Counterpart – S01E02

Spoilers

Ci-dessous ma critique du 2e épisode de la première saison de Counterpart.

Capture d'écran 2018-01-29 22.32.12.pngÉpisode 2 – Birds of a Feather – 16/20
I don’t really know anything about the nature of our work.

C’est reparti pour cette série – depuis le premier épisode la semaine dernière, j’ai découvert que la série manquait clairement de personnages féminins et que c’était sûrement ça qui m’avait rebuté. Tout va bien.

On commence par ce qui ressemble fort à un traquenard d’Emily : elle a piégé Alt-Howard pour le rendre à ses services qui ont lancé un mandat d’amener à son nom. Il découvre que trois hommes bulgares sont là pour l’arrêter, fait semblant de se rendre et les tue. On continue donc de nager dans l’incompréhension la plus totale pour le moment. Toutefois, Emily semble tellement le détester que je comprends pourquoi il dit qu’elle est morte, ça paraît plus simple.

Le lendemain, un indic’ lui apprend le vrai nom de Baldwin, mais ça semble ne pas le passionner : ce n’est pas assez. On continue la découverte de ce nouveau monde, la série passant du monde d’un Howard à l’autre, avec un RDV de ce Howard avec le « Pape », rien que ça. Le rendez-vous a lieu dans une Église effectivement et le Pape lui conseille de prendre un visa de 36 heures car la situation se dégrade pour lui dans ce monde. Sans trop de surprise, il y arrive sans problème.

De son côté, Emily découvre qu’elle est dans la merde pour la mort des trois bulgares qui bossaient avec elle : jamais aucun mandat d’amener n’a été lancé par sa hiérarchie, donc toute sa justification de l’affaire tombe à l’eau. Elle le prend mal et nous découvrons en plus qu’elle a déjà une tache dans sa carrière, même si nous n’en savons pas plus pour l’instant.

Nous la retrouvons plus tard au lit avec un autre homme. C’est tout à fait son copain du moment puisqu’il a toutes les infos sur sa vie personnelle et la conseille. En fin d’épisode, nous retrouvons Emily qui vient rendre visite au Pape pour obtenir des informations sur la mission de son ex-mari ; puisque quelqu’un a voulu lui faire porter le chapeau de sa mort. Emily déclare avoir pour mission de préserver la paix, mais également savoir pour les agissements de Baldwin dans l’autre monde. Et les relations entre elle et le pape restent un vrai mystère.

Dans l’autre monde, Alt-Howard revient avec le nom de Baldwin et demande l’aide de son alter-ego, qui a obtenu sa promotion mais n’est pas plus avancé qu’avant dans la nature de son travail. Leurs retrouvailles sont excellentes : on découvre qu’Alt-Howard a déjà retrouvé la Baldwin de ce monde ; elle s’appelle Nadia et est violoniste.

Non, ce n’est pas ça qui est excellent : Alt-Howard approfondit un peu plus la mythologie en expliquant à son double qu’il n’y avait qu’une réalité à l’origine, mais que trente ans plus tôt, cette simple réalité s’est divisée en deux, puis a divergé progressivement, d’où les gros changements de personnalités des deux côtés.

Alt-Howard se débrouille pour approcher Nadia de manière discrète, se faisant passer pour un père en pleine dépression. C’est plutôt efficace comme tactique, il attire sans problème l’attention de Nadia. Pendant ce temps, l’autre Howard se rend avec toute une équipe fouiller l’appartement de Nadia afin d’obtenir de nouvelles informations sur Baldwin.

Cette dernière, elle, a droit à une jolie balle dans la mâchoire. Elle se recoud elle-même avant l’arrivée d’une femme avec qui elle a clairement une relation ambiguë. Celle-ci lui donne l’ordre de tuer Nadia, l’autre, et elle est bien renseignée sur Howard, celui ayant traversé. Baldwin jure que ce ne sera pas un problème de tuer Nadia, mais les choses sont plus compliquées que ça.

Une fois Howard parti de l’appartement de Nadia, elle s’infiltre dans celui-ci et découvre la vie de son double. Une vie bien différente, malgré un passé commun. En flashback, nous découvrons d’ailleurs le passé des deux Nadia qui ressemble beaucoup à de la torture à base de violon.

Howard se rend dans la maison d’enfance de Baldwin et Nadia, ne sachant pas qu’il est sur une bien mauvaise piste. Lui et les autres hommes découvrent que Baldwin en a après Nadia et font demi-tour, mais celle-ci est déjà en train de passer à l’action : elle appelle les secours, puis tue deux hommes.

La série gère bien du côté de Nadia : elle raconte sa vie à l’Alt-Howard et il est difficile de ne pas s’attacher à elle ; même quand on découvre qu’elle n’a pas porté secours à son alcoolique de père tombé par mégarde sur les rails du métro. Bon appétit.

Baldwin réussit à la perfection son coup, mais elle n’ose pas pour autant tuer Nadia. Les deux s’enfuient, poursuivies par Alt-Howard, poursuivi par son garde du corps, poursuivi par les supérieurs de l’opération. Passionnante courses poursuites.

Malgré tout ça, Baldwin prend le temps de montrer son visage à Nadia qui la prend pour son vrai visage, forcément. Il est révélé qu’en fait Nadia se scarifie pour oublier le meurtre de son père, mais elle est finalement abattue par accident par le shooter de l’agence, le tout sous les yeux d’Howard.

Finalement, Nadia est donc tuée et Baldwin arrêtée par les policiers, puisqu’elle se rend, dépitée par la mort de son double.

En fin d’épisode, Howard est dégoûté de la mort de Nadia, s’en prend à ses supérieurs (physiquement) et accueille Alt-Howard chez lui. Sur les nerfs, Howard ressemble déjà bien plus à son double, et ça ne lui plaît.

Cet épisode me plaît bien, mais je ne sais toujours pas quoi penser de la série. Nous sommes pris au milieu d’une guerre inter-dimensionnelle dont nous ne comprenons absolument rien. Ils ont fait un bon job à nous rendre Baldwin attachante grâce à son double désormais morte, mais comme Baldwin est arrêtée pour ce côté humain, ça reste un vrai mystère de savoir vers quoi ils se dirigent.

En plus, on ne va pas se mentir, ils n’exploitent pas les 56 minutes exactement comme il faudrait. On retrouve la lenteur classique des séries de ce format, et c’est dommage. Il paraît que ça donne l’impression d’être devant un film, mais perso, je ne regarde pas un film pour m’ennuyer. Je n’en suis pas encore à l’ennui devant la série, mais c’est un peu irritant quand on s’aperçoit que certaines scènes supposées donner de la profondeur comblent juste du temps d’épisode sans rien apporté.

Et ça n’aide pas à me positionner pour savoir quoi penser de la série.

Vus cette semaine #4

Ce RDV dominical se contente de reprendre l’ensemble de mes avis sans spoiler sur les épisodes vus au cours de la semaine. C’est donc un simple copier-coller de ce qui se trouve déjà dans la colonne de gauche et qui est mis à jour quotidiennement. Le titre de chaque épisode mène à la critique plus complète et avec spoilers. Les épisodes sont reclassés par ordre chronologique de diffusion, en J+1.  

Lundi

Counterpart – S01E01 – The Crossing – 17/20
Réalisation impeccable, images magnifiques, acteurs au top… difficile de trouver de vrais défauts à cet épisode, qui prend le temps d’instaurer son univers tout en s’assurant qu’il perd complétement le téléspectateur pour le laisser avec 150 questions. Du coup, sur une heure, c’était peut-être un peu trop long et, surtout, je peine encore à voir une direction précise pour la série. C’était très (très) bien, mais pas aussi génial que ce que j’en attendais. Je me réserve de meilleures notes pour la suite.

Mardi

Supergirl – S03E11 – Fort Rozz – 18/20
J’aurais envie de mettre une meilleure note à cet épisode qui m’a énormément plu, mais il a une sous-intrigue totalement déconnectée du reste qui a trop ralenti les choses. Il n’empêche que les scénaristes usent avec intelligence de leurs personnages dans l’intrigue principale, se permettant même de retourner dans le passé de la série. Cela donne l’impression d’une cohérence & d’une cohésion internes, et c’est très appréciable.
Lucifer – S03E12 – All About Her – 16/20
L’enquête du jour n’était pas fascinante, mais les avancées dans le scénario global de la saison sont très positives, depuis le temps que je les attendais. Autrement dit, c’était assez inégal, avec une intrigue de la semaine médiocre, mais des progressions du fil rouge et des dynamiques plutôt appréciables.

Mercredi

LA to Vegas – S01E04 – The Affair – 15/20
Les épisodes passent et se ressemblent, confirmant que la série pourrait, contre toute attente, finalement tenir la longueur, malgré sa structure classique. J’ai même eu un vrai éclat de rire devant cet épisode, alors que jusque-là, c’était fun et ça me faisait rire, sans plus.
Black Lightning – S01E01 – The Resurrection – 15/20
Je ressors totalement mitigé du visionnage de ce pilot : la réalisation est excellente, la série a du potentiel, j’aime beaucoup le héros, mais… je crois que je n’aime pas particulièrement le super-héros qui sommeille en lui. Je suis donc divisé, et je ne m’y attendais pas car c’est bien la première fois que je suis torturé entre ces deux points-là.
Another Period – S03E01 – Congress – 20/20
Certes, ce n’était pas leur meilleur épisode, mais je suis tellement heureux de retrouver cette galerie de personnages atypiques et surtout l’humour totalement barré de la série que je ne résiste pas à l’envie de leur mettre un 20. Après tout, j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises pendant les 21 minutes de cet épisode, et c’est tout ce que je demande d’une comédie. En fait, c’est même plus que ce que je demande de beaucoup de comédies !

Jeudi

9-1-1 – S01E04 – Worst Day Ever – 14/20
Et ce qui devait arriver arriva : à trop jouer dans la surenchère permanente, j’ai décroché de la série avec cet épisode qui part trop loin et nous propose des situations qui n’ont plus rien de crédibles. C’était le cas avant aussi, mais jamais de manière si visible. Après tout, ce n’est jamais qu’une série, mais quand on raconte une histoire, c’est quand même la base de réussir à maintenir une cohérence et une illusion de réel. Ce n’est pas le cas dans cet épisode, dont la note est heureusement sauvée par de bonnes interprétations et d’excellents effets spéciaux.
The Magicians – S03E03 – The Losses of Magic – 17/20
Une fois de plus, la série nous laisse avec un épisode très bon du côté narratif, ses trois intrigues avançant rapidement dans des territoires toujours inconnus mais bien maîtrisés. En revanche, la structure de l’épisode en elle-même laissait plus à désirer avec une absence de transition entre chaque scène assez dérangeante à la longue. On a l’impression que chaque intrigue est découpée à la hache ; ça manque de minutie et de détails, comme souvent avec The Magicians.
Burden of Truth – S01E03 – Still Waters – 16/20
Régularité parfaite pour la série qui en est à son troisième 16 en trois semaines. D’épisode en épisode, je m’attache à l’intrigue et son mystère, ainsi qu’à son ambiance toute particulière. J’ai envie de revenir à Millwood à chaque épisode. Sans chercher à être exceptionnelle, elle veut bien faire et elle fait bien. Je suis vraiment convaincu par la série qui s’avère être une vraie bonne surprise pour l’instant… en espérant que ça dure !

Vendredi

The Good Place – S02E11 – The Burrito – 18/20
Les scénaristes semblent tout simplement n’être jamais à court d’idées et de rebondissements pour combler la saison, et c’est tant mieux. L’ensemble aura formé un joli voyage d’un point A à un point B, avec sa dose de surprise et de fun. Je suis impatient de découvrir la fin de saison, car si je doute qu’ils puissent encore nous retourner le cerveau, j’ai l’impression qu’ils y arrivent à chaque épisode.
Superstore – S03E11 – Angel & Mermaids – 15/20
L’épisode avait trois intrigues à la fin tellement bâclée que j’ai eu l’impression de voir la première partie d’un double épisode, mais non. J’ai décidément du mal cette saison avec la manière dont ils bouclent (ou pas) les histoires qu’ils entament.
Scandal – S02E11 – The Burrito – 18/20
Les scénaristes semblent tout simplement n’être jamais à court d’idées et de rebondissements pour combler la saison, et c’est tant mieux. L’ensemble aura formé un joli voyage d’un point A à un point B, avec sa dose de surprise et de fun. Je suis impatient de découvrir la fin de saison, car si je doute qu’ils puissent encore nous retourner le cerveau, j’ai l’impression qu’ils y arrivent à chaque épisode.
Grey’s Anatomy – S14E10 – Personnal Jesus – 18/20
Un excellent épisode qui refait le point sur un personnage trop souvent laissé de côté ces derniers temps, et le fait bien. Si certaines intrigues sont tout de même précipitées, l’ensemble est finalement solide et touchant. Cela m’aura rappelé de vieux épisodes de Grey’s Anatomy comme ils n’en avaient plus fait depuis un moment, et c’est tant mieux.
HTGAWM – S04E10 – All We Did Was For Nothing – 16/20
L’épisode était plus calme que la semaine dernière, mais il continuait d’explorer l’ensemble des intrigues et des secrets du groupe, tout en faisant évoluer tous les personnages. Une belle réussite qui continue d’amplifier les mystères de la série et d’explorer de nouvelles pistes, quitte à nous laisser avec un mal de crâne.

Samedi

Agents of S.H.I.E.L.D – S05E09 – Best Laid Plans – 17/20
Cet épisode repart sur une structure classique en deux intrigues séparées qui se font écho, mais ça fonctionne plutôt bien dans l’ensemble. Il n’y a vraiment pas le temps de s’ennuyer et tout avance très vite cette année encore, ce qui est une excellente chose, évidemment.

En retard

This is us – S02E11 – The Fifth Wheel – 18/20
J’aurais envie de qualifier une fois de plus la série de feel good, mais elle le fait toujours en mode feel bad, c’est assez fou. C’est parce que tout va mal que tout va bien et l’écriture de cette série me bluffe beaucoup trop souvent : même si elle est prévisible, elle est aidée par des performances franchement réussie de la part des acteurs. Pourquoi pas 20 alors ? Parce que je sais que la série peut faire mieux que cet excellent épisode.
This is us – S02E12 – Clooney – 16/20
Rien n’est jamais acquis dans une série j’imagine, et cet épisode m’a pour la première fois fait préférer Kate à ses frères. Tout n’est pas perdu. C’était encore un bon épisode, mais il semblait plus faire office de transition vers de prochains dramas. Il faut bien quelques épisodes un peu plus faibles pour se remettre de ceux qui sont plus forts émotionnellement.
This is us – S02E13 – That’ll Be The Day – 18/20
Dernier épisode diffusé avant l’épisode spécial pour le Superbowl, ce treizième chapitre de la saison n’est pas forcément le plus intense au premier abord. Pourtant, les scénaristes mettent tranquillement en place toutes les pièces d’un puzzle minutieux qui conduit à la fin de ces quarante minutes, une fin déjà culte et marquant l’histoire de la série. Ah lala. Cette série est vraiment touchante quand même.

Challenge Arrowverse

S02E01 – City of Heroes – 18/20
La série effectue un très sympathique retour et n’hésite pas à introduire de nouvelles dynamiques entre les personnages, mais aussi de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues. Le début d’épisode m’a laissé vraiment sceptique, mais ça se rattrape franchement bien et je suis partant pour ces 23 nouveaux épisodes.
S02E02 – Identity – 17/20
Si la série poursuit pas sur une bonne moitié des intrigues entamées dans le premier épisode, il n’en reste pas moins que cette saison 2 est pour l’instant bien meilleure que la première. Les dynamiques entre personnages sont claires, les intrigues bien plus prenantes et, même avec des acteurs que je n’aime pas, la série s’améliore significativement grâce à tout ça – et un excellent cliffhanger.
S02E03 – Broken Dolls – 17/20
Décidément, la série s’est améliorée entre les deux saisons et ça va finir par être un plaisir total d’enchaîner les épisodes. En plus, je m’amuse désormais à retrouver des visages connus à chaque épisode. Les intrigues fil rouges sont bien plus prenantes qu’en saison 1 pour l’instant – et bien mieux gérées. C’est agréable !
S02E04 – Crucible – 16/20
Si je suis très heureux que la série ne traîne pas trop sur une intrigue sur laquelle j’étais de toute façon spoilé, je suis bien plus sceptique sur la manière dont la révélation est traitée. Disons que quelque chose que je voyais être central pour la série s’avère finalement traité un peu trop par-dessus la jambe au milieu des 54 intrigues en cours. Quant aux flashbacks, ils peinent à être convaincants, une fois de plus.
S02E05 – League of Assassins – 17/20
Arrow
continue d’être bien trop rapide en rythme, et cette fois, ce n’est pas pour le meilleur. En effet, si j’ai adoré l’épisode, je suis vraiment déçu par sa conclusion qui précipite trop les choses. Je pense que j’en attendais trop de cette intrigue sur laquelle j’étais spoilé avant même de commencer la série, et que ça a quelque peu desservi ces épisodes.
S02E06 – Keep Your Enemies Closer – 15/20
Le détour en Russie m’a paru bien long après l’épisode précédent qui m’avait beaucoup plus plu. Pourtant, il ne fait pas de doute que cet épisode était nécessaire, car des sous-intrigues laissées de côté depuis un moment sont revenues sur le devant de la scène. La série continue donc d’avancer méthodiquement sur tous les fronts, et ça tue l’ennui.
S02E07 – State V. Queen – 17/20
Comme à son habitude, la série se débarrasse à toute vitesse d’une intrigue que j’attendais depuis sept épisodes et que j’aurais imaginé plus longue. J’ai adoré cet épisode, également marqué par le retour d’un très bon méchant, mais le cliffhanger m’a déçu, clairement, car j’aurais pu me passer de toutes ces révélations. J’ai plus le sentiment de voir la série en plein jump the shark qu’autre chose, et c’est frustrant.

> Vus en 2018

Counterpart (S01)

Synopsis : L’histoire d’un employé d’une organisation internationale qui découvre que son agence garde un passage vers une dimension parallèle.

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Pour commencer, je ne sais pas grand-chose de la série, diffusée sur Starz, mais ce simple résumé suffirait à me donner envie de me jeter dessus. Pour ne rien gâcher, la qualité de la bande-annonce, que j’ai vu il y a un bon mois désormais, était exceptionnelle et promettait du très lourd, alors je peux vous dire que mes attentes sont très hautes.

Pour ne rien arranger, sur le fond, la série ressemble beaucoup à Fringe, donc forcément, je me dis que ça va forcément être passionnant ; sur la forme, on est plutôt du côté de Westworld avec un casting soigné et des images très travaillées. La longueur des épisodes (60 minutes) risque de me poser problème, à moins que ce ne soit vraiment aussi bon que ce que j’attends. Sans plus de suspens, voici ma critique des épisodes, sans spoiler sur cette page ; avec si vous cliquez sur les titres vous menant à la critique détaillée.

S01E01 – The Crossing – 17/20
Réalisation impeccable, images magnifiques, acteurs au top… difficile de trouver de vrais défauts à cet épisode, qui prend le temps d’instaurer son univers tout en s’assurant qu’il perd complétement le téléspectateur pour le laisser avec 150 questions. Du coup, sur une heure, c’était peut-être un peu trop long et, surtout, je peine encore à voir une direction précise pour la série. C’était très (très) bien, mais pas aussi génial que ce que j’en attendais. Je me réserve de meilleures notes pour la suite.
S01E02 – Birds of a Feather – 16/20
Si j’ai accroché à l’intrigue de l’épisode et au travail fait pour sympathiser avec les personnages, j’ai du mal avec le rythme de la série et la longueur des épisodes. 56 minutes, c’est long. Et certaines scènes comblent trop les choses… Du coup, j’aime bien, je sens que ça aurait le potentiel d’avoir une note encore meilleure, mais je n’ai pas envie de la mettre pour l’instant.
S01E03 – The Lost Art of Diplomacy – 16/20
Le mystère est vraiment prenant. Plus la série avance, plus j’ai l’impression d’en découvrir plus et de tout savoir, pour chaque fois me retrouver plus loin des réponses qu’en début d’épisode. En revanche, ça ne me fait pas perdre de vue que si cet épisode était chargé en informations, il était extrêmement pauvre en action – et j’ai fini par m’ennuyer une ou deux fois. Je suis sûr qu’ils peuvent mieux faire.
S01E04 – Both Sides Now – 16/20
Très franchement, il y a toute une intrigue de complot et de conspiration qui me plaît énormément dans cette série… Mais je suis totalement largué, avec des informations capitales balancées au compte-goutte l’air de rien et de longs épisodes où il ne se passe finalement pas grand-chose. Ce n’est pas tout à fait aussi prenant que je ne l’espérais, mais la qualité y est.
S01E05 – Shaking the Tree – 14/20
Pour un épisode qui devait remuer les choses d’après son titre, c’est raté et c’était plus soporifique qu’autre chose.  Je sais que la série prend son temps, ce n’est pas nouveau, mais il faudrait voir à ne pas abuser. Je prends avec plaisir les miettes d’intrigues fournies cependant, car elles éclairent les premiers épisodes et nous donnent des pistes de ce qu’il faut attendre pour la suite. Seulement, ça devient lassant de toujours attendre.

Counterpart – S01E01

Spoilers

Ci-dessous ma critique du premier épisode de Counterpart.

01.jpgÉpisode 1 – The Crossing – 17/20
Have I done something wrong?

Tout commence par une pluie de verre très jolie, un cadaver et un feu d’artifice, puis beaucoup d’allemand hurlé dans tous les sens. Perso, je ne parle pas allemand (un jour, peut-être, j’ai bon espoir), mais il est question de visas et d’argent de « l’autre côté ». Baldwin, un homme, a disparu et ça embête les policiers qui débarquent sur les lieux. Heureusement pour eux, ils ont un témoin, une prostituée en larmes et pleine de sang. Heureusement ? Pas si sûr, elle les assassine de sang-froid et bam, générique.

C’est le moment pour moi de (re)découvrir qu’Olivia Williams est au casting, c’est excellent.

On suit après le générique un nouveau personnage, assez âgé et toujours en pleine Allemagne apparemment, même s’il parle anglais, qui joue à un jeu de société que je ne connais pas et prend ensuite le métro pour se rentre à son drôle de travail. Oui, il est drôle son travail parce qu’il doit se déposséder de toutes ses affaires personnelles, se mettre en costard et le tout pour aller dans une pièce ouvrir une mallette qui contient des papiers avec des proverbes sans queue ni tête, qu’il échange avec un homme qui n’a pas l’air là pour sympathiser quand il lui apprend qu’il a du sucre sur sa cravate.

On découvre finalement qu’il s’appelle Howard quand il se change dans les vestiaires à côté d’un autre collègue, un français avec un vrai accent français. Tout ceci n’a pour le moment aucun sens, mais ma curiosité est piquée à vif. En plus, tout le monde parle allemand, sauf Howard Silk et ses interlocuteurs.

Howard a ensuite un entretien dans le même bâtiment pour rejoindre le département Stratégie, mais ça ne fonctionne pas. Personne n’a jamais eu la moindre plainte contre lui, mais il est très bien là où il est ; surtout qu’il a des échanges non approuvé après trente ans (le sucre sur la cravate donc). Bref, la conclusion de l’entretien, c’est que s’il avait dû avoir une promotion, ils auraient eu le temps de lui donner en trente ans. Rebam.

Finalement, le job qu’il visait est donné à Marcel, son collègue français. OK, OK.

Le soir, il rend visite à sa femme que l’on sait malade grâce à l’entretien. Elle semble plongée dans le coma, depuis six semaines. Bon, j’étais content de retrouver Olivia Williams, mais elle n’a pas l’air prêt de parler (dans ce monde en tout cas). Ils reçoivent la visite d’un homme qui aimerait transférer la femme d’Howard auprès de sa mère – on découvrira plus tard dans l’épisode qu’il s’agit du beau-frère d’Howard.

Howard lit ensuite un livre à sa femme (un livre de poème de Rainer Maria Rilke). Pourquoi pas.

Le lendemain, Howard se rend au travail, mais son code d’accès ne fonctionne plus. Il est pris à part par des militaires qui l’emmènent dans une salle d’interrogatoire bien glauque où il est interrogé par Aldrich, puis par l’homme avec lequel il a passé l’entretien la veille, Mr Quayle. C’est l’heure de la révélation pour Howard qui apprend que « quelqu’un de l’autre côté » est venu leur rendre visite, mais ne veut parler qu’à lui. Comme il a de la valeur, il a gain de cause. Howard se retrouve alors face à… Howard.

Ce dernier vient donc de l’autre côté et a carrément plus d’assurance. Il est déçu de découvrir le niveau de sous-fifre de son alter ego et échange des informations parfaitement incompréhensibles avec Aldrich et Quayle, avant de se barrer, laissant Howard (celui qu’on suit depuis le début) totalement paumé.

Mr Quayle lui apprend alors que durant la Guerre Froide, une expérience leur a permis de découvrir un monde identique au leur. Le problème, c’est que depuis, il y a des divergences de plus en plus évidente entre les deux mondes. Nous n’aurons pas beaucoup plus d’infos, mais l’Howard de l’autre côté à une « Kill list » et fournit le nom d’Emiliy, sa femme, à Aldrich. Quant à Howard, tout le monde le traite comme une merde tout au long de l’épisode.

Le soir, il se rend auprès d’Emily, mais il n’a plus le cœur à lire, apparemment.

L’épisode continue dans une boîte gay, où nous retrouvons Marcel se faire draguer par un mec aux cheveux longs. Cette affaire sent mauvais, surtout avec la musique qui fait monter la tension. La « prostituée » du début d’épisode débarque, lui demande s’il est bien Marcel et l’abat d’une balle dans la tête. Bien. Pourquoi pas ? Pour une fois qu’on avait un français dans une série.

Le lendemain, Howard continue de jouer à son drôle de jeu de société, alors que son alter-ego franchit le passage entre les dimensions pour douze heures. Il est aussitôt informé de la mort de Marcel. Ils se rendent chez Howard qui devient littéralement leur valet et leur sert le thé, découvrant au passage le meurtre de son ami.

Howard découvre qu’Emily est menacée par Baldwin, la tueuse à gages du début. Quayle et Aldrich veulent prévenir le 4e étage (clairement les grands patrons), mais l’alter-ego d’Howard refuse. Il leur révèle être de la section 2 – qui paraît être une sorte de légende urbaine – et annonce à Howard qu’il veut prendre sa place pour aller à l’hôpital. Son Emily est morte (décidément, on n’entendra pas beaucoup Olivia Williams dans cet épisode – mais je doute qu’ils embauchent une telle actrice pour jouer une comateuse).

Bon. Cet épisode a clairement pour but de nous balader dans les creux d’une intrigue bien plus complexe que l’on sent bien travaillée, mais dont on ne sait rien. Les deux Howard apprennent à se connaître et se découvrent autant de points communs que de différences, à commencer par un mariage qui n’est arrivé qu’au Howard du début. L’Alt-Howard demande à son double de lui expliquer sa routine à l’hôpital… et celui-ci ne mentionne pas la fleur qu’il donne tous les soirs à l’infirmière, sur lequel la série a déjà insisté deux fois. Bien joué.

On sait donc qu’on se dirige vers une bonne scène d’action où Alt-Howard sera reconnu par Talia, l’infirmière. Avant cela, nous assistons à des retrouvailles entre Alt-Howard et Emily, puis entre lui et Eric, le frère d’Emily, qui voulait l’emmener avec lui, donc. Alt-Howard, contrairement aux ordres de Quayle, refuse de signer les papiers pour ça. Dans la voiture, Howard est interrogé sur le temps qu’il a passé avec son alter-ego.

Baldwin finit par arriver et, comme prévu, elle repère l’absence de fleur dans le vase des infirmières et devine aussitôt le piège qui lui est tendu. Très vite, tout cela vire à la fusillade, donc, mais malgré tout, Baldwin réussit à s’échapper ; sans tuer pour autant Emily et en découvrant l’existence des deux Howard dans le même monde. Il faut dire qu’Alt-Howard n’a pas hésité à lui tirer dessus.

Alt-Howard rentre dans son monde malgré l’échec de sa mission, n’ayant qu’un visa de 12 heures. Mr Quayle ramène Howard chez lui, lui expliquant que, normalement, les choses sont plus faciles que ça à encaisser car moins précipitées. Oui, ben, merci pour nous, nous on galère à tout comprendre.

Alt-Howard ramène chez lui sa cravate préférée, perdue dans son monde mais pas dans celui d’Howard. C’est le signe d’une nouvelle amitié, j’imagine. Nous le suivons dans son monde qui ressemble déjà plus au nôtre.

Howard, lui, rentre chez lui comme si de rien n’était. Enfin, presque. Il demande de nouveau sa promotion et plus d’accès à tout, mais je le sens plutôt mal, je dois avouer.

Leur fin de journée se ressemble : même musique, même verre de whisky… Sans vraie surprise, Alt-Howard retrouve malgré tout sa femme dans un restaurant. Elle lui demande d’un ton on ne peut plus froid ce qu’il est allé faire de l’autre côté, mais il ne lui répond pas. Pourquoi donc avoir annoncé qu’elle était morte ? Mystère.

Comme je m’y attendais, l’épisode prenait bien le temps. Une heure, c’est long, mais il n’y a pas eu de longueurs pour autant. En fait, je trouve que la série a surtout pris le temps d’instaurer son cadre et de s’assurer qu’elle perdait totalement le téléspectateur en lui donnant juste assez d’informations pour lui donner envie d’en savoir beaucoup plus.