Épisode 1 – Chapter 1 – 20/20
Est-ce qu’on part sur un coup de cœur ? Parfaitement. La première scène est hyper prenante, la tension bien menée, les vues de Londres donnent plus que jamais envie d’y retourner et le mystère qui plane est épais. Avec seulement huit épisodes, cette série risque fort d’être une de mes nouveautés estivales préférées. En tout cas, pour l’instant, c’est génial.
> Saison 1

Dear you, if you’re reading those words but don’t remember writing them then I’m afraid I failed.
Ah ben super, ça commence bien : je pensais que ça allait être une petite série mignonne mais QUE NENNI, dès le départ, on a un avertissement nudité, langage, sexualité, violence, OK c’est bon je remballe, j’ai compris. C’est suivi par un générique sublime, cela dit, alors évidemment que je lui laisse sa chance pour me convaincre. Je ne sais pas pourquoi, mais elle me fait penser à un nouveau Orphan Black, une série dont je n’attendais pas grand-chose et qui m’a emballé immédiatement. Et elle aussi, elle y allait dans le langage et la sexualité !
Enfin, qu’importe, on est là pour que je vous parle du premier épisode de la série, et il début bien. L’héroïne se réveille comme prévu dans le synopsis et on voit bien, rien qu’à son jeu, qu’elle ne sait pas ce qu’elle fait là. L’esthétique de la série, qui débute sur le Millenial Bridge, apparaît immédiatement très léchée et c’est tant mieux !
Notre héroïne est donc entourée de cadavres, de nuit, sous la pluie et elle prend immédiatement la décision de s’enfuir pour mieux découvrir, dans une poche de son manteau, une lettre qui l’informe que si elle ne se souvient pas avoir écrit ces mots, c’est qu’elle s’est plantée. Le tout avec un accent tranchant magnifique. La lettre lui donne surtout le conseil de s’enfuir au plus vite, en évitant les caméras, parce qu’elle est épiée par un mystérieux groupe, désigné par un public générique.
Traquée, l’héroïne débrouille comme elle peut pour fuir, fuir des motards, fuir les pubs, fuir la police… et se retrouver dans un hôtel, qu’elle a de quoi payer dans ses poches, ça tombe bien. On sent bien que cette histoire ne fait que commencer, en tout cas : elle comprend seulement à ce moment-là qu’elle ne connaît pas son nom. Quand elle se regarde dans un miroir de sa chambre d’hôtel, on comprend aussi qu’elle ne connaît pas son propre reflet.
Tout ceci est extrêmement intriguant et l’actrice porte bien sur ses épaules la série. L’héroïne continue ensuite sa lecture de la lettre et c’est totalement cryptique. On apprend pêle-mêle qu’elle s’appelle Mifawny Thomas (ça c’est du nom !) et qu’elle avait conscience qu’elle allait être attaquée et survivre sans mémoire des différents événements. Soit. Mifawny s’est surtout laissé un choix : se servir d’une clé bleue, qui ouvre une boîte pour changer d’identité et reconstruire sa vie, ou se servir d’une clé rouge, qui ouvre une boîte de Pandore, clairement, avec toute la vie à découvrir. Sympa comme choix.
En parallèle, on découvre que la scène du crime initial est rapidement investie par la police, inévitablement. Alors que les scientifiques font leur travail sur la scène, une équipe, menée par une certaine Linda, débarque et explique à un certain Ian que les cadavres semblent avoir reçus des blessures internes… à distance. Et que maintenant, l’information a fuité.
Le lendemain, d’ailleurs, Linda appelle un collègue, Conrad, qui était très occupé mais bien peu vêtu pour qu’il se rendre à St Pancras où l’attend une américaine (depuis quand les américains débarquent en Europe en train ?), Monica Reed. C’est bien mystérieux tout ça, mais c’est très prenant, surtout quand on voit que Conrad couchait avec une femme qui semble marié, mais dont le mari était endormi à la table du petit déj. Intrigant.
Monica semble plutôt heureuse de retrouver Conrad, mais celui-ci l’est beaucoup moins et fait de la rétention d’informations, n’appréciant clairement pas trop son ingérence, tout comme Linda. Cela dit, il négocie avec elle et accepte de l’emmener sur les lieux du crime.
De son côté, Mifawny continue d’avoir peur de la police et se change en achetant de nouveaux vêtements. Je ne sais pas si ses lunettes de soleil la rendent beaucoup plus discrète ou bien plus voyante, mais elle décide ensuite de retourner sur le Millenial Bridge pour voir que les autres corps ont été découverts. Purée ! J’ai envie d’aller à Londres, ça y est.
Elle se rend rapidement dans une banque où se trouve les coffres dont elle a les clés… Alors qu’elle choisit la clé bleue, elle est finalement attaquée par la réceptionniste, qui semblait l’attendre. Assommée bien vite, Mifawny finit par s’en tirer au moment où un homme veut lui injecter une mystérieuse seringue car ses pouvoirs se déclenchent. Ses pouvoirs ? Elle est capable de tuer à distance apparemment : quand elle serre les poings, paf, les gens tombent comme des mouches.
Intriguée, elle utilise donc d’abord la clé rouge pour avoir des informations. Cela ne l’empêche pas de convoiter également le contenu du coffre de la clé bleue, mais c’est trop tard : la réceptionniste n’est pas morte et s’apprête à faire sonner l’alarme (et clairement, notre héroïne ne veut pas être une meurtrière). Mifawny s’enfuit donc sans demander son reste, avec une nouvelle enveloppe au passage. Sa fuite ? Dans un bus à double étage, bien sûr. Londres me manque, les amis !
L’enveloppe contient la clé d’un appartement, avec une adresse, et une tablette sur laquelle il est indiqué qu’elle devrait regarder le contenu. Ah, et accessoirement, Mifawny a aussi récupéré un flingue dans son coffre de banque. NORMAL. Tout aussi normale semble être la vue de dingue qu’elle possède sur Londres – je veux bien la même ! La découverte de l’appartement se fait sur une très chouette chanson et n’est pas sans me rappeler, à nouveau, le pilot d’Orphan Black. C’est un gage de qualité.
De nouveaux vêtements sur elle, Mifawny découvre des médicaments dans son armoire à pharmacie, puis se décide à regarder la vidéo qu’elle s’est laissée sur la tablette. Celle-ci se déverrouille avec son visage et contient une vidéo de Mifawny elle-même, lui indiquant un passage secret dans l’appartement. Rien que ça. À l’intérieur, l’héroïne découvre un mur avec les photos de l’équipe de Linda, mais aussi une autre vidéo d’elle qui lui indique qu’elle travaille pour une agence gouvernementale appelée Checquy. C’est noté.
C’est une agence secrète qui recrute des personnes avec des dons particuliers… exactement comme Mifawny donc. Rapidement, la version vidéo d’elle entre dans le vif du sujet (je me marre bien aussi du « d’habitude je suis organisée, mais là, c’est précipitée » ben meuf, j’aimerais faire aussi bien que ça dans la précipitation, moi !) et lui présente l’équipe avec laquelle travaille. Linda est la boss, Conrad le numéro 2 avec le pouvoir de gérer l’atmosphère ; Ingrid est une assistante de génie, et puis il y aussi Claudia et d’autres personnages, mais pas le temps.
Mifawny remarque quand même qu’il y a d’autres vidéos de Mifawny dans la corbeille, mais il s’agit apparemment de brouillons. Pendant ce temps, l’équipe découvre les cadavres de la banque et poursuit son enquête. Linda, elle, débarque chez Mifawny, qui fait le choix de lui faire confiance et de reconnaître qu’elle… ne la reconnaît pas. Elle lui explique qu’elle est amnésique de son identité, mais pas de tout un tas d’informations intelligentes. Et comme la lettre du début a dit que c’était une amnésie définitive, ça doit être flippant.
Linda dit être là pour la protéger et lui demander de se rendre au travail pour ne pas attirer les soupçons sur elle : elle sait très bien qu’elle est responsable des différents meurtres sur lesquels Monica enquête. C’est très bon comme intrigue, tout ça, les différents aspects sont bien liés entre eux. Il est difficile de savoir si on peut faire confiance à Linda, mais Mifawny choisit finalement que non : elle refuse de se rendre avec elle, de même qu’elle refuse de prendre le médicament qu’elle veut lui faire avaler… Linda assure n’avoir que pour intention son bien. Il faut la protéger car elle est désormais au cœur d’un incident diplomatique.
Ouep, à la morge, Monica identifie un de ses collègues parmi les hommes tués sur le pont… C’est un brin compliqué tout ça, parce qu’en parallèle, Mifawny regarde des vidéos d’elle-même, en larmes, qui lui dit qu’elle DOIT absolument trouver qui lui a fait subir cette amnésie. Ce n’est pas gagné, mais elle se décide donc à accepter de continuer son job comme si de rien n’était et d’infiltrer le Checquy.
Ce n’est pas si simple : les bureaux sont pris d’assaut par une manifestation étrange, dont on n’a pas le temps de bien voir le sujet – il y a en tout cas des photos de gens disparus apparemment. Mifawny parvient à entrer dans le bâtiment en tout cas. S’il est clair qu’elle est paumée dans un bâtiment super-sécurisé, elle parvient toutefois à accéder à son étage où elle tombe sur ses collègues, qui lui parlent. C’est fini pour le « ne parle à personne » conseillé par Linda.
Elle n’a pas conscience à quel point c’est compliqué apparemment : Mifawny est prise d’assaut par deux autres bleus comme elle, notamment un qui lui explique que ce qu’il s’est passé entre eux n’arrivera plus jamais (oh, ça c’est de la relation entre collègues). Elle rencontre aussi Monica, et la… sœur (?) de son collègue, qui parle tout le temps en même temps que lui pour dire la même chose. C’est une belle synchronicité entre les acteurs.
Après tout ça, Mifawny tombe sur Ingrid qui lui fournit un nouveau téléphone, parce qu’elle a encore perdu le sien, et découvre enfin son bureau… où elle ne sait pas quoi faire. On lui demande de se comporter normalement donc elle prend le temps de remercier Ingrid pour son boulot – ce qui n’est pas normal – et fouille son bureau. Elle y trouve une nouvelle lettre qui lui indique de ne surtout, surtout, faire confiance au boulot car c’est l’un de ses collègues qui lui a fait subir ce qu’elle a subi. Reste à déterminer lequel, alors qu’au milieu de tout ça, on découvre que l’équipe fait un compte-rendu à une Secrétaire qui s’avère être la maîtresse de Conrad. Chacun ses petits secrets, chacun est suspect, voilà qui est parfait.
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