Uncoupled – S01E01

Épisode 1 – 14/20
Comme trop souvent avec Netflix, la comédie n’a rien de bien comique – ce n’est pas la série qui me fera rire aux éclats. Cependant, Neil Patrick Harris reste une valeur sûre et tout le casting est vraiment sympathique. On sent passer les 30 minutes, mais ça reste divertissant ; c’est exactement ce que j’en attendais, sans grande surprise pour le moment. Pas désagréable, pas incontournable. J’aurais aimé que ce soit le cas.

Spoilers

Michael organise une fête d’anniversaire à son copain Colin pour ses 50 ans. Après 17 ans de relation, il ne se doute pas du tout que Colin souhaite le quitter.

Colin’s not coming.

L’épisode commence directement par un couple heureux, un peu trop vu le titre de la série. Il est difficile de ne pas voir immédiatement Barney dans la série, parce que dès la deuxième scène, il enfile un costard. Vraiment, bien que le rôle soit différent, le costume est le même, et Neil Patrick Harris fait du Neil Patrick Harris. La bonne nouvelle, c’est qu’entre lui et l’acteur incarnant son mari, la série marque déjà des points : ce sont des acteurs que j’aime, c’est bon signe pour la suite.

Si le couple est heureux, on voit bien que celui dont c’est l’anniversaire, Colin, n’est pas ravi d’avoir cinquante ans, et que ça l’affecte plus profondément qu’il ne le montre ou que son copain ne semble le voir. D’ailleurs, c’est surtout ça le problème : on sait déjà qu’ils vont rompre, et on voit bien que le problème vient en partie de Michael qui ignore totalement ce que lui dit son copain.

Ainsi, alors que Colin explique qu’il ne veut pas fêter ses cinquante ans, nous suivons de toute manière la vie de Michael pendant qu’il se rend au travail, tout en organisant la soirée d’anniversaire de son mec. Et il ne fait pas dans la demi-mesure, on l’apprend bien vite, notamment quand il parle avec sa collègue : il y a toute une reconstitution de boîte de nuit et beaucoup trop d’invités pour quelqu’un qui ne veut pas fêter son anniversaire.

Quant à la collègue, j’adore cette actrice, je ne savais pas qu’elle serait là, alors je suis content. La journée possède tout de même un signe avant-coureur de ce qui attend Michael, je crois : il reçoit un appel qui lui annonce qu’ils ont été cambriolé avec Colin. C’est une employée qui remarque qu’il manque une partie des affaires du couple… mais une partie seulement. La collègue de Michael ne peut s’empêcher de faire une blague sur ce qu’il manque qui serait pas mal pour un vide-grenier gay, loin de se douter de ce qu’il va bientôt se passer.

Finalement, le soir même, au moment où Michael s’apprête à faire entrer Colin dans le club qu’il a loué pour la fête d’anniversaire, Colin révèle qu’il a l’intention de le quitter et qu’il a déménagé. C’est la douche froide pour Michael, mais bon, Colin ne pouvait pas non plus se douter que son mec l’emmenait à une énorme soirée surprise. Ca pour une surprise, c’est une surprise.

Cette soirée est l’occasion pour nous de rencontrer les amis de Michael et Colin, notamment les Jonathan qui ont l’air plutôt marrant à voir et à connaître. Michael a aussi ses parents sur place, tant qu’à faire, et tout le monde est bien heureux d’être là à l’anniversaire de Colin organisé par Michael. C’est bien triste pour Michael, parce que tout le monde fait la fête et célèbre non pas seulement Colin, mais aussi son couple avec Michael.

Ce dernier se retrouve ainsi à porter un toast à Colin sans avoir eu le temps de lui parler, et forcément, ça se résume au fait qu’il est amoureux de lui et qu’il ne peut pas vivre sans lui. C’est beau, c’est mignon, mais c’est aussi étouffant – et je ne parle même pas de la chanson qui rappelle que son mec a 50 ans alors qu’il lui avait dit ne pas vouloir le fêter. La chanson est géniale, je veux bien des amis comme ça, mais apparemment, ce n’est pas ce que veut Colin.

La rupture ? Elle a lieu à la fin de la soirée, et elle est dure à vivre, avec Colin qui reproche à Michael de toujours tout ramener à lui – ce qu’il fait effectivement sous le choc de savoir qu’un agent immobilier de New-York qui n’est pas lui a trouvé un appartement pour que Michael puisse le quitter.

Le lendemain, Michael cherche donc à parler à Colin comme il le peut, mais ça n’est pas si évident quand Colin ne lui répond pas vraiment ; à part pour lui expliquer par SMS qu’il a pris rendez-vous avec un thérapeute de couple. Cela laisse au moins de la place pour l’espoir à Michael, qui se raccroche à ça. Un peu trop, peut-être.

Michael en parle forcément à sa collègue, sur le lieu de leur travail, sans se rendre compte qu’il est encore au travail. Sans trop de surprise, elle en revient donc au travail sans être de vrais bons conseils pour lui. J’ai des doutes sur les amis qui entourent Michael dans sa vie, franchement, et Michael lui-même semble se porter bien pour une rupture après 17 ans de relation. La série manque d’un quelque chose pour que j’accroche à fond, avec des amis qui sont très détachés de ce qu’il se passe dans la vie de Michael parce que lui-même semble s’en détacher.

Il poursuit donc sa vie comme si de rien n’était. Quand il s’agit d’aller au travail, pourquoi pas – encore que le lendemain d’une grosse soirée comme ça, tu peux prendre un jour de congé, non ? – mais quand il s’agit d’aller à une soirée ? Bof. Non ? Je ne sais pas, c’est étrange.

En tout cas, Michael refuse de se dire célibataire, expliquant que son partenaire n’est simplement pas là pour la soirée. Il est un peu dans le déni, mais ça ne l’empêche pas de sécuriser un rendez-vous pro important pour le lendemain matin. En effet, il est à côté d’une femme qui divorce et dont l’appartement incroyablement superbe va se retrouver à vendre.

Pas de bol pour lui, le lendemain, Suzanne, sa collègue, est en retard. Cela le fait plutôt mal voir par la propriétaire du lieu, mais elle reste très amicale avec lui, lui racontant ainsi son divorce – ou en tout cas la rupture surprise. Son mari ne la trouve plus drôle et prend de la distance, partant vivre dans un autre appartement. Cela fait carrément flipper Michael parce que la situation est beaucoup trop similaire à la sienne.

L’appartement ? Ce n’est pas le point le plus intéressant pour les scénaristes, qui préfèrent juste faire de l’humour avec l’arrivée en retard de Suzanne et la présence de Tyler Hawkins, un concurrent direct de nos agents immobiliers. Il est introduit comme un personnage que l’on reverra et comme un concurrent tellement direct de Michael que ça n’annonce rien de bon.

Tout ça nous mène finalement au rendez-vous de thérapie de couple pour Colin et Michael. Ce dernier est content d’être présent à la thérapie et espère pouvoir écouter Colin. Ce n’est pas du tout ce qu’il se passe : Michael couvre de cadeaux Colin, lui coupe la parole et monopolise clairement le temps de la thérapie. Le psy essaie de se montrer encourageant, mais bon, j’ai du mal à envisager une issue positive pour Michael.

Et apparemment, je fais bien : il lui envoie un SMS pour le prévenir qu’il ne viendra pas à la soirée à laquelle ils sont invités. C’est d’autant plus bâtard qu’il avait dit pendant la thérapie qu’il le rejoindrait et qu’il profite d’un autre SMS pour lui dire qu’il n’envisage pas une suite à leur relation. Du tout. Malgré le rendez-vous chez le psy la semaine suivante.

Michael se retrouve donc seul chez lui le soir, à ouvrir le cadeau qu’il avait prévu pour Colin : une photo d’eux. Angoissant, un peu. Suzanne l’appelle alors pour lui révéler qu’elle sait où Colin vit. Et avec qui. Ah. Possiblement, ça va tout changer, parce que pour l’instant, ma vision des choses, c’est quand même que Michael aurait pu prendre plus soin de son couple. Maintenant si on nous dit que Colin est parti vivre avec Tyler (ou avec le fils de Suzanne, ce serait drôle), ça va un peu trop nuancer le tout et permettre à Michael de se plaindre vraiment.

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Uncoupled (S01)

Synopsis : Michael et Colin sont en couple depuis 17 ans. Aujourd’hui est le dernier jour de leur relation, mais Michael ne le sait pas encore.

Pour commencer, je sais bien que j’avais dit que je ne commencerais plus de série tant que je n’étais pas à jour dans le reste, mais eh, c’est une série avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, ça vaut bien une petite entorse à ma règle ? En plus, il n’y a que huit épisodes, ce qui fait un total de 4h, ce n’est pas grand-chose. Et puis, c’est une série avec Darren Star comme producteur, c’est généralement un gage de qualité et le genre de série que je peux regarder sans avoir à m’épuiser dans l’écriture de la critique.

Pour autant, je n’ai pas l’intention de passer quatre heures d’un coup devant : je sais que le rythme Darren Star peut être épuisant. Je me demande aussi ce que ça va donner avec le mix Netflix. Emily in Paris a trouvé rapidement un ton qui lui était propre et qui fonctionnait, mais je ne parie pas sur le même délire avec Uncoupled.

C’est une comédie Netflix, je sais à quoi m’attendre avec eux, ça va être trente minutes d’épisode qui seront probablement longues car il se passe plein de choses, mais pas forcément parce que je ris beaucoup comme avec Younger. Pour une fois, j’ai vu la bande-annonce avant de me lancer, et je vois vraiment vers quoi on se dirige : une bonne série, qui ne parviendra pas à se démarquer pour autant. Autrement dit, je la vois comme un bon divertissement pour l’été : je suis en vacances, voir Neil Patrick Harris qui va recommencer à enchaîner les conquêtes tout en essayant de guérir de sa rupture, ça me paraît bien comme planning, mais à petite dose.

Voir aussi : Cinq séries à savourer cet été

S01E01 – Chapter 1 – 14/20
Comme trop souvent avec Netflix, la comédie n’a rien de bien comique – ce n’est pas la série qui me fera rire aux éclats. Cependant, Neil Patrick Harris reste une valeur sûre et tout le casting est vraiment sympathique. On sent passer les 30 minutes, mais ça reste divertissant ; c’est exactement ce que j’en attendais, sans grande surprise pour le moment. Pas désagréable, pas incontournable. J’aurais aimé que ce soit le cas.

Performance de la semaine #16

Salut les sériephiles,

Pour la première semaine de l’année, le moins que je puisse dire, c’est que j’ai eu l’embarras du choix pour faire ma sélection de performance de la semaine. Ce n’est pas comme si j’avais légèrement abusé de mes vacances et de mon téléviseur ces derniers jours, mais un peu quand même. Franchement, c’est sans regret, même si j’aurais aimé un ou deux jours de plus pour tout finir (ben oui, quoi, toujours plus, faut pas croire). La prochaine fois, je m’interdis totalement de travailler et ça se passera encore mieux, voilà.

Non, plus sérieusement, j’ai hésité entre trois acteurs cette semaine, mais comme j’ai vu une bonne quinzaine d’épisodes de la même série, c’est finalement dans A Series of Unfortunate Events que j’ai fait mon choix – et ce sera sans spoiler majeur car je veux vous convaincre de regarder cette série (mais si). La performance de la semaine pourrait franchement aller à l’ensemble du casting tant ils sont tous géniaux, même Sunny qui n’est qu’un bébé, mais j’ai finalement décidé d’aller à la simplicité et de la donner à Neil Patrick Harris.

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Je vous fais grâce de mon « qui ça ? » habituel, parce que normalement, cet acteur n’est plus à présenter du tout. Il a incarné pendant neuf ans le rôle du génial Barney Stinson dans How I met your mother. Génial ? Bon, peut-être pas, car je ne le voudrais pas dans mes amis et le personnage ne vieillit pas toujours si bien que ça (si, vraiment, revoyez certains épisodes, vous verrez, à l’ère du #metoo c’est encore plus crispant et gênant que ça ne l’était avant, ce n’est plus si évident d’en rire), mais dans l’ensemble, c’est au moins un personnage culte.

Il n’est pas évident de rebondir dans une carrière après un rôle pareil, et Neil Patrick Harris s’est depuis beaucoup diversifié, reprenant le chemin des planches, des talk-shows et des présentations d’émission où il est connu pour ses talents de chanteur/comédien/danseur/wahou y a-t-il un truc qu’il ne sache pas faire ?

Pourtant, il a aussi accepté de revenir dans une série et il fait totalement oublier le rôle de Barney avec celui d’Olaf. Non, pas le bonhomme de neige, vous sortez si vous vous mettez à chanter ! Le comte Olaf est un personnage qui accueille les Orphelins Baudelaire chez lui pour les élever, en théorie ; pour leur voler leur fortune, en pratique. C’est donc le grand méchant de la série et il est surtout connu pour sa folie la plus totale, son désir d’avoir raison et de s’enrichir. Et pour son tatouage à la cheville. Et pour son monosourcil.

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Eh, je ne vais pas en faire une liste interminable non plus ; rien que ça, ça se félicite : Neil Patrick Harris a accepté d’avoir un monosourcil ! S’il est important de connaître ces détails, c’est parce que le comte Olaf passe son temps à se déguiser, et c’est en ça qu’il décroche la performance de la semaine. Il est absolument hallucinant de regarder cette série et de voir à quel point cet acteur est un caméléon. Certes, il est bien aidé par des heures de make-up et des costumes somptueux, mais franchement, c’est bluffant de le voir passer d’un rôle à l’autre. Et c’est toujours super drôle.

En plus, comme je le disais plus haut, il sait absolument tout faire et les scénaristes profitent de ses talents de chanteur, dès le générique déjà (look away, look awaaaaaaaaay), mais aussi dans certains épisodes. Pour confirmer sa prestation de la semaine, il faut donc le voir chanter et danser en saison 2, le voir enchaîner les répliques imprononçables jusqu’en saison 3, l’entendre passer des aigus au grave, d’un accent à l’autre, d’un rythme lent à un rythme intenable. Neil Patrick Harris, quoi. Vous devriez vraiment regarder cette série – même si elle vous dit de ne pas le faire…

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J’étais déjà bluffé par le rôle de Barney, mais en comte Olaf, il a tout déchiré et le casting était impeccable. Il me paraît improbable aujourd’hui que l’on puisse embaucher quelqu’un d’autre pour ce rôle tant il l’a fait sien, et je trouve ça top d’avoir une adaptation complète en trois saisons, on aura eu l’occasion de voir toutes les facettes du personnage… et de l’acteur. Qu’attendez-vous ? C’est sur Netflix, go, go, go !

Dr Horrible’s Sing-Along Blog

Salut les sériephiles !

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Comme je ne peux pas trop suivre l’actualité séries cette semaine et que mes articles ont été programmés avant un départ en vacances, je me suis dit que je tenais l’occasion d’enfin vous parler sur le blog de cette mini websérie de 2008 que j’adore, un article que j’avais déjà envie de faire il y a quelques mois d’après les commentaires de cet article du 4 août sur The Guild et qui me paraît tout à fait naturel après vous avoir parlé de Lust for Love dimanche dernier !

Aujourd’hui, il est donc question de Dr Horrible’s Sing-Along Blog, dont l’histoire est on ne peut plus simple : le docteur Horrible, de son vrai nom Billy (Neil Patrick Harris, HIMYM), essaye désespérément d’entrer dans l’Evil League of Evil (la Maléfique Ligue du Mal), mais les choses ne sont pas simples. Le Captain Hammer (Marteau, donc, interprété par Nathan Fillion, Castle) est là pour contrecarrer tous ses plans machiavéliques… mais aussi romantiques avec la belle et innocente Penny (Felicia Day, The Guild).

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Plot twist : c’est une websérie musicale, donc tout le monde chante des chansons au point, écrites par Joss Whedon. Oui, LE Joss Whedon, celui derrière Buffy, Angel, Dollhouse, Firefly, Avengers 1 & 2, etc.

Un casting d’acteurs que j’adore tous, un côté musical dont je suis fan, un humour excellent passant par des répliques tranchantes ou quelques moments volontairement surjoués, et une équipe de production complétée par Jed Whedon, le frère de Joss, et Maurissa Tancharoen, sa femme (interprétant aussi une groupie ici) ; déjà connus à l’époque pour avoir bossé sur Dollhouse et Spartacus, et aujourd’hui à la tête d’Agents of S.H.I.E.L.D. Zack Whedon s’ajoute à cette réunion de famille et Sarah Michelle Gellar, Buffy elle-même, se planque parmi les figurants d’une scène de l’épisode 3.

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Créée pendant la grève des scénaristes de 2007, qui avait laissé tout le monde sans série et tous les acteurs sans travail, la série suit les aventures de Billy qui nous raconte sa vie dans son blog, qu’on appellerait plutôt aujourd’hui un vlog, comme c’est en vidéo. Le succès rencontré a surpris tout le monde, avec le serveur du site d’hébergement plantant lors de la diffusion du premier épisode. Diffusés sur trois jours, les trois épisodes de 15 minutes (yep, ce n’est pas plus long qu’un épisode de série classique) ont été couronnés de succès, au point qu’ils ont eu leur propre panel du Comic Con San Diego, panel m’ayant fait découvrir Twitter comme je vous le racontais en aoûtTout est lié.

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Tellement lié qu’une capture de cette scène constitue une de mes premières photos Instagram !

Comme tout cela n’était pas encore suffisant, l’ensemble de l’équipe a aussi eu l’excellente idée d’enregistrer un commentaire audio pour vendre des DVDs. Le truc cool de ce commentaire ? Il est lui aussi chanté avec des chansons 100% originales, notamment une sur le contexte de la grève. Génial.

Et cela fait déjà neuf ans que l’on attend une suite, qui sera un préquel, qui sortira probablement au moment où on s’y attendra le moins (mais a priori tous les protagonistes seraient dispo là, hormis le couple Jed/Maurissa).

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Je ne vous cache pas d’ailleurs que je m’étais d’abord dit que je garderais ce 500 mots pour les dix ans, mais je n’ai pas résisté. C’est malin. Je vous abandonne avec cette vidéo géniale (oui, c’est la version complète avec sous-titres français si vous les activez) et vous souhaite une bonne journée !