Encore du Disneyland

Salut les sériephiles !

Après une journée de travail bien chargée, rien de tel qu’une escapade rapide à Disneyland Paris pour plonger dans l’ambiance de Noël, et tant pis pour le calendrier de l’Avent. J’ai profité de cette parenthèse pour assister à deux spectacles bien différents avant de rentrer savourer une création culinaire improvisée pour faire plaisir à l’IA (et finir la saison 3 d’Angel, faut se respecter !).

La soirée a commencé avec un petit détour vers le Château pour un spectacle spécialement organisé pour la réouverture de Notre-Dame de Paris. Même si le show ne durait que cinq minutes (grosse déception), il était chargé d’émotion parce que j’adore les chansons de ce dessin animé depuis toujours. Des projections lumineuses réussies sur le château, des chants sublimes, et une ambiance qui faisaient honneur au dessin-animé de mon enfance. Court, certes, mais intense et marquant.

Et puis, quel plaisir d’avoir eu l’occasion de le voir tôt (merci la fermeture du parc plus tôt car réservé pour une entreprise) et surtout d’avoir droit aux drones !! J’ai vraiment stressé en pensant à la fois arriver en retard et ne pas avoir droit aux drones à cause de la météo, mais finalement, ça valait le détour.

J’aurais adoré qu’ils en fassent un spectacle plus long. En fait, je trouve que ça mériterait vraiment de varier plus souvent les spectacles nocturnes, j’ai trop hâte d’être en janvier pour le prochain !

Ensuite, direction les Walt Disney Studios (on peut encore les appeler comme ça) pour une performance tout à fait différente, mais qui me donnait tout autant envie depuis son annonce : un « spectacle » mettant en scène Doctor Strange, Wanda et Agatha, cette fois pour un petit quart d’heure au-dessus du campus Avengers :

J’ai fait une vidéo en continu du spectacle, trop long pour le blog, désolé

Je trouve les interventions sur le campus souvent plutôt réussies : c’est rapide, amusant, ça plonge dans l’ambiance sans être trop contraignant et le seul défaut est qu’habituellement, on ne nous donne pas d’horaire.

Là, si. Certes, l’ensemble donnait une impression un peu cheap (et ça n’aidait pas d’avoir peu de monde pour y assister et personne pour reprendre avec Agatha le Down down down the road), comme si les moyens manquaient pour vraiment nous plonger dans cette ambiance fantastique, mais le plaisir était là. Voir ces personnages emblématiques interagir, avec quelques effets spéciaux bien choisis, suffisait à faire sourire. Cette fois, on retombe pas en enfance, mais les Mystères mystiques ont juste ce qu’il faut pour divertir et conclure efficacement une journée sur le parc.

Parce que oui, même si je n’y suis allé que pour une heure, j’ai quand même eu l’impression d’avoir fait toute la journée sur le parc. Et ça, c’est la magie de Disney.

Après tout ça, retour à la maison pour une dose de gourmandise et de détente devant la fin de la saison 3 d’Angel (et oui, je ne suis toujours pas fan de Connor, mais cette saison reste incroyablement bien construite et est passée trop vite). Pressé par le temps, j’ai un peu bâclé le défi du jour de mon calendrier de l’Avent. En théorie, je devais revisiter à ma sauce un plat emblématique de Disney (en proposant les sablés de Noël).

Finalement, j’ai revisité un classique de Noël bien simple en version rapide et originale : un chocolat viennois qui est devenu un milkshake banane-chocolat-pistache-chantilly, avec une bonne dose de gingembre et de miel tout de même.

Voici ma recette improvisée :

Deux bananes bien mûres pour la texture.

Du chocolat en poudre parce que je twistais un chocolat chaud.

De la glace à la pistache parce que c’est trop bon.

Un peu de lait parce que c’est un milkshake quand même.

Une cuillère à café de gingembre en poudre, une cuillère de miel, pour le côté Noël.

Le tout mixé en un rien de temps, et hop, un milkshake onctueux, sucré juste comme il faut, et avec une pointe de chantilly pour la touche finale. Et, en vrai, le miel dans le milkshake ? Hyper efficace, ça change.

Bref, cette soirée m’a rappelé que la magie de Noël, c’est souvent dans les petits moments qu’on la trouve : un spectacle court mais marquant, une recette improvisée qui réchauffe le cœur, ou un épisode de série qui clôture une journée. Pas besoin de toujours se prendre la tête !

Ce que je retiens de ma marche sur la Route des Sorcières (Agatha All Along)

Salut les sériephiles,

Avec ses derniers épisodes diffusés hier, Agatha All Along a su créer l’ambiance parfaite pour Halloween. J’avais inévitablement envie de revenir dessus aujourd’hui – et en plus, ça permet d’enfin parler de séries dans ces articles quotidiens. Incroyable, il m’aura fallu presque une semaine, je sais.

Attention, spoilers

Un spin-off qui prend vite son indépendance

En choisissant de mettre Agatha Harkness au centre, Marvel nous livre une série qui dépasse largement le simple spin-off de Wandavision. Pourtant, ça commence exactement comme ça puisque le premier épisode reprend les meilleurs éléments de la série d’origine, pour mieux les détourner et les expédier au plus vite. Le clin d’œil fonctionne et fait qu’on est bien moins perdu que ça en avait l’air et qu’on ne l’était à l’époque. J’ai particulièrement aimé ce passage par tous les rôles interprétés dans chaque épisode de la série d’origine, mais c’est pour mieux en arriver à une vraie indépendance d’Agatha.

Si l’ombre de Wanda plane sur l’ensemble de la saison 1 (et sa voix aussi), Agatha All Along se présente pourtant ensuite comme une fresque où chaque élément – de la couleur teintée de violet à la musique – contribue à une véritable réinvention de la sorcellerie moderne, ou en tout cas de la figure de la sorcière. J’ai beaucoup aimé cette réécriture, qui prend très vite son indépendance du MCU (sans jamais l’oublier) pour devenir autre chose. Evidemment, cette sorcellerie est inclusive, imprégnée de symboles, et centrée sur la quête personnelle d’Agatha – mais aussi sur celle de l’Ado qui l’accompagne, avec le mystère de son prénom (un secret de polichinelle, certes). De l’intro au final, le parcours est riche et complexe.

Down, down, down the road

La structure de la série n’aide pas toujours à en tirer le meilleur. J’aurais sûrement préféré quelque chose de plus linéaire, ou en tout cas de plus simple. Les scénaristes se gardent de côté des éléments de réponse pour les derniers épisodes, comme toujours désormais dans l’écriture des séries. Certes, les divers moments « mind-blown » fonctionnent très bien, mais il me semble que l’histoire aurait eu tout autant de pertinence sans ça – et ça aurait peut-être moins perdu aussi.

Côté structure, tout le monde comprend dès les premières notes de Down the Witches Road que cette chanson sera l’écho de chaque étape du chemin d’Agatha – et du notre ? Perso, ça fait un mois que j’écoute en boucle cette chanson et que je l’ai en tête. “La Route” devient alors un thème omniprésent, à la fois dans les titres des épisodes, mais aussi comme figure mystique et tragique qui conduit les personnages plus profondément vers eux-mêmes.

Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre d’une structure plus linéaire, la série se plaît à multiplier les allers-retours entre passé et présent, entre les moments de Jugements et les interactions entre les sorcières. Si ce procédé ajoute à l’ambiance, il complexifie aussi parfois le récit, un mal typique des séries modernes qui veulent toujours tout dire sans laisser de place à la simplicité.

Un voyage visuel

L’esthétique, pourtant, est un point fort indéniable : chaque épisode a sa propre palette (voire sa propre décennie, comme dans Wandavision, d’ailleurs), et si le violet, couleur d’Agatha, domine en toile de fond, les tons évoluent pour correspondre aux Jugements successifs. La série ne se contente pas d’être une histoire fantastique, elle utilise chaque couleur, chaque variation de teinte, pour nous plonger dans une mythologie personnelle et unique. C’est presque une galerie où chaque tableau résonne différemment, ajoutant à l’immersion, surtout que chaque épisode se concentre aussi sur un des personnages. Là-dessus, le schéma est on ne peut plus classique : des personnages qui ne s’entendent pas se retrouvent embarqués dans la même aventure, sans vraiment avoir d’autres choix que de la vivre ensemble. Ils finissent (elles !) par former une véritable famille.

Inclusive ou vrai ratage ?

Ah oui, Marvel choisit vraiment de placer la série sous le signe de l’inclusivité. C’est dommage d’en avoir fait un argument de vente parce que tout le côté LGBT est finalement peu exploité et laisse sur sa faim. Je suis partagé : c’est top pour la représentation que ce ne soit pas la verrue au milieu de la figure de la sorcière ; mais ça ressemblait aussi beaucoup à du gaybait d’avoir Aubrey Plaza qui nous vend Agatha All Along comme la série la plus gay… alors que bon, elle sème juste des références discrètes à la communauté LGBT+.

Si j’adore les deux actrices et que j’avoue que l’épisode centré sur Billy (et donc sur son copain) était un vrai bonheur, ça n’empêche pas la série de se foirer dans les grandes lignes à mes yeux. Comment en 2024 se débrouille-t-elle pour finir sur les tropes vraiment peu bienvenus concernant la communauté ?

Le copain de Billy n’est vraiment qu’un accessoire qu’on ne revoit pas en conclusion – n’aurait-il pas dû avoir envie de le retrouver après une telle journée ? – et la relation Rio/Agatha n’est absolument pas explorée. Bordel, Agatha a flirté avec la mort, on veut en voir plus quand vous faites un flashback sur elle non ? Faites 22 épisodes ! Autant d’attente autour du couple Rio/Agatha pour juste quelques scènes où elles évoquent le passé sans le montrer et pour finir sur ce cliché horrible et répétitif de la lesbienne méchante ou morte ; ou les deux, merci bien. Merci aussi à l’avant-dernier épisode de proposer un baiser de la mort comme premier vrai baiser lesbien du MCU…

Il a le mérite d’exister (et il fait plaisir), mais c’est frustrant ; exactement comme tout ce qui tourne autour de Billy (dont le coming-out auprès des parents très religieux est évacué d’ailleurs). L’Enfer est pavé de bonnes intentions. Cela dit, tout cela permet de transformer la figure de la sorcière en un symbole moderne d’autonomie et de différence, tout en conservant les clichés habituels (la balade en balai et le rire maléfique de Rio, quel kiff !). Agatha n’est pas une héroïne classique, elle est une femme qui défie les normes et s’affirme avec toutes ses nuances – une facette qui parle aussi aux minorités et aux voix qui cherchent à se faire entendre – en passant sans cesse de l’humour au machiavélisme, de l’héroïne à l’anti-héroïne. Une sorcière ambiguë, comme elle est censée l’être.

Un nouvel univers… venu des comics

Si en définitive, l’avant-dernier épisode Follow Me, My Friend, To Glory At The End est peut-être le plus marquant, ce n’est que le prélude au final où Agatha devient enfin ce qu’elle est dans les comics. Elle n’est pas une sorcière à “sauver” ni à condamner, mais une force de la nature qui apprend à s’accepter et qui se retrouve en position de guide alors que rien n’est vraiment réglé. Surtout, elle passe du statut de méchante dans Wandavision à celui d’héroïne dans Agatha All-Along, avec une véritable exploration de son origin story qui la rapproche finalement grandement de Wanda.

Les deux héroïnes ont en commun de juste vouloir vivre avec leur famille – de passer du temps avec leur(s) fils. Et les deux déraillent fortement pour cela, finissant par commettre des crimes pour cela. C’est d’ailleurs cette exploration de la culpabilité et de la rédemption qui donne à la série une profondeur unique. La magie n’est pas juste là pour faire joli, elle est un miroir de la transformation intérieure : Agatha sacrifie des sorcières pour continuer de vivre par crainte de croiser son fils mort ; Wanda sacrifie les habitants de Westview pour continuer à vivre par crainte de perdre Vision et de devoir à nouveau faire des deuils.

De nombreux parallèles sont possible entre les deux séries. C’est hyper riche et c’est ce qui fait que j’ai tant aimé Agatha aussi : les motifs sont nombreux. Entre la figure de la sorcière, les parallèles entre personnages (l’évolution de Billy qui devient littéralement sa mère bien malgré lui), les échos dans la structure, la réflexion apportée sur chaque Jugement (les décors, les costumes !) et l’écriture hyper condensée dans la chanson qui accompagne toute la série… Il y a beaucoup à dire et je sais qu’un article ne suffira pas à faire le tour. D’ailleurs, tout ça est un peu brouillon et je vous balance mes idées les unes après les autres, mais c’est parce que j’ai aimé, écoutez.

Et après ?

Évidemment, l’annonce que la série ne sera qu’une mini-série laisse un peu amer. Avec autant de pistes ouvertes, il y aurait eu de quoi explorer davantage le passé et les dilemmes d’Agatha, de creuser cette Route mystérieuse maintenant qu’elle existe, de suivre Billy et Agatha dans la quête de Tommy, de connaître davantage Jen (finale girl inattendue) et chacun des personnages (Sharon et Alice sont vraiment parties trop tôt).

Ce format court, malgré ses qualités, laisse comme je m’en doutais un goût de trop peu. La série aurait vraiment gagné en qualité avec davantage d’épisodes. C’est énervant comme il y a quatre ans : pourquoi proposer une série d’une telle qualité si c’est pour la laisser si vite aux oubliettes ? Un mois et puis s’en va ? Je n’ai pas eu ma dose, je ne regarde pas des séries juste pour un mois, moi ! Déjà que j’ai l’impression de ne pas avoir fait le tour de toutes les pistes ouvertes par la série-mère (Darcy !), je me retrouve à rester vraiment sur ma faim là.

Il n’y aucune suite officiellement annoncée pour les personnages de la série. On sait qu’on les retrouvera, on sait qu’il y a un projet de série autour de White Vision, on sait bien qu’il y a une équipe de Young Avengers qui se dessine… mais qu’est-ce que c’est frustrant !

En définitive, Agatha All Along pourrait marquer un tournant dans la façon de représenter la sorcellerie à l’écran, mais il faudra voir si elle parvient à laisser un vrai héritage avec cette diffusion si courte. C’est symptomatique depuis WandaVision, les mini-séries s’enchaînent et ne parviennent pas forcément à marquer suffisamment sur le long terme. Quand je pense que je croyais que WandaVision allait casser les séries avec toutes ses réflexions et son méta… pour que finalement tout continue d’aller de mal en pis derrière !

Quitter la Route… ou y rester ?

Je me dois de trouver une conclusion à cet article, et ce n’est pas évident. En bref, Agatha All-Along fut une simple série fantastique qui rendait très bien hommage à la figure de la sorcière, revisitée pour une génération qui cherche à casser les stéréotypes. Alors, même sans saison 2, c’est une œuvre à savourer, à revisiter. Les trois derniers épisodes sont très clairs là-dessus : on est passé à côté de beaucoup de choses dans les premiers épisodes, de petits moments (quand Agatha essaie de donner les vraies paroles aux sorcières qui ne la croient pas !) aux grosses révélations qu’on aurait pu deviner…

Si seulement on regardait encore la télévision en faisant des théories. C’est une série où chaque recoin est une invitation à l’introspection, où chaque détour est un peu plus down the road et où je me rends compte que j’ai vraiment basculé dans le piège du « temps de cerveau disponible » avec les séries. Par crainte des théories de fans qui dévoilent tout, les séries ne nous donnent plus de quoi avoir les réponses en amont, alors on devient paresseux intellectuellement. Comme WandaVision, Agatha All Along n’était pas comme ça, mais l’aphasie est devenue bien réelle alors je ne m’en suis rendu compte que trop tard.

Espérons davantage de séries comme celle-ci désormais… et en attendant, je sais déjà que je vais la revoir. Down, down, down the road…

Agatha All-Along – S01E09 – Maiden Mother Crone – 18/20

Le titre de l’épisode est on ne peut plus clair et montre les révélations apportées par cet épisode de fin. C’est tout simplement un excellent moyen d’apporter les réponses manquantes, même si, forcément, ça me questionne sur les choix scénaristiques. Il me semble qu’il aurait été possible d’avoir une narration plus claire et facile, tout en étant aussi jouissive. Cet épisode, en plus, se divise en deux grandes parties qui ne parviennent pas à apporter toutes les réponses et me laissent sur ma faim. Je veux une suite.

Spoilers

La vie d’Agatha est pleine de surprises éclairant les huit premiers épisodes d’une nouvelle lueur.


Oh, you walk this road alone, do you?

Comme trop souvent, je suis partagé. Bien sûr que j’enchaine sur ce dernier épisode, bien sûr que j’ai envie de faire durer le plaisir, bien sûr que je n’ai pas envie que ce soit la fin de la série. Et pourtant, une fois de plus, il faut me faire une raison.

1750

On sentait bien qu’il fallait que la série nous dévoile le dernier secret d’Agatha, celui qui était mal amené au début de la série : elle a été maman d’un petit garçon. L’épisode commence ainsi par une Agatha qui souffre lors de son accouchement, au beau milieu des bois. Soit. Qui est le père ? Mystère. Ce qui est sûr, c’est qu’au moment d’accoucher, Agatha aperçoit Rio et comprend ce qu’il en est.

Elle est déjà en relation avec Rio à ce moment-là et la voir ne l’enchante pas du tout. Elle comprend que Rio est là pour son bébé. La haine ressentie entre Agatha et Rio, qui semblait pleine d’amour depuis quelques épisodes, s’explique donc ainsi : Rio lui a pris son enfant, évidemment qu’Agatha la déteste. Pourtant, comme indiqué dans l’épisode précédent, Rio a bien laissé du temps à Agatha avec son bébé : il vit donc… mais son temps est compté, plus encore que le nôtre.

Agatha accouche donc, est ravie que ça se fasse sans sortilège, mais ensuite, elle doit le protéger et le faire vivre le plus longtemps possible. C’est pour cela qu’elle se retrouve à tuer les Sept de Salem : elle veut protéger son enfant. Elle gagne la confiance de sorcières qui la font pénétrer dans un cercle de protection, et bim, elle absorbe les pouvoirs de tout le monde. Dommage pour elles : faire confiance à une femme parce qu’elle avait un bébé était vraiment une mauvaise idée.

La Route

En tout cas, Agatha peut ainsi élever son fils pour qu’il l’aide dans ses méfaits : elle comprend que sa bouille d’ange est un vrai moyen pour elle d’obtenir ce qu’elle veut et de survivre plus longtemps. Elle se sert de lui pour commettre ses meurtres pendant des années. Bien sûr, il arrive un moment où Nicholas la questionne tout de même sur ce qu’ils font, ne comprenant pas pourquoi ils ne survivent pas AVEC les sorcières plutôt qu’en les tuant.

Agatha le fait taire, inévitablement, ce qui fait que son fils se met ensuite à chantonner. C’est ainsi que Nicholas et Agatha se retrouvent à inventer ensemble la mélodie de la Route – dont les paroles ne sont pas encore celles qu’on connaît et qu’on nous sort à chaque épisode ou presque. C’est un épisode d’origine qui clarifie vachement la série en tout cas. Le fils et la mère passent de très jolis moments ensemble.

Elle n’a pas tué son fils : elle a gagné plus de temps avec lui et a développé au mieux ses pouvoirs pour le protéger, tout en sachant très bien qu’elle a passé un marché avec la Mort et qu’elle ne pourrait pas le protéger éternellement. Peu à peu, le temps passe, la magie enchante les vies de la mère et du fils et les paroles de la chanson deviennent ce qu’elles sont depuis le départ pour nous. C’est vraiment une excellente chanson, quasiment la moitié du succès de la série reposait dessus tout de même (les paroles sont les titres des épisodes). Ces scénaristes sont forts.

En revanche, Agatha n’aime pas voir Nicholas développer des remords à tuer. Sa maladie se développe, il tousse de plus en plus, refuse de sacrifier de nouvelles sorcières – ou d’aider sa mère à le faire en tout cas – et c’est terrible. Ils finissent par s’endormir ensemble en chantant la chanson… et dans la nuit, Rio vient chercher Nicholas. Oh. Pauvre Agatha. Rio est pourtant pleine d’amour : elle demande même à Nicholas d’embrasser sa mère avant de dormir. Cela ne change pas le fait qu’au réveil, Agatha découvre que son fils est mort.

L’actrice aurait pu gérer la scène et je ne comprends pas trop le choix qui est fait d’un plan large qui casse un peu l’émotion ici, mais bordel, c’est une histoire hyper efficace. Elle n’a rien de foncièrement original, évidemment, mais elle fonctionne et c’est tout ce qu’on en attend après tout. La simplicité est trop souvent oubliée – et elle l’a été dans la série aussi d’ailleurs, parce qu’il aurait été tellement plus simple de commencer la série par-là. Il n’y a pas toujours besoin d’une grande révélation finale pour qu’une histoire soit bien.

Et alors qu’elle enterre son fils en chantonnant, elle est interrompue par une jeune femme, une sorcière, qui a entendu parler de la Route des Sorcières pouvant la récompenser de tout ce qu’elle veut. Agatha saisit aussitôt l’occasion pour réunir un couvent avec elle, leur apprendre la chanson et les mener sur la Route. En théorie. En pratique, elle les insulte et les traite de sorcières minables quand la porte de la Route ne s’ouvre pas pour elles.

Quelle sorcière redoutable : Agatha pousse toutes les sorcières à s’attaquer à elles et elle récupère les pouvoirs de chacune d’entre elles. C’est terrible et terrifiant : on la voit recommencer le même manège, toujours au son de la chanson. C’est si entraînant ! Les siècles passent, puis les décennies ; les looks d’Agatha sont tous plus géniaux les uns que les autres, je chante en chœur avec toutes les sorcières assassinées, et d’un coup d’un seul, nous revoilà au début de la série. Oh bordel. C’est bien mené.

J’ai vraiment envie de revoir la série maintenant, pour voir à quel point les indices étaient là depuis le départ. Agatha, que tout le monde prenait pour une experte de la Route depuis le départ, était donc tout autant néophyte que nous ?

Billy

On peut en revenir à présent au cliffhanger de l’épisode précédent. Ce que Billy voit quand il se retourne ? Agatha, bien sûr. Elle revient sous la forme d’un fantôme on ne peut plus cliché qui se fait peu à peu à sa nouvelle vie – enfin, mort – et a toutes les réponses que Billy souhaite. Enfin, d’ailleurs, je crois qu’il ne souhaite pas vraiment les entendre : Agatha lui confirme que c’est lui qui a rendu réelle la Route. Par conséquent, c’est lui qui est responsable de la mort de Jen et Sharon (qui ?), mais aussi de Lilia (même si c’était son choix, lui rappelle Agatha) ou Alice (ah non, ça c’est Agatha). Agatha s’amuse bien, quand Billy, lui, culpabilise inévitablement de savoir que son esprit a tué des innocentes.

Bien sûr, Agatha lui annonce aussi qu’il a sauvé une vie dans tout ça : celle de Jen. Elle n’est pas morte du tout. Elle a récupéré sa magie et se réveille à proximité de Westview, sortant de terre et s’envolant. Et ça, c’est beau : Agatha avait prévu de tuer tout le monde le premier soir après tout. Ensuite, elle explique à Billy qu’il ferait mieux de s’habituer à tout ça, parce que c’est le prix que paie les sorcières.

Il n’approuve pas du tout cette idée et ce tribut. Ainsi, il décide contre toute attente de retourner chez Agatha pour faire face à nouveau à la Route. J’aime bien le fait qu’Agatha le hante, mais pas trop les effets spéciaux qui lui donnent son aspect fantomatique. Billy fait comme si elle n’existait toujours pas, mais prépare alors un rituel sur les planches menant à la Route. Il trace un pentagramme, installe quelques bougies et utilise finalement son carnet. Avec l’aide du talisman qui appartenait depuis toujours à Agatha – le médaillon avec les cheveux de Nicholas – il se met alors à réciter un sortilège pour bannir Agatha définitivement.

Elle n’en est pas ravie, évidemment, et vit cela comme une vraie trahison. Elle tente bien sûr de faire tout ce qu’elle peut pour empêcher Billy d’aller au bout. Cela lui permet de révéler, après un long temps, qu’elle n’ose pas affronter son fils et que c’est pour ça qu’elle ne souhaite pas aller dans l’au-delà. Oh. C’est plutôt mignon comme tournure des événements. J’ai du mal, cependant, à avoir plein d’empathie pour elle.

De manière surprenante, Agatha parvient alors à récupérer le médaillon des mains de Billy, qui est touché par ce qu’il vient d’apprendre. Il reconnaît enfin qu’il ferait une bonne équipe avec Agatha – un bon duo – même si l’un comme l’autre préfère tuer les couvents qu’ils ont. Billy transforme finalement les planches de la Route en un mémorial pour les trois sorcières mortes à cause d’eux, puis ils sortent ensemble du sous-sol pour retrouver Tommy. C’est un peu simple comme conclusion, mais eh, qu’est-ce que ça fonctionne bien !

Tommy ? Il est ressuscité, en théorie, dans le corps d’un ado sans famille, victime de harcèlement et noyé par d’autres ados. Il a bien besoin d’un frère. Et moi, j’ai bien besoin d’une suite à cette série ! Le générique de fin est vraiment cool, mais eh, je reste sur ma faim. Où est la scène post-générique ?

EN BREF

J’attendais cette série depuis son annonce et elle était clairement à la hauteur de mes attentes. Cela faisait un moment que je n’avais pas autant accroché à la structure d’une série, surtout chez Marvel, précisément parce que les séries n’ont plus des structures de séries. Ici, c’est tout le contraire, exactement comme avec WandaVision. Oh, elle a les défauts habituels des mini-séries, notamment des personnages qu’on n’arrive pas à connaître assez en si peu de temps pour s’y attacher totalement et une narration alambiquée parce qu’on est en 2024, mais ce sont peut-être ses seuls défauts.

Quel plaisir c’était de revenir chaque semaine découvrir un nouvel épisode de cette Route des Sorcières, quel plaisir c’était et c’est encore d’avoir cette chanson en tête et de voir tout ce qu’elle renfermait, quel plaisir enfin de se dire que tout ça fait partie du MCU mais en est pourtant à des kilomètres. Bien sûr, il est question de Wanda, bien sûr, c’est le MCU, mais tout de même, c’est la plus indépendante des séries du MCU pour l’instant… et ça fait du bien, je trouve.

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment beaucoup aimé. Cela ne surpasse pas WandaVision, mais ce sera probablement l’un de mes plus grands coups de cœur de 2024. C’est déjà ça. Et maintenant, j’ai hâte de voir quelle suite sera faite à ce projet – il y a des pistes ouvertes avec Jen, Rio et bien sûr Tommy.

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Agatha All-Along – S01E08 – Follow Me My Friend To Glory at the End – 20/20

Je n’allais pas mettre une si bonne note, mais l’épisode révèle à quel point la série est bien construite depuis le départ et ça suffit à me convaincre d’aller viser le 20. C’est ça que je veux comme série, bordel : des personnages cools, des moments étonnants ou on ne comprend pas trop ce qu’il se passe et, soudainement, tout qui se met en place et qui donne envie de recommencer depuis le début pour mieux comprendre ce qu’on a raté. L’épisode final a encore quelques réponses à apporter, mais cette fois, on touche du doigt la résolution et c’est sacrément satisfaisant.

Spoilers

Nos personnages continuent leur chemin sur la Route, atteignant sa fin.


Oh, what fresh horrors await us?

Joyeux Halloween ! Pour célébrer ça, Disney + nous sort non pas un, mais bien deux épisodes de la série, histoire de conclure cette saison 1. J’imagine que, malheureusement, on devra se contenter d’une mini-série. C’est bien dommage, parce que la structure de cette série et son concept font qu’on auriat pu l’étendre davantage. Malheureusement, la mode est aux mini-séries ou aux mini-saisons tous les deux à quatre ans. On va se contenter de ce qu’on a je suppose.

Et aujourd’hui, on a un double épisode final, à regarder depuis mon canapé alors que je devais théoriquement le voir dans un bus. Je suis malade et au bout de ma vie, mais bon, le bouton pause existe pour ça aussi, je suppose.

Alice & Lilia

Cet avant-dernier épisode commence de manière surprenante pas un plan sur Alice, inconsciente. Morte, même, en théorie. Pourtant, une main la touche – celle de Rio – et elle finit par se relever pour parler avec elle. Rio, qu’on vient de nous présenter comme la Mort, indique ainsi à Alice le chemin à suivre pour aller dans l’au-delà. Bien sûr, la sorcière n’est pas ravie d’être morte : elle pensait vraiment mériter plus de temps de vie que ça, la pauvre. Elle vient juste de briser la malédiction familiale, mais doit déjà partir ? C’est dur, c’est vrai. Et la consolation d’avoir protégé quelqu’un avant de mourir est maigre, tout de même.

La semaine dernière, Lilia se sacrifiait au dernier moment pour permettre aux autres de fuir les Sept de Salem. On reprend donc au même endroit, avec Jen qui est désespérée de perdre sa nouvelle amie et Billy qui reste un peu plus longtemps que prévu avec elle pour voir s’ils peuvent faire quelque chose. Cela laisse une longueur d’avance à Agatha, qui se retrouve nez à nez avec Rio.

Le deal

Cette dernière a enfin compris qui est l’Ado et explique à Agatha qu’elle a bien vu les liens entre eux. Elle est là pour venir collecter quelques morts supplémentaires, parce qu’après tout, c’est son rôle. La conversation entre les deux sorcières est pleine de non-dits et de sous-entendu ssur un passé qu’on ne connaît pas encore, cependant. On découvre toutefois qu’Agatha n’a pas dit toute la vérité sur la mort de son fils et que Rio lui a accordé de sacrés bénéfices.

Agatha ne le vit pas comme ça. Malgré tout, elle accepte de passer un nouveau deal avec Rio : elle assure qu’elle peut emmener Billy au bout de la Route, mais en échange, elle veut que Rio la laisse tranquille. Mourir un jour, c’est une chose, mais elle ne veut pas être pourchassée non-stop par la mort. Pire encore : elle ne veut pas voir Rio au moment de mourir. C’est un peu violent comme marché pour son ex, mais elle l’accepte. Il faut dire que Rio veut vraiment récupérer Billy : il aurait dû mourir il y a un moment déjà. Et c’est tout pour les deux ex. Quand je pense que l’actrice assurait qu’il s’agissait de la série la plus gay ! Il n’y a rien de rien.

Pendant qu’Agatha passe un marché pour faire en sorte que Billy accepte de mourir au bout de la Route, Billy papote avec Jen pour tenter de comprendre le passé de la sorcière. Il en déduit qu’elle a bien un cœur si elle est tombée amoureuse de la mort, alors même qu’elle vient d’accepter de le sacrifier. Bon. Ils finissent par retomber sur Agatha, ça pourrait le faire changer d’avis comme elle est vraiment insupportable, y compris avec lui.

La fin de la Route

Ensemble, ils continuent donc la route et arrivent sur la ligne d’arrivée. De manière inattendue, il n’y en a pas vraiment : la Route forme un cercle et les voilà de retour au point de départ. Le problème, c’est que le point de départ, ce sont les chaussures abandonnées, chaussures abandonnées par respect pour la route. Alors qu’Agatha veut finir la route coûte que coûte et est prête à recommencer tous les jugements une deuxième fois, Billy s’énerve et remet ses chaussures.

C’était le bon move : ça permet en effet de commencer le dernier Jugement de la Route. Billy se retrouve ainsi dans un sac mortuaire dans ce qui ressemble fort une morgue. Il est vite rejoint par Jen et Agatha, cette dernière affirmant qu’il s’agit de son sous-sol et non d’une morgue. Bien. Ils récupèrent chacun les objets personnels qu’ils avaient – mais Billy se débarrasse de son carnet inutile – puis se retrouve face à un huis-clos angoissant dans lequel ils ne savent pas quoi faire.

Jen finit par comprendre toutefois que c’est Agatha qui l’a privée de ses pouvoirs un bon siècle plus tôt. Agatha elle-même le découvre au détour d’une conversation et le révèle. Jen lance aussitôt un rituel pour récupérer ses pouvoirs en se libérant de l’emprise d’Agatha. C’est un peu longuet comme rituel, car très répétitif, mais ça fonctionne à terme : elle récupère sa magie et ses pouvoirs. Et hop, elle disparaît.

Il ne reste plus que Billy et Agatha, donc, et un décompte de la part de la Route qui se fait de plus en plus oppressant (les lumières s’éteignent). Agatha sait comment en finir : il suffirait que Billy lui donne sa magie pour qu’elle obtienne ce qu’elle veut et qu’il meure, finissant dans les bras de Rio. Ce n’est toutefois pas ce que Billy veut, alors il s’y oppose.

C’est con. Agatha a promis de le livrer et je n’ai aucune confiance en elle, même si elle tente de gagner la confiance de Billy : elle lui promet qu’ensemble, ils vont retrouver Tommy. Elle le fait s’asseoir et le lance dans une petite session de méditation pour cela : la série fait bien les choses en récupérant la bande-son du dernier épisode de WandaVision. L’intensité est prenante : Agatha finit par retrouver Tommy en Billy et elle pousse Billy à lui trouver une place dans le monde.

Oui, elle pousse Billy a trouvé un hôte pour son frère, c’est-à-dire qu’elle veut que, comme lui, il ressuscite dans le corps décédé d’un hôte qui n’a rien demandé. Et le pire, c’est que Billy finit par en trouver un. C’est violent, Billy finissant par se demander si cela signifie qu’il est en train de tuer un jeune homme pour que son frère survive. Au moment où il pose la question, il obtient ce qu’il veut : il a retrouvé Tommy, la Route est finie pour lui. Je ne m’attendais pas à ce que la Route touche à sa fin si vite.

Agatha

Agatha reste seule avec ses regrets et la dure réalité que, parfois, les petits garçons meurent. Ce sont justement les regrets qui vont lui permettre d’arriver au bout de la Route à son tour : elle comprend qu’elle peut faire pousser une plante avec ses larmes, une jolie manière de la pousser à faire le deuil de son fils. La plante pousse in extremis, de manière magique et rapide, heureusement pour elle. Cela n’empêche pas le sous-sol de s’effondrer sur Agatha, qui sort comme elle peut de ce souterrain. Elle finit dans un jardin où Rio l’attend. Pour être plus exact, Rio l’attend sur le toit de la maison, parce que c’est vachement plus classe et que ça nous met bien plus dans l’ambiance d’Halloween de l’entendre pousser son rire machiavélique depuis un toit d’où sa silhouette se découpe uniquement sur des nuages verdâtres orageux. Eh, Halloween, ça ne s’invente pas.

Les habitants de Westview sont loin d’être ravis d’être plongés à nouveau dans Halloween, en revanche. Alors que Rio est ravie par la tournure des événements, Agatha est paniquée : elle n’a pas pu fournir Billy, ce qui signifie c’est que c’est elle qui doit mourir désormais et être remise à la mort. C’est l’ordre naturel des choses.

Rio ne veut pas se simplifier le travail pour autant : elle a plutôt envie de faire en sorte qu’Agatha souffre et soit torturée par sa mort. Cela mène à une excellente scène où Agatha est coupée par des milliers de bouts de verre. Même si elle a fini la Route, elle n’a pas obtenu ce qu’elle voulait : plus de pouvoir. Elle ne peut faire face à Rio.

Celle-ci prend un malin plaisir à s’attaquer à Agatha sans utiliser directement ses pouvoirs sur elle : elle ne veut pas lui donner sa magie. Si Agatha souffre et semble perdue, c’est sans compter sur Billy. Il est devenu véritablement ami avec elle sur la Route, même si je ne suis pas sûr du tout que ce soit le bon choix pour lui. Il débarque ainsi au dernier moment pour empêcher la Mort d’emporter Agatha.

Dans un élan de confiance plus qu’inattendu, il décide aussi de donner son pouvoir à Agatha, en lui demandant de ne pas tout absorber. C’est franchement risqué après ce qu’elle a fait à Alice, mais il fait le bon choix : Agatha récupère sa magie et le laisse vivre. La bataille contre Rio peut reprendre, bien qu’Agatha et Billy sachent que c’est perdu d’avance : on ne peut pas battre la mort. L’un d’entre eux doit mourir.

Le choix

Là, les scénaristes jouent avec nos émotions et nos nerfs : Agatha indique à Billy que c’est à elle de mourir. Je n’ai pas réussi à y croire : c’est tellement l’essence même de ce perso de vouloir survivre que je ne la voyais pas se sacrifier si peu de temps après avoir retrouvé sa magie. Il est donc frustrant de voir que Billy indique ensuite à Rio de l’emmener, parce que c’est exactement ce vers quoi Agatha le poussait. Elle le manipule jusqu’au bout, lui fait croire qu’elle tient à lui après avoir récupéré sa magie et bim, elle accepte son sacrifice.

Il n’y a que Billy pour être surpris par sa réaction : bien sûr qu’Agatha se contente de la mort de Billy. Pourtant, il utilise sa télépathie pour la retenir un instant, lui demandant si c’est comme ça que son fils est mort. La question touche assez Agatha pour qu’elle se remette en question apparemment et qu’elle choisisse d’embrasser Rio. Pardon ? Son changement de décision et perspective est bien trop rapide pour que j’accroche, surtout si peu de temps après le précédent. Ce n’est même plus une girouette à ce stade…

Je ne trouve pas ça extrêmement bien écrit et je suis dégoûté, en plus, qu’Agatha meure. Je sais bien qu’il s’agit de la méchante, mais je l’aime trop pour que le MCU se passe définitivement d’elle. Et pourtant, Agatha se transforme en cadavre, puis en squelette. Rio l’emmène bien avec elle, laissant dans le jardin d’Agatha de jolies fleurs qui poussent.

Billy est ainsi libre de partir, la mort lui indiquant de poursuivre sa route – sans majuscule. Billy sort ainsi de la maison pour faire face à tout un quartier étonné et cherchant à comprendre ce qu’il se passe encore. Pas évident tout ça. Je me rends compte que je n’ai fait aucun commentaire sur le look de super-héros de Billy, mais sachez que j’aime bien ce que ça donne. Au départ, j’ai eu envie de rire car c’était trop loufoque, mais ça fonctionne bien très vite.

WTF ?

Après tout ça, Billy rentre chez lui – William rentre chez lui. Ses parents sont morts d’inquiétude, évidemment, et il se retrouve à devoir leur expliquer pourquoi il saigne et qui il est. Ce n’est pas gagné cette affaire. La série préfère alors couper pour nous indiquer qu’il a pris une douche et qu’il revient ensuite dans sa chambre. Celle-ci est sacrément décorée, avec des posters top – dont une affiche de la mère d’Alice – et des figurines du magicien d’Oz. En fait, Billy se rend compte peu à peu que tous les éléments dans sa chambre sont précisément tout ce qu’il a vu tout au long de la Route.

La révélation fonctionne bien, mais serait encore mieux si on avait vu plus souvent et plus en détail la chambre de William avant. Comment ça, il a des souliers en décoration dedans, sérieusement ?

Ce qui est génial et incroyable en revanche, c’est qu’il y avait plein de détails tout au long de la série pour le comprendre. Je me suis laissé complètement endormir, je n’ai rien vu venir et j’ai envie de revoir la série pour comprendre comment autant de répliques d’Agatha sont passées inaperçues. C’est un peu comme les répliques de Lilia dans l’épisode précédent, en encore plus fou. Lilia paraissait folle tout le temps et je ne me posais pas trop la question. Agatha, en revanche… J’avais l’impression de suivre sa folie alors que pas du tout : ainsi donc, la Route serait une projection de l’esprit de Billy depuis le départ ?

La série effectue un retournement de situation qui fonctionne à mort pour moi. Je ne suis vraiment plus aussi attentif qu’avant, c’est dingue.

PS : j’ai retenté de regarder cet épisode sur Disney+ et vraiment, je ne comprends pas le placement des publicités. Foutez-les au début des épisodes, on n’est pas à la télévision, merde. On s’y croirait pourtant tellement c’est foutu n’importe comment dans les épisodes. On est à ça de la régie publicitaire de M6 imposées à toutes les chaines du groupe qui coupait les génériques là. Oh, et j’ajoute pour toutes les régies publicitaires qui passent par ici que nous imposer leur présence est plus irritant qu’autre chose. Je veux bien que ça fonctionnait comme ça avant la pub, mais maintenant qu’on sait que c’est possible de faire sans, tout ce qu’ils y gagnent, c’est une image dégradée de leur marque, non ? Et bordel, que Disney + arrête de diffuser les pubs pour ses programmes en VF quand le compte est programmé pour la VO, c’est tellement ridicule !

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