Home for Christmas – S03E03 – Shock Date – 17/20

Je suis un peu perturbé par le fait que les scénaristes répondent directement à plein des critiques que je faisais à la série en regardant l’épisode 2. Johanne veut tout gérer et finit parfois par être un peu insupportable, alors je suis content qu’elle s’en rende enfin compte tout comme je suis content que l’épisode ne tourne pas qu’autour de ça et soit capable de ramener un peu d’espoir par la suite. Pour le reste, la série reste drôlement bien écrite. Que je suis content de la retrouver !

Spoilers

Johanne a un rencard avec Hot Daddy !

On est déjà le 9 décembre dans la série et je crois bien que je ne vais pas tenir mon truc du un épisode par jour. J’ai trop envie de savoir comment la vie de Johanne va s’arranger cette saison. J’ai un peu de mal avec le fait qu’elle soit de nouveau célibataire et que la série soit un peu sur un éternel recommencement par contre.

Ainsi, l’épisode commence par un date – ou un non-rencard si on les écoute – avec le hot daddy de l’épisode précédent. Ils se retrouvent ainsi à la patinoire où le hot daddy accumule un peu trop de défauts aux yeux de Johanne, je crois. Pour moi, il a plutôt des qualités, à vouloir s’occuper bien de son fils, s’entendre bien avec son ex et le mec de son ex pour son gosse ou à mettre un casque pour la sécurité. Bon, le coup de la patinoire ne dure pas si longtemps parce que les patins de monsieur sont trop petits.

Ils remplacent leur non-rencard par un chocolat chaud, Johanne se retrouve avec une moustache que personne n’a jamais eu avec un chocolat chaud, c’est l’occasion parfaite pour un baiser et… il ne se passe rien. Hot daddy n’est clairement pas prêt pour une nouvelle relation, en fait, mais elle analyse ça comme le fait qu’il veuille prendre son temps. Mouais. Elle raconte ensuite le date à son frère et c’est à lui qu’elle dit ça.

Si l’ambiance est à la rigolade avec son frère, Morten se barre d’un coup quand il aperçoit Marianne s’approcher d’eux. Fidèle à sa réputation, Marianne vient agresser Johanne pour avoir des nouvelles des costumes : Maria, la sœur de Johanne, ne lui répond plus et c’est inadmissible de ne pas s’investir davantage dans le spectacle de l’école quand des enfants ont une enfance compliquée et sans parents morts du cancer. Rien que ça. J’ai ri, franchement.

Johanne se rend ensuite chez son père – en tentant en vain de contacter sa sœur – pour voir comment il va. Il est en pleine forme avec son nouveau meilleur ami, Oysten, qui squatte chez lui pour qu’ils assouvissent leur passion des petits trains. Tout un programme. Le père demande même à sa fille de simplement déjeuner avec elle pour Noël, parce qu’il a proposé à Oysten de passer Noël avec lui. Cette fois, c’est la goutte d’eau pour Johanne qui pète un câble de savoir que son père préfère jouer au petit train avec son pote que passer Noël en famille. En même temps, Johanne, quel égoïsme sur ce coup-là…

C’est toujours énervée qu’elle rentre chez elle, pour mieux constater que l’artisan est toujours là. Il fait de sacrés travaux : ils sont plus ambitieux que prévu car la pourriture est plus présente qu’elle ne le pensait. Les travaux ont l’air horrible : il y a un sacré ventilateur pour que tout sèche et il n’est pas garantie du tout que ce soit fini à temps pour Noël. Johanne semble à bout, mais bon, elle a la perspective d’un nouveau date avec son Hot Daddy, au restaurant cette fois.

Vera m’a fait rire, le lendemain, à se foutre de sa tronche parce qu’elle a un rythme de millenial. Ce qui me fait rire, c’est que moi aussi, en fait. C’est terrible. Après ce n’est pas le pire : le pire, c’est que Bente fait ensuite la même réflexion que moi sur l’épisode précédent. En effet, elle trouve que Vera est trop proche de Johanne pour une simple subalterne – et pour cause, elle entend parler du concept de nonne d’or. Johanne s’en fiche de l’opinion de Bente, bien sûr, et ça finit par tourner autour du célibat des deux cheffes de service.

Elles sont toutefois interrompues avant que ça ne devienne intéressant par Erik qui vient signaler que le patient chiant de Vera refuse toujours de passer son examen. Il interrompt aussi le repas de Johanne qui n’a alors plus le choix que de s’occuper du vieil homme. Elle fait ça très bien, puis va taper un repas – ou plutôt tenter. En effet, Erik vient la draguer en lui faisant du rentre dedans qui le fait basculer du côté des harceleurs à mes yeux, Bente remet en question tout ce que Johanne fait (baiser un collègue étant à peu près aussi grave qu’organiser un Secret Santa apparemment) et elle est toujours surveillée parce qu’on cherche à faire des économies à l’hôpital.

En vrai, ça fait beaucoup et sa vie commence à m’épuiser. Je l’aime toujours autant, heureusement. Elle enchaîne sa journée avec un nouveau rencard : elle arrive en retard, n’es pas changée et rentre le faire. Elle tente de mettre les choses au point avec son artisan qui se sent un peu trop chez lui et voit sa soirée court-circuitée par l’arrivée de sa sœur. Clairement dépressive, sa sœur cherche un endroit calme pour se poser. Si l’endroit n’est pas calme, Maria peut tout de même se confier avec sa sœur – une fois qu’elle a annulé sa soirée avec Adrian Hot Daddy. Le problème de Maria ? Gérer trois enfants et son mari qui est comme un quatrième enfant. Elle se sent seule et l’amour de son mari ne lui suffit plus.

Eh, elle me fait de la peine la sœur. Elle s’énerve un peu vite par contre quand Johanne essaie de lui dire qu’Ayaz l’aime tout de même. Par conséquent, ça termine en engueulade violente entre les sœurs, mais sans que le ton ne monte plus que ça. Johanne fait tout ce qu’elle peut pour que la famille soit unie, mais reprocher à sa sœur de vouloir tout contrôler était une mauvaise idée. Maria lui fait donc comprendre qu’elle n’est qu’une gamine capricieuse dont le dernier caprice en date est très clairement de s’obstiner à faire le réveillon chez elle alors que sa cuisine ne sera pas prête à temps.

Je suis partagé. Maria est violente et n’y met pas les formes, mais on ne peut pas dire qu’elle soit en tort non plus dans ce qu’elle avance… Et c’est bien que quelqu’un mette les pieds dans le plat avec Johanne. Bon, en revanche, apparemment Bo, l’artisan, entend la dispute. Je me demande ce que ça donnera par la suite.

En larmes, Johanne part de chez elle et se rend finalement chez Adrian qu’elle a quand même envie de voir. Franchement, ils ne semblent pas fait pour être ensemble tant sa maison est d’une perfection redoutable qu’il ose appeler bordel. Johanne raconte tout de même sa journée à Hot Daddy et crève d’envie de l’embrasser, mais lui ne semble pas vouloir le faire. Elle finit par demander ce qu’il se passe entre eux et en fait, lui n’est juste pas assuré. Ils finissent par s’embrasser et aller aussitôt bien plus loin que ça. C’est… inattendu. Ils se déshabillent directement dans la cuisine.

Cela se retourne contre eux quand l’ex-femme d’Adrian débarque à l’improviste pour récupérer le cahier de son fils. Et c’est pire que tout quand l’ex-femme s’avère être Marianne. J’ai tellement ri. Marianne est une psychorigide qui veut tout contrôler. Elle est donc ravie de tomber sur Johanne à moitié nue dans la cuisine de son ex.

Elle entame aussitôt une longue tirade sur tout ce qu’Adrian doit faire pour que sa nouvelle relation ne perturbe pas leur fils et c’est violent. Johanne découvre donc que Marianne, qu’elle vient juste de critiquer devant Adrian, est l’ex-femme et c’est trop pour elle. Elle rentre chez elle, déprimée. Et pourtant, elle retrouve le sourire grâce à Bo qui lui a laissé plein de post-it et de messages pour la prévenir de ce qu’il fait et arrêter d’empiéter sur son espace. De jolies petites attentions qui redonnent une note d’espoir pour la suite.

Home for Christmas – S03E02 – One Night Stand – 16/20

Si j’adore toujours autant l’ambiance et le personnage principal, je trouve que la série a un peu plus de mal à me convaincre sur les personnages secondaires cette fois-ci. Peut-être que c’est parce qu’ils sont trop nombreux, peut-être que c’est parce que l’héroïne est trop généreuse et s’occupe trop de tout le monde, mais il est arrivé un moment de l’épisode où j’ai eu l’envie qu’elle se pose, respire et prenne un chocolat chaud. Ou alors, c’est parce que je suis malade et que c’est ce dont moi j’ai envie…

Spoilers

La peur de finir vieille barjot continue de travailler Johanne.

Barjot ? C’est la traduction donnée par mes sous-titres. Cela sonne bizarre, je trouve, mais bon, je fais avec ce qu’on me donne.

Cet épisode commence le 6 décembre avec une Johanne inquiète d’entendre du bruit dans sa maison alors qu’elle dormait profondément dans son super pyjama de Noël immonde. Elle prend ses chaussons pour frapper l’intrus qui n’en est pas un et ne semble pas plus inquiète de savoir que le type peut se pointer chez elle n’importe quand. Eh, la naïveté et le monde merveilleux des séries, c’est beau ! Franchement, j’ai du mal à la comprendre sur ce coup-là – la série me paraît plus réaliste d’habitude. Cela dit, allez savoir, peut-être qu’en Norvège, ils peuvent encore vivre dans ce genre d’innocence.

Johanne vit donc sa journée comme si de rien n’était et se rend chez sa sœur qui est en plein burn-out de charge mentale : elle doit s’occuper de ses enfants et ça ne donne pas envie. Johanne vient lui filer un coup de main pour le sapin et elle se retrouve assommée sous un tas de choses que sa sœur doit gérer – principalement des groupes Whatsapp. Quel enfer, la parentalité. Tu m’étonnes que Johanne veuille rester sans enfant !

Johanne se rend aussi au travail, bien sûr, pour prendre son nouveau poste. Elle fait un petit discours le matin et se retrouve à gérer ses nouvelles responsabilités, parmi lesquelles Erik qui la drague ou Vera qui a besoin de son aide avec un patient assez ingrat qui refuse les soins. Je suis un peu sceptique sur l’idée d’aller explorer ce côté professionnel par rapport à ce que la série veut raconter pour l’instant, mais je les laisse m’embarquer parce qu’ils ont toujours réussi à avoir des bonnes idées jusqu’ici.

Bon, bien sûr, on enchaîne aussi avec Johanne qui parle de sa vie sentimentale avec Vera, juste après lui avoir donné des conseils en tant que boss. C’est un peu étrange comme manière de faire, mais là encore : c’est une série et je ne sais pas à quel point les gens sont sympathiques en Norvège, tout simplement. Les barrières hiérarchiques, après tout, peuvent varier d’un pays à l’autre.

Et en même temps après Johanne découvre qu’elle partage son bureau avec son ancienne cheffe, Bente, et l’ambiance est bien plus froide entre elles. La différence d’âge peut-être ? Bente semble assez désagréable et peu prête à faire des compromis pour partager son bureau avec Johanne, jusqu’à ce qu’elle se déride un peu quand il est question du père de Johanne.

Une fois sa journée de travail terminée, Johanne enchaîne avec un moment à partager avec sa mère. Elle veut faire des bougies avec. C’est bien de voir qu’elle a une vie toujours aussi remplie et le temps de faire 15 000 trucs par jour. C’est un peu la magie des séries, je suppose, mais aussi une réalité : certains d’entre nous ne se contentent pas du métro-boulot-dodo. Le fait de pouvoir aller au taf en luge doit aider Johanne, cela dit.

Sa mère ? Elle prend assez mal la proposition de sa fille de ne pas inviter son nouveau mec, pour arranger son père. La mère finit par être énervée au point de décider d’aller faire le réveillon en Espagne avec son mec, parce que ça semble arranger tout le monde. Cela ne satisfait pas du tout Johanne, mais il va falloir avec, surtout qu’elle est ensuite confrontée à une urgence qui concerne cette fois sa sœur.

Elle s’est enfermée dans sa chambre et refuse d’en sortir pour s’occuper de ses fils. Johanne se précipite à son secours, mais sa sœur n’est clairement pas en état de communiquer. Elle est complètement débordée par la préparation des costumes de Noël du spectacle de l’école qu’elle devrait déjà avoir fini – et qu’elle n’aura pas fini à temps pour la réunion à l’école une heure plus tard. Elle le vit mal, parce qu’elle sait qu’elle va devoir faire face à son échec en public. L’échec est incarné par Marianne, une autre maman d’élève tyrannique.

Voyant sa sœur à bout, Johanne se propose de l’aider, comme on s’en doutait déjà, et d’affronter Marianne en allant à la réunion à la place de sa sœur. Décidément, elle est plus sympa que Joséphine Ange Gardien cette année. Sa sœur saute sur l’occasion et accepte aussitôt. Une fois à l’école, Johanne retrouve tous ses amis et sa famille, c’est merveilleux les petites villes. Petite ville, oui, mais assez grande pour qu’elle ne connaisse pas encore Marianne.

Tout le monde est clairement sceptique face à son optimisme et on comprend pourquoi quand on la rencontre enfin. Marianne est assez intransigeante et considère que l’école est la priorité absolue de tout le monde apparemment. Tyrannique, oui. En même temps, il faut bien que les choses avancent et je suppose que de son point de vue, se faire remettre en question perpétuellement sur des choses déjà réglées doit être agaçant. Bon, après, changer une chanson traditionnelle de Noël, ça provoque forcément des tensions.

Il est donc question d’une chanson de Noël norvégienne où il y a des rats qui dansent, ce qui explique le début de saison. Johanne remarque que c’est un peu con de changer la tradition pour des lutins, et je suis partagé sur la question. Je ne vais pas m’épancher plus sur la question, puisque je n’y connais rien aux traditions de ce pays et me contenter d’enchaîner sur le fait qu’on reproche à Johanne que les costumes ne soient pas prêts. Pour autant, Marianne l’embauche à la peinture d’un décor où Johanne se fait draguer par un père d’élèves.

Elle a tellement de prétendants partout où elle passe ! Je veux dire, à l’école, elle croise aussi Trym qui est toujours dépressif depuis sa rupture avec Jeannette, même si elle commence à remonter. Et après ça, la journée de Johanne n’est toujours pas terminée ! Elle se rend chez son père qui n’a pas décoré pour Noël, parce que ça ne sert à rien d’éclairer tout devant chez lui s’il est tout seul. Johanne a vraiment décidé de s’occuper de tout le monde sauf elle : elle essaie donc de le convaincre de décorer un peu plus, mais aussi de se rendre à une soirée pour les célibataires de plus de 60 ans. C’est spécifique.

Le lendemain au boulot, Johanne raconte sa longue soirée de la veille à Vera, qui est clairement en passe de devenir sa meilleure amie à ce stade. La conversation tourne surtout autour du père qui l’a dragué et qui devient aux yeux de Vera un « hot daddy ». Le surnom va rester. Après ça, Johanne propose à son service de participer à un secret santa et ça me fait grincer des dents.

C’est la cheffe de service et elle l’impose clairement à l’équipe. Il y a des rats – cette fois, c’est une  image – qui ne veulent pas mettre trop cher et d’autres qui ne veulent pas de cadeaux pas chers. C’est une telle galère les Secret Santa. Traitez-moi de tous les noms, mais je ne participe pas moi. J’ai bien fait, parce qu’avec ma laryngite, j’ai de toute manière raté le jour où les cadeaux étaient offerts… mais c’est surtout que c’est une galère sans nom de devoir offrir des cadeaux à des gens qu’on connaît mal, pas du tout ou un peu trop bien pour avoir envie d’en offrir. Et puis, traditionnellement, je crois bien que je n’ai jamais reçu un seul cadeau vraiment sympa en Secret Santa (ma préférence allant vraiment au paquet de super café qu’on m’avait offert alors que je n’en bois pas et que ça n’a rien de secret que je n’en bois pas puisque c’était au travail où il y a une machine à café à laquelle je ne suis jamais pour cette raison, bref, on s’en fout, c’est ma vie, quoi).

Ce soir-là, Johanne enchaîne sa journée de travail avec un peu de temps pour son père. Elle s’occupe trop de sa famille pour moi, ça m’angoisse un peu. Elle traîne son père dans un bar avec des rencontres pour célibataires, et ça termine en rencontre inattendue avec Bente. Ben tiens. Malheureusement, Bente ne peut rester et doit retourner à l’hôpital, mais ça confirme que le père de Johanne pourrait être intéressé aussi par elle.

La soirée est surtout l’occasion pour Johanne de draguer le barman. Il faut dire que son père retrouve un pote de lycée et qu’il abandonne vite le bar pour aller jouer aux petits trains, ce qui permet à Johanne de papoter toute la soirée avec le barman, qui n’est pas contre les coups d’un soir. Si Johanne l’est en théorie parce qu’elle est méfiante, elle a peur de finir vieille fille à cause de ce que Vera lui a dit. Elle propose donc au barman de rentrer chez lui.

C’est beaucoup trop drôle : une fois chez elle, elle commence à embrasser le barman et c’est bien parti pour une soirée hot et spicy… Malheureusement pour elle, son artisan est déjà là : il a bâché la cuisine, il se sert d’une tronçonneuse et le barman s’enfuit, craignant pour sa vie. C’est une sacrée bonne idée de la part des scénaristes, je trouve. Johanne finit par contre la soirée toute seule et elle est clairement vexée…

Home for Christmas – S03E01 – The Restart – 20/20

Je surnote ce premier épisode parce que je suis vraiment ravi de retrouver le personnage de Johanne et l’ambiance de la série. C’est un retour hyper réussi. Tout ne se passe pas exactement comme je l’aurais voulu pour elle, mais vraiment, je retrouve l’ambiance qui m’avait plu, l’ambiance de Noël parfaite pour se dire que, eh, le réveillon est dans un peu plus d’une semaine… mais une ambiance accompagnée d’un regard critique acerbe et très réaliste aussi sur la société – comme quoi, c’est partout pareil en Europe. J’adore cette série et je suis heureux de la retrouver pour cette troisième saison !

Spoilers

Johanne décide d’organiser le réveillon chez elle avec toute sa famille ; même si elle est de nouveau célibataire (tristesse).

À 36 ans, Johanne est de retour, déguisée en rat et se sentant idiote. Oula. Ce n’est pas le début que j’attendais pour cette saison 3, mais j’achète. Évidemment que c’est en voix-off que Johanne nous retrouve pour nous faire un résumé de sa vie sentimentale chaotique. Je pensais avoir oublié bien plus de choses de la série, mais en vrai, j’ai réussi à réassocier chaque image à la péripétie qui correspondait. Je reste surpris de voir qu’elle a eu autant de mecs, car j’avais l’impression qu’il y en avait eu moins que ça au cours de ces deux courtes saisons.

Après, il y a eu le mec parfait et je pensais vraiment que la série nous présenterait aujourd’hui, cinq ans après, une Johanne épanouie dans son couple avec lui. Malheureusement, le choix fait est différent : si j’espérais à l’époque une saison 3 centrée sur un autre personnage ou juste une dynamique différente, ce n’est pas le cas : Johanne est de nouveau célibataire (on ne sait pas pourquoi, par contre) et se pense plus ou moins prête à retrouver l’amour. Ah. Elle a dit plus ou moins…

Comme en saison 1, on constate sa dépression très visible d’être déguisée en rat dans le spectacle de l’école de ses neveux et puis on repart en arrière. Il faut bien dire que l’image forte de Johanne à table et déprimée était plus efficace pour qu’on se reconnaisse tous en elle, mais admettons. De toute manière, ce n’est jamais qu’une image pour ouvrir la saison.

Nous voilà donc le 1e décembre et c’est le jour que choisit la famille de Johanne pour envisager le réveillon pour la première fois. Johanne leur assure à tous qu’elle aimerait les voir chez elle et c’est rapidement une affaire pliée, même si personne ne semble tout à fait ravis – il y a clairement de la surprise pour tout le monde.

L’ambiance de la série n’a pas changé : Johanne vit toujours dans un village totalement enneigé qui paraît tellement être un visage de Noël parfait. La petite vie parfaite est loin de l’être cependant : Johanne rentre donc chez elle pour découvrir que son évier fuit… et pas qu’un peu, tant qu’à faire. Elle se retrouve à devoir faire de la plomberie et à fouiller dans ses tiroirs de cuisine.

Il n’en faut pas plus pour nous lancer un flashback. Bordel. Un an plus tôt, elle était donc toujours heureuse en couple et son mec parfait était désormais bouclé et chef cuistot. Bordel, il est vraiment parfait en fait ? Ils se mettent même à parler enfant l’air de rien au détour d’une conversation ; parce qu’il se dit infatigable avec les enfants.

C’est là que le couple a commencé à déraper : il veut parler sérieusement d’enfants ; elle, non. Ils savent qu’elle n’en veut pas, mais lui espérait que ce ne soit pas quelque chose de définitif. Oh. Ils me font tellement de la peine. Il assure à Johanne qu’il veut des enfants parce qu’il est amoureux d’elle – c’est avec elle qu’il les veut. Voilà donc pourquoi elle est célibataire aujourd’hui.

Johanne se retrouve à devoir appeler un plombier à défaut de réussir à s’en sortir. Les nouvelles ne sont pas bonnes du tout : ce n’est pas réparable, il faut changer la plomberie. Pire encore, le carrelage est pourri en-dessous et il va falloir refaire une bonne partie de la cuisine. Elle peut théoriquement dire adieu à son réveillon.

Johanne étant Johanne, elle ne se désespère pas tout de suite. Elle fait appel à tout un tas d’artisans pour obtenir des devis. Ils sont rocambolesques, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle voit un peu de tout, des artisans horribles, crades, avides d’argents, clairement escrocs, etc. Bref, ce n’est pas mince affaire et elle demande en plus l’impossible avec des travaux à terminer en trois semaines. Il y a finalement un beau gosse qui accepte de lui faire les travaux dans les temps.

Il ne veut travailler que de nuit, le matin tôt ou le week-end. C’est clairement un taf au black, mais bon, admettons. Le type est drôlement parfait : il est prêt à commencer les travaux vite, ne demande pas d’acompte et il n’en faut pas plus pour qu’elle lui donne ses clés. Enfin, ses clés. Ce sont celles que XXX lui a rendu en partant. Se quitter en bons termes juste pour des enfants, quelle tristesse.

Une fois la promesse orale d’embauche effectuée, Johanne se rend à la patinoire de la ville et fait un bilan de ses possibilités sentimentales : ce n’est pas terrible, parce qu’à 36 ans, on est ni jeune ni vieux et on se retrouve à devoir les gérer les petits jeunes inexpérimentés ou les divorcés traumatisés. J’adore cette série. Elle réussit à viser toujours juste dans ces dialogues et dans son ambiance de Noël présente l’air de rien. C’est important de l’avoir.

Le 3 décembre, Johanne cherche aussi à obtenir une promotion. Au détour d’un entretien, on la voit être remise en question sur ses décisions, notamment parce qu’elle accompagne parfois des patients fumer. Et si Johanne affirme qu’elle compte arrêter les mecs, pardon, mais ce n’est pas la vibe qu’elle renvoie en croisant un collègue qui la drague un peu. Pardon, mais qui drague sa collègue et concurrente directe sur une promotion qu’ils visent ensemble ? Que le meilleur gagne, je suppose.

Elle reprend le travail après l’entretien d’embauche et rencontre Vera, une nouvelle collègue suédoise (eh, comme son ex) qui galère un peu avec le langage norvégien. Je trouve ça intéressant d’avoir ce petit point de vue culturel pour la série. À ce stade, vous aurez compris de toute manière que tout m’emballe avec cette série ; je suis fan. Vera a l’air drôlement sympathique en tout cas et Johanne ne met pas longtemps à sympathiser avec.

En fin de journée, Johanne passe voir son père pour prendre de ses nouvelles et parler de Noël avec. C’est l’occasion de découvrir qu’il est célibataire lui aussi, contrairement à sa mère qui s’est recasée. Johanne essaie malgré tout de partager sa bonne humeur avec lui. C’est Noël, vraiment.

Le lendemain, Johanne croise à nouveau Vera qui lui propose de venir boire un verre avec tout le service. Johanne n’est pas tellement motivée, n’a pas ce qu’il faut pour se changer et de toute manière, elle a plutôt envie d’une soirée tranquille ; là où Vera veut se faire plaquer comme une affiche au mur (portera-t-elle plainte pour coups et blessures ?) pour un mec qui l’embrassera jusqu’à ce qu’elle oublie son prénom. Bordel, c’est une image précise. J’ai un peu de mal par contre avec la suite de la conversation qui nous affirme que Vera est une petite jeune, contrairement à Johanne. Je suis nul pour donner l’âge des noms, mais pour moi, elles ont à peu près le même âge.

On, après, le truc, c’est que Vera veut absolument se faire un mec là où Johanne est en abstinence depuis une bonne année. Vera se moque gentiment d’elle et lui fait comprendre qu’elle va finir vieille fille – et il n’en faut pas plus pour qu’elle accepte d’aller à la soirée, prenant mal l’image de devenir une barjot. Eh. La culpabilité imposée par la contrainte sociale, c’est tellement ça.

Vera traine ainsi Johanne en boîte et, en vrai, Johanne passe une plutôt bonne soirée – jusqu’à ce que Vera galoche un type et oublie sa pote. Une soirée en boîte finalement. Je me reconnais tant à Johanne, bon, à la différence que la question de l’amour est réglée en ce qui me concerne. Enfin, pour l’instant, il ne faut jamais crier victoire trop tôt, je suppose. Bref, on s’en fiche de ma vie, on est là pour celle de Johanne.

Et Johanne croise, en quittant la boîte, son collègue qui vise le même poste qu’elle et essaie de la garder avec lui. Oh, on te voit venir jeune homme très beau, tu veux te la faire ! Mais peut-être aussi qu’il n’est pas qu’un chien et est un type bien. J’ai tendance à me méfier quand une série nous présente un personnage comme un peu trop parfait. En tout cas, Johanne refuse de rester et se dévalorise en sa présence, se disant assez vieille pour savoir qu’il faut partir… Mouais. Mauvaise excuse tout ça.

Le lendemain, Johanne retourne au boulot pour obtenir le résultat de son entretien d’embauche : elle est prise et obtient le poste, sous période d’essai évidemment. Je m’attendais à ce qu’elle ne l’obtienne pas, mais tant mieux pour elle, en vrai. Elle sera sous surveillance, bien sûr, d’autant que l’hôpital cherche à faire des économies et lui colle dans les pattes un certain Magne, dont le boulot est de quantifier ces économies justement. Je sens qu’on va le détester.

Bien sûr, au boulot, elle croise aussi son collègue de la veille. Erik, c’est son nom, est déjà au courant pour sa promotion et la félicite. Un vrai gentleman. On sent toutefois qu’il a envie de plus avec elle et il n’hésite pas à lui dire qu’il a peur de bosser avec elle parce qu’il pourrait tomber amoureux d’elle. Ma foi, il a l’air pas mal et très charmant.

Après, j’ai appris à me méfier en 32 ans de séries à mon actif (outch). La conclusion de l’épisode, déjà, nous indique en tout cas que d’ici quelques semaines, Johanne sera tombée amoureuse de quelqu’un. Alors ? Magne ? Erik ? … Vera ? We’ll see.

Kaamelott : Deuxième volet, partie 1, milieu de nulle part

Salut les sériephiles,

Quatre ans déjà après Kaamelott : Premier Volet, je suis retourné au cinéma cette semaine pour voir, en avant-première, la première partie du volet 2. Et oui, je ne poste l’article que maintenant, parce que je n’ai plus l’habitude d’écrire et publier les jours. Avant ça, j’ai revu le premier film la veille. Bonne idée : c’était mieux que dans mon souvenir. Le rythme (bon, peut-être parce que je l’ai vu en x1,5 oups), les dialogues, la nostalgie : tout passe beaucoup mieux quand on sait où on met les pieds. Peut-être aussi et surtout qu’avec le recul, je savais ce que j’allais voir : pas franchement un retour de la série ultra-comique des débuts, mais une fresque ambitieuse qui posait des bases sérieuses.

Et cette suite, alors ? Eh bien, elle est longue. Très longue. Ce n’est pas forcément un défaut, mais on le sent passer. On a clairement affaire à une partie qui prépare la suivante : ça installe, ça déploie, ça connecte les fils, mais ça oublie un peu de raconter sa propre histoire. Le genre de film qui te fait sentir que tu regardes une “partie une” d’un diptyque et que ça aurait été tellement mieux si ça avait été monté comme une série ! Tout est pensé et construit pour amener la suite (quand ?) sauf que, très clairement, le film manque d’une histoire qui lui soit propre : il ne raconte pas une histoire avec un début, un milieu et une fin. J’ai eu l’impression qu’il nous racontait le milieu, et c’est tout. Et même pas le milieu qui suit directement le premier volet. Le milieu de nulle part, vraiment.

Les personnages se croisent, s’égarent, partent chacun dans leur quête (ou pas, justement, c’est toute la question) par petits groupes (et y a plein de nouveaux), et moi, spectateur, j’ai eu l’impression d’errer avec eux. Pas forcément perdu parce que tout est clair, mais j’ai traversé la même errance que les chevaliers de la Table ronde. C’est méta, oui, et normalement j’aime le méta, mais ça a ses limites. Et puis, ça donne parfois envie de regarder sa montre et j’ai eu le même sentiment qu’un groupe de personnages en découvrant qu’ils n’avaient pas encore fait le quart de leur voyage : QUOI ? Il reste plus d’une heure de film ?

En plus, il y a un vrai souci de cohérence temporelle qui m’a énormément sorti de ce qui était raconté. Pour schématiser et toujours sans trop spoiler : certaines intrigues se déroulent sur quatre jours, d’autres sur un mois et demi, sans que le montage ou la narration ne nous aident à recoller les morceaux. On passe d’un personnage à un autre sans savoir en combien de temps les événements se déroulent, et ça finit par donner une impression de grand fouillis, surtout quand on passe justement d’une scène où les personnages disent « quoi, on n’a fait que ça comme chemin ? » après ce qui paraissait être un bon quart d’heure de film à une scène, cinq minutes plus tard, où ils sont déjà au bout de leur chemin. Bref, ça donne une impression de puzzle dont il manque des pièces, alors que c’est déjà trop long. Transformez-moi ces 2h30 de film en six épisodes de 42 minutes, et ce sera incroyable.

Parce que oui, j’ai l’air de poster une critique 100% négative comme ça, mais c’est incroyable, évidemment. J’ai beaucoup ri, les dialogues font mouche, zéro souci de ce côté-là. Enfin… L’ambiance dans ma salle n’y était pas. Peut-être que le public de l’avant-première était plus concentré qu’enthousiaste, ou peut-être que le film n’a pas les moments qu’on attendait pour rire ensemble. Je ne sais pas. En tout cas, j’ai ri, mais souvent tout seul ou juste avec l’amie qui m’accompagnait.

Visuellement, c’est toujours splendide. Les paysages, la lumière, la musique : tout respire la maîtrise, Astier n’a plus rien à prouver côté technique, il est toujours au top. Le casting, lui aussi, est impeccable. On retrouve les visages qu’on aime, les personnages qu’on adore, parfois pour une scène, parfois juste pour un clin d’œil. C’est agréable dans l’ensemble, mais ça a pu être irritant : certains retours ne servent à rien d’autre qu’à rappeler que “regardez, il est encore là”. Parfois, j’étais content (une certaine scène avec Guenièvre au lit), parfois, j’ai levé les yeux au ciel (bordel, le départ de Clavier).

Ceci dit, l’humour reste fidèle à lui-même, toujours aussi fin et absurde, malgré l’absence de Perceval (c’est peut-être ce qui m’irrite le plus avec les autres retours inutiles !). C’est lui qui, d’habitude, équilibre l’univers d’Astier, qui injecte ce grain d’absurde nécessaire quand tout devient trop solennel. Sans lui, Karadoc perd sa moitié, et les dialogues perdent cette candeur si particulière qui transformait les scènes les plus banales en or. Kaamelott sans Perceval, c’est un peu comme la Table ronde sans Graal : on peut faire sans, mais ce n’est pas pareil. Ouais, c’est ma meilleure vanne désolé, je ne suis pas Astier moi et je n’ai pas envie de faire des blagues à base de « camelote » et « on en a gros ». Ce serait trop facile. Ceci dit, l’absence de Perceval est compensée de manière facile et plutôt maligne pour nous le faire entendre quand même.

Alors oui, j’ai passé un bon moment, j’ai ri, j’ai admiré la beauté du film. Mais j’en suis sorti un peu perdu, un peu frustré, comme si j’avais regardé un prologue de deux heures trente qui s’arrête, en plus, de manière abrupte et sans qu’on ne sache bien pourquoi ça s’arrête là. C’est beau, c’est ambitieux, mais ça manque d’un schéma narratif. Pardon, c’est peut-être moi le problème, on n’est pas en cours de français après tout. J’attendrai la suite, évidemment — avec l’espoir qu’elle donne enfin du sens à ce grand éparpillement…

De toute manière, tant qu’il y aura Guenièvre et sa mère, je serai au rendez-vous !