#AventSéries : Ally McBeal – Boy to the World (S01E10)

24 jours avant Noël, 24 étiquettes, 24 séries & épisodes (et même plus, merci les comédies) : bienvenue dans le calendrier de l’ #AventSéries !

Avant d’avoir une semaine complète de retard dans la publication de mes articles de l’Avent, je me dis qu’il n’est pas mal de m’y remettre. Pour ce huitième jour, j’ai vu l’épisode dans le train, comme quand je rattrapais la série, et c’était parfait ; surtout qu’il faisait froid comme il faut.

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Pourquoi cet épisode ?

Je sais bien que ce n’est pas l’épisode de Noël le plus festif qui soit, surtout dans cette série, mais il s’agit d’un épisode qui m’a énormément marqué lorsque j’ai découvert la série pour la première fois l’an dernier. Oui, mieux vaut tard que jamais, je sais, un peu comme la publication de cet article. En fait, cet épisode m’a marqué parce que je l’ai trouvé vraiment en avance sur son temps, comme l’ensemble de cette saison 1.

Au bout de dix épisodes, j’étais totalement à bord de l’ambiance de la série, mais je ne m’attendais pas à voir les scénaristes pondre un épisode sur la transexualité. Oh, bien sûr, il est rempli de clichés et de maladresses, mais pour l’époque de diffusion, il est sacrément en avance sur son temps, avec réellement un acteur jouant un personnage trans. Là encore, ce n’est un acteur trans, mais la représentation est bonne.

En plus, il y a de belles trouvailles dans l’écriture et la réalisation, et des acteurs que j’aime beaucoup (Stephen/Stéphanie était un infirmier qui me faisait bien rire dans Red Band Society et a même un mini-rôle dans 13 Reasons Why. C’est fou !). Bref, s’il y a bien un épisode d’Ally McBeal qui vaut le coup d’être vu, c’est celui-ci, car il en dit long sur la société de l’époque – et oui, je peux déjà dire « à l’époque », même si c’est tout récent.

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Ambiance de Noël ou pas ?

Oui et non, et c’est toute la difficulté de cet épisode : Ally commence à fond dans l’esprit de Noël, mais tout est fait pour la faire déprimer. Dans l’ensemble, ça reste un joli épisode de Noël je trouve, parce qu’après tout, ces fêtes sont aussi connues pour la déprime et la solitude qu’elles apportent à certains. Et puis, cette scène de préparation du sapin me fera toujours mourir de rire !

Côté Noël, on a comme toujours les décorations un peu partout, y compris dans le tribunal, juste parce que. Vonda Shepard reprend tout un tas de chants de Noël, et la réécriture qu’elle propose est à fond dans l’ambiance calme de l’épisode, et puis il y a un passage obligé par Jingle Bells Rock et autres chants de Noël dans le bar pour un peu plus de mouvements, bref, oui on est dedans comme il faut !

Bon, tout cela nous mène vers la plus grosse dépression possible en conclusion d’épisode, mais même à ce moment-là, ce qui est intéressant, c’est que la magie des fêtes semble encore frapper Ally. L’épisode est marquant, se termine sous la neige et sur un « let it snow » réussissant à mettre dans une ambiance de Noël, malgré la noirceur de la fin.

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Et l’épisode en lui-même ?

Il est excellent : Ally se voit forcée de prendre un client dans une affaire judiciaire, ce qu’elle déteste habituellement. Comme il s’agit d’Ally, elle va évidemment s’attacher à son client : Stephen, qui préfère se faire appeler Stéphanie. C’est donc un jeune garçon qui se sent plus femme qu’homme et qui a du mal à trouver sa place dans la société. Pour payer son loyer, il se voit ainsi forcé de se prostituer dans la rue, et c’est le début de tous ses ennuis.

Forcément, Ally le prend sous son aile et fait tout son possible pour lui éviter la prison. Pendant tout l’épisode, on la voit ainsi s’attacher à lui/elle, acceptant peu à peu sa transition, passant du « he » (il) dans tout l’épisode au « she » (elle) vers la fin. Un épisode que beaucoup n’écrirait toujours pas en 2017. Malheureusement, l’épisode finit bien mal et nous ramène une conclusion digne de l’époque d’écriture, mais bon.

Le reste des intrigues de l’épisode ne m’avait pas marqué lors de mon premier visionnage et ne me marque toujours pas si je suis honnête avec vous. Il y a ainsi l’enterrement d’un personnage qu’on ne connaît pas, mais qui affecte tout le monde : c’était une personne de petite taille, et John est perturbé par ça car il n’est pas grand non plus. Le tout propose quelques bons gags et un bon gros délire lors de l’enterrement. On est loin de l’esprit de Noël, j’avoue.

Dans l’ensemble, c’est donc un gros 17/20 parce que j’adore la série, particulièrement sur sa première saison, parce que les personnages sont géniaux, que l’écriture est bonne et même moderne, parce que j’adore la relation entre Ally et Renee et parce que la fin de cet épisode me traumatise. Il faudrait en retirer les deux dernières scènes, mais les deux dernières scènes permettent aussi de rendre l’épisode marquant.

Pour être honnête, j’ai aussi regardé le suivant qui était tout autant dans l’esprit de Noël et s’appelait « Silver Bells ». Il était un peu plus dans l’ambiance de Noël, mais « Boy to the world » reste mon préféré.

 

 

 

Ce que c’est qu’une anthologie

Salut les sériephiles,

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Cela fait bien longtemps (bon, seulement 14 jours) que je n’ai plus fait d’article définitions, pour cause de WESéries la semaine dernière. Clairement, ça m’a pris tout mon temps et ce type d’article exige quelques recherches supplémentaires, d’où son absence la semaine dernière. Quel mauvais producteur je fais ! Bref, je ne suis pas là pour me plaindre mais pour vous parler des séries qui ont choisi le format d’anthologie.

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Alors c’est quoi exactement une anthologie ? C’est une émission radio, une série télé ou une suite de livres présentant une histoire différente à chaque épisode ou saison. En ce qui nous concerne, on va surtout parler télévision, forcément : généralement, le renouvellement se fait aussi par un changement de casting.

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C’est quoi ce nom ? Oh il est beau celui-ci, parce qu’il date du grec ancien, rien que ça : c’est un mot construit à partir du mot « anthos » qui veut dire tout simplement « fleur ». Du coup, une anthologie, c’est un « pot-pourri » ou, de manière plus poétique, une « sélection de fleurs ». Les plus jolies, les plus parfaites, bref, l’anthologie, c’est censée être le meilleur, le « best-off » ; un peu comme mon #AventSéries vous voyez. Et de là, on a dévié vers sa signification actuelle qui n’est plus toujours constituée des fleurs les plus fraiches…

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Quelle origine ? Si on se concentre sur la télévision, les anthologies ont été extrêmement populaires… dans les années 50 ! Et oui, on n’invente rien ces dernières années avec le retour à la mode des anthologies, c’est un simple remake d’une mode passée. Comme très souvent, donc. La toute première s’appelait Four Star Playhouse (gif ci-dessus) et voyait quatre stars changer de rôle chaque semaine dans tout un tas de petits épisodes de 25 minutes (129 au total, avec parfois d’autres stars) de 1952 à 1956. Autant vous dire que je n’étais pas né (et mes parents non plus d’ailleurs) ! C’est CBS qui nous a lancé cette mode, et certains networks n’ont pas hésité à faire un truc de fou certains étés : diffuser en tant qu’anthologie les pilots non achetés… oui, oui, les premiers épisodes de séries dont ils n’ont pas voulu mais qu’ils avaient de toutes façons déjà payé.

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Un plan machiavélique à souhait.

Et aujourd’hui ? La plus connue d’entre toutes probablement American Horror Story qui se renouvelle intégralement chaque saison, parfois avec succès et souvent sans. Channel Zero nous fait la même chose depuis l’an dernier, et puis Black Mirror se renouvelle tellement que chaque épisode repart à zéro. J’appelle ça une suite de téléfilms à ce stade, mais bon. Il y a bien sûr aussi Feud ou encore American Crime Story, bref, c’est à la mode !

Vous le savez si vous me suivez sur le blog, je ne suis pas un grand fan des anthologies, au contraire. Moi, j’aime les dynamiques entre les personnages, l’évolution de chacun d’eux d’un stade à un autre, bref, j’aime la continuité dans les séries, alors les anthologies ont toujours du mal à me séduire.

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Cela dit, Channel Zero a bien géré cette année avec sa saison 2, comme quoi, il ne faut jamais dire jamais !

#AventSéries : The Nanny – Christmas Episode (S01E08)

24 jours avant Noël, 24 étiquettes, 24 séries & épisodes (et même plus, merci les comédies) : bienvenue dans le calendrier de l’ #AventSéries !

Les deux épisodes de comédie de ce septième jour étant radicalement différents, j’ai décidé de publier deux articles pour le calendrier de l’Avent aujourd’hui. Et oui, je suis comme ça !

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Pourquoi cet épisode ?

Parce que j’adore cette série tout simplement, et ce n’est pas parce qu’il a été diffusé le jour de la naissance d’une amie de lycée que ça va me stopper dans mon visionnage. The Nanny, c’est une de mes premières séries d’enfance : Une Nounou d’Enfer était diffusé tous les soirs du lundi au vendredi à la télévision pendant tellement d’années à 20h que c’était la tradition familiale de regarder ça après le repas et avant le coucher (au début – puis j’ai grandi, et c’était avant de lire).

Bref, je me souvenais parfaitement de cet épisode de Noël surtout que j’ai revu la série en 2015 et pour la première fois en VO. Bizarrement, peu importe la langue dans laquelle je regarde, l’humour prend et je ris. Il s’agit d’une autre série avec peu d’évolution d’une saison à l’autre, mais les enfants grandissent et c’est vraiment une excellente sitcom.

Il suffit de quelques notes du générique pour me mettre dans l’ambiance et je me mets souvent à rire dès la première scène. C’est magique, le rire de Fran et ses petites expressions prennent à chaque fois ! Forcément, je n’ai pas hésité longtemps à l’ajouter à la liste des épisodes de Noël que je voulais voir.

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Ambiance de Noël ou pas ?

Évidemment que oui, avec un titre pareil, ce n’est pas étonnant du tout. La première scène voit la famille faire le sapin de Noël, comme dans une grande majorité des épisodes de cet Avent. Les premières notes musicales sont également remixées pour l’occasion, avec un petit esprit de Noël dès le début.

Côté Noël, on a donc les décorations, la musique, le sapin et, ma foi, toute l’intrigue qui tourne autour de la fête de fin d’année. Oh, et pour une fois, on voit toute la famille ouvrir ses cadeaux, ça change franchement. Quant à la neige, elle tombe pendant tout l’épisode, forçant les personnages à passer Noël au coin du feu.

Plus rare, l’épisode passe même par la messe de Noël et, bien sûr, par la présence du père Noël, drôle de mélange que les deux réunis dans le même épisode. Cela fonctionne évidemment. Le plus drôle – dans l’ambiance de Noël – reste évidemment la tradition du baiser sous la branche de gui, parfaitement maîtrisée par les scénaristes pour en faire un baiser inattendu entre Fran et CC. Cela ne pouvait pas être plus magique, même si pourtant, le Père Noël finit par disparaître magiquement en conclusion d’épisode !

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Et l’épisode en lui-même ?

Il est excellent : j’ai beaucoup ri, même si je m’en souvenais parfaitement. Monsieur Sheffield est forcé de quitter sa famille pour Noël, ce qui choque Fran qui est forcée de faire Noël un jour avant avec la famille… et de garder les enfants déprimés le 25. Clairement, Maggie est traumatisée par le départ de son père.

Fran n’est pas au bout de ses peines puisqu’elle attend un chèque de Sheffield comme bonus de Noël, le tout pour découvrir qu’il lui a finalement fait un vrai cadeau qui est loin de lui plaire. Elle le revend, mais le regrette aussitôt. En plus, bizarrement, les constants rappels de Fran à Sheffield concernant son rôle de père finissent par fonctionner, pour l’esprit de Noël. Bref, le père Noël a troqué sa barbe pour une tignasse et des talons hauts. Cela fonctionne tellement, et tout ça, c’est sans mentionner CC qui se fait un plaisir de passer Noël avec son boss.

Son plaisir est ruiné par Fran puisqu’elle retient Sheffield qui finit par s’asseoir sur un vase. Oïch. Quant au Père Noël, il fait son apparition dans l’épisode et c’est plutôt marrant comme conclusion de dire que, si, si, il existe bien et réalise les voeux de toute la famille.

20/20 pour l’ambiance de Noël et pour l’humour, c’est un pur épisode de Noël parfaitement traditionnel, je suis content de l’avoir revu, surtout après celui des Simpsons qui était plus déprimant. Avec Fran, on se marre et on est dans la magie de Noël. Une vraie réussite.

 

 

 

#AventSéries : The Simpsons – Simpsons Roasting on an Open Fire (S01E01)

24 jours avant Noël, 24 étiquettes, 24 séries & épisodes (et même plus, merci les comédies) : bienvenue dans le calendrier de l’ #AventSéries !

Les deux épisodes de comédie de ce septième jour étant radicalement différents, j’ai décidé de publier deux articles pour le calendrier de l’Avent aujourd’hui. Et oui, je suis comme ça !

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Pourquoi cet épisode ?

Très honnêtement, je ne suis pas un grand fan des Simpsons, mais comme tout le monde, j’en ai déjà vu plus d’un épisode sur W9 lorsqu’ils s’amusent à faire des journées avec 50 épisodes.

Quand j’ai vu le nom de la série dans la liste Wikipedia des épisodes de Noël, je me suis dit que j’allais passer, et puis mon oeil a été attiré par le fait qu’il s’agissait du tout premier épisode de la série. Ce n’est quand même pas rien et pour la culture, je me suis dit que j’avais envie de le voir.

L’épisode date d’avant ma naissance, diffusé en 1990, autant vous dire que c’est une plongée dans le passé et, en même temps, les Simpsons restent assez intemporels comme ils n’ont pas évolué depuis en terme de look. C’est probablement la plus grosse réussite de la série finalement : les personnages étaient déjà totalement décalés à l’époque, donc ils ont pu le rester sans que ça ne choque personne.

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Ambiance de Noël ou pas ?

Et bien oui, tout l’épisode tourne autour de ça car c’est en fait un Christmas Special. Il n’y a pas vraiment d’introduction à proprement parler des personnages, ce qui est totalement dingue quand on pense que la série va durer 30 ans. En fait, j’ai eu l’impression devant ce premier épisode d’être devant n’importe quel autre épisode : les personnages n’ont jamais évolué, la critique politique n’était pas trop datée, donc vraiment, ça se regarde comme si c’était le centième. Les personnages sont déjà ce qu’ils sont encore aujourd’hui.

Côté Noël, on a ce qu’il faut : les décorations, les costumes de père Noël, les guirlandes… mais côté esprit, on s’en éloigne quand Homer apprend qu’il n’aura pas de bonus de Noël et que Marge a dépensé tout l’argent mis de côté pour Noël afin de faire effacer un tatouage sur le bras de Bart. C’est un peu n’importe quoi, mais ça fonctionne bien.

Homer tombe dans une spirale de dépression car il n’a pas d’argent pour les cadeaux mais qu’ils n’osent pas l’avouer à sa femme et sa famille. C’est aussi marrant que déprimant, surtout que la critique sociétale est évident : il est question de la consommation excessive, des voisins plus riches contre lesquels on tente de lutter dans un concours ridicule de qui a la plus jolie maison, du jugement familial… Les grandes critiques très classiques de Noël.

Comme c’est un premier épisode et un dessin-animé, la conclusion est positive : Bart et Homer rentrent après bien des péripéties avec un chien sauvage, LE chien des Simpsons, et… tadaaa. Le cadeau fait plaisir à toute la famille et tout Noël est sauvé.

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Et l’épisode en lui-même ?

Ce n’est pas folichon : chaque personnage a droit à sa scène l’introduisant, et tout tourne autour de la ruine des Simpsons. Homer se voit forcé de prendre un deuxième job pour payer les cadeaux, mais cela ne lui rapporte rien grâce aux taxes qu’il faut payer dessus. La critique sous-jacente est évidente, l’épisode a quelques blagues sympathiques et ça se regarde.

16/20 pour l’ambiance de Noël, mais je ne monterais pas si haut en-dehors de cette liste. Je reste impressionné de découvrir qu’en trente ans les Simpsons ont si peu changé et cartonnent toujours autant niveau audiences. Comme j’adore les évolutions dans les histoires et séries que je suis, cette série n’est vraiment pas pour moi, mais ça force le respect !

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