Cette saison, Grey’s Anatomy se renouvelle bien

Salut les sériephiles !

Suite à une petite conversation Twitter ce lundi, j’ai eu envie de revenir à l’écriture, parce que les articles 500 mots me manquent… et parce qu’il y a plein de choses à dire sur Grey’s Anatomy cette année. C’est un peu honteux de ne pas en parler plus. Cet article est donc à la fois un résumé de ce qu’on a pu dire sur Twitter, de mes articles résumant les épisodes et de l’actu de cette saison 19.

Voir aussi : Grey’s Anatomy (S19)

Inutile de dire que ça déborde de spoilers si vous n’êtes pas à jour !

Le départ de Meredith

Meredith Grey EnthusiastC’est LA nouvelle de l’année : cette saison est marquée par le départ de l’un des personnages les plus emblématiques de la série, Meredith Grey. Et malgré toutes nos peurs que ce soit pourri sans elle, je suis heureux de voir que la série réussit à se renouveler toujours aussi bien (et même mieux ?).

Bon, je n’ai jamais trop angoissé de son départ, j’ai toujours dit que la série avait ce qu’il fallait pour survivre sans elle. Il n’empêche que c’est rassurant de constater que pour l’instant, cette saison 19 effectue un quasi sans-faute dans la préparation de son départ. Quasi, oui, parce que je n’ai pas forcément trouvé ça très malin de lui redonner autant d’importance dans la première partie de saison alors que ça faisait un moment qu’on ne la voyait plus autant. Son départ a une explication toute simple : Zola fait des crises d’angoisse vis-à-vis de la brièveté de la vie et d’Alzheimer parce qu’elle est une génie (forcément).

Zola a donc besoin de changer d’environnement et Meredith est prête à tout pour sa fille.

Meredith Grey EnthusiastAvant de partir, Mer a même eu l’occasion de réécrire une de ses plus fameuses répliques à Derek – le fameux « pick me, chose me, love me » est devenu un « Je ne suis pas une demoiselle qui va attendre qu’on la choisisse » pour Nick. Bim. C’est certes un clin d’œil magnifique aux fans de la première heure, mais aussi une façon de montrer que Mer a évolué et est devenue une femme accomplie. Et c’est exactement ce que j’aime chez Grey’s Anatomy, la capacité à évoluer tout en gardant les éléments qui ont fait de la série un succès. En plus, le message envoyé est ici sacrément important, c’est un féminisme appréciable en 2023.

Un au revoir parmi tant d’autres

Et si c’est frustrant de voir Mer s’en aller au meilleur moment, le premier épisode sans Meredith a été une surprise pour beaucoup d’entre nous, car elle ne manquait pas du tout à l’écran.

Cependant, il convient de noter que ce n’était pas la première fois que Grey’s Anatomy devait faire face à un tel changement. When Cristina Gets So Real About When It's Time to Leave | 31 Times You  Felt Like Grey's Anatomy Understood You Better Than Anyone | POPSUGAR  Entertainment Photo 5Par exemple, dans la saison 11, la série a dû gérer le départ de Cristina Yang, interprétée par Sandra Oh, qui avait été l’un des personnages principaux depuis la première saison. Le déséquilibre provoqué sur le moment se ressentait davantage, probablement parce que la série en avait fait des caisses… Et pourtant Meredith a continué de mener sa vie, tout en téléphonant régulièrement à sa meilleure amie.

Tous les départs ne sont pas si réussis – les décès pour George ou Derek sont frustrants, mais ont permis de renouveler la série -, et certains laissent vraiment un goût amer (Izzie, Alex ou pire, Callie, qui a quitté la série sans qu’on ne le sache dans une simple scène où elle ferme la porte… l’actrice annonçant son départ après la diffusion de l’épisode, tout en me laissant l’impression d’être spoilé). 

Season 12, Episode 1: Sisters Breaking Down a Wall | 17 Moments From Grey's  Anatomy That Remind Us What Friends Are For | POPSUGAR Entertainment Photo  15Malgré ces changements au fil des saisons, la série a réussi à se renouveler et à continuer à captiver son public. De nouvelles arrivées, comme celles de Maggie Pierce (malheureusement) ou Amelia Shepherd (tout droit venue de Private Practice), ont permis de remplacer naturellement les personnages manquants.

Ces personnages ont été intégrés de manière naturelle à l’intrigue et ont apporté de nouvelles dynamiques et de nouvelles histoires à la série.

Il ne faut pas oublier non plus qu’Ellen Pompeo a fait les choses de la bonne manière, en annonçant en amont son souhait de quitter la série. Déjà dans la saison 6, lorsque Pompeo était en négociation de contrat, la série avait déjà préparé une fin alternative pour Meredith Grey, au cas où elle ne reviendrait pas. Heureusement, Pompeo est restée dans la série et a renforcé sa position de pilier en dirigeant également plusieurs épisodes en tant que réalisatrice.

That time April left her fiancé at the altar to be with Jackson. | Greys  anatomy couples, Greys anatomy jackson, Greys anatomy memesJe ne doute pas qu’elle reviendra, surtout avec un départ qui laisse de nombreuses portes ouvertes… Dans le même genre, le départ d’Avery avait été un coup dur, avant qu’on ne se rende compte qu’il avait l’habitude de réapparaître tous les dix épisodes. Je vois bien le même schéma pour Ellen Pompeo, surtout qu’elle est partie bosser avec lui et qu’elle continue de faire la voix off de la série. On aurait aimé les mêmes possibilités de retour pour Alex… mais mystère.

Voir aussi : (SPOILERS) quitte la série sans prévenir

Les nouveaux internes à la rescousse

Greys Greys Anatomy GIF - Greys Greys Anatomy Scrubs - Discover & Share GIFsCela dit, ce qui est intéressant, c’est que même sans Meredith, l’esprit de la série continue d’être présent, et cela est en grande partie dû aux nouveaux personnages introduits en amont, dès le début de saison. Les scénaristes ont réussi à renouveler la série tout en gardant son essence. Les nouveaux internes sont une bouffée d’air frais – ils sont comme une version 4.0 des MAGIC, avec des personnalités plus modernes et plus complexes.

En effet, ils sont un mélange de différentes personnalités de personnages que l’on a adoré par le passé.

Bien que Grey’s Anatomy ait toujours réutilisé les mêmes schémas pour introduire de nouveaux personnages, je dois admettre que cette fois-ci, ils ont réussi à apporter quelque chose de nouveau en rétablissant l’alchimie qui existait chez les MAGIC – Meredith, Alex, George, Izzie et Cristina.

Grey's Anatomy Season 19 –Ce n’est pas que grâce à la colocation qui est en train de se mettre en place dans LA maison emblématique de Meredith (c’était un peu précipité comme manière de faire les choses, d’ailleurs). Chacun apporte quelque chose et je suis heureux de constater que l’ouverture d’esprit est une valeur de plus en plus importante pour notre personnel médical.

Prenons d’abord le cas de Jules. Bien que les personnages de Jules et Jo soient très ressemblants à Meredith ou Lexie, pour leur côté femme fort et indépendante, Jules se démarque de l’héroïne des dix-neuf premières saisons. Jules n’est pas définie par sa vie amoureuse, et certainement pas par son plan cul avec Linc. Her Story ContinuesC’est amusant de constater qu’elle est introduite comme Meredith avec Derek, pour finalement s’éloigner très rapidement de ce schéma. Les scénaristes ont d’autres plans pour elle, et c’est tant mieux : elle est déjà la femme accomplie que Mer a mis 20 ans à devenir, parce qu’elle est le fruit d’une évolution de société aussi.

Mika est une jeune femme inspirante qui ne cache pas sa bisexualité – je pense sincèrement que les scénaristes l’ont écrite juste pour envisager une relation avec Helm (qui la mérite depuis le temps), même si Helm n’est pas tout à fait de retour.

De son côté, Kwan est un autre intéressant, car il est là pour remplacer le célèbre Alex Karev, mais il a l’air d’être une personne totalement différente. Harry Shum Jr Gif Archive — Harry Shum Jr in Grey's Anatomy 10/? 19x02  “Wasn't...C’est qu’il y a un détail qui les distingue beaucoup : Kwan est beaucoup moins machiste que son prédécesseur – et il a récupéré le côté premier de la classe de Cristina, parce que c’est fun de mixer les personnalités.

Quant à Lucas, il veut se faire un nom par lui-même et cache à tout prix son identité pendant quelques épisodes. Il doit être dur de vivre dans l’ombre de son oncle, surtout quand l’oncle en question est Derek (mais du coup, il est le fils de quelle sœur ?).

melaninmonroemedia Tumblr blog with posts - Tumbig.comEnfin, Simone est une interne bienveillante qui se soucie vraiment de ses patients, mais elle est également confrontée à des défis personnels avec Alzheimer. C’était une bonne idée pour la voir se rapprocher de Meredith. Bien sûr, les personnages de Lucas et Simone sont très vite tombés dans le schéma du triangle amoureux, rappelant le fameux trio Meredith, Derek et Addison. Attendons de voir le schéma que suivra le fiancé, mais il a tout du Addison déjà. Je suis prêt à adorer le détester, comme tellement d’autres avant (je n’oublie pas Minnick qui était aussi un mélange des personnages d’Addison et Arizona, même si ce fut un fail).

Un avenir aussi radieux qu’incertain

En plus de tout cela, la compétition entre les internes est plus saine et plus bienveillante que jamais. Ils s’entraident et se soutiennent mutuellement, et cela fait vraiment plaisir à voir. Les internes précédents étaient souvent en concurrence les uns avec les autres, jusqu’à l’excès même (mention spéciale à Helm et Levi qui avaient réussi à échapper à ça), mais cette fois-ci, ils insistent sur l’importance de travailler ensemble pour le bien-être des patients. englishstrawbie — hotticuslincoln: the actual couple:Cela est également dû au fait que la série met l’accent sur eux, contrairement aux fournées d’internes précédentes. Et puis, vraiment, l’écriture est réfléchie pour faire une autocritique des premières saisons, l’air de rien. On est en 2023, quoi.

Bref, la saison 19 de Grey’s Anatomy a été un énième nouveau départ pour la série, et elle a réussi à apporter de nouvelles idées tout en restant fidèle à l’esprit de la série. Bien que le départ de Meredith devait être un moment émotionnel pour les fans, le choix a été fait de tourner la page comme si de rien n’était.

Depuis le premier épisode de cette nouvelle saison, qui effectuait un vrai soft reboot, je me retrouve donc impatient de voir comment la série évoluera à l’avenir et j’ai hâte de découvrir les nouveaux personnages que les scénaristes nous réservent.

Pour ne rien arranger à une situation déjà tendue, Krista Vernoff a annoncé qu’elle quitterait son poste de showrunner de Grey’s Anatomy (et de Station 19) à la fin de la saison 19. Elle a expliqué que son départ était motivé par un désir de se concentrer sur d’autres projets créatifs, tout en laissant la porte ouverte à un éventuel retour à la série à l’avenir – exactement comme Ellen Pompeo, finalement. Le départ de Vernoff pose bien sûr des questions pour la suite, car elle avait une présence créative influente. Grey's Anatomy GIFs - Find & Share on GIPHYSon règne a toujours divisé les fans, certains adorant son travail ; d’autres le détestant… Espérons un peu de renouvellement pour Teddy et Owen grâce à ce départ ; ou plus simplement un renouvellement pour une vingtième saison, déjà. Ce serait franchement débile d’arrêter la série à ce stade, parce qu’elle semble repartie pour vingt ans avec les nouveaux.

Un peu comme moi qui voulait écrire un 500 mots et me retrouve avec plus de 1500 mots, donc. Oups. Je le savais bien qu’il y avait beaucoup à écrire sur le sujet !

Grey’s Anatomy – S19E08

Épisode 8 – All Star – 15/20
Le problème quand ça fait vingt ans qu’on regarde une série, c’est qu’elle n’arrive plus à surprendre autant qu’avant, à force d’employer les mêmes recettes jusqu’à la nausée. Cela dit, il faut bien reconnaître que dans l’ensemble, ça fonctionne. L’absence de Meredith ne se fait absolument pas sentir, comme je m’y attendais, et la série va clairement compenser avec quelques fils rouges pour les épisodes à venir. C’est une bonne idée, et ça fonctionne.

Spoilers

Il est temps pour Maya de se reprendre en main, tandis que la caserne fait face à un incendie dans le quartier d’enfance de Theo.


And if I were you, I’d ask for the moon. And the stars. And Pluto.

Peut-on vraiment appeler un épisode « All Star » quand on perd Meredith ? Apparemment, oui. Bon, ils ont toujours la voix off, hein. Ils ont du bol d’avoir réussi à me faire adorer les nouveaux internes, on va dire. Les premières scènes où ils refont toute la déco de la maison continuent de me les faire adorer d’ailleurs. Ils repeignent et remettent au goût du jour une maison qui commençait probablement à s’encroûter – même si elle a beaucoup changé quand même en vingt ans. Avec un canapé jaune vif cette fois-ci, c’est un sacré lifting cette fois. Je me demande à quel point les changements sont approuvés par Meredith, Amelia ou Maggie, tout de même.

Le tirage au sort de la meilleure chambre m’a fait rire autant que toutes les situations qui précédaient : en une minute, on nous donne déjà plein de détails sur la vie en commun de tous les personnages. C’est un bon moyen de rapprocher Simone et Lucas, mais aussi d’en faire des potes avec Mika. Tout ça fonctionnait bien, même si c’est un enfer pour la critique – je vais donc laisser de côté les détails, hein.

Sinon, on en revient à l’intrigue entre Richard et Teddy, avec sa proposition débile. Le manteau de Teddy est horrible non ? Pardon, je ne commente pas souvent les vêtements, mais là vraiment, je n’ai pas aimé du tout. BREF. Je n’avais pas capté que Richard voulait qu’elle soit cheffe à la place de Mer. Bordel. C’est la pire des idées du monde, on parle de Teddy !

Richard n’a-t-il pas vu les trois ou quatre dernières saisons ? Tout le monde passe l’épisode à parler de cette proposition avec Teddy : Richard, bien sûr, Owen, qui y voit l’opportunité de redevenir chef des traumas (alors qu’il y a huit épisodes, il avait quitté l’Etat ?), mais aussi Bailey qui profite d’une occasion improbable (les enfants qui se mordent) pour parler avec Teddy. C’était marrant comme idée.

En tout cas, on voit que Bailey ne veut pas redevenir cheffe, peu importe ce que ça lui apporterait. Elle rappelle à Teddy qu’elle est en position de force dans les négociations et lui propose ses solutions pour accepter le poste avec un tas d’avantages au passage. J’ai bien aimé voir Richard être dépassé par la demande de Teddy d’un assistant et d’une paie énorme. Finalement, ça nous mène à une scène où Richard peut être un peu condescendant avec Teddy.

Son but ? Lui faire croire qu’il accepte le poste de chef à sa place pour lui faire revoir à la baisse ses propositions. Ils ont une manière de considérer les négociations salariales bien à eux, ces scénaristes, tout de même. On notera au passage que le tableau des opérations est devenu un écran, parce que pourquoi pas.

Alors que Teddy est sur le point de devenir cheffe, Amelia débarque sans prévenir dans le bureau pour demander à son tour d’être envisagée pour le poste. On sent bien que c’est une arnaque, mais Richard se laisse rouler dans la farine : Amelia révèle finalement à Teddy, une fois que c’est bien Teddy qui a le poste de cheffe (bordel), qu’elle a été envoyée là par Bailey pour aider Teddy à obtenir ce qu’elle souhaitait. L’abus est total.

Meredith a déménagé, mais ça ne l’empêche pas de donner des nouvelles à ses sœurs, évidemment. Leur intrigue se poursuit comme si de rien n’était : Maggie et Winston se font toujours la gueule et sont désormais en cessez-le-feu. Ils ne se parlent plus, pour éviter de s’engueuler. Cela ne s’annonce pas vraiment bien pour leur futur. Et pour le mien, aussi, d’ailleurs. J’aime beaucoup Winston (et sa manière de rembarrer Owen était épique) mais Maggie est vraiment insupportable. Je me souviens qu’elle a eu une période où je l’aimais bien, pourtant, seulement, c’était il y a si longtemps que je n’arrive plus à m’intéresser à son couple. C’est gênant, tout de même – c’est le syndrome Teddy.

En début d’épisode, nous apprenons à l’attitude de Jo qui insiste pour lui faire un petit-déjeuner (alors qu’elle ne cuisine pas) que c’est une grande journée pour Lincoln : il va pouvoir opérer The Tank, une star du football américain. Il est tout stressé et aimerait que Niko soit avec lui, mais on ne nous dit pas exactement pourquoi Niko n’est plus là. En tout cas, tout le monde s’avère soudainement fan de sport dans cet épisode, alors qu’ils n’ont jamais parlé de football américain.

C’est l’occasion de donner quelques lignes à des personnages sous-estimés par l’épisode, comme Levi, et pour relancer une compétition entre les internes. Tous veulent être sur le pont pour participer à l’opération de ce patient qui est une véritable star, mais ce sont finalement Kwan et Simone qui obtiennent la chance de pouvoir l’opérer. Tout se déroule à merveille : ils sont fans de la star qui s’avère super gentille avec eux (normal, mieux vaut être sympa avec les gens qui vont avoir les mains à l’intérieur de vous) et s’entendent bien avec sa mère.

L’opération se fait avec la galerie ouverte pour que tout le monde en profite, et à nouveau tout se déroule sans le moindre problème. Seulement, bon, on est habitué avec cette série : quand tout va trop bien, c’est qu’il y a un problème ailleurs. Alors que le joueur de football allait très bien s’en tirer, son cœur s’arrête soudain de battre.

Après deux heures à tenter de le ranimer, Linc et Winston n’ont plus d’autres choix que de le déclarer mort, ce qui affecte beaucoup ses médecins, inévitablement. En revanche, on ne revoit pas Levi ou Bailey pour le pleurer, par exemple. Ce sera une intrigue qui reviendra dans la suite de la saison, de toute manière. En effet, Linc vient de tuer (ou pas) une star du football américain. Alors que Kwan et Simone préviennent sa mère, Linc prévient la presse.

Cette dernière s’empare aussitôt de l’affaire pour traiter Lincoln de meurtrier et refaire la soirée de Teddy. Tout s’annonçait bien pour elle, mais elle se retrouve directement à devoir gérer une crise pour sa première soirée en tant que cheffe. Ouais, apparemment, y avait zéro délai entre la signature et la prise de position. Ce décès aura donc son importance dans la suite de la saison, pour encore faire souffrir l’hôpital du point de vue médiatique. Cela faisait longtemps que ce n’était plus arrivé.

Les scénaristes profitent aussi de l’occasion du décès de ce patient pour nous ramener une dispute entre Maggie et Winston, d’ailleurs. Maggie souhaite réussir à changer les idées de son mari, mais elle le fait avec le pire timing possible ; ce qui lui permet de lui rappeler que c’est sa méthode quand lui est plutôt du genre à pleurer ses patients. Allez bim. Les échanges de politesse sont plutôt bien pensés par les scénaristes, même si je ne vois pas comment les personnages ont pu vivre ensemble sans se rendre compte de tout ça avant. Bref, il faut attendre avant de se marier trop précipitamment, je crois – mais là, j’ai l’impression que c’est quand même un sujet de base qui n’avait pas été abordé entre eux.

Le décès de The Tank fonctionne mieux pour Lucas et Simone en revanche. Elle a besoin de réconfort et n’hésite pas une seconde à embrasser Lucas dans LE fameux ascenseur de la série. Le seul problème, c’est qu’on est dans Grey’s Anatomy. L’épisode se termine donc par le retour surprise du fiancé de Simone, à qui elle présente Lucas comme un colocataire. Pas exactement le début de relation qu’il devait imaginer, le pauvre. La série utilise une formule qui a fait ses preuves, on va dire, on est vraiment sur du Meredith/Derek/Addison de base là. J’espère toutefois que ça ne trainera pas trop en longueur.

Pendant ce temps, Jules et Jo (j’ai l’impression de voir deux variants du MCU à ce stade) s’occupent de la même patiente : une femme enceinte de son troisième enfant qui est débordée mais vient finalement à l’hôpital après cinq jours de saignement qui finissent forcément par l’inquiéter. J’ai bien accroché à cette intrigue qui nous amène le sujet de la dépression postpartum de manière originale : la patiente a peur de retomber dedans avec son troisième accouchement.

Contre toute attente, même si on sentait bien que quelque chose la travaillait énormément depuis le début de l’épisode, elle finit par demander l’avortement à Jules. La série nous refait de la pédagogie sur la nécessité de l’avortement, un sujet sensible aux USA en ce moment. Je découvre qu’il n’y a apparemment pas de délai légal de réflexion dans la situation de Sierra, ce qui me surprend un peu car je croyais vraiment qu’ils l’avaient aux États-Unis.

La pédagogie est ailleurs toutefois : la série propose toute l’intervention de l’avortement mené par Jo, avec tout plein de commentaires. Jo explique à sa patiente tout ce qu’elle fait pour limiter ses angoisses, alors qu’elle est au téléphone avec son mari pour pouvoir donner tout son ressenti, étape par étape. Vraiment, la procédure paraît super simple présentée comme ça.

Et pour renforcer mon impression que Jo et Jules ne sont que deux versions d’un même personnage, on apprend que le passé de Jules est catastrophique niveau parental et que c’est pour ça qu’elle est si humaine avec ses patientes. Allons bon.


 

Grey’s Anatomy – S19E07

Épisode 7 – I’ll Follow the Sun – 17/20
Il n’est vraiment pas évident de dire au revoir à un personnage aussi emblématique, surtout après dix-neuf saisons, et les scénaristes font donc un choix plutôt sympathique dans cet épisode. J’ai aimé les voir mettre en place les jalons et les rouages pour continuer la série le plus longtemps possible, tout en rendant aussi fluide que possible ce qu’il se passait dans les coulisses. Il faudra voir ce que donne la suite de la série à présent.

Spoilers

C’est le dernier jour à l’hôpital pour Meredith.


Big last day !

Difficile de ne pas être au moins un peu spoilé concernant cet épisode, qui marque le dernier de Meredith avant la fin de saison. C’est frustrant, parce que sur les six précédents, elle a de nouveau été omniprésente et ça nous fera sentir son absence. En plus, tant qu’à faire, ils auraient pu éviter de la faire revenir après ce long hiatus…

Même sans être spoilé, le titre de cet épisode en dit déjà long : Cristina a expliqué longuement à Meredith que c’était elle le soleil ; mais j’imagine qu’on va nous expliquer que c’est finalement Zola qui l’est. Après, quand on la voit dans l’épisode de Station 19 (parce que oui, c’était évidemment un crossover), elle a l’air beaucoup mieux la Zola. Mais bon.

Heureusement, qu’il y avait un résumé des épisodes précédents aussi, parce que j’avais clairement zappé certaines intrigues, notamment concernant Maggie et Winston. Bien sûr, les scénaristes ne zappent pas ça et nous les remet ensemble pour une intrigue de cet épisode, avec un bébé qui a besoin d’une greffe partielle du cœur. La première ever, tant qu’à fait. Avant ça, le début d’épisode se concentre comme toujours cette saison sur les nouveaux internes. Mika voit sa caravane être dégagée par la ville, Simone voit sa voiture en panne et n’en peut plus non plus de vivre loin de l’hôpital. Elles vont reprendre la maison de Mer, j’imagine…

Levi ne les engueule pas tellement pour le retard – il les compare juste à Helm qui a fait un burn out et est désormais serveuse. Sympa, le meilleur ami. Bon, le reste de l’épisode se concentre sur cette histoire de greffe – Jo gère les parents du bébé comme elle peut afin de les convaincre de faire l’opération ; les internes font un tas de recherches et la compétition entre eux leur permettra d’avoir une place lors de l’opération. Enfin, compétition… Mika abandonne par énervement, Lucas et Simone préfèrent flirter. Malheureusement, la mère du bébé n’a pas tellement envie que son bébé serve d’expérimentation et préfère attendre.

Mika ne le sait pas immédiatement, cependant. Ainsi, elle paraît abandonner face aux autres, mais elle décide en fait de se rendre au bar en face de l’hôpital afin d’y rencontrer Helm. Je l’avais prédit que les deux allaient forcément se croiser – et ça sent bon le nouveau couple, en vrai. Il serait temps pour Helm d’avoir un peu de chance en amour, non ? Peu importe pour le moment, l’essentiel, c’est que Mika compte sur Helm pour lui apprendre la procédure qu’elle doit être capable de faire en premier pour assister à la greffe qui n’aura pas lieu si Jo n’arrive pas à convaincre la mère du bébé de la faire.

Elle y parvient de manière très inattendue : Amelia se propose pour parler aux parents, parce qu’elle a donné naissance à un mort-né qui a permis des greffes. Revenir sur cette intrigue, c’était à nous briser le cœur (enfin, il faut avoir vu Private Practice pour ça, mais toute cette intrigue était si horrible à l’époque que ça brise encore le cœur).

La greffe peut donc avoir lieu à nouveau, et ça arrange bien Mika qui réussit enfin à exploser Kwan dans un concours médical. Cela lui fait ravaler un peu de son arrogance, ce qui était marrant à voir. En vrai, je soupçonne aussi que ça l’arrange, parce qu’il peut passer son temps dans la galerie avec Jules – et Zola qui assiste à tout ça.

La greffe permet aussi à Winston et Maggie de bosser de nouveau ensemble et d’être une vraie équipe solide – et à Amelia de revivre une fois de plus son deuil. Mika, elle, est pleine d’admiration pour le couple Winston et Maggie. Ils font de bons mentors, c’est vrai. Par contre, ils ne forment pas un super couple : Winston ouvre enfin les yeux sur Maggie et sa manière d’être froide dans tout ce qu’elle fait. Par contre, il n’est plus sûr de la respecter, ce qui est un peu fort comme terme et justifie largement que Maggie soit au bord des larmes quand elle demande à Amelia de venir chez elle.

Du côté de Meredith, on ne nous parle pas de sa maison, ce qui est un peu abusé. On sait juste que Maggie et Amelia ont apparemment trouvé une solution de secours ; alors que Station 19 nous a appris que Meredith était à l’hôtel. La maison n’est pas entièrement détruite pourtant. Pour son dernier jour au travail, Meredith amène les enfants à la garderie de l’hôpital, histoire qu’ils fassent les adieux.

Elle a aussi droit à une confrontation de la part de Nick : il n’apprécie pas de savoir que Meredith prévoit tout son déménagement (avec des affaires puant la fumée et un grenier troué) sans au moins le consulter ou prévoir de lui dire au revoir. Elle, elle lui reproche de ne pas avoir répondu à son « je t’aime » et considère que son approche vis-à-vis de leur relation, plutôt lente, ne justifie pas qu’elle le consulte. Mouais. Le consulter, non, le prévenir, ça s’appelle le respect, non ? Il y a probablement débat, mais quelle flemme de me concentrer là-dessus.

Les scénaristes sont moins flemmards que moi, heureusement. Ils ramènent Tessa dans la série, ce qui leur permet de faire bosser ensemble à la fois Meredith et Nick – en plein débat sur le fait que Tessa aurait pu faire plus attention pour ne pas avoir un problème – et Simone et Lucas. Bon, ça donne aussi quelques enjeux au départ de Meredith, parce que ce serait nul de la faire partir sur un échec professionnel (et pourtant, ça arrive forcément dans la vie).

C’est pourtant ce qui arrive, et c’est frustrant. Tessa meurt parce qu’elle a porté des courses trop lourdes pour elle, trop rapidement après l’opération. C’est vraiment frustrant, cette affaire. Le pire, c’est que le décès de Tessa affecte les internes, mais pas tellement Meredith et Nick. Ils en reviennent vite à leur histoire de couple et à une Meredith forcée de souligner à Nick qu’elle ne va pas le supplier de l’aimer. Wow. C’est une sacrée évolution pour le personnage !

Il faut bien le souligner : je suis énervé de voir Meredith partir alors que le personnage est devenu si génial cette saison. C’est une bonne écriture et un beau rattrapage par rapport aux saisons précédentes, je trouve. J’aime particulièrement la relation qu’elle a tissé avec Simone également. Cette dernière vient la voir pour lui expliquer que Tessa lui a laissé son dernier roman avant d’entrer au bloc opératoire, et Meredith prend le temps de lui parler de sa mère. C’était beau.

Dans le même genre, j’accroche beaucoup aux relations entre Amelia et Lucas. Ce dernier vient voir sa tante pour savoir comment elle a fait pour s’en foutre autant du regard des gens, et je ne sais pas, ça m’a plu. Ce genre de scènes existait avant avec des personnages qu’on ne connaissait pas autant, finalement. Les « adultes » de la série sont désormais les jeunes d’avant et ça rend tout ça beaucoup plus touchant pour moi. Ou alors, juste, j’ai vieilli.

Autrement, Teddy se fait avoir par Richard et se retrouve à devoir bosser pro bono parce que le projet lui plaisait. Elle a pourtant besoin de fric et il le sait, donc ça me paraît débile comme histoire. Elle finit par obtenir un poste de plus qu’elle ne méritait probablement pas.

Tout ça mène à la fête de départ de Meredith. Les scénaristes auraient probablement pu faire mieux. J’ai aimé le coup du gâteau avec la mauvaise commande, ça faisait un bon gag et ça donnait un mini rôle à Linc ; mais le reste semblait un peu trop rushé. Même Miranda n’a pas les mots pour lui dire adieu correctement – il faut dire que Mer le souligne très bien : il s’agit d’un au revoir, pas d’un adieu. Elle ne va qu’à Chicago après tout. Il est clair que la série n’a pas voulu lui planifier un grand adieu.

Elle a toutefois un départ joli avec la scène classique de l’amant épris qui a fait une erreur et doit courir à l’aéroport pour la récupérer, alors qu’elle part avec ses enfants. L’épisode nous montre Zola envisager la cardio à présent, tandis que c’est Helm qui a les mots justes pour parler de Meredith finalement. Bailey n’y arrivait pas, mais Helm est toujours amoureuse d’elle, alors elle sait trouver les bons mots.

Nick aussi sait les trouver : il n’arrive pas à la rejoindre à temps, mais il l’appelle pour lui dire qu’il l’aime. Meredith ? Elle préfère lui dire qu’elle ne l’entend pas bien. C’est un brin frustrant, mais c’est une belle conclusion, en vrai. Disons que ça semble réaliste et que ça nous assure un retour de Meredith plus tard dans la série, car on sait que ça ne pourra pas s’arrêter là. C’est une belle manière de conclure l’intrigue du personnage pour l’instant, en tout cas. Une fin ouverte, ça ne pouvait pas être autrement pour Meredith.

Quant à la maison culte de la série, pas d’inquiétude : elle est de nouveau occupée. Certes, il y a un trou dans le grenier, mais elle est habitable, alors Meredith laisse une clé à Simone et Amelia laisse une clé à Lucas. Le futur couple peut donc emménager ensemble dans une maison chargée d’histoire et complètement vide. Pas de chance pour eux, Maggie a eu la même idée avec Mika. Je m’en doutais, mais c’est un bon passage de flambeau. De même, ça fonctionnait d’avoir Meredith lisant le livre de Tessa à ses enfants, d’ailleurs !

En revanche, l’épisode a passé beaucoup de temps avec Meredith, mais peu de temps avec tous les autres personnages emblématiques. Richard et Bailey n’ont que quelques répliques, Meredith n’adresse pas la parole à Jo et heureusement qu’on a au moins un au revoir du trio de sœurs, parce que sinon, ce serait la méga frustration. Le choix est audacieux et bien visible : personne ne veut dire « adieu » à Meredith. On ne lui dit pas vraiment « au revoir » non plus, on lui dit simplement « à bientôt ». J’ai bien peur que cela fasse sentir encore plus son absence dans les prochains épisodes. Nous verrons bien : j’ai toujours pensé que la série pouvait s’en sortir sans elle de toute manière.


 

Grey’s Anatomy – S19E06

Épisode 6 – Thunderstruck – 17/20
L’épisode parvient à frapper par surprise sur une de ses intrigues que je n’avais pas forcément envisagée, mais qui permet un joli symbole de passation pour préparer le départ de Meredith, parce qu’il devient difficile d’ignorer qu’Ellen Pompeo va s’absenter du reste de cette saison. Pour le reste, la saison poursuit son cours avec son soft reboot toujours bien efficace et des personnages que l’on apprend à connaître de plus en plus.

Spoilers

Meredith envoie un mail pour annoncer son départ, alors qu’une masse orageuse importante frappe Seattle.


Kids need messy stories.

Comme dans l’épisode de Station 19, cet épisode aura pour sujet un gros orage, mais la vraie tempête est clairement dans la vie de Meredith : elle accepte la proposition de Jackson et déménage à Boston, ce qui signifie qu’elle doit prévenir ses collègues de son départ. Elle le fait dans un mail pour confirmer toutes les rumeurs, et le montage de début d’épisode nous montre où est chacun au moment où il reçoit le message. Et oui, la série va vite en besogne, mais bon, il ne reste que deux épisodes à Meredith pour cette saison.

Ainsi, Lucas et Simone continuent de passer beaucoup de temps ensemble à l’hôpital, avec une tension sexuelle évidente entre eux qui est interrompue par le message de Meredith. Ils doivent tout de même continuer leur journée d’interne, qui se déroule moins bien que prévu pour Lucas : il retombe assez vite sur Amelia qui est énervée de se rendre compte qu’il n’a toujours pas annoncé la vérité aux autres internes. Par conséquent, elle se décide à le forcer à le faire.

Dommage, j’aimais bien les quiproquos et l’humour que Kwan mettait sur le sujet. Cela dit, sa tête quand il apprend la vérité n’a pas de prix, et ça se fait devant un Nick quelque peu désarçonné par la manière dont tout ça est géré. Tu m’étonnes. La première question de Mika, qui comprend vite qu’il est de la famille de la moitié de l’hôpital ? Savoir pourquoi Meredith se barre et ce que ça signifie pour leur année d’internat, sachant que Meredith est derrière leur programme.

Nick recadre assez vite les internes, leur rappelant qu’il est surtout question de la vie des patients. De son côté, Teddy gère les urgences quand elle lit le mail sur le téléphone d’Owen, à qui elle continue de faire la gueule. Pour la journée, elle se récupère Mika comme interne qui va l’aider à gérer le cas du journaliste qui était dans l’hélicoptère frappé par la foudre dans Station 19. Et je crois que c’est l’une des premières fois que je me rends compte à quel point c’est débile d’avoir un chirurgien qui dit aux urgentistes « allez doucement en transportant le corps ». Genre, c’est leur boulot ? Evidemment qu’ils y vont « slowly, slowly » connasse. Et pourtant, il y a eu tellement d’épisodes de la série depuis 20 ans où un chirurgien le dit.

Bref. C’était chouette d’avoir un lien entre les épisodes, mais comme je n’ai pas accroché plus que ça à l’intrigue de l’hélicoptère et que le crossover n’est que de principe (je crois que c’était le premier épisode de la série-mère pour Théo ?), ben… Pas bien passionnant.

Sinon, Owen reste insupportable dans cet épisode, mais c’est une constante depuis quinze ans après tout. Concrètement, dans cet épisode, il essaie de se trouver une utilité ou un rôle, et ce n’est pas gagné. Cela fait quinze ans que ça dure, je sais, mais c’est pire maintenant qu’il a sa licence suspendue, franchement. Par chance pour lui, Teddy a rapidement besoin de lui sur son patient, parce que c’est un sacré trauma qu’il a vécu.

Le pauvre n’est pas au bout de ses peines en plus : il se retrouve à être opéré par Owen, Teddy, Link et Amelia. Autant dire qu’il y a de la tension dans l’air, en vrai. Je ne vois pas comment ils arrivent encore à tous bosser ensemble quand on voit le passif de tous, mais bon.

Pendant ce temps, Jo apprend le départ de départ de Meredith sur une matinée qui est loin d’annoncer une bonne journée : l’orage gronde, Meredith se barre, Luna n’a plus de vêtement à sa taille et le tout a lieu alors que c’est supposé être la première journée de la clinique pour aider les femmes enceintes ayant besoin d’avorter. Cela fait beaucoup d’un coup pour Jo qui préfère rester chez elle – jusqu’à ce que Link trouve les mots pour la remotiver (et les vêtements de Scout pour Luna).

Jo aurait peut-être mieux fait de rester chez elle, cependant : quand elle arrive à la clinique, elle apprend de Carina (ouf, content de la voir dans cet épisode !) et de Bailey que la clinique n’ouvrira pas, à défaut d’avoir obtenu l’autorisation administrative de le faire. La paperasse et les administrations sont les mêmes partout, c’est fou. En tout cas, Jo se retrouve à devoir aider aux urgences plutôt qu’à la clinique, et elle est ravie d’être sous les ordres de… Levi.

C’est un euphémisme évidemment, et elle ne manque pas de lui rappeler que dans le monde de la chirurgie, elle était au-dessus de lui. D’un côté, ça la rend super chiante et narcissique ; de l’autre, ça m’a fait plaisir de voir Levi se faire enfin remettre un peu à sa place, parce qu’il est vrai qu’il a pris la grosse tête trop vite.

Enfin, Maggie décide de rester à la maison pour éviter Winston qui veut changer de spécialités, essayant de convaincre Meredith de faire de même. C’était chouette de revoir les trois sœurs, parce qu’Amelia était là aussi, ensemble dans cette scène, surtout qu’elle avait vraiment un petit côté Charmed avec l’électricité vacillante de la maison. Meredith souhaite malgré tout aller au travail où elle doit retrouver Nick, même si celui-ci évite soigneusement de parler de son déménagement à Chicago.

C’est vrai qu’on l’imaginait plutôt se rendre dans le Minnesota, tant qu’à faire. Quoiqu’il en soi, le plan de Magie tombe doublement à l’eau : elle ne passe pas la journée avec Meredith et Winston comprend bien qu’elle est en train de l’éviter, et il ne compte pas la laisser faire. Les voilà donc qui se retrouvent à faire les cartons pour Meredith et sa famille ensemble – et franchement, Maggie est insupportable à nouveau ?

La voir voler le post-it de Meredith et Derek, c’est déjà quelque chose que je n’ai pas kiffé, mais la voir essayer de forcer Winston à rester sous ses ordres au boulot quand très clairement ça ne fonctionne pas pour leur couple, c’était super chiant. Alors bien sûr, elle a raison dans le fond : il va regretter son changement de spécialité (quand ils divorceront hum), mais bon, elle le fait avec le mauvais argument, comme toujours.

En plus, elle en oublie de surveiller les gamins de Meredith, et je n’aime vraiment pas ça quand il y a un orage en cours. Vraiment, Maggie, arrête d’être insupportable comme ça. Après, Winston est mignon à lui dire qu’elle est sa passion, là, mais la déclaration romantique a beau être mignonne, je peux comprendre qu’elle ne soit pas sûre de respecter ça. Clairement, voilà Winston et Maggie dans une impasse : il est prêt à tout sacrifier pour elle, mais elle n’aime pas ça ? Dur de trouver une solution, cette fois.

Et comme l’impasse n’était pas assez dramatique, il fallait qu’un éclair frappe la maison et que les enfants les appellent à la rescousse.

Lorsque nous retrouvons Meredith, elle est avec Nick, Lucas et Simone. Cela fait plaisir de voir ces deux derniers encore ensemble dans une intrigue, même si la romance entre eux est un peu clichée à ce stade. Au moins, ils sont du même rang médical pour une fois. Bon, les quatre chirurgiens s’occupent d’une patiente dont ils sont fans – une auteure de livres que Meredith lit depuis petite, au point de demander une dédicace pour ses enfants aussi.

Simone aussi est fan, lui donnant l’impression de devoir opérer son enfance, avec une auteure qui ne veut pas mourir (et vraiment, elle va mourir, vu le pataquès qu’ils en font) et à qui on s’attache nous aussi, parce qu’elle a tout de la perfection sur le papier… Simone s’en confie à Lucas, qui de son côté lui confie son sentiment d’être différent maintenant que le secret est révélé. Ils sont mignons, mais vraiment, ils se tournent autour comme des adolescents.

Au passage, Nick a également la visite de Richard pour savoir s’il doit se préparer à son départ. Le problème, c’est que Meredith a pris sa décision sans même lui en parler. Elle ne lui a pas parlé non plus de Lucas, alors autant dire que Meredith lui cache plein de choses et que la conversation entre eux est tendue.

Du coup, ça donnait l’impression que Meredith s’acharnait sur Lucas une fois au bloc, histoire de passer ses nerfs. En même temps, c’était bizarre : Lucas semblait vraiment avoir l’esprit ailleurs. Simone se retrouve donc à le remplacer après l’avoir aidé, tandis que dans la galerie, Richard essaie de convaincre Miranda de reprendre le taf de Meredith.

Ils sont interrompus par un coup de fil de Ben informant Miranda qu’un incendie est en cours chez Meredith. Voilà donc l’appel de fin d’épisode de Station 19 ? Difficile d’en être certain, mais en tout cas, Richard interrompt immédiatement l’opération de Meredith. Alors. Pourquoi ? Je veux dire, c’est très bien qu’il le fasse, mais ça va à l’encontre de tout ce que la série a toujours fait : combien de fois les a-t-on vu opérer et ne pas être tenu au courant de nouvelles catastrophiques ?

Certes, la nuance vient peut-être du fait que Meredith est capable de se faire remplacer rapidement cette fois. Elle se rend donc aussitôt chez elle où Ben et Andy sont en train d’intervenir pour tenter d’éteindre l’incendie. Pas évident, cependant. La bonne nouvelle, c’est que tout le monde va bien. La maison, en revanche… La voilà qui crame. C’est un beau symbole, j’imagine ?

L’opération de Meredith et Nick se termine très bien même sans elle, grâce à Simone. L’opération de Owen et Teddy se termine bien également, mais contre toute attente, ça se termine avec Mika en admiration totale face à Teddy qui est une super boss ? Franchement, Mika vient de perdre plein de points de sympathie de ma part. Et les scénaristes aussi quand Owen propose à Teddy de devenir cheffe de l’hôpital.

Les autres internes – Kwan et Jules – se retrouvent avec Levi aux urgences. Comme par hasard, on retombe également sur un couple en train de se former, hein. Aux urgences, Levi abandonne rapidement ses internes qui s’occupent, bien sûr, de gens percutés par la foudre – ou plus précisément de gens à proximité d’objets frappés par la foudre. C’est quelque chose, tout de même. Grosso modo, tout le cas médical n’était qu’une excuse pour voir Kwan et Jules se tourner autour, et ça fonctionnait bien.

On les voit apprendre à se connaître, et on apprend au passage aussi : la mère de Jules fabriquait des bijoux dont la vente était une couverture pour un trafic de drogue ; Kwan n’a pas fait ses études de médecine aux USA, mais à… Saint-Christophe-et-Niévès. OK, on ne va pas se mentir : j’ai dû activer les sous-titres, puis faire une recherche Google, parce qu’au départ, je pensais carrément que c’était le nom d’une école son truc. La série me rappelle violemment que je suis mauvais en géographie, là. J’ai même l’impression de n’en avoir jamais entendu parler avant ?

Bref. Kwan était un excellent élève – et champion d’échec, même – jusqu’à la mort de sa mère, ce qui a quelque peu compromis son futur et ses études. Intéressant, sans être incontournable.

L’épisode se termine aussi en jouant sur nos nerfs : Jo et Link se tournent de plus en plus autour, avec un Link clairement amoureux de sa meilleure amie désormais. Ils n’en parlent pas, cependant, préférant se rendre à l’ouverture de la clinique Amelia Bailey (la mère de Miranda). Yay. Par contre, Carina me manque, vraiment cette semaine.

Les autres cliffhangers ? Lucas s’en veut d’avoir raté l’opportunité de briller lors de sa chirurgie, mais il compense en embrassant enfin Simone. Malheureusement, celle-ci lui réplique un simple « je ne peux pas » sans plus d’explication, et ça rend curieux tout de même. Ce ne semble pas être un problème de « on est collègue », il doit y avoir autre chose de plus.

Enfin, la maison de Meredith ne survivra pas à cette saison apparemment, parce que la fin de l’épisode nous la montre vraiment en train de cramer. J’ai bien aimé savoir que le post-it de mariage avec Derek était sain et sauf, mais j’ai vraiment de la peine pour eux – Amelia, Meredith, Maggie, les enfants… perdent toutes les affaires, là, clairement. Heureusement qu’ils sont richissimes.