inez de son côté. Ce n’est pas bien compliqué en même temps : Shane est un connard qui arnaque des tas de femmes comme Inez pour récupérer leur argent.

En quoi est-ce que c’est brillant de la part de Jeri de tout révéler à Inez ? Eh bien, elle n’a plus qu’à offrir le flingue à Inez et attendre tranquillement qu’elle tue Shane. Une fois que c’est fait, et bien, il n’y a qu’à appeler la police pour la dénoncer. La vengeance est un plat qui se mange brûlant pour elle, apparemment, mais il faut bien reconnaître que ça fonctionne complétement comme intrigue.


Épisode 13 – AKA Playland – 17/20
C’était moins explosif que je ne m’y attendais, mais la toute fin de cette saison aura réussi à véritablement me surprendre dans sa conclusion. Une grande majorité de personnages – pour ne pas dire tous – finissent la saison à des endroits très différents d’où je les attendais à l’origine. C’est signe d’une saison réussie pour moi, car la surprise est un ingrédient-clé de ce type de séries !

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Do you accept that your life is a disaster?

L’épisode reprend sur le réveil de Jessica, qui se découvre paumée en pleine forêt. Comme elle ne veut pas tuer sa mère, et comme elle a peur de livrer sa mère à la police, elle est complétement bloquée. Sa mère veut toujours s’enfuir plus loin avec elle, surtout qu’elle trouve que Jessica est bien trop alcoolique pour son propre bien et pour prétendre mener une vie normale.

La mère et la fille sont parties pour un long roadtrip, avec Jessica complétement coincée. Elle regarde donc une famille s’amuser dans la voiture d’à côté, et c’est une jolie manière de nous préparer à la suite : cette famille se retrouve au beau milieu d’un accident de voiture qui force Jessica et sa mère à faire équipe pour les sortir de leur véhicule avant qu’un camion à proximité et en flamme n’explose. C’est problématique.

Lorsque le camion explose, Jess pense vraiment avoir perdu sa mère, et elle est dévastée. Forcément, quand elle se rend compte qu’elle est toujours en vie, ça change tout pour elle et elle décide de s’enfuir pour de bon avec Alisa. Avant ça, cependant, elle doit encore se trouver de nouveaux papiers… et elle le fait grâce à Oscar.

Ce dernier est dégoûté de voir Jessica choisir sa mère plutôt que la vie new-yorkaise, mais il comprend vite qu’il ne pourra pas la convaincre. Elle, elle comprend vite qu’il a été suivi par les flics qui ont compris leur relation grâce au portrait de Jessica qu’il a fait. C’est d’un triste.

Jessica prend sa décision finale et s’en prend aux policiers qui espéraient qu’elle puisse les conduire à sa mère. Si elle parvient à s’enfuir, elle devient officiellement une fugitive sur ce coup-là. La mère et la fille reprennent donc la route vers le Nord plutôt que le Sud comme prévu, pour éviter les flics et parce qu’il est plus simple de passer la frontière canadienne en sautant sur un train. Pourquoi pas, mais elles oublient qu’elles ont gardé un des téléphones de la famille qu’elles ont sauvée…

C’est sur ce téléphone que Costa contacte Jessica pour lui dire qu’elle fait une erreur, qu’elle est désormais complice de sa mère et que bon, ça veut dire qu’elle risque désormais sa vie. Tout ça sert surtout à tenter de la localiser, et ce n’est pas une grande réussite. En revanche, Alisa commence à culpabiliser de ce qu’elle fait à sa fille.

Pendant ce temps, Trish aussi se réveille à nouveau à l’hôpital et elle paraît franchement en pleine santé. Déjà, elle supporte sa mère, je trouve que c’est plus que ce que je pourrais faire dans son état vu la mère insupportable qu’elle a ; mais en plus, elle veut se casser. Bon, elle se laisse convaincre quand même et décide de rester à l’hôpital.

Sa mère continue d’être insupportable et de vouloir planifier sa vie, toute sa vie, mais elles sont interrompues par Costa. Celui-ci a besoin d’informations sur Jessica et il souhaite l’aide de Trish, parce que c’est encore elle qui la connaît le mieux. Trish n’est pas très utile, mais cette conversation la motive à sortir de son lit d’épisode, probablement pour retrouver Jessica, qui serait selon Costa en train de l’abandonner au profit d’Alisa.

Elle sait exactement où retrouver Jessica en plus : à la fête foraine. C’est que c’est en train de devenir un classique des fins de saison, dites-moi ! Jessica y est venue pour les bateaux alentours, mais Alisa lui propose un tour de grande roue. Elle accepte donc de se rendre pour laisser une chance à Jessica d’avoir une vie. C’est beau.

Et Trish ruine tout : elle tire sur Alisa, depuis la terre ferme alors qu’elles sont en haut de la grande roue. Franchement, je ne l’ai pas vue venir celle-ci. C’était abusé comme conclusion. Les intentions de Trish sont à peu près bonnes, puisqu’elle pensait sauver Jessica, mais eh, ça sent la frustration aussi. Malgré tout, Jessica laisse s’enfuir Trish parce qu’elle sait bien que c’est Trish et qu’elle ne peut pas la tuer, mais clairement, c’est fini pour ces deux-là.

Quant à la police, au moins, Costa pense que Jessica a tué sa mère, donc ça permet de conclure la saison avec Jessica en liberté. En liberté, oui, mais aussi en complète roue libre sur l’alcool et autonomie dans la vie : elle refuse de parler à Trish, qu’elle ne considère plus comme sa sœur, et elle a perdu Malcolm.

Et oui, après un épisode où son absence était abusée, Malcolm est de retour dans la série, enfin. Même s’il a démissionné, il a fini de réparer le bureau de Jessica, ce qui est un brin abusé. Il prend ensuite rendez-vous avec l’associée de Jeri et se prépare à jouer le rôle d’un homme d’affaire (ou avocat), dans des plans qui ne sont pas sans rappeler ceux de la morning routine de Billy Russo.

Devenu freelance, il gère bien son affaire en volant ce cas à Jessica et en se pointant chez Jeri qui a retrouvé la paix intérieure. Ce n’est que le début de sa paix intérieure, en plus, parce que Malcolm lui apporte les nouvelles dont elle avait besoin pour reprendre le contrôle de sa vie. C’est brillant : elle a de quoi quitter sa firme pour créer la sienne avec déjà un énorme client qui représentait 62% du chiffre d’affaire de sa firme précédente.

Tranquille. Le truc, c’est qu’elle refuse d’embaucher Malcolm quand il lui en fait la demande. Pas grave : il est persistant ! Il décide donc de s’associer avec Cheng (ugh) et se retrouve bien embauché par Jeri lorsqu’elle décide d’embaucher elle-même d’embaucher la boîte de Cheng. Très clairement, Malcolm est dans une quête de pouvoir bien différente de celle de Trish, mais tout aussi efficace.

Ah oui, parce que clairement, Trish se découvre un pouvoir en fin d’épisode, une super agilité et un réflexe improbable lui permettant de sauver son portable et de m’offrir un point de Bingo Séries. J’ai hâte de voir ce que ça donnera en saison 3 !

Quant à Malcolm, il croise Jessica sans lui adresser un mot en fin d’épisode, parce qu’ils ne sont plus associés, ni amis : elle lui a dit qu’il n’était qu’un voisin de pallier après tout. Ouais. Ben moi, je leur dis bonjour à mes voisins de palier. Même si j’en ai pas.

Heureusement pour Jessica, il y a tout de même une famille qui veut bien d’elle : celle d’Oscar et Vido. Elle finit donc l’épisode et la saison chez son mec, avec son fils, et ils sont tout mignons.

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EN BREF – Cette saison 2 de Jessica Jones était plus savoureuse que la première, parce qu’on en connaissait déjà les personnages principaux et parce que son écriture était toujours aussi redoutablement efficace dans l’humour. C’est du Netflix, ce n’était donc pas parfait avec quelques longueurs malgré tout, mais dans l’ensemble, j’ai vraiment passé de bons moments devant ces treize épisodes, et j’ai même eu quelques surprises.

Certaines scènes sont marquantes, surtout en fin de saison, et la saison fonctionne bien dans son ensemble, même si l’intrigue de Jeri était un peu trop déconnectée du reste tout le long de ces treize heures. J’ai hâte de voir la saison 3 quand elle sortira (si je suis à jour d’ici là) et j’espère qu’elle osera de nouveau les crossovers (ça manquait un peu là !) pour conclure les intrigues des séries pour lesquelles il faut à présent que je me mette à jour : Luke Cage, Iron Fist et Daredevil. Et re-The Punisher. Bref, j’ai encore quelques heures de Marvel à me mettre sous la dent !

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