Grey’s Anatomy – S18E18

Épisode 18 – Stronger Than Hate – 14/20
C’est un étrange épisode qui, pour le coup, comble vraiment le temps avant la fin de saison en deux parties. Je ne sais pas si c’était vraiment nécessaire… Mais bon, on va faire avec. Il y a donc une partie de l’épisode qui est un peu plus fun et légère, une intrigue qui est là pour combler le temps et une autre qui vise à faire passer un message, mais le fait avec tellement peu de subtilité que ça en devient presque bizarre par moments.

Spoilers

Maggie organise un dîner pour accueillir Nick dans la famille


It’s a transplant surgeon thing: if I’m late, the organ dies so…

Finalement, Winston et Maggie sont réconciliés apparemment. Ils parlent toujours du frère de celui-ci, qui est plus un poids qu’autre chose pour eux apparemment, mais bon, ils organisent ensemble un repas pour l’arrivée de Nick à Seattle. Et ils le font quasiment seuls, parce qu’Amelia oublie de les aider, préférant passer du bon temps avec Kai. Meredith ? Elle est encore au travail, et même sa cheffe, Miranda, n’est pas ravie de la voir là-bas.

Elle a envie d’aller à la fête pour Nick, un bon gros dîner avec tout l’hôpital apparemment. Bon, Richard sera en retard aussi, parce qu’il préfère être à la chimio de Catherine et la fête peut donc commencer sans que personne ne soit là ou presque. Nick arrive juste après Kai et Amelia-deux-fois (j’ai tellement ri de la tronche de Maggie en face), et juste avant Teddy-pas-de-garde-et-prête-à-boire et Owen.

Meredith ? Toujours pas. Au moment de quitter l’hôpital, elle assiste à l’arrivée d’une femme de 72 ans qui a été tabassée à son arrêt de bus parce qu’elle était asiatique. Meredith ne peut pas tourner le dos à une telle patiente et retourne aux urgences avec Levi, où Niko et Lin sont de garde et vraiment pas ravis d’entendre ce qui est arrivé à la femme. Les soins peuvent donc commencer au bloc opératoire, et Meredith fait ce qu’elle peut pour informer la famille.

Bien sûr, au bloc, l’infirmière est BokHee. La conversation est donc évidemment portée sur le racisme anti-asiatique, et BokHee parle pour rappeler à Lin et Niko qu’ils sont américains, et que leur visage est américain aussi. Ce n’est pas évident pour eux, parce que ce genre d’agression raciste leur rappelle qu’ils sont toujours considérés comme des étrangers. Je trouve que les scénaristes y vont quelque peu fort sur cette intrigue, parce qu’ils se donnent soudainement un beau rôle quand les personnages impliqués sont peu vus cette saison.

Après, ils ont le beau rôle quand même à la production de cette série : Cristina, évidemment ; BokHee, présente depuis la saison 1, Niko, Lin… La diversité n’a jamais été un problème de la série. Par contre, la manière de l’aborder ici, en en faisant des caisses de la part de Meredith, je ne sais pas, c’était un peu problématique. Station 19 faisait tellement mieux passer le message dans son épisode de l’an dernier qui était pourtant sur George Floyd que c’est étonnant de voir comment la série s’empêtre un peu dans le dosage de bons sentiments qu’elle veut faire passer ici. Les scènes sont toutefois fortes et marquantes – et le but est de limiter le racisme, mais aussi de forcer les gens à ouvrir les yeux, filmer les agressions racistes, venir en aide aux victimes. Et tout ça, ça fonctionne forcément mieux avec ce genre d’exagération.

Bien sûr, Levi veut aider comme il peut lui aussi, mais il ne peut pas faire grand-chose, à part voir Niko contenir sa colère au bloc. Il la contient tellement que ça se termine en coup de poing dans le mur et en Levi forcé de l’aider et le soigner comme il le peut. La scène se fait plutôt en silence, indépendamment de la relation qu’ils ont pu avoir par le passé.

Une fois que c’est fait, Levi peut retourner checker sa patiente de 72 ans. Il fait bien, parce qu’elle a besoin d’aide et finit en arrêt cardiaque. Heureusement pour elle, Meredith et Levi sont déjà là pour lui venir en aide et l’opérer directement dans la salle de réveil. Elle finit donc l’épisode en bonne santé, heureusement.

Du côté de la chimio de Catherine, les scénaristes voient une opportunité inattendue : ils font en sorte que Catherine soit dans la même salle que Simon, le patient de l’épisode précédent avec la femme enceinte. On voit que Richard est imblairable à ne parler que cancer quand Catherine a plutôt envie d’apprendre à connaître son voisin de chimio.

Pas de bol pour elle, elle a un mari chiant et Simon a une femme enceinte qui a des contractions beaucoup trop tôt. Il n’y a finalement rien de bien grave, mais ça permet à Richard de parler avec elle, notamment de chimio et de comment soutenir son partenaire qui n’a certainement pas envie d’être seul face à la mort. Il se rend compte qu’il a oublié de vraiment communiquer avec elle et de s’interroger sur ses besoins.

La scène finale de leur intrigue est mignonne comme tout, avec de la vraie romance.

Chez Meredith, tout le monde attend l’arrivée de la propriétaire des lieux, évidemment. C’est une bonne grosse soirée, mais sans gâteaux apéro, sans jeu pour contenter Teddy-l’ambassadrice-du-fun et sans dîner prêt à temps parce que c’est Maggie qui est chargée de tout faire. La soirée devient vite reloue après, avec Linc qui vient et se retrouve en duo au barbecue avec Nick, ou Miranda débarquant après tout le monde et n’ayant personne pour l’accueillir.

Ce qui est vraiment sympathique avec ce genre d’épisode dîner de famille, c’est que ça permet généralement de voir interagir des acteurs qui ne se croisent pas beaucoup à l’hôpital habituellement. Cet épisode est toutefois une sacrée surprise avec tout plein de gens qui ne se parlent pas ou ne se connaissent pas habituellement : Nick, Wendell ou Kai sont vraiment nouveaux, et ils sont tous là.

Oui, bien sûr que le frère de Winston débarque à la soirée, sans prévenir et sans que ça ne fasse plaisir à qui que ce soit. À nouveau, Nick fait de sacrés efforts pour s’intégrer. Après, si Wendell est là, c’est surtout parce qu’il veut demander de l’argent à son frère. Il est poursuivi, par des malfaiteurs qui le savent à Seattle, et il vient chez Meredith ? Cela ne passe pas du tout pour Winston, qui le congédie devant un bon quart de l’hôpital.

Ah vraiment, ces soirées sont géniales car tellement random dans les interactions auxquelles on a le droit. Après une conversation invraisemblable sur le Scrabble (wtf suis-je devant Grey’s ?), on a droit à Lincoln racontant sa vie sentimentale à Teddy (mais elle, vraiment, elle est de toutes les confidences alcoolisées, c’est fou), puis à Nick qui rassure Maggie en cuisine – avant de lui parler de sa petite sœur qui le fait enrager autant que Wendell.

On enchaîne sur Amelia et Kai qui ont bien besoin de parler : Amelia a passé sa soirée avec Scout et ses neveux, et ça fait bizarre à Kai. Lors d’une conversation, Kai se rend compte qu’à aucun moment, un enfant n’a fait partie de son équation. Son bébé, c’est sa carrière, et c’est tout. Et maintenant que Scout lui apparaît réel, Kai se rend compte qu’être avec Amelia n’est peut-être pas une bonne solution. La scène est assez violente, mais elle s’explique aussi par la réplique d’Owen soulignant à quel point Kai parle comme Amelia avant de vouloir des enfants. Ce n’est pas une rupture, mais ce n’est pas quelque chose de bien agréable pour autant.

Le pire, c’est que ça permet à Amelia d’avoir ensuite un moment solo avec Nick. La soirée est finie, avec Owen et Teddy qui veulent faire l’amour dans une voiture, mais lui, il est forcé de rester pour se faire tester par Amelia. Ben oui, tout le monde teste Nick pour savoir s’il est bon pour Meredith ou non. C’est abusé comme présentation des choses, mais Nick semble s’y faire et il entend parfaitement le fait qu’Amelia souhaite juste le bonheur de Meredith.

Et lui aussi, au point de lui répondre qu’il l’aime aussi. Ce n’est pas rien dans cette série. Bon, sinon, j’en oublie presque l’intrigue autour de Wendell. Il est tellement fort qu’il a réussi à obtenir les 10 000$ qu’il devait de son frère… mais aussi 10 000$ de la part de Maggie qui s’inquiétait pour sa sécurité aussi. Joli coup de la part de Wendell, ma foi.


 

Grey’s Anatomy – S18E17

Épisode 17 – I’ll Cover You – 15/20
J’ai préféré la manière dont cet épisode ménageait ses effets et ses surprises, tout en prenant le temps de développer certains personnages… mais je suis quelque peu frustré de me rendre compte que d’autres personnages sont trop ignorés ou sous-exploités par les scénaristes. Ce n’est pas nouveau, ça arrive souvent, sauf que ça donne un épisode qui est certes divertissant, mais qui donne l’impression de gagner du temps sur quelques intrigues.

Spoilers

Richard boit un des jus de fruits de Catherine, et il s’en souviendra.


You wrote a new story !

Cela faisait longtemps qu’un épisode n’avait pas commencé par une scène de sexe dis donc. Pardon, j’exagère un peu, mais ça fait longtemps que je n’ai plus vu la série aussi. Linc se fait donc plaisir avec une brune ressemblant à Amelia de dos, mais certainement pas de face. Hâte de voir qui elle sera exactement.

Pendant que Linc passe du bon temps, Jo enchaîne les gardes et c’est parfaitement improbable. Elle change de tenue et ne prend plus le temps de dormir. Sachant que ses deux jobs demandent des gardes de plus de 24h, je vois mal comment elle peut tenir un tel rythme. En plus, elle s’occupe aussi des urgences, ce qui est apparemment sa seule occasion de croiser Lincoln pour lui demander de garder Luna.

Ils se retrouvent grâce à ça avec un patient commun qui leur permet de parler un peu plus : Linc en veut quelque peu à Jo de n’être plus que son babysitter et de ne pas avoir le temps de lui parler. Ils vont pouvoir passer du temps ensemble, heureusement, car le patient a besoin d’être opéré, évidemment. Et comme le patient a aussi une femme enceinte, je sens que l’intrigue va être intéressante pour que Jo joue les super-héroïnes.

Difficile de ne pas s’attacher en tout cas à ce couple de patients, avec une femme enceinte et un homme alité qui a peur que son enfant soit nommé comme lui. Jo n’a pourtant pas le choix que de se reconnaître impuissante face au cancer de ce patient. Il n’a donc que quelques semaines à vivre après l’opération. Cela énerve Lincoln, mais ce n’est pas comme si elle y était pour quelque chose tout de même.

Et quand Jo retrouve la femme de ce patient et l’entend demandant d’accoucher immédiatement, elle enfile aussitôt sa casquette d’obstétricienne. C’est plutôt logique et c’est ce que j’attendais, sauf que Lincoln est toujours un connard. Il décide donc de faire appeler Carina pour avoir un deuxième avis, et ça énerve légitimement Jo. Comme je le pressentais en fin d’épisode précédent, on enchaîne sur une scène où il est évident que le but est de mieux cerner pourquoi Lincoln est si frustré de vivre en ce moment.

Il est ainsi révélé qu’il se sent utilisé par Jo parce qu’elle l’a dégagé de son lit, tout en voulant continuer de l’utiliser comme babysitter. Forcément, elle en arrive à avouer les sentiments qu’elle a développé pour lui. La scène était franchement intéressante et permet de relativiser quelque peu le personnage de Lincoln et le mauvais coton qu’il file depuis un moment. J’ai particulièrement accroché au discours de Jo lui répondant, cela dit – ce n’est pas tellement Lincoln que j’ai apprécié là. Après, il était sympa en fin d’épisode à avoir besoin de voir son bébé, ça donne envie de l’aimer à nouveau. Je n’oublie pas, par contre.

De son côté, Bailey revient de sa petite période de vacances avec sa nouvelle petite fille. Elle pourrait être heureuse de présenter Pru à tout le monde (wow, comment elle est grande déjà !!), mais non, elle est surtout dégoûtée de se rendre compte que le travail n’a pas été fait en son absence : le tableau de chirurgie est complètement sans dessus dessous.

Pourtant, les cas médicaux semblent s’enchaîner comme d’habitude au cours de l’épisode. On découvre ainsi une nouvelle patiente pour Winston et Maggie. Oui, les deux travaillent ensemble, ce qui leur donne l’occasion aussi de ne pas être d’accord sur le frère de Winston, et en parler. Du moins au début. Ensuite, le différent se reporte sur la patiente, qui refuse que sa femme soit mise au courant de sa présence à l’hôpital, puis de son opération.

Winston se retrouve à crier sur la patiente et la stresser, ce que Maggie ne peut évidemment tolérer. Elle finit par le reprendre devant tout le monde au bloc, puis dans un couloir, découvrant finalement l’arnaque monumentale dans laquelle son beau-frère s’est fourré. Elle demande ainsi à Amelia de dormir chez elle le soir, ne souhaitant pas rester avec Winston. Oups.

En parallèle, Catherine continue de vouloir sauver absolument le programme si cher à Richard, et c’est bien logique : ils sont mariés. Elle ferait mieux de s’occuper un peu mieux de lui, cependant, parce que quand il arrive à l’hôpital, il semble totalement à l’ouest. Pire que ça, il ignore totalement l’arrivée de Nick à l’hôpital et ça inquiète suffisamment Meredith pour qu’elle décide de lui faire une petite consultation médicale.

Assez vite, elle en arrive à la conclusion qu’il a dû boire de l’alcool, mais tout ce qu’il a bu est un jus de Catherine… qui s’avère finalement contenir non pas de l’alcool, mais du cannabis. C’est plutôt drôle en soi, mais ce n’est pas terrible pour Richard parce que c’est clairement à l’encontre de sa sobriété.

Ce n’est pas terrible pour Meredith non plus : elle est forcée de congédier Levi du bureau de Richard et de son service, pour le confier à Nick à la place. Au moins, Nick se fait une place et trouve rapidement son utilité, c’est déjà ça. Le pauvre prend cher pourtant : outre Richard, Miranda l’ignore aussi. Elle est rapidement forcée de changer d’avis et de voir les choses autrement quand Nick lui propose son aide pour enseigner également aux médecins résidents. C’est plutôt pratique.

Il obtient donc les permissions pour cela juste au moment où Levi le retrouve, et ça mène à quelques scènes marrantes. Le plus intéressant est encore quand Bailey le découvre et n’apprécie pas de voir Nick remplacer Meredith… pour mieux être remis à sa place par Nick. Il enseigne à merveille à Levi qui se retrouve à devoir « écrire une nouvelle histoire » en sauvant un patient ayant exactement les mêmes symptômes que celui qu’il a tué, contre son gré.

En attendant, Meredith est coincée pour la journée avec Richard, comprenant qu’elle est forcée de le babysitter puisque Catherine est occupée à sauver l’hôpital, une fois de plus. Elle n’est pas bien douée dans sa surveillance : elle quitte Richard pour passer un coup de fil, alors évidemment qu’il en profite pour sortir du bureau.

Il se retrouve donc à assister à Levi réécrivant l’histoire, et ça lui donne une idée brillante pour le programme. Heureusement, Meredith le ramène dans son bureau où Amelia est finalement celle qui surveillera Richard ensuite, le rassurant aussi sur ses dix ans de sobriété. Ce n’est jamais qu’un accident et certainement pas sa volonté.

Si Meredith confie Richard à Amelia, c’est aussi pour retourner voir Miranda et essayer de comprendre pourquoi elle n’est toujours pas heureuse maintenant qu’elle est de retour. Meredith propose encore son aide malgré tout, avant même que Miranda ne s’excuse. Elle le fait finalement et les deux femmes peuvent reprendre une relation cordiale. En fin d’épisode, Miranda va donc mieux, et sa journée ne fait que s’améliorer quand Levi la remercie de l’avoir laissé revenir dans le programme.

Pendant ce temps, Teddy et Owen commencent donc une thérapie pour comprendre comment élever Léo tout en restant ouverts d’esprit. Bizarrement, la thérapie semble plutôt se concentrer ensuite sur leur couple, mais bon, c’est vrai que Teddy aime l’ambiguïté après tout. Je veux dire, elle se retrouve ensuite à parler de tout ça avec… Amelia.

Franchement, c’est n’importe quoi, mais c’est étonnamment la bonne personne pour cela finalement : elle lui explique qu’elle est désormais en couple avec Kai et a compris que tout le monde n’a pas besoin d’être défini en permanence. Autrement dit, attendre et avancer au rythme de Leo est une excellente chose.

Teddy semble comprendre le message et arrêter de trop vouloir planifier les choses. Elle est forte – j’en suis bien incapable moi, j’aime trop tout planifier. Bon, on n’est pas là pour parler de moi après. Revenons donc à la fin de l’épisode : Richard retrouve Catherine et commence à l’engueuler d’avoir acheté un jus avec du cannabis, la forçant à lui annoncer que son cancer est revenu. J’avoue que je m’y attendais : je ne vois pas pour quelle raison elle aurait commencé à consommer de la drogue autrement.


 

Grey’s Anatomy – S18E16

Épisode 16 – Should I Stay or Should I Go ? – 16/20
La série ne me manquait pas spécialement pendant tout ce temps où je ne l’ai pas regardée, mais je replonge dedans hyper vite et avec plaisir. C’était un bon épisode, qui pour la première fois laisse entrevoir certains aspects importants de quelques personnages. On sent bien que ça évolue et ça bouge au sein de l’hôpital, même si c’est très lent à se faire. Et puis, il y avait cette voix de la raison tout au long de l’épisode qui était quand même vachement cool.

Spoilers

Tout l’hôpital est bouleversé à l’idée que le programme de résidence puisse être arrêté.


Some of us are loyal: I wanna save this place.

L’épisode commence par Meredith parlant de burn-out, et ça promet déjà des galères pour la suite des intrigues à venir. Cela me remet aussi en question sur cette longue période où je n’ai pas pu regarder un seul épisode, mais eh, le but des séries est aussi de se divertir et d’oublier ses soucis, donc passons tout de suite à la critique d’un épisode qui débute comme toujours par une présentation des différentes intrigues qui seront développées.

La première concerne Miranda. Bien que l’hôpital soit désormais soumis à un test risquant de lui faire perdre le droit d’avoir des internes, Miranda continue d’être aussi froide que possible vis-à-vis de son interne. Cela ne plaît pas à Catherine qui la convoque immédiatement pour un entretien, ce qui est complétement ridicule comme elle ne connaît pas toute la situation.

Richard est là aussi pour voir Catherine s’énerver sans raison contre Miranda, alors que celle-ci souligne assez logiquement que Catherine était pour la méthode Weber. En-dehors du bureau, Meredith culpabilise un peu de sa décision de privilégier le Minnesota et elle n’est pas aidée par Maggie qui nous fait une Maggie.

Cet épisode marque également le retour d’Addison. Il était temps et ça aurait suffi à me faire revenir plus vite si j’avais su que c’était l’épisode de son retour ! Elle est là pour voir Amelia, bien sûr, mais aussi parce qu’elle est au courant de ce qu’il se passe pour l’hôpital. Elle a toutefois envie de s’occuper de sa patiente enceinte, et c’est surtout pour ça qu’elle revient.

Dans son bureau, Miranda cherche de nouveaux médecins pour convaincre les résidents de rester à l’hôpital – mais c’est selon Catherine une mauvaise tactique. Il faut d’abord s’assurer que ceux-ci sont prêts à rester au lieu de chercher ailleurs une place au soleil. Et elle a raison. Ben oui, l’hôpital est donc sur le point de perdre ses internes et résidents, et ça fait stresser tout le monde. Parmi ce monde, il y a bien sûr Helm et Levi. Oui, Levi est de retour, et j’avais oublié que c’était déjà réglé pour qu’il revienne. Comme la scène se déroule dans un ascenseur, il est amusant de voir que l’ascenseur n’a pas perdu son pouvoir et le confronte rapidement à Niko.

Niko l’ignore totalement, et je ne suis pas sûr que ça donne envie à Levi de rester au Grey Sloan. Heureusement, il se retrouve à bosser avec Addison, et c’est une bonne chose pour le motiver à rester. Elle lui montre une nouvelle manière de travailler, soulignant qu’elle n’est pas une lycéenne et qu’elle s’en fiche de savoir que Meredith et Richard ne se parlent plus : elle souhaite juste que le travail soit fait pour aider sa patiente.

Qu’est-ce que j’aime Addison ! Elle est excellente dans cet épisode à rappeler à tout le monde qu’ils sont adultes et devraient se comporter comme tels. Merci, quoi. Cela fait du bien. Et bien sûr, à son contact, Meredith change et reprend une position d’écoute assez satisfaisante, parce qu’Addison est une bonne juge de la situation, de toute évidence.

Malheureusement pour elle, la patiente perd son bébé et elle reste dans un environnement toxique où tout le monde s’engueule pour des futilités. Catherine essaie donc de passer un sermon à Meredith face à Addison, juste après cette perte, et ça ne passe pas du tout pour Addison qui pète un câble comme elle sait si bien le faire. Il lui faut encore annoncer la perte de la grossesse de la femme, et elle le fait en présence de Levi qui décide ensuite de la réconforter avec une prière.

La patiente pourra certes tomber enceinte à nouveau, mais ce ne sera finalement pas avec le sperme de son mari décédé. Addison s’en veut, évidemment, mais elle reste la voix de la raison de l’épisode, avec beaucoup de lucidité. Elle explique donc à Richard qu’il doit abandonner le passé et se faire à l’idée d’un futur différent pour le programme.

On sent bien que c’est compliqué pour tout le monde de faire face à cette perspective, et c’est surtout Meredith qui prend le plus cher sur ce coup-là, avec beaucoup de personnes, y compris Maggie, la considérant comme peu loyale au Grey Sloan si elle décide de le quitter. Et là, la série touche un point crucial pour le développement de Meredith : Nick vient la voir de manière surprise à Seattle pour lui annoncer qu’il a trouvé un moyen de vivre à Seattle avec elle – elle n’a donc plus à quitter à l’hôpital.

Oui, mais voilà : Meredith a gagné le droit de se barrer, à peu près comme Karev ou comme Cristina ont pu le faire – ou Izzie d’ailleurs. Pourquoi les autres auraient-ils le droit de saisir des opportunités et pas elle ? Pourquoi Sanda Oh pourrait-elle aller gagner des awards avec une autre série, et pas Ellen Pompeo ? Humph. Dans cette scène, il se jouait beaucoup plus que simplement l’évolution du personnage de Meredith, et c’était hyper visible. Rarement Ellen Pompeo n’avait réussi en si peu de temps à me toucher.

C’est peut-être ma peur de voir la série s’arrêter – et je sais qu’elle est renouvelée – qui s’est réveillée dans cette scène, mais wow. C’était une sacrée fin d’épisode, où Meredith concède qu’elle est prête à rester le temps de sauver le programme de l’hôpital. Bref, elle veut rester un temps à Seattle, mais les jours de sa carrière à Grey Sloan sont comptés.

De son côté, Jo reçoit à nouveau la visite du frère préféré de sa patiente. Il y a très clairement un flirt entre Jo et Todd, et ça semble déranger Linc. C’est énervant de le voir se comporter comme ça, comme c’était énervant de voir Miranda essayer de forcer Jo à abandonner sa nouvelle carrière pour revenir en chirurgie générale – elle a besoin de médecins pour convaincre les internes et résidents de rester. Tss.

Jo organise donc une soirée avec Todd et Linc pour essayer d’entrevoir son futur, et Todd parvient à la convaincre qu’il est peut-être envisageable pour elle de superposer les deux programmes en même temps. Tout en étant maman. Je sais que c’est une super-héroïne, mais là, tout de même, ça fait beaucoup. On verra bien les fails que ça provoque.

Cela faisait un moment que la série le laissait entrevoir, mais cet épisode décide aussi de revenir sur l’intrigue de Léo, le fils adoptif de Teddy et Owen qui… continue de vouloir être une fille. Après les déguisements, il explicite clairement qu’il est une fille à Teddy et Owen. Et Teddy le corrige, ce qui ne me dit rien qui vaille pour la suite.

Elle le fait certes, mais elle est finalement volontaire pour l’emmener voir un psy afin de parler de la situation, sentant bien la confusion de son enfant vis-à-vis de son genre. Elle est toutefois interrompue au moment d’en parler à Owen par un couple qui débarque, plein de sang : l’homme a le bras coupé, la femme a son bras dans la main et elle s’évanouit évidemment. L’intrigue est dramatique comme la série sait le faire, et ça revient raviver quelques traumas anciens d’Owen.

Il décide en effet de tenter une nouvelle approche pour sauver le bras alors même que l’homme risquait vraiment d’être amputé. Ce faisant, il en néglige Teddy souhaitant parler de Léo – et reconnaissant son erreur de l’avoir corrigé le matin même. La position d’Owen est finalement d’écouter Léo quoiqu’il arrive, et d’entamer une thérapie de couple pour être capables de faire face à ce qui leur arrive.

Autrement, Maggie et Winston ont une sous-intrigue aussi dans cet épisode, mais ce n’était pas super passionnant. Elle tourne à nouveau autour du frère de ce dernier : il a une invention révolutionnaire à proposer à l’hôpital ! Il s’agit d’un patch capable de mesurer le battement du cœur d’un patient et de le communiquer sur tablettes.

L’idée est bonne, mais pose problème quand les patchs indiquent le décès du patient alors qu’il est encore très en vie. Winston n’aime vraiment pas son frère et ne se gêne pas pour le rappeler à plusieurs reprises, puis pour lui expliquer que les patchs ne marquent pas. Ce n’est pas bien grave : le frère ne perd pas la face et explique gentiment qu’il a simplement donné des patchs en version beta. Ouais, bien sûr, on sait qui est le béta dans l’affaire.

Il l’est vraiment : le frère a fait un emprunt énorme, et pas à une banque. S’il ne vend pas ses produits, il est donc foutu. Ben oui, mais bon… T’es con, t’es con ? Pauvre Winston, il est tiraillé là, parce qu’il s’agit de son frère et qu’il ne peut pas le laisser dans la merde, mais il ne peut pas non plus couler son hôpital.

En parallèle de tout ça, Miranda doit donc voir tous les résidents en présence de Catherine. Cela prend une tournure inattendue quand elle montre à quel point elle tient à ses résidents – quitte à leur demander de retourner dans le Minnesota pour protéger leur futur. C’est à peu près tout ce qu’on en voit, parce que Miranda ne reçoit pas les autres – Levi est occupé à tenter de récupérer Niko alors qu’il ne devrait vraiment pas – et elle préfère prendre un ou deux jours de vacances.

Voilà donc pour cette critique, mais je trouve que je n’ai pas souligné assez à quel point j’avais détesté Linc dans cet épisode. Il est un énorme bâtard avec ses sous-entendus concernant Todd face à Jo, il remet en place Amelia sans raison… Humph, c’est un côté du personnage que j’ai vraiment détesté. J’espère qu’une intrigue viendra le remettre prochainement à sa place.


 

Grey’s Anatomy – S18E15

Épisode 15 – Put It to the Test – 18/20
Non, l’effet nostalgie ne fait pas toujours tout, mais je dois avouer que cet épisode sait le ménager comme il faut pour nous donner envie d’y croire et d’aimer à nouveau la série. Le nouveau risque qui plane sur l’hôpital pour la dernière partie de cette saison devrait exister depuis quelques années déjà, mais je l’aime bien et ça devrait permettre de redonner un peu de sens à toutes les intrigues grâce à un fil rouge donnant envie de découvrir la suite.

Spoilers

Le programme de résidence est mis à mal par une évaluation qui pourrait bien en signifier la fin.


#GSM is abusive and will murder you.

Ben ? Pourquoi on ne connaît que la première partie des acronymes présentés par Meredith en début d’épisode ? Bon, qu’importe, elle a fait venir Nick à Seattle avec un organe. Et c’est un organe bien particulier : il s’agit d’un rein de porc qui est sur le point d’être greffé à un être humain en mort cérébrale, parce que pourquoi pas. Il faut bien faire des tests – et ce genre de xénogreffe est assez incroyable.

Pendant ce temps, le programme pour les résidents est sur le point de possiblement fermer, et ça pose un gros problème à Miranda, certes, mais aussi aux résidents. Helm se sent super mal de savoir que son programme risque de fermer, forçant ainsi Levi à venir au travail au moins pour une journée d’audit particulièrement flippante.

C’est assez dingue qu’on en arrive là seulement cette saison : des résidents se sont enfin plaints. On ne sait pas qui ou comment, mais ça change tout pour Miranda et les titulaires encore présents à l’hôpital, parce qu’ils vont d’être examinés et interrogés par des experts médicaux pour voir si le programme peut continuer ou non.

S’il ne continue pas ? Le résultat de l’observation sera rendu public et le programme fermé. Plus aucun résident, mais aussi beaucoup moins de patients. Miranda fait donc tout pour que tout se passe bien, mais elle n’est pas aidée la pauvre. Ainsi, Richard fait revenir Hamilton à l’hôpital pour ses tests physiques… C’est l’occasion d’une scène expéditive entre Kai et Amelia, et je ne sais pas trop pourquoi à vrai dire. On ne les voit plus ensemble ? C’était bien la peine de forcer comme ça sur toute la moitié de la saison.

Bref, l’essentiel est ailleurs : Richard souhaite passer un examen pour vérifier qu’il est toujours au top de sa forme, et ça semble être le cas. Un peu trop même : il finit par comprendre qu’Hamilton est en train d’essayer de lui voler Meredith pour l’emmener au Minnesota. Et oui. Il fallait bien que ça arrive, mais quand il s’en rend compte, il ne peut pas s’empêcher d’en parler à Miranda, sans même que Meredith ne puisse leur en parler d’abord ou vraiment faire son choix, même si ça semble en bonne voie.

Miranda est inévitablement énervée et elle tombe aussitôt sur Meredith pour l’engueuler, alors qu’elle était en train de réconforter Nick. Sa procédure exceptionnelle n’est pas un franc succès, la femme du greffé débarque à l’hôpital et ça faisait beaucoup pour lui. Malheureusement, ça fait beaucoup pour Miranda aussi.

Elle apprend donc le possible départ de Mer et le prend aussitôt pour une trahison, ce qui justifie qu’elle aille l’engueuler apparemment. Il n’en faut pas beaucoup plus pour que le stress de la journée, avec des interviews franchement désastreuses de la part de tous les titulaires. Entre ceux trop préoccupés par les douleurs de cœur comme Link et ceux qui sortent ensemble ou avec des étudiants, comme Maggie et Winston, ça ne pouvait pas être un succès. Heureusement qu’il y avait Jo pour assurer du succès du programme – et heureusement que personne ne mentionne ceux qui sont morts, aussi. Ce n’est toutefois pas suffisant, la joie de Jo atténue beaucoup les autres interviews, mais bon, ils sont tous plus nerveux que jamais et ça ne fait pas rêver.

Bref, Maggie est bipée pour s’occuper de Miranda lorsqu’elle nous fait une nouvelle crise cardiaque, ou ce qui y ressemble en tout cas, en s’attaquant à Meredith. C’était la pire des idées pour Miranda, parce que tout ce qu’elle fait, c’est prouver à Meredith qu’elle continue de la voir comme un de ses étudiantes prête à tout par amour – c’est pourtant loin d’être le cas, et c’est presque abusé de nous laisser vingt ans d’évolution de personnage de côté comme ça.

La pauvre Maggie se prend tout dans la gueule : Miranda a besoin de prendre du recul et d’arrêter tout le stress qui s’accumule clairement depuis quelques épisodes, son père est en train de passer des tests médicaux, Meredith est sur le point de quitter l’hôpital – et Seattle. Cela fait beaucoup. Et pourtant, ce n’est toujours pas le pire de ce qu’il se passe dans cet épisode.

Pendant ce temps, Levi se rend compte que sa mère est celle qui critique le plus violemment le Grey Sloan Memorial Hospital sur les réseaux sociaux. C’est bien drôle à voir, et on comprend aussi que la plainte vient probablement d’elle. Moi qui pensais que ça allait venir de lui directement comme on ne le voyait pas, ça me rassure. Et ça me rassure aussi de voir sa mère s’inquiéter pour lui.

Par contre, clairement, tout ça était suffisant pour lui donner envie de reprendre le boulot. Je ne vois pas bien l’intérêt de nous montrer la mère avoir un tel accident d’escaliers que celui qu’elle a. C’est fou, mais eh, ça me fait un point de Bingo Séries au moins. Il faut que je fasse attention à ma grille, tiens.

Allez, ça permet à Levi de remettre en pratique tout ce qu’il a appris après un rapide appel au 9-1-1 au moins. Il se retrouve forcé de lui faire une trachéotomie, une procédure décidément à la mode puisque l’on vient juste d’en avoir une sur Jeremy dans Station 19. Espérons un meilleur succès dans cet épisode ? Il le fait grâce à l’aide de Richard qui abandonne ses examens médicaux pour lui. Il s’arrête en plein milieu afin d’aider au téléphone Levi, mais aussi afin de l’accueillir à l’hôpital.

On note qu’il est très appréciable d’avoir cette relation entre Levi et Richard qui se développe, surtout que ça se fait aussi face à Amelia et Kai (qu’est-ce que j’ai ri de la scène avec Atticus d’ailleurs). Malheureusement, ça se fait aussi devant une des femmes chargée de faire un rapport sur le programme qui entraîne nos chirurgiens.

Elles demandent donc à parler à Weber pour avoir son point de vue sur le programme, et ça permet de jolies scènes avec des flashbacks de nos internes préférés, et des autres (les autres étant Miranda et Richard eux-mêmes, puisqu’ils ont passé toute une vie dans cet hôpital apparemment). Le témoignage se fait en parallèle de celui de Schmitt qui témoigne quant à lui pour prouver que Richard va bien et prend toujours de bonnes décisions. La preuve, il l’aide à sauver sa mère qui, effectivement, s’en tire bien dans l’épisode.

Je pense que ça devrait permettre au personnage de se reprendre en main et lui redonner envie de faire de la médecine. J’espère en tout cas. En attendant, Miranda apprend que l’hôpital est bien vu par les femmes chargées de l’évaluer : elles voient une véritable famille, et un désir de bien faire vraiment rassurant… Malheureusement, ce n’est pas suffisant, car ils manquent toujours de chirurgiens. Au moins, ça nous explique le retour programmé d’Addison, tout ça. Cela donne l’espoir d’en voir d’autres revenir, mais l’épisode se termine malgré tout par la promesse d’un départ de Meredith, prête à tout recommencer à zéro. Allez savoir ce que ça donnera.