Les saisons terminées en mai

Salut les sériephiles !

Comme chaque année, le mois de mai a marqué la fin de saison de tout un tas de séries. Même si je n’ai pas encore fini toutes les séries que j’avais en cours, j’ai donc de quoi remplir un bilan mensuel tout de même bien fourni. La qualité des fins de saisons n’a pas toujours été là en revanche, j’ai connu quelques déceptions sur les épisodes de fin… mais heureusement, pas sur les séries en général. C’est parti pour un tour d’horizon de ce que j’ai terminé ce mois-ci.

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Séries renouvelées

Superstore (S03) – C’était une saison en demi-teinte pour moi, parce que l’intrigue est trop étouffée dans un « will they won’t they » qui ne me passionne pas, comme d’hab, et parce que les épisodes avaient presque tous des fins ouvertes. Cela m’a laissé un arrière-goût d’épisodes bâclés et dont les scénaristes ne savaient pas comment conclure l’histoire, et c’est dommage. Je ne suis pas fan non plus du cliffhanger proposé ; heureusement que c’était toujours aussi drôle et plein de bonnes blagues ! Moyenne : 16/20

Station 19 (S01) – Là aussi, pas mal de déceptions pour ce crossover qui ne tire pas assez partie de ce côté-là de son intrigue et dont j’ai trouvé vraiment dommage le nombre incalculable de scènes qui paraissaient extraites de la série-mère. La série peine ainsi à trouver pleinement son indépendance jusque dans l’un de ces cliffhangers ! Heureusement, les personnages sont attachiants (avec un i, oui) et l’épisode final était très réussi, ça compense. Moyenne : 16/20

Grey’s Anatomy (S14) – Cela n’arrête plus de me surprendre, mais après 14 ans, la série a toujours la pêche et vraiment pas de quoi rougir face à la concurrence. Cette saison était une vraie réussite, avec ce qu’il fallait d’émotions et de rire pour être marquante et pour continuer d’être un long fleuve tranquille vers la saison 15. C’’est un mastodonte dont on ne peut plus se séparer, je crois. Moyenne : 17/20

Agents of S.H.I.E.L.D (S05)Si le final était décevant du point de vue de l’intrigue, c’est bien le seul reproche que je puisse faire à cette saison forte en émotions du début à la fin. Il faut dire que les scénaristes l’envisageaient comme une saison finale, et ça se sent tout du long, avec pas mal de retours et de rappels des premières saisons. Une construction de saison très réussie et un coup de cœur confirmé pour la 5e fois. Moyenne : 17,5/20

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Séries annulées

The Last Man On Earth (S04) La frustration de ne pas avoir de saison 5 et de terminer sur un cliffhanger est toujours là, mais au moins, cette comédie part sur l’une de ses meilleures saisons (pour moi en revanche). J’ai beaucoup ri, son humour décalé (auquel je n’adhérais pas toujours) et ses enterrements loufoques me manqueront énormément. Moyenne : 16/20

Rise (S01) La série n’aura pas été ce que j’en attendais, mais elle est très chouette tout de même, et auto-suffisante, ce qui est toujours un plus dans le cas d’une annulation. Très convenue et pleine de clichés, j’en retiens un casting épatant et des chansons utilisées jusqu’à l’overdose. D’ailleurs, si le casting est fait de vrais talents vocaux, la frustration la plus grande vient de leur sous-exploitation totale en tant que chanteurs… Moyenne : 15,5/20

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Séries terminées

Once Upon a Time (S07) – Happy end pour la série la plus mièvre de mon existence de sériephiles (et j’ai regardé Lost & Found Music Studios, ça veut dire beaucoup !). Cette dernière saison aura remonté une pente qui paraissait infranchissable et proposé un excellent renouvellement bienvenue. Le reboot était bienvenue et réussi, j’aurais presque aimé une saison 8, c’est dire. Cette saison 7 est toutefois une vraie capsule de l’ensemble de la série : ça démarre avec un excellent niveau, puis ça perd en qualité d’un coup, tombe dans des affres désespérantes pour remonter sur sa fin. Moyenne : 16/20

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Sort Incertain

Dear White People (S02)L’intrigue est loin d’être terminée, mais Netflix n’a toujours pas annoncé le retour de cette série… C’était une bonne surprise : comme j’avais tout vu en un week-end l’an dernier, j’avais oublié le ton décalé de la série, son côté méta et son excellente manière d’aborder des sujets de société compliqués. J’en veux plus ! Moyenne : 17,5/20

13 Reasons Why (S02) Je peux reprendre à peu près mot à mot ce que j’ai dit au-dessus, le méta en moins. Cette saison 2 a su montrer son utilité pour compléter la saison 1, mais elle s’est aussi perdue en chemin en se concentrant sur de multiples sous-intrigues pas forcément passionnantes. Son épisode 12 (et les 20 premières minutes de l’épisode 13) faisaient une très jolie conclusion de série… avant que les 30 dernières minutes partent dans la surenchère et nous laissent sur un cliffhanger donnant vraiment envie d’une saison 3… Moyenne : 16,5/20

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Arrowverse

Arrow (S02) – Oui, bon, cinq mois pour finir deux saisons, c’est vraiment mal barré pour mon challenge, je sais, mais au moins j’avance un peu ce mois-ci, c’est déjà ça de pris. Cette saison 2 était bien meilleure que la première grâce à l’arrivée de nouveaux personnages que j’ai beaucoup aimés. En revanche, je me passerais bien des flashbacks, encore et toujours. Moyenne : 16,5/20

Bon, ben à rédiger tout ça, je me rends compte qu’il y avait tout de même beaucoup de frustration en cette fin de saison ! Il me reste encore à voir celles de Lucifer, de Life in Pieces, de LA to Vegas… j’espère de bonnes surprises pour juin (et juillet, je crois). On en reparle dans un mois ! Oh et bien sûr tous les résultats ici sont arrondis – je ferai en fin d’année un article récapitulatif avec toutes les moyennes exactes 😉

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Dear White People – S02E04-10

Chapter IV – 18/20
L’épisode prend par surprise en passant d’un propos fun à un propos beaucoup plus sérieux et grave, avec une prise de position très bien géré et bien joué par l’actrice au cœur de cet épisode. On ne perd pas non plus de vue le fil rouge de la saison, et j’ai passé autant de temps à rire qu’à être passionné. Mince, cet épisode m’a même donné des frissons, c’était inattendu !

Saison 2


Spoilers

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You have a right to be here just like anybody else.

Un épisode sur Coco ? Cela promet beaucoup de bonnes blagues surtout quand ça commence par les White Tears d’Abigail, une étudiante qui ne se sent pas écoutée et pas aimée par les noirs. Tu m’étonnes, vu son comportement et son racisme de base. Cela n’empêche pas Coco d’en profiter pour récupérer la place de Troy en tant que présidente de Core, le groupe financé par l’université pour parler des et aborder les problèmes raciaux au sein du  campus.

Evidemment que ça attire l’ambition de Coco, mais elle a tout de même un gros problème : bien sûr qu’elle s’attire toutes les étudiantes blanches du bâtiment, mais son vrai ennui est qu’elle est enceinte. Sa scène avec sa coloc lui faisant son coming out est brillante, accentuant encore le narcissisme de Coco. Autant Kelsey, la coloc, avait mis beaucoup de temps à faire rire en saison 1, autant elle brille dans cet épisode – que ce soit quand elle découvre la grossesse de Coco ou quand elle essaye de faire tout ce qu’elle pour que cette grossesse se passe bien (le thé anti-gaz, c’était juste ce qu’il fallait d’humour).

Enceinte, donc, Coco essaye d’en parler à Troy, mais comme elle le surprend en train de se droguer, elle en profite plutôt pour organiser son coup d’état et récupérer le commandement de Core à la place de James, qui devrait logiquement succéder à Troy. Malheureusement pour elle, sa victoire n’est que de courte durée : elle est refusée du groupe Pegasus et découvre que Dear Right People a frappé fort en inventant un mail entre Coco et Sam prévoyant tous les événements du final de l’an dernier, y compris l’incendie.

Aussitôt, Sam et Coco ont une grosse réunion de groupe pour expliquer qu’elles n’ont bien sûr rien fait, mais la presse de l’université s’est déjà emparée de l’affaire. Sam parvient donc à convaincre Coco de ramener Carson Rhodes, un noir connu des média pour ses positions anti-racisme (youhou) et sa politique permettant l’entente avec tout le monde. Elle est bien aidée par Lionel qui brosse Coco dans le sens du poil alors même qu’elle est plus méchante que d’habitude avec lui… et il se retrouve avec le vomi de Coco sur son pull. Joyeux.

Bref, Coco se retrouve à devoir envisager l’avortement et elle le vit forcément super mal. Pourtant, elle en parle avec Kesley et décide que c’est la meilleure solution. Se retrouver dans une clinique pour l’avortement, c’est loin de son monde cependant et elle change radicalement de décision.

Coco se rend finalement chez Troy pour lui annoncer la nouvelle. Totalement défoncé, il lui sert un verre de whisky, ce qui n’a aucun sens. Coco prend la décision de garder le bébé… et de quitter le campus. C’est n’importe quoi ce départ, c’est beaucoup trop précipité et je suis dégouté. Elle part sans dire au revoir à Sam qui la rattrape – et elle aussi est dégoûtée de la voir s’en aller comme ça.

18 ans plus tard, rien que ça, la série ne se fout pas de nous et annonce que la fille de Troy et Coco arrive à son tour à l’université où il n’y a plus de problème de race – oui, je suis passé du moment où j’étais dégoûté au moment où j’ai su que la série explorait les rêves de Coco.

C’est du foutage de gueule un peu, mais c’est hyper efficace : elle a imaginé tout ça depuis la clinique de l’avortement et, finalement, elle se décide à le faire juste après un discours où elle expliquait à sa fille qu’elle avait le droit d’être là. C’est un très joli épisode sur l’avortement, soulignant bien les difficultés du choix. Je regrette simplement son côté expéditif, parce que l’intrigue débarque sur les 6 ou 7 dernières minutes d’épisode finalement, et ça aurait mérité un arc plus long. L’actrice s’en sort à merveille d’une intrigue pas facile et ouais, la fin file des frissons tout de même.


Chapter V – 17/20
La série continue de bien se porter pour cette mi-saison (déjà !) qui aborde de nouveaux problèmes. Non seulement, chaque épisode semble se centrer sur un personnage, mais cette saison donne vraiment la part belle à toutes sortes d’autres problèmes qui sont mis sur le devant de la scène alors qu’on ne les attendait pas. En plus, ce chapitre se permet une escalade de tension sympathique pour sa dernière scène.

Saison 2


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That back-and-forth was so good, I feel like Shonda Rhimes wrote us.

Sam reprend son émission et le fait avec Joelle désormais. James la prend pour une seconde main et c’est en toute logique que l’épisode se centre alors sur Jo et ses difficultés à briller. C’est brillant, surtout quand Sam prend sa défense devant James pour mieux lui couper la parole chaque fois qu’elle parle dans l’émission. Du début de cet épisode, je retiens surtout l’amitié très bien gérée entre Gabe et Jo – je les avais adorés en saison 1 et je trouve ça génial que ça continue en secret à la bibliothèque, l’air de rien.

En cours, elle rencontre Trevor King, qu’elle avait battu à l’admission en étant persuadé qu’il était un autre homme blanc qu’elle était parvenue à ridiculiser. Le courant passe tout de suite entre eux, telle une série Shonda Rhimes, et c’est très sympa de les voir flirter et avoir leur premier rencard ensuite. Jo rentre donc avec un sourire grand comme ça et Reggie le remarque aussitôt, étant assez clairement jaloux. Pas le temps d’approfondir cette intrigue cela dit, car elle est là pour une réunion du bâtiment.

Au cours de celle-ci, elle apprend que Carson Rhodes viendra bien à l’université, et c’est l’occasion de passer du temps loin de Jo dans cet épisode. C’est un comble vu le sujet de base où elle se sentait ignorée, mais c’était intéressant malgré tout de le découvrir et de voir un énième débat blanc/noir dans la série. C’est toujours un bon moment avec pas mal d’humour, ça semble s’écrire tout seul tellement c’est fluide.

Jo n’aime pas ramener des garçons dans son bâtiment car elle déteste leur faire rencontrer Sam dont ils tombent tous amoureux. Voilà qui est fait. Une fois le deuxième rencard et le premier baiser passé, elle le ramène au AP (le bâtiment) où ça ne se passe pas exactement comme prévu : il critique d’abord Reggie, puis Troy, puis Sam, puis leur parodie d’Empire (si je ne me plante pas). Après tout ça, Jo finit par comprendre que son nouveau copain n’est pas le prince charmant qu’elle pensait mais qu’il est encore plus raciste et con que prévu.

Elle se retrouve donc à le larguer, s’affirmant même sur Sam au passage et permettant à Reggie de gagner quelques points auprès d’elle : il fout directement son poing dans la tronche de Trevor, ce qui était une excellente idée.

L’escalade va vite dans cette scène où Sam découvre également que Jo et Gabe sont amis et que les étudiants de droite ont invité Rikki Carter, une femme de droite qui est la Némésis de Carson Rhodes. Oh, et aussi, son troll est définitivement quelqu’un vivant à AP…


Chapter VI – 19/20
Un deuxième épisode sur mon personnage préféré, c’est tout simplement parfait. Il y a du drama, de l’humour et une sacrée avancée dans le fil rouge. Si j’ai vu venir le rebondissement, il est malgré tout impeccablement géré et c’est le meilleur de la saison pour l’instant, clairement.

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Not everyone’s destined for greatness. #RejectedSpiderManTaglines

La série repart sur un épisode spécial Lionel qui commence encore mieux que le précédent où il ne trouvait pas sa place, étant toujours rejeté pour ce qu’il est (noir mais gay, gay mais noir, gay mais puceau, etc.), à moins d’être avec Troy… ou avec Wesley, qui est tout petit je suis choqué !

Du coup, l’épisode reprend sur ce qui ressemble à un rencard Wesley/Lionel et qui s’avère être… une conversation par SMS. C’est juste trop triste comment Lionel s’imagine toute la scène du coup ; même si c’était une jolie idée.

Il a en fait rendez-vous avec Silvio qu’il ramène dans sa chambre où il veut ouvrir The New Independent, et Silvio y ramène Brooke, juste parce qu’il fallait bien ajouter de l’humour à l’épisode. Comme la série tourne aussi autour de Sam, elle continue de se faire harceler et cette fois, on passe au harcèlement physique avec des bananes accrochées à sa porte de chambre.

Lionel envoie pas mal de SMS à Wesley pendant tout l’épisode et ça me laisse curieux. De toute évidence, lui aussi est curieux et se rend dans sa chambre… où ils sont interrompus au moment de s’embrasser par des SMS de Brooke. Celle-ci a en effet un plan pour identifier le troll et donc faire du New Independent le journal dont tout le monde parlera.

De ce plan, Lionel récupère ainsi dans une poubelle le magazine qui a permis de faire la lettre de rançon suite au kidnapping de Sorbet, le chien de Kelsey. Mon dieu, j’avais tellement oublié cette intrigue et c’est marrant à fond. Cela ne mène nulle part : certes, ils retrouvent Sorbet dans la chambre d’Al et Rachid, mais ils ne sont pas responsables du troll constant de Sam.

Tout ceci mène à une scène sympa entre Brooke et Lionel qui deviennent amis, alors même qu’elle est insupportable et totalement cliché. C’est fou comment la série peut être à la fois sérieuse dans les sujets et une vraie parodie dans le traitement des personnages. Brooke est juste un cliché d’enquêtrice cinglée amoureuse de Lionel.

Evidemment : elle est chiante avec lui parce qu’elle en est amoureuse et qu’elle n’a pas compris qu’il était gay. L’épisode nous révèle alors que Troy et Reggie écoutent tout depuis la chambre d’à côté, ce qui est marrant, et Wesley en profite pour arriver. Ils mangent alors tous les trois, Wes, Lionel et Brooke, et le premier en profite pour leur suggérer de hacker AltIvy ! Il serait temps d’y penser, surtout qu’ils connaissent la personne qui peut le faire.

Reggie se lance aussitôt dans le hack, et c’est génial comment la série avance à toute vitesse sur le problème d’un seul coup. Lionel se retrouve à jouer au jeux vidéo avec Troy et… à accepter un joint de sa part. On ne s’en sort plus, merde ! Si même Lionel se met à se droguer…

Comme d’habitude, ses scènes avec Troy font partie des meilleures de l’épisode, puisqu’il envisage ses différentes relations et en parler avec lui. Il comprend qu’il peut passer à la vitesse supérieure avec Wesley et n’hésite plus à le faire quand Reggie ne parvient pas à cracker le mot de passe du troll. Malgré tout, la première fois entre ces deux-là est pleine de boulettes, ce qui était inévitable et drôle à la fois. Le lendemain, Lionel rencontre Silvio pour parler du journal et comme c’est le jour où Reggie fout son poing dans la tronche, Lionel découvre la vraie identité du troll…

AltIvy se révèle donc être Silvio. Je le sentais venir depuis le début de l’épisode et comme je le déteste, ce n’est vraiment pas un problème pour moi, mais il fait froid dans le dos. La révélation est parfaitement gérée et ça donne envie de continuer la série, clairement.


Chapter VII – 15/20
Bof. C’est un autre épisode que j’attendais avec impatience et je n’ai pas trop aimé ce que ça donnait finalement. J’en attendais plus, ou j’en attendais mieux, mais en tout cas, ça n’a pas réussi à m’embarquer dans son histoire, et c’est bien dommage !

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You have abs. What do you need funny for?

Parfait, un épisode sur Troy enfin ! J’ai bien cru qu’on ne l’aurait jamais cette année. Pourtant, c’était l’un des premiers personanges sur lesquels j’ai changé d’avis grâce à son épisode l’an dernier. Cela dit, celui-ci revient un peu trop en arrière avec la première année d’université de Troy. Il trainait beaucoup avec des blancs qui le voyaient comme leur caution pour faire n’importe quoi – surtout qu’il est en plus le fils du doyen.

Bien sûr, il ne faut pas longtemps pour que Troy fasse n’importe quoi et que son père le recadre, avant de le mettre dans le droit chemin grâce à une mystérieuse société secrète de gens de pouvoir, tous noirs et dans l’ombre. Cela ressemble fort à l’intrigue fil rouge de cette saison, mais comme c’est dans le passé, difficile d’en être certain.

Et aujourd’hui ? Troy fait toujours n’importe quoi ; tentant des blagues qui ne sont absolument pas drôles et extrêmement sexistes. Personne ne le soutient, à part Lionel qui fait semblant. Déprimé de ne pas être drôle, on le retrouve à coucher avec la nouvelle meilleure amie de Coco qui révèle qu’elle a en fait intégré Pegasus – mais pas Coco. Wow.

Troy retrouve ses amis de la première année et ils se moquent tous de lui, avant de partager des champignons avec lui. Allez, un épisode de plus sur les effets de la drogue en ligne sur Netflix… ça faisait longtemps.

Le voilà donc qui ère dans l’université avec ses amis et qui voit la lune tomber du ciel, avant de se lancer dans une quête pour retrouver sa voix. Cela le mène auprès de Reggie qui lui sert alors de guide spirituel, lui rappelant leur première année où Reggie était totalement amoureux de Sam mais où Troy a couché avec elle sans même s’en rendre compte. Bien sûr, il se rend compte de cela au beau milieu d’un cours de Reggie, où tout le monde les écoute. C’est du grand n’importe quoi mais ça fonctionne très bien côté humour. Pauvre Reggie.

Sans trop de surprise, Troy se rend alors auprès de Sam pour obtenir des réponses, lui demandant à elle (et Jo) comment elle le voyait… Et elle le voyait comme une jolie chanson d’amour alors qu’il la trompait – beaucoup.

Finalement, Troy se rend brûler tous ses vêtements devant Core qui faisait une collecte de vêtements. Bien joué. C’est elle qui finit par lui servir de miroir alors qu’il ne lui demandait pas et voulait juse s’excuser. Cela fait du bien de voir Coco lâcher ce qu’elle a sur le cœur.

Tout cet épisode n’a pas réussi à me faire ré-aimer Troy autant que l’an dernier. Au contraire, même, il apparaît encore plus narcissique qu’avant et sa prise de conscience de fin d’épisode n’est pas une belle réussite : il se retrouve nu dans une fontaine et est retrouvé par Lionel et Wesley, ce qui est plutôt marrant, en revanche. Je n’ai pas accroché à cet épisode, comme je n’accroche que rarement quand il est question de bad trip, en fait. Ouep, je suis chiant comme ça que voulez-vous.

Cela dit, la fin d’épisode est plutôt réussie avec son père qui vient lui faire la morale dans sa chambre et comprend qu’il a foiré son rôle de père… Avant de lui piquer son joint et de le recadrer pour de bon. Cette fois, c’est bon, Troy trouve sa voix pour l’open mic et fait rire tout le bar.


Chapter VIII – 20/20
Pas besoin de faire un épisode sur Lionel pour décrocher le 20 finalement. Un huis clos et une confrontation attendue depuis huit épisodes permettent à cet épisode d’être le plus addictif de tous. Au point de négliger ma critique pour profiter à 100%d de l’épisode qui est bien compliqué à résumer de toute manière. C’est tout le problème des conversations interminables.

Saison 2


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Are you aware of your white savior complex ?

Un épisode sur Gabe ? C’est osé à ce stade de la série. Cela fait huit épisodes qu’on ne le voit presque plus. Il continue son documentaire en interrogeant Kelsey, Reggie, Coco, Troy… Tout le monde quoi. Inévitablement, il en arrive à demander à Sam de passer devant la caméra. Alors qu’il lui a donné RDV, il tombe sur Lionel et Wesley qui décidément passent tous leur temps ensemble.

Il est dur de commenter et résumer cet épisode qui est une longue conversation entre Sam et Gabe. Bien sûr, tout cela se fait sous couvert du documentaire de Gabe, mais c’est en fait l’occasion pour eux d’enfin parler et avoir leurs explications. Clairement, c’était attendu et ça met de côté le fil rouge de cette saison. Huit épisodes d’attente ont fait que j’étais totalement scotché devant cette conversation qui n’en termine pas et qui permet aux deux personnages de communiquer. Parfois, ça ne se résume pas et c’est exactement le cas. Cela faisait beaucoup de bien d’avoir cette dispute entre eux, de voir Gabe enfin faire des reproches que Sam se devait de prendre en pleine face.

Les scénaristes sont du côté de Sam, mais le filment du point de vue de Gabe, ce qui est particulièrement intéressant. Il y a quelques plans séquence bien foutus, mais dans l’ensemble, c’est une plongée psychologique réussie dans la tête des deux personnages. Sam souffre et il le redécouvre en la faisant souffrir au passage.

L’épisode est plein de faux départs également : c’est un huis-clos duquel les personnages veulent sortir sans y parvenir. Sam s’en va puis revient. Gabe dit s’en aller, mais récupère ses affaires sans partir. C’est tout bonnement excellent, c’est tout. Ce long épisode de bavardage fonctionne : on part d’un manque de confiance entre eux pour en arriver à un stade où ils peuvent se faire de nouveau confiance.

Quand ils reprennent le documentaire, Gabe explique à Sam qu’il ne connaissait même pas le nom de Jamila avant qu’elle lui reproche de la draguer. Sam en arrive enfin à reconnaître qu’elle doit s’excuser d’avoir couché avec Reggie, même s’ils n’étaient pas officiellement en couple. Gabe s’excuse de l’avoir larguée la pire nuit possible…

Les deux finissent par s’embrasser. Quel épisode ! 25 minutes d’engueulades et de reproches qui mènent à un baiser et une réconciliation… aussitôt zappée par l’arrivée de Jo qui annonce à Sam qu’elle doit rentrer chez elle au plus vite. Et ben bon courage pour éditer tout ça, Gabe.


Chapter IX – 19/20
C’était un épisode totalement inattendu dans l’économie générale de la série, mais un épisode qui parvient à gérer un sujet beaucoup trop triste avec humour malgré tout. Entre celui-ci et le précédent, j’ai l’impression d’avoir subitement changé de série, les scénaristes prenant des risques en transformant radicalement la série. Et en même temps, ça fonctionne, alors pourquoi se priver ?

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Fuck silence, entertain me please.

L’épisode part dans de bien nouvelles émotions avec la mort du père de Sam. C’est un épisode centré sur cette figure centrale dans la vie de sa fille ; qui était son soutien dans les épreuves. Sam doit quitter le campus et le fait avec Jo dans la voiture de Gabe qui leur prête bien sympathiquement.

Sans trop de raisons évidentes, Coco les squatte elle aussi parce qu’elle adorait le père de Sam et parce qu’elle parle encore avec sa mère. Elles étaient potes après tout. Coco est brillante dans cet épisode : elle met de la musique pourrie pour réconforter Sam, et ça fonctionne en fait. Voir Sam rentrer dans sa famille est un peu étrange pour cette série, mais ça permet de bons moments et ça fait respirer de l’intrigue de l’université.

Dans l’ensemble, c’est dévastateur malgré tout : sa famille est aussi chiante que d’habitude et sa mère vit dans un déni eaucoup trop violent pour ne pas cacher quelque chose… qui finit par le découvrir grâce à une cousine manquant de tact lui apprenant que son père avait eu une deuxième chirurgie, ce qu’elle ne savait pas. Sam confronte sa mère et ça ne se passe même pas si mal.

Sam s’en plaint alors à ses deux amies qui ne trouvent rien de mieux à faire que de se disputer sur la meilleure réaction qu’elle devrait avoir par rapport à l’enterrement et au discours qu’elle devrait (ou non) faire sur place. Finalement, Coco révèle qu’elle était encore en contact avec lui et qu’il aimait sa fille (sans blague).

En fouillant le bureau de son père dans la nuit, elle retrouve un tas de choses qui l’attendent, comme un ipod avec tous ses podcasts et une lettre de son père, qu’elle lit donc à l’enterrement, pour se débarrasser du discours… qu’elle fait quand même en lui répondant.

C’était un épisode sacrément chargé en émotions et qui, bizarrement, n’oubliait pas trop le fil rouge puisque Sam trouve aussi un livre sur l’université et que Lionel l’appelle pour lui dire qu’ils n’ont plus d’intervenants pour la fac. Pas grave : elle a le livre de son père sur l’histoire de l’université, une histoire légèrement redondante à force, il fallait bien que ça mène quelque part.


Chapter X – 17/20
Cette conclusion de saison part un peu dans tous les sens mais donne finalement pas mal de réponses. Elle s’autorise des clins d’œil sympathiques au film et apporte les dernières pièces du puzzle d’un mystère de saison à côté duquel il était facile de passer et qui donnerait presque envie de revoir la saison pour mieux tout comprendre. C’est dire à quel point c’était efficace. En revanche, après les excellents épisodes précédents, ça manquait de quelque chose.

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I do have an event coming up.

L’ordre du X, un ordre d’étudiants noirs s’en prenant aux blancs pour ruiner la vie des blancs au pouvoir et pour se venger de la colonisation. Voilà donc autour de quoi tournait la saison avec des X cachés absolument partout dans l’université et étant même écrits sur les poignées de porte de Sam et Lionel. Maintenant que ces deux-là sont sur la piste, on devrait arriver à quelque chose d’intéressant.

Coco couche avec le banc cliché du riche que l’on a vu plusieurs fois dans la saison sans que je ne retienne jamais son nom, celui qui avait donné des champignons à Troy. Bon, ça sort de nulle part, mais pourquoi pas. Cela me permet de découvrir qu’il s’appelle Kurt, et Troy le contacte pour obtenir un job dans Pastiche, un des journaux du campus. C’est une évolution sympathique pour lui, mais les scénaristes n’auront pas su quoi en faire cette saison quand même.

De son côté, Al continue de faire n’importe quoi et veut désormais voir les vidéos de surveillance de la nuit de l’incendie pour prouver que c’était intentionnel. Il a toute son intrigue en arrière-plan, comme l’an dernier avec la noyade du bourré, et c’est un running gag plus ou moins efficace qui finit par nous apprendre que Clifton a mis le feu en faisant exploser involontairement le micro-onde.

Sinon, Troy entend Wesley et Lionel faire l’amour, et cette inversion des rôles le fait rire. Il est beau joueur quand même. Ils regardent ensuite une interview de P’Ninny que l’on aura bien beaucoup vu dans cette saison et qui permet à Lionel de découvrir que son mec n’est pas spécialement du genre à croire au grand amour. Oups.

Jo et Reggie continuent de se rapprocher et ça les mène à s’embrasser. Miracle. Oh, il tente de se rattraper en lui disant qu’elle est la fille de ses rêves et tout, mais bon, c’est du n’importe quoi, il était amoureux de Sam avant et c’est tout.

Evidemment, ils se font surprendre par Sam, sans trop de surprise, histoire qu’elle leur reproche à son tour l’absence de chaussette sur la poignée. C’était marrant et ça permet à Sam de se rendre chez Gabe pour coucher avec. Ouep, toutes les histoires amoureuses ont leur conclusion comme ça.

On découvre aussi que le flic qui a failli tuer Reggie est bien viré de l’université… après un mois et pour être mieux promu. Rageant. Le message passe, au moins. L’épisode prend le temps de présenter le point de vue blanc pour le moquer à plusieurs reprises, mais les phrases sont tellement clichées que ça fonctionne très bien.

Les étudiants organisent malgré tout une manifestation contre la venue de Rikki, qu’ils voient comme trop raciste, et Sam décide d’aller la filmer pour lui poser des questions qu’elle juge dérangeantes. Le problème, c’est que Rikki est une fan récente de Dear White People et elle lui fait savoir. Pire, elle compare leurs vies, lui expliquant que Sam n’est que son passé. C’est un joli clin d’œil puisque Rikki est jouée par la géniale Tessa Thompson, qui incarnait le rôle de Sam dans le film Dear White People en 2014 !

Avec un peu de temps, Rikki estime que Sam deviendra un personnage public elle aussi. La confrontation Rikki/Sam était loin de ce que j’imaginais : Sam se retrouve sans voix face à Rikki qui est complétement désabusée par la société et s’arrange juste pour se faire du fric. Elle est là pour un « spectacle » clair : elle compte dire ce que la société attend d’elle, parce que c’est comme ça qu’elle vit et puis c’est tout. J’adore l’idée, mais finalement tout ça déstabilise Sam qui ne sait plus comment se défendre et se rend finalement voir Lionel, ayant besoin d’une victoire.

Silvio est l’organisateur de ce spectacle qui tourne bien mal : toutes les places sont vendues, oui, à des noirs venus protester leur mécontentement devant Rikki. Une action silencieuse, c’est plutôt sympathique comme idée, et ça change de la saison précédente. En plus, ça ridiculise une bonne fois pour toute Silvio qui n’a pas vu le coup venir. Bon courage pour sa carrière derrière après ces deux fins de saisons qui le descendent. Je suis tellement heureux de voir que les scénaristes maltraitent ce personnage que je détestais.

Finalement, Lionel conclut l’intrigue de la saison en reprenant toutes les infos que nous avons eu au cours de la saison pour les exposer à Sam. Cela le mène avec Sam à comprendre le point de rendez-vous de ce groupe qu’est l’Ordre de X, un groupe qui se retrouve chaque année à minuit le premier jour des partiels.

On bascule alors dans une sorte de thriller étrange où ils se rendent dans une tour du campus à minuit pour comprendre ce que c’est que cet ordre du X, mais sont déçus de tomber sur une pièce vide… jusqu’à ce que Sorbet se pointe suivi par un inconnu dont on connaît beaucoup trop bien la voix (c’est le narrateur !) et qui nous fait un cliffhanger de dingue au moment où nos personnages touchaient le fond et déprimaient de cette nouvelle défaite. Il n’y a plus qu’à espérer une saison 3, car apparemment, les voilà recrutés dans l’ordre du X. Ah lala, tout ça faisait vraiment Orphelins Baudelaire, une fois de plus.

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EN BREF – Malgré l’absence de Defamation, la parodie de Scandal, cette saison 2 avait à peu près tout ce que j’en attendais, et même plus. Beaucoup d’humour, de dramas, d’excellentes répliques et de problématiques sont abordés avec une justesse et une fluidité rare. Toute la saison est construite autour d’un fil rouge qui apparaît plus solide que la saison 1 et qui mène à un cliffhanger étonnant. Ils ont intérêt à faire une saison 3 !

De manière générale, je dirais que le modèle de la série fonctionne plutôt bien avec un personnage au cœur de chaque épisode, mais cela continue de créer des dissonances avec des épisodes moins bons que d’autres, ce qui est un peu dommage. En revanche, je pensais que ce serait les mêmes personnages qui m’intéresseraient moins cette année, et ça n’a pas été le cas : Reggie est remonté dans la liste des personnages que j’aime bien, Troy, lui, est descendu à défaut d’avoir une intrigue satisfaisante.

Dans l’ensemble, je pense que cette saison était meilleure que la première, peut-être aussi parce que je savais à quoi m’attendre et parce que j’ai tout vu d’un coup. Il n’y a plus qu’à espérer que Netflix ne fasse pas n’importe quoi maintenant.

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Saison 2

Dear White People (S02)

Synopsis : Après les événements de la fin de saison 1, Sam se retrouve confrontée à un mouvement d’extrême droite et part en guerre contre un troll des réseaux sociaux.

Saison 1 | Saison 2 | Saison 3

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Pour commencer, j’ai tellement dévoré la saison 1 qu’il m’a fallu relire tout mon article dessus pour me remettre les personnages et le contexte en tête. Je me suis surpris à redécouvrir certains personnages que j’aimais bien (Jo, notamment) quand je connaissais déjà ceux qui me plaisaient le plus (Lionel). Parmi mes redécouvertes, c’est surtout l’ambiance de la série que j’avais complètement oublié. On est entre l’humour et le sérieux, et la saison 1 avait réussi à m’embarquer précisément grâce à ça – un bon dosage entre les deux.

J’avais beaucoup aimé l’intelligence du scénario qui n’hésitait pas à montrer par des petits détails que l’on se concentrait chaque fois sur le point de vue d’un seul personnage, et ça fonctionne drôlement bien je trouve. L’ensemble de la saison donnait une pluralité de points de vue tout en se concentrant malgré tout sur un seul problème, le problème racial, qui devenait problème multiple. Pourtant, l’université faisait aussi face à des problèmes de binge-drinking dont nos héros se moquent pas mal. La force de Dear White People est donc de ne jamais perdre son sujet de vue et de rappeler subtilement qu’aussi important soit-il, il y a d’autres sujets importants qui continuent de se dérouler à l’arrière-plan. Mais ils n’ont pas vocation à sortir de leur arrière-plan, justement.

Bref, je suis remotivé et pressé de découvrir cette seconde saison, malgré quelques choix précipités peu appréciables en fin de saison. Et puis, c’est le Week-End en Séries, c’est une jolie occasion de m’y remettre !

Chapter I – 18/20
Une excellente réintroduction de la série et de ses personnages, avec quelques sous-exploitations comme je m’y attendais (après tout, un épisode = un point de vue) et d’excellents fous rire, comme je n’en attendais pas à défaut d’avoir gardé un souvenir juste de la première saison. C’est addictif, c’est prenant, c’est définitivement dans l’ère du temps et j’accroche, tout simplement.
Chapter II – 16/20
Si l’épisode ne se centrait pas sur le personnage que je voulais voir mis en avant dans ce chapitre, je dois reconnaître que les scénaristes font du bon boulot en parvenant à me faire aimer un personnage que je détestais franchement l’an dernier. Ce n’est toujours pas mon personnage préféré, mais j’ai trouvé cet épisode très efficace par moment… et malheureusement trop lent/bavard à d’autres.
Chapter III – 16/20
Oh ben mince, l’épisode que j’attendais le plus m’a moins plu que prévu. Il était bien, mais ça manquait de quelque chose, même si je ne sais pas encore de quoi. En tout cas, le fil rouge de la saison apparaît assez clairement après ces trois épisodes et mon avis sur les personnages mis en avant dans ce chapitre ne change pas d’un iota. Je les avais bien cerné en saison 1, on va dire.
Chapter IV – 18/20
L’épisode prend par surprise en passant d’un propos fun à un propos beaucoup plus sérieux et grave, avec une prise de position très bien géré et bien joué par l’actrice au cœur de cet épisode. On ne perd pas non plus de vue le fil rouge de la saison, et j’ai passé autant de temps à rire qu’à être passionné. Mince, cet épisode m’a même donné des frissons, c’était inattendu !
Chapter V – 17/20
La série continue de bien se porter pour cette mi-saison (déjà !) qui aborde de nouveaux problèmes. Non seulement, chaque épisode semble se centrer sur un personnage, mais cette saison donne vraiment la part belle à toutes sortes d’autres problèmes qui sont mis sur le devant de la scène alors qu’on ne les attendait pas. En plus, ce chapitre se permet une escalade de tension sympathique pour sa dernière scène.
Chapter VI – 19/20
Un deuxième épisode sur mon personnage préféré, c’est tout simplement parfait. Il y a du drama, de l’humour et une sacrée avancée dans le fil rouge. Si j’ai vu venir le rebondissement, il est malgré tout impeccablement géré et c’est le meilleur de la saison pour l’instant, clairement.
Chapter VII – 15/20
Bof. C’est un autre épisode que j’attendais avec impatience et je n’ai pas trop aimé ce que ça donnait finalement. J’en attendais plus, ou j’en attendais mieux, mais en tout cas, ça n’a pas réussi à m’embarquer dans son histoire, et c’est bien dommage !
Chapter VIII – 20/20
Pas besoin de faire un épisode sur Lionel pour décrocher le 20 finalement. Un huis clos et une confrontation attendue depuis huit épisodes permettent à cet épisode d’être le plus addictif de tous. Au point de négliger ma critique pour profiter à 100%d de l’épisode qui est bien compliqué à résumer de toute manière. C’est tout le problème des conversations interminables.
Chapter IX – 19/20
C’était un épisode totalement inattendu dans l’économie générale de la série, mais un épisode qui parvient à gérer un sujet beaucoup trop triste avec humour malgré tout. Entre celui-ci et le précédent, j’ai l’impression d’avoir subitement changé de série, les scénaristes prenant des risques en transformant radicalement la série. Et en même temps, ça fonctionne, alors pourquoi se priver ?
Chapter X – 17/20
Cette conclusion de saison part un peu dans tous les sens mais donne finalement pas mal de réponses. Elle s’autorise des clins d’œil sympathiques au film et apporte les dernières pièces du puzzle d’un mystère de saison à côté duquel il était facile de passer et qui donnerait presque envie de revoir la saison pour mieux tout comprendre. C’est dire à quel point c’était efficace. En revanche, après les excellents épisodes précédents, ça manquait de quelque chose.

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Dear White People – S02E01-03

Chapter I – 18/20
Une excellente réintroduction de la série et de ses personnages, avec quelques sous-exploitations comme je m’y attendais (après tout, un épisode = un point de vue) et d’excellents fous rire, comme je n’en attendais pas à défaut d’avoir gardé un souvenir juste de la première saison. C’est addictif, c’est prenant, c’est définitivement dans l’ère du temps et j’accroche, tout simplement.

> Saison 2


01

It’s really confusing… right?

On retrouve l’ensemble des personnages à la cafétéria et le narrateur reprend vite son rôle pour nous expliquer la folie des événements de l’entre-saison. Deux semaines après la saison 1, les étudiants blancs envahissent la maison Armstrong Parker réservée habituellement aux étudiants noirs, parce que la Davis House, la maison qui leur est réservée a brûlé le soir où Troy s’est fait arrêter. Voilà qui est problématique – surtout que tout retombe sur le dos de Sam.

La cohabitation blancs/noirs entraîne son lot de problèmes, même si Coco accueille avec plaisir les nouvelles arrivées qui lui redonne de la popularité. On découvre également que Sam est désormais dans la même chambre que Jo, ce qu’elle oublie un peu trop quand elle se sert de vibro pour fantasmer sur Gabe. La scène apporte un bon humour et les deux amies reprennent vite une conversation qui glisse en un rien de temps vers le méta – critiquant les scènes de jogging (j’ai pensé Grey’s Anatomy, j’avoue).

C’est excellent. La série est très bavarde, mais l’amitié Joelle et Sam est merveilleursement bien réintroduite. Elles tombent sur Reggie qui les ignore totalement, surtout qu’il en a toujours après Sam. Ça se comprend.

Joelle découvre les réseaux sociaux de Sam : ils sont plein de haine. Elle a organisé une manifestation qui a dégénéré… mais il y avait en fait trois manifestations et elle n’est pas responsable des débordements. Bref, Sam est en plein trip 13 Reasons Why comme le remarque bien Jo et les scénaristes n’ont pas perdu leur excellente plume. Je ne me souvenais pas qu’on avait autant d’insistance sur les réseaux sociaux, mais ça fonctionne vraiment bien dans cette série. En fait, c’est une composante importante de la vie de Sam, et je ne comprends pas comment j’ai pu oublié ça.

La série nous introduit également Jamila que Sam déteste immédiatement : elle débarque à l’université et s’entend avec Gabe tout en ruinant le cours de Sam avec ses interventions.

Bien sûr, Lionel est complétement mis de côté dans cet épisode, et j’ai bien aimé comment ça me rappelait la saison 1 dans la construction. J’espère que l’on va garder le même rythme et avoir un second épisode centré sur lui.

Sinon, on retrouve les parodies, mais cette fois je passe à côté. C’est clairement de la télé-réalité. Sam demande conseil à Reggie quand elle comprend que ses harceleurs sur les réseaux sociaux sont aussi des étudiants, mais ils sont interrompus par le retour de Troy à l’université. C’est sympa de le retrouver, mais ça ne plait pas à AltIvyW, son harceleur sur les réseaux sociaux, avec qui Sam engage la conversation quand elle ferait mieux de ne pas le faire. C’est ecellent à voir, la série ne perd pas de temps à nous rappeler à quoi elle est brillante.

Sam sur les réseaux sociaux, ce n’était pas forcément ce que je pensais voir de cette saison 2, mais ça marche à fond. Elle finit par découvrir que Gabe fait une vidéo pour savoir s’il est raciste, avec en guest… Reggie. Outch. Et les choses empirent en cours quand elle n’a pas l’argument pour stopper Jamila en cours.

Toutefois, elles prennent le temps de se parler ensuite, ce qui permet un premier contact de la saison très froid entre Gabe et Sam. Les choses paraissent ne pas pouvoir empirer, mais Sam découvrent alors que la radio de l’université a désormais une nouvelle émission : Dear Right People, tenu par des gens de droite, donc. D’extrême droite. Et encore un peu plus à droite même. La caricature est cruelle, mais assez juste malheureusement, et c’est ça qui dérange le plus.

Il est rapidement révélé dans cette saison que Sam avait un père blanc, ce que j’avais soit zappé, soit jamais su. La fin d’épisode la voit craquer quand son adversaire Twitter (enfin l’équivalent Twitter) a trouvé une photo de famille de Sam et insulte sa mère. La voir pleurer rappelle bien les dommages des réseaux sociaux et lance cette saison sur la reconstruction de sa vie, je pense. En saison 1, elle était plus que confiante – la voilà désormais incertaine et incapable de trouver le bon angle d’attaque pour le retour de son émission. Excellent, tout simplement.


Chapter 2 – 16/20
Si l’épisode ne se centrait pas sur le personnage que je voulais voir mis en avant dans ce chapitre, je dois reconnaître que les scénaristes font du bon boulot en parvenant à me faire aimer un personnage que je détestais franchement l’an dernier. Ce n’est toujours pas mon personnage préféré, mais j’ai trouvé cet épisode très efficace par moment… et malheureusement trop lent/bavard à d’autres.

Saison 2


02

You cannot let those few seconds become your whole life.

Comme lors du premier épisode, on redécouvre l’histoire du campus grâce au narrateur qui se concentre sur la vie de Reggie. Zut ! Il va falloir attendre pour Lionel et supporter ce personnage que je n’aime pas. Il a un nouveau coloc lui aussi, l’ami de Thane qui avait organisé la manifestation anti-binge, Clifton. Au risque de me répéter : c’est excellent. L’humour est toujours aussi subtil dans cette série, mais c’est ce qu’il fait qu’il fonctionne.

L’épisode reprend sur la même journée que l’épisode 1, avec Reggie qui n’a pas encore été filmé par Gabe. Ils se croisent en début d’épisode et Reggie n’est pas motivé, trop préoccupé par ses problèmes et son rdv en psychothérapie.

Troy a pris un coup de vieux (ou juste de la barbe au choix) et il a démissionné de son poste à l’université… ce qui permet à son père, le doyen, de lui remonter les bretelles avant d’accueillir Reggie dans son bureau. Il a beau être plein de compréhension, il cerne mal Reggie qui a encore des flashbacks de la première saison et du policier l’ayant braqué avec son flingue… Ce n’est pas faute d’essayer avec du Jay-Z, mais bon, il veut juste protéger son derrière d’un procès en lui faisant signer de quoi l’empêcher de porter plainte contre l’université.

Je n’aimais pas Reggie en saison 1, mais le travail autour de son personnage fonctionne plutôt bien pour cette saison 2. On le suit sur toute la journée et il est plus drôle que dans mon souvenir, et approfondi côté psychologie. Bon, en revanche, je me suis ennuyé en cours de route dans sa journée, même si c’était sympa de la voir avec Coco. Elle est toujours aussi bitch, et ma foi, je l’aime beaucoup. Cela se termine par Reggie qui tente de rester au sein d’un groupe religieux mais s’en barre bien vite.

Il retrouve alors Troy en train se fait draguer et les deux se rendent à une soirée où ils se droguent (Netflix…) et ont de longues conversations desquelles je dois avouer avoir décroché.

Les scénaristes le savaient bien et, pour raccrocher l’attention, ils enchaînent sur un montage le montrant en train de coucher avec différentes étudiantes, qui le draguent toutes, attirées par l’adrénaline de la soirée où il a failli mourir. Sympa…

Le montage se termine de manière marrante par une intervention de Clifton qui est bien plus comique que l’an dernier, puis par une soirée au bar pour Reggie et Jo. Lionel et Silvio débarquent en rencard, ce qui permet à Reggie de définir sa relation avec Jo de la même manière. Comme c’est une soirée open-mic, elle en profite pour lui chanter ce qu’elle ressent avec une chanson d’Erykah Badu (Tyrone)… qu’il n’écoute pas spécialement, trop occupé à se faire draguer.

Le lendemain, il retourne voir le père de Troy et a une vraie conversation à cœur ouvert avec lui, pour mieux découvrir que le flic qui a failli le tuer travaille encore là. Puisque la thérapie ne fonctionne pas et puisque le doyen ne parvient pas à trouver un moyen efficace pour le réconforter Reggie accepte de parler avec Gabe pour son documentaire.

C’est assez excellent de les voir dans la même pièce parce que c’est Gabe qui avait appelé les flics quand même.


Chapter 3 – 16/20
Oh ben mince, l’épisode que j’attendais le plus m’a moins plu que prévu. Il était bien, mais ça manquait de quelque chose, même si je ne sais pas encore de quoi. En tout cas, le fil rouge de la saison apparaît assez clairement après ces trois épisodes et mon avis sur les personnages mis en avant dans ce chapitre ne change pas d’un iota. Je les avais bien cerné en saison 1, on va dire.

Saison 2


03

Look, I’m problematic as fuck.

Ah le voilà mon épisode sur Lionel ! Et c’est fou comment sa simple présence réussit à me rendre de nouveau sympathique le personnage de Troy que j’ai trouvé vraiment abusé dans l’épisode précédent. Comme quoi.

Le narrateur reprend l’histoire et ça permet de nous rappeler dans les détails la fin de saison 1, avec même un rappel de Coco tentant de lui retirer son micro quand il posait les questions dérangeantes sur les Winchester finançant pourtant son journal… Finalement, l’épisode reprend sur la Pride Night avec un Lionel qui a un rencard avec Silvio… se pointant complètement saoul chez lui. Il l’emmène malgré tout en rencard.

Le point fort de l’épisode n’est définitivement pas Silvio qui mériterait de finir dans mon TFSA du jour rapidement, mais bien la relation Troy/Lionel. Les deux colocs sont excellents avec Troy qui tente de s’organiser des plans à trois avec de « fausses lesbiennes » et Lionel qui n’a encore jamais couché avec personne. Troy continue de jouer les grands-frères avec lui et l’accompagne pour l’aider à conclure avec Silvio.

Ce denrier connaît toutes les fêtes gays du campus et ça commence par une soirée où il n’y a que des gays et une nana que Troy drague immédiatement.

Lionel y drague Deondre avec qui il s’entend bien après l’avoir rencontré au bar… mais ça ne dure pas bien longtemps. Il se fait ensuite aborder par Georges, un ami de Silvio qui s’assume beaucoup trop pour lui… Je pense ? Après tout, les goûts de Lionel restent incertains. Bon, cela dit, Georges et ses amis sont bien trop problématiques pour Lionel, surtout quand ils veulent que le mot problématique soit rayé du vocabulaire. Lionel ne s’intègre pas vraiment à cette soirée et ça tombe bien car Silvio veut justement en partir…

Pour se rendre à une deuxième soirée où Lionel tombe sur Brook, une collègue du journal qui lui en veut énormément d’avoir coulé le journal… et qui est tellement bourrée qu’elle l’oublie bien vite, heureusement, pour danser avec Troy (non, avec la première nana, il n’a eu qu’un baiser et ça n’est pas suffisant pour sa nuit). Dans cette soirée, il retrouve toutefois Sam et ses amis, ce qui lui permet d’avoir un endroit où trainer et d’être dur à trouver quand Silvio le cherche.

Sans même s’en rendre compte, il a donc réussi à suivre le conseil de Troy pour séduire Silvio, et ça fonctionne bien. C’est aussi l’occasion de voir Sam et Lionel s’adresser la parole et celle-ci lui demande forcément des infos sur son troll. C’est plutôt une bonne nouvelle pour la saison qui a désormais une direction claire.

Lionel finit par suivre Silvio à une troisième soirée, cette fois sans clé. Toutefois, Lionel en a marre d’être baladé (littéralement) et confronte enfin son ancien éditeur qui lui avoue qu’il embrasse tout le monde et n’a pas mis autant d’importance dans ce baiser que Lionel en a mis. Mouais. Il est paumé dans ses sentiments pour Lionel et l’emmène quand même à une troisième soirée.

Lionel y rencontre Wesley et cette fois le courant passe pour de vrai, mais est interrompu par Silvio qui a retrouvé ses clés. Oui, tout le but de la soirée était de retrouver ses clés, et c’est tout, même s’il affirme qu’il aime aussi passer du temps avec Lionel.

En fait, Silvio ne veut pas étiqueter leur relation, mais ça ne plaît pas du tout à Lionel qui ne sait pas sur quel pied danser avec lui. Silvio lui en veut pour le journal évidemment, mais il le trouve aussi courageux et adorable. Lionel a la solution parfaite pour Silvio qui est la risée de tous pour ne pas avoir su maintenir le journal qu’il avait en main : c’est le XXIe siècle, ils n’ont qu’à créer un journal après tout. En plus, il a déjà le sujet : les trolls de Sam. C’est qu’on ne perd pas le fil rouge de cette saison finalement.

Silvio se rend compte qu’il a retrouvé les mauvaises clés (et décide donc de les balancer dans la nuit plutôt que de les ramener à la soirée, connard) et retourne à l’intérieur, mais cette fois sans Lionel qui se dit fatigué et doit surtout digérer tout cet épisode.

Lionel rentre donc pour découvrir que Troy non plus n’a couché avec personne ce soir-là. La bonne nouvelle ? Wesley l’a retrouvé sur Facebook et a envie de le connaître un peu mieux. Oui, mais alors virez-moi vite Silvio dans ce cas.

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