Salut les sériephiles,
Je ne sais pas comment je vais me contenter de 500 mots aujourd’hui, parce que je vais vous parler, comme le titre vous l’a déjà annoncé, de la fin de Buffy. Et sans revenir sur tout mon historique avec Buffy ni sur tous les articles que j’ai déjà publié sur le sujet, je pense que beaucoup savent que c’est une série que je place très, très haut dans ma liste de séries préférées. Au-delà du fait que j’adore la série, c’est aussi Buffy qui m’a remis le pied à l’étrier pour la lecture de comics, et depuis le premier tome de la saison 8, j’en ai lu des comics. Des Buffy, mais pas que, puisque je me suis remis aux X-Men et à toutes sortes de Marvel, comme vous le savez.
Ce n’est toutefois pas le sujet, parce que bon, je pourrais écrire des pages là-dessus, mais non, je suis là pour évoquer la « saison » 12, qui ne faisait que quatre comics ; ce que je considère un peu comme un seul épisode de la série. Est-ce que j’ai aimé ? Beaucoup plus que la saison 11 qui ne m’avait pas convaincu. Cela dit, on passe aux spoilers, à vos risques et périls !
La saison 12 commence un an après la saison 11 et si c’est top d’enfin tourner une page où le message politique n’était pas des plus subtils, j’ai trouvé dommage certains raccourcis pris dans le scénario, notamment autour du personnage de Giles ou concernant la relation Dawn/Xander (eh ! Je vous ai dit, spoilers, arrêtez de lire si vous ne voulez pas découvrir des choses comme ça) et, disons, le fruit de leur relation. Très vite, je me suis rendu compte qu’on était bien sur la fin de toute une saga : on reprend comme en début de saison 9 avec une fête réunissant tout le Scooby gang… et la fête s’élargit quand Angel, toujours accompagné d’Illyria, débarque à son tour, porteur de mauvaises nouvelles.
Tout le premier tome est donc constitué d’énormes raccourcis et j’aurais aimé que ce soit un peu plus développé, même si le rythme est bon et mène à la révélation que le big bad de cette saison raccourcie sera le frère jumeau de Fray. C’était franchement excitant de retomber sur cette intrigue, parce que moi, j’ai adoré l’histoire de Fray. Il n’empêche que c’est un peu déroutant si on n’a pas pris le temps de se consacrer à ce futur, et ça, malgré une excursion là-bas en saison 8.

Très vite, les retrouvailles des gentils sont interrompus par des retrouvailles avec beaucoup de méchants, notamment le maire Wilkins ou Wolfram & Hart. Bon, il faut bien le dire, côté scénario, ils ont recasé tous les persos qu’ils pouvaient et ce n’était pas toujours super réussi. Là où ça a fait carton plein, c’est lorsqu’un détour par le futur nous a révélé une Harmony encore en vie. Non seulement, c’était inévitable, mais en plus, il n’y avait pas meilleur personnage pour porter autant de mauvaises nouvelles : elle raconte à Buffy la manière dont la série est censée bien mal se terminer, lorsqu’elle amènera seule tous les démons en Enfer et y restera.
Au passage, plusieurs questions qu’on se traine depuis 11 ans sont résolues, à commencer par la raison pour laquelle Willow est devenue méchante et a voulu se faire tuer par Buffy dans ce futur en saison 8 (la raison est toute simple : elle culpabilise de l’avoir envoyée en Enfer). C’est expéditif, mais on nous annonce un bien mauvais futur immédiat – rien de surprenant : la base de la mythologie de Fray, c’est qu’il n’y a plus eu de Tueuses depuis des siècles.
Le fait que le jumeau de Fray possède tous les souvenirs des Tueuses n’aide pas non plus nos affaires : nos héros se retrouvent à devoir changer ce que leur ennemi sait déjà s’être passé et leur plan est un échec total. On arrive alors à un méchant qui s’arrange pour récupérer le pouvoir de toutes les Tueuses, sauf Buffy, quand Willow utilise un sort pour rendre Buffy plus puissante – sort qui retire tout le pouvoir aux potentielles. C’est expéditif, mais ça passe beaucoup mieux.

Bien sûr, il aurait mieux fait de s’abstenir : dans sa soif de pouvoir, le vampire aide à tuer quelques méchants, dont le maire (mais on aura au moins eu des retrouvailles sympas et attendues avec Faith !) avant de virer complétement dingue à cause du pouvoir des Tueuses qu’un homme ne peut posséder. Une fois de plus, c’est jouer sur les mots et la mythologie, mais ça passe bien. C’est juste dommage qu’au passage Illyria se sacrifie.
La conclusion est rapide aussi, malheureusement, et peut-être un peu moins complète qu’en saison 11 où j’ai l’impression qu’on voyait plus Dawn et Xander. Ici, la fin s’arrange pour nous expliquer que le futur est complétement réécrit, sans s’embarrasser de quelques paradoxes. Fray et sa sœur restent dans notre présent un moment, puis se rendent dans le futur où elles sont accueillies par des Tueuses. Le futur a beaucoup changé, inévitablement, puisque les Tueuses ont toujours été là. On a la base d’un spin-off, clairement, et une petite facilité de se débarrasser de ce futur – idéal pour un reboot qui serait un spin-off ?
Dans le présent, Buffy et Faith deviennent policières, un bon clin d’œil à la saison 3 et une facilité de plus, justifiant une dernière fête pour tout le Scooby Gang. Angel reprend ses bonnes habitudes et se morfond (à cause d’Illyria) tout en décidant cette fois de rester auprès de Buffy (en tant qu’ami, on se calme). Spike ? Egalement un ami pour Buffy. Je pense qu’on a tous compris désormais qu’on ne saura jamais la vraie conclusion de ce débat qui déchire les fans – mais ce n’est pas l’important après tout.
L’important, c’est que Dark Horse n’a plus la licence pour produire d’autres comics Buffy – et ça tombe juste avant l’annonce du reboot, comme par hasard !
Une note d’espoir tout de même : le courrier des fans finit sur la promesse d’un avenir pour le Buffyverse en comics. Je me demande quelle forme il prendra et quel personnage il mettra en avant, et encore plus dans combien de temps ce sera.
En attendant, il va falloir faire avec un monde sans Buffy, et ça, ça veut juste dire que je vais me remettre à lire les anciens comics ou revoir des épisodes.









C’était une fois de plus une saison du renouveau qui était annoncée en grandes pompes l’an dernier : cette saison 11 ne contiendrait que 12 numéros (contre le double pour la 10 et presque le quadruple pour la 8) qui permettraient d’instaurer un rythme vif et de revenir aux fondamentaux de la série en se concentrant sur les personnages.
Du coup, entre chaque numéro, on a parfois plusieurs jours qui s’écoulent et toute la saison m’a donné l’impression d’accélérer beaucoup trop son histoire. L’intrigue en elle-même était très politique et on sentait le message anti-Trump et les idéaux des auteurs dans une sorte de réécriture de la seconde Guerre mondiale version Buffy.
En parallèle, nous avons aussi eu le droit, comme d’habitude depuis la saison 9, à une épopée pour Angel. Pas comme d’habitude, on nous a privé du personnage de Faith, probablement par manque de temps, et des crossovers qui fonctionnaient toujours vraiment bien. C’est fort dommage, car la dynamique du duo faisait finalement 80% de l’intérêt du comic (et leur saison 9 était ma préférée, de loin). Quant aux crossovers, ils m’ont manqué (même si Faith a fini par rendre visite à Buffy pour compenser un peu, ouf).
En effet, dans cette saison 11 nous voyons les personnages voyager dans le passé pour rétablir des erreurs passées dans leur vie. Alerte paradoxe, à la poubelle l’effet papillon. J’ai très vite détesté l’histoire, hyper prévisible et pleine de failles, et je suis super déçu car ils n’ont pas réussi à retomber sur leurs pieds comme je l’espérais en fin de saison (je m’attendais à une connerie du genre Illyria & Angel s’empêchant de retourner dans le passé, devenant eux-mêmes un paradoxe cessant d’exister, un truc classe annulant toute la saison mais apportant malgré tout la conclusion de l’intrigue… et on l’a frôlé, mais en fait non).