Arrowverse

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En 2018, je me suis fixé pour objectif de rattraper l’ensemble des épisodes de l’Arrowverse, mais aussi de revoir ceux que j’avais déjà vu. Chaque dimanche où j’aurais matière à le faire, je publierai les critiques des épisodes vus dans la semaine, par série (ou par crossover) et éditerai cette page, destinée à devenir un grand index de mes critiques de cet univers de séries si particulier mis en place par la CW.

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The Flash (S01) | Arrow (S03) | Constantine (S01)

20/05 – Épisodes 3 & 4 | Épisodes 3 & 4 | Épisode 1
Deux saisons en parallèle ne pouvaient suffire, il fallait évidemment qu’on ajoute Constantine dans le mix. Avec un seul épisode, il est difficile de juger la série pour l’instant, mais en tout cas, elle est radicalement différente des deux autres. Progression : 15%.

13/05 – Épisodes 1 & 2 | Épisodes 1 & 2
J’ai enfin l’impression d’être plongé au cœur de l’univers qui m’attirait tant à l’origine parce que je commence cette semaine à jongler entre les séries – ce qui n’est pas toujours si facile en fonction des cliffhangers qui donnent parfois envie d’enchaîner. Progression : 14%.

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Arrow (S02)

06/05 – Épisodes 14 à 23
Après deux mois et demi sans voir le moindre un épisode, je crois qu’on peut dire que ce challenge a pris l’eau, mais j’ai profité du WE en séries pour me remettre à la série et finir cette saison. Je ne pense pas que j’arriverai à tout voir d’ici la fin d’année, mais au moins j’avance et, dans le fond, c’est déjà ça de pris. En plus, j’aime toujours beaucoup quand je pensais ne pas accrocher des masses. Progression : 12%.

18/02 – Épisodes 12 et 13
Et si on continuait avec une troisième semaine catastrophe ? J’ai réussi à avancer de deux épisodes cette semaine, ce qui ne rattrape pas spécialement mon retard pris jusque-là, et ça ne va pas s’améliorer avant mi-mars au moins. Outch. En revanche, l’épisode 13 était sacrément cool, ça fait plaisir. Progression : 10%.

11/02 –
C’est la catastrophe, je n’ai pas trouvé un seul créneau libre pour regarder au moins un épisode. Du coup, ça y est, je suis officiellement en retard sur le planning que je m’étais fixé. Progression : 9%.

04/02 – Épisodes 8 à 11
Je prends un peu de retard avec le Week-end en séries cette semaine, mais j’ai préféré me concentrer sur un bingewatching en règle d’Altered Carbon. En même temps, ça ne fait pas de mal de diversifier un peu les visionnages, je préfère m’éviter l’overdose. Progression : 9%.

28/01 – Épisodes 1 à 7
L’équivalent d’un épisode par jour cette semaine, mais en deux sessions de visionnage seulement. Je suis loin d’une overdose au Vertigo pour cette fois, mais j’ai beaucoup accroché à ce début de saison. Je ne peux pas en dire autant des nouvelles pistes que la série promet d’explorer à présent, mais je reste confiant. Progression : 8%.

Arrow (S01)

21/01 – Épisodes 13 à 23
J’ai possiblement frôlé l’overdose cette semaine. Les personnages sont bons et suffisamment nombreux pour tromper l’ennui d’une saison qui s’avère longue à voir en rattrapage au jour le jour. Cette saison s’en tire tout de même bien et me plaît plus que je ne l’aurais cru quand j’ai commencé (oui, je me répète, mais ça me rassure tellement). Progression : 6%.

14/01 – Épisodes 4 à 12
Si je ne suis pas encore tout à fait dans les temps (je devrais en être à l’épisode 14 ou 15, car je dois voir un peu plus d’un épisode par jour si je veux terminer à temps ce rattrapage), c’est beaucoup mieux cette semaine. Progression : 3%.

07/01 – Épisodes 1 à 3
Première semaine largement insuffisante, mais ces trois épisodes m’ont plu plus que je ne l’aurais cru. C’est déjà ça. Progression : 1%.

Ce que c’est que le binge-watching

Salut les sériephiles !

Comme chaque semaine, on explore le vocabulaire propre aux séries. Un peu à court d’idées (car je garde certains thèmes pour des dates-clés), je me contente de revenir sur un terme que l’on connaît et qu’on emploie tous : le bingewatching. Mais sait-on tout de lui ?

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Non, car il y a plein de choses à en dire !

Alors c’est quoi exactement le binge-watching ? C’est une méthode de visionnage qui consiste à voir plusieurs épisodes d’un coup et qui a été démocratisée par Netflix. La plateforme de streaming a remarqué que les gens aimaient bien enchaîner les différents chapitres d’une histoire plutôt que d’attendre une semaine à chaque fois entre les épisodes. Au point de se dire qu’ils verront juste un épisode de plus avant de se coucher, et puis…

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Oui, oui, comme le nom de ce blog !

La pratique se veut opposée à celle de la télévision, c’est pour cela qu’on ne binge-watche (oui cocorico, on le conjugue à la française comme un verbe du 1er groupe) qu’en DVD et en streaming, en théorie, ce que M6 a appris à ses dépens avec la diffusion nocturne catastrophique de How to get away with murder en juin 2015.

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Ce gif est bien souvent utilisé pour parler de binge-watching… Pourtant, dans cet épisode de The Big Bang Theory, il est en fait question de jeux vidéos !

À partir de combien d’épisodes parle-t-on de bingewatching ? Tout le mystère est là, mais pour certains américains, ça commence à partir de deux épisodes… Mouais, c’est difficile à concevoir de ce côté-ci de la planète où on ne connaît que ça quand même. Personnellement, je commence à en parler à partir du quatrième épisode d’affilée. Ce qu’il y a de bien, c’est qu’il n’y a pas de définition universellement reconnue.

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C’est quoi ce nom ? C’est une dérivation de l’expression « binge drinking » qui signifie « se soûler » et enchaîner les verres jusqu’à oublier sa soirée. Les anglais ont simplement remplacé le verbe « drink » (boire) par le verbe « watch » (regarder), ce qu’ils avaient d’ailleurs déjà fait avec « eat » (manger). Regarder des séries jusqu’à oublier qu’on a une vie donc !

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Quelle origine ? L’usage du mot s’est popularisé il y a quatre ans déjà, lorsque Netflix s’est mis à diffuser ses séries d’un coup. L’Oxford Dictionnary l’a même considéré comme mot de l’année 2013 avant de se rabattre sur… selfie.

Clairement, Netflix n’a rien inventé, car le binge-watching n’a pas attendu qu’on le nomme ainsi pour exister. Il y a plus de dix ans, on parlait déjà de marathon pour Friends ou X-Files. Le terme marathon s’est peu à peu effacé, même s’il continue de co-exister.

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Aujourd’hui ? Le terme est hyper populaire et je pense que tous les twittos le comprennent, même si son sens n’est pas encore limpide pour l’ensemble des français… contrairement à la pratique ! Je disais plus haut que la télévision était de facto exclue de cette pratique de diffusion. Pourtant, en France, nous avons une longue tradition de binge-watching des séries, que ce soit avec la Trilogie du Samedi ou les soirées Experts de TF1 et NCIS de M6.

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Comment oublier de parler des trois épisodes de Buffy chaque soir sur W9 il y a dix ans ou de ceux de Grey’s Anatomy aujourd’hui sur NT1 ? Les rediffusions semblent être le paradis des bingewatcheurs… et des diffuseurs, qui comptent sur le fait que le public prendra en cours de route des épisodes qu’il a déjà vu.

Quant au terme « binge-watching » lui-même, il était déjà utilisé sur internet dans les années… 1990 ! Pour vraiment employer un terme récent et paraître calé, il vous faudra donc parler du speedwatching.

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Si certains termes propres aux séries, techniques de diffusion/visionnage ou tournage vous posent problème, n’hésitez pas svp à me suggérer de futurs articles en commentaire 😉

 

Pourquoi je suis passé au speedwatching ? #4

Catastrophe industrielle, cette idée de l’article publié en quatre semaine ! Cinq mois plus tard, je suis de retour pour achever cette rubrique sans langue de bois du blog, avec une question absolument terrible : « pourquoi je suis passé au speedwatching ? ». Ceci est le quatrième article qui suit une introduction au phénomène, un exposé des vrais avantages du speedwatching et mes réponses aux critiques faites à cette pratique. Quant au côté sans langue de bois, vous pouvez le retrouver dans les « 500 mots sur… ».

Le speedwatching : Présentation Les avantages | Les critiques | Ma pratique

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Et maintenant, le sujet qui fâche : MA pratique du speedwatching

Pour revoir à l’infini – Ben oui, le premier cas vraiment utile de speedwatch, c’est de se permettre… des rewatchs ! Si vous suivez un peu le blog, vous savez que je regarde un nombre assez grand de séries (et si vous ne le suivez pas, je vous invite à vous balader dans le menu ci-dessus, ça vous fera une bonne idée et ça me fera plaisir). Alors forcément, quand une série traîne un peu trop à revenir, j’ai parfois besoin de me souvenir ce qu’il s’est passé avant la pause, donc de revoir quelques trucs… sans pour autant avoir les 40 minutes nécessaires au visionnage de l’épisode en question. Pas de souci ! Hop, hop, je sprinte l’épisode (et là, on parle vraiment d’aller à toute vitesse, même du x3, car voir les images suffit à se souvenir) et me remets en tête toutes les intrigues de manière beaucoup plus efficace. Et puis, parfois, j’avoue, je passe en vitesse normale parce que la scène en question est juste trop cool.

Dans le même genre, vous savez que j’écris des critiques assez longues, avec en général une citation de l’épisode. Il n’est pas rare que je vois l’épisode en prenant des notes pour ne pas oublier ce que je veux en dire… et ça m’arrive de rédiger la critique finale à partir de ces notes en me repassant l’épisode en x2 (ou plus), histoire d’avoir un fond sonore et d’être sûr de ne rien oublier. Alors, c’est toujours honteux le speedwatching dans ce cas où c’est juste pour bien tenir mon blog ? Ce n’est pas le cas à chaque fois, je vous rassure, parfois ma critique est prête à la fin de l’épisode (ce qui veut dire qu’il n’était pas très passionnant quand même, car j’ai pris le temps de l’écrire devant… bonjour Shadowhunters), parfois je la finis en lançant une autre série parce qu’on est vendredi, etc.

Il faut bien que je sois honnête aussi… parfois, ce n’est pas pour le bien du blog, c’est juste parce que je veux revoir une scène que j’ai adoré dans un épisode et que je ne sais plus où elle est dans l’épisode. Cela peut aussi me servir à faire la capture parfaite, à préparer un petit commentaire TVtime, etc. Dans tous ces cas-là, le speedwatching, je le prends, au mieux, comme un résumé (en plus efficace), au pire, comme les chapitres d’un DVD. Ce sont des cas un peu de « triche » en tout cas, car ce n’est pas du speedwatching, mais du speedrewatching (ouais, j’invente des termes en plus mouahaha).

Et sur le blog, ça concerne qui ? Potentiellement, toutes les séries. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire, mais un jour, je ferais peut-être des rewatchs de séries que j’adore et pour lesquelles je n’ai d’articles que sur les dernières saisons (Agents of SHIELD, The 100, Unreal ou même Orphan Black). Cela dit, ce n’est pas dit que je les speedwatch pour autant, car je les adore vraiment et ça me va très bien en vitesse normale. En revanche, Fringe ou Haven, je pense que je serais capable de me les revoir comme ça !

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Mea Culpa – Allez, j’ai intitulé cette partie du blog “On ne va pas se mentir”, ce n’est pas pour reculer indéfiniment devant la vérité. Oui, il y a des séries que j’ai speedé et j’assume. The Walking Dead, je suis monté assez haut sur certains épisodes de la saison 5, j’ai re-ralenti à la 6 et aujourd’hui, j’oscille encore entre le x1 et le x1.5 en fonction des intrigues. La qualité est revenue sur cette série, donc j’ai tendance à les voir de plus en plus en vitesse normale. En fait, c’est le cas typique d’utilité du speedwatching : sans ça, j’aurais probablement arrêté de regarder pour n’en lire que des résumés (et encore). Et oui, ma patience a des limites et The Walking Dead les a dépassées plus d’une fois avec des épisodes qui traînent encore et encore, des plans fixes avec gros plans où il ne se passe rien, absence de dialogues et de toute intensité dramatique. Alors, j’ai eu droit aux discours moralisateurs sur le travail de cadrage, les nuances des jeux et tout le blabla, mais franchement, sur les séries AMC, vous ne m’enlèverez pas de la tête qu’elles sont avant tout créées dans l’idée du deuxième écran et du principe de laisser le temps aux téléspectateurs d’aller commenter sur Twitter (bon, la saison 2 de Preacher me contredit un peu). Ce qui est particulièrement détestable, parce que putain, on se fait chier ! Du coup, je n’ai plus honte de le dire, plutôt que de m’énerver devant ma télé (ou de l’éteindre), j’accélère un tout petit peu le rythme, je vois ça en 35 min au lieu de 42 et c’est beaucoup plus intéressant !

J’ai pris cet exemple car c’est le plus parlant à un plus grand nombre ; et parce que la série a su en revenir et me raccrocher petit à petit. C’est le cas typique où le speedwatching m’a été salvateur. Malheureusement, c’est loin d’être un cas unique.

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Et ça concerne qui d’autre sur le blog ? Allez, vous le voyez venir tellement c’est évident après tout ça : Quantico, que je regarde généralement en x1.5 depuis la reprise… Les épisodes sont une catastrophe, mais je n’ai pas envie de m’arrêter en cours de route (je rappelle que c’était écrit en février cet article, j’ai vu la fin en x1). Je persiste car je veux savoir jusqu’où ils oseront aller, et que de ce point de vue-là, ils ne sont pas décevant. The Affair est aussi typiquement le genre de série qui se savoure aussi bien en x1.25 qu’en vitesse naturelle. Certains points de vue sont même tellement chiants qu’il m’arrive d’augmenter plus haut (mais c’est Noah, je ne peux pas le voir). Once Upon A Time a également tendance à passer en x1.25 ou x1.5 si je n’ai rien d’autre à faire devant. Oui, quand je fais le ménage avec OUAT en fond, je me la garde en x1, mais sinon, bon… Franchement, et plus simplement, pour repérer assez simplement les choses, le speedwatch, je le fais très souvent sur les séries dont les épisodes ne dépassent pas le 15. C’est généralement signe d’un début d’ennui qui me rappelle que j’ai d’autres choses à faire, alors j’accélère un peu pour mieux retourner travailler (mais si) !

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Quand le speedwatching me titille… mais que non ! Enfin, il y a ces séries pour lesquelles je n’ai pas encore passé le cap. Je l’ai dit longuement, je ne pense pas que ce soit un manque de respect d’accélérer un peu les choses. En revanche, ce n’est pas très positif pour la série en général. C’est qu’elle a su me convaincre de m’investir dedans à une époque, mais pas réussi à me garder.

Le speedwatching me titille donc sur les séries que j’ai abandonnées, logique. Pour cette année, il y a Atlanta ou Better Things qui ont été toutes les deux des déceptions, mais que j’aimerais bien voir quand même puisque j’ai commencé. De là à tout me farcir en x1, pas sûr, mais il me faut trouver le temps de les voir, même en accéléré.

Et enfin, il y a des séries que j’aimerais bien regarder en accéléré, mais qui ont trouvé la parade ultime anti-speedwatching. Oui, il existe une parade ! Prenez Blindspot, regardez un épisode en essayant de vous concentrer uniquement sur votre écran… vous allez vite ressentir un énorme mal de mer. C’est normal : la caméra bouge tout le temps, une technique copiée sur NCIS (notamment) et reproduite à l’extrême. Ca attire l’œil, ça fait qu’on regarde l’écran, etc. Mais c’est rapidement difficile à suivre. J’ai l’habitude de manger devant, alors je ne préfère pas imaginer l’état dans lequel je finirai si j’accélérais ça !

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Maintenant que tout ça est dit, il me reste à dire que j’aimerais vraiment que Netflix propose enfin l’option d’accélérer un peu les épisodes. Plus généralement, de meilleurs paramètres pour naviguer dans les épisodes seraient franchement les bienvenues : Amazon Prime le fait à merveille sur certaines séries (la saison 6 de Community est tellement bien gérée qu’on a les chapitres des DVDs, les chansons utilisées dans les épisodes et les anecdotes IMDB à portée de main).

Un dernier point, même si je suis en ce moment en train de le rater misérablement, il est pour moi hors de question d’accélérer mes séries du Challenge Séries ! Pas parce qu’elles ne le méritent pas (Supernatural, j’aurais bien aimé le faire parfois), mais parce qu’il s’agit d’un défi. Je trouve ça stupide de dire « ouais j’ai rattrapé XX épisodes en un an ! », si en fait on a tout vu en x2. Idem pour le Week-end en séries, bien sûr, où ce serait tout simplement de la triche !

Voilà, c’est tout, mais comme j’aime bien conclure mes articles par quelques mots pour tout résumer (ou pas), je ne me prive pas de le faire cette fois encore…

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EN BREF – Le speedwatching, je le trouve très très mal sur la majorité de mes séries, mais très très pratique sur d’autres, ou sur certains films que j’ai envie de voir « parce que mec c’est incontournable tu peux pas ne pas avoir vu ce chef-d’œuvre en plus mais la fin comment elle te met sur le cul » mais qui me blasent au bout de dix minutes (genre, pour donner un exemple, Sixième sens, j’avais compris le délire dès la première scène et je me serais gagné du temps à le voir plus vite, si j’avais su comment faire du speedwatching à l’époque, hein ! On m’avait tellement dit que la fin mettait sur le cul que je m’attendais à autre chose, mais non, c’était juste ce qui était évident depuis la première scène. Merci bien).

Je ne vais certainement pas aller faire l’éloge du speedwatching quand je trouve inconcevable de ruiner sa découverte de certaines séries avec, mais je n’en ferai pas non plus le blâme, parce que ça peut être effectivement utile pour tout un tas de raison. Donc en fait, même sur les séries que ça « ruine » pour moi, je comprends que pour d’autres, ça puisse être un bon outil. Chacun sa vie et ses erreurs monumentales, les gars !

Un dernier point non négligeable sur le speewatching est que ça a tendance à augmenter ma capacité de concentration, pour une raison toute bête : ça va plus vite, il faut se concentrer devant pour tout suivre… C’est donc plus stimulant et parfait pour les séries qui s’engouffrent dans des intrigues trop longues et peu intéressantes ! Tout est comme toujours une question de dosage, de savoir se faire plaisir dans son visionnage et, surtout, de ne pas abuser.

Il y a quelques années, le monde entrait en effervescence avec le développement des audiobooks, puis – pire ! – des livres numériques sur tablette. « La mort du livre ! » ; « Une société/jeunesse perdue ! ». Oui, mais non. De nouvelles pratiques, installées depuis longtemps (l’audiobook, sérieusement, c’est la base de la littérature de raconter une histoire à voix haute HEIN) et adaptée à la modernité. Certes, il y a eu des déviances, des ratés, des pratiques nulles… mais c’est le prix de toutes les innovations. En fait, nous les speedwatchers, nous ne sommes que des visionnaires !

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Critiquez tant que vous voulez le speedwatching, vous n’empêcherez pas les adeptes de l’utiliser, et ils auront raison de le faire si ça leur convient. Et puis, rassurez-vous, cette pratique restera marginale.

Le speedwatching : Présentation Les avantages | Les critiques | Ma pratique

Pourquoi je suis passé au speewatching ? #3

Catastrophe industrielle, cette idée de l’article publié en quatre semaine ! Cinq mois plus tard, je suis de retour pour achever cette rubrique sans langue de bois du blog, avec une question absolument terrible : « pourquoi je suis passé au speedwatching ? ». Ceci est le troisième article qui suit une introduction au phénomène et un exposé des vrais avantages du speedwatching. Quant au côté sans langue de bois, vous pouvez le retrouver dans les « 500 mots sur… ».

Le speedwatching : Présentation Les avantages | Les critiques | Ma pratique

Mais alors, pourquoi c’est mal ?

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Un non-respect du travail ? Sérieusement ?! C’est le premier argument que j’entends généralement quand il est question de critiquer le speedwatching. Je l’entends, c’est évident que oui, il y a du travail derrière chaque scène et oui, il y a une partie dont on va choisir de ne pas profiter. Bien. Voilà, j’ai entendu l’argument. Maintenant, j’ai envie d’en rire un peu, mais je ne voudrais pas vous offusquer. Voilà donc ma réponse à cet argument, merci de répondre aux questions suivantes :

  • Quel est le dernier livre que vous avez lu ?
  • Vous êtes sûr que c’est celui-ci ?
  • Est-ce que vous en avez lu chaque mot ou est-ce que vous avez sauté cette description un peu trop longue, parce que vous vouliez savoir la suite ou parce que vous avez eu la flemme de la relire après un égarement passager sur le fait que, quand même, vous aviez faim ?
  • Vous avez vraiment tout lu ?
  • Bravo… mais vous êtes sûrs ?
  • Qu’en est-il de la quatrième de couverture ?
  • Et des informations sur l’édition ?

QUOI ? Vous n’avez pas respecté le travail de l’éditeur en cherchant à savoir quelle était l’adresse de la maison d’édition de ce roman médiocre que vous dîtes avoir lu et savouré ?!

QUOI ? Vous n’avez pas appris le code ISBN alors qu’il y a des gens qui se sont fait chier à mettre en place un système de classification des livres totalement génial ?

QUOOOOIII ? Tu n’as pas lu la page intérieure du livre sur laquelle était écrit le titre qui était déjà sur la couverture ?

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Voilà. Bienvenue dans le monde d’un speedwatcher. Vous n’avez pas respecté le travail de quelqu’un qui a (et là on suppose que c’est évident) travaillé dur (sauf qu’en fait, ce n’est pas évident, il y a des gens qui font mal leur travail, qui le bâcle, etc). Vous faîtes partie de ces gens qu’il faudrait, selon les bien-pensants, mépriser parce que vous dîtes avoir lu un livre, alors que non. Et franchement, je ne connais pas grand-monde qui regarde ces informations sur chaque livre qu’il lit.

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Bon, donc, le speedwatching, finalement, vous le faîtes déjà sur vos livres. Est-ce que c’est bien pour autant ? Peut-être pas, mais chacun retire ce qui lui plaît de ce qu’il lit, de même que chacun retire ce qui lui plaît de ce qu’il voit. Chacun peut déterminer selon ses goûts et son expérience si le jeu des acteurs est mauvais selon lui, ou l’écriture pas assez rapide. Certes, le speedwatcher choisit d’accélérer et de zapper le travail de quelqu’un… mais au fond, qui est-on pour lui reprocher ? Et surtout, on l’a tous déjà fait (oui, même toi qui a bien tout lu ton livre de A à Z, tu ne me feras pas croire que tu n’as pas un jour bavarder avec un camarade en classe, même si ce n’était que pour lui demander une cartouche d’encre, gâchant ainsi le très dur travail de professeur en ne le respectant pas car tu parlais en même temps que lui. Franchement, t’es tellement irrespectueux du travail des autres !).

Vous comprendrez donc que l’argument du « mais quoi ? T’as regardé ton épisode en x1.25 ? Haaaaan, tu ne respectes tellement pas les gens qui bossent dur sur la série ! » me fait gentiment sourire. Et si la comparaison avec le livre ne vous plaît pas… Restons-en aux séries.

QUOI ? Tu n’as pas regardé les pubs diffusés pendant l’épisode ? Pourtant, le scénariste a fait en sorte d’introduire des moments-clés et des cliffhangers pour lancer des pubs ! Il avait prévu que tu t’arrêtes, pas que t’enchaînes !

QUOI, t’as pas maté le générique de fin en entier ? Comment tu ne respectes pas le nom des gens qui travaillent sur la série…

QUOI, t’as pas non plus vu le trailer de la semaine prochaine parce qu’il allait tout te spoiler ?

Non, vraiment, les exemples du « non-respect du travail », j’en ai à la pelle et ça, ça vient du type qui reste assis jusqu’à la fin complète du générique au cinéma, insultant mentalement chaque personne parlant sur la bande-sonore et/ou l’empêchant de voir les noms qu’il recherche. Surtout quand le film était Harry Potter et que la musique était aussi magnifique et que c’était un crime que de ne pas rester l’écouter. Franchement, vous n’avez pas honte d’être si irrespectueux avec le travail des gens ?

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De la consommation à n’en plus finir ? Un autre argument, que je trouve déjà plus recevable, est de critiquer le fait qu’on est dans de la consommation pure et dure, qui ôte quand même une bonne partie du plaisir du visionnage. C’est peut-être vrai. Le speedwatching est pour certain la solution pour regarder plus de séries, avoir plus de sujets de conversation et dire qu’il a vu tant d’épisodes de série. Oui, mais… On s’en fout ? Ce n’est pas un concours, et les gens qui ont envie d’en faire un concours peuvent bien le faire s’ils le veulent, mais ça n’en sera jamais un.

Cela dit, nous vivons dans une société dites « de consommation ». Vous pouvez bien lutter contre, vous finissez toujours par y être confronté à un moment ou un autre, surtout si vous êtes sur ce blog à me lire parce que WordPress a l’amabilité de vous présenter des pubs en bas d’article et que je n’y peux rien (enfin si, mais j’ai pas envie de payer pour mon blog, désolé). Alors vous pouvez bien critiquer la consommation de qui vous voulez, n’oubliez jamais que vous aussi, vous êtes dans la consommation.

De plus, trouver handicapant de ne pas savoir ce qu’il s’est passé dans le dernier Game of thrones quand machin décide d’en parler avec bidule à la cantine ou craindre le spoiler sur le dernier épisode de Grey’s anatomy parce que machine qui est au chômage l’a sûrement vu et commenté sur Facebook sont des situations que l’on connaît tous. Et si certains optent pour le speedwatching plutôt que pour le spoiler, qu’est-ce que ça peut faire ? À la rigueur, tant pis pour eux si vous êtes convaincus que l’épisode en est ainsi gâché. Et tant mieux pour vous, qui allait devoir changer de table ce midi parce que vous n’aurez pas vu l’épisode dont il sera question.

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Bref, le speedwatching, ce n’est pas si mal, c’est surtout de la culpabilité infligée par les autres. Et un peu par soi-même. Parce qu’un jour, vous avez découvert des gens qui vous ont dit que c’est révoltant d’accélérer un épisode. Qui trouvait ça profondément stupide. Ou parce que ça vous renvoie à votre consommation excessive de séries. À votre addiction. Après tout, vous auriez pu attendre le lendemain pour regarder cet épisode, plutôt que de devoir choisir entre le speedwatcher jusqu’à 0h30 ou le regarder jusqu’à 1h du matin et être encore plus claqué au réveil. Et puis surtout, ça vous permet d’en voir plus, et ce n’est peut-être pas si bien. Ou peut-être que si. C’est à vous de voir ce que vous voulez tirer de chacune de vos séries, après tout. Et à personne d’autre. Alors, on décomplexe !

C’est un peu comme ces gens qui chaque année prennent des résolutions le 1er janvier pour le plaisir de dire qu’ils en ont pris. Et au bout de deux semaines, ces gens ont déjà abandonné. Soit vous vous dites que c’est stupide parce que vous tenez encore les vôtres, soit vous allez opter pour les classiques « C’est l’intention qui compte » ou « Au moins, ils auront tenu quelques jours, c’est toujours ça de pris ».

Ben le speedwatching, c’est pareil, à vous de décider si vous le prenez en mode « c’est stupide » ou en mode « pourquoi pas ? ». Tant que vous n’avez pas pratiqué, c’est facile de cracher dessus. Mais en fait, on a vu plus haut que vous aviez déjà pratiqué avec autre chose que les séries (et avec les séries) ou, en tout cas, que la capacité de concentration maximale n’existait pas et que, par conséquent, vous aussi vous dénaturiez les heures de travail de quelqu’un.

Je peux comprendre si vous n’avez pas envie d’essayer, mais arrêtez donc d’être si brusque avec les hypothétiques gens qui le font. Merci !

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Bon, et vous l’aurez compris, je suis moi-même speedwatcher à mes heures perdues (à moins qu’elles ne soient gagnées, du coup ?). Dans le prochain article, je vous dirais enfin quelles séries font les frais de cette terrible pratique sur le blog !

À la semaine prochaine (pour de vrai : c’est déjà programmé) !

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