Station 19 – S05E18


Épisode 18 – Crawl Out Through the Fallout – 18/20
Cet épisode ressemble un peu à un rendez-vous manqué avec la fin d’une saison, étant plus un épisode de la semaine très bon qu’une vraie fin comme on s’y attendrait. Pourtant, les intrigues évoluent vite et certaines atteignent une apogée dans l’épisode, c’est évident, mais tout n’est pas à la hauteur de mes attentes. Dans l’ensemble, ça reste un épisode solide et vraiment réussi. Vivement la saison prochaine !

Spoilers

Un bus scolaire entre en collision avec un camion contenant des substances radioactives, alors qu’Andy prépare son procès et que Carina est sur le point d’obtenir sa green card – peut-être.


You are the village that our brother Dean wanted for his daughter.

J’ai autant envie de voir cet épisode que j’ai envie d’en retarder le visionnage : c’est le dernier avant un bon moment, puisque c’est la fin de saison. Je sais déjà à peu près ce qui m’y attend, de la famille de Jack au procès d’Andy, en passant par les envies politiques de Travis ou le bébé à venir de Carina et Maya – si Carina parvient à avoir sa green card ?

Il y a beaucoup à traiter dans cet épisode et je suis curieux de voir comment ils le feront. Cela commence plutôt bien avec Andy et Jack vivant clairement ensemble le temps de trouver d’autres victimes de Jeremy, quitte à se taper tous les commentaires qui critiquent Andy. Jack la force à manger alors qu’elle trouve justement un commentaire, et c’est plutôt cool de les voir interagir comme ça.

Bon, après, ça fait vraiment couple, même si Andy lui a dit qu’il était son frère. Bordel, si j’en suis à retrouver qu’ils font un bon couple, c’est peut-être qu’on a fait le tour de la série. Ou peut-être que c’est parce que Sullivan est de nouveau heureux en couple avec la cheffe Ross. C’est presque dérangeant à voir à force. Ils sont heureux, on a compris, next. Je suis de mauvaise foi, je sais. Cela ne m’a jamais dérangé quand c’était Vic et Théo, Carina et Maya, ou même Maya et Jack, d’ailleurs.

Bref, revenons-en à la caserne où le débat du jour est de savoir si Andy a bien fait de refuser la proposition de faire neuf mois de prison au risque d’y passer dix ans si elle perdait son procès. Elle a l’argent pour le faire et d’après Vic, elle a bien raison : un accord la ferait passer pour coupable aux yeux du monde, surtout que le monde la juge déjà. Loin de ce débat, Travis envisage toujours de devenir maire, comme je m’y attendais. Il découvre juste que ce n’est pas si évident que ça.

Pendant ce temps, Carina est hyper stressée car elle a son entretien pour la green card. Ca aussi, je m’y attendais, et il était mignon de la voir sur son 31 et toute stressée en même temps, avec Maya tentant de la rassurer comme elle le pouvait. Si je suis tout à fait du genre à faire la même blague que Maya sur le passeport oublié, je tiens à souligner tout de suite que c’est la pire des idées de faire ce genre de blague. Bref.

La scène est franchement super mignonne, même pendant l’entretien, parce qu’on sent la sur-préparation de Maya, le stress de Carina et la gêne que c’est de devoir raconter à un fonctionnaire toute sa vie, la raison d’un petit mariage à 12 (merci la pandémie, cela dit) ou sa première rencontre avec sa femme. C’est plutôt chouette en tout cas, ce genre de scène confirme à quel point l’alchimie entre les actrices est présente.

Bon, par contre, c’est une série américaine, et c’est Maya, alors il fallait qu’elle en fasse trop. N’aimant pas être sans cesse obligée de se taire car c’est à Carina de parler, elle finit par déverser tout ce qu’elle a sur le cœur concernant sa hiérarchie quand elle en a l’occasion. Autant Carina parle vraiment comme à un ami et en toute honnêteté, autant Maya y va un peu trop, agressant limite verbalement le fonctionnaire en face d’elle. Elle semble tellement sur la défensive !

Et pourtant, voir Maya et Carina se disputer comme un couple, et avoir le même humour, et être d’accord, et compléter les phrases l’une de l’autre… Eh, le fonctionnaire accorde la green card à Maya et Carina. Tout est bien qui finit bien pour cette intrigue.

Pour en revenir au procès d’Andy, celle-ci est persuadée que Jeremy a agressé d’autres femmes et elle fait tout ce qu’elle peut pour le prouver. Ainsi, elle prend la parole par-dessus son avocate pour avoir la confirmation que d’autres personnes ont bien déclaré que Jeremy était un agresseur, mais anonymement. L’avocate est loin d’être ravie de voir Andy si impulsive, persuadée que cela n’a pu que faire mauvaise impression.

Elle est loin d’avoir découvert toute la folie d’Andy cependant : sa cliente la traine ensuite dans un bar où elle compte retrouver l’une des victimes de Jeremy. Rien que ça. Et bien sûr, comme c’est toujours le cas, Andy débarque sur son lieu de travail pile quinze minutes avant la pause de cette Holly, qui n’est pas ravie de rencontrer Andy de cette manière.

Elle accepte pourtant de lui parler. L’histoire n’est pas glorieuse : Jeremy l’a violée derrière un bar, exactement comme Andy, mais elle ne s’en est pas rappelée immédiatement. Oh, bien sûr, elle en a parlé au doyen de sa fac, sauf que celui-ci n’a pas voulu briser l’avenir prometteur d’un jeune homme. Ben super, merci monsieur. Aujourd’hui ? Holly ne souhaite pas parler parce qu’elle a un petit garçon et qu’il finirait par l’apprendre.

Andy lui explique alors que ce serait une bonne chose qu’il soit en colère de l’apprendre – ce que sa mère souhaite éviter – car les garçons aussi ont besoin d’être énervés face à ce genre d’histoire pour que le changement puisse se produire. C’est on ne peut plus vrai. Et cela suffit à convaincre Holly de venir témoigner pour elle, avant même le début du procès.

Enfin, ce ne serait pas une fin de saison sans un gros problème à régler. Pour cette saison, il s’agit d’un accident d’un bus scolaire sur le point de tomber dans un ravin avec un camion qui transportait des substances radioactives, empêchant les pompiers de s’approcher de trop près du bus dans lequel on devine au moins un adulte blessé, puisque personne ne sort du bus et que les enfants hurlent à l’aide.

C’est digne d’un épisode banal de 9-1-1 tout ça, mais ce n’est vraiment pas habituel pour la caserne 19 qui rechecke aussitôt toutes les consignes. Ils sont forcés d’attendre l’arrivée de secours, mais la situation est assez intenable avec des enfants hurlant et criant à l’aide dans le bus, un chauffeur de camion qui se sait condamné mais est coincé dans son camion par une jambe blessée et un produit radioactif qu’ils ne peuvent pas toucher.

La situation est absolument terrible à regarder, et elle doit l’être encore plus à vivre. Les enfants tentent évidemment d’ouvrir les fenêtres du bus, et quand l’un y parvient finalement, ils n’ont d’autres choix que de leur expliquer ce qu’il se passe pour de vrai. C’est bien compliqué comme situation, avec des alarmes se mettant à sonner chaque fois qu’ils approchent trop près du bus. C’est particulièrement inquiétant pour Vic dont l’alarme retentit plus fort que les autres, indiquant qu’elle a atteint la limite maximale, mais qui reste quand même sur la scène.

C’est le moment que choisit le chauffeur de camion pour sortir de son camion et proposer de jouer les héros en déplaçant le contenu radioactif. Il sait très bien qu’il sacrifie sa vie en faisant ça, mais il le fait parce qu’il a une fille de onze ans qui souhaite devenir scientifique. Il sait bien qu’il ne la verra pas grandir, mais il aimerait que quelqu’un se sacrifie pour sa fille.

Grâce à son acte, les pompiers peuvent finalement commencer à agir avant l’arrivée de l’équipe de secours, et ça leur permet donc de sauver les enfants. Bon, il y en a quand même un pour parler plus que les autres, alors ça ne me rassure pas : c’est toujours mauvais signe. Le but semble pourtant être simplement de remuer le couteau dans la plaie pour Jack qui voit l’enfant rejoindre sa mère en courant ensuite.

J’ai aimé tout de même de voir Jack dire constamment au gamin de remettre son masque. C’est clairement le genre de répliques qui n’aurait pas existé avant 2020, mais ça ajoute une touche de réalisme bienvenue – même si c’est débile car on sait bien qu’on a demandé à l’acteur enfant de retirer son masque pour qu’on l’entende mieux et qu’on le voit jouer. Tss.

Bref, tout ça mène à Ross qui arrive sur la scène pour vérifier si toute l’équipe va bien. C’est gros comme tout, mais ça lui permet aussi d’annoncer qu’une plainte va être déposée contre le chauffeur, alors même que les pompiers le voient comme un héros. Ce coup bas ne peut venir que de Dixon, et Travis est tellement frustré qu’il annonce aussitôt à Ross qu’il a bien l’intention de se présenter pour gagner l’élection et être maire de Seattle.

Si elle ne peut pas le soutenir en tant que cheffe, Ross accepte évidemment qu’il le fasse – et dans le fond, elle pense comme lui. Elle se rend ensuite à la caserne pour… fêter l’adoption de Pru. C’est ridicule, et Maya le souligne à raison cette fois.

Pour les pompiers, revenir à la caserne prend un peu plus de temps, le temps de vérifier si les radiations n’ont pas trop mis en danger la santé de tous ceux impliqués. Dans le camion pour rentrer, le capitaine Beckett explique à Sullivan qu’il a pris la décision de redevenir sobre, parce que cet appel l’a remué apparemment. Il n’en faut pas plus pour que Sullivan le raconte aussitôt à Ross à la fête. C’est un peu gros.

La fête ? Tout se passe bien, et même très bien : les scénaristes en profitent pour faire un petit hommage à Dean qui est touchant juste comme il faut – jusqu’à ce que Vic craque et me touche encore plus. C’était déroutant juste ce qu’il faut, et l’actrice a géré le moment à merveille. Dans le même genre, il est agréable de voir le personnage de Ben évoluer et grandir en fin. Durant l’épisode, il a pris la décision de ne pas se mettre en danger et contredire les ordres – pour Pru. C’était donc ça qu’il lui fallait pour arrêter d’être insupportable ?

Cependant, si tout se passe très bien, c’est surtout parce qu’Andy est libre et n’aura même pas à subir de procès. Apparemment, trouver une victime supplémentaire était suffisant. Euh. J’ai du mal à y croire, surtout que la décision est soi-disant prise en une journée, mais bon, on va faire avec, j’imagine.

L’épisode pourrait s’arrêter là, mais ça manquerait probablement de cliffhanger. Ils ne peuvent tout de même pas se contenter d’un happy ending. Je suis un peu frustré par le premier cliffhanger de l’épisode, qui voit Maya demander à Ross de récupérer son poste… en lui faisant un chantage, expliquant qu’elle sait très bien qu’elle et Sullivan couchent ensemble. C’est un chantage digne de Sullivan, et j’ai du mal avec. En plus, elle interrompt une scène où Ross suggérait qu’Andy allait possiblement revenir à la caserne 19 si une place se libérait. Mais laquelle ?

Alors qu’Andy passe une bonne soirée à entendre Travis se dire prêt à être candidat d’un mouvement indépendant, Ross débarque finalement pour lui redonner son poste de lieutenant à la caserne 19. On termine ainsi sur un énorme WTF : Jack démissionne et se barre sans dire au revoir à personne. Ma foi, c’est sûr que ça fait un moment qu’il ne se sentait plus à sa place, mais euh ? C’est totalement inattendu – et bon, il est sur le point d’être papa, espérons, ce n’est peut-être pas le meilleur moment ?

EN BREF – C’est une saison qui fut une fois de plus à la hauteur de ce que j’en espérais après la saison précédente qui était elle-même géniale. Même si l’épisode final manquait peut-être d’un petit quelque chose et paraissait plus être un épisode de la semaine assez classique, je considère que la série a vraiment trouvé son créneau et son rythme.

Il faut dire que le décès de Miller avait déjà frappé l’équipe et qu’il était compliqué d’aller plus loin que ça en fin de saison, que je suis un peu déçu de l’absence de procès pour Andy après une scène pareille, mais que quoiqu’il arrive, je suis au rendez-vous pour la saison suivante : la série a en effet la bonne idée de défendre vraiment des valeurs et des idées sociales qui me paraissent importantes. C’est parfois schématique ou trop prévisible, mais je n’arrive pas à leur en tenir rigueur.

L’attente avant la suite sera longue désormais.

 

Bingewatcher les séries de networks, quel kiff !

Salut les sériephiles,

Je vais repartir sur un article qui est très blabla ce soir, mais comme je ne publie pas grand-chose ces derniers temps, personne ne pourra m’en tenir rigueur car il est plus difficile de se rendre compte que je blablate régulièrement quand je ne mets pas tout en ligne dans les temps. Malin, non ?

Les faits…

Aujourd’hui, samedi 16 juillet 2022, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de me rattraper mon retard dans Station 19 et Grey’s Anatomy. Cela est en train de se voir sur le blog car j’ai programmé plein d’articles sur ces séries pour une publication ce soir – et demain soir pour le final de la deuxième série. Et si ce soir j’ai la migraine parce qu’enchaîner plein d’épisodes un jour de canicule n’était peut-être pas la meilleure des idées, j’ai quand même envie d’en parler sur le blog parce que… ça fait du bien !

Voir aussi : Station 19 (S05)Grey’s Anatomy (S18)

Concrètement, cela faisait trois mois pile que j’avais arrêté de regarder ces deux séries. Depuis une semaine ou deux, j’essaie de me remettre le pied à l’étrier en étant à jour dans mes hebdos du moment et en reprenant progressivement mes séries arrêtées en cours de saison, mais je le faisais à coup d’un épisode ou deux de la même série par jour. Il y a eu une exception : j’ai enchaîné quatre épisodes de Moon Knight. C’était bien, mais ça ne m’a fait pas le même effet qu’aujourd’hui. J’ai donc cherché à comprendre pourquoi.

La particularité Shondaland

Bizarrement, pour les séries Shondaland, j’ai plus de mal à le faire. Cela s’explique : il y a plein de personnages et tous ne sont pas forcément présents à chaque épisode, les intrigues se bingewatchent bien car elles avancent un peu à chaque épisode, l’habitude de regarder les séries est ancrée (depuis dix-huit ans)… Rien de bien compliqué à enchaîner les épisodes, surtout qu’avec les possibles crossovers, il faut regarder un épisode de chaque pour tout voir dans l’ordre sans risquer de se spoiler.

C’est ce dernier élément qui est le plus compliqué : je les vois vraiment comme des blocs de deux épisodes, et c’est difficile de regarder un bloc de deux épisodes sans avoir envie d’en voir un deuxième, histoire de voir un peu tous les persos, même s’il n’y avait pas de gros cliffhangers. Du coup, pourquoi pas un troisième bloc ? Et pourquoi pas juste un épisode de plus ? Et pourquoi pas le dernier de la saison ? Je suis en vacances, j’ai le droit de faire ça, non ?

La comparaison douloureuse

Bref, j’y ai passé ma journée en retrouvant le sentiment qui fait que j’aime tant les séries : c’est fluide, ça s’enchaîne tout seul, on sent qu’il y a un début, un milieu et une fin à l’épisode, mais aussi à la saison. Et bordel, ça fait du bien, en fait. Comme ici, il s’agit d’un duo de séries un peu plus anciennes, ça me rappelle ce que j’adore tant dans les séries, cette impression que l’histoire ne s’arrête jamais, mais qu’elle continue à un bon rythme tout de même, sans vrai temps mort. Oui, il y a eu des épisodes qui servaient à combler le temps, mais ça ne me fait pas l’effet des productions Netflix où on est calibré sur des épisodes d’une heure avec temps mort pour étirer l’épisode et faire une pause dans l’intensité d’un bingewatching…

Je parlais de Moon Knight plus haut, et elle a un peu ce défaut aussi. Sur Disney +, le problème est aussi que les saisons ne font que six épisodes, mais tentent de raconter énormément de choses. Par conséquent, on se perd dans le mystère et la mythologie de ce qui est raconté, au détriment d’un vrai attachement aux personnages. Et les séries de networks font tout l’inverse, surtout celles-ci : elles développent vraiment les personnages (au pluriel), et elles le font un peu à chaque épisode.

Voir aussi : A-t-on fait le tour du Marvel Cinematic Universe ?

Le constat

Voilà, c’est ça le fond du sujet de cet article : ce n’est pas tant que j’aime les séries du Shondaland où certains vont parfois stagner faute d’être dans l’épisode ou d’avoir une nouvelle histoire à vivre, c’est que j’y retrouve ce que j’aime depuis toujours… Un bon rythme pendant 42 minutes, des avancées pour les personnages, des dynamiques cools et la sensation d’avoir toujours envie d’un épisode de plus pour avancer jusqu’à la fin de saison, sans jamais s’ennuyer en cours de route. Désolé Netflix, mais tu n’arrives plus à me convaincre de le faire autant avec des séries dont les épisodes durent une heure. Pourtant, je suis sûr qu’il y en a plein que j’aimerais.

Je m’y remettrai aussi. Il faut d’abord que je regarde mes autres séries de network. Je suis sûr qu’elles me feront le même effet, en plus, si je les bingewatche. Reste à trouver le temps, par contre, et ça, ce n’est pas gagné. En attendant, c’était une belle journée qui me rassure un peu sur ma sériephilie. Il faut bien, de temps en temps.

Grey’s Anatomy – S18E17

Épisode 17 – I’ll Cover You – 15/20
J’ai préféré la manière dont cet épisode ménageait ses effets et ses surprises, tout en prenant le temps de développer certains personnages… mais je suis quelque peu frustré de me rendre compte que d’autres personnages sont trop ignorés ou sous-exploités par les scénaristes. Ce n’est pas nouveau, ça arrive souvent, sauf que ça donne un épisode qui est certes divertissant, mais qui donne l’impression de gagner du temps sur quelques intrigues.

Spoilers

Richard boit un des jus de fruits de Catherine, et il s’en souviendra.


You wrote a new story !

Cela faisait longtemps qu’un épisode n’avait pas commencé par une scène de sexe dis donc. Pardon, j’exagère un peu, mais ça fait longtemps que je n’ai plus vu la série aussi. Linc se fait donc plaisir avec une brune ressemblant à Amelia de dos, mais certainement pas de face. Hâte de voir qui elle sera exactement.

Pendant que Linc passe du bon temps, Jo enchaîne les gardes et c’est parfaitement improbable. Elle change de tenue et ne prend plus le temps de dormir. Sachant que ses deux jobs demandent des gardes de plus de 24h, je vois mal comment elle peut tenir un tel rythme. En plus, elle s’occupe aussi des urgences, ce qui est apparemment sa seule occasion de croiser Lincoln pour lui demander de garder Luna.

Ils se retrouvent grâce à ça avec un patient commun qui leur permet de parler un peu plus : Linc en veut quelque peu à Jo de n’être plus que son babysitter et de ne pas avoir le temps de lui parler. Ils vont pouvoir passer du temps ensemble, heureusement, car le patient a besoin d’être opéré, évidemment. Et comme le patient a aussi une femme enceinte, je sens que l’intrigue va être intéressante pour que Jo joue les super-héroïnes.

Difficile de ne pas s’attacher en tout cas à ce couple de patients, avec une femme enceinte et un homme alité qui a peur que son enfant soit nommé comme lui. Jo n’a pourtant pas le choix que de se reconnaître impuissante face au cancer de ce patient. Il n’a donc que quelques semaines à vivre après l’opération. Cela énerve Lincoln, mais ce n’est pas comme si elle y était pour quelque chose tout de même.

Et quand Jo retrouve la femme de ce patient et l’entend demandant d’accoucher immédiatement, elle enfile aussitôt sa casquette d’obstétricienne. C’est plutôt logique et c’est ce que j’attendais, sauf que Lincoln est toujours un connard. Il décide donc de faire appeler Carina pour avoir un deuxième avis, et ça énerve légitimement Jo. Comme je le pressentais en fin d’épisode précédent, on enchaîne sur une scène où il est évident que le but est de mieux cerner pourquoi Lincoln est si frustré de vivre en ce moment.

Il est ainsi révélé qu’il se sent utilisé par Jo parce qu’elle l’a dégagé de son lit, tout en voulant continuer de l’utiliser comme babysitter. Forcément, elle en arrive à avouer les sentiments qu’elle a développé pour lui. La scène était franchement intéressante et permet de relativiser quelque peu le personnage de Lincoln et le mauvais coton qu’il file depuis un moment. J’ai particulièrement accroché au discours de Jo lui répondant, cela dit – ce n’est pas tellement Lincoln que j’ai apprécié là. Après, il était sympa en fin d’épisode à avoir besoin de voir son bébé, ça donne envie de l’aimer à nouveau. Je n’oublie pas, par contre.

De son côté, Bailey revient de sa petite période de vacances avec sa nouvelle petite fille. Elle pourrait être heureuse de présenter Pru à tout le monde (wow, comment elle est grande déjà !!), mais non, elle est surtout dégoûtée de se rendre compte que le travail n’a pas été fait en son absence : le tableau de chirurgie est complètement sans dessus dessous.

Pourtant, les cas médicaux semblent s’enchaîner comme d’habitude au cours de l’épisode. On découvre ainsi une nouvelle patiente pour Winston et Maggie. Oui, les deux travaillent ensemble, ce qui leur donne l’occasion aussi de ne pas être d’accord sur le frère de Winston, et en parler. Du moins au début. Ensuite, le différent se reporte sur la patiente, qui refuse que sa femme soit mise au courant de sa présence à l’hôpital, puis de son opération.

Winston se retrouve à crier sur la patiente et la stresser, ce que Maggie ne peut évidemment tolérer. Elle finit par le reprendre devant tout le monde au bloc, puis dans un couloir, découvrant finalement l’arnaque monumentale dans laquelle son beau-frère s’est fourré. Elle demande ainsi à Amelia de dormir chez elle le soir, ne souhaitant pas rester avec Winston. Oups.

En parallèle, Catherine continue de vouloir sauver absolument le programme si cher à Richard, et c’est bien logique : ils sont mariés. Elle ferait mieux de s’occuper un peu mieux de lui, cependant, parce que quand il arrive à l’hôpital, il semble totalement à l’ouest. Pire que ça, il ignore totalement l’arrivée de Nick à l’hôpital et ça inquiète suffisamment Meredith pour qu’elle décide de lui faire une petite consultation médicale.

Assez vite, elle en arrive à la conclusion qu’il a dû boire de l’alcool, mais tout ce qu’il a bu est un jus de Catherine… qui s’avère finalement contenir non pas de l’alcool, mais du cannabis. C’est plutôt drôle en soi, mais ce n’est pas terrible pour Richard parce que c’est clairement à l’encontre de sa sobriété.

Ce n’est pas terrible pour Meredith non plus : elle est forcée de congédier Levi du bureau de Richard et de son service, pour le confier à Nick à la place. Au moins, Nick se fait une place et trouve rapidement son utilité, c’est déjà ça. Le pauvre prend cher pourtant : outre Richard, Miranda l’ignore aussi. Elle est rapidement forcée de changer d’avis et de voir les choses autrement quand Nick lui propose son aide pour enseigner également aux médecins résidents. C’est plutôt pratique.

Il obtient donc les permissions pour cela juste au moment où Levi le retrouve, et ça mène à quelques scènes marrantes. Le plus intéressant est encore quand Bailey le découvre et n’apprécie pas de voir Nick remplacer Meredith… pour mieux être remis à sa place par Nick. Il enseigne à merveille à Levi qui se retrouve à devoir « écrire une nouvelle histoire » en sauvant un patient ayant exactement les mêmes symptômes que celui qu’il a tué, contre son gré.

En attendant, Meredith est coincée pour la journée avec Richard, comprenant qu’elle est forcée de le babysitter puisque Catherine est occupée à sauver l’hôpital, une fois de plus. Elle n’est pas bien douée dans sa surveillance : elle quitte Richard pour passer un coup de fil, alors évidemment qu’il en profite pour sortir du bureau.

Il se retrouve donc à assister à Levi réécrivant l’histoire, et ça lui donne une idée brillante pour le programme. Heureusement, Meredith le ramène dans son bureau où Amelia est finalement celle qui surveillera Richard ensuite, le rassurant aussi sur ses dix ans de sobriété. Ce n’est jamais qu’un accident et certainement pas sa volonté.

Si Meredith confie Richard à Amelia, c’est aussi pour retourner voir Miranda et essayer de comprendre pourquoi elle n’est toujours pas heureuse maintenant qu’elle est de retour. Meredith propose encore son aide malgré tout, avant même que Miranda ne s’excuse. Elle le fait finalement et les deux femmes peuvent reprendre une relation cordiale. En fin d’épisode, Miranda va donc mieux, et sa journée ne fait que s’améliorer quand Levi la remercie de l’avoir laissé revenir dans le programme.

Pendant ce temps, Teddy et Owen commencent donc une thérapie pour comprendre comment élever Léo tout en restant ouverts d’esprit. Bizarrement, la thérapie semble plutôt se concentrer ensuite sur leur couple, mais bon, c’est vrai que Teddy aime l’ambiguïté après tout. Je veux dire, elle se retrouve ensuite à parler de tout ça avec… Amelia.

Franchement, c’est n’importe quoi, mais c’est étonnamment la bonne personne pour cela finalement : elle lui explique qu’elle est désormais en couple avec Kai et a compris que tout le monde n’a pas besoin d’être défini en permanence. Autrement dit, attendre et avancer au rythme de Leo est une excellente chose.

Teddy semble comprendre le message et arrêter de trop vouloir planifier les choses. Elle est forte – j’en suis bien incapable moi, j’aime trop tout planifier. Bon, on n’est pas là pour parler de moi après. Revenons donc à la fin de l’épisode : Richard retrouve Catherine et commence à l’engueuler d’avoir acheté un jus avec du cannabis, la forçant à lui annoncer que son cancer est revenu. J’avoue que je m’y attendais : je ne vois pas pour quelle raison elle aurait commencé à consommer de la drogue autrement.


 

Station 19 – S05E17


Épisode 17 – The Road You Didn’t Take – 16/20
Je suis rassuré par cet épisode qui est déjà bien plus réussi. Il réserve des surprises et est bien écrit pour les amener progressivement, tout en étant assez cohérent dans la manière dont les personnages sont construits et évoluent. Un bon point pour lui, donc, et un bon moment de ma journée devant cet épisode qui mène en douceur vers le dernier de la saison.

Spoilers

Jack et Andy se font un roadtrip inattendu.


You don’t think potentially being the baby daddy for your friend-slash-ex-slash-coworker is complicated ?

La fin de saison approche et ça ne me plaît pas car je viens juste de retrouver les personnages, mais bon, on va faire comme si tout allait bien et que c’était normal. L’épisode commence par un road trip inattendu d’Andy et Jack. C’est inattendu et super logique à la fois : Jack se rend rencontrer son frère, qu’il a contacté par mail, et Andy a besoin de prendre du temps loin de Seattle parce que… bon, elle a un procès en cours.

Et ça se passe bien pour elle : ses collègues pourront témoigner en sa faveur finalement. Andy ne voit pas en quoi c’est une si bonne nouvelle quand elle considère ça comme parfaitement normal… mais bon. Le roadtrip reprend ensuite et permet à Andy d’apprendre que Jack lit un livre sur les utérus, ce qui lui fait se poser quelques questions. Ben oui, Jack, Maya et Carina n’ont rien dit de leur situation. Et comme le soulignent Maya et Carina dans une conversation où elles hésitent à expliquer pourquoi Carina à la nausée en sentant des œufs brouillés, personne ne se doute que Jack sera leur donneur. Ce n’est pas à lui de l’annoncer, l’annonce doit être commune.

Pas évident, tout de même. De toute manière, toute l’intrigue de Jack et Andy n’est pas évidente : ils ont une famille qui sort de nulle part tous les deux. Il était important d’avoir une scène où Andy explique vraiment les réconciliations sorties de nulle part avec sa mère, avant d’évacuer toute son angoisse – et celle de Jack – en hurlant un coup. Pas étonnant.

Cependant, en fouillant la voiture, Andy finit par trouver des fruits secs avec une étrange étiquette parlant de sperme, et Jack se sent forcé de lui expliquer sa situation du moment. En meilleure amie de Maya et de Jack, Andy a donc une réaction vraiment sympathique : elle engueule Jack de s’être embarqué dans une situation compliquée alors qu’ils avaient un pacte pour ne pas le faire.

Et forcément, parler du pacte fait culpabiliser Andy parce qu’elle aurait dû le respecter davantage pour ne pas se retrouver dans cette position avec Jeremy. Jack est un excellent ami sur le coup, à rappeler à Andy qu’elle n’est clairement pas fautive de ce qu’il s’est passé.

Ils se rendent ensuite chez Joshua, le frère de Jack, et… la situation est aussi gênante que prévue. Jack n’ose pas frapper à la porte, Joshua pense qu’Andy est la femme de son frère, et les deux frères ont le même tic nerveux, étonnamment. C’est sympathique comme scène, mais je me demande vraiment où ça compte aller pour la suite.

Le type n’arrête pas de parler de ses deux enfants et de celui à venir, mais je ne le sens pas du tout. C’est bizarre de refuser que les invités entrent dans la maison ou de présenter sa famille. Cela sent le type qui n’assume pas sa vie… et ça se confirme assez vite quand il apprend à Jack qu’il n’a pas été adopté.

Non, il a passé toutes ces années avec ses parents. Jack est un bébé abandonné à la naissance parce que la mère était encore au lycée et qu’elle ne pensait pas passer sa vie avec son copain du lycée – et aussi parce qu’elle était trop jeune pour élever un enfant. Par contre, elle a donc eu un autre fils ensuite, Joshua… mais aussi trois filles, Vivian, Brooke et Abby. Oula, c’est énorme comme bombe ce qu’il balance au personnage de Jack.

J’aurais pu le voir venir en y réfléchissant un peu, mais c’est vrai que je me suis laissé embarquer à l’idée que Joshua avait été adopté aussi. La situation présentée ici est pourtant une situation probablement classique, mais terriblement violente pour Jack. Heureusement qu’Andy est venue avec lui finalement. Elle a plutôt une bonne idée d’arrêter Joshua dans son monologue sur toute la famille, parents compris, qui est prête à le rencontrer ou qui est pleine de regrets – pour les parents surtout. C’est très violent comme scène, la réalisation nous le fait comprendre avec un zoom bien senti, et tout ça est finalement coupé court par une Andy pas du tout à l’aise. Forcément.

En chemin, la roue de la voiture crève pour que Jack puisse avoir un moment d’émotion intense et d’énervement, revenant avec Andy sur son passé et son enfance en foyer, à passer d’une famille d’accueil à l’autre. À force de parler, Jack finit par faire le parallèle entre les parents adoptifs qui abusaient de lui et Jeremy. Andy et Jack en arrivent à la conclusion que Jeremy avait forcément fait d’autres victimes. Il n’y a plus qu’à les retrouver désormais…

Du côté de la caserne, tout se passe à merveille au matin : Ben et Miranda ont enfin signé les papiers pour adopter Pru, ce qui était largement sous-entendu par l’épisode précédent de Grey’s, au point de m’en faire vérifier les dates de diffusion des épisodes. Tout le monde prend un bon petit-déj festif (à part Carina) et la journée peut donc commencer de la meilleure des manières.

C’est une journée clinique, et elle est marquée aussi par Carina recevant une alerte : un an après le mariage, elle va devoir passer l’entretien pour obtenir sa green card. Tout le monde semble prendre ça comme une bonne nouvelle non génératrice de stress, mais je le sens suffisamment mal avec ces scénaristes pour commencer à m’inquiéter, moi. En tout cas, ça donne une bonne ambiance générale avec Carina qui se prend des questions à longueur de journée pour préparer le rendez-vous.

Carina, elle, semble préférer se concentrer sur autre chose, notamment la relation Vic et Theo. Ils travaillent désormais ensemble. Là encore, je m’inquiète rapidement quand j’entends le couple être heureux de bosser ensemble et dire qu’il n’y a pas le moindre souci. Ils sont en tout cas appelés en alerte Crisis One.

La crise ? Un couple divorcé se dispute la garde d’un enfant nommé Mary. Du moins, ça, c’est la version de la mère. L’enfant, lui, dit qu’il s’appelle Matt et on comprend bien pourquoi il préfère rester avec son père, surtout quand sa mère appelle son nouveau compagnon et les flics. Pourtant, le père avait raison : il avait bien la garde de Matt, n’en déplaise à son ex-femme.

La situation pourrait donc terminer bien, mais non : la mère et son nouveau compagnon tentent de kidnapper Matt devant Vic et Theo. Le kidnapping est interrompu à temps, Matt peut faire ce qu’il faut pour s’affirmer face à sa mère, ayant même le temps d’un petit discours sur son envie de mourir en entendant son deadname et l’intrigue est résolue ainsi. C’est simple, mais efficace. Cela se termine toutefois par Theo conseillant à Matt et son père de changer d’adresse pour se protéger… et ça fait prendre conscience à Vic qu’il semble parler par expérience.

Difficile de laisser passer un conseil pareil sans lui demander de partager son histoire. Son histoire ? Un ami gay non accepté par ses parents, viré de la maison au nom de Jésus… et pourchassé ensuite par son père, avec un flingue, parce qu’il dormait chez les parents de Theo. L’histoire est violente, tout de même, et Angel, l’ami, n’a plus jamais ri de sa vie parce que ses parents lui avaient détruites. Terrible.

Heureusement qu’on a en fin d’épisode de quoi se réconforter avec Maya et Carina qui partagent une belle scène au lit. Avant ça, à la clinique, la cheffe Ross vient voir ce qu’il se passe et ignore complètement Sullivan devant tout le monde. C’est un grand classique de série, ça pose des questions à tout le monde, et surtout à Sullivan qui essaie désespérément de parler avec Ross. En vain. Tout le monde le voit, y compris Carina. Elle déteste évidemment Sullivan, mais celui-ci tente encore de lui parler, et il le regrette vite.

En parallèle de tout ça, Travis et Maya accueillent à la clinique un homme qui n’a pas d’assurance et qui se décide à venir checker sa santé avec eux, parce qu’il boîte énormément. Et pour cause : il a du diabète et perd carrément ses orteils quand Travis les touche. L’homme est évacué vers le Grey Sloan, mais il est terrifié tout de même, parce qu’il n’a pas d’assurance et qu’il ne veut pas perdre sa maison pour être soigné.

Tout ça énerve profondément Travis et c’est sans surprise qu’il envisage ensuite de se présenter pour devenir maire. Mouais. Tout le monde semble persuadé qu’il pourrait gagner, mais je suis loin d’en être si convaincu franchement. On verra ce que propose l’épisode final sur le sujet. En attendant, la fin d’épisode nous propose une scène où Sullivan et Ross couchent de nouveau ensemble. Bon, ben au moins, on connaît la nature de leur relation maintenant.