Moon Knight – S01E03

Épisode 3 – The Friendly Type – 16/20
Ce n’est définitivement pas mauvais et j’ai du mal à comprendre certaines critiques que j’avais pu apercevoir concernant cette série, mais ce n’est pas non plus aussi excellent que ce que j’aimerais. Le principal problème de la série vient du fait que la saison ne dure que six épisodes : elle ne prend pas le temps de poser clairement les enjeux ou de savourer ce qu’elle a déjà réussi à mettre en place qu’il faut de nouveau tout bouleverser. Et c’est un peu trop rapide pour qu’on le savoure nous aussi.

Spoilers

Marc est désormais au Caire et cherche à retrouver Harrow avant qu’il ne soit trop tard.

I thought he talked.

Je sais déjà que je ne finirai pas la série avant mon avant-première de Thor finalement, mais ce n’est pas ça qui m’empêche d’avoir envie d’essayer d’avancer autant que possible dans cette mini-saison. Cet épisode 3 commence de manière déroutante. Désormais qu’on a envie d’être là pour en apprendre plus sur Steven, nous reprenons en effet par une scène où Layla explique qu’elle a pu le retrouver, qu’il est au Caire pour de mauvaises raisons et qu’elle n’est pas une voleuse car elle vole ce qui l’a déjà été.

Bon, pourquoi pas ? Elle parle à une femme qu’on ne connaît pas mais qui l’aide à se faire un faux passeport pour se rendre elle aussi au Caire. Cette scène de préparation permet de mieux connaître Layla, mais ça ne nous aide pas forcément à comprendre les enjeux de cette saison, contrairement à la fin de l’épisode précédent. C’est le principe des séries d’avoir des scènes qui développent d’autres choses, je sais bien, mais l’intérêt de la scène est pour l’instant assez minime.

Pendant ce temps, au Caire, le méchant de la saison utilise le scarabée pour s’approcher du tombeau tant convoité d’Ammit. Ce n’est pas spécialement une surprise puisque c’était son plan, mais j’étais étonné de voir qu’il avait amené avec lui tant de gens pour assister à sa réussite.

Il est tellement confiant d’ailleurs qu’il ne s’inquiète pas du tout de la présence de Marc au Caire. Pourtant, ce dernier mène sa petite vie de son côté et se bat sur les toits du Caire. La scène est plutôt à son avantage, jusqu’à ce que Steven lui parle en plein milieu du combat, à travers le reflet de la lame d’un de ses ennemis.

Là-dessus, la série a la bonne idée de nous faire le schéma inverse du premier épisode : Marc a un trou de mémoire car Steven prend le dessus… mais nous ne savons pas ce qu’il se passe. C’est frustrant maintenant qu’on connaît le principe de voir que la série continue de nous garder dans le flou, mais on se doute assez vite qu’il y a autre chose à deviner.

En effet, en cours d’épisode, on comprend assez vite que Marc veut absolument retrouver Harrow quoiqu’il en coûte et que dans ses absences, il réussit à faire encore plus peur aux hommes contre qui il se battait. Et quand je dis homme, j’exagère un peu, car l’un d’eux est un ado. La première fois que Marc se réveille, il est dans un taxi et on dirait bien que Steven a trouvé un moyen de se barre sans problème.

La deuxième fois en revanche ce n’est plus du tout le cas : Marc se réveille un poignard planté dans le corps d’un de ses ennemis. Steven jure qu’il n’a rien fait et il reproche à Marc de suivre tout ce que Khonshu lui dit de faire. Le rythme est très bon dans l’épisode et ce nouveau mystère quand on pensait avoir tout percé est plutôt bienvenue. En revanche, Marc n’écoute pas assez Steven et c’est frustrant.

Autant il fait tout ce que dit Khonshu quitte à provoquer le suicide d’un gamin, autant il ne se pose pas de questions sur Steven qui serait d’un coup un meurtrier. Ce n’est pas bien crédible, pas plus qu’il n’est crédible de voir Steven oublier très vite les meurtres pour être simplement heureux de visiter l’une des pyramides. Khonshu permet en effet à Marc d’accéder à la pyramide après avoir envoyé un message aux autres dieux.

Un message ? Juste une éclipse imprévue qui freine un peu les hommes d’Harrow, mais pas trop. À l’intérieur de la pyramide, Marc rencontre Yatzil, l’avatar de la déesse égyptienne de la musique, Hathor. Ce n’est qu’un début : très rapidement, tous les avatars des dieux égyptiens se réunissent pour un jugement hâtif de Khonshu. Oula. La série part en vrille avec cette scène, en vrai, je ne vois pas bien d’où ça sort et où ça mène.

C’est tout le problème d’avoir six épisodes : l’équilibre doit sans cesse être retrouvé alors que l’histoire avance à toute vitesse. Ce procès contre Harrow demandé par Khonshu permet au moins à Khonshu de réussir à faire ce qu’il souhaitait : il fait convoquer Harrow bien vite. Par contre, j’adore Oscar Isaac dans ce rôle, mais cette manière de hurler les répliques de Khonshu, ça n’était pas top du tout. Du coup, entre ça et les paroles très calmes d’Harrow face aux dieux et aux accusations, Khonshu passe pour un idiot fini.

Ce n’est pas compliqué pour Harrow de souligner que Khonshu est dans un avatar compliqué, avec un homme schizophrène. Cela joue en sa faveur auprès des dieux, surtout que Khonshu est énervé par la situation au point d’utiliser la violence. Le procès n’est donc pas en sa faveur, et les dieux demandent à parler à Marc. Comme celui-ci reconnaît qu’il ne va pas bien, les dieux laissent tomber les charges retenues contre Harrow et… ignorent totalement Marc leur demandant d’arrêter cet ennemi ?

Je trouve ça quelque peu abusé comme avancée dans l’épisode, surtout qu’on enchaîne par Yatzil qui explique à Marc comment mener à bien sa mission de stopper Harrow dans la résurrection d’Ammit que personne ne veut… Mais dans ce cas, pourquoi ne pas l’avoir écouté ? Pourquoi le fait d’aller mal discrédite-t-il forcément les propos de Khonshu ?

C’est assez énervant, mais on passe vite à autre chose quand Marc retrouve sans trop de surprise Layla sur le marché du Caire. On savait qu’elle arrivait, lui non. Il est donc énervé que Khonshu puisse la repérer bien vite, mais ça ne change rien à l’intrigue pour autant. Cela change un peu la relation entre eux : Layla est contente de le voir s’excuser, mais rappelle qu’elle n’est pas là pour lui. Evidemment. C’est pourtant désormais la préoccupation principale des scénaristes : la relation entre Marc et Layla – et Steven.

Et pour la première fois de la série (en même temps, c’est l’épisode 3), Marc et Layla partagent une scène qui nous permet de voir pourquoi ils étaient un couple fonctionnel, avec une vraie conversation et de la communication sur les sentiments de tout le monde. Heureusement qu’ils avaient un voyage en bateau à faire, ça aide tout de même. Cela permet aussi de petites incursions culturelles en Egypte – et ça me rappelle un peu le déséquilibre qu’on retrouve depuis dans Ms Marvel, avec des incursions culturelles qui n’ont rien à voir avec le propos et sont déstabilisantes car pas forcément justifiées.

Bref, il est temps pour la série de faire intervenir Gaspard Ulliel. Je savais pourtant qu’il était là, mais j’avais oublié avec ces deux premiers épisodes. Il joue le rôle de Mogart, un collectionneur fan d’équitation et pote de Layla qui a pile ce dont Marc a besoin. Le problème pour Marc, c’est que ça se passerait mieux pour lui si Steven était là en train de vérifier le contenu de ce que le collectionneur lui montre.

Layla le sait bien et lui explique, mais c’est en vain : Marc refuse de rendre le corps à Steven pour examiner le sarcophage de Senfu, capable de le mener à la tombe d’Ammit. Un peu de chantage plus tard, Steven l’aide finalement, mais ça n’est toujours pas à l’avantage de Marc : les gardes du corps d’Anton Bogart, le collectionneur, le voit toucher à l’intérieur du sarcophage et la tension escalade bien vite entre tout le monde.

Il n’en faut pas plus pour qu’Anton ne fasse plus confiance du tout à Layla et Marc. C’est d’autant plus problématique qu’Harrow a la bonne idée de choisir ce moment pour débarquer et convaincre Anton qu’il peut lui offrir bien plus que Marc.

Et comme preuve, il a le scarabée et les pouvoirs d’Ammit. Khonshu ne supporte pas ce qu’il se passe et ordonne à Marc d’utiliser le costume. Il met un peu de temps à le faire, mais une fois que c’est fait, il est d’un coup plus badass. Le costume est pare-balle et peut même protéger Layla pendant qu’elle pille le sarcophage. Marc, lui, utilise le costume de Moon Knight et découvre un peu le problème d’avoir une cape ou une double personnalité. Steven essaie en effet de calmer le jeu, mais quand il reprend le corps, ça ne sert qu’à se faire transpercer par quelques lances ennemies.

Autant dire que ce n’est pas un franc succès. Layla est plus efficace que Steven, elle, et elle a moins de remords à s’en prendre aux hommes d’Anton.

Seulement voilà, Anton n’apprécie pas tout ça et s’en prend à Layla. C’est la pire idée : il énerve ainsi Marc qui s’énerve contre lui et sauve Layla de justesse, blessant Anton qui s’en va tout de même vers d’autres cieux. Allez, on se retrouvera à l’épisode suivant. En attendant, Gaspard Ulliel était quand même un excellent acteur.

Bon, en tout cas, la fin de tout ça est plus positive pour nos héros : ils récupèrent ce qu’ils voulaient dans le sarcophage avant de s’en aller se disputer comme un vieux couple dans une voiture ; ignorant au passage qu’ils sont suivis par un des disciples d’Harrow. Cela n’en finit plus !

Et en même temps, tout s’enchaîne tellement que le puzzle autour d’Ammit n’est pas si clair que ça quand on y arrive : on voit bien qu’ils sont sur une piste, mais c’est frustrant de ne pas pouvoir les aider à résoudre ce qu’ils essaient de résoudre – ou au moins tenter de notre côté quoi. Après, le but, c’était surtout de montrer une fois de plus le talent d’Oscar Isaac à passer d’un personnage à l’autre – et merci la possibilité de changer d’accent pour ça, hein.

Ce n’est pas du Tatiana Maslany non plus, mais c’est efficace. Et Steven l’est aussi, résolvant le puzzle en deux temps trois mouvements. La solution n’est pas si efficace quand la technologie a ses limites aussi : la solution donne le plan d’une constellation, mais les étoiles bougeant, ça ne permet pas à Steven et Layla d’avoir une idée précise du lieu où se rendre.

Par chance, Khonshu a une bonne mémoire et peut ramener les étoiles à leur position initiale. Cela demande toutefois un sacrifice qu’il n’explicite pas et qui supposera pour lui de devoir accepter que Marc le libère ?

Allez comprendre ce que ça veut dire exactement. Une chose est sûre : Khonshu bouge vraiment les étoiles du ciel égyptien et ça fonctionne assez pour trouver la solution au problème ; tout en offrant de jolis effets spéciaux à regarder. En revanche, ça attire aussi l’attention des dieux égyptiens qui se réunissent à nouveau. Khonshu souffre très clairement de la prière qu’ils font. Il finit par se décomposer à la Thanos, laissant Steven très affaibli : Khonshu devra effectivement être libéré car il est enfermé dans une statuette désormais. Steven tome inconscient, lui.

Harrow, par contre, sort plutôt victorieux de cette affaire : les dieux expliquent qu’Harrow avait raison à son propos et que c’est pour ça qu’ils ont décidé de l’enfermer dans la pyramide, comme de nombreux autres avant lui. Une fois seul avec la statue de Khonshu, Harrow est donc tout content de pouvoir se vanter d’être heureux d’avoir pu provoquer la douleur quand il était sous l’influence de Khonshu.

Il se vante aussi d’être sur le point de faire ce que Khonshu n’a jamais pu faire – et le remercier de la victoire qu’il lui doit. Evidemment.

Mes cinq nouveautés préférées du premier semestre 2022

Je diffuse enfin cet article écrit la semaine dernière… Vu tout le retard que j’ai dans mes articles, personne ne m’en voudra, hein ?!


Salut les sériephiles,

Cette semaine, Tequi nous propose un thème de TFSA qui a bien failli me donner du fil à retordre tellement je ne pouvais pas y répondre à défaut d’avoir assez de découvertes cette année… Tant pis, je triche un peu, à quelques jours près, et je peux proposer cinq nouveautés de l’année 2022 dans l’ordre de préférence qui convient.


  1. How I met your father

Sophie raconte à son fils adulte comment elle a rencontré son père, en 2022.

C’est vraiment le signe que je n’avais que cinq séries à portée de main : ce reboot/revival est une catastrophe ambulante. Le casting est constitué à 80% d’acteurs que j’adore, mais la mayonnaise ne prend jamais avec un humour très lourd qui essaie trop de se convaincre lui-même qu’il est drôle alors qu’il paraît sortir du début des années 2000. Un rendez-vous manqué. Espérons que la série s’améliore en saison 2 (j’ai d’ailleurs sur mon ordinateur un article sur le sujet à publier).

Voir aussi : How I met your father peut-elle réussir sa saison 2 ?


  1. The Cleaning Lady

La vie d’une infirmière immigrée forcée de travailler comme femme de ménage, qui se retrouve à s’associer avec  un mafieux afin de sauver son fils, atteint d’une maladie grève.

Je n’ai pas vu toute la saison, m’arrêtant finalement très tôt dans cette histoire… mais c’est une très bonne nouveauté de network qui mériterait que je me repenche sur son cas. Elle est en tout cas un bon concentré d’action et de scènes sympathiques, malgré un manque de subtilité ou de réalisme assez évident. Ce n’est pas forcément ce qu’on demande à une nouvelle série après tout : elle est un divertissement qui fonctionnait bien – mais pas assez pour que je la poursuive aussi assidument que je l’aurais voulu.

Voir aussi : De mauvais choix de séries ?


  1. The Book of Boba Fett

Une histoire sur la survie de Boba Fett après son crash – et bien après sur comment il s’impose comme chef de mafia, en gros ?

Je ne suis pas forcément un immense fan de l’univers Star Wars, mais je l’aime suffisamment pour avoir envie de découvrir les séries quand il y en a. Alors oui, il y a celle sur Obi-wan que je n’ai pas encore commencée, mais j’ai pris le temps de voir tout Boba Fett et… Comment dire ? Je suis mitigé. La saison est très courte, perd vite de vue son personnage principal, propose carrément un épisode d’une autre série au milieu de sa saison et se termine sur un final un peu cringe et manquant bizarrement de budget. Malgré tout, elle obtient la troisième place pour ses effets spéciaux magnifiques et pour son intrigue qui a fini par me convaincre. Il fallait lui laisser le temps, j’imagine. D’ailleurs, en parlant de temps, je triche car le premier épisode est sorti en 2021… Le 27 décembre. Franchement, c’est bon, je considère que c’est 2022 (juste parce qu’il m’en fallait cinq).

Voir aussi : L’incroyable deepfake du Book of Boba Fett


  1. Ms Marvel

La série, je l’attendais au tournant, persuadé que j’allais être méga fan de Kamala. Je n’ai lu que quelques comics, alors je ne pouvais pas être déçu des libertés de l’adaptation… mais je l’ai finalement un peu été par le fourre-tout qu’était la série parfois du côté de ses intrigues. En six épisodes, elle a voulu raconter trop de choses différentes et s’attaquer à des aspects tellement différents – culture, série ado, intrigue de super-héros… – qu’elle a fini par être trop déséquilibrée pour être géniale. Pour autant, c’est une très bonne série, que j’ai suivi de manière (presque) hebdomadaire avec plaisir. J’ai hâte de retrouver le personnage en 2023 dans un film et j’aime beaucoup la série malgré ses défauts.

Voir aussi : Ms Marvel est musulmane, et alors ?


  1. Moon Knight

Assez étonnamment, c’est cette série qui prend la première place. Je ne pariais tellement pas dessus que je n’ai pas pris le temps de la suivre de manière hebdomadaire pourtant ! Et pourtant, je l’ai terminée aujourd’hui en voyant quatre épisodes d’un coup. Peut-être que ce binge-watching explique pourquoi je la place en premier, mais même sans ça, j’ai trouvé que la série était capable de présenter une intrigue vraiment intéressante. Elle a les mêmes défauts que Ms Marvel, mais elle présente tout de même un peu moins de choses différentes… et surtout, elle part en délire totale autour de l’épisode 4. Si la saison est tout de même trop courte, j’ai beaucoup accroché à l’histoire de Steven (et Marc), aux effets spéciaux et à l’ensemble de cette saison.

Voir aussi : A-t-on fait le tour du Marvel Cinematic Universe ?


Et voilà pour mon classement des saisons 1 sorties lors des six premiers mois de 2022… Vraiment, je suis passé à côté des meilleures (Severance par exemple) et je le sais. On fait ce qu’on peut !

Moon Knight – S01E02

Épisode 2 – Summon the Suit – 16/20
Je suis rassuré de voir que la série ne perd pas de temps à mettre en place son intrigue, parce que le début d’épisode souffrait encore de quelques longueurs. Pourtant, en cours de route, le rythme s’accélère et des réponses sont données, juste assez pour que l’on puisse se faire une vraie idée de ce qu’il se passe. La fin d’épisode donne bien plus envie de continuer la série, et comme j’en ai déjà vu un tiers, je devrais la finir.

Spoilers

Steven se réveille dans son lit après l’attaque au musée. Il entend bien comprendre ce qui lui arrive cette fois.

You’re not alone.

ENFIN ! Le générique Marvel Studios est là ! Oui, il m’en faut peu, mais ce générique me fait de l’effet et j’en ai marre d’entendre que c’est mieux de passer les génériques alors je le dirais à chaque fois, à chaque critique, c’est comme ça.

Le début d’épisode est plutôt énervant, parce qu’on en revient à un réveil supplémentaire de Steven. Toujours accroché à son lit par des sangles, cet abruti les oublie et s’explose la face au sol. Bon, peu importe, l’essentiel est ailleurs : Steven se rend au plus vite au musée pour savoir ce qu’il en est. Le problème, c’est qu’il n’en est rien.

Il regarde les bandes de vidéosurveillance avec le gardien du musée pour mieux s’apercevoir qu’il n’y a rien d’autre que lui dessus. Le molosse était d’après Steven un loup d’Egypte, mais il n’apparaît pas sur les vidéos, ce qui fait que le dégât des eaux des toilettes (mouais ?) est entièrement de sa faute. Il est rapidement renvoyé dans une scène où c’est de nouveau l’humour qui prime. Le problème, c’est que la série prend à nouveau son temps quand on aurait préféré plutôt avoir de l’action après la scène finale de l’épisode précédent.

Seulement voilà, Marc ne répond plus à Steven quand il se regarde dans le miroir. Il n’a donc pas le choix : il mène à nouveau l’enquête seul. Une fois viré, il se confie à un mime londonien sur ce qui lui arrive et ça lui donne l’idée de chercher à savoir à quoi sert la clé de Marc qu’il a trouvé avec le téléphone dans l’épisode précédent.

Il trouve assez vite la réponse : cela mène à un box où il trouve un lit, un sac avec de l’argent, un flingue et surtout un passeport au nom de Marc Spector. Celui-ci n’a plus trop le choix que d’intervenir à nouveau et de répondre aux questions de Steven. En théorie. En pratique, il essaie encore de la manipuler, alors même que c’est Steven qui semble avoir le pouvoir. Après tout, il a le fameux scarabée/compas en main et il est au contrôle de son corps.

Quand Marc lui demande d’aller dormir, c’est donc tout naturellement que Steven refuse. Mac finit donc par lui expliquer qu’il est un avatar de Khonshu, son maître. Ah, des explications. Je ne dis pas qu’elles sont satisfaisantes, je dis en revanche qu’elles sont essentielles et qu’elles auraient été bienvenues aussi dans le premier épisode.

Khonshu est le dieu égyptien de la lune, et il a donc un gardien pour lutter contre les malfaiteurs. C’est bien logique, mais dans le monde de Steven, ce n’est pas ça. Il ne semble pas si inquiet de ce qui lui arrive, il ne fait jamais le lien avec les super-héros Marvel, alors qu’il connaît plein de références culturelles. C’est énervant. Bon, en tout cas, il est inquiet d’être un criminel alors il décide de se rendre à la police.

Cela ne plaît pas du tout à Khonshu qui se met à le poursuivre, jusqu’à nous faire crier Steven – c’est parfait pour le Bingo Séries – qui finit par tomber dans la rue au moment où passait… Layla, comme par hasard. Elle tombe à pic, franchement. Elle a un milliard de questions elle aussi, comme nous, se demandant notamment s’il avait été enfermé sans le costume. Au détour de la conversation, elle nous apprend qu’elle est mariée à Marc, et ça perturbe Steven.

Il nous la ramène rapidement chez lui où il est harcelé par un Marc qui ne souhaite pas du tout que Layla apprenne qui il est. Il est aussi hors de question pour Marc que Layla tombe sur le scarabée, bien sûr. Avant qu’elle ne le fasse, c’était inévitable, elle découvre que Marc est persuadé d’être Steven (ou l’inverse ?) et qu’il est fan de la même poétesse qu’elle. Il parle aussi français, comme elle, et peut déchiffrer les hiéroglyphes, comme elle. Bref, ils ont une belle alchimie.

Ils sont toutefois rapidement stoppés par l’arrivée d’agents fédéraux. C’est du moins comme ça qu’ils se présentent… mais bon, Kennedy et Fitzgerald ? Steven est sacrément con, tout de même.

En plus, il refuse toujours que Marc lui vienne en aide alors qu’il sait désormais qu’il est en contact avec Khonshu, sous contrat avec lui et qu’il a tout intérêt de faire ce que Khonshu veut. Je veux dire, c’est un dieu, et il fait peur. Bref, les agents fédéraux trouvent rapidement l’argent, accusent Steven de vol et découvrent son passeport avec un faux nom. Ils l’arrêtent donc et l’emmènent aussitôt… ben, pas au commissariat.

Quelle surprise : les agents fédéraux sont en fait des membres de la secte qui l’emmène au QG du gourou, Harrow, à Londres. Celui-ci tente cette fois-ci une approche différente. On sait bien que c’est le méchant de la série, mais il essaie de se faire passer pour le gentil. Lorsqu’il touche Steven, ce dernier est capable de voir Khonshu. C’est assez amusant, parce que Khonshu lui demande de tuer le gourou, mais ça s’explique : Harrow est l’ancien avatar de Khonshu.

Il le connaît donc par cœur et il l’explique à Steven, avec un petit cours de mythologie égyptienne aussi. Ainsi, on apprend que Khonshu punit les criminels après le crime, alors que lui a désormais décidé de servir Ammit, qui punit ceux qui feront le mal aussi dans le futur. C’est plus simple à ses yeux, plus problématique aux yeux d’autres. De toute manière, Steven se retrouve coincé dans une situation qui le dépasse largement.

Marc essaie en permanence de reprendre le contrôle, Khonshu souhaite voir Harrow mourir et celui-ci défend son point de vue, tout en expliquant qu’il a vraiment besoin de retrouver le scarabée. En effet, le scarabée est aussi une boussole menant au tombeau d’Ammit. Cela lui permettrait de la ressusciter, et donc de mener son projet à terme. Pour cela, il a aussi une relique d’Ammit, une canne, qui lui permet d’utiliser une partie de son pouvoir – et de menacer Steven pour obtenir ce qu’il veut.

Celui-ci ne craque tout de même pas si facilement et ne révèle pas l’emplacement du scarabée. Par contre, Layla, qui s’était cachée à l’arrivée des « agents fédéraux », débarque avec et lui demande d’invoquer le costume. Le problème cette fois-ci, c’est que Steven n’a aucune idée de ce dont elle parle et ne peut donc pas faire grand-chose pour l’aider. Le plan est alors de s’enfuir, tout s’enfuir.

C’est plutôt logique comme plan d’action, mais ce n’est pas si efficace quand Harrow appelle derrière eux une nouvelle créature de la mythologie égyptienne pour les chasser. Il est assez vite révélé que la créature est invisible aux yeux de tous, sauf de Steven. Celui-ci ne peut toutefois pas vraiment se battre contre elle tant qu’il n’a pas le costume, qu’il appelle finalement quand il se fait jeter à travers une fenêtre.

Le costume qui arrive est un simple costard, mais avec un masque qui protège suffisamment Steven pour qu’il survive à une chute autrement mortelle. Il a eu la bonne idée de l’appeler pile à temps, même si Marc se moque pas mal de ce costume. La bataille contre la bête continue toutefois, celle-ci cherchant à récupérer le scarabée.

En toute logique, Layla finit elle aussi par débarquer pour venir en aide à Steven, et le combat finit par les mener dans la rue où plein de passants risquent d’être blessés par la créature qui s’acharne sur eux, allez savoir pourquoi. Steven laisse alors le contrôle à Marc, et ça marche tout de suite beaucoup mieux. Marc invoque le bon costume, puis escalade un immeuble. Oui, cette fois, nous avons vraiment le droit de suivre tout ce que fait Marc, et c’est intéressant parce qu’il est sacrément agile dans sa manière d’emmener le monstre invisible aux yeux des londoniens le plus loin possible d’eux.

En deux temps, trois mouvements au-dessus des immeubles de Londres, la bête est sacrifiée et tout est bien qui se termine bien. Ou pas : Marc se rend compte qu’il n’a pas le scarabée sur lui. Pire que tout, Harrow récupère ainsi le scarabée des mains d’un SDF qui vient de le trouver sur le lieu du crash de Steven quelques instants plus tôt. Au moins, Lalyla a le temps d’apercevoir ce qu’il se passe, mais pas d’agir : la balance d’Ammit condamne bien vite le pauvre SDF qui n’avait rien demandé.

De son côté, Steven est désormais prisonnier des miroirs et regarde Marc péter un câble après la perte du scarabée. Un dialogue s’établit entre les deux hommes prisonniers du même corps, et il faut encore nous expliquer ce qu’il s’est passé exactement pour en arriver là. Le pauvre Steven est vraiment un prisonnier qui n’a plus le droit de sortir, et Marc se fait un plaisir de le lui expliquer qu’ils ont échangé leur place pour l’instant.

Marc explique aussi que Khonshu aimerait faire de Layla sa prochaine avatar, mais ça ne satisfait pas Steven comme explication. Il n’en faut pas beaucoup plus pour que Marc pète un câble et explose le miroir dans lequel il lui parlait. Khonshu débarque alors pour reprocher à Marc son incapacité à gérer le corps de Steven.

Il l’informe aussi qu’Harrow a pris possession du scarabée, puis renouvelle sa menace de faire de Layla sa prochaine avatar, ce qui nous confirme qu’elle est vraie cette menace. Au détour d’une réplique, on nous dit aussi que Marc était sacrément faible quand il a été choisi, presqu’un cadavre. Cela ne nous dit pas exactement comment ça fonctionne, mais c’est une information de plus à prendre. Khonshu emmène ensuite Steven et Marc en Egypte. C’est un bon cliffhanger, même si je ne sais pas trop pourquoi Marc se bourre autant la gueule avant d’aller accomplir sa mission qui sera probablement d’arrêter Harrow dans son ouverture du tombeau d’Ammit.

Moon Knight – S01E01

Épisode 1 – The Goldfish Problem – 16/20
C’est encore trop tôt pour savoir vraiment quoi penser de la série : l’introduction est longue et semble perdre du temps, ce qui fait qu’on termine l’épisode avec un tas de questions, mais pas vraiment de réponses. En attendant, on a eu un bon paquet de surprises et de scènes d’action plutôt efficaces du côté du divertissement. Bref, l’intrigue me laisse perplexe pour l’instant, mais ça se regarde bien.

Spoilers

Steven est un employé de musée tout ce qu’il y a de plus banal, qui semble passer à côté de sa vie. Sauf que.

Did he just throw the gun ?

Quelle étrange première scène ? J’arrive sans rien savoir de la série et je vois un type casser un verre pour le mettre dans ses chaussures, avant de mettre ses chaussures. Bien sûr. Tout le monde fait ça, non ? Et on enchaîne sur un Marvel Studios avec la mauvaise musique de générique ? Je ne suis pas d’accord du tout. C’est emmerdant, en plus, les deux premières minutes de la série ne sont qu’un enchaînement de trois chansons différentes sans une seule réplique.

C’est étrange, mais pas autant que la morning routine du personnage principal qu’on nous montre ensuite : il se réveille attaché à son lit, mais peut s’en détacher. Autour de celui-ci, du sable. Sur la porte, un scotch l’empêchant de sortir. Et au téléphone ? Le répondeur de sa mère, dont il nourrit Gus, le poisson rouge.

Bon, on nous présente un personnage un peu désorganisé malgré une routine assez claire. Il semble faire la même chose chaque matin, mais réussit tout de même à être en retard pour son bus. On finit par connaître son nom, Steven, quand il arrive à son travail. Il bosse dans un musée sur l’Egypte, dont il est un passionné. Malheureusement pour lui, il bosse surtout dans la boutique et est censé vendre des bonbons aux enfants, pas leur expliquer comment on embaume un corps.

Il a clairement sa préférence, pourtant. La suite nous révèle qu’il est censé avoir un rencard avec une guide touristique du musée, mais il en a tout oublié. Malgré tout, il a une bonne mémoire puisqu’il a plein de connaissances sur l’Egypte. Bon, on ne sait pas bien où la série a envie de se rendre par contre, et c’est un peu long comme début. Le personnage nous est présenté comme attachant, certes, mais ça finit par être lourd. En plus, pour voir ça après Ms Marvel (je suis en retard, oups), je trouve que ça se ressemble un peu trop comme introduction.

La suite est bien meilleure, cependant, parce que l’on suit le personnage alors qu’il rentre chez lui et suit son… evening routine ? Ca existe ça ? Il fait clairement tout ce qu’il peut pour ne surtout pas s’endormir, à coup de rubick’s cube et de lecture sur l’Ennéade – les neuf dieux égyptiens. Pourtant, il se réveille au milieu de nulle part – à la campagne.

Une voix semble lui parler, lui demander de remettre le corps à Marc, puis de s’enfuir. Le problème, c’est qu’il n’y a personne avec lui et que derrière lui, il  a un château avec des hommes essayant de lui tirer dessus. C’est peut-être parce qu’il a un scarabée d’or dans la main ? Allez savoir. Il n’est pas bien discret à se rendre dans le village le plus proche.

Steven essaie bien d’être discret, mais avec une capuche, on ne voit que lui quand il s’approche de ce qui ressemble fort à une secte. Le gourou de celle-ci a un tatouage de balance sur le bras et il se permet de juger la vie de ses fidèles. S’ils ont fait le bien toute leur vie, tout va bien, ils peuvent rejoindre ses rangs. S’ils ne l’ont pas fait ou s’ils feront le mal dans le futur, Ammit les juge et les tue. Rien que ça.

Bon, comme prévu, il est rapidement repéré par Arthur Harrow, le gourou de la secte qui l’accuse d’être un mercenaire et veut récupérer le scarabée au plus vite. Steven veut bien s’exécuter, mais la voix dans sa tête, digne de Venom honnêtement, ne l’entend pas comme ça : Steven perd le contrôle de son corps et n’arrive pas à tendre la main. Il serre le poing, éloigne le scarabée de l’homme, ça ne fonctionne pas quoi.

Quand la foule s’impatiente et qu’il semble être pris en embuscade, il perd connaissance… et se réveille entouré de corps blessés et allongés. Il s’agit des membres de la secte qui ont voulu lui prendre le scarabée des mains. Il est en revanche encore en ville et face à ses ennemis, alors il est forcé de prendre la fuite en camion.

S’ensuit une très bonne scène de course poursuite à la montagne et en camion. La scène est un brin flippante par moment si on est du genre à avoir le vertige. Toute cette course et fusillade est ponctuée d’évanouissement de la part de Steven, qui se réveille chaque fois en vie – donc dans une meilleure position que trois secondes plus tôt pour lui – mais dans de beaux draps. Genre, à un moment, il se retrouve en marche arrière, quoi.

La scène est visuellement très réussie, avec plein d’embuscades, de camions chargés de bois, mais aussi d’humour quand il double une petite vieille au doigt d’honneur très poli. Bon, en tout cas, on sent bien que son alter-égo, Marc, est un pro. Steven se réveille alors dans son lit et tout semble aller pour le mieux… mais je suis loin d’être si naïf, et lui aussi. Il repère bien vite que son poisson rouge a soudainement deux nageoires au lieu d’une, et ce n’est pas tout à fait normal.

Après, j’avais bien deviné ce qu’il en était : à la Dr Jekyll et Mr Hyde, Steven a donc une double personnalité, et son double, Marc, a pris le dessus sur sa vie un bon moment. D’où tous les jeux de reflets dans la réalisation depuis le début de l’épisode. C’est beau esthétiquement, au moins. Quant à Steven, il est deux de tension et met un moment à comprendre ce qui lui arrive : il ne le réalise qu’une fois au rencard avec sa guide touristique. Elle ne se pointe pas, et pour cause : il a deux jours de retard au rencard.

Cette fois, Steven est perturbé par tout ce qui lui arrive. Il rentre chez lui à la recherche d’une réponse, mais il est loin de la trouver. Tout au mieux, il trouve une cachette dans son appartement avec un portable qui lui permet de parler à une certaine Layla. Elle est inquiète pour le sort de Marc, probablement son copain, dont elle n’a plus de nouvelles depuis des mois. Et cet appel où Steven a un accent anglais et ne s’occupe pas d’elle ne doit pas la rassurer.

Cependant, à force de chercher des réponses, il finit par attirer l’attention de la voix dans sa tête. Celle-ci lui demande d’arrêter de chercher des réponses qu’il ne peut avoir. Quelques problèmes électriques plus tard, Steven se met à apercevoir un étrange type momifié qui se dirige vers lui dans le couloir de l’immeuble – il ne s’agit pourtant que d’une grand-mère intimidé de voir ce type cinglé dans l’ascenseur.

Quelques instants plus tard, Steven est de retour dans le bus pour aller au travail. Il ne semble vraiment pas malin par contre, à ne pas se rendre compte que ses absences laissent clairement la place à quelqu’un d’autre gérant sa vie – ou son corps pour reprendre ce que disait la voix. Ainsi, malgré toutes les péripéties qui viennent de lui arriver, Steven se rend au boulot, inquiet tout de même de retrouver le gourou de la secte dans le bus, puis au musée.

Harrow est surpris de constater que Steven n’avait pas menti sur son nom en se présentant, mais il arrive à l’embobiner suffisamment longtemps pour lui faire passer le test d’Ammit afin de savoir s’il est bon ou non. Pour Steven, évidemment, le tatouage de la balance n’arrive pas à se décider. Harrow précise qu’il y a du chaos en lui, mais il a surtout une double personnalité, en vrai. Surpris, Harrow le laisse s’enfuir.

Ce n’est que temporaire, et surtout, il a été révélé entre temps que les clients du musée et une bonne partie du personnel faisaient eux-mêmes partie de la secte. Steven peut tout de même passer une journée tranquille… avant d’être attaqué le soir-même par une bête étrange, une sorte de molosse peu sympathique, toujours à la recherche du scarabée.

La scène est à nouveau prenante, avec Steve qui court à travers le musée pour se sauver la vie, s’enferme aux toilettes et… parle à son reflet. Pour être plus exact, c’est le reflet, Marc, qui lui parle. Et il lui demande de lui laisser prendre le contrôle pour leur sauver la vie. C’est effectivement ce qu’il se passe : Marc prend le contrôle, se transforme donc en un personnage tout droit sorti d’un comics, c’est certain, et nous défonce le molosse.

On nous introduit donc Moon Knight comme ça. Et ça fonctionne plutôt bien, même si on sort tout de même de là avec beaucoup de questions et très peu de réponses ! Au moins, j’ai une théorie pour expliquer pourquoi on l’appelle Chevalier de la Lune : il prend possession du corps de Steven la nuit, donc c’est logique. Mais si.