Pourquoi vous devriez regarder Eyes of Wakanda

Salut les sériephiles,

Franchement, je ne m’y attendais pas. Je pensais lancer un énième spin-off Marvel juste parce que c’était court, parce que j’aime le MCU (et Marvel en général) et parce que c’était sur Disney+. Et en fait… eh bien, j’ai été happé hier soir et j’ai déjà tout publié sur le blog.

Non, vraiment, je n’étais pas franchement chaud pour cette série. Une anthologie animée sur le Wakanda ? Bof. Le format ne me fait pas rêver : je n’aime pas les anthologies, c’est ultra court et je reste encore un peu traumatisé par les saisons ultra inégales de What If…?. Pourtant, en bon soldat Marvel, j’ai lancé le premier épisode à minuit, en me disant que je n’allais sans doute pas aller plus loin et surtout que ce serait déjà lancé pour quand je rallumerai l’ordinateur. Spoiler (enfin, non, surtout pas) : j’ai regardé les quatre épisodes et je me suis fait violence pour ne pas les enchaîner d’un coup. Du coup, j’ai envie de vous convaincre de regarder !

Eyes of Wakanda, c’est une mini-anthologie qui nous emmène aux quatre coins du monde et de l’Histoire, sur les traces d’artefacts en vibranium tombés entre de mauvaises mains – c’est-à-dire des mains qui ne sont pas celles du Wakanda. Chaque épisode suit un·e héros·ïne wakandais·e envoyé·e en mission loin de chez lui/elle. Le fil rouge est discret, mais réel. Et à ma grande surprise, ça fonctionne bien.

Ce qui m’a accroché tout de suite, c’est le style visuel. Ce n’est pas du tout ce que j’attendais : ce n’est pas l’animation de What If…, c’est plus détaillé, plus nuancé, plus expressif. C’est joli, vraiment. Et ça fait plaisir de voir que Marvel Animation sait vraiment proposer quelque chose de beau à regarder, même si c’est chaque fois très différent.

Mais surtout, la série m’a bluffé par sa capacité à créer de l’émotion en très peu de temps. Chaque épisode dure à peine une vingtaine de minutes, et pourtant, à chaque fois, j’ai été pris dans les histoires. Que ce soit une guerrière libre qui refuse les règles, un espion déchiré entre loyauté et amitié, ou un prince en quête d’un destin plus grand que lui… tous les personnages m’ont touché. C’est rare que je m’attache aussi vite à des personnages qu’on ne revoit jamais après. Je sais, c’est le principe d’une anthologie. Mais là, ça vaut le détour.

Bien sûr, j’aurais aimé que certains épisodes durent plus longtemps ou qu’on m’en fasse carrément un film, mais c’est parce que je suis gourmand !

J’ai évidemment eu mes préférences : le deuxième épisode m’a complètement pris de court (fallait oser, vous verrez si vous regardez) et le premier m’a beaucoup rappelé Buffy, dans l’énergie de son héroïne. Le troisième m’a un peu frustré avec des choix scénaristiques pas toujours très crédibles, mais j’ai adoré l’utilisation de la mythologie Marvel. Le quatrième, lui, part dans un délire que je n’avais pas vu venir, et même si le concept est un peu gros par moments, j’ai aimé qu’on prenne ce risque-là et que ça propose une vraie conclusion.

Est-ce que tout est parfait ? Non. J’aurais aimé un épisode en plus. Ou deux. J’aurais aimé qu’on explore un peu plus certains personnages ou qu’on développe davantage le propos politique autour du Wakanda. Et j’aurais vraiment apprécié qu’on me glisse une ou deux vraies héroïnes de plus. Mais je chipote, hein. Parce que dans l’ensemble, j’ai été agréablement surpris. C’est juste que quitte à me parler du Wakanda et de son histoire, j’aurais vraiment beaucoup aimé en apprendre plus sur les Dora Milaje. En fait, je pensais que la série tournerait autour d’elles et PAS DU TOUT.

Si vous hésitez encore à regarder, sachez que ça se regarde en deux heures à peine et que c’est bien plus prenant que pas mal de séries Marvel live action récentes. Ce n’est pas juste un projet de plus pour boucher un trou entre deux films. C’est une vraie proposition, avec une identité propre et malgré tout des liens déjà faits avec le reste de l’univers très étendu que constitue Marvel depuis plus de quinze ans. Bref, je me répète une dernière fois : ça vaut le détour, vous devriez regarder ! Et si c’est déjà fait… Venez m’en parler 🙂


Ce que je retiens de ma marche sur la Route des Sorcières (Agatha All Along)

Salut les sériephiles,

Avec ses derniers épisodes diffusés hier, Agatha All Along a su créer l’ambiance parfaite pour Halloween. J’avais inévitablement envie de revenir dessus aujourd’hui – et en plus, ça permet d’enfin parler de séries dans ces articles quotidiens. Incroyable, il m’aura fallu presque une semaine, je sais.

Attention, spoilers

Un spin-off qui prend vite son indépendance

En choisissant de mettre Agatha Harkness au centre, Marvel nous livre une série qui dépasse largement le simple spin-off de Wandavision. Pourtant, ça commence exactement comme ça puisque le premier épisode reprend les meilleurs éléments de la série d’origine, pour mieux les détourner et les expédier au plus vite. Le clin d’œil fonctionne et fait qu’on est bien moins perdu que ça en avait l’air et qu’on ne l’était à l’époque. J’ai particulièrement aimé ce passage par tous les rôles interprétés dans chaque épisode de la série d’origine, mais c’est pour mieux en arriver à une vraie indépendance d’Agatha.

Si l’ombre de Wanda plane sur l’ensemble de la saison 1 (et sa voix aussi), Agatha All Along se présente pourtant ensuite comme une fresque où chaque élément – de la couleur teintée de violet à la musique – contribue à une véritable réinvention de la sorcellerie moderne, ou en tout cas de la figure de la sorcière. J’ai beaucoup aimé cette réécriture, qui prend très vite son indépendance du MCU (sans jamais l’oublier) pour devenir autre chose. Evidemment, cette sorcellerie est inclusive, imprégnée de symboles, et centrée sur la quête personnelle d’Agatha – mais aussi sur celle de l’Ado qui l’accompagne, avec le mystère de son prénom (un secret de polichinelle, certes). De l’intro au final, le parcours est riche et complexe.

Down, down, down the road

La structure de la série n’aide pas toujours à en tirer le meilleur. J’aurais sûrement préféré quelque chose de plus linéaire, ou en tout cas de plus simple. Les scénaristes se gardent de côté des éléments de réponse pour les derniers épisodes, comme toujours désormais dans l’écriture des séries. Certes, les divers moments « mind-blown » fonctionnent très bien, mais il me semble que l’histoire aurait eu tout autant de pertinence sans ça – et ça aurait peut-être moins perdu aussi.

Côté structure, tout le monde comprend dès les premières notes de Down the Witches Road que cette chanson sera l’écho de chaque étape du chemin d’Agatha – et du notre ? Perso, ça fait un mois que j’écoute en boucle cette chanson et que je l’ai en tête. “La Route” devient alors un thème omniprésent, à la fois dans les titres des épisodes, mais aussi comme figure mystique et tragique qui conduit les personnages plus profondément vers eux-mêmes.

Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre d’une structure plus linéaire, la série se plaît à multiplier les allers-retours entre passé et présent, entre les moments de Jugements et les interactions entre les sorcières. Si ce procédé ajoute à l’ambiance, il complexifie aussi parfois le récit, un mal typique des séries modernes qui veulent toujours tout dire sans laisser de place à la simplicité.

Un voyage visuel

L’esthétique, pourtant, est un point fort indéniable : chaque épisode a sa propre palette (voire sa propre décennie, comme dans Wandavision, d’ailleurs), et si le violet, couleur d’Agatha, domine en toile de fond, les tons évoluent pour correspondre aux Jugements successifs. La série ne se contente pas d’être une histoire fantastique, elle utilise chaque couleur, chaque variation de teinte, pour nous plonger dans une mythologie personnelle et unique. C’est presque une galerie où chaque tableau résonne différemment, ajoutant à l’immersion, surtout que chaque épisode se concentre aussi sur un des personnages. Là-dessus, le schéma est on ne peut plus classique : des personnages qui ne s’entendent pas se retrouvent embarqués dans la même aventure, sans vraiment avoir d’autres choix que de la vivre ensemble. Ils finissent (elles !) par former une véritable famille.

Inclusive ou vrai ratage ?

Ah oui, Marvel choisit vraiment de placer la série sous le signe de l’inclusivité. C’est dommage d’en avoir fait un argument de vente parce que tout le côté LGBT est finalement peu exploité et laisse sur sa faim. Je suis partagé : c’est top pour la représentation que ce ne soit pas la verrue au milieu de la figure de la sorcière ; mais ça ressemblait aussi beaucoup à du gaybait d’avoir Aubrey Plaza qui nous vend Agatha All Along comme la série la plus gay… alors que bon, elle sème juste des références discrètes à la communauté LGBT+.

Si j’adore les deux actrices et que j’avoue que l’épisode centré sur Billy (et donc sur son copain) était un vrai bonheur, ça n’empêche pas la série de se foirer dans les grandes lignes à mes yeux. Comment en 2024 se débrouille-t-elle pour finir sur les tropes vraiment peu bienvenus concernant la communauté ?

Le copain de Billy n’est vraiment qu’un accessoire qu’on ne revoit pas en conclusion – n’aurait-il pas dû avoir envie de le retrouver après une telle journée ? – et la relation Rio/Agatha n’est absolument pas explorée. Bordel, Agatha a flirté avec la mort, on veut en voir plus quand vous faites un flashback sur elle non ? Faites 22 épisodes ! Autant d’attente autour du couple Rio/Agatha pour juste quelques scènes où elles évoquent le passé sans le montrer et pour finir sur ce cliché horrible et répétitif de la lesbienne méchante ou morte ; ou les deux, merci bien. Merci aussi à l’avant-dernier épisode de proposer un baiser de la mort comme premier vrai baiser lesbien du MCU…

Il a le mérite d’exister (et il fait plaisir), mais c’est frustrant ; exactement comme tout ce qui tourne autour de Billy (dont le coming-out auprès des parents très religieux est évacué d’ailleurs). L’Enfer est pavé de bonnes intentions. Cela dit, tout cela permet de transformer la figure de la sorcière en un symbole moderne d’autonomie et de différence, tout en conservant les clichés habituels (la balade en balai et le rire maléfique de Rio, quel kiff !). Agatha n’est pas une héroïne classique, elle est une femme qui défie les normes et s’affirme avec toutes ses nuances – une facette qui parle aussi aux minorités et aux voix qui cherchent à se faire entendre – en passant sans cesse de l’humour au machiavélisme, de l’héroïne à l’anti-héroïne. Une sorcière ambiguë, comme elle est censée l’être.

Un nouvel univers… venu des comics

Si en définitive, l’avant-dernier épisode Follow Me, My Friend, To Glory At The End est peut-être le plus marquant, ce n’est que le prélude au final où Agatha devient enfin ce qu’elle est dans les comics. Elle n’est pas une sorcière à “sauver” ni à condamner, mais une force de la nature qui apprend à s’accepter et qui se retrouve en position de guide alors que rien n’est vraiment réglé. Surtout, elle passe du statut de méchante dans Wandavision à celui d’héroïne dans Agatha All-Along, avec une véritable exploration de son origin story qui la rapproche finalement grandement de Wanda.

Les deux héroïnes ont en commun de juste vouloir vivre avec leur famille – de passer du temps avec leur(s) fils. Et les deux déraillent fortement pour cela, finissant par commettre des crimes pour cela. C’est d’ailleurs cette exploration de la culpabilité et de la rédemption qui donne à la série une profondeur unique. La magie n’est pas juste là pour faire joli, elle est un miroir de la transformation intérieure : Agatha sacrifie des sorcières pour continuer de vivre par crainte de croiser son fils mort ; Wanda sacrifie les habitants de Westview pour continuer à vivre par crainte de perdre Vision et de devoir à nouveau faire des deuils.

De nombreux parallèles sont possible entre les deux séries. C’est hyper riche et c’est ce qui fait que j’ai tant aimé Agatha aussi : les motifs sont nombreux. Entre la figure de la sorcière, les parallèles entre personnages (l’évolution de Billy qui devient littéralement sa mère bien malgré lui), les échos dans la structure, la réflexion apportée sur chaque Jugement (les décors, les costumes !) et l’écriture hyper condensée dans la chanson qui accompagne toute la série… Il y a beaucoup à dire et je sais qu’un article ne suffira pas à faire le tour. D’ailleurs, tout ça est un peu brouillon et je vous balance mes idées les unes après les autres, mais c’est parce que j’ai aimé, écoutez.

Et après ?

Évidemment, l’annonce que la série ne sera qu’une mini-série laisse un peu amer. Avec autant de pistes ouvertes, il y aurait eu de quoi explorer davantage le passé et les dilemmes d’Agatha, de creuser cette Route mystérieuse maintenant qu’elle existe, de suivre Billy et Agatha dans la quête de Tommy, de connaître davantage Jen (finale girl inattendue) et chacun des personnages (Sharon et Alice sont vraiment parties trop tôt).

Ce format court, malgré ses qualités, laisse comme je m’en doutais un goût de trop peu. La série aurait vraiment gagné en qualité avec davantage d’épisodes. C’est énervant comme il y a quatre ans : pourquoi proposer une série d’une telle qualité si c’est pour la laisser si vite aux oubliettes ? Un mois et puis s’en va ? Je n’ai pas eu ma dose, je ne regarde pas des séries juste pour un mois, moi ! Déjà que j’ai l’impression de ne pas avoir fait le tour de toutes les pistes ouvertes par la série-mère (Darcy !), je me retrouve à rester vraiment sur ma faim là.

Il n’y aucune suite officiellement annoncée pour les personnages de la série. On sait qu’on les retrouvera, on sait qu’il y a un projet de série autour de White Vision, on sait bien qu’il y a une équipe de Young Avengers qui se dessine… mais qu’est-ce que c’est frustrant !

En définitive, Agatha All Along pourrait marquer un tournant dans la façon de représenter la sorcellerie à l’écran, mais il faudra voir si elle parvient à laisser un vrai héritage avec cette diffusion si courte. C’est symptomatique depuis WandaVision, les mini-séries s’enchaînent et ne parviennent pas forcément à marquer suffisamment sur le long terme. Quand je pense que je croyais que WandaVision allait casser les séries avec toutes ses réflexions et son méta… pour que finalement tout continue d’aller de mal en pis derrière !

Quitter la Route… ou y rester ?

Je me dois de trouver une conclusion à cet article, et ce n’est pas évident. En bref, Agatha All-Along fut une simple série fantastique qui rendait très bien hommage à la figure de la sorcière, revisitée pour une génération qui cherche à casser les stéréotypes. Alors, même sans saison 2, c’est une œuvre à savourer, à revisiter. Les trois derniers épisodes sont très clairs là-dessus : on est passé à côté de beaucoup de choses dans les premiers épisodes, de petits moments (quand Agatha essaie de donner les vraies paroles aux sorcières qui ne la croient pas !) aux grosses révélations qu’on aurait pu deviner…

Si seulement on regardait encore la télévision en faisant des théories. C’est une série où chaque recoin est une invitation à l’introspection, où chaque détour est un peu plus down the road et où je me rends compte que j’ai vraiment basculé dans le piège du « temps de cerveau disponible » avec les séries. Par crainte des théories de fans qui dévoilent tout, les séries ne nous donnent plus de quoi avoir les réponses en amont, alors on devient paresseux intellectuellement. Comme WandaVision, Agatha All Along n’était pas comme ça, mais l’aphasie est devenue bien réelle alors je ne m’en suis rendu compte que trop tard.

Espérons davantage de séries comme celle-ci désormais… et en attendant, je sais déjà que je vais la revoir. Down, down, down the road…

Echo – S01E05 – Maya – 05/20

C’est honteux. C’est juste honteux de supprimer un épisode pour proposer ce gâchis monumental en épisode de fin de saison. Concrètement, il manque des morceaux entiers d’histoire pour que l’ensemble puisse être cohérent : les personnages devinent des choses qu’ils ne peuvent pas savoir et on est censé les accepter ; il n’y a aucune vraie conséquence aux actions, mais en même temps, il n’y avait pas non plus de cause ; il n’y a même pas une bonne scène d’action. Autant il y avait des qualités dans les quatre premiers épisodes, autant ce dernier épisode s’inscrit déjà comme l’un des plus mauvais que je verrai en 2024. C’est rare que je descende si bas dans ma notation, mais vraiment, l’épisode n’est juste pas construit. Quel gâchis, quelle honte.

Spoilers 

Fisk s’en prend à la famille de Maya parce que ouin ouin elle est méchante avec lui.

(Ce scénario ne mérite pas une citation)

Taloa

Bien sûr qu’après avoir fait le tour des trois ancêtres de Maya la série décide de terminer par nous dire que Maya est elle-même une héroïne. Nous la voyons blesser un oiseau avec un lance-pierre, parce qu’elle voulait voir si elle était capable de l’atteindre. Elle regrette aussitôt, demandant à sa mère de soigner l’oiseau.

La série nous révèle alors que la mère de Maya avait bien un pouvoir de guérisseuse et était capable de sauver l’oiseau, un « Biskinik », un oiseau traditionnel qui a son importance dans la mythologie de la tribu. Une fois l’oiseau sauvé, on repasse à l’accident de voiture, donnant l’impression qu’il restait quelque chose à en dire, mais finalement, non. Taloa est morte, il faut s’y faire.

Echo

Que faire de cet épisode ? Il ne reste pas grand-chose en théorie. Et pourtant, les scénaristes ont encore quelque chose à raconter, pas vrai ? Pas sûr. La ville organise la foire Pow Wow, comme suggéré dans l’épisode précédent et c’est là qu’aura lieu le cœur de l’action de ce dernier épisode. Le problème, c’est que Biscuits est à la sécurité de Pow Wow… autant dire qu’il n’y en a pas. Il s’inquiète tout de même de l’absence de Chula et Bonnie à la foire, et envoie ainsi des SMS à Maya, qui venait de repérer un Biskinik, ces oiseaux portant normalement les messages en temps de guerre dans sa tribu. C’est gênant.

Maya fait aussitôt demi-tour et rentre chez sa grand-mère pour savoir ce qu’il se passe. Nous avons une longueur d’avance sur elle : Chula a passé sa journée à essayer de récupérer sa machine à coudre pour faire un costume à Maya, puis a rencontré… Fisk. Celui-ci s’est fait passer pour un homme très poli afin de gagner sa sympathie et l’a probablement enlevée.

Bon, il n’empêche que Maya est inquiète et ne sait pas tout ça. Quand elle arrive chez sa grand-mère, elle tombe alors nez à nez avec… sa mère. What the fuck. Sa mère lui explique que Maya porte en elle les voix de toutes ses ancêtres et qu’elle beaucoup souffert, mais qu’il est important de comprendre qu’elle a ses échos en elle. Echos. Voilà donc pour le titre de la série. Chaque ancêtre a apporté une qualité indispensable à Maya aujourd’hui et elles sont réunies dans la tenue cousue par Chula.

C’est… n’importe quoi. La mère sort de nulle part et sans vraie raison pour expliquer le concept de la tenue, en repassant par l’accident de voiture. Pourquoi pas, en vrai ? Juste, ce serait bien de nous expliquer ce qu’elle fout là. Elle est morte, d’où vient cette vision ? Les échos se manifestent dans les cas de vie ou de mort, mais Maya n’est pas en danger à ce moment-là ? C’est paresseux et ça casse l’émotion de nous laisser face à tant de questions. Une fois de plus, ça donne l’impression que la série s’est précipitée vers cette scène sans réussir à l’introduire correctement. Et aussi, c’est le genre de révélation qui fonctionnerait encore mieux s’il y avait plus d’épisodes pour y mener. C’est passé trop vite.

PowWow

Bon, on était en début d’après-midi, mais voilà que nous sommes désormais en fin de journée avec le Pwo Wow qui commence. Maya a enfilé la tenue de sa grand-mère et fait partie du défilé pour… euh ? Je ne sais pas. Qu’est-ce qu’elle fait là en fait ? Elle devrait être en train de chercher sa grand-mère et s a cousine, pas de défiler ? Il manque très clairement une étape pour justifier sa présence.

En plus, l’épisode est plutôt court, mais on perd beaucoup de temps dans la représentation de Pow Wow. Ce n’est pas dérangeant si en parallèle on nous explique pourquoi Henry pense que le festival va devenir dangereux, mais là, c’est juste frustrant. D’où sort Henry ? Je n’en ai pas la moindre idée, mais il décide de dire à Biscuits qu’il devrait avoir une arme car ça va mal tourner à Pow Wow. Pourquoi pense-t-il ça ? Pas la moindre idée. Il manque un épisode où quoi ?

Maya finit par quitter le défilé pour se rendre dans ce qui ressemble à un restaurant de fête foraine, mais complètement désert. Pendant que tout le monde fête Pow Wow, Maya se retrouve donc confrontée à Fisk. Une fois de plus, elle tend son flingue vers lui dans cette grange/restaurant. Fisk a avec lui Bonnie et Chula, ce qui fait que Maya range son arme. Pourquoi ? Aucune idée. Faut que j’arrête de poser la question, je sais.

En tout cas, Maya a jeté sa lentille, ce qui fait que Bonnie est obligée de traduire Fisk. En post prod, le choix est fait de ne pas nous faire entendre ce qu’il dit. Bonnie traduit comme elle peut en langue des signes. Fisk confirme qu’il a tué le père de Maya, mais aussi qu’il compte tuer tout le reste de sa famille.

C’est gênant, hein ? Eh bien non ! Les ancêtres de la famille décident de se manifester à nouveau. Nous les voyons donc apparaître aux côtés de Maya, mais aussi aux côtés de Chula et Bonnie. Chacune ressent et vit les échos, ce qui leur permet de mettre KO les hommes de mains de Fisk. Oui, oui, Chula la grand-mère met KO des gardes du corps. Ca vaut le détour.

En parallèle, Biscuits utilise un monster truck pour détruire les camions pleins d’hommes armés (????) de Fisk (d’où sortent-ils ? Quel est leur but ? Comment Biscuits le sait-il ?) et Henry tue le sous-chef de Fisk (je ne vais pas m’épuiser à écrire plus que ça, ça n’a aucun sens).

Plutôt que de tuer Fisk, Maya décide finalement de poser ses mains sur sa tête. Cela nous permet de voir qu’il est encore un petit garçon frustré par les violences paternelles dans sa tête. Elle tente de le calmer, de le réconforter, de l’empêcher d’aller tuer son père et de faire taire sa rage. Pourquoi pas. Du coup, elle ne tue pas Fisk et, en fin d’épisode, il part dans sa voiture avant l’arrivée des flics, comme si de rien n’était.

Pardon ?

Happy end

La conclusion de l’épisode voit alors l’oiseau du flashback initial s’envoler, libéré par Taloa et Maya, puis Maya se souvenir de sa dernière soirée heureuse avant la mort de sa mère. Une fois que c’est fait, elle remonte sur sa moto pour se rendre à un pique-nique familial qui semble bien se passer. Soit. Cela permet surtout de repasser par tous les décors de la série et de voir les personnages heureux d’être ensemble. Apparemment, tout est réglé entre eux, personne ne parle de ce qu’il s’est passé à Pow Wow, personne n’est en prison non plus (après tout, un meurtre ce n’est rien pour Henry…) et… happy end ?

Moui. En post-générique, on apprend que Fisk veut réunir toutes les têtes restantes avant que la situation dégénère. Quelle situation ? On ne saura pas trop. En tout cas, il est ensuite captivé par la télévision qui annonce que les élections pour la mairie de New-York sont en train de se jouer et que l’arrivée d’un autre candidat capable de comprendre la souffrance des new-yorkais ne serait pas de trop.

En bref

C’est définitivement un immense gâchis. Je ne sais pas comment ça se justifie. Le covid ? Les coupes budgétaires ? Mystère. Une chose est sûre, la série avait de quoi proposer une intrigue plus intéressante que ça avec les personnages qu’elle utilise – Daredevil, Fisk, Maya… Tous ont de quoi être de super héros de séries, mais tous sont sous-exploités en cinq épisodes.

Réduire le nombre d’épisodes est une décision conne, en plus. On sent que les scénaristes ont condensé le contenu de bien plus d’épisodes : les relations ne sont donc pas développées, les intrigues sont décousues, on manque d’informations et d’explications… et surtout, surtout, il n’y a finalement aucun enjeu ! C’est fou, mais ces cinq épisodes ne savent pas ce qu’ils veulent raconter et ça se sent.

J’ai l’impression que ça aurait pu le faire sur un temps plus long, en développant davantage les perspectives de chacun et les backstories. À la place, on a juste trop de personnages qui se croisent, se font du mal, ne sont pas introduits correctement (franchement, ne serait-ce que nous dire les liens entre Chula et le vendeur ou entre Henry et Maya, ça aurait aidé) parce qu’ils viennent de comics et… c’est un immense gâchis. La série passe à côté de son potentiel et bâcle carrément son dernier épisode, en oubliant d’essayer d’apporter des explications aux actions de ses personnages. Des conséquences, mais aucune cause, donc.

Malheureusement, je crois qu’Echo sera vite oubliée. Enfin, elle l’est déjà en fait alors que je la vois avec à peine un mois de retard et que personne n’en a parlé. Tant de potentiel gâché…

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Echo – S01E04 – Taloa – 13/20

Une fois de plus, Marvel passe par la case « énorme raccourci » dans l’écriture du scénario. L’épisode est aidé par le fait qu’il s’appuie sur un personnage déjà bien établi et bien écrit, mais malgré tout, le rythme a du mal à suivre. C’est un épisode de transition et d’explication qui manque d’intensité dans les explications, même si les explications sont nécessaires. On en manque encore.

Spoilers 

Le Caïd a une proposition pour Maya.

Please tell me you’re not that stupid.

2008

Comment le dire poliment ? La série n’a que cinq épisodes, mais c’est suffisant pour ne pas respecter son format où chaque scène d’introduction nous présente un ancêtre de maya, c’est ridicule. Cette scène nous présente plutôt la relation entre Maya et Fisk. Bon. On en sait déjà suffisamment, pourtant !

Maya, écolière, essaie donc d’acheter une glace à un marchand qui se moque d’elle parce qu’elle n’est pas capable de parler. Cela énerve légitimement Fisk, qui décide alors d’aller défoncer la tronche du marchand malgré son joli costume blanc. Le costume est vite tâché de sang et Fisk appelle donc un homme de main pour pouvoir se changer sans effrayer Maya.

Pourtant, Maya a déjà tout vu. Elle est loin d’être effrayée : elle préfère au contraire foutre elle aussi des coups de pieds au marchand. Et voilà comment elle est devenue ce qu’elle est, à suivre les leçons de Fisk.

Treize ans. Fisk passe ensuite treize ans avec Maya sous son aile et il ne prend pas un moment pour apprendre la langue des signes ? Il abuse. Il explique finalement à Maya, en 2021, que son entraînement est terminé et qu’elle sait désormais tout ce qu’il y a à savoir. Sa dernière leçon est d’apprendre à Maya à ne faire confiance qu’à lui… Et en démonstration, il fait tuer l’interprète en langue des signes qui traduisait tout ce qu’il lui disait. What the fuck. C’est vraiment un horrible personnage, je ne comprends pas les gens qui l’adulent – même si, OK, cette scène est effroyable comme on aime quand on aime les méchants.

Dîner

Bon, heureusement, la série ne traîne pas trop pour autant à en revenir à son cliffhanger. Maya est donc confrontée à Fisk, mais aussi à tout un tas d’hommes de mains qui viennent l’immobiliser beaucoup trop simplement. Je ne comprends pas pourquoi elle se laisse faire, même si le but est sûrement pour la série de gagner un peu de temps.

En effet, Fisk en profite pour mettre une lentille à Maya. Dès lors, tout ce qu’il dit est traduit en langue des signes ; et tout ce qu’elle dit est traduit dans une oreillette qu’il porte. Comme bien souvent, Fisk reste très calme et affirme qu’il n’est pas en colère : il souhaite juste un dîner en famille avec Maya pour comprendre ce qu’il s’est passé. C’est franchement une solution de facilité cette histoire de lentille technologique pour traduire la langue des signes… mais c’est très Marvel dans l’esprit. Et puis, je comprends que ça leur fasse gagner du temps.

Elle le croyait mort, mais il est sûr qu’elle est quand même contente de le voir en vie ; et il l’a vue être soulagée. Maya accepte en tout cas de lui parler, même si elle sait qu’il est le meurtrier de son père. Comme ils prennent le temps de parler, Fisk retire le patch qu’il porte à l’œil. Je suis un peu surpris : il a encore son œil en fait.

Cela ne l’empêchera pas, je pense, d’avoir un désir de se venger. Il ferme les rideaux et elle ferait mieux de se méfier. Loin d’être conne, elle se méfie : elle jette donc le vin qu’il a ramené, préférant boire du coca qu’elle fournit elle-même. C’est moins risqué. J’ai de la peine pour ce Château Laffite, mais je comprends Maya. Malgré tout, Fisk ne s’énerve toujours pas et ne menace pas Maya, même si tout est ambigu entre eux.

En fait, il propose à Maya un marché bien différent : il comprend qu’elle veut un empire et il est prêt à lui offrir. Il lui demande de le suivre à New-York où ils pourront reprendre ses affaires ensemble, comme une famille. A-t-on vraiment envie d’être de la famille du Caïd ? Je ne suis pas sûr.

Famille

Après tout ça, Maya se confie à Henry pour avoir son avis sur la situation. Celui-ci a bien peur qu’elle n’accepte le marché de Fisk : le chauve lui a pris tous les gens qu’il aimait durant toute sa vie et il sent que Maya aura la même vie que lui si elle le suit. Bon, la scène ne mène pas vraiment quelque part, on sent que Maya reste hésitante. Pourtant… Le Caïd reste coupable de la mort de son père, bordel !

La scène est interrompue toutefois par une nouvelle vision des ancêtres de Maya. Cette fois, elle partage la vision avec Chula, qui est en ville à organiser une sorte de foire/fête traditionnelle. La vision de Maya dure un bon moment et elle reste inconsciente. Henry en profite donc pour l’amener directement chez Chula, sachant que c’est la grand-mère qui détient les réponses dont elle a besoin.

Après la confrontation express et ratée avec la cousine dans l’épisode précédent, il est donc temps pour Maya de croiser sa grand-mère. On pourrait croire que celle-ci apporterait de vraies réponses, mais ce n’est pas le cas. Elle a beau dire que tout est clair maintenant et que tout a du sens, c’est loin d’être le cas.

Plutôt que de parler de la gêne familiale entre elles, parce qu’il y a tout de même des années de silence, elles se mettent à parler uniquement des visions. Le truc, c’est que ce que voit Maya correspond très précisément à ce que sa grand-mère a vu en donnant naissance à sa mère. L’accouchement était compliqué, mais ses ancêtres sont venus à son aide parce qu’elle avait vraiment besoin d’aide – ils lui sont apparus dans une situation de vie ou de mort.

D’accord. On s’éloigne quand même vachement des problématiques de Maya et je ne vois pas ce que ça apporte d’avoir cette explication qui n’en est pas une. La grand-mère explique tout de même que Taloa, la mère de Maya, était une guérisseuse et tout ça permet d’en arriver à la rancœur entre elles. Maya en veut sa grand-mère d’avoir rejeté la faute de la mort de sa mère sur elle ; la grand-mère lui explique que c’était un crève-cœur de la voir car elle lui ressemblait trop (je ne sais pas si ce « lui » désigne le père ou la mère par contre). En tout cas, comme souvent dans les histoires de famille, tout n’est pas clair, même après en avoir parlé.

Maya finit par partir, frustrée et fatiguée. On suit alors Chula dévastée face à un mannequin qui porte les vêtements de sa fille, Maya sur sa moto et Bonnie (hein, qu’est-ce qu’elle fout là ?) qui regarde par la fenêtre. Ah. Bon, l’épisode est pas super subtil, en vrai : Maya est face à un dilemme entre sa famille biologique et Fisk, sorte de famille adoptive.

C’est à elle de réparer les liens dans sa famille biologique, et ça se fait avec une métaphore où Biscuits tente de trouver de quoi réparer la voiture de la grand-mère. Pendant que Chula se met à créer un costume (forcément pour sa petite-fille), Maya se décide finalement à se rendre à l’hôtel de Fisk. Reste à savoir le choix qu’elle fait : le rejoindre ou le tuer ?

Confrontation

Maya s’introduit donc dans la chambre d’hôtel de Fisk, qui est ouverte pour elle de toute manière, un flingue à la main. Il tente tout de même de la convaincre qu’elle a toujours été une fille à ses yeux et qu’il a tout fait pour elle. Il y a de quoi débattre, en vrai : il n’a jamais appris la langue des signes et elle lui fait remarquer.

Soudainement, Fisk explique donc à Maya qu’il a bien conscience de l’avoir déçue comme son père à lui l’avait déçu. Par conséquent, il décide de lui faire comme cadeau le marteau qu’il a utilisé pour tuer son père. Le fameux marteau. Ce n’est pas rien comme cadeau. Maya en retient surtout que c’est comme ça que le père est mort et que Fisk attend à présent d’elle qu’elle se serve du marteau pour le frapper.

La haine dans les yeux de Maya peut faire croire qu’elle compte l’utiliser, mais bien sûr que non. Ce serait lui faire trop plaisir, je trouve… Et en même temps, ça laisse l’opportunité à Fisk de faire à nouveau la proposition à Maya de rentrer avec lui. C’est énervant, bordel, qu’elle se décide à la fin. Le veut-elle mort ou non ? Je ne pense même pas qu’il mérite d’être tué pour ça – pour plein d’autres choses sûrement… mais bon, c’est un personnage increvable, on le sait.

Bref, face à ce choix difficile et plein de flashbacks de sa relation avec Fisk, Maya prend finalement la décision de… le quitter, et de quitter l’état au passage. D’accord, mais il reste un épisode, qu’est-ce qu’elle va en faire ?

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