Ce RDV se contente de reprendre l’ensemble de mes avis sans spoiler sur les épisodes vus au cours de la semaine. C’est donc un simple copier-coller de ce qui se trouve déjà dans la colonne de droite et qui est mis à jour quotidiennement. Le titre de chaque épisode mène à la critique plus complète et avec spoilers. Les épisodes sont reclassés par ordre chronologique de diffusion, en J+1…
Hunter Schafer (#123)
Salut les sériephiles,
Je vais renommer l’article du jour en « article de la veille », parce que vu l’heure à laquelle je les sors en ce mois de janvier, je pense qu’il est clair qu’il y a plus de lecteurs le lendemain de la parution que le jour même, non ? Pour cette fois, j’avais une excuse : je voulais voir l’épisode d’Euphoria avant de l’écrire, histoire d’être sûr de ne pas regretter mon choix. Et désolé Gina Torres, tu ne faisais pas le poids face à…
La performance de la semaine :
Hunter Schafer
La série concernée : Euphoria
L’épisode : S01E10 (spécial) – F*ck Anyone Who’s Not a Sea Blob – 19/20
Pourquoi ? En fait, c’est simple, tous les acteurs d’Euphoria méritent d’avoir un article à leur nom – et aussi un épisode qui leur est pleinement consacré selon cette nouvelle mode du huis-clos de Noël qui a si bien fonctionné pour Rue et Jules. Oh, l’épisode de cette semaine, se concentrant sur Jules, est loin d’être l’ambiance de Noël lui aussi : on y suit Jules en thérapie. À grand renfort de flashbacks, l’épisode nous sort bien souvent du huis-clos, cependant.
Ce n’est pas bien grave, car que ce soit dedans ou en-dehors, Hunter Schafer touche pleinement au sublime avec cet épisode. Elle est d’une beauté rare avec le dévoilement de l’intimité de son personnage dans les moindres détails. L’exploration des failles de Jules offre une perspective vraiment passionnante pour le personnage, mais ce fut aussi la possibilité de révéler toute l’étendue de la palette du jeu de l’actrice.
Le plus marquant ? Probablement cette scène où elle passe du sanglot soudain à la colère : c’était sublime, au sens strict du terme, tout en étant surprenant. C’est impeccablement géré car on sent le changement d’émotion à la fois sur le visage d’Hunter Schafer et dans le ton utilisé pour parler. Impressionnant. Et ce n’est pas tout : Jules évoque aussi Rue lors de sa thérapie, et chaque fois que c’est le cas, un sourire se dessine sur son visage – le sourire de l’amour. Elle l’a moins avec ShyGuy118 d’ailleurs, et pour cause : elle s’est rendu compte qu’elle avait construit sa féminité autour des hommes ; tout ça pour qu’ils ne l’intéressent plus vraiment… C’est malin.
Au-delà de la séance chez la psy qui vaut déjà son pesant d’or pour un article performance de la semaine, il faut bien revenir sur les flashbacks aussi, où Hunter Schafer nous vend une Jules vraiment adolescente très réussie. La crise contre son père lorsque sa mère vient s’excuser ? Prenante.
Ce n’est toujours pas fini : l’épisode en revient aussi à l’espèce de rêve commun de Jules et Rue, où elles auraient un appartement ensemble. Là, Jules s’imagine rentrer chez elle pour s’exploser contre une porte de salle de bain fermée à clé par une Rue en pleine overdose et/ou tentative de suicide. On sent que l’actrice s’est donnée sur cette scène, sa voix qui se brise, elle est capable de nous hanter un bon moment, je crois… Magnifique épisode, donc, et magnifique interprétation tout du long par Hunter Schafer.
Vue aussi dans : Je ne sais pas si c’est un choix, mais Hunter Schafer n’a tourné dans rien d’autre depuis le début de la série. Et avant ça, elle était mannequin. Oui, ça parait un peu dingue, mais Euphoria est la première expérience devant la caméra de cette actrice qui paraît pourtant avoir fait ça toute sa vie tant ça semble simple quand on la regarde dans la série. Peut-être qu’elle a une intimité avec le personnage qui explique cela, mais quand même, c’est impressionnant. Et c’est une actrice à surveiller !
L’info en + : Bon, à ce stade, ce n’est plus tellement une information en plus car je crois que tout le monde le sait déjà, mais je me sens forcé d’indiquer que je suis bluffé par le fait qu’Hunter Schafer a aussi co-produit cet épisode. Mieux encore, elle a aussi participé à son écriture, et ça explique peut-être cette aisance à entrer dans le personnage. Elle a ainsi déclaré que le personnage était « cathartique » pour elle.
Tu m’étonnes. Toute la série est déjà conçue comme une gigantesque catharsis à la vie adolescente si compliquée en 2019… Mais cet épisode d’introspection est encore plus dérangeant car on ne peut s’empêcher d’être fasciné par une vie déjà si brisée, si éclatée. Bien sûr que ça fonctionne, et bien sûr que ça ne surprend pas de lire que l’actrice a aidé à façonner toute cette intrigue pour Jules. Poignant, tout simplement.
Voir aussi : Les performances des semaines précédentes