Épisode 10 – The Cruikshanks – 17/20
Ah la rencontre avec la famille, c’est un thème qu’on ne connaît que trop bien dans les comédies, que ce soit dans les films ou dans les séries. Les scénaristes s’en sortent à merveille dans cet épisode qui est très fluide au niveau de l’écriture et qui semble refléter le réel un peu trop bien. C’est d’ailleurs un des points forts de la série cette saison : plus que jamais, je trouve, elle semble nous montrer un quotidien que l’on pourrait vivre ; là où toutes les histoires de drogue des premières saisons s’éloignaient un peu trop de ma vie pour que je m’y reconnaisse quand même.
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Spoilers

Are you OK ? You seem kind of anx-y.
Pas de voyage de famille dès le début de cet épisode, parce qu’il faut d’abord un problème pour ruiner Gus : le père d’Arya lui apprend qu’il refuse de voir sa fille dans le projet de Gus. Et sans elle, le film ne tient pas la route, alors il demande à ses potes de monter un simple trailer pendant son voyage. C’est un mal pour un bien si l’on en croit ses amis qui trouvaient le film vraiment pourri, mais ça Gus n’est pas prêt à l’entendre, alors ils ne lui disent pas. Pas si directement en tout cas.
On enchaîne donc avec un trajet en voiture interminable pour Mickey et Gus, où ce dernier révèle à quel point il est anxieux et à quel point il espère que Mickey aimera sa famille conservatrice. Oula, ça promet d’avance de grandes scènes, mais quand ils arrivent au milieu de la nuit, ça commence apparemment bien : les parents de Gus ont l’air super sympa et tout…
Et puis, ça vire à la gêne habituelle de la série, avec les blagues un peu lourdes des parents, et particulièrement du père de Gus qui est super étrange, je trouve. Cela dit, ça se passe bien pour Mickey qui marque pas mal de points auprès de ses beaux-parents, et particulièrement de son beau-père car elle aime ses flingues de chasseurs. Oh, les américains, c’est épuisant ! Gus aussi il m’épuise, parce qu’il ne veut pas que ses parents sachent que Mickey n’était pas sobre quand il l’a rencontrée. C’est naze, mais elle n’a pas l’air de s’en formaliser plus que ça, bizarrement.
Au contraire, même, ils finissent la nuit par coucher ensemble dans le lit d’adolescent de Gus, un brin gêné par les bruits de Mickey. OK, OK. Le lendemain, ils sont réveillés par Nina, la nièce de Gus et ça vire au petit déj en famille avec Ken et Kelly, puis au jeu en famille, puis au détour par l’église où Mickey découvre qu’elle adore chanter.
C’est un vrai repas week-end en famille tout ça, et c’est flippant comme ils sont tous super conservateurs dans la famille de Gus. Finalement, il est aussi marrant de voir que Mickey est plus à fond dans sa journée en famille que Gus. Ce dernier est totalement perturbé par la bonne entente qui règne entre elle et sa famille – et c’est un classique tout ça, franchement.
On enchaîne sur une soirée devant les films de famille et là pour le coup, sérieusement, qui fait ça ? La petite sœur de Gus finit par arriver, et ça vire encore plus au délire avec un spectacle frère/sœur purement gênant. Cela dit, c’est une gêne marrante, et ça précède la plus grosse gêne de l’épisode qui survient lorsque Ken révèle que Kelly est enceinte. Bon, ça, ce n’est pas gênant ; mais la réaction de Gus qui ne se voit pas avoir d’enfant l’est.
Mickey le prend super mal et elle lance une grosse conversation de couple une fois de retour dans la chambre. Gus ne se voit pas avoir d’enfants avant quatre ans… parce qu’il veut tester la sobriété de Mickey d’abord. Outch. Celle-ci ne peut que mal le prendre, tu m’étonnes. C’est assez violent comme scène de dispute de couple, parce que ça sonne super juste dans la manière dont c’est joué. Finalement Gus est envoyé dormir en-dehors de la chambre, mais sur le canapé, il tombe sur un énième arrivant, pour une grosse fête le lendemain.
Bref, Mickey et Gus finissent l’épisode sur le point de rompre et dans deux chambres différentes, et ce n’est même pas pour les raisons auxquelles je pensais à l’origine. Dans le même genre, les quatre ans d’attente, je m’attendais à ce que ce soit juste Gus qui agit en control freak, mais non, même pas, c’est juste par peur de voir Mickey recommencer à boire. Il est vraiment horrible et odieux avec elle !
Bizarrement, cet épisode prend aussi le temps de revenir sur la vie de Bertie. Quand elle a un problème de tuyauterie (non sérieusement) , elle décide d’appeler Chris à la rescousse plutôt que Randy. C’est pourtant lui qui arrive pendant qu’elle nettoie et elle se retrouve alors coincée avec un Randy qui ne sait pas comment l’aider et un Chris qui a tout ce qu’il faut pour l’aider.
Bien sûr, Randy n’est pas dupe et se montre de plus en plus jaloux de Chris, même s’il ne sait pas exactement ce qu’il se passe. Il sait bien que Bertie n’est plus la même depuis quelque temps. Bien vu. Finalement, Chris s’en va en serrant simplement la main de Bertie, et celle-ci s’entraîne à rompre pendant que Randy dort. Ca commence à traîner en longueur.
Épisode 11 – Anniversary Party – 18/20
Bref, mais intense, cet épisode permet de mener tout naturellement à ce qui sera le dernier épisode de la série. J’ai adoré le voir, parce que les scénaristes ont pris le temps de régler les problèmes de leurs personnages principaux, et c’est ma foi plutôt très efficace. Le dernier épisode devrait donc être réussi après ce que j’ai trouvé être possiblement le meilleur épisode de la série – pas en terme d’humour, mais en terme d’évolution des personnages et d’écriture.
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I’m just trying to make people happy.
L’épisode reprend avec une fête pour les quarante ans de mariage des parents de Gus. Cela pourrait être une bonne journée avec une fête sympa, mais le problème, c’est que Mickey est plutôt motivée à prendre des photos sur lesquelles elle n’est pas et a regardé sur son portable le prix de billets d’avion pour rentrer seule chez elle. Outch.
Le couple ne met pas longtemps à recommencer à se déchirer, même s’ils sont sans cesse interrompus par l’arrivée de nouveaux membres de la famille. On enchaîne avec le repas et un sympathique discours de Ken qui offre à ses parents un voyage à Hawaii, sans avoir prévenu avant ses frères et sœurs (parmi lesquels j’ai repéré l’acteur de The Other Two dis donc !), ni même sa femme. Forcément, ça vire à la méga-gêne, et c’est vraiment le mot de cette saison, dis donc.
La dispute de famille qui s’ensuit est sympathique, parce qu’une fois de plus elle semble beaucoup trop vraie et force Gus à faire le malin, alors que ce n’est pas si simple de ramener de la bonne humeur dans tout ça. Bon, cela plaît à Mickey cela dit… jusqu’à ce que le petit frère s’en mêle et lui raconte que Gus aurait pu avoir du succès à Hollywood, mais qu’il s’est grillé auprès de Ridley Scott en envoyant un mail avec des conseils de sa mère. C’est embêtant.
C’est encore plus embêtant quand sa belle-mère se dit fan d’elle et fait la liste des ex de Gus, en omettant Sarah et en listant surtout des ex qu’elle ne connaît pas. C’est la goutte d’eau pour Mickey qui décide de se barrer définitivement, mais pas avant de dire au revoir à toute la famille de Gus. Celui-ci profite de ce dernier moment pour enfin arrêter tous ses mensonges – et j’ai trouvé ça un peu trop abusé quand même d’avoir Mickey qui lui reproche de mentir quand elle ne lui a toujours rien dit de ses activités secrètes avec Dustin.
En même temps, il était vraiment intéressant de voir Gus enfin grandir et reconnaître l’ensemble de ses échecs, et l’ensemble de ses mensonges. Arf. Une fois de plus, je me reconnais dans le personnage, même si je n’ai jamais menti autant que lui fort heureusement. Bon, la conclusion n’est pas très originale : Gus reconnaît qu’il foire tout ce qu’il entreprend, y compris la seule bonne chose de sa vie – à savoir Mickey. Bref, il comprend donc qu’à vouloir rendre heureux tout le monde, il se rend malheureux et il brise les autres aussi au passage, à commencer par sa copine qui ne veut plus de lui.
Celle-ci lui pardonne donc tout, émoustillée par tant d’honnêteté et de courage dans ce discours face à toute sa famille. Il parle même de ses nombreux excès de colère. Mouais. Pas sûr que ça le guérisse, mais ça guérit au moins son couple.
Ils rentrent ensemble et envisagent un bel avenir, toujours ensemble, sur une de mes chansons préférées. C’était un épisode court, mais voilà, on est prêt à présent pour le dernier épisode de la série.
Épisode 12 – Catalina – 20/20
Ce n’est certainement pas la fin que j’imaginais en commençant la saison, mais c’est une fin de série vraiment réussie. Je n’arrive pas à y croire : cette saison 3 a réussi à me faire changer d’avis sur l’ensemble des trois saisons, et franchement, cet épisode aura réussi à me filer des frissons et tout le tralala, alors que ce n’était pas gagné puisque j’ai commencé la saison il y a à peine 24h, en venant à reculons. Comme quoi, tout peut arriver dans le monde merveilleux des séries !
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What a big, weird day it is.
L’épisode final de la série commence par… Bertie qui a enfin eu le courage de rompre avec Randy. J’aurais aimé avoir le droit à la fameuse phrase, et à ce qui a mené Bertie à enfin trouver le courage de le faire, mais ce n’est pas l’envie qui manquait dans les derniers épisodes. Randy lui demande de dire que c’était mutuel, mais on sait bien que ce ne sera pas le cas.
Comme c’est un épisode final, il faut conclure les intrigues au travail pour tout le monde, et ça finit en happy end, bien sûr. Ainsi, Susan a lu le script de Gus… et elle l’a aimé. C’est inattendu et un peu gros, mais ça suffit à ce qu’elle propose à Gus un job sur sa prochaine série qui parlera de science-fiction. C’est une super nouvelle pour lui, Gus se rend donc auprès de Mickey qui est au travail pour lui proposer un brunch et lui annoncer la bonne nouvelle.
C’est sympa parce qu’il y rencontre enfin Stella et que c’est plein de bonnes blagues. Bon, pas trop de surprise : tout allait déjà bien pour Mickey tout au long de la saison, elle a vraiment réussi à reprendre sa vie en main. Et en plus, Mickey remarque que leur couple fonctionne bien : elle a appris à être gentille pour avoir ce qu’elle veut, il a appris à être méchant pour avoir ce qu’il veut. Et tous les deux ont enfin appris l’honnêteté. À peu près.
J’aime beaucoup cette conclusion pour le couple et pour la série, qui nous fait une jolie leçon inattendue sur ce que c’est que l’amour et comment le faire fonctionner : la communication est la clé, bien évidemment. Par contre, comme d’habitude avec eux, ça finit en une décision complétement dingue : ils veulent se marier au plus vite et sans prévenir personne.
Magique. Ils décident donc d’aller sur l’île Catalina pour se marier, et ils invitent Bertie pour qu’elle soit leur témoin. Cette dernière est totalement ravie à l’idée et fait rapidement ses bagages avant d’apprendre à ses amis qu’elle a rompu avec Randy… et qu’elle est avec Chris. C’est génial à voir. Les quatre prennent donc le bateau ensemble pour le mariage, mais le couple phare de la série décide également d’envoyer un SMS pour prévenir tous leurs amis qu’ils vont se marier. Oui, ils invitent tout le monde, ils n’invitent personne, et c’est tellement eux finalement que… ben… ouais, ça fonctionne pour eux.
Inviter tout le monde n’est pas forcément leur meilleure idée cela dit : Bertie commence à stresser pour Mickey et veut s’assurer qu’elle est sûre de son choix. IL est alors question des trois questions à se poser avant le mariage : s’amusent-ils quand il n’y a rien à faire, ont-ils une bonne vie sexuelle et se respectent-ils ? Tout n’est pas si évident dans les réponses, mais ça suffit pour Mickey.
Du côté de Gus, ce n’est pas mieux : Chris se sent dans une grande envie d’être hyper honnête avec Gus et lui raconte toute sa vie sexuelle, alors que le collègue de Mickey se persuade que ce mariage est juste une énorme blague et en parle avec Gus. Il se transforme en bon running gag, cela dit. Ce n’est pas le seul : Kevin raconte toutes les bonnes histoires qu’il pourrait raconter lors d’un toast, et ça fait flipper Gus qui ne veut surtout pas entendre ses histoires.
Bien sûr, Randy aussi vient assister au mariage, et il assiste surtout à Chris et Bertie qui se mettent en couple. Il commence par s’en prendre à Bertie, énervé, puis entre en dépression totale. Juste avant le mariage de ceux qu’il dit être ses deux meilleurs amis, il casse donc l’ambiance en remerciant Bertie d’avoir rompu avec lui parce qu’elle mérite quelqu’un de mieux que lui. Magnifique.
Cela n’empêche pas du tout Mickey et Gus de vouloir se marier. Ouais, mais non, en plein milieu de la cérémonie sur la plage, une dispute éclate entre deux vacanciers. Et bien sûr, il y en a un qui fait une crise cardiaque au beau milieu des vœux de Mickey. C’était probablement le meilleur mariage possible pour ces deux-là : ils décident donc d’annuler la cérémonie et de simplement faire la fête avec leurs amis.
Ils ne sont pas fiancés, mais ils sont enfin parfaits l’un pour l’autre. Et ils puent l’amour à des kilomètres dans les dernières scènes de l’épisode. Du coup, ils se marient finalement, tous les deux, sans témoin autre que la maîtresse de cérémonie. Et c’est la meilleure fin possible pour la série, parce que ouais, ça m’a convaincu et filé des frissons. Et je ne m’y attendais pas.

EN BREF – J’ai commencé la série il y a quatre ans et ça fait quatre ans que je disais que j’espérais voir Mickey et Gus rompre parce qu’ils n’allaient pas ensemble. Les scénaristes m’ont vraiment donné tort avec cette saison 3 que je regrette de ne pas avoir vu avant : ils ont réussi à rendre ces deux personnages qui n’allaient pas ensemble indispensables l’un à l’autre.
Cette saison 3 est une vraie réussite : elle fait murir ses personnages et mène à une jolie conclusion de série. J’aurais aimé une saison 4 quand même, mais eh, on a eu droit à une belle histoire et un voyage qui finit bien, contre toute attente. Chapeau bas. La série va possiblement réussir à me manquer, maintenant, c’est malin !
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