Grey’s Anatomy – S18E16

Épisode 16 – Should I Stay or Should I Go ? – 16/20
La série ne me manquait pas spécialement pendant tout ce temps où je ne l’ai pas regardée, mais je replonge dedans hyper vite et avec plaisir. C’était un bon épisode, qui pour la première fois laisse entrevoir certains aspects importants de quelques personnages. On sent bien que ça évolue et ça bouge au sein de l’hôpital, même si c’est très lent à se faire. Et puis, il y avait cette voix de la raison tout au long de l’épisode qui était quand même vachement cool.

Spoilers

Tout l’hôpital est bouleversé à l’idée que le programme de résidence puisse être arrêté.


Some of us are loyal: I wanna save this place.

L’épisode commence par Meredith parlant de burn-out, et ça promet déjà des galères pour la suite des intrigues à venir. Cela me remet aussi en question sur cette longue période où je n’ai pas pu regarder un seul épisode, mais eh, le but des séries est aussi de se divertir et d’oublier ses soucis, donc passons tout de suite à la critique d’un épisode qui débute comme toujours par une présentation des différentes intrigues qui seront développées.

La première concerne Miranda. Bien que l’hôpital soit désormais soumis à un test risquant de lui faire perdre le droit d’avoir des internes, Miranda continue d’être aussi froide que possible vis-à-vis de son interne. Cela ne plaît pas à Catherine qui la convoque immédiatement pour un entretien, ce qui est complétement ridicule comme elle ne connaît pas toute la situation.

Richard est là aussi pour voir Catherine s’énerver sans raison contre Miranda, alors que celle-ci souligne assez logiquement que Catherine était pour la méthode Weber. En-dehors du bureau, Meredith culpabilise un peu de sa décision de privilégier le Minnesota et elle n’est pas aidée par Maggie qui nous fait une Maggie.

Cet épisode marque également le retour d’Addison. Il était temps et ça aurait suffi à me faire revenir plus vite si j’avais su que c’était l’épisode de son retour ! Elle est là pour voir Amelia, bien sûr, mais aussi parce qu’elle est au courant de ce qu’il se passe pour l’hôpital. Elle a toutefois envie de s’occuper de sa patiente enceinte, et c’est surtout pour ça qu’elle revient.

Dans son bureau, Miranda cherche de nouveaux médecins pour convaincre les résidents de rester à l’hôpital – mais c’est selon Catherine une mauvaise tactique. Il faut d’abord s’assurer que ceux-ci sont prêts à rester au lieu de chercher ailleurs une place au soleil. Et elle a raison. Ben oui, l’hôpital est donc sur le point de perdre ses internes et résidents, et ça fait stresser tout le monde. Parmi ce monde, il y a bien sûr Helm et Levi. Oui, Levi est de retour, et j’avais oublié que c’était déjà réglé pour qu’il revienne. Comme la scène se déroule dans un ascenseur, il est amusant de voir que l’ascenseur n’a pas perdu son pouvoir et le confronte rapidement à Niko.

Niko l’ignore totalement, et je ne suis pas sûr que ça donne envie à Levi de rester au Grey Sloan. Heureusement, il se retrouve à bosser avec Addison, et c’est une bonne chose pour le motiver à rester. Elle lui montre une nouvelle manière de travailler, soulignant qu’elle n’est pas une lycéenne et qu’elle s’en fiche de savoir que Meredith et Richard ne se parlent plus : elle souhaite juste que le travail soit fait pour aider sa patiente.

Qu’est-ce que j’aime Addison ! Elle est excellente dans cet épisode à rappeler à tout le monde qu’ils sont adultes et devraient se comporter comme tels. Merci, quoi. Cela fait du bien. Et bien sûr, à son contact, Meredith change et reprend une position d’écoute assez satisfaisante, parce qu’Addison est une bonne juge de la situation, de toute évidence.

Malheureusement pour elle, la patiente perd son bébé et elle reste dans un environnement toxique où tout le monde s’engueule pour des futilités. Catherine essaie donc de passer un sermon à Meredith face à Addison, juste après cette perte, et ça ne passe pas du tout pour Addison qui pète un câble comme elle sait si bien le faire. Il lui faut encore annoncer la perte de la grossesse de la femme, et elle le fait en présence de Levi qui décide ensuite de la réconforter avec une prière.

La patiente pourra certes tomber enceinte à nouveau, mais ce ne sera finalement pas avec le sperme de son mari décédé. Addison s’en veut, évidemment, mais elle reste la voix de la raison de l’épisode, avec beaucoup de lucidité. Elle explique donc à Richard qu’il doit abandonner le passé et se faire à l’idée d’un futur différent pour le programme.

On sent bien que c’est compliqué pour tout le monde de faire face à cette perspective, et c’est surtout Meredith qui prend le plus cher sur ce coup-là, avec beaucoup de personnes, y compris Maggie, la considérant comme peu loyale au Grey Sloan si elle décide de le quitter. Et là, la série touche un point crucial pour le développement de Meredith : Nick vient la voir de manière surprise à Seattle pour lui annoncer qu’il a trouvé un moyen de vivre à Seattle avec elle – elle n’a donc plus à quitter à l’hôpital.

Oui, mais voilà : Meredith a gagné le droit de se barrer, à peu près comme Karev ou comme Cristina ont pu le faire – ou Izzie d’ailleurs. Pourquoi les autres auraient-ils le droit de saisir des opportunités et pas elle ? Pourquoi Sanda Oh pourrait-elle aller gagner des awards avec une autre série, et pas Ellen Pompeo ? Humph. Dans cette scène, il se jouait beaucoup plus que simplement l’évolution du personnage de Meredith, et c’était hyper visible. Rarement Ellen Pompeo n’avait réussi en si peu de temps à me toucher.

C’est peut-être ma peur de voir la série s’arrêter – et je sais qu’elle est renouvelée – qui s’est réveillée dans cette scène, mais wow. C’était une sacrée fin d’épisode, où Meredith concède qu’elle est prête à rester le temps de sauver le programme de l’hôpital. Bref, elle veut rester un temps à Seattle, mais les jours de sa carrière à Grey Sloan sont comptés.

De son côté, Jo reçoit à nouveau la visite du frère préféré de sa patiente. Il y a très clairement un flirt entre Jo et Todd, et ça semble déranger Linc. C’est énervant de le voir se comporter comme ça, comme c’était énervant de voir Miranda essayer de forcer Jo à abandonner sa nouvelle carrière pour revenir en chirurgie générale – elle a besoin de médecins pour convaincre les internes et résidents de rester. Tss.

Jo organise donc une soirée avec Todd et Linc pour essayer d’entrevoir son futur, et Todd parvient à la convaincre qu’il est peut-être envisageable pour elle de superposer les deux programmes en même temps. Tout en étant maman. Je sais que c’est une super-héroïne, mais là, tout de même, ça fait beaucoup. On verra bien les fails que ça provoque.

Cela faisait un moment que la série le laissait entrevoir, mais cet épisode décide aussi de revenir sur l’intrigue de Léo, le fils adoptif de Teddy et Owen qui… continue de vouloir être une fille. Après les déguisements, il explicite clairement qu’il est une fille à Teddy et Owen. Et Teddy le corrige, ce qui ne me dit rien qui vaille pour la suite.

Elle le fait certes, mais elle est finalement volontaire pour l’emmener voir un psy afin de parler de la situation, sentant bien la confusion de son enfant vis-à-vis de son genre. Elle est toutefois interrompue au moment d’en parler à Owen par un couple qui débarque, plein de sang : l’homme a le bras coupé, la femme a son bras dans la main et elle s’évanouit évidemment. L’intrigue est dramatique comme la série sait le faire, et ça revient raviver quelques traumas anciens d’Owen.

Il décide en effet de tenter une nouvelle approche pour sauver le bras alors même que l’homme risquait vraiment d’être amputé. Ce faisant, il en néglige Teddy souhaitant parler de Léo – et reconnaissant son erreur de l’avoir corrigé le matin même. La position d’Owen est finalement d’écouter Léo quoiqu’il arrive, et d’entamer une thérapie de couple pour être capables de faire face à ce qui leur arrive.

Autrement, Maggie et Winston ont une sous-intrigue aussi dans cet épisode, mais ce n’était pas super passionnant. Elle tourne à nouveau autour du frère de ce dernier : il a une invention révolutionnaire à proposer à l’hôpital ! Il s’agit d’un patch capable de mesurer le battement du cœur d’un patient et de le communiquer sur tablettes.

L’idée est bonne, mais pose problème quand les patchs indiquent le décès du patient alors qu’il est encore très en vie. Winston n’aime vraiment pas son frère et ne se gêne pas pour le rappeler à plusieurs reprises, puis pour lui expliquer que les patchs ne marquent pas. Ce n’est pas bien grave : le frère ne perd pas la face et explique gentiment qu’il a simplement donné des patchs en version beta. Ouais, bien sûr, on sait qui est le béta dans l’affaire.

Il l’est vraiment : le frère a fait un emprunt énorme, et pas à une banque. S’il ne vend pas ses produits, il est donc foutu. Ben oui, mais bon… T’es con, t’es con ? Pauvre Winston, il est tiraillé là, parce qu’il s’agit de son frère et qu’il ne peut pas le laisser dans la merde, mais il ne peut pas non plus couler son hôpital.

En parallèle de tout ça, Miranda doit donc voir tous les résidents en présence de Catherine. Cela prend une tournure inattendue quand elle montre à quel point elle tient à ses résidents – quitte à leur demander de retourner dans le Minnesota pour protéger leur futur. C’est à peu près tout ce qu’on en voit, parce que Miranda ne reçoit pas les autres – Levi est occupé à tenter de récupérer Niko alors qu’il ne devrait vraiment pas – et elle préfère prendre un ou deux jours de vacances.

Voilà donc pour cette critique, mais je trouve que je n’ai pas souligné assez à quel point j’avais détesté Linc dans cet épisode. Il est un énorme bâtard avec ses sous-entendus concernant Todd face à Jo, il remet en place Amelia sans raison… Humph, c’est un côté du personnage que j’ai vraiment détesté. J’espère qu’une intrigue viendra le remettre prochainement à sa place.


 

Station 19 – S05E16


Épisode 16 – Death and the Maiden – 14/20
Bien que très marrant par moments tout en étant capable de viser juste dans les émotions, cet épisode n’en reste pas moins un épisode très classique de la série. Ce qui lui fait perdre le plus de points ? Le positionnement pas bien crédible de certains personnages. Les discours à faire passer sont justes et bons, mais personne ne parle comme ça à des supérieurs hiérarchiques sans sanction, surtout dans ce domaine. Et ça finit par attaquer un peu la cohérence de la série.

Spoilers

Andy attend de savoir si elle pourra récupérer son job, Maya et Carina sont sur le point de tenter de concevoir un enfant.


No, you can. It’s just… It’s kinda pointless.

Il me reste tant d’épisodes de tant de séries à voir si je veux être en mesure de proposer un TFSA à peu près efficace vendredi prochain… Il faut bien commencer quelque part et je dois avouer que les personnages qui me manquent le plus sont ceux de cette série. Pas de bol, il ne me reste que trois épisodes à voir. Trois épisodes, certes, mais un peu plus de temps que ça quand même : je continue de regarder la série en parallèle de Grey’s Anatomy après tout.

La dernière fois que je quittais la caserne 19, je laissais nos héros en fâcheuse posture avec Andy arrêtée. Une petite pause dans la diffusion et bim, me voilà à ne revenir qu’après deux mois et un paysage politique américain qui est parti en vrille à l’exact opposé de tout ce que veut promouvoir la série. Ce sera intéressant la saison prochaine. Pour l’instant, il me faut finir cette saison, et ça reprend avec cet épisode qui commence par un plan déjà terrible : Andy est face à un juge résumant les charges pesant contre elle.

Elle plaide non coupable, ce à quoi je ne m’attendais pas plus que ça, et elle se retrouve ainsi à devoir  faire face un procès le 17 mai, pour la fin de saison. Ce qui est intéressant, c’est qu’elle est capable apparemment de payer une caution à 1000 000$. La série nous montre ensuite qu’elle emménage ailleurs, donc ça suppose une vente de la maison ? Possiblement.

Le début d’épisode est en tout cas sacrément violent, avec l’idée qu’Andy est obsédée par les réseaux sociaux parce qu’il y a évidemment des articles sur ce qu’il s’est passé entre elle et Jérémy. Le problème, c’est que les commentaires sur ces articles sont loin d’être élogieux pour Andy ou les femmes en général. Franchement, la série fait un bon travail à nous donner le vertige sur le sujet. C’est horrible d’être ne serait-ce que dix secondes dans la peau d’Andy lisant autant de messages.

Par chance pour elle, elle a toujours ses collègues pour la soutenir, même si elle ne bosse plus. Vic la babysitte donc, au point où elle en est à dormir avec elle pour vérifier qu’elle ne fasse pas n’importe quoi. Elle le fait pourtant puisqu’elle dort sans mettre son portable à charger ou en silencieux ? Et elle n’a qu’une notification au réveil ? C’est beau de vivre dans une série.

La vie prend une tournure sombre pour Andy en tout cas, parce qu’alors qu’elle attend de savoir ce qu’elle pourra faire au boulot, Théo est réassigné… à la caserne 19. Bizarrement, Vic a l’air de prendre la nouvelle à merveille, flirtant avec lui au taf et tout alors que c’est précisément ce qu’elle redoutait il n’y a pas si longtemps. Cependant, ça fait plaisir de voir ces deux-là si heureux, en couple. Et puis, on a besoin d’un peu de bonheur dans la série qui a suivi une tournure de plus en plus sombre depuis quelques épisodes.

Tout cela n’est pas sur le point de s’arranger avec Dixon qui se présente bel et bien à la mairie. Travis passe sa journée à ruminer la nouvelle, craignant de devoir se retrouver avec un maire si dégueulasse et à l’encontre de tout ce en quoi il croit. Bienvenue dans la vie. Theo propose alors à Travis de trouver un moyen de se battre contre l’élection de Dixon… Allez, Theo n’a qu’à devenir maire, ce sera marrant à voir.

En attendant, ils ont toujours un travail à effectuer, avec un incendie à éteindre. En soi, c’est leur boulot et c’est une intrigue plutôt classique, mais ils se rendent compte que le chef de sécurité de l’immeuble leur ment par crainte de son boss. Il y a ainsi une pièce cachée au second étage du bâtiment, et ça sent l’intrigue sur les immigrés illégaux assez vite. C’est effectivement le cas : les pompiers trouvent une dizaine de femmes cachées dans une pièce, et rapidement l’intrigue prend une tournure plus politique.

C’est effectivement Travis qui comprend en premier ce qu’il se passe et qui interroge les femmes pour mieux comprendre leur situation – avec des passeports volés contre leur gré, évidemment. Très rapidement, on sent la tension monter et les choses empirent quand Travis aperçoit Dixon sur le lieu de l’intervention. Sans la moindre surprise, Dixon est du côté du patron « employant » ces femmes de manière illégale, et il le présente de cette manière à la cheffe Ross quand elle arrive sur les lieux.

De son côté, Andy passe sa matinée avec sa nouvelle cheffe et… ça donne une dynamique étrange. Elles sont toujours beaucoup trop potes, et ça fait bizarre de voir Andy parler si librement avec sa supérieure hiérarchique. Celle-ci ne semble pas trop fermée à l’idée de la voir devenir capitaine un jour, mais elle n’est pas prête pour autant à réintégrer Andy dans une caserne. C’est bien logique. Andy le prend toutefois beaucoup plus mal qu’elle ne devrait, commençant à s’énerver et rappelant qu’elle n’est pas une meurtrière.

Certes, c’était de l’auto-défense, mais ça ne change rien au fait qu’une femme sur le point d’être jugée pour la mort d’un homme qu’elle a provoqué ET qui est encore super énervée par les événements n’est probablement pas prête à reprendre son job de pompier dans les bonnes conditions. Plus le temps passe et plus j’aime la cheffe Ross – ce qui se fait en parallèle d’une Andy qui recommence à me souler.

Par la force des choses, Ross l’emmène sur le lieu d’intervention de l’épisode où Andy prouve une fois de plus qu’elle n’a pas le bon caractère pour être 100% efficace dans son travail, préférant une fois de plus discuter les ordres. Elle vient d’apprendre qu’elle était simplement suspendue et pas virée, elle devrait être plutôt reconnaissante – même si la situation est parfaitement injuste pour elle, un homme est mort tout de même et ne pas comprendre la réaction de sa cheffe face à la situation ne fait pas d’elle un pompier très lucide. Au-delà même des charges contre Andy, il paraît assez évident qu’elle n’est pas prête psychologiquement à reprendre un métier si difficile. Et comparer ça à l’arrestation de Dean… Rien à voir.

Elle finit par nous faire tout un couplet sur son besoin d’indépendance et sa haine du système où tout le monde pense mieux savoir qu’elle ce qu’elle a besoin. La scène est belle et le fond du discours est bien vrai, mais à quel moment est-ce qu’on peut parler comme ça à sa cheffe ? Elle est beaucoup trop cool Ross, et elle l’est aussi avec Travis.

J’aime beaucoup sa manière de voir les choses et d’expliquer à Travis qu’il peut évidemment avoir une opinion sur ce qu’il se passe, mais qu’elle ne sert à rien dans ces conditions. Et comme elle passe une journée de merde, elle envoie aussi bouler Sullivan ensuite, ce qui est parfait. Quant à Travis, ça termine bien sûr par une petite réplique de Theo lui expliquant, avec humour, qu’il n’a qu’à se présenter à l’élection pour être maire. Quelle surprise.

En parallèle, Maya et Jack prennent tous les deux un jour de congé. Il est révélé assez rapidement que c’est parce que le jour de l’insémination est arrivé, mais on s’en doutait. La série rushe les choses, comme toujours avec Maya et Carina. Ces démarches prennent tellement plus de temps en vrai. Je veux bien qu’on nous dise qu’elles sont heureuses et excitées à l’idée de devenir mamans, mais il ne faut pas abuser, ça va vraiment super vite.

J’ai tout de même aimé l’intrigue, une fois de plus, avec Jack qui vient chez les filles pour se masturber. Forcément, ça créé une gêne énorme entre eux, et j’aime tellement les personnages, Carina en tête, que j’ai fini par trouver ça mignon de voir Carina prendre sa voix de docteur pour tout lui expliquer.

Malheureusement, ils sont interrompus par une notification. Putain, mais les personnages ne mettent donc vraiment pas le téléphone en silencieux dans cette série ? Même quand ils sont sur le point de faire un enfant ? Bref, peu importe, la notification change la donne pour eux : Jack reçoit une notification lui apprenant qu’il a un frère – et un frère qui est papa, faisant de lui un oncle. La réaction de Carina est à mourir de rire sur le moment, mais elle est en fait au fond du trou.

Il ne faut pas se mentir, la situation de Jack change du tout au tout. Si elle l’exprime mal par la suite, nous faisant une vraie Carina, il est évident que, même s’il ne le perçoit pas encore, cela pourrait affecter sa décision. Malgré tout, les trois finissent par tenter l’insémination dans ces conditions, même si ça passe aussi par Maya forcée de rassurer Carina sur son désir d’avoir des enfants. Encore. Même dans ces conditions, ça repart en vrille quand Carina veut aller s’excuser auprès de Jack et renverse par accident le sperme au sol, parce qu’il était déjà là à leur donner. La scène qui suit est horrible à voir.

C’est horrible parce qu’elle est à la fois hilarante pour les réactions de Carina, complètement ravagée par les hormones, et terriblement triste quand elle ressort de nulle part que son frère est mort. Bien sûr que ça joue dans son désir de créer une famille, bien sûr que c’est une journée horrible pour Carina – mais c’est aussi une journée parfaite selon elle, surtout qu’ils sont déjà une famille avec Jack.

Elle s’inquiète bien sûr de le voir partir pour se rapprocher de son frère et son ou ses neveux/nièces, mais bon, le bébé est finalement conçu sur un choix musical très pertinent. Give me your best shot ? Sérieusement ? C’est totalement abusé, mais bon.

Enfin, la série est aussi sur une lancée plus familiale sortie de nulle part avec Elena, la mère d’Andy qui se pointe sans prévenir. Elle surprend Vic et Sullivan alors qu’ils commençaient enfin à s’entendre, et ça faisait une bonne scène marrante à voir. On passe une fois de plus du rire aux larmes quand Andy la retrouve en fin de journée devant chez elle : elle se rend compte qu’elle avait justement besoin de sa mère et besoin d’un câlin.

Et sa mère est exactement ce qu’elle avait besoin d’avoir dans sa vie à ce moment : au-delà du câlin, sa mère est prête à l’écouter, à lui raconter son propre viol par un collègue pompier, à danser avec elle (ah, Shonda, on te voit) et à la laisser parler de ce système pourri. Pourtant, le système a bien changé, même si Ross fait le job comme un homme.

Moi, ça me remet en question : est-ce que j’aime tant Ross pour sa manière de jouer avec le système comme un homme le ferait, du coup ? J’aurai l’occasion d’y réfléchir avec d’autres épisodes, probablement.

 

Walker – S02E13 (express)

Épisode 13 – One Good Thing – 15/20
Je suis positivement surpris par cet épisode qui décide d’aller drôlement vite en besogne pour résoudre quelques problèmes qui trainaient en longueur depuis une bonne dizaine d’épisodes. Cela rend beaucoup plus intéressante l’histoire proposée au cours de ces quarante minutes, et ça ouvre de nouvelles perspectives pour la suite de la série. Bon, pas forcément des perspectives géniales, mais eh, c’est cool, ça renouvelle un peu ce qui est proposé.

Spoilers

Les Walker tentent de prouver l’innocence de Bonham.

Je ne sais pas trop par où commencer la critique, alors évacuons tout de suite le moins cohérent : les Walker quittent réellement le ranch en à peine 48h, c’est absolument improbable. La série n’insiste pas énormément sur le choc que ça doit représenter, se contentant de valider le fait que Cordell soit revenu en arrière pour aider son adversaire lors de la course et de nous faire traverser les crises d’adolescents de Stella ou August.

La sœur est infernale avec son petit-frère, lui passe son épisode à culpabiliser d’avoir retrouvé la lanterne qui fait que son grand-père est en prison, et très franchement, on s’en carre. Heureusement pour eux, Geraldine est là pour veiller au grain et pour venir en aide à la famille Walker. Une telle insistance sur l’importe de Geri dans la vie d’August et de Cordell ne pouvait toutefois pas être vaine, et elle aide à deviner la révélation pourtant improbable de cet épisode.

Assez vite, donc, Abby révèle qu’elle garde le secret de Marv depuis des années : il a eu un enfant qui n’est pas mort-né comme il l’a prétendu à sa femme. Cet enfant, c’est donc Geri, et la surprise est ruinée assez vite dans l’épisode tant elle est au centre des intrigues. Pour autant, ça fonctionne plutôt bien et la révélation se fait partiellement grâce à une enquête de Cordell et Cassie.

Oui, parce qu’on a tendance à le perdre de vue cette saison, mais à l’origine, c’est une série procédurale sur des rangers, quoi. Ainsi donc, Cassie est à peine arrivée qu’elle décide de s’impliquer à fond dans la vie de Walker. Je trouve que les choses vont trop vite avec son personnage. Je sais bien qu’elle est là pour remplacer Micki, mais elle est en quelques épisodes plus investie et impliquée dans la vie de la famille Walker que ne l’était Micki après un an.

C’est un peu dommage, mais au moins, ça fait d’elle une alliée fidèle pour Cordell, qui peut compter sur ses discours pour lui remonter le morale et sur sa présence pour faire du placement product en vantant les mérites des chips Lays. Franchement, j’ai rarement vu une pub si mal amenée par une série, on sait qui est leur sponsor là.

Bref, Cassie affirme qu’elle souhaite être fidèle aux Walker et le prouve ; Cordell accepte son aide et ensemble ils en arrivent à la conclusion que Geri est en fait biologiquement une Davidson. Cela est d’autant plus une bonne nouvelle que ça innocente Bonham : le meurtrier de Marv serait ainsi Frank, le père adoptif de Geri. Je n’y crois pas une seule seconde, mais en même temps, j’ai passé une saison complète à être persuadé que Geri était une méchante, donc je peux me tromper.

Cela dit, on a eu des flashbacks sur le vol d’argent des Davidson par Frank, pas sur le meurtre. Oui, il a eu du sang sur les mains, mais ça ne veut pas dire qu’il n’a pas surpris Abby après le meurtre de Marv. Abby ou, plus vraisemblablement encore, Gale. Je ne la crois pas une seule seconde quand, en fin d’épisode, elle explique à Geri ne pas avoir su qu’elle avait survécu à l’accouchement. Je pense au contraire que ça fait un bon mobile de meurtre.

Pour l’instant, il faudra donc se contenter de voir Geri passer du mauvais côté et devenir une Davidson détestant Abby, parce que c’est ce qui arrive. Oui, j’ai bien écrit mauvais côté : ce n’est pas mon genre de prendre parti dans des querelles familiales aussi stupides, mais soyons honnêtes quelques instants… les scénaristes nous font bien comprendre que les Davidson sont les méchants.

D’ailleurs, le juge semble le penser aussi puisqu’il a retiré Denise du procès de Bonham sans hésiter un instant, sans voir qu’il y avait tout autant conflit d’intérêt à avoir Liam comme avocat pour Bonham.

Quoiqu’il en soi, Denise est donc désormais en froid avec les Walker, et il y a de quoi. Quant à la course qui leur fait perdre le ranch, apparemment, personne ne se pose la moindre question sur cette selle tranchée. Au mieux, c’est à cause de Bonham quand il s’est coupé le doigt la veille de la course. Au pire, c’est Cassie qui l’a coupée pour une obscure raison. Au plus logique, c’est un Davidson qui s’est comporté de manière vicieuse en coupant cette selle. Peut-être qu’un prochain épisode reviendra dessus ; peut-être que tout le monde s’en fout pour une bonne raison. On verra bien.