The Falcon and the Winter Soldier – S01E02

Épisode 2 – The Star-Spangled Man – 17/20
Je suis heureux de voir que le schéma de la série est plus rapide que ce que j’imaginais, mais quelque peu surpris de constater qu’on a un deuxième épisode très différent de ce qu’avait vendu le premier. C’est beaucoup plus captivant entre ce qui me concerne, mais ça créé un déséquilibre par rapport aux attentes et perspectives ouvertes la semaine dernière. Étrange, mais pas désagréable.

Spoilers

John Walker est le nouveau Captain America, provoquant le dépit de Falcon et du Soldat de l’Hiver.

I’ve got all of that on camera, you know that right?

Je ne peux quand même pas aller me coucher sans avoir vu ce nouvel épisode de la série la plus regardée au monde – non, j’en sais rien, je suppose, comme elle a eu un meilleur lancement d’après Disney+ que WandaVision qui l’était elle-même. Me voilà donc parti pour rencontrer un tout nouveau Captain America qui attise déjà toutes les haines. On sait très bien qu’il ne pourra pas être un gentil, il pique la place de Sam.

Je ne peux pas croire qu’il sera une simple victime de manipulation politique, même si c’est un peu ce que la série souhaite nous montrer avec ce début de deuxième épisode. On le voit en compagnie de sa petite-amie magnifique et métis, avant d’être rejoint par son meilleur pote noir. C’est très clair que le casting n’est pas un hasard, et la série va vraiment avoir un message important pour les USA aujourd’hui, je pense.

En tout cas, notre nouveau Captain America s’appelle John Walker. A moins de trouver un John Smith dans ses rangs, l’armée ne pouvait pas être plus explicite dans son choix d’un américain lambda. Franchement. Les scénaristes sont bons sur ce coup-là et on enchaîne avec un générique imprévu : une toute nouvelle musique pour le Marvel Studios, parce que c’est la fête, l’arrivée d’un nouveau Captain America !

Le type a droit à toute une parade rien que pour lui, au milieu d’un stade qui nous rappelle qu’il y a eu une vie avant le Covid19. Il n’a encore rien fait de sa vie qu’il est déjà acclamé par tout son ancien lycée à l’occasion d’une émission d’ABC. Ah, Disney fait sa pub, l’air de rien. Et ce nouveau Captain America aussi : il assure avoir du cran alors que la journaliste fait le résumé de toute sa carrière.

Il a une carrière impressionnante, OK, mais ça n’impressionne pas tellement Bucky qui est devant sa télévision pour suivre tout ça. On sent son énervement, et je ne peux m’empêcher de me demander où sont les autres Avengers sur ce coup-là. C’est encore pire qu’avec Westview ! En tout cas, Bucky décide aussitôt de rejoindre Sam pour l’engueuler… Et aaaah !

J’étais persuadé qu’on ne les verrait ensemble qu’au troisième épisode, c’est une vraie bonne surprise. En plus, Sam refuse de lui parler histoire d’aller s’occuper de l’homme masqué repéré par Torres dans l’épisode précédent, alors on voit bien que le duo va directement se former. Et ça vire tout de suite au meilleur possible, avec des dialogues qui fusent entre eux et sont excellents. Ils ne se supportent pas tellement, mais ils sont potes, et ça se voit dans l’absence de plan, les références au Hobbit et Sam qui affirme que les Avengers se battent toujours contre des androids, des aliens ou des sorciers.

Pourtant, pour une fois, il a juste affaire à des brutes, alors il préfère s’occuper de ça que d’un faux Captain America. Tu m’étonnes. Voilà nos deux héros qui font équipe pour aller s’en prendre à ces brutes, et ça donne de très bonnes scènes où ils apprennent à travailler ensemble, avec un Sam qui n’a pas de plan et un Bucky qui reste un peu trop un assassin. Ou qui n’hésite pas à faire un saut de 70 mètres depuis un avion. Aïe, j’ai mal au dos pour lui – à moins que mon problème ne soit le canapé sur lequel je suis affalé ?

En tout cas, Bucky insiste pour passer à l’action rapidement quand Sam est plutôt du genre à vouloir évaluer ses chances avec la technologie et de la stratégie. Il est celui qui découvre qu’il y a plus de deux hommes trop forts, mais aussi celui qui annonce qu’il y a un otage dans un des camions. Au sein de ce camion dans lequel Bucky se rend en courant très vite, on découvre que les méchants volent des vaccins – oh l’ironie du sort – et que l’otage est en fait une méchante qui protégeait la cargaison.

Voilà donc Bucky rapidement mis mal en point sur le toit d’un des deux camions transportant les vaccins. OK, on a compris Disney, tu as du budget pour tes scènes d’action et tu veux nous impressionner à chaque épisode. Très franchement ? Cela fonctionne à fond. La scène d’action est une nouvelle fois impressionnante à regarder, avec Sam et Bucky qui se retrouvent à affronter des super soldats.

Ils sont rapidement en difficulté face à ces méchants, mais ce n’est pas grave, parce que devinez qui débarque en hélicoptère ? Captain America, bien évidemment ! Il est accompagné par son meilleur ami Lemar Hoskins. La scène laisse tout le monde dans la merde : Bucky et Sam comprennent qu’ils ont affaire à des super soldats et ils se font éjecter de la scène d’action de manière plutôt violente, sans Aile Rouge et en passant sous le camion pour Bucky. On nous tease directement un ship qui aura son succès, aussi, avec une scène digne du Roi Lion quand Bucky et Sam roulent dans l’herbe.

Captain America ? Il n’est pas beaucoup plus chanceux que nos héros et se fait éjecter à son tour du camion, juste après avoir sauvé in extremis Lemar grâce au bouclier qui lui sert de luge. Franchement, il gère plutôt très bien le bouclier, cela fonctionne bien. Et il faut bien reconnaître qu’il fait un Captain America plutôt efficace, même s’il se fait botter le derrière. Si on admet que ce Captain America, qui n’essaie pas de remplacer Steve et insiste bien pour le faire comprendre, est vraiment un gentil, alors il faudra qu’il se fasse tuer d’ici la fin de la série pour laisser la place à Sam qui est bien plus légitime que lui dans ce rôle.

Je ne pense pas qu’il puisse en prendre conscience par lui-même, parce qu’il a un sacré égo. Il prend Sam et Bucky en stop pour leur demander leur aide, mais il le fait à sa manière, en les forçant à monter avant de les pousser à bout en disant qu’il veut être le meilleur Captain America possible et qu’il veut pour cela avoir l’aide des seconds de Steve… Vraiment, ce n’était pas la meilleure des idées, ça.

C’est la goutte de trop faisant partir Sam. Celle qui fait partir Bucky ? Elle vient bien avant, quand Lemar se surnomme Battlestar. Tu parles d’un second. Bon, ça nous laisse Sam et Bucky qui rentrent à pied, en tout cas, alors que du côté des méchants, on commence à s’organiser autour du slogan « one world, one people ». Bon, je n’accroche pas tellement à ces méchants, même si je trouve la méchante plutôt originale. Elle s’appelle Karli et vient probablement des comics, mais comme je ne lis jamais ces comics là, ben… Je vais rester dans le flou sur cette intrigue.

Quand on retrouve Sam et Bucky, c’est pour une scène bien triste : ils n’ont plus rien après s’être fait botter les fesses par les Super Soldats, mais Bucky décide d’emmener son pote à Baltimore pour lui faire rencontrer Isaiah. Ce n’est pas si évident, parce qu’il vit dans un quartier paumé et est bien gardé. On nous apprend alors qu’il est un ancien soldat que Bucky a connu durant la guerre de Corée. Soit.

Je m’attendais à un personnage qu’on connaissait déjà, mais je ne crois pas que ce soit le cas. Pardon, je n’ai pas revu les Captain America ! Isaiah ? C’est un vieillard désormais, mais c’est un ancien soldat très fort qui avait été capable d’arracher une partie du bras métallique de Bucky. OK, mais quel est l’intérêt de faire rencontrer ce personnage à Sam ?

Il le présente un peu comme un espoir, alors qu’Isaiah est juste un ancien super soldat qui a été mis en prison pendant trente ans et a servi de rat de laboratoire. Il est légitimement énervé cet Isaiah, et Sam l’est lui aussi quand ils se font virer de chez ce Super Soldat noir que personne n’a jamais appris à connaître. La série trouve vraiment les bons moyens d’aborder le sujet épineux du racisme aux États-Unis, j’aime beaucoup comment c’est présenté de manière permanente dans la vie de Sam, sans que ce ne soit trop pour autant.

Il est ainsi appelé « Black Falcon » par un gamin, avant d’être pris à parti par une voiture de flics qui le voit s’énerver dans la rue. Pff. Ce n’est peut-être pas subtil de la part des scénaristes, mais c’est sûrement très vrai aussi. Je n’en sais rien, je ne suis ni noir, ni américain, mais avec tout ce qu’on a entendu cet été et depuis quelques années dans les séries, j’imagine malheureusement que c’est un aspect véridique. En tout cas, le contrôle d’identité finit mieux quand un flic reconnaît Falcon, ce qui doit être encore plus énervant pour lui.

Tout ne s’arrange pas pour autant avec les flics : Bucky a raté son rendez-vous avec la psy, il est considéré comme un fugitif et est arrêté. Forcément, Captain America intervient donc pour faire libérer Bucky, parce qu’il connaît sa psy et qu’il a besoin de Bucky, au point de faire sauter cette injonction d’aller voir la psy. Cette dernière refuse toutefois de les laisser partir sans leur faire une petite thérapie de couple. La question du miracle ne fonctionnant pas sur eux, elle les force à se regarder sans détourner le regard, et ça finit en duel de regard. Tant d’égo dans la même pièce, la psy a du courage – et les scénaristes beaucoup d’humour.

Finalement, la thérapie tourne à quelque chose d’intéressant après l’humour lourd : Bucky en veut toujours à Sam d’avoir rendu le bouclier de Steve, surtout quand on voit ce qu’il est devenu, et parce que ça veut dire que Steve se trompait peut-être sur Sam, et donc sur Bucky. Vu comme ça, il y a de quoi l’énerver. Bucky est quant à lui forcé d’entendre Sam lui assurer qu’il a fait ce qu’il pensait juste.

Une fois que c’est fait, Sam s’enfuit, considérant tout ça comme un moment beaucoup trop gênant. La psy est en plein échec avec eux, mais aussi avec Bucky qu’elle n’a pas le choix de laisser partir. Le duo de héros peut donc retrouver le nouveau Captain America et Battlestar en train de les attendre devant le commissariat pour leur parler de Karli – et pour se faire appeler Walker par nos héros.

Le duo se dit beaucoup plus flexible que Captain America et Battlestar, refusant alors de bosser pour eux. Il n’en faut pas plus pour que la tension soit exacerbée entre les deux duos, avec un Walker bien trop agacé de ne pouvoir compter sur eux. Aha ! C’est bien fait, du con, va falloir apprendre que le monde entier ne te mange pas dans la main parce que tu l’as décidé.

En revanche, menacer Falcon et le Soldat de l’Hiver ? On a connu plus malin. Il y a des gens que je n’aimerais pas me mettre à dos, et ils en font partie. La fin d’épisode se concentre à nouveau sur Karli, histoire de nous montrer que son petit ami se sacrifie pour elle et pour leur cause, en tentant d’arrêter les agents fédéraux qui sont à leur poursuite – et en les ralentissant suffisamment pour permettre à Karli de s’enfuir. Franchement, il y avait d’autres possibilités, je pense, pour que ce personnage survive.

M’enfin bon, admettons. Pendant ce temps, Sam et Bucky comprennent qu’ils n’ont pas d’autres options que d’aller voir Zemo en prison pour en savoir plus sur ces Super Soldats sortant de nulle part. Ah, il était temps de le voir débarquer, lui, parce que bon, ils ont axé une bonne partie de la promo sur lui et Carter, mais bon, ils se font attendre… un peu comme les intrigues sur la vie perso des héros complètement mises de côté dans cet épisode après une insistance lourde la semaine dernière… Il y a un étrange déséquilibre dans la formule.

Overdose de Marvel en vue

Salut les sériephiles,

Une fois n’est pas coutume, je bouleverse un peu mon planning d’articles du jour pour vous parler des dernières annonces Disney, et plus particulièrement des annonces de Marvel Studios. Je le fais parce qu’il y a encore eu des décalages, et parce que j’ai plein de choses à en dire. Voilà donc le nouveau calendrier prévisionnel pour la Phase 4, qui n’en finit plus de tenter de voir le jour sur nos (grands) écrans !

Voir aussi : Le Marvel Cinematic Universe (MCU)

jjbittenbinders.tumblr.com - TumbexTout d’abord, et vous le savez déjà, The Falcon and the Winter Soldier est diffusé en ce moment, et là-dessus, nous n’avons pas de changement. La série ne fait que six épisodes, donc elle sera malheureusement vite terminée : le dernier épisode est prévu pour une diffusion le 23 avril. Au moins, c’est en plein dans mes vacances, c’est un point positif pour pouvoir voir l’épisode sans être spoilé… Et ça, ça me fait plaisir.

Par contre, l’attente sera longue ensuite : la série Loki n’est annoncée que pour le 11 juin. J’avais vraiment espoir que Disney nous régale toute l’année en quasi non stop comme ils avaient fait en enchaînant WandaVision et leur nouvelle série, mais ce ne sera donc pas le cas. Le mois d’attente sera long, surtout que je sens bien que mes autres hebdos du vendredi vont nous pondre une nouvelle pause pile à ce moment-là aussi…

Voir aussi : C’est si bien que ça WandaVision ?

Black Suit Loki GIFs - Get the best GIF on GIPHYPendant la diffusion de Loki, c’est le film Black Widow qui verra enfin le jour au cinéma ! Enfin, on espère et on croise les doigts très forts pour ça. En effet, le film est prévu pour une sortie le 7 juillet en France, et ce serait bien si les cinémas étaient rouverts d’ici là. Aux États-Unis et dans une grande majorité du reste du monde, le film sortira en simultané en salle (quand c’est possible) et sur Disney + (moyennant un petit supplément). C’est un bon plan qui se démocratise de plus en plus pour les studios, avec l’avantage d’assurer une date de sortie.

Le problème, c’est qu’en France, la chronologie des médias ne permet pas de sortir un film en même temps au cinéma et sur une plateforme de streaming… Très franchement, je continue d’être sceptique sur la protection des artistes comme ça, parce que ça va juste nous inviter à regarder des liens illégaux, comme pour Wonder Woman. Pour rester dans le thème Disney, c’est déjà ce qui se fait avec Raya, leur dernier film d’animation. Le film est déjà disponible sur tout un tas de site alors qu’il n’est pas sorti officiellement en France, Disney + se le gardant pour une sortie en salle. Pas sûr que ce soit un bon plan, surtout avec le confinement actuel avec plein de parents cherchant comment occuper les gamins ! La solution est simple :

Disney Movie Map GIF by Walt Disney Studios - Find & Share on GIPHY

Voir aussi : La phase 3 du MCU touche à sa fin !

Bon, après mon avis, hein… L’été sera en tout cas chargé pour les fans de Marvel : on enchaînera apparemment la série Loki avec le dessin-animé What if que j’ai hâte de voir ! En effet, ce dessin-animé proposera de suivre plein d’épisodes « one-shot » sur des personnages du MCU et la vie qu’ils auraient eu s’ils avaient fait des choix différents.

Tout ceci sent bon le multivers pour occuper tout l’été. Quand la bronzette sera terminée, nous aurons Shang Chi début septembre. Il est aussi prévu en salle, mais je sens le flop d’avance pour ce film ne proposant pas de suivre un personnage phare. Le nom ne dit rien à personne, le film sort à la rentrée, après une année et demi de situation sanitaire complexe… Je ne le sens pas trop.Meilleurs GIFs Hawkeye | Gfycat

La fin d’année reste chargée ensuite, avec Ms Marvel annoncée pour l’automne et suivie par la série Hawkeye – même si l’acteur étant dans la tourmente après des accusations de son ex-femme, je ne suis pas certain que la série soit franchement un succès. Tant pis pour lui, hein.

Début novembre, nous aurons le film Eternals et l’année se terminera pour le MCU avec Spiderman No Way Home annoncé pour le 15 décembre. Et là, vraiment, ça sent le faux pas de la part de Marvel.

Voir aussi : Spiderman Far from Home

The Falcon And The Winter Soldier Is Here! - The Honey POPAprès plus d’un an sans rien, on va nous gaver de séries et film, particulièrement à partir de l’été. Cela me fait très plaisir, mais je ne sais pas si le grand public va réussir à tout suivre. On verra bien, mais je crains l’overdose qui ne permet plus de tout apprécier… Je chipote, je sais, je vais me taire et savourer ! Ca devrait être bien, mais il va vraiment falloir se méfier des réseaux sociaux à nouveau je sens.

PS : hors Marvel, nous avons eu la confirmation également que Cruella sortira en salle et en streaming en même temps. Cela sent très mauvais pour les cinémas à la réouverture – je vois d’ici les tarifs prohibitifs à venir pour tenter de compenser les pertes… – et je sens que Disney finira par tout mettre directement en streaming en France ; tant pis pour les salles si l’on s’en tient à la chronologie des médias. Il n’y a pas qu’en France que ça risque d’arriver : Luca, leur prochain dessin animé, ne sortira pas au cinéma du tout et ira directement sur Disney + le 18 juin. J’ai très hâte de le voir déjà !

The Falcon and the Winter Soldier – S01E01

Épisode 1 – A New Order – 16/20
C’est un épisode introductif et il ne fallait de toute évidence pas trop en attendre. Côté personnages, je reste assez sceptique parce que je ne suis pas fan des principaux pour l’instant, mais je trouve qu’il y a de bonnes idées, notamment du côté de la fin de l’épisode. En attendant d’en voir plus, ça commence de manière plutôt solide, avec un budget qui promet déjà de belles scènes plus tard dans la série. Que demander de plus ?

Spoilers

Quelques mois après le retour d’un Steve Rogers bien âgé, Sam Wilson s’est vu proposer le bouclier de Captain America et Bucky doit s’adapter à sa nouvelle vie solitaire.

Je viens de voir un homme sur le pare-brise.

Oula, 50 minutes d’épisodes ? Nous ne sommes plus du tout habitués, je me sens décontenancé. L’épisode commence plutôt bien, avec Sam s’habillant et récupérant le fameux bouclier sur son lit, même s’il a l’impression de ne pas le mériter. Il ne l’utilise donc pas et préfère mener une mission « subtile » dans l’espace aérien tunisien : pour cela, il saute donc d’un avion avant de déployer ses ailes.

Pourquoi pas ? C’est étonnant comme début de série, parce que ça fait longtemps que nous ne l’avons pas vu en action ce héros, et j’ai bien l’impression qu’il n’a jamais eu la moindre mission solo avant. Là, il est là pour venir s’attaquer à des francophones luttant pour supprimer leur accent et qui ont pris pour cible un avion américain. C’est qu’ils ne sont pas très gentils les francophones.

Au moins, ça nous permet de découvrir une excellente scène d’action pour commencer cette série, et ça change vraiment de WandaVision : cette fois, nous sommes directement dans l’ambiance super-héroïque, avec des scènes incroyables à regarder. J’en oublie donc d’écrire une critique construite faute de notes, mais disons que Sam parvient à s’infiltrer dans l’avion sans le moindre souci, et qu’une fois que c’est fait, ça se tape dans tous les sens.

On a des balles de flingues qui ripostent, un héros qui a des gadgets cool et un bouclier qu’il forme avec ses ailes ou des plans qui semblent vraiment avoir été filmés au saut d’un avion. Il y a des caméras qui ne trompent pas ? Le script est improbable, mais ça fait une série d’action digne d’un film pour le moment.

Visuellement, c’est magnifique, ça explose de tous les côtés, il y a des balles tirées sur Falcon depuis une combinaison qui permet de voler, des hélicoptères qui explosent et sans cesse une menace de franchir les frontières de la Lybie. Et ça, ce n’est pas possible. Par chance, Falcon finit par trouver la solution pour sauver le capitaine américain qui avait été kidnappé dans le premier avion, mais c’est bien après cinq minutes d’action.

Et là-dessus, il n’y a pas à dire : le budget Disney fait vraiment la différence avec les séries de network – mais là, ils ont un budget de fou pour seulement six épisodes. Cela va être compliqué pour les autres concurrents de rivaliser avec un script pareil. Enfin, un script… L’idée est vraiment ici de nous faire une série d’action, hein. Côté scénario, c’est encore maigre : on retrouve ensuite Sam en Tunisie, attablé avec un certain Torres qu’on ne connaît pas il me semble, mais qui a un sourire tout sympathique. Il nous introduit quelques éléments d’intrigues avec un groupe terroriste qui veut abolir les frontières dans le monde et les scénaristes s’amusent bien avec des rumeurs sur Steve qui serait à surveiller le monde depuis une base sur la Lune.

Rapidement, pourtant, Sam se retrouve à faire un discours en l’honneur de Steve à Washington, et on ne sait pas bien ce qu’il foutait en Tunisie finalement. Pourquoi pas, hein ? Le discours de Sam ? Il nous permet de savoir que nous sommes quelques mois après Endgame et que Sam refuse le bouclier de Captain America. Définitivement.

Oh, c’est ce qu’on veut nous faire croire avec un bouclier mis sous verre et un Sam qui est remercié par l’armée pour ça. D’accord, mais bon, ce bouclier est une arme inestimable franchement… Qui peut croire que ça va être laissé dans un musée ? Et ce musée, c’est totalement une idée d’attraction pour les Disneyland, non ? Franchement, je vois bien une attraction « musée » comme le StudioTour Harry Potter. Il ne faudrait pas grand-chose pour me convaincre d’aller dans le musée en l’honneur de Captain America dans lequel Sam se déplace.

Même quelques mois après le retour de bien des personnes – Sam compris – sur Terre, on sent bien que c’est encore un peu le bordel, mais comme Sam reste dans un musée désert, on a du mal à saisir où on est exactement dans le monde d’après, comme dirait l’autre.

Ailleurs dans ce même monde où un filtre jaune dégueulasse semble être la norme, nous suivons Bucky assassiner des gens dans un hôtel. Oui, il semble être retombé dans ses travers, puisqu’il dit carrément « Hail Hydra », avant de tuer un pauvre innocent tremblant trop pour réussir à ouvrir sa porte de chambre d’hôtel. Le pauvre.

Tout ça n’est heureusement qu’un cauchemar, à moins que ce ne soit un souvenir. En tout cas, Bucky se réveille soudainement, et ça nous permet de découvrir qu’il s’est coupé les cheveux et dort au sol, sans lit. Pourquoi pas. On voit que je n’ai vraiment rien suivi à la promo de la série parce que je suis surpris de la coupe de cheveux de Bucky, non ?

En tout cas, ça lui va bien mieux… mais ça ne veut pas dire qu’il va mieux : il a toujours besoin de voir une psy, parce que quand même, il a une sacrée vie d’une centaine d’années, l’air de rien, et il a enchaîné les combats encore et encore. Bref, il se fait chier quoi, et il essaie de trouver une voie pour se repentir. On découvre ainsi qu’il a trois règles pour avancer dans une liste de repentance : rien d’illégal, pas de victime, et l’assurance d’assumer sa vraie identité de James Barnes.

En flashback, il s’attaque à une femme politique qu’il a aidé à obtenir du pouvoir en tant que soldat de l’Hiver. La série nous maintient quelque peu dans le doute : il assure n’avoir rien fait d’illégal quand on le voit pirater une voiture électrique, il assure ne pas avoir fait de victime, alors qu’il frappe un assistant et… Il est finalement bien le super-héros gentil que l’on va pouvoir suivre.

Il n’a pas forcément une vie qui va être super intéressante par contre : sa psy vérifie son portable pour constater qu’il n’a toujours pas de vie sociale. Il refuse de répondre à Sam, n’a pas d’ami et n’a de contact qu’avec sa psy. On nous laisse en tout cas croire ça, avant qu’on ne le suive rendre visite à un  certain Yori.

Je ne pense pas savoir qui il est, mais je vais avoir un vrai problème dans les critiques de cette série, parce que je n’ai jamais suivi ni Falcon, ni le Winter Soldier dans mes lectures de comics. En tout cas, Yori est un vieil homme bougon qui refuse de partager ses poubelles vides avec son voisin (Unique – c’est un nom bon pour les comics, ça, non ?) et qui force Buck à accepter un rencard avec une serveuse méga sexy dans leur restaurant favori. Yori a aussi un fils mort, mais nous n’en saurons pas beaucoup plus pour l’instant, parce qu’il ne sait pas comment il est mort. Ah.

Dans la soirée, Bucky se rend donc à son rencard et offre des fleurs à la jolie serveuse qui n’a pas tout à fait terminé son service. C’est l’occasion ensuite de découvrir qu’il a tenté les rencontres en ligne, mais qu’à 106 ans, ce n’est pas si évident de comprendre le monde. Tu m’étonnes. La serveuse est loin de savoir dans quoi elle s’embarque, surtout qu’il lui ment sur la raison pour laquelle il porte des gants.

C’est toutefois chouette de les voir ensemble et de les voir jouer à la bataille navale en mode jeu d’alcool. Malheureusement, la serveuse parle à Bucky de son passé, de ses parents (des questions plutôt banales) et… du fils de Yori.

C’est chouette de voir que Bucky passe du temps avec Yori d’après elle, mais il ne faut pas être un génie pour rapidement deviner que Bucky est juste coupable de la disparition de son fils. Et ça ne manque pas : le fils est l’homme qu’il a tué à l’hôtel, au nom d’Hydra, alors qu’il n’avait absolument rien fait. C’est si triste.

Pendant ce temps, en Louisiane, Sam rend visite à sa sœur, Sarah. Bon, il a une sœur et des neveux alors ? Ils sont toutefois quelque peu en désaccord sur le bateau de leurs parents pour le moment. En effet, Sarah gère les finances familiales depuis la mort des parents, et elle n’apprécie pas tellement d’avoir son frère qui vient faire de l’ingérence et lui proposer de l’argent. Il a l’air assez chiant, franchement, et je ne sais pas trop vers quoi se dirige la série pour l’instant.

Autant la première scène était prenante alors qu’on ne savait rien de l’intrigue, autant tout ce qui suit pour le moment est tout de même moins efficace. Je ne sais pas trop quoi penser de cette intrigue familiale, mais j’imagine qu’on la met en place pour qu’on s’attache au héros… et pour qu’il puisse avoir des neveux à aller sauver d’un grand méchant les ayant kidnappés ou quelque chose comme ça.

En attendant, Sam essaie de profiter de sa notoriété d’Avenger pour aider sa sœur à avoir de nouveau de l’argent… sauf que même si le banquier est fan de lui, ça ne fonctionne pas comme ça. Ben oui, il a un trou de cinq ans dans ses propres finances, et déjà avant ça, ça ne semblait pas brillant. Pendant ces cinq années, sa sœur a dû se débrouiller seule pour élever ses enfants et est apparemment devenue veuve.

Marrant, j’aurais cru qu’on avait vu son mari plus tôt pourtant. J’aime bien l’idée d’un impact financier sur la disparition pendant cinq années et l’idée que le monde a du mal à se remettre de cette crise sans précédent, mais je trouve tout de même que tout va un peu trop bien. Franchement, on peut facilement oublier le bordel que ça a dû être.

Le frère et la sœur rentrent donc bredouille, mais bon, pas d’inquiétude, Sam va à nouveau pouvoir faire du bénévolat : il reçoit une vidéo de Torres, son pote vu en début d’épisode qui n’est pas peut-être pas aussi tunisien que je le pensais puisqu’on le retrouve cette fois en Suisse. Remontant la trace du réseau terroriste, il s’est en effet retrouvé embarqué via une application digne de Pokemon Go dans un mouvement de foule bien étrange. Tous les gens suivent la main rouge et les sifflements d’inconnus pour finir devant une banque où les attendent des masques.

Ces masques sont distribués pile à temps pour que tout le monde en mette un au moment où la banque est cambriolée. Forcément. Torres est un personnage qui risque d’être sympathique, parce qu’il fait un chouette héros ici, à tenter d’arrêter le vrai cambrioleur. Le malfrat s’en tire malgré tout en lui cassant la gueule, mais au moins Torres peut le filmer et envoyer sa photo à Sam.

Le criminel est toutefois masqué sur la vidéo, alors il y a peu de possibilités de faire quoique ce soit pour l’instant ? De toute manière, leur appel en visio est interrompu par Sarah qui vient prévenir Sam qu’il doit absolument allumer la télévision. En effet, on y voit un énième homme politique annoncer que les États-Unis ont besoin d’un nouveau héros incarnant les valeurs de l’Amérique dans cette période sombre post-Endgame. Il leur présente donc le nouveau Captain America, un anonyme… blanc, évidemment ; et avec le bouclier remis par Sam en début d’épisode.

« Ah les bâtards » fut ma réaction à voix haute, parce que pas un instant je n’ai vu ce twist arriver, et j’aime énormément cette idée qui va permettre d’aborder de front le racisme, déjà sous-entendu lors du rendez-vous à la banque. C’est une excellente idée et ça fait un bon cliffhanger.

The Falcon and the Winter Soldier (S01)

Synopsis : La série va suivre la vie de Sam Wilson et Bucky Barnes après Endgame, et la vie y sera tout sauf normale…

Pour commencer, je suis impatient de voir ce que ça va donner cette série parce que j’adore les Marvel, mais il faut bien reconnaître que je ne maîtrise pas autant le personnage de Captain America et toutes les ramifications qui l’accompagnent que je ne maîtrisais les personnages de Wanda et Vision. Par conséquent, j’attendais un peu moins cette série, même si je mise beaucoup – peut-être trop – sur le personnage de Sam depuis sa dernière scène sur grand écran.

Je vois de grandes choses pour lui, mais je sais aussi qu’il ne faut pas que je sois trop impatient : les six épisodes de cette saison seront diffusés au rythme d’un par semaine, et on sait ce que ça veut dire ! Il va falloir patienter entre chaque épisode, et il va clairement falloir supporter les deux ou trois premiers épisodes qui ne feront qu’introduire des éléments.

Cela ne pourra pas être pire que sur Netflix, j’espère. J’ai soigneusement évité toute la promo pour ne pas être spoilé et ne pas trop en attendre, alors j’aborde la série sans avis sur ce qu’elle pourra être, si ce n’est une série entre le film d’action et l’intrigue buddies… quand ils se retrouveront, parce que je sens que ce sera pour la mi-saison. Je n’ai pas oublié The Defenders.

Voir aussi : Le récap avant The Falcon & The Winter Soldier

Bref, c’est bien beau de dire tout ça, mais il faut peut-être voir l’épisode maintenant ? Le monde entier l’a déjà regardé, en plus, j’en suis sûr !

Note moyenne de la saison : 16,5/20

S01E01 – A New Order – 16/20
C’est un épisode introductif et il ne fallait de toute évidence pas trop en attendre. Côté personnages, je reste assez sceptique parce que je ne suis pas fan des principaux pour l’instant, mais je trouve qu’il y a de bonnes idées, notamment du côté de la fin de l’épisode. En attendant d’en voir plus, ça commence de manière plutôt solide, avec un budget qui promet déjà de belles scènes plus tard dans la série. Que demander de plus ?
S01E02 – The Star-Spangled Man – 17/20
Je suis heureux de voir que le schéma de la série est plus rapide que ce que j’imaginais, mais quelque peu surpris de constater qu’on a un deuxième épisode très différent de ce qu’avait vendu le premier. C’est beaucoup plus captivant entre ce qui me concerne, mais ça créé un déséquilibre par rapport aux attentes et perspectives ouvertes la semaine dernière. Étrange, mais pas désagréable.
S01E03 – Power Broker – 15/20
Je n’ai clairement pas revu les bons films pour cette série, qui prolonge tous les opus auxquels j’ai le moins accroché apparemment. Les scènes d’action restent des spectacles d’action incroyables et on avance vraiment vite dans l’intrigue, puisque nous sommes déjà à la mi-saison. Tant mieux, d’ailleurs, parce que c’est bien, mais pas à la hauteur des films que je préfère dans le MCU.
S01E04 – The Whole World is Watching – 17/20
L’épisode prend tout de même son temps, mais il va crescendo vers des pistes que je ne m’attendais pas forcément à voir exploitées comme elles le sont ici. L’intrigue commence à révéler sa force de frappe et l’on voit de mieux en mieux vers quoi on se dirige, avec une fin dont le ton était plutôt inattendu en ce qui me concerne. Nous sommes loin de ce qu’était l’épisode 1 et je me demande quel degré atteindra la série d’ici sa fin.
S01E05 – The Truth – 16/20
Sans trop de surprise, l’épisode prend le temps de mettre en place un tas de graines qui ne germeront que lors du prochain épisode. Je n’attendais pas autre chose, surtout que nous avons eu notre dose d’action tout de même cet épisode. Il y a beaucoup de conséquences à gérer après l’épisode précédent de toute manière, et ça se fait plutôt naturellement dans cet épisode qui, s’il bavarde un peu trop et ne donne pas tout à fait tout ce que je souhaitais, réussit bien me hyper pour la fin de la série la semaine prochaine.
s01e06 – One World, One People – 17/20
Beaucoup d’action dans cet épisode, mais aussi une conclusion plutôt naturelle aux intrigues ouvertes tout au long des six épisodes, avec des prolongements possibles pour le reste du MCU. Toutefois, la lisibilité des scènes d’action n’est pas toujours la meilleure, me laissant l’impression que ça aurait pu être mieux géré par moment. Autrement dit, j’ai aimé cette série, qui est excellente. Force est de constater qu’elle est une série d’action avec un très bon message… servant un peu trop de transition peut-être ? Je ne sais pas, cet épisode final m’a un peu déçu dans mes attentes, tout en étant très bon quand même.