Alan Tudyk (#128)

Salut les sériephiles,

On est dimanche matin seulement, mais je suis déjà à peu près certain de ma performance de la semaine, alors pourquoi attendre plus longtemps ? Il y a un acteur qui sortait très clairement du lot dans les épisodes regardés au cours des sept derniers jours et je suis sûr que vous l’auriez trouvé, même sans le titre de l’article. Notons tout de même que Lauren Cohan se fait voler la place méchamment car sans lui, elle l’aurait probablement obtenu. C’est la vie !

Resident Alien" And The Televised History Of Comic Book Adaptations

La performance de la semaine :
Alan Tudyk

La série concernée : Resident Alien
L’épisode : S01E02 – Homesick – 17/20


Pourquoi ? Alan Tudyk obtient le premier rôle dans Resident Alien et comme cette série commence par deux très bons épisodes, ça ne devrait vraiment surprendre personne qu’il soit l’acteur que je mette en avant aujourd’hui. Il est au cœur de ces deux épisodes, forcément, et il y est brillant. Il faut dire qu’Harry est un rôle qui semble être du sur-mesure pour cet acteur qui a toujours parfaitement oscillé entre comédie et drame, entre tête de gentil et tête de méchant…

Alan Tudyk GIF by SYFY - Find & Share on GIPHYOr, c’est précisément ce qu’on lui demande de faire : il incarne après tout un extra-terrestre qui tente de passer incognito auprès des humains, ce qui mène à un tas de quiproquos comiques, à des moments problématiques et angoissants, et à des moments où il s’avère être un bon gros méchant… mais toujours avec beaucoup de gentillesse apparente pour ne pas se griller auprès des humains qu’il fréquente. Regardez cette série, elle est cool (mais je n’arrête plus de vous le dire depuis jeudi, vous aurez compris le message à force).

Asta Twelvetrees Tumblr posts - Tumbral.comPlusieurs scènes sont déjà marquantes du côté du jeu d’acteur dans ces premiers épisodes, mais j’ai principalement en tête quelques moments exceptionnels de type Harry découvrant ce qu’est l’alcool (et donc la danse avec un beau jeu de miroirs) ou découvrant les brosses à dents. Alan Tudyk garde un sérieux incroyable sur ces scènes, ce qui fait que l’on accroche tout de suite au personnage et que tout ça nous paraît drôlement crédible.

Voir aussi : Resident Alien nous envahit ce soir sur Syfy France

Et puis, bien sûr, du côté des scènes difficiles à jouer, il y a aussi tous ces moments où l’acteur est remplacé par l’alien dans la série. Je suis à peu près certain qu’il est tout de même invité à jouer ces scènes, parce que cet alien semble vraiment avoir un jeu similaire à celui de l’acteur. Au-delà de ça, il excelle avec ses têtes de méchants, juste après avoir paru si gentil. C’est un personnage hyper attachant cet extra-terrestre qui réussit l’exploit d’être aussi flippant… que cool ?

Recap: There Is Something About Harry in Episode 1 of 'Resident Alien' | Nerds and Beyond


Renpy GIFs - Get the best gif on GIFERVu aussi dans : Faut-il encore présenter Alan Tudyk ? Comme beaucoup d’autres, je le connais depuis son rôle inoubliable dans Firefly, où il incarnait le mari de Gina Torres, rien que ça. Il était le pilote de Serenity, il était incroyablement comme pilote et jamais je n’aurais pu l’imaginer dans le rôle d’un méchant à cette époque, particulièrement après Serenity.

Et pourtant, je l’ai retrouvé ensuite dans un rôle où il oscillait justement entre gentil et méchant, parce que c’était un peu le concept de la série. Il était brillant dans le rôle qu’il incarnait au sein de Dollhouse, toujours de Joss Whedon.

Con Man GIFs - Get the best GIF on GIPHYBien sûr, la science-fiction colle à la peau de l’acteur, qu’on a pu voir dans de très nombreux projets depuis sa première série marquante. Son meilleur rôle, avant Resident Alien, devait être celui qu’il avait écrit lui-même avec l’excellente comédie Con Man. Il y incarnait un avatar de lui-même en même temps, ça aide : un acteur sur le déclin qui écume les conventions pour tenter de retrouver le succès. Dans cette série financée par les fans (donc par moi, parfaitement) via crowdfunding, on retrouvait plein d’autres collègues et amis de Tudyk, je ne peux que conseiller ces deux saisons ! J’en aurais bien aimé une troisième d’ailleurs, ils avaient même réussi à me rendre accro à un jeu mobile.

Et bien sûr, c’est sans surprise que Tudyk avait également eu un rôle dans la deuxième saison de The Rookie, histoire de recroiser son pote Nathan Fillion. J’aime bien quand les faveurs sont distribuées comme ça à Hollywood, mais c’est totalement injuste ce monde de piston !


Meilleurs GIFs Firefly Cast | GfycatL’info en + : Difficile de séparer Alan Tudyk de Joss Whedon, puisque l’acteur s’entendait très bien avec le producteur… Aucun acteur de Firefly ne semble pour l’instant avoir eu quelque chose de négatif à dire sur le producteur qui est sous le coup de plusieurs accusations faisant de lui un homme peu fréquentable.

alan tudyk gifs Page 3 | WiffleGifAinsi, cet été, Alan Tudyk est même l’un des très rares acteurs à avoir pris la défense de Whedon, plus ou moins, en tweetant qu’il n’imaginait pas comment Whedon pouvait faire ce dont on l’accusait après avoir travaillé des années avec. Raté : du côté de la salle des scénaristes de Firefly, le son de cloche est différent puisqu’on y accuse Whedon de prendre un malin plaisir à faire pleurer ses employés, et même de s’être vanté d’avoir fait pleurer deux fois une scénariste au sein d’une même réunion. Vraiment, un type charmant.

Voir aussi : Le Whedongate, 2021

Resident Alien | Zinger - GIPHY ClipsC’est fou, tout de même, de se dire qu’il avait apparemment deux visages très distincts, l’un pour ceux qu’ils n’aiment pas et terrorisent, l’un pour ceux qu’il aime et/ou pour qui il travaille. Alan Tudyk ne s’est plus exprimé sur le sujet depuis, on n’en saura pas plus sur son avis. Parfois, mieux vaut se taire, hein, même s’il s’agit du type qui a lancé votre carrière et vous a donné vos meilleurs rôles (enfin, non, du coup). Il me semble être un acteur capable de changer d’avis et d’écouter les autres heureusement.

En attendant, c’est avec plaisir que je le retrouve dans Resident Alien, croyez-moi. La série est diffusée chaque jeudi soir en France sur Syfy (et rediffusée plusieurs fois, aussi ; à commencer par cet après-midi pour les deux premiers épisodes, à partir de 13h45).


Voir aussi : Les performances des semaines précédentes

Resident Alien – S01E02

Épisode 2 – Homesick – 17/20
L’air de rien, la série nous propose de suivre un grand nombre de personnages et, même si elle le fait avec beaucoup d’humour, c’est assez dur de tenir le rythme et de tout critiquer. Tant pis. L’avantage, c’est que c’est une série vraiment drôle et prenante, avec plusieurs intrigues qui se développent assez vite. L’inconvénient, c’est que l’équilibre entre les diverses intrigues n’est pas encore trouvé.

Spoilers


I wonder if I can get the chicken while they’re fighting.

Quelle tristesse de mourir en faisant un selfie et en tombant d’un ravin enneigé parce qu’on a glissé ! C’est pourtant ce qui arrive presque à l’homme que l’on suit au début de cet épisode, alors qu’Harry nous affirme que les êtres humains sont stupides. Difficile de le contredire. Tout ça se déroulait trois mois plus tôt, dans le Colorado, à proximité du vaisseau d’Harry, évidemment. Par conséquent, lorsque l’homme tombe, il ne meurt pas mais reste à léviter dans les airs, probablement à cause (ou grâce ?) du vaisseau d’Harry.

Après le générique, nous reprenons avec le pauvre Max qui avait rendez-vous chez le médecin, pour mieux découvrir que le nouveau est l’alien qu’il redoute tant. Au moins, c’est un enfant, et personne ne le croit. Du coup, Max s’enfuit par la fenêtre alors que son médecin veut juste lui couper la tête. C’est une idée, ma foi. Cela ne plaît pas beaucoup à Asta en tout cas, parce qu’elle veut qu’Harry soigne les patients qui arriveront inévitablement.

Par chance, Harry est un extraterrestre qui était un scientifique sur sa planète, alors se faire passer pour un médecin, ça lui paraît simple. En plus, il a internet pour préparer chaque rendez-vous médical avant l’heure. Le plan est une bonne idée… jusqu’à ce que Asta change l’ordre des patients sans le prévenir et qu’il se retrouve à devoir jouer les gynécologues. Comme il ne sait absolument rien de l’anatomie humaine, il tente d’aller chercher des informations sur son portable en pleine séance.

Et comme il est un alien encore peu habitué à la technologie, il prend ainsi une photo de la patiente. Enfin, de son anatomie. Au moins, ça finit en selfie avec la patiente qui est plutôt cool et le croit quand il assure … mais ça n’empêche pas Harry d’enchaîner les gaffes toute la journée avec tous les patients. Au moins, ça nous fait rire.

Là-dessus, la série est très claire : elle veut nous faire rire autant que possible, et ça fonctionne bien pour le moment. En effet, l’humour ajoute un bon ingrédient à la série et à son ambiance mystérieuse, même si on s’éloigne énormément de l’enquête pour le moment. C’est dommage de ne pas au moins mentionner le fait que l’ancien médecin soit tué par un habitant de la ville ? Tout le monde reprend sa vie comme si de rien n’était.

De son côté, Max s’enfuit donc et se réfugie auprès de ses parents. Il a la chance d’avoir pu s’échapper par la fenêtre et de tomber juste à côté de son père, c’est déjà ça. Son père est le maire, évidemment. J’avais eu un doute dans le premier épisode, mais nous y voilà : il s’occupe comme il peut de son fils malade et ne l’emmène pas chez le médecin, comme il est obsédé par les extra-terrestres… au point d’en parler avec les policiers.

Bon, il faut dire que les policiers squattent le bureau du maire, alors ça l’aide bien à le faire. Et la flic de la série n’hésite pas non plus à lui dessiner un portrait-robot pour l’aider autant qu’elle peut à faire face à ses angoisses. Malheureusement, cela finit par nous énerver Harry qui se décide à éviter de tuer Max, pour le bien de sa situation. C’est en tout cas ce qu’il se décide provisoirement à faire : quand il passe un appel anonyme à Max qui le reconnaît bien rapidement, il change d’avis.

C’est plutôt logique : il a envie de tuer Max qui est juste insupportable avec lui. En même temps, qu’attendait-il exactement ? C’est un enfant dans une série. Et il a un père hyper chelou qui a besoin d’un médecin pour lui servir de psy, alors que clairement embaucher Harry comme psy est la pire des idées du monde.

Sans surprise, il n’a aucune idée de ce qu’est la confidentialité entre médecin et patient, par exemple. Par chance pour Ben, le maire, il est rapidement interrompu par la femme de l’ancien médecin qui vient récupérer les affaires de son mari dans son bureau – au grand dam de Asta. Cette dernière refuse que quelqu’un touche à ses affaires, parce qu’il s’agit d’un meurtre. La police n’est pas de son avis, parce qu’elle est clairement incompétente et que des photos leur suffisent.

Observer toutes ces émotions, ça épuise toutefois Harry, qui se retrouve à avoir faim et à se diriger vers le bar de D’Arcy. C’est plutôt intéressant, parce qu’il se retrouve bien malgré lui à devoir se rendre en rencard au bowling avec elle (ah les petites villes américaines) et surtout à avoir l’idée de tuer Max par accident. Reste à savoir quel type d’accident peut venir à bout d’un gamin, et c’est à nouveau grâce à D’Arcy qu’il a une bonne idée : il lui coupe les freins de son vélo en espérant qu’il meurt dans un terrible accident – mais avant ça, il imagine de bons scénarios humoristiques.

Pas de bol pour Harry, il faut plus que des freins de vélo pour venir à bout de Max : c’est un dur à cuire, et le gamin est heureux de lui montrer, même lorsqu’Harry fait tout pour le torturer. Suite à l’accident du vélo, Harry doit en effet lui faire des points de suture… et sans anesthésie puisque Max refuse d’être un gentil garçon avec lui. Le duel entre ce petit garçon et le médecin est vraiment excellent à regarder, c’était une super idée ; et c’était même bien meilleur que l’idée de base de cet épisode qui est de nous faire comprendre qu’Harry a le mal du pays.

Harry nous apprend ainsi que les extra-terrestres n’ont pas d’émotions, et qu’ils cherchent juste de la nourriture. Quatre mois plus tôt, quand il est arrivé sur la planète, il a ainsi cherché de la nourriture et en a trouvé… en tombant sur une vache. Non, son but n’était pas de bouffer la vache, mais juste de boire son lait. C’était tellement bien vu et drôle comme gag.

Il en faut peu, mais dans le présent, ça motive Harry à retourner dans cette ferme où il se fait surprendre par une petite fille alors qu’il est en train de boire le lait au pis. Aha. Les meilleures blagues viennent malgré tout de l’honnêteté brutale d’Harry, particulièrement avec ses patients ou avec D’Arcy qu’il abandonne en plein milieu d’un rencard.

Tout cela contraste aussi avec l’émotion de Asta face au décès de son ancien collègue. La série se concentre beaucoup sur son personnage dans cet épisode, forcément. Elle présente ainsi à Harry Dan, son père, qui est un personnage intrigant. En effet, il sait automatiquement qu’Harry n’est pas comme les autres, parce qu’il ne ressent rien en le regardant, alors que normalement, il ressent les gens. Apparemment.

C’est étonnant, mais j’aime bien l’idée. En plus, on le voit ensuite aider Asta à gérer son deuil en lui coupant les cheveux, et on apprend également qu’il croit en tout un tas de rituels depuis longtemps oubliés – il est probablement un natif-américain. Il pousse ainsi Asta à brûler sa mèche et la blouse qu’elle portait la nuit où Sam est mort, par exemple.

Du côté du deuil, Asta a du mal à faire face pendant tout l’épisode, mais elle avance à la fin, acceptant même de donner à Harry le bureau de Sam, avant de jouer avec lui. En voix-off, Harry nous confie alors qu’il a un énorme problème : il a la fâcheuse tendance à développer des émotions humaines depuis qu’il est sur Terre, ce qui ne lui plaît pas du tout, surtout qu’il en est à ressentir la solitude. D’Arcy aussi, avec ce que tu lui fais !

Bon, la solitude n’empêche pas Harry de faire face à son problème du moment : D’Arcy lui a annoncé que la neige n’allait plus tarder à fondre, et qu’une semaine pourrait même suffire (mais pas avant qu’Harry ne se ridiculise au bowling… en explosant l’entre-jambe du flic insupportable, et ça, c’était drôle). Il doit donc retrouver au plus vite son vaisseau et il construit – à coups de marteau, yes pour le Bingo Séries ! – une pièce capable d’inverser la gravité ; une pièce qui est aussi un morceau de son grand plan final pour exterminer les humains.

Cela dit, en fin d’épisode, on se retrouve sans trop de surprise avec deux figurants qui découvrent le corps de l’homme vu en début d’épisode, mort depuis trois mois (quelle mort de merde !), mais aussi deux oiseaux pris au piège du vaisseau d’Harry : celui-ci coince dans les airs, à une bonne distance de lui, tout ce qui s’en approche en inversant leur gravité…

Oh, sinon, concernant le meurtre de Sam, il faut souligner que la flic a un sourire étrange pendant le montage final. Il va falloir apprendre le nom des personnages à un moment… en attendant, je suis vraiment content de voir Alan Tudyk dans ce rôle qui semble être du sur-mesure pour lui !

Resident Alien – S01E01

Épisode 1 – The Ride – 17/20
Pour l’instant, la série ne révolutionne rien, mais elle fait très bien ce qu’elle met en place. Je sens que je vais beaucoup accrocher aux personnages qui nous sont présentés, et je ne regrette pas de me lancer dans cette nouvelle aventure. Assurément, c’est à regarder pour son humour autant que pour le mystère qui se met déjà en place. Hâte de prendre le temps de voir la suite !

Spoilers


No. I compared you to a lizard.

Quelle idée de commencer la série par un plan nous montrant Patience, dans le Colorado, en plein printemps ? Le printemps, ce n’est pas encore tout de suite pour nous. Bon, pour eux, ça l’est, mais il neige tout de même, parce que c’est le principe du Colorado. Et j’adore déjà cette série dès le départ : on nous présente son personnage principal, un alien, comme étant un homme ayant quelque chose à cacher.

En effet, il s’agit d’un extra-terrestre, mais il se fait passer pour un homme marginal et vivant loin de la civilisation. Il faut ce qu’il faut pour protéger son secret, mais celui-ci est mis en danger lorsque la police vient nous chercher cet homme, Harry, parce qu’ils ont besoin de lui. Il est le seul médecin disponible dans le périmètre pour effectuer l’autopsie du corps du… médecin de la ville.

On enchaîne sur un excellent flashback nous montrant le crash de cet alien sur Terre, quatre mois plus tôt. C’est un orage qui l’a fait se crasher et l’a forcé à considérer l’option de vivre sur la planète, en compagnie des humains. Avant cela, il lui fallait toutefois un déguisement et, par chance pour lui, il a rapidement trouvé comment faire : il s’est introduit chez un docteur vivant seul et loin de la civilisation, mais à proximité de son lieu de crash.

Les effets spéciaux sont bons, et j’ai bien aimé la scène nous introduisant l’alien comme une espèce assez menaçante, avec des braset mains à des endroits improbables. Rapidement, l’homme se fait donc exterminer par cet alien. Il n’a jamais vraiment eu la moindre chance, je ne pense.

Le médecin plongé dans l’eau glacée, l’alien prend rapidement son apparence, puis enfile ses vêtements. Ce n’est toutefois pas si simple de s’intégrer sur une planète étrangère : il lui faut apprendre la langue, et il le fait en regardant en boucle les mêmes scènes de série. Eh, je l’aime bien, cet alien !

Enfin, il doit retrouver son vaisseau avant que la neige ne fonde… ce qui n’est pas gagné. Quatre mois plus tard, cela ne semble toujours pas fait, alors il n’a pas vraiment le choix que de faire ce que la police lui demande et de venir examiner le corps d’un médecin mort. Cela commence par un gros malentendu quand il renifle une infirmière simplement endormie, mais bon, admettons.

L’humour de la série est particulier, mais je ne suis pas loin de penser qu’il est particulièrement bon, avec une flic qui n’ose pas annoncer à la femme du défunt que son mari est mort et un maire tout jeune qui est clairement dépassé par la situation. L’alien s’éclate totalement, mais lorsqu’il voit le cadavre, il sait immédiatement qu’il s’agit d’un suicide… ou plutôt d’un meurtre commis par lui-même, pour le dire comme lui.

J’aime déjà beaucoup ce personnage principal qui est à la fois un héros et un anti-héros. Je n’arrive pas à savoir si je suis avec lui ou contre lui : la société humaine est loin d’être exceptionnelle après tout, alors pourquoi vouloir la sauver ?

D’accord, mais… Est-ce que je suis content de le voir coincé par le maire et forcé de rester dans la ville pour l’autopsie complète quand il cherche à s’enfuir ? Ou est-ce que je suis triste pour lui ? C’est perturbant comme rapport à un personnage. Pour ne rien arranger aux affaires de notre personnage principal, il se rend compte qu’il y a un humain capable de voir à travers son déguisement : un enfant. Et si un enfant a le gène nécessaire pour ça, il y a peut-être un adulte aussi pour le faire.

En attendant de devoir se confronter à ce problème, il se confronte à l’autopsie. Il le fait avec l’infirmière de la ville qui refuse d’envisager le suicide de son médecin d’enfance. C’est mignon comme tout cette autopsie et les interactions entre les personnages : l’alien va jusqu’à l’appeler lézard et être surpris par son intelligence quand elle lui fait remarquer qu’un médecin aurait su comment se tuer plus rapidement que ça.

Le mystère est plutôt bon : le médecin, Sam, est donc mort de manière étrange alors qu’il y a un alien en ville ? Harry, c’est le nom de l’alien, est embarqué bien malgré lui dans cette affaire, alors que tout ce qu’il souhaite, c’est pouvoir tâter le cerveau de Sam, et peut-être le manger. Quand il peut enfin le faire, par contre, c’est pour être mieux interrompu par la femme de Sam, qui débarque pour le chercher, sans savoir qu’il est mort.

La pauvre est servie, là. Harry se rend ensuite au bar pour raconter tout ça à l’infirmière, se sentant forcé d’aller au bar puisqu’elle lui a dit qu’elle le trouvait bizarre. Il veut lui prouver qu’il est parfaitement normal après tout. Malheureusement pour lui, il n’est pas habitué au whisky. Il n’en faut pas plus pour que ça finisse mal pour lui. Quelques notes de Starships nous mettent dans l’ambiance du bar, et on comprend qu’il est bourré : il se met à danser n’importe comment au milieu du bar, avec tout le monde qui lui remet des verres dans les mains. J’adore, tout simplement.

Ils savent comment me plaire dans cette série ! Bourré, Harry se décide ensuite à retrouver l’enfant qui l’a reconnu plus tôt dans l’épisode, pour mieux le tuer. La fenêtre de sa chambre ne s’ouvre pas tout à fait comme il le voudrait, mais il en faut plus pour arrêter un alien. Il suffit d’un enfant qui hurle avec deux parents qui débarquent pour voir ce qu’il a, par exemple.

Bien sûr, les parents refusent de croire Max, l’enfant, et de regarder sous le lit pour savoir s’il dit vrai lorsqu’il affirme qu’il y a un extra-terrestre sous le lit. Harry se contente donc d’un simple doigt d’honneur à l’enfant, et il remet à plus tard son plan. À la place, il rentre chez lui et découvre la gueule de bois. J’ai bien aimé la manière dont il découvre l’alcool sans parvenir à découvrir son vaisseau pour autant – tout autant que j’ai aimé la scène avec l’infirmière (Asta, d’après TVtime) et la barmaid, D’Arcy.

Le matin, il se rend ensuite en ville où les policiers l’attendent en musique (sort of ?) puisque le corps de Sam a disparu. Il les rassure en leur expliquant qu’il a déplacé le corps dans la neige, pour le conserver comme il faut. C’était plutôt drôle, ma foi, mais il est vraiment perché comme type, lui. La série introduit ensuite Jay, une assistante qui n’aime pas beaucoup le médecin : elle aimait Sam et Harry critique sa tache de naissance, ça fait beaucoup.

Elle l’insulte, mais il ne comprend pas immédiatement le sens de l’insulte, ne le cherchant que plus tard, lorsqu’il arrive chez Asta. Il s’y rend en effet pour l’aider à vider la maison où elle vivait avec Jimmy, son ex, qu’elle n’aime plus. Pas si évident de le larguer en paix, toutefois. Jimmy, l’ex jaloux dont elle lui avait parlé la veille dans le bar, les attend en effet lorsqu’ils sortent de la maison, et il n’aime pas la vue d’Harry. Par conséquent, il lui montre son flingue.

Harry accepte de s’en aller, parce qu’après tout, cette infirmière n’est pas son problème… mais il fait rapidement demi-tour pour la sauver tout de même. C’est efficace comme retournement de situation et comme attaque de l’alien, qui n’a aucun mal à mettre au sol Jimmy. Mais alors vraiment aucun. C’est louche. Quand Asta lui demande comment il a fait, après avoir donné un bon coup de pied à Jimmy tout de même, Harry lui assure qu’il a réussi à faire tout ça rien qu’avec du yoga… et tout ce qu’elle trouve à faire, c’est retirer ses chaussures pour marcher dans la neige. Humph.

On a droit à une scène où elle se dit différente et où elle assure avoir abandonné son bébé à l’adoption, ce qui fait que je l’imagine déjà être la mère de l’enfant qui voit les aliens. En attendant, on enchaîne sur l’enterrement où Harry comprend qu’il est le nouveau médecin de la ville, qu’il le veuille ou non. Il comprend aussi que Sam a été empoisonné : il voulait se faire une trachéotomie pour respirer à nouveau, mais il a manqué de temps. Ding dang, c’est un meurtre.  

Et dire que quatre mois, il devait simplement poser un engin sur notre planète et rentrer chez lui. Ce n’est pas ce qu’il s’est passé : à la place, il s’est crashé, et Asta l’a vu alors qu’elle s’enfuyait de chez elle, loin de son ex violent qui venait de la battre et tentait à présent de s’excuser comme la merde qu’il était.

Oups, pardon, c’est sorti tout seul. Forcément, elle a réussi à fuir, ça on le savait déjà, mais elle s’est ensuite arrêtée pour pleurer dans un tunnel où elle a aperçu un cerf. Classique. Tout aussi classique est le cliffhanger qui nous révèle qu’Harry n’est pas un gentil alien : il est là pour provoquer un événement censé anéantir la race humaine, et on l’apprend lorsqu’il retrouve un bout de son vaisseau dans la neige.

C’est… gênant. En attendant, il a la chance de pouvoir être le médecin de la ville et de devoir s’occuper du gamin qui le prend pour un alien. L’occasion de réutiliser le mot préféré de Jay.

Resident Alien (S01)

Synopsis : Après s’être posé en catastrophe sur Terre, un alien doit prendre l’identité d’un homme pour passer incognito. Il se retrouve malgré tout bien rapidement lié à l’enquête sur la mort mystérieuse du docteur d’une ville du Colorado.

Pour commencer, voilà une série dont je ne sais pas grand-chose, mais qui m’a immédiatement attiré pour tout un tas de raisons. Déjà, les affiches mettent en vedette Alan Tudyk, ce qui reste un bon gage de qualité. Ensuite, c’est une série de science-fiction. En plus, il y est questions d’aliens, et je n’ai que peu de séries à mon actif avec de vrais extra-terrestres (je veux dire, j’ai du mal à compter Supergirl dedans, quoi). Enfin, c’est diffusé sur Syfy. Ah, et Tequi n’en dit que du bien sur Twitter aussi !

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si cet article sort aujourd’hui : alors que cela fait à peine un mois que la diffusion a commencé aux États-Unis, Syfy France diffusait ce soir à 21h le premier épisode de la série, et me le filait en avant-première pour l’occasion. Je n’allais pas bouder mon plaisir, j’ai modifié mon planning, et hop, c’était parti pour le premier épisode…

Du coup, voilà ce que j’en ai pensé :

Note moyenne de la saison : 17,5/20

S01E01 – Pilot – 17/20
Pour l’instant, la série ne révolutionne rien, mais elle fait très bien ce qu’elle met en place. Je sens que je vais beaucoup accrocher aux personnages qui nous sont présentés, et je ne regrette pas de me lancer dans cette nouvelle aventure. Assurément, c’est à regarder pour son humour autant que pour le mystère qui se met déjà en place. Hâte de prendre le temps de voir la suite !
S01E02 – Homesick – 17/20
L’air de rien, la série nous propose de suivre un grand nombre de personnages et, même si elle le fait avec beaucoup d’humour, c’est assez dur de tenir le rythme et de tout critiquer. Tant pis. L’avantage, c’est que c’est une série vraiment drôle et prenante, avec plusieurs intrigues qui se développent assez vite. L’inconvénient, c’est que l’équilibre entre les diverses intrigues n’est pas encore trouvé.
S01E03 – Secrets – 16/20
Si on perd en crédibilité par moment avec des personnages qui font confiance un peu trop facilement au nouvel arrivant en ville, la série gagne en capital sympathie avec un humour improbable qui tombe toujours à pic et sait comment me faire rire. En plus, ça ne l’empêche pas de développer un fil rouge intéressant et des intrigues plus complexes que ce que l’on pouvait penser à l’origine.
S01E04 – Birds of a Feather – 18/20
Si la crédibilité de certaines intrigues est souvent à remettre en question, il n’y a pas à dire, l’écriture de la série est vraiment très chouette, avec des personnages attachants et de bonnes blagues. Je n’ai pas l’impression de n’avoir vu que quatre épisodes ! Et ça devient difficile d’attendre une semaine entre les épisodes, parce que c’est vraiment très prenant comme intrigue. Je vais quand même le faire, parce que c’est un mode de diffusion que j’aime, tout simplement.
S01E05 – Love Language – 16/20
Ah, la voie choisie est intéressante pour la suite, je suis curieux de voir comment ça va se développer et comment le fil rouge va évoluer. Je le trouve particulièrement lent dans son avancée, mais c’est parce que la série se concentre davantage sur les histoires de chaque personnage que sur l’intrigue principale. Pour autant, l’épisode manque un peu de peps dans les dynamiques entre personnages par rapport au début. Bref, j’aime toujours, mais je commence à trop m’habituer à la formule et l’écriture de la série.
S01E06 – Sexy Beast – 16/20
Les différentes pièces du puzzle s’emboîte bien dans cet épisode qui change un peu de sa narration habituelle et accélère finalement le rythme du fil rouge, l’air de rien. L’épisode précédent permet de mettre de côté certains éléments qui ralentissaient Harry jusque-là, et le changement fonctionne plutôt pas mal pour la série, je trouve. L’épisode est très sympathique et donne toujours envie de revenir, encore et encore. Un vrai plaisir.
S01E07 – The Green Glow – 16/20
S’il y a des morceaux d’intrigues auxquels j’ai eu du mal à accrocher, je suis bluffé par tout ce qu’il se passe en un épisode, et par la fluidité avec laquelle ça se passe chaque semaine. C’est efficace et accrocheur, j’aime vraiment beaucoup comment la série a réussi à créer son univers et à être convaincante en si peu de temps. En plus, je pense qu’elle est aussi efficace en diffusion hebdomadaire comme je le fais qu’en bingewatching, et ça, c’est rare.
S01E08 – End of the World As We Know It – 19/20
Un excellent épisode qui gère bien sa tension avec une énorme dose d’humour, comme toujours, et qui marque un tournant pour la série à deux épisodes de sa fin de saison. Cela confirme que la série va avancer vite, et ça me va très bien comme ça, parce qu’il y avait des moments qui ne devait pas traîner beaucoup plus, même si ça passait encore pour quelques épisodes. En revanche, l’épisode ne s’encombre pas trop de certains détails et aspects finalement peu crédibles, tout en ayant du mal avec un rythme un brin haché. Sans mauvais jeu de mots par rapport à la scène finale, bien sûr.
S01E09 – Welcome Aliens – 19/20
L’épisode prend son temps au début, mais on ne s’y trompe pas : nous sommes clairement sur l’avant-dernier épisode de la saison et tout s’accélère progressivement. C’est une excellente chose car la saison révèle bien toute sa construction. En revanche, certaines intrigues semblent presque bâclées alors qu’elles paraissaient importantes à l’origine, et ça m’a un peu décontenancé. M’enfin, de bons acteurs et une bonne histoire, ça me fait oublier tout le reste !
S01E10 – Heroes of Patience – 19/20
S’il y a bien une scène qui m’a un peu décroché de l’épisode, tout le reste était sacrément pertinent et bon pour donner l’impression d’une conclusion rondement menée… sans pour autant retirer la perspective d’une saison 2 qui promet d’être aussi fun et réussie que la première ! La saison est menée de manière impeccable, les sous-intrigues sont terminées, d’autres sont prêtes à nous mener ailleurs et les personnages sont restés attachants du début à la fin, avec un humour et des répliques qui font toujours mouche. Bref, un vrai petit délice !