Eyes of Wakanda – S01E01 – Into the Lion’s Den – 17/20

L’épisode a su éteindre toutes mes craintes d’une anthologie peu intéressante. Cet épisode s’attarde sur une héroïne qui m’a beaucoup plus et une histoire simple à comprendre. J’aurais aimé que ce soit plus long tellement j’ai accroché aux personnages principaux : ça aurait pu faire une bonne série, en vrai ! Et pourtant, ce ne sera qu’une anthologie, une histoire sans lendemain. Inévitablement, ça veut dire aussi que ce n’est pas complet… mais je ne regrette pas d’avoir regardé, loin de là !

Spoilers 

Le Wakanda est un royaume aux nombreux secrets.

No one is my master and I already have a home

J’en ai un peu marre de moi : j’ai lancé cet épisode parce que je me suis dit, « tiens, je vais préparer Disney + pour demain matin, c’est bien de regarder au réveil »… Et puis, changement total d’avis en voyant les miniatures des épisodes. Le style de dessin est totalement différent de ce que j’imaginais, parce que je pensais plutôt qu’on aurait un style à la What if.

Si je ne suis pas forcément fan des trais et de l’absence de contours parfois, je dois dire que je trouve les couleurs absolument magnifiques. Vraiment, c’est un régal à regarder. La série en elle-même ? Une anthologie, ce n’est pas fait pour moi, en théorie, quatre épisodes, c’est du foutage de gueule, mais eh, après une pause dans le visionnage d’absolument toutes mes séries d’à peu près deux mois, un animé qui sort du cadre de ce que je regarde habituellement ne peut pas faire de mal, je suppose.

Le générique m’a laissé parfaitement indifférent je dois dire, mais on verra si avec la répétition de quatre épisodes, il me gagne. En attendant, bon, et si je commentais l’épisode ?

L’idée est de repartir loin dans le passé, en Crète, lorsque des pirates débarquent et pillent un village. Les bandits brûlent ce qui est sur leur chemin, font quelques otages et décident de faire d’eux des esclaves qui serviront leur maître, nommé le Lion. Seulement, voilà, parmi les otages, il y a l’héroïne de ce premier épisode, qui s’appelle Noni. Alors qu’on essaie de faire d’elle une esclave, elle se lève et se rebelle, assurant qu’elle n’a pas de maître.

On comprend à son accent qu’elle vient du Wakanda, ce que la série confirme vite avec un flashback, six semaines plus tôt, où elle est encadrée par des Dora Milaje. Bon. Je pensais que la série repartait si loin dans le passé précisément pour nous faire une origin story des Dora Milaje ou du Wakanda. Tant pis, ce ne sera pas le cas. Pour autant, l’histoire de Noni est plutôt sympathique. Elle est envoyée six semaines plus tôt à la recherche de Nkati – le Lion. C’est embêtant : le wakandais (ça se dit comme ça ?) est devenu un méchant gourou ?

Eh oui. Le Lion a trahi le Wakanda, s’est barré malgré toutes les règles du royaume et a en plus volé des armes en partant. Il a une avancée technologique qui pourrait faire de lui rapidement un roi, un tyran même, à la tête d’une armée qui pourrait détruire le Wakanda. Inévitablement, c’est un danger pour le Wakanda et on demande à Noni de devenir un fantôme pour le retrouver et l’arrêter au plus vite.

C’est intéressant comme point de départ, d’autant plus que Noni n’est pas une Dora Milaje : elle a échoué, parce qu’elle refusait de s’intégrer au groupe des guerrières et voulait garder son libre-arbitre. C’est étonnant de l’envoyer elle à la recherche du Lion, mais le but est évidemment d’avoir une guerrière qu’il ne connaît pas déjà : il a vu les Dora Milaje, mais pas Noni. Soit !

Dans le présent, Noni se libère de son geôlier et part vite à la recherche du Lion maintenant qu’elle en apprend plus sur lui. Elle n’est pas déçue de son voyage, découvrant qu’il tente aussi d’avoir des esclaves sexuelles au passage, en les faisant éduquer par une de ses guerrières. Cela ne plaît pas à Noni qui s’interpose aussitôt. Et là, on en vient à un défaut un peu inévitable pour la série et que je regrettais sur les meilleurs épisodes de What if aussi : le rythme est beaucoup trop rapide ! J’aimerais que ça dure le temps d’un film, en fait, et qu’on m’introduise mieux le personnage de Noni.

Le point positif, c’est que je l’aime beaucoup et que j’accroche bien plus que ce que j’imaginais quand j’ai entendu parler de la série la première fois. Le point négatif, c’est que je sais que ça va être court et que je regrette presque la longueur des scènes d’action. Je veux des approfondissements, je veux en savoir bien plus.

Et pendant que j’écris tout ça, Noni se bat contre les guerriers du Lion et je décroche déjà un peu de ce qu’il se passe. Elle gagne évidemment son combat, ce qui n’est pas une surprise : il s’agit d’une série sur des figures héroïques du Wakanda, ce serait con de commencer par une défaite. Pourtant, je trouve ça un peu étrange aussi de commencer par une héroïne qui ne soit pas une Dora Milaje. À l’inverse, c’est hyper cohérent que le Lion soit un homme se sentant plus puissant que les autres et voulant à tout prix étaler sa domination sur le monde, à coup de statues de Lion en or.

Noni finit par se retrouver nez à nez avec Nkati, évidemment. Celui-ci est surpris de voir pour la première fois une guerrière qu’il n’a pas formée lui-même, mais ça ne l’empêche pas d’essayer de convaincre Noni de rejoindre ses rangs. Pour se faire, il lui raconte qu’il a été envoyé hors du Wakanda par le Wakanda : on ne lui a pas dit en l’envoyant en mission, mais Noni sait bien que le Wakanda a plein de secrets.

Le récit de Nkati ? Le Wakanda a des « Hatut Zeraze », des chiens de guerre, qui sont des espions envoyés par le Wakanda à travers le monde pour effectuer des missions les aidant à conserver des secrets ou obtenir quelques richesses. Soit. Les esclaves ? Nkati a une jolie réponse : il a besoin d’eux pour créer les générations libres de demain. Il a beau essayer de convertir Noni à sa cause, c’est un échec : Noni refuse de suivre Nkati. Le combat inévitable commence alors et je suis tellement du côté de Noni. Les scénaristes ont fait du bon boulot. Et puis, cette guerrière, ce n’est pas sans me rappeler les Tueuses de Buffy. Franchement, il y a de très jolis moves (j’ai adoré le moment où ils sont suspendus aux draps par exemple, simple et efficace) !

Bien évidemment, Noni remporte le combat contre Nkati. Elle perd un œil au passage et lui fait exploser son bateau pour éviter qu’elle ne puisse remporter avec elle tout ce qu’il avait volé au Wakanda. Le problème, c’est qu’elle considère ainsi avoir échoué dans sa mission qui était d’arrêter la menace (partie réussie) que représentait le Lion, certes, mais aussi de ramener tout ce qu’il avait volé.

On lui assure tout de même qu’elle a réussi et qu’elle est victorieuse, lui offrant au passage un rôle parmi les Dora Milaje. Elle le refuse, préférant garder son indépendance et étant parfaitement consciente qu’elle ne peut pas bosser dans l’armée comme on le lui demande. Qu’à cela ne tienne, on lui propose alors de continuer à servir le Wakanda en tant que… chien de guerre. Bim. Nkati disait la vérité, et je n’en suis même pas surpris.

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Eyes of Wakanda (S01)

De quoi ça parle ?

Une petite (minuscule, même) série animée d’anthologie sur des héroïnes et héros du Wakanda à travers les âges.

Ce que j’en attends

À vrai dire, pas grand-chose. J’ai peur de ne pas aimer : les anthologies, ce n’est pas mon truc. Le format animé, ça ne me plaît quand même pas toujours. Les saisons de What if étaient hyper inégales et m’ont parfois franchement… Je ne sais pas, je m’ennuyais. Pour autant, j’ai envie de donner sa chance à cette nouvelle proposition de Disney/Marvel.

Je ne cacherais pas ici que je suis un grand fan de Marvel de toute manière et qu’il y a une large majorité de ce qu’ils proposent auquel j’adhère même quand personne n’aime. Du coup, tenter Eyes of Wakanda, c’est une solution de facilité (ça dure 2h, et même moins vu qu’il va encore y avoir dix minutes de générique par épisode je suppose) par rapport à Iron Heart et j’ai envie que ça se passe bien.

Je suis partagé, donc : j’ai peur de ne pas aimer car il y a plein de signaux qui font que ça ne me motive pas plus que ça… Mais j’ai vraiment envie d’aimer, surtout que je vois le potentiel de toute la mythologie du Wakanda. J’espère donc qu’ils n’ont pas foiré ce projet !

Note moyenne de la saison : 17/20

Eyes of Wakanda – S01E01 – Into the Lion’s Den – 17/20

L’épisode a su éteindre toutes mes craintes d’une anthologie peu intéressante. Cet épisode s’attarde sur une héroïne qui m’a beaucoup plus et une histoire simple à comprendre. J’aurais aimé que ce soit plus long tellement j’ai accroché aux personnages…

Eyes of Wakanda – S01E03 – Lost and Found – 15/20

J’adore toujours autant la série qui impose un style visuel très classe et surfe agréablement sur la mythologie Marvel extrêmement riche et féconde, mais il y a un mais. Il est même de taille : cet épisode n’a pas réussi…

Eyes of Wakanda – S01E04 – The Last Panther – 17/20

C’est déjà la conclusion de cette mini-série, définitivement trop courte. Il y a plein de potentiel, il resterait plein (mais alors vraiment plein) de pistes à explorer et je sens qu’on ne fait qu’effleurer les nombreuses idées des scénaristes.…

The Last of us – S02E07 – Convergence – 15/20

Que le rythme de la série est étrange ! Cet épisode semble rusher des scènes qui mériterait un peu plus d’explications et d’explorations, tout en proposant d’autres dont je cherche encore la pertinence – notamment concernant le personnage d’Isaac. Je n’accroche que peu aux nouveaux personnages de la saison parce qu’on leur donne peu de temps d’écran et que quand on le fait, c’est pour proposer des scènes lentes où on ne donne pas tellement d’éléments. Bref, il y a des choix qui n’arrivent pas à me convaincre dans cette histoire qui est autrement plutôt prenante… même si bon, les histoires de vengeance et moi, nous ne sommes pas les meilleurs amis du monde !

Spoilers

Ellie rejoint Jesse et Dina, avant de devoir faire un choix : retrouver Tommy ou pourchasser Abby.

This is not our war.

Bon, ben écoutez, j’ai appris que c’était déjà la fin de saison, alors autant regardez au plus vite l’épisode pour ne pas être spoilé – même si je n’ai pas eu le temps de me spoiler aujourd’hui, en vrai. Je m’attendais à un épisode plus long pour la fin de saison, mais non, nous n’avons que 49 minutes d’épisode, générique compris. Cela me paraît court pour donner l’impression d’une conclusion à la série.

L’épisode reprend par la blessure de Dina. C’est plutôt rassurant d’apprendre qu’elle a pu aller se mettre à l’abri avec Jesse, qui prend soin d’elle. Elle refuse de boire une gorgée d’alcool pour se préparer à la douleur et elle m’a fait bien rire : elle n’annonce pas sa grossesse mais pète un câble sur ce pauvre Jesse qui veut juste lui venir en aide. Je ne pense pas qu’une petite gorgée pose problème à son gamin dans ces conditions, mais soit. En même temps, pas sûr que l’alcool aide vraiment à faire face à la douleur non plus.

Bon, allez, la scène est assez rapide finalement : Jesse s’occupe de retirer la flèche de la jambe de Dina. On enchaîne ensuite quelques heures plus tard sur le retour d’Ellie : elle les rejoint comme prévu à la planque. C’est amusant parce que le cliffhanger me donnait l’impression qu’elle se dirigeait vers Abby, pas qu’elle rentrait à la planque.

Sur place, Jesse hésite à la faire rentrer au cas où elle ne soit pas seule, mais finalement tout va bien : elle débarque et va aussitôt s’isoler avec Dina, qu’elle réveille. Tant pis si elle est en convalescence. Dina prend aussitôt soin de sa petite amie (en sont-elles là ?) et lui vient en aide, découvrant aussi au passage la vraie raison derrière le meurtre de Joel par Abby. C’est quand même une explication assez cohérente à la violence de ce à quoi elle n’a pas pu assister.

Au passage, Ellie lui révèle avoir torturé Nora, mais clairement, Dina s’en fout. Elle est plus intéressée par la localisation d’Abby – Nora a simplement dit « baleine » et « roue », deux mots assez proches en anglais, mais ça ne veut rien dire. La révélation que Joel a empêché la création d’un vaccin ne semble pas la choquer plus que ça, même si elle tourne ensuite le dos à Ellie.

Quelques heures plus tard, Dina n’est toujours pas en état de voyager : elle boîte énormément et ne peut donc pas accompagner Ellie et Jesse qui prévoient un autre périple dans Seattle. Ellie en profite pour comprendre comment Jesse a trouvé si vite leur trace et découvrir qu’elle ne donne pas assez de crédit à son intelligence. Il est vraiment malin en vrai, au point de comprendre que sa meuf couche désormais avec Ellie ou de deviner qu’elle est enceinte. Bien joué, gars.

Ellie confirme l’info quand il ne faisait que bluffer pour savoir si son intuition était bonne. Il est heureux de découvrir qu’il va être papa, en tout cas. Il n’a pas l’intention du tout de mourir, du coup, mais ils sont quand même au beau milieu d’une guerre qui ne les concerne pas. Ellie semble vouloir intervenir tout le temps, surtout quand ils tombent sur un gamin mis à poil par ses ennemis qui ont bien l’intention de le tuer, mais Jesse parvient à la stopper avant qu’elle ne les condamne par son impulsivité. Si on la sent énervée, Ellie manque un peu de crédibilité dans ses décisions. D’un côté, elle torture et condamne à mort Nora, de l’autre, elle veut maintenant protéger veuve et orphelin ?

Ce n’est pas hyper crédible. Toujours est-il que Jesse et Ellie laissent Dina se barricader dans son coin (ça me paraît une mauvaise idée) afin de retourner dans la planque de Jesse et Tommy. Le problème, c’est que Tommy n’est pas là quand ils y arrivent. Jesse commence à raconter sa petite vie et ses sentiments pour Dina, avant d’être interrompu (merci mon dieu) par des transmissions radios. Jesse pense que Tommy est en danger et doit essuyer les tirs de leurs nouveaux ennemis qu’il veut éviter autant que possible.

Malheureusement, en montant sur le toit pour mieux voir ce qu’il se passe, Ellie voit une grande roue et une baleine : elle comprend qu’Abby est dans l’aquarium de la ville. Si Ellie veut aussitôt y aller, ce n’est pas l’avis de Jesse. Il lui révèle avoir voté contre son projet à la base et lui rappelle l’importance de sa communauté à ses yeux. J’ai bien aimé le débat qui éclate entre les deux amis : pour Ellie, la seule communauté qui avait de l’importance, c’était Joel. Et il s’est fait battre à mort, donc elle veut se venger.

Jesse ? Il n’est pas le super-héros qu’il pense être quand il laisse des enfants se faire torturer et abattre juste parce qu’ils ne sont pas de sa communauté. Allez, prend ça dans les dents. Les deux se séparent ensuite et la tension dramatique est à son comble.

Pourtant, cet épisode prend encore le temps de se concentrer un peu sur l’autre groupe auquel Ellie et ses amis doivent faire face, mais je n’arrive pas du tout à accrocher à ces scènes sur les « méchants ». Les deux groupes qui se battent ne parviennent pas à m’intéresser, en fait, je trouve que ça manque de contexte – on reste à la surface de leur désaccord et de leurs actions, mais en même temps on passe beaucoup de temps avec. C’est étrange.

Tout ça nous mène à une nuit très orageuse et pluvieuse, normal, c’est Seattle. Ellie se rapproche de l’aquarium qu’elle vise et comprend qu’elle va devoir tenter d’y accéder en bateau. Elle observe quelques ennemis prendre aussi un bateau, un peu plus solide que celui qu’il reste quand elle parvient à accéder à l’un d’entre eux.

Qu’à cela ne tienne, elle est obsédée par sa vengeance. Elle monte dans un petit bateau de rien du tout, en plein orage et c’est sans surprise qu’elle tombe alors sur une vague plus grosse que les autres qui la fait chavirer. Cela pue vraiment très fort pour elle. Elle est tout de même ramenée vers le rivage où un enfant la surprend.

Ce n’est pas une bonne nouvelle pour elle : elle tombe sur le fameux groupe de religieux qui se bat à mort contre les Wolfs. Bien sûr, ils sont persuadés d’avoir affaire à l’une d’entre eux : ils décident donc de mettre à mort Ellie sans autre forme de procès que ça. Elle n’est pas ravie de devoir être pendue et éviscérée sur place, bizarrement. Par chance pour elle, ce n’est finalement pas ce qui lui arrive : un signal sonore indique que leur village est en danger, alors le groupe finit par abandonner Ellie. C’est un peu gros et ça semble vraiment rushé : elle était capturée (bien facilement), mise à mort et laissée à l’abandon si vite !

Bon, du coup, alors qu’elle semblait incapable de se lever un peu plus tôt, Ellie parvient à sortir de son nœud coulant (franchement, même si le village est en danger, ils auraient pu la tuer – mais je suppose que le meurtre n’est pas OK dans leur religion si ça ne respecte pas exactement les rites) et retourne sur son bateau. Elle n’a peur de rien Ellie.

Malgré l’échec de son premier voyage en bateau, elle y retourne et cette fois, c’est jackpot : elle parvient à se rendre sur l’île qu’elle visait, celle avec la grande roue. Là, elle rentre dans le bâtiment, espérant ainsi trouver Abby.

Malheureusement pour elle, le bâtiment semble sacrément à l’abandon. Elle tombe finalement sur le couple qui accompagnait Abby – Owen et… Mel, je crois. Les deux sont justement en train de se disputer à propos d’Abby. Ils savent clairement où elle est, mais quand ils aperçoivent Ellie, ils tentent quand même de lui mentir. C’est trop gros pour que ça passe et Ellie essaie aussitôt de savoir exactement où est Abby.

La situation dégénère assez vite quand Owen refuse de la jouer cool avec elle : il essaie de sortir un flingue pour attaquer Ellie qui ne se laisse pas faire et lui tire aussitôt dessus. Bon, qu’Owen se fasse tuer comme ça, ça passe. Qu’elle tire deux coups par surprise, je veux bien aussi. Que la deuxième balle parvienne à transpercer aussi la gorge de la nana, c’était juste… Trop gros.

Bien sûr, la copine d’Owen est enceinte jusqu’au cou – le même cou qui saigne parce qu’elle a eu une balle dans la gorge. La nana demande aussitôt à Ellie de faire en sorte de récupérer le bébé en lui ouvrant le bras. Elle donne à Ellie toutes les instructions qu’il faut pour qu’elle puisse vraiment la faire accoucher. Pourtant, Ellie n’essaie même pas finalement. Je pensais vraiment qu’elle le ferait. Là, c’est juste abusé, honnêtement. Il n’y avait pas beaucoup de chance d’y arriver, certes, mais ne même pas essayer cette boucherie demandée par la maman qui voulait protéger son bébé à tout prix ?

Eh, Ellie, tu fais de la merde. Ta vengeance pour Joel consiste à tuer tous les potes d’une nana qui vengeait juste son père elle aussi. C’est un peu extrême. Qu’Ellie se retrouve coincée dans sa merde, ça se comprend, mais… c’est un peu extrême. Ma conclusion sera la même que bien souvent : la vengeance, c’est de la merde et ça se retourne contre vous en vous bouffant de l’intérieur.

Tommy et Jesse finissent par la rejoindre. Ils découvrent ainsi les trois cadavres au sol… et ils décident de se barrer. Le trio rejoint alors Dina, qui est heureuse de les retrouver mais comprend vite qu’Ellie n’est plus tout à fait la même… Et pour cause ! Elle vient de tuer une femme enceinte par accident et elle n’était pas prête. Moi non plus à vrai dire. C’est un peu grotesque comme mort. Une balle, trois cadavres ? Cela fait beaucoup.

En plus, finalement, Ellie tue tous les potes d’Abby mais elle n’a plus aucune piste pour la retrouver. C’est con. Tommy la rassure comme il peut, puis Ellie prend le temps d’échanger encore un peu avec Jesse, histoire de le remercier d’être revenu pour elle. S’il l’a fait, c’est parce qu’il sait qu’elle le ferait aussi pour lui. C’est beau.

Ils ont à peine dit ça que BIEN SÛR, tout part en couilles – et pour cause. Une fusillade semble éclater ailleurs dans le théâtre. Jesse et Ellie se précipitent, mais Jesse se prend alors une balle. Sans grande surprise, Abby a réussi à remonter leur piste à eux aussi – comment est-ce possible même ? Ils sont assez cons pour laisser des traces après avoir tué un couple dont la femme était enceinte ? Bien sûr qu’Abby veut les venger.

Si elle pense que Tommy est le responsable de ce triple meurtre, Ellie refuse de voir ses amis se faire tuer les uns après les autres et sort de l’ombre, suivant les instructions d’Abby qui promet de tirer sur lui aussi. Jesse et Tommy étant encore en vie, on peut craindre pour Dina, je suppose. Ellie, qui a jeté son arme, révèle alors que c’est elle qui a tué le couple et à elle seule qu’Abby doit s’en prendre.

Abby est désespérée : elle comprend qu’elle a fait le mauvais choix en laissant Ellie vivre. Elle regrette de l’avoir fait clairement et elle tire alors. Du moins, c’est ce que le montage suggère. J’imagine que Dina peut encore être dans l’équation. EH, franchement, ça donne envie d’aller se spoiler sur la suite si c’est ça la fin de saison.

Enfin, non, ça ne l’est pas. Après ça, on a un petit écran noir, puis on voit Abby se réveiller sur un canapé. On lui dit qu’Isaac veut la voir et c’est un bien étrange enchaînement après ce qu’on vient de voir. Est-elle la nouvelle héroïne de la série ? C’est ce qu’on veut nous laisser croire quand on la voit contempler une ville reconstruite de manière assez impressionnante. On nous promet alors un petit périple sur un « Seattle Day One ». Mouais, ça semble quand même être bien après l’apocalypse tout ça ?

Je ne suis pas convaincu par ce cliffhanger. Tout ce qui m’intéresse dans la série, c’est le sort d’Ellie et Dina à ce stade. Si c’est pour se retaper un épisode (ou pire, plusieurs) centré sur Abby pour apprendre à l’aimer elle aussi alors que de toute manière, elle a tué Joel et sera dure à apprécier… Bof. Les deux héroïnes – Ellie et Abby – sont juste consumées par la vengeance. Pas bien original, je m’attendais à plus révolutionnaire vu le succès du jeu.

En bref

Je suis déçu par cette « saison ». C’est tellement court que l’on n’a pas vraiment eu l’occasion d’en profiter. L’épisode 2 est vraiment cool, pour ses scènes d’action notamment, mais la suite manque un peu de saveur : la saison 1 m’avait marqué pour quelques scènes d’action bien foutues (la scène de la voiture au début notamment) et pour une histoire qui fonctionnait plutôt pas mal. La saison 2 me marque pour son rythme assez lent et sa narration décousue, qui propose des idées et des scènes dans un désordre plutôt chaotique.

Cela reste une bonne série de zombies sans zombie, mais ça devient tellement une histoire de vengeance dont on nous cache plein de tenants et aboutissants que c’est plutôt décevant. Et puis, surtout, diviser en deux la saison comme ça… Je ne suis pas convaincu. Ils ne parviennent pas à rendre attachants la majorité des nouveaux personnages et ce cliffhanger ne me vend pas du rêve.

Pour autant, j’appréciais assez Ellie depuis la saison 1 pour avoir envie de savoir ce qui lui arrive exactement dans ce théâtre. Je serai donc là en saison 3 et je vais tenter de ne pas aller me spoiler – c’est tentant de voir des live actions du jeu pour me faire une idée.

C’était chouette d’avoir une saison 1 qui proposait une histoire complète, finalement.

Grey’s Anatomy – S21E018 – How Do I live? – 16/20

C’est une fin de saison à l’image des autres épisodes de cette année, une fois de plus. C’est paresseux, pas du tout révolutionnaire mais tout de même efficace. Les derniers instants nous ramènent à ce que la série sait faire de mieux, et en attendant, on a un très bon épisode qui parvient à toucher la corde sensible et jouer avec nos émotions tout du long. Que demander de plus ? Probablement un peu plus de surprises et de réalisme. Mais bon, au point où on en est, on reviendra pour une saison de plus sans faire les fines bouches, non ?

Spoilers

La mère de Dylan est de plus en plus désespérée face à l’état de sa fille.


It’s Amelia. She can handle it.

Simone se réveille avec pire qu’une gueule de bois : un mec dans son lit, un petit-déj à assumer face à Kwan et une dernière journée d’internat à vivre. C’est top.

Jo et Lincoln sont en phase de lune de miel, au point de s’embrasser avec passion dans l’ascenseur. Tant pis si elle est enceinte jusqu’au cou. Ils sont un peu insupportables à être heureux pendant tout l’épisode, alors qu’il se passe plein de choses catastrophiques un peu partout dans l’hôpital, mais bon, c’est bien d’avoir un peu de joie de temps à autres. Ils m’ont fait rire quand ils ont rouvert la porte pour constater le chaos, aussi. On en reparlera. En attendant, concluons sur eux avec une fin de saison qui annonce l’arrivée de jumelles pour eux. Chouette scène de joie. Dans un épisode de fin de saison ? Eh, on voit où sera le cliffhanger !

Les scénaristes sont hyper inspirés en ce qui concerne Ndugu et Jules. Pour les rapprocher à nouveau, ils décident que Jules va se renverser un jus de fruit sur sa blouse dès le début de l’épisode et d’aller se changer dans une des salles de repos où, comme par hasard, Ndugu est déjà à moitié à poil. Et elle ne le voit pas avant d’avoir retiré son t-shirt. Évidemment. Allez, foutez les en couple, c’est tout ce qu’on veut voir, non ?

Non, d’accord, y a d’autres choses plus importantes. Tous les internes ont droit à une opération pour leur dernier jour d’internat. Bailey leur amène des nouvelles blouses pour la seconde année et tout le monde est très heureux – sauf Ben. Il apprend que c’est peut-être sa dernière journée dans cet hôpital. Ben super.

Lucas est toujours sur le cas de Dylan dans cet épisode. Il n’y a absolument aucun changement dans sa situation, ce qui rend tout ça vraiment difficile pour Amelia, Lucas, Beltran (de retour, oui) et Simone. Et dire que Simone continue de bouder Lucas ! Amelia se rend compte de la problématique et en parle avec Simone, mais elles sont interrompues par la mère de Dylan.

J’adore Piper Perabo et évidemment elle est embauchée pour une bonne raison : dans cet épisode, elle décide de nous refaire le coup de la bombe. Elle parvient à entrer avec une énorme bombonne de gaz dans l’hôpital et à la traîner jusqu’au bloc opératoire. Je ne vois pas trop comment c’est envisageable dans la vie un truc comme ça, mais admettons. La pression fonctionne : elle demande à Amelia d’opérer et sauver Dylan immédiatement, sans attendre plus. Si elle ne le fait pas, elle fera sauter la moitié de l’hôpital. Ah, Piper Perabo !

Opérer, ça demande toutefois du matériel et des gens. Amelia est forcée de faire appel à Lucas pour ça. Elle espère qu’il restera en-dehors du bloc, mais non : il n’écoute pas les ordres et est pris en otage à son tour, se rendant compte que Simone est prise en otage. Il ne sait pas encore qu’elle l’a trompé, en plus, c’est top. La peur de mourir, en revanche, c’est efficace pour lui donner envie de coucher à nouveau avec. Par chance, Beltran arrive à son tour et se rend compte de ce qu’il se passe.

Meredith a raté le mariage de Jo, mais elle semble s’en foutre. En fait, elle semble se foutre de pas mal de choses : elle prend rendez-vous avec Catherine pour vendre ses parts de l’hôpital. Cela sort d’absolument nulle part : ses résultats de recherches sur les souris femelles sont plutôt bons, alors elle a besoin de davantage de financement. Et voilà pourquoi elle fait un trait sur dix ans de boulot ? C’est tellement abusé.

Après, ce n’est pas la seule chose abusée dans le comportement de Mer, franchement. Ainsi, Richard essaie de la faire changer d’avis quand il apprend de Beltran la prise d’otage en cours. Sur Amelia. Sa sœur. Et Mer reste là avec un petit air de contentement.

Bon, elle panique un peu par la suite et décide de rester quand elle se rend compte que sa famille est dans ce bloc. La police s’installe vite, tout l’étage du bloc est évacué, mais bon, nos médecins (et Boki !) sont pris en otage, tout de même. Catherine est énervée, bien sûr. Par chance, la mère de Dylan finit par décrocher le téléphone pour expliquer quel gaz elle utilise et confirmer que tout le monde va bien.

C’est un peu un euphémisme, puisqu’elle force Amelia à opérer le cerveau de sa fille sans l’aide de support numérique et vidéo. Pourtant, Meredith est sûre qu’Amelia peut le faire – Richard aussi. C’est toutefois bien amusant de voir Mer donner des ordres à la police. C’était déjà drôle à voir, mais ça devient si ridicule quand Mer débarque dans le bloc opératoire sans crier gare avec le produit dont Amelia a besoin pile au moment où tout est sur le point de partir en vrille. La mère s’énerve de voir sa fille en danger quand elle a une hémorragie ; elle s’en prend verbalement à Amelia, le ton monte, Lucas se jette sur elle… Quelle mauvaise idée.

Meredith, malgré ses trois enfants et sa vie, décide donc de se rendre dans un bloc-opératoire pris en otage. ENCORE. Elle y passera donc sa vie ? Tout est bien qui finit bien, cela dit : Amelia parvient à terminer l’opération en laissant la gamine en vie. Et en la soignant. N’est-ce pas merveilleux ? La mère révèle alors que la bombonne de gaz était vide depuis le départ. Je m’en doutais tellement. En même temps, qui irait vérifier ?

La prise d’otage se termine donc sur les larmes de Piper Perabo. C’était si beau et bien joué pour un scénario si mal écrit. Dès qu’il en a l’occasion, Lucas se jette dans les bras de Simone pour l’embrasser et lui dire qu’il ne pouvait que penser au fait qu’il voulait être avec elle pendant toute la prise d’otage. On s’en fout du reste lui dit-il. Partant de là, Simone se dit que ça ne sert à rien de lui dire qu’elle l’a trompé, je suppose. Pourtant, il le faudra bien parce Ô SURPRISE KWA COMEN ? Le type avec qui elle a couché est l’un des nouveaux internes. Ben oui, les internes passent en deuxième année alors bim, une nouvelle classe arrive.

Nora a peut-être une chance de survie grâce au traitement magique et inédit de Teddy. Cette dernière met de côté ce qu’elle a vu après le mariage et vend le projet à Nora dès le lendemain. Une fois que c’est fait, elle s’en prend à Owen, pour lui demander si c’est sa petite-amie ou s’il est amoureux d’elle. Lol. Le bâtard contourne la question, comme si elle n’allait pas s’en rendre compte !

Il retourne ensuite auprès de Nora et franchement, même si j’aime l’actrice, l’intrigue est si naze.

L’opération commence évidemment, et ça pose problème : c’est dans le bloc à côté de celui pris en otage avec un explosif. Bien sûr, Owen débarque pour leur dire d’évacuer au plus vite, mais évacuer suppose de tuer Nora. Les médecins ont donc droit de faire un choix : continuer de sauver une vie au péril de la leur, ou se barrer avec la culpabilité. Owen les abandonne, parce qu’il n’est pas chirurgien sur le cas, mais Teddy, Kwan, Ndugu et Jules décident de rester.

Cela ne dure qu’un temps. Dès qu’ils peuvent s’en débarrasser, Teddy et Ndugu prennent la décision de les laisser rejoindre la sécurité. Tant pis si les internes ne voient pas la fin d’une opération révolutionnaire à laquelle ils ont participé jusqu’à l’avant-dernière étape. Teddy prend encore le temps de tout revérifier une dernière fois.

Et bien sûr, là aussi, tout est bien qui finit bien. Owen peut même déclarer à nouveau sa flamme à Teddy. Su-per. Ils sont si insupportables. Je n’arrive plus à accrocher à ce couple, surtout quand Teddy ose dire qu’elle n’est plus sûre de vouloir rester avec Owen parce qu’elle se choisit elle. Putain, fallait le faire il y a cinq saisons au moins. Là, je sens qu’on va encore rester bloqué sur la même situation.

Bon, autrement, il y a une autre intrigue un peu répétitive pour la série qui se déroule en parallèle de tout ça. Ben se retrouve avec un patient qui a besoin d’être opéré, mais les blocs opératoires ne sont pas accessibles pendant la prise d’otage. Tant pis : il décide de commencer l’opération tout seul dans une des salles des urgences. Au diable les protocoles sanitaires !

Quand elle le surprend, Miranda décide de le rejoindre dans l’opération. Cela permet de sauver le patient et tout est bien qui finit bien, a priori. En vrai, j’ai juste envie qu’on les vire tous les deux. Mais bon. Cela n’arrivera probablement pas, il y a une nouvelle saison de commandée après tout.

Il faut la préparer d’ailleurs : Meredith a demandé à vendre ses parts de l’hôpital. Avant de le faire, elle négocie encore avec Richard et Catherine un deal improbable : elle veut passer ses vacances d’été à Seattle. Elle récupère donc un poste à l’hôpital pour l’été.

Pas de bol, l’été va être explosif : Lucas et Amélia découvrent en parlant avec le père de Dylan que la bombonne ne pouvait pas être vide, car il ne transporte pas de bombonne vide dans son camion. C’est gênant comme tout : Lucas a beau courir vite, il n’est pas assez rapide pour empêcher le pire d’arriver. Une énorme explosion a donc lieu alors que Meredith quitte l’hôpital. Ben se précipite pour aller aider – et probablement trouver sa femme. Nous, il faudra attendre quelques mois pour qu’on se précipite sur l’épisode. On sait juste que Lincoln est dans le bloc où la plupart du gaz devait se trouver, mais aussi que Jules et Beltran voulait aller opérer…

En bref

Je sais déjà que je ne vais pas retenir grand-chose de cette saison 21… C’est souvent le cas avec la série, mais là, vraiment, à part le départ de Levi et la storyline de Mika, il y a déjà rien qui ne me revienne. Le mariage de Jo et Lincoln va vraiment vite être zappé aussi, je crois, même si l’explosion finale dans l’hôpital fonctionne. D’ailleurs, elle fonctionne à peu près, mais je n’arrive pas à voir qui est réellement en danger, donc je ne sais pas quoi en penser.

Le début de saison se permettait d’aller vite comme les départs des acteurs était programmé et le justifiait. En revanche, la deuxième partie de saison ne savait pas où elle allait, je crois : qu’est-ce qu’on s’est ennuyé avec Teddy et Owen, le roulement des acteurs et les intrigues qui se suivent sans grande cohérence – petite palme pour Jules qui passe du deuil de sa relation avec Mika à un flirt avec le plan-cul actuel de sa boss, mais après être passé « je couche avec l’ex-femme de cette même boss ». En trois épisodes. On se fout un peu de nous, cette année, non ?

J’espère que la série saura retrouver une formule plus efficace comme elle avait pu le faire en saison 19 !