Chapter IV – 18/20
L’épisode prend par surprise en passant d’un propos fun à un propos beaucoup plus sérieux et grave, avec une prise de position très bien géré et bien joué par l’actrice au cœur de cet épisode. On ne perd pas non plus de vue le fil rouge de la saison, et j’ai passé autant de temps à rire qu’à être passionné. Mince, cet épisode m’a même donné des frissons, c’était inattendu !
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Spoilers

You have a right to be here just like anybody else.
Un épisode sur Coco ? Cela promet beaucoup de bonnes blagues surtout quand ça commence par les White Tears d’Abigail, une étudiante qui ne se sent pas écoutée et pas aimée par les noirs. Tu m’étonnes, vu son comportement et son racisme de base. Cela n’empêche pas Coco d’en profiter pour récupérer la place de Troy en tant que présidente de Core, le groupe financé par l’université pour parler des et aborder les problèmes raciaux au sein du campus.
Evidemment que ça attire l’ambition de Coco, mais elle a tout de même un gros problème : bien sûr qu’elle s’attire toutes les étudiantes blanches du bâtiment, mais son vrai ennui est qu’elle est enceinte. Sa scène avec sa coloc lui faisant son coming out est brillante, accentuant encore le narcissisme de Coco. Autant Kelsey, la coloc, avait mis beaucoup de temps à faire rire en saison 1, autant elle brille dans cet épisode – que ce soit quand elle découvre la grossesse de Coco ou quand elle essaye de faire tout ce qu’elle pour que cette grossesse se passe bien (le thé anti-gaz, c’était juste ce qu’il fallait d’humour).
Enceinte, donc, Coco essaye d’en parler à Troy, mais comme elle le surprend en train de se droguer, elle en profite plutôt pour organiser son coup d’état et récupérer le commandement de Core à la place de James, qui devrait logiquement succéder à Troy. Malheureusement pour elle, sa victoire n’est que de courte durée : elle est refusée du groupe Pegasus et découvre que Dear Right People a frappé fort en inventant un mail entre Coco et Sam prévoyant tous les événements du final de l’an dernier, y compris l’incendie.
Aussitôt, Sam et Coco ont une grosse réunion de groupe pour expliquer qu’elles n’ont bien sûr rien fait, mais la presse de l’université s’est déjà emparée de l’affaire. Sam parvient donc à convaincre Coco de ramener Carson Rhodes, un noir connu des média pour ses positions anti-racisme (youhou) et sa politique permettant l’entente avec tout le monde. Elle est bien aidée par Lionel qui brosse Coco dans le sens du poil alors même qu’elle est plus méchante que d’habitude avec lui… et il se retrouve avec le vomi de Coco sur son pull. Joyeux.
Bref, Coco se retrouve à devoir envisager l’avortement et elle le vit forcément super mal. Pourtant, elle en parle avec Kesley et décide que c’est la meilleure solution. Se retrouver dans une clinique pour l’avortement, c’est loin de son monde cependant et elle change radicalement de décision.
Coco se rend finalement chez Troy pour lui annoncer la nouvelle. Totalement défoncé, il lui sert un verre de whisky, ce qui n’a aucun sens. Coco prend la décision de garder le bébé… et de quitter le campus. C’est n’importe quoi ce départ, c’est beaucoup trop précipité et je suis dégouté. Elle part sans dire au revoir à Sam qui la rattrape – et elle aussi est dégoûtée de la voir s’en aller comme ça.
18 ans plus tard, rien que ça, la série ne se fout pas de nous et annonce que la fille de Troy et Coco arrive à son tour à l’université où il n’y a plus de problème de race – oui, je suis passé du moment où j’étais dégoûté au moment où j’ai su que la série explorait les rêves de Coco.
C’est du foutage de gueule un peu, mais c’est hyper efficace : elle a imaginé tout ça depuis la clinique de l’avortement et, finalement, elle se décide à le faire juste après un discours où elle expliquait à sa fille qu’elle avait le droit d’être là. C’est un très joli épisode sur l’avortement, soulignant bien les difficultés du choix. Je regrette simplement son côté expéditif, parce que l’intrigue débarque sur les 6 ou 7 dernières minutes d’épisode finalement, et ça aurait mérité un arc plus long. L’actrice s’en sort à merveille d’une intrigue pas facile et ouais, la fin file des frissons tout de même.
Chapter V – 17/20
La série continue de bien se porter pour cette mi-saison (déjà !) qui aborde de nouveaux problèmes. Non seulement, chaque épisode semble se centrer sur un personnage, mais cette saison donne vraiment la part belle à toutes sortes d’autres problèmes qui sont mis sur le devant de la scène alors qu’on ne les attendait pas. En plus, ce chapitre se permet une escalade de tension sympathique pour sa dernière scène.
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That back-and-forth was so good, I feel like Shonda Rhimes wrote us.
Sam reprend son émission et le fait avec Joelle désormais. James la prend pour une seconde main et c’est en toute logique que l’épisode se centre alors sur Jo et ses difficultés à briller. C’est brillant, surtout quand Sam prend sa défense devant James pour mieux lui couper la parole chaque fois qu’elle parle dans l’émission. Du début de cet épisode, je retiens surtout l’amitié très bien gérée entre Gabe et Jo – je les avais adorés en saison 1 et je trouve ça génial que ça continue en secret à la bibliothèque, l’air de rien.
En cours, elle rencontre Trevor King, qu’elle avait battu à l’admission en étant persuadé qu’il était un autre homme blanc qu’elle était parvenue à ridiculiser. Le courant passe tout de suite entre eux, telle une série Shonda Rhimes, et c’est très sympa de les voir flirter et avoir leur premier rencard ensuite. Jo rentre donc avec un sourire grand comme ça et Reggie le remarque aussitôt, étant assez clairement jaloux. Pas le temps d’approfondir cette intrigue cela dit, car elle est là pour une réunion du bâtiment.
Au cours de celle-ci, elle apprend que Carson Rhodes viendra bien à l’université, et c’est l’occasion de passer du temps loin de Jo dans cet épisode. C’est un comble vu le sujet de base où elle se sentait ignorée, mais c’était intéressant malgré tout de le découvrir et de voir un énième débat blanc/noir dans la série. C’est toujours un bon moment avec pas mal d’humour, ça semble s’écrire tout seul tellement c’est fluide.
Jo n’aime pas ramener des garçons dans son bâtiment car elle déteste leur faire rencontrer Sam dont ils tombent tous amoureux. Voilà qui est fait. Une fois le deuxième rencard et le premier baiser passé, elle le ramène au AP (le bâtiment) où ça ne se passe pas exactement comme prévu : il critique d’abord Reggie, puis Troy, puis Sam, puis leur parodie d’Empire (si je ne me plante pas). Après tout ça, Jo finit par comprendre que son nouveau copain n’est pas le prince charmant qu’elle pensait mais qu’il est encore plus raciste et con que prévu.
Elle se retrouve donc à le larguer, s’affirmant même sur Sam au passage et permettant à Reggie de gagner quelques points auprès d’elle : il fout directement son poing dans la tronche de Trevor, ce qui était une excellente idée.
L’escalade va vite dans cette scène où Sam découvre également que Jo et Gabe sont amis et que les étudiants de droite ont invité Rikki Carter, une femme de droite qui est la Némésis de Carson Rhodes. Oh, et aussi, son troll est définitivement quelqu’un vivant à AP…
Chapter VI – 19/20
Un deuxième épisode sur mon personnage préféré, c’est tout simplement parfait. Il y a du drama, de l’humour et une sacrée avancée dans le fil rouge. Si j’ai vu venir le rebondissement, il est malgré tout impeccablement géré et c’est le meilleur de la saison pour l’instant, clairement.
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Not everyone’s destined for greatness. #RejectedSpiderManTaglines
La série repart sur un épisode spécial Lionel qui commence encore mieux que le précédent où il ne trouvait pas sa place, étant toujours rejeté pour ce qu’il est (noir mais gay, gay mais noir, gay mais puceau, etc.), à moins d’être avec Troy… ou avec Wesley, qui est tout petit je suis choqué !
Du coup, l’épisode reprend sur ce qui ressemble à un rencard Wesley/Lionel et qui s’avère être… une conversation par SMS. C’est juste trop triste comment Lionel s’imagine toute la scène du coup ; même si c’était une jolie idée.
Il a en fait rendez-vous avec Silvio qu’il ramène dans sa chambre où il veut ouvrir The New Independent, et Silvio y ramène Brooke, juste parce qu’il fallait bien ajouter de l’humour à l’épisode. Comme la série tourne aussi autour de Sam, elle continue de se faire harceler et cette fois, on passe au harcèlement physique avec des bananes accrochées à sa porte de chambre.
Lionel envoie pas mal de SMS à Wesley pendant tout l’épisode et ça me laisse curieux. De toute évidence, lui aussi est curieux et se rend dans sa chambre… où ils sont interrompus au moment de s’embrasser par des SMS de Brooke. Celle-ci a en effet un plan pour identifier le troll et donc faire du New Independent le journal dont tout le monde parlera.
De ce plan, Lionel récupère ainsi dans une poubelle le magazine qui a permis de faire la lettre de rançon suite au kidnapping de Sorbet, le chien de Kelsey. Mon dieu, j’avais tellement oublié cette intrigue et c’est marrant à fond. Cela ne mène nulle part : certes, ils retrouvent Sorbet dans la chambre d’Al et Rachid, mais ils ne sont pas responsables du troll constant de Sam.
Tout ceci mène à une scène sympa entre Brooke et Lionel qui deviennent amis, alors même qu’elle est insupportable et totalement cliché. C’est fou comment la série peut être à la fois sérieuse dans les sujets et une vraie parodie dans le traitement des personnages. Brooke est juste un cliché d’enquêtrice cinglée amoureuse de Lionel.
Evidemment : elle est chiante avec lui parce qu’elle en est amoureuse et qu’elle n’a pas compris qu’il était gay. L’épisode nous révèle alors que Troy et Reggie écoutent tout depuis la chambre d’à côté, ce qui est marrant, et Wesley en profite pour arriver. Ils mangent alors tous les trois, Wes, Lionel et Brooke, et le premier en profite pour leur suggérer de hacker AltIvy ! Il serait temps d’y penser, surtout qu’ils connaissent la personne qui peut le faire.
Reggie se lance aussitôt dans le hack, et c’est génial comment la série avance à toute vitesse sur le problème d’un seul coup. Lionel se retrouve à jouer au jeux vidéo avec Troy et… à accepter un joint de sa part. On ne s’en sort plus, merde ! Si même Lionel se met à se droguer…
Comme d’habitude, ses scènes avec Troy font partie des meilleures de l’épisode, puisqu’il envisage ses différentes relations et en parler avec lui. Il comprend qu’il peut passer à la vitesse supérieure avec Wesley et n’hésite plus à le faire quand Reggie ne parvient pas à cracker le mot de passe du troll. Malgré tout, la première fois entre ces deux-là est pleine de boulettes, ce qui était inévitable et drôle à la fois. Le lendemain, Lionel rencontre Silvio pour parler du journal et comme c’est le jour où Reggie fout son poing dans la tronche, Lionel découvre la vraie identité du troll…
AltIvy se révèle donc être Silvio. Je le sentais venir depuis le début de l’épisode et comme je le déteste, ce n’est vraiment pas un problème pour moi, mais il fait froid dans le dos. La révélation est parfaitement gérée et ça donne envie de continuer la série, clairement.
Chapter VII – 15/20
Bof. C’est un autre épisode que j’attendais avec impatience et je n’ai pas trop aimé ce que ça donnait finalement. J’en attendais plus, ou j’en attendais mieux, mais en tout cas, ça n’a pas réussi à m’embarquer dans son histoire, et c’est bien dommage !
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You have abs. What do you need funny for?
Parfait, un épisode sur Troy enfin ! J’ai bien cru qu’on ne l’aurait jamais cette année. Pourtant, c’était l’un des premiers personanges sur lesquels j’ai changé d’avis grâce à son épisode l’an dernier. Cela dit, celui-ci revient un peu trop en arrière avec la première année d’université de Troy. Il trainait beaucoup avec des blancs qui le voyaient comme leur caution pour faire n’importe quoi – surtout qu’il est en plus le fils du doyen.
Bien sûr, il ne faut pas longtemps pour que Troy fasse n’importe quoi et que son père le recadre, avant de le mettre dans le droit chemin grâce à une mystérieuse société secrète de gens de pouvoir, tous noirs et dans l’ombre. Cela ressemble fort à l’intrigue fil rouge de cette saison, mais comme c’est dans le passé, difficile d’en être certain.
Et aujourd’hui ? Troy fait toujours n’importe quoi ; tentant des blagues qui ne sont absolument pas drôles et extrêmement sexistes. Personne ne le soutient, à part Lionel qui fait semblant. Déprimé de ne pas être drôle, on le retrouve à coucher avec la nouvelle meilleure amie de Coco qui révèle qu’elle a en fait intégré Pegasus – mais pas Coco. Wow.
Troy retrouve ses amis de la première année et ils se moquent tous de lui, avant de partager des champignons avec lui. Allez, un épisode de plus sur les effets de la drogue en ligne sur Netflix… ça faisait longtemps.
Le voilà donc qui ère dans l’université avec ses amis et qui voit la lune tomber du ciel, avant de se lancer dans une quête pour retrouver sa voix. Cela le mène auprès de Reggie qui lui sert alors de guide spirituel, lui rappelant leur première année où Reggie était totalement amoureux de Sam mais où Troy a couché avec elle sans même s’en rendre compte. Bien sûr, il se rend compte de cela au beau milieu d’un cours de Reggie, où tout le monde les écoute. C’est du grand n’importe quoi mais ça fonctionne très bien côté humour. Pauvre Reggie.
Sans trop de surprise, Troy se rend alors auprès de Sam pour obtenir des réponses, lui demandant à elle (et Jo) comment elle le voyait… Et elle le voyait comme une jolie chanson d’amour alors qu’il la trompait – beaucoup.
Finalement, Troy se rend brûler tous ses vêtements devant Core qui faisait une collecte de vêtements. Bien joué. C’est elle qui finit par lui servir de miroir alors qu’il ne lui demandait pas et voulait juse s’excuser. Cela fait du bien de voir Coco lâcher ce qu’elle a sur le cœur.
Tout cet épisode n’a pas réussi à me faire ré-aimer Troy autant que l’an dernier. Au contraire, même, il apparaît encore plus narcissique qu’avant et sa prise de conscience de fin d’épisode n’est pas une belle réussite : il se retrouve nu dans une fontaine et est retrouvé par Lionel et Wesley, ce qui est plutôt marrant, en revanche. Je n’ai pas accroché à cet épisode, comme je n’accroche que rarement quand il est question de bad trip, en fait. Ouep, je suis chiant comme ça que voulez-vous.
Cela dit, la fin d’épisode est plutôt réussie avec son père qui vient lui faire la morale dans sa chambre et comprend qu’il a foiré son rôle de père… Avant de lui piquer son joint et de le recadrer pour de bon. Cette fois, c’est bon, Troy trouve sa voix pour l’open mic et fait rire tout le bar.
Chapter VIII – 20/20
Pas besoin de faire un épisode sur Lionel pour décrocher le 20 finalement. Un huis clos et une confrontation attendue depuis huit épisodes permettent à cet épisode d’être le plus addictif de tous. Au point de négliger ma critique pour profiter à 100%d de l’épisode qui est bien compliqué à résumer de toute manière. C’est tout le problème des conversations interminables.
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Are you aware of your white savior complex ?
Un épisode sur Gabe ? C’est osé à ce stade de la série. Cela fait huit épisodes qu’on ne le voit presque plus. Il continue son documentaire en interrogeant Kelsey, Reggie, Coco, Troy… Tout le monde quoi. Inévitablement, il en arrive à demander à Sam de passer devant la caméra. Alors qu’il lui a donné RDV, il tombe sur Lionel et Wesley qui décidément passent tous leur temps ensemble.
Il est dur de commenter et résumer cet épisode qui est une longue conversation entre Sam et Gabe. Bien sûr, tout cela se fait sous couvert du documentaire de Gabe, mais c’est en fait l’occasion pour eux d’enfin parler et avoir leurs explications. Clairement, c’était attendu et ça met de côté le fil rouge de cette saison. Huit épisodes d’attente ont fait que j’étais totalement scotché devant cette conversation qui n’en termine pas et qui permet aux deux personnages de communiquer. Parfois, ça ne se résume pas et c’est exactement le cas. Cela faisait beaucoup de bien d’avoir cette dispute entre eux, de voir Gabe enfin faire des reproches que Sam se devait de prendre en pleine face.
Les scénaristes sont du côté de Sam, mais le filment du point de vue de Gabe, ce qui est particulièrement intéressant. Il y a quelques plans séquence bien foutus, mais dans l’ensemble, c’est une plongée psychologique réussie dans la tête des deux personnages. Sam souffre et il le redécouvre en la faisant souffrir au passage.
L’épisode est plein de faux départs également : c’est un huis-clos duquel les personnages veulent sortir sans y parvenir. Sam s’en va puis revient. Gabe dit s’en aller, mais récupère ses affaires sans partir. C’est tout bonnement excellent, c’est tout. Ce long épisode de bavardage fonctionne : on part d’un manque de confiance entre eux pour en arriver à un stade où ils peuvent se faire de nouveau confiance.
Quand ils reprennent le documentaire, Gabe explique à Sam qu’il ne connaissait même pas le nom de Jamila avant qu’elle lui reproche de la draguer. Sam en arrive enfin à reconnaître qu’elle doit s’excuser d’avoir couché avec Reggie, même s’ils n’étaient pas officiellement en couple. Gabe s’excuse de l’avoir larguée la pire nuit possible…
Les deux finissent par s’embrasser. Quel épisode ! 25 minutes d’engueulades et de reproches qui mènent à un baiser et une réconciliation… aussitôt zappée par l’arrivée de Jo qui annonce à Sam qu’elle doit rentrer chez elle au plus vite. Et ben bon courage pour éditer tout ça, Gabe.
Chapter IX – 19/20
C’était un épisode totalement inattendu dans l’économie générale de la série, mais un épisode qui parvient à gérer un sujet beaucoup trop triste avec humour malgré tout. Entre celui-ci et le précédent, j’ai l’impression d’avoir subitement changé de série, les scénaristes prenant des risques en transformant radicalement la série. Et en même temps, ça fonctionne, alors pourquoi se priver ?
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Fuck silence, entertain me please.
L’épisode part dans de bien nouvelles émotions avec la mort du père de Sam. C’est un épisode centré sur cette figure centrale dans la vie de sa fille ; qui était son soutien dans les épreuves. Sam doit quitter le campus et le fait avec Jo dans la voiture de Gabe qui leur prête bien sympathiquement.
Sans trop de raisons évidentes, Coco les squatte elle aussi parce qu’elle adorait le père de Sam et parce qu’elle parle encore avec sa mère. Elles étaient potes après tout. Coco est brillante dans cet épisode : elle met de la musique pourrie pour réconforter Sam, et ça fonctionne en fait. Voir Sam rentrer dans sa famille est un peu étrange pour cette série, mais ça permet de bons moments et ça fait respirer de l’intrigue de l’université.
Dans l’ensemble, c’est dévastateur malgré tout : sa famille est aussi chiante que d’habitude et sa mère vit dans un déni eaucoup trop violent pour ne pas cacher quelque chose… qui finit par le découvrir grâce à une cousine manquant de tact lui apprenant que son père avait eu une deuxième chirurgie, ce qu’elle ne savait pas. Sam confronte sa mère et ça ne se passe même pas si mal.
Sam s’en plaint alors à ses deux amies qui ne trouvent rien de mieux à faire que de se disputer sur la meilleure réaction qu’elle devrait avoir par rapport à l’enterrement et au discours qu’elle devrait (ou non) faire sur place. Finalement, Coco révèle qu’elle était encore en contact avec lui et qu’il aimait sa fille (sans blague).
En fouillant le bureau de son père dans la nuit, elle retrouve un tas de choses qui l’attendent, comme un ipod avec tous ses podcasts et une lettre de son père, qu’elle lit donc à l’enterrement, pour se débarrasser du discours… qu’elle fait quand même en lui répondant.
C’était un épisode sacrément chargé en émotions et qui, bizarrement, n’oubliait pas trop le fil rouge puisque Sam trouve aussi un livre sur l’université et que Lionel l’appelle pour lui dire qu’ils n’ont plus d’intervenants pour la fac. Pas grave : elle a le livre de son père sur l’histoire de l’université, une histoire légèrement redondante à force, il fallait bien que ça mène quelque part.
Chapter X – 17/20
Cette conclusion de saison part un peu dans tous les sens mais donne finalement pas mal de réponses. Elle s’autorise des clins d’œil sympathiques au film et apporte les dernières pièces du puzzle d’un mystère de saison à côté duquel il était facile de passer et qui donnerait presque envie de revoir la saison pour mieux tout comprendre. C’est dire à quel point c’était efficace. En revanche, après les excellents épisodes précédents, ça manquait de quelque chose.
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I do have an event coming up.
L’ordre du X, un ordre d’étudiants noirs s’en prenant aux blancs pour ruiner la vie des blancs au pouvoir et pour se venger de la colonisation. Voilà donc autour de quoi tournait la saison avec des X cachés absolument partout dans l’université et étant même écrits sur les poignées de porte de Sam et Lionel. Maintenant que ces deux-là sont sur la piste, on devrait arriver à quelque chose d’intéressant.
Coco couche avec le banc cliché du riche que l’on a vu plusieurs fois dans la saison sans que je ne retienne jamais son nom, celui qui avait donné des champignons à Troy. Bon, ça sort de nulle part, mais pourquoi pas. Cela me permet de découvrir qu’il s’appelle Kurt, et Troy le contacte pour obtenir un job dans Pastiche, un des journaux du campus. C’est une évolution sympathique pour lui, mais les scénaristes n’auront pas su quoi en faire cette saison quand même.
De son côté, Al continue de faire n’importe quoi et veut désormais voir les vidéos de surveillance de la nuit de l’incendie pour prouver que c’était intentionnel. Il a toute son intrigue en arrière-plan, comme l’an dernier avec la noyade du bourré, et c’est un running gag plus ou moins efficace qui finit par nous apprendre que Clifton a mis le feu en faisant exploser involontairement le micro-onde.
Sinon, Troy entend Wesley et Lionel faire l’amour, et cette inversion des rôles le fait rire. Il est beau joueur quand même. Ils regardent ensuite une interview de P’Ninny que l’on aura bien beaucoup vu dans cette saison et qui permet à Lionel de découvrir que son mec n’est pas spécialement du genre à croire au grand amour. Oups.
Jo et Reggie continuent de se rapprocher et ça les mène à s’embrasser. Miracle. Oh, il tente de se rattraper en lui disant qu’elle est la fille de ses rêves et tout, mais bon, c’est du n’importe quoi, il était amoureux de Sam avant et c’est tout.
Evidemment, ils se font surprendre par Sam, sans trop de surprise, histoire qu’elle leur reproche à son tour l’absence de chaussette sur la poignée. C’était marrant et ça permet à Sam de se rendre chez Gabe pour coucher avec. Ouep, toutes les histoires amoureuses ont leur conclusion comme ça.
On découvre aussi que le flic qui a failli tuer Reggie est bien viré de l’université… après un mois et pour être mieux promu. Rageant. Le message passe, au moins. L’épisode prend le temps de présenter le point de vue blanc pour le moquer à plusieurs reprises, mais les phrases sont tellement clichées que ça fonctionne très bien.
Les étudiants organisent malgré tout une manifestation contre la venue de Rikki, qu’ils voient comme trop raciste, et Sam décide d’aller la filmer pour lui poser des questions qu’elle juge dérangeantes. Le problème, c’est que Rikki est une fan récente de Dear White People et elle lui fait savoir. Pire, elle compare leurs vies, lui expliquant que Sam n’est que son passé. C’est un joli clin d’œil puisque Rikki est jouée par la géniale Tessa Thompson, qui incarnait le rôle de Sam dans le film Dear White People en 2014 !
Avec un peu de temps, Rikki estime que Sam deviendra un personnage public elle aussi. La confrontation Rikki/Sam était loin de ce que j’imaginais : Sam se retrouve sans voix face à Rikki qui est complétement désabusée par la société et s’arrange juste pour se faire du fric. Elle est là pour un « spectacle » clair : elle compte dire ce que la société attend d’elle, parce que c’est comme ça qu’elle vit et puis c’est tout. J’adore l’idée, mais finalement tout ça déstabilise Sam qui ne sait plus comment se défendre et se rend finalement voir Lionel, ayant besoin d’une victoire.
Silvio est l’organisateur de ce spectacle qui tourne bien mal : toutes les places sont vendues, oui, à des noirs venus protester leur mécontentement devant Rikki. Une action silencieuse, c’est plutôt sympathique comme idée, et ça change de la saison précédente. En plus, ça ridiculise une bonne fois pour toute Silvio qui n’a pas vu le coup venir. Bon courage pour sa carrière derrière après ces deux fins de saisons qui le descendent. Je suis tellement heureux de voir que les scénaristes maltraitent ce personnage que je détestais.
Finalement, Lionel conclut l’intrigue de la saison en reprenant toutes les infos que nous avons eu au cours de la saison pour les exposer à Sam. Cela le mène avec Sam à comprendre le point de rendez-vous de ce groupe qu’est l’Ordre de X, un groupe qui se retrouve chaque année à minuit le premier jour des partiels.
On bascule alors dans une sorte de thriller étrange où ils se rendent dans une tour du campus à minuit pour comprendre ce que c’est que cet ordre du X, mais sont déçus de tomber sur une pièce vide… jusqu’à ce que Sorbet se pointe suivi par un inconnu dont on connaît beaucoup trop bien la voix (c’est le narrateur !) et qui nous fait un cliffhanger de dingue au moment où nos personnages touchaient le fond et déprimaient de cette nouvelle défaite. Il n’y a plus qu’à espérer une saison 3, car apparemment, les voilà recrutés dans l’ordre du X. Ah lala, tout ça faisait vraiment Orphelins Baudelaire, une fois de plus.

EN BREF – Malgré l’absence de Defamation, la parodie de Scandal, cette saison 2 avait à peu près tout ce que j’en attendais, et même plus. Beaucoup d’humour, de dramas, d’excellentes répliques et de problématiques sont abordés avec une justesse et une fluidité rare. Toute la saison est construite autour d’un fil rouge qui apparaît plus solide que la saison 1 et qui mène à un cliffhanger étonnant. Ils ont intérêt à faire une saison 3 !
De manière générale, je dirais que le modèle de la série fonctionne plutôt bien avec un personnage au cœur de chaque épisode, mais cela continue de créer des dissonances avec des épisodes moins bons que d’autres, ce qui est un peu dommage. En revanche, je pensais que ce serait les mêmes personnages qui m’intéresseraient moins cette année, et ça n’a pas été le cas : Reggie est remonté dans la liste des personnages que j’aime bien, Troy, lui, est descendu à défaut d’avoir une intrigue satisfaisante.
Dans l’ensemble, je pense que cette saison était meilleure que la première, peut-être aussi parce que je savais à quoi m’attendre et parce que j’ai tout vu d’un coup. Il n’y a plus qu’à espérer que Netflix ne fasse pas n’importe quoi maintenant.

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