Je ne peux qu’en être à espérer qu’ABC revienne sur sa décision et renouvelle la série, même si ça n’en prend pas le chemin avec 9-1-1 qui cartonne sur la chaîne. C’est vraiment dommage, parce que Station 19 continue d’être sur sa bonne lancée habituelle. La routine est installée, c’est sûr, mais à quoi bon la changer ? Je suis bien content de les retrouver et je suis triste de savoir que ces retrouvailles seront de courte durée.
Spoilers
Jack apprend qu’il ne peut plus être pompier.
19 will always be here for you, just in a different way
Jack
J’ai l’impression que ce début d’épisode prépare déjà nos adieux à la série avec Andy qui fait ce qu’elle peut pour consoler Jack au moment de lui annoncer qu’il ne sera plus pompier. Voir Jack prendre la nouvelle à peu près bien quand Andy et Natasha lui apprennent, voir le reste de la caserne tenter de le consoler aussi sans vrai succès, voir Jack faire semblant que cela ne l’affecte pas puis retirer son étiquette « Gibson » de son casier. Tristesse, un peu.
Bien sûr, on retrouve la clinique pour cette dernière saison. C’est tout de même quelque chose de particulier à cette série et ça aurait manqué si on ne l’avait pas. Carina la gère toujours d’une main de maîtresse – ça explique pourquoi elle n’a pas fait l’opération de la femme enceinte dans la série mère j’imagine – et c’est très sympa de voir qu’elle peut bosser avec Maya sans tension cette saison. Cela faisait longtemps que ça n’était pas arrivé.
Après, elle est obligée d’arrêter Jack quand il veut se retrouver au cœur de l’action. Déjà, il boîte trop pour ça, mais en plus, il doit faire attention à sa santé désormais… et tant pis si les patients avaient besoin de lui et avaient des habitudes avec lui.
Andy
La première vraie journée d’Andy à la caserne en tant que capitaine commence donc par le départ de Jack, ce qui est un peu étrange. Elle enchaîne par une réunion de toute sa caserne pour donner à chacun sa mission du jour… et ça fait que j’ai trouvé Sullivan insupportable une fois de plus. C’est plus fort que lui apparemment, il se sent obligé de donner ses conseils à Andy alors qu’elle n’a rien demandé. En plus, j’aimais bien l’idée qu’elle explique ses choix à Powell. Bon. Je n’étais pas ravi de retrouver Powell, par contre.
Elle est volontairement rendue insupportable et nous n’aurons pas assez de neufs épisodes restants pour l’aimer, alors j’ai l’impression de perdre du temps avec son existence. J’aurais tellement aimé une saison complète – et que celle-ci ne soit pas la dernière, surtout !
Bon, bref, Andy a droit à son lot de stress en tant que capitaine lorsqu’une des patientes de la clinique rentre d’un voyage à l’étranger pour mieux se retrouver extrêmement malade et faire suspecter à Carina et Maya qu’elle pourrait avoir Ebola, ou une maladie tout aussi contagieuse. Voilà donc la caserne qui est rapidement sous quarantaine.
Carina et Maya continuent de s’occuper de la patiente, avec Natasha et Andy qui font tout ce qu’elles peuvent pour faire passer les messages du CDC. Tout ça permet d’en arriver à la conclusion que la patiente a tout simplement la dengue et que tout le monde en a fait des caisses pour peu de choses. Tant mieux, au fond. Dans tout ça, Sullivan essaie encore de demander à Natasha de l’épouser. Il est insupportable, il mérite tous les « peut-être » du monde. Et il mérite aussi qu’Andy lui force la main pour qu’il se retrouve à diriger la clinique à chaque fois. C’est con pour une dernière saison de ne pas pouvoir être un pompier comme il l’aimerait, mais c’est bien fait.
Crisis 101
Theo et Ben se retrouvent affectés à un cas de Crise 101 ensemble. C’est un duo étonnant, mais je trouve ça sympa que la série essaie. Malheureusement, ils sont vite séparés : Ben entre dans la maison d’une femme qui semble assez mal en point quand on voit la veine sur son bras… mais Theo découvre en parlant aux voisins que le vrai problème de cette femme, c’est son fils. Le fils a une vingtaine bien entamée et peut se montrer très violent, inquiétant tout le monde.
En fait, le gamin est insupportable avec les pompiers, clairement colérique et brutal, menant Theo à réclamer des renforts. C’est plutôt chouette de voir que pour une fois on ne nous vend pas une intrigue où ils n’ont pas besoin d’aide. Il faut dire que Theo se rend compte que le gamin a tout un arsenal dans son garage. En revanche, faire appel à l’aide de flics, ça m’a paru une mauvaise idée. Je m’attendais déjà à ce que les sirènes fassent péter un câble au type.
Ce n’est pas ce qu’il se passe : le type pète un câble quand il entend le chien du voisin aboyer une fois de plus et tire quelques coups de feu vers le sol. Le truc, c’est que quand la police arrive, c’est une situation qui ne mène à rien : le fils assure que le chien a voulu l’attaquer et en l’absence de témoins, il faut bien le croire. Oh, ça énerve Ben de savoir que la police va s’en aller rien faire, mais que faire de plus, en vrai ?
Eh bien, attendre le soir pour que la mère vienne à la caserne et réclame Ben afin d’en savoir plus sur ce dont il lui a parlé dans la journée : la possibilité de remplir un document pour demander que les flingues soient confisqués un temps à son fils et qu’il soit suivi. Histoire que sa haine se calme. Ma foi, je ne savais même pas que c’était possible avant cet épisode.
Vic
Vic prend un jour de congé pour… accompagner son ex boss qui sort de détox. Non mais franchement. En vrai, c’est une bonne chose qu’elle soit là pour lui : elle découvre la joie des veillées funéraires irlandaises. Oui, oui, elle accompagne son ancien patron à l’enterrement de son oncle, mort d’alcoolisme. C’est de famille : les enterrements irlandais sont dans les pubs et avec plein de gens qui boivent. Toute la famille de Shawn n’en revient pas d’apprendre qu’il est sobre désormais.
C’est déjà bien qu’il réussisse à passe le cap de leur en parler vu la situation. Je me demande sincèrement si le but de la série est de nous mettre Vic et Shawn ensemble à terme. Je vais être bien dégoûté pour elle si c’est ça.
Bien sûr, comme Vic est là, il faut que l’ensemble tourne mal : l’épisode tourne donc en fight familial avec un coup de poing bien placé et toute la famille de Shawn qui finit par se mettre sur la gueule pour des raisons idiotes. On se retrouve donc avec un petit cousin de Shawn qui a besoin d’un tampon dans le nez et qui refuse malgré tout d’aller à l’hôpital. C’est si idiot. Le type tente ensuite de se cautériser le nez avec du fer à vif.
C’est on ne peut plus ridicule, mais bon, ça permet de donner un côté plus humain – et son prénom – à Shawn. Je n’arrive toujours pas à l’aimer, bordel, et je ne comprends pas comment il peut finir l’épisode à la caserne avec tout le monde, comme si de rien n’était. Tout le monde lui pardonne donc ? Tant mieux, en vrai, mais j’aurais aimé un moment où il s’excuse vraiment et reconnaît ses torts tout de même.
Travis
En parallèle, Travis est aussi en congé pour un enterrement. Celui de Dixon. Faut arrêter avec les jours de congés pour les enterrements chelous, là. Il ramène carrément Eli à la veillée pour Dixon, alors qu’il y a bien sûr Emmett sur place. C’est si bizarre. Il y a clairement une alchimie qui est toujours présente entre Emmett et Travis. Eli le sent bien, mais il aime tout de même bien rencontrer Emmett et fait quelques blagues avant de laisser Travis finir sa journée tout seul dans la maison pleine de gens en deuil.
Il ne faut donc pas grand-chose pour que Travis et Emmett s’isolent dans une petite pièce – eh, un placard !, cette fois en fermant la porte derrière eux. Cela leur permet de prendre leur pied quand même. Je m’attendais à un échange de cravates ensuite, où une connerie comme ça, mais finalement ça mène ensuite à Emmett qui compare la situation de Travis aujourd’hui à celle dans laquelle il était avec sa fiancée.
Bref, tout ce qu’il faut pour que Travis culpabilise un max le soir quand Andy lui confie qu’elle trouve qu’il est le meilleur d’entre eux à pouvoir se rendre à l’enterrement de Dixon. Si elle savait !
La fin d’épisode
Tout se termine donc à la caserne pour un repas où toute la caserne est là à passer un bon moment entre eux. En vrai, tout n’est pas si rose : Andy est forcée d’utiliser Theo et Ben pour s’assurer que Jack vienne passer un dernier repas avec eux, Powell tente toujours de faire de l’humour mais tombe à plat à chaque fois (ils vont finir par nous faire l’aimer, c’est chiant) et Carina reçoit un courrier désagréable – une ancienne patiente l’attaque en justice. Et Carina ne la reconnaît pas en plus. Je trouve qu’ils auraient pu essayer de prendre une de ses patientes des saisons précédentes pour que ça fonctionne vraiment, mais là, l’actrice est trop connue : elle ne l’a jamais eu comme patiente à l’écran. C’est un peu dommage.
Bon, donc, Carina a merdé quelque part en tant qu’obstétricienne et la patiente va lui reprocher le handicap de sa fille, probablement. C’est con. Ces papiers arrivent en plus juste avant une autre notification plus heureuse : Carina et Maya peuvent enfin adopter leur bébé – celui venu au monde il y a deux épisodes. Les choses semblent avoir été rapides tout de même.
On pourrait donc finir sur une note joyeuse, mais non. Les scénaristes préfèrent la nostalgie, avec Jack qui se retrouve à devoir signer sous la table de la caserne son nom – comme Pruitt avait pu le faire avant lui. C’est terrible de les voir tous le rejoindre sous la table alors qu’il fait le deuil de son taf et, tout de même, d’une grande partie de son identité.




