Décryptage de Ready Player One

Salut les cinéphiles !

Promis, c’est mon dernier article sur Ready Player One, dont je vous ai déjà beaucoup parlé ces derniers temps ; avec mon article sur la promotion parisienne du film ou mon article de la rubrique « Faut-il aller voir ? ». Aujourd’hui, je vous propose une critique plus complète (en milieu d’article), mais pas avant un coup de projecteur sur un magazine bien utile pour prolonger l’expérience. Bref, ce n’est pas tout à fait ma faute si j’ai adoré ce film quand j’ai eu l’occasion de le voir, si j’envisage de le revoir et si la vie n’a pas arrêté de me le mettre en travers de mon chemin !

Si comme moi vous sortez donc du film avec l’envie de prolonger l’expérience, je ne peux que trop vous conseiller le dernier magazine Tout Savoir Arts & Média de Diverti Store. Ce cinquième numéro de la collection dont je vous ai déjà parlé ici (et ici aussi) explore cette fois « L’univers Spielberg ». On ne va pas se mentir, ce n’est pas spécialement ma tasse de thé parce que les films et moi, nous n’avons pas toujours été très amis…

magazine tout savoir arts et médias steven spielberg filmographie ready player one cinéma ernest cline

Cependant, c’est justement pour ça que ce magazine m’a été bien utile : en dressant un véritable catalogue complet des films de Spielberg, il m’a permis de repérer après coup des références qui étaient planquées dans Ready Player One, surtout du côté des créatures (que j’ai reconnues dans les pages du magazine après les avoir vues sur grand écran – j’ai reçu le magazine après visionnage du film).

Bien sûr, il va sans dire que le magazine contient une dizaine de pages sur Ready Player One, avec également une explication de ce qu’est un Easter Egg d’ailleurs, mais aussi des résumés de panels du Comic Con, des analyses filmiques, des pistes à explorer… Un concentré de tout ce qu’il y a à savoir sur le film réuni au même endroit, donc, ça m’a évité de nombreuses recherches Google qui n’auraient pas abouties sur autant de détails pertinents !

Mieux encore : beaucoup de critiques cinéphiles font le parallèle entre le film et la vie de Spielberg, et personnellement, je suis passé à côté à défaut de vraiment connaître sa vie. Ce magazine contient tout un dossier sur le producteur, et un autre sur la manière dont il a inspiré de nombreux autres projets. Un plus sacrément utile pour le visionnage de Ready Player One, et une fois que j’aurais fini de tout lire, je me sentirai mieux armé pour revoir le film. Parce que oui, je vais le revoir… et probablement relire ce magazine après pour redécouvrir encore de nouvelles choses, le film comme le magazine sont riches à ce point. Et puis, ce n’est pas comme si le magazine proposait aussi d’accéder à 18 heures de vidéo sur les différents films du producteur (bandes-annonces, interviews, extraits de film… j’ai à peine heurté le haut de l’iceberg pour le moment). Pour le commander, c’est par ici.

Cela dit, le reste de cet article a été initialement rédigé à chaud après visionnage du film, il part un peu dans tous les sens et est plein de spoilers sur le film : il s’agit d’un véritable décryptage de ce qui m’a plu ou non dans le film, et de quelques-uns des Easter Eggs que j’ai pu repérer (si vous ne savez pas ce que c’est, ça tombe bien : j’en ai parlé ce matin sur le blog #Toutélié). Si vous ne l’avez pas encore vu, foncez au cinéma et pour les autres, voici la liste des raisons qui font que je l’ai adoré !

SPOILER ALERT

Équipez-vous, et c’est parti pour une liste pêle-mêle !

– Son univers futuriste. Si vous suivez le blog, vous savez que je suis fan de science-fiction et de futur plus ou moins apocalyptique, cela ne vous surprendra donc pas de savoir que j’ai adoré la scène d’introduction avec ce bidonville de bungalow et l’immersion dans ce nouvel univers futuristes. Les choses sont expliquées simplement et rapidement, et je n’ai jamais eu l’impression qu’il me manquait des explications.

– Son univers de jeu vidéo. Si l’introduction m’a par moment fait penser à la franchise Stargate (franchement, ces portails sont juste des Portes des Étoiles !), le long travelling en images de synthèse au début du film est bluffant. Là encore, on a une présentation d’univers et des règles du jeu parfaitement maîtrisée. Que ce soit dans la réalité ou dans le virtuel, on se prend une énorme claque visuelle toutes les deux minutes dans le film, et ça fait sacrément plaisir !

– Le jeu sur nos attentes. On se doute dès le départ que les personnages du jeu vidéo nous cachent leur vraie identité, alors j’ai impatiemment attendu la révélation de chacun des personnages… Si je n’ai pas spécialement été surpris, j’ai trouvé que c’était bien mené.

– Sa musique. C’est devenu un attendu de plus en plus grand au cinéma ces dernières années et particulièrement avec Les Gardiens de la Galaxie, les bande originales se doivent d’être réussies et de renvoyer dans les années 80, surtout quand il est question de pop culture. Comme a pu le faire la série Stranger Things avant lui, Ready Player One s’en tire bien avec des gros titres très connus et d’autres moins coûteux. Le petit plus de cette BO ? Recycler celles d’autres films lorsqu’ils inspirent directement le scénario ou la scène en question !

– Ses références constantes et ses innombrables Easter Eggs. De King Kong à The Shining, en passant par des références plus subtiles en arrière-plan de certaines scènes, le film enchaîne les références et le fait bien. Souvent, on les capte sans les capter, parfois, elles sont longtemps commentées par les personnages, mais toujours, elles sont introduites avec brio. À aucun moment une référence me manquant n’a été un handicap pour comprendre le film (contrairement à The Disaster Artist, par exemple) : soit elle enrichissait le film, soit elle était un détail futile qui ne jouait pas sur la qualité globale. Même si The Shining est très floue dans ma mémoire et que je ne me souvenais pas de tout, le fait qu’Aech n’ait pas vu le film suffit à nous faire comprendre que ce n’est pas essentiel. Oui, il y a eu des fous rires dans la salle qui se souvenait clairement mieux que moi du film d’horreur, mais je me sentais comme sur ce personnage que le film suivait dans ces moments-là : perdu dans un film d’horreur. Du coup, c’était efficace !

– Son actrice principale. « Bouuh, ça y est, voilà qu’il est encore tombé amoureux » allez-vous dire… et vous aurez raison. Si l’acteur principal était bon, j’ai trouvé que le personnage de Samantha était bien plus intéressant et l’actrice bien meilleure. J’adore sa voix et ses mimiques, surtout dans les dernières scènes du film avec le bon comique de répétition des portes du camion qui s’ouvrent. C’est une actrice de plus dont je surveillerai le travail avec attention, j’avoue !

– Sa morale à deux balles. Oui, il n’y a rien de plus réel que la réalité et franchement, on n’avait pas besoin de deux heures de film pour le savoir. Comme dans toute SF grand public, il fallait bien un message de ce genre, mais contrairement à The Circle, la morale finale tombe plutôt bien. Si je vois d’ici en quoi c’est un point faible du film qui risque de lui valoir quelques critiques, j’ai trouvé que ça participait à l’ambiance générale avec justesse. Certes, tout ceci est prévisible, mais comme ça s’inscrit dans un film visuellement réussi, ça se passe très bien !

– Son écriture, tout simplement. Aucun élément n’est placée au hasard dans le film, tout finit par servir à la quête globale, même le plus insignifiant (la pièce de 25 centimes), même le gag le plus stupide (le mot de passe sur la chaise) ; et ça permet de créer une super ambiance où les révélations tombent bien. Sans jamais être totalement surpris, j’ai aimé découvrir comment chaque partie du scénario prend sens en cours de route. Certes, cette pièce de 25 cts, c’était un peu gros ; mais on est devant un film grand public, donc la révélation fonctionne et c’est tout ce qu’on lui demande. Il n’y a pas besoin de bluffer en permanence pour fonctionner. Peut-être que je serais moins indulgent s’il s’agissait d’une série ou d’un autre genre, mais un film n’a pas le temps de construire autant de choses qu’une série et la science-fiction s’attire toujours ma sympathie même quand c’est pourri. Et on est loin du pourri avec ce film, vous l’aurez compris !

d8e34af6dc117e033e9ccd8211486f92f155b549Et comme il me faut bien critiquer quelque chose, je regretterai simplement le manque de représentation de personnages féminins, même si finalement, on en a trois assez badass, et dans les deux clans. Finalement, le film est de facture assez classique et prévisible, il a plein de petits défauts, mais j’ai passé un excellent moment à le visionner, et c’est après tout pour ça qu’il est fait.

Finalement, ce film est top pour ces différents niveaux de lecture : il plaira autant aux néophytes qu’aux experts cinéphiles, et c’est ce qui en fait une réussite. Oui, le divertissement est réussi, c’est un vrai coup de cœur car tous les petits défauts sont gommés par de jolies qualités et une plongée réussie dans un nouvel univers.

En plus, et quitte à me répéter, il est tellement rare que je vois un film qui se suffise à lui-même et dont j’ai l’impression d’avoir fait le tour que je ne peux qu’en garder du positif et le classer parmi mes films préférés, oui, oui, rien que ça !

Stats de la semaine #10 & #11

Salut les sériephiles !

Vous ne rêvez pas, je suis bel et bien de retour avec un article… écrit cette nuit. Vous pensiez que j’aurais profité du week-end supplémentaire que la semaine d’articles écrits par d’autres m’accordait pour prendre de l’avance ? Eh bien, tout comme moi, vous pensiez mal, mon week-end post-concours a été tout aussi chargé que la semaine, et me voici à reprendre le train-train quotidien et le boulot sans avoir récupéré. Ca promet de grandes choses pour les articles de cette semaine, surtout quand on voit le nombre pharamineux de séries à rattraper que j’ai !

Image result for this is us saison 2

Comme vous n’êtes pas là juste pour me lire me plaindre – même si je suis sûr que ça joue sur votre présence, si j’étais revenu sans être un minimum ronchon, ça aurait été louche et décevant ! – il est temps pour moi de plonger dans les stats de ces deux dernières semaines !

Fin février, les cinq articles les plus consultés ont été :

  1. La websérie Preview au Japan Tours Festival : 64 vues
  2. Une semaine sans moi : 60 vues
  3. Mon (impossible) planning séries en mars : 59 vues
  4. This is us – S02E16 : 53 vues
  5. Ce que c’est que le #TGIT : 45 vues

Oui, c’était un peloton de tête très serré, même si je note que vous étiez tous ravis de me voir partir loin du blog, sacré succès pour un article paru le dernier jour de la semaine ! Je plaisante, le titre était un peu putaclic à ne pas tout expliquer – et en même temps, c’était difficile de titrer ça autrement, non ?

Image result for unreal good tv

Sans trop de surprise le planning s’en tire plutôt bien, alors que le meilleur article est pour une websérie. Comme d’habitude, ce genre d’article vous plaît et attire du monde un peu différent, parce qu’il n’y a pas non plus 150 articles sur la websérie. Le tournage est encore en cours pour deux semaines, mais de ce que j’en ai vu, il s’est très bien passé à Tours ce week-end. Enfin, le TGIT a interrogé plus d’une personne d’après les recherches menant au blog, parce que c’était la semaine des crossovers. Et je n’ai toujours pas vu celui de Grey’s, c’est la cata !

Image result for altered carbon

Quant aux séries les plus consultées sur le blog, il s’agissait de :

  1. This is us (S02)
  2. Agents of S.H.I.E.L.D (S05)
  3. HTGAWM (S04)
  4. Altered Carbon (S01)
  5. The Magicians (S03)

Quelques surprises donc, avec un retour drôlement réussi pour This is us et un retour en force de la nouvelle série de Netflix. Pour le reste, assez peu d’étonnement de ma part, avec des séries qui ont l’habitude d’être dans le classement !

Enfin, du côté des recherches insolites menant au blog, je crois qu’on ne fera jamais mieux que « les inconvénients et les avantages d’une train cm2 ». Oui, oui, un train au féminin et clairement un élève qui cherchait la solution à son problème de maths ou son expression écrite. Au moins, pour une fois, je sais où la pauvre victime du moteur de recherche a atterri, parce que je l’ai un peu cherché avec mon article sur les avantages/inconvénients à regarder une série dans les transports. Mais quand même !

La semaine dernière, j’étais absent du blog, mais vous n’avez pas déserté, loin de là. La semaine n’a pas accusé la moindre baisse d’audience, et je vous en remercie, parce que je n’étais pas beaucoup là dans les commentaires et parce qu’il n’y a eu que très peu de critiques d’épisodes, et pourtant, vous étiez au rendez-vous. Cela fait chaud au cœur !

Image result for the magicians margo

Les articles les plus lus sont :

  1. Bingo Séries #12 : 268 vues
  2. La série préférée de… Ludo : 93 vues
  3. Journée de la femme : la sélection séries d’Ibidouu : 80 vues
  4. La série préférée de… Frankie (Doctor Who) : 72 vues
  5. The Magicians (S02) : 68 vues

Autant dire que le Bingo a largement compensé l’absence de critiques, mais tout de même, les articles des différents bloggeurs vous ont aussi beaucoup plu si j’en crois les retours dans les commentaires et le nombre de vues. Après, les thématiques ont plus ou moins attiré et Ludo tire parti du fait qu’il était le premier ET que je n’ai pas annoncé dans le titre la série ehe ! Il va avoir la tête qui explose si je ne dis pas tout ça 😛 Je remercie une fois de plus (et ce n’est pas la dernière !) toutes les personnes qui ont l’extrême gentillesse de me concocter des articles, me retirant ainsi une épine du pied !

En plus, moi aussi, j’étais content de découvrir ces articles !

Image result for the magicians margo

Du côté des séries les plus consultées, forcément, on accuse un contrecoup de l’absence de critique, mais tout de même :

  1. The Magicians (S03) 
  2. HTGAWM (S04)
  3. Burden of Truth (S01)
  4. The Magicians (S02)
  5. Unreal (S03) & Agents of S.H.I.E.L.D (S05)

Deux ex-aequo en dernière place, et je dois dire que j’en suis triste pour Agents of S.H.I.E.L.D qui mériterait une meilleure place pour son centième épisode ! Allez, c’est comme ça, The Magicians attire beaucoup plus, il faut s’y faire, ça n’empêche pas la joie de se dire que la série aura tenu 100 épisodes !

Image result for agents of shield 100

Grosse suprise de voir Burden of Truth se hisser si haut dans les résultats, surtout que je n’ai pas encore repris la série (j’ai trois épisodes de retard !). Je sais que beaucoup ont du mal à trouver les sous-titres de la série, mais comme je la regarde sans, mes critiques sont dispos soit pour se spoiler, soit pour enfin les lire après visionnage de l’épisode. En tout cas, ça fait plaisir de la voir connaître ce petit succès… Si c’est grâce à vous, laissez des commentaires, je me sens seul à regarder la série, qui êtes-vous, amis lecteurs ?

Image result for burden of truth

Et finalement, côté recherches insolites, il y en a une qui sort du lot, avec l’ « impact de l’homosexualité de scofield sur la saison 5 de prison break ». La réponse est « aucun » : fort heureusement, un homo est tout à fait capable de jouer un personnage hétéro, et l’inverse. Drôle de question quand même ! Il y a eu pas mal de recherches aussi sur The Disaster Artist, qui n’a pas eu de super audiences pour autant sur le blog. Cela ne m’empêchera pas de recommencer quelques escapades cinéphiles, et la prochaine aura même probablement lieu au mois d’avril puisque la WB m’a réinvité à une projection presse – et ça ne se refuse pas !

Image result for how to get away with scandal

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, mais c’est déjà pas mal avec deux articles en un ! J’espère que vous ne serez pas trop déçu de me retrouver, parce que j’ai un TAS d’idées d’articles en tête pour la semaine, alors bouclez vos ceintures !

Ce que j’ai aimé (ou pas) dans The Disaster Artist

Salut les cinéphiles !

J’ai parlé du film hier sur le blog avec un article sobrement intitulé « Faut-il aller voir The Disaster Artist ? », mais l’article s’adressait donc à tous ceux n’ayant pas vus le film et hésitant peut-être à tenter leur chance. Voici aujourd’hui une critique un peu plus détaillée et avec quelques spoilers, donnant mon sentiment général sur le film, pour ceux l’ayant vu, donc. Bon, mon avis n’a pas changé depuis hier : je suis quelque peu mitigé et je dirais que j’ai bien aimé, mais il y a un mais (et même plusieurs !)… bref, le plan de l’article était tout trouvé.

Attention spoilers

J’ai aimé :

  • La séquence d’introduction qui donne envie de voir le film et nous fait attendre quelque chose de très grandiose : J.J. Abrams, Kristen Bell, Adam Scott… Que de beaux noms !
  • Le casting, plein de visages connus et d’acteurs que j’aime. Je suis fan d’Alison Brie, mais je n’avais jamais trop suivi sa vie perso, donc je n’ai jamais rien vu avec Dave Franco (bon, OK, si, je l’ai vu dans Scrubs, mais je ne l’ai pas reconnu bouuuh). Je connaissais surtout James Franco de 11.22.63 et des frasques de sa vie personnelle… mais ça, c’est plutôt un « j’aime pas ». Comme je le disais hier, on a un film réalisé en famille, et ça se sent. Quant aux caméos, il y en a tellement que j’en ai raté (apparemment Dylan Minette de 13 reasons why est dedans ?).
  • Toutes les chansons utilisées dans le film. Je veux repartir vivre dans le passé rien que pour ces chansons débiles. Et puis, se faire Rick Roll en plein milieu d’un film, c’est toujours jouissif. Ou pas, certes, mais j’aime la musique débile, désolé !
  • Les commentaires des spectateurs du film dans la séquence de fin : c’était un condensé de réactions vraiment sympa et ça finissait par donner envie de rire.
  • Le montage final avec les extraits de The Room et de The Disaster Artist en parallèle. Le travail effectué par chacun est remarquable – dommage que ça ne saute pas aux yeux quand on ne connaît pas bien The Room. En tout cas, j’ai regardé ce dernier après la séance, j’avoue ; et c’était drôle !
  • La durée : il aurait facilement pu être trop long ou devenir ennuyeux, mais il ne s’attarde pas trop sur les détails, et c’est tant mieux !
  • La scène post-générique, peut-être bien la meilleure du film. Ou alors, c’est parce que le générique m’avait mis dans l’ambiance.
  • Greg Sestero, le meilleur ami qu’on veut tous avoir (ou pas, il est un peu trop beau quand même).

Je n’ai pas aimé :

  • Tommy Wiseau, le meilleur ami dont personne ne veut (sauf quand il pousse à croire en ses rêves et balance sa thune comme si c’était normal, mais ça me fait passer pour un vénal de dire ça, non ?) – et dont il est trop facile de se moquer.
  • Un casting entièrement blanc (ou presque). Certes, il est question du Hollywood des années 90/2000, mais ça ne justifie pas tout quand on est en 2018, sérieusement.
  • Que le film ne passe pas le Bechdel Test (ou si peu). Et là, on ne peut pas dire qu’il n’y avait pas l’occasion. Certes, le film se concentre surtout sur le point de vue de Greg, mais il n’hésite pas à switcher sur celui de Tommy aussi, alors il y avait moyen de caser quelque chose. Les rôles féminins manquent tous de profondeur, Alison Brie étant cantonnée à l’admiration/déception de Greg et Ari Graynor (que je connaissais de Fringe, j’ai passé le film à me le demander) n’étant que la caricature d’une actrice neuneu et égocentrique… Bon après, vu la misogynie de The Room, l’actrice était peut-être comme ça, je ne sais pas.
  • Passer à côté de tout un tas de références au film original – et du coup avoir envie de le voir lui plus que de revoir The Disaster Artist ; qui paraît être un réchauffé optionnel à côté.
  • La fin, comme dans les ¾ des films que je vois : j’aurais aimé en savoir plus sur la vie perso de Greg après la sortie du film (et plus accessoirement de Tommy, mais lui fait partie du mythe) car on nous fait nous investir dedans pendant un certain temps du film pour que ça finisse en eau de boudin (oui, c’en est au point où j’utilise cette expression). J’ai fini par chercher des infos sur IMDB… pour découvrir qu’il avait refait un film avec Wiseau l’an dernier. Allons bon !
  • Le montage final et la scène post-générique sont mes moments préférés… mais ils arrivent trop tard. C’est un peu con d’avoir l’impression d’entrer enfin dans le délire du film quand il se termine. C’est peut-être moi, c’est peut-être de ne pas m’être assez renseigné sur The Room avant, mais ça donne finalement le sentiment d’un goût de trop peu, alors que la longueur du film était parfaite. Allez comprendre. J’aurais aimé les extraits du film d’origine en parallèle des scènes du film de 2018, au fur et à mesure. Je sais pas, il y aurait eu moyen de faire quelque chose.

Bref, vous voyez qu’après deux articles, je ne sais pas sur quel pied danser avec ce film, mais je sais au moins sur quelle musique le faire ! En sortant de la salle, je me suis dit que je ne le reverrai jamais. Le lendemain après visionnage de The Room, rien n’est moins sûr : j’ai envie de le revoir pour faire plus attention à certains détails…

Faut-il aller voir The Disaster Artist ?

Salut les… cinéphiles ?

e532760159a6f8dfe3de5a17143fd847251dc0bd.png

Eh oui, pour une fois, je vais parler cinéma, et je vais même en parler en avance car The Disaster Artist ne sort en salle que demain ! J’ai eu la chance de pouvoir voir le film le 21 février dernier au cours d’une projection presse organisée par la WB, que je remercie au passage de l’invitation. Outre le cadre plus luxueux qu’une salle de cinéma classique (public peu nombreux et attentif, fauteuils confortables), j’ai tout de même retenu quelques points qui pourraient bien vous intéresser sur le film.

Tout d’abord, il faut savoir que le film s’inspire d’une histoire vraie : il est l’adaptation du livre du même nom, racontant l’histoire de la création et du tournage du film The Room de Tommy Wiseau, un artiste qui n’a pas la moindre idée de comment fonctionne le cinéma, mais qui réalise tout de même son propre film avec l’aide de son ami Greg Sestero. Bref, c’est un American Dream, mais un American Dream qui tourne mal parce que The Room est réputé comme le plus grand nanar du XXIe siècle. Je vous mets la bande-annonce, même si je trouve qu’elle en montre beaucoup trop avec des images de la fin du film, comme souvent :

Et il s’agit donc d’une histoire vraie, une information qui ne pourra pas vous échapper, puisqu’elle est annoncée dès le début du film qui fait les choses très bien avec beaucoup de guests (j’étais tout content dès la première image, mais je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler). Le film The Room existe, il est diffusé fréquemment en séances nocturnes à travers les États-Unis où il fait l’objet d’un culte pour certains amateurs de cinéma. Pour ceux qui voudraient une référence plus actuelle, c’est un peu un Sharknado ou un Birdemicc’est bourré de faux-raccords, le scénario n’a aucun sens et ce n’est bon que si on prend le parti d’en rire.

The Disaster Artist, lui, est tout le contraire, heureusement : c’est un très bon film sur sur un très mauvais film. Il raconte tout ça principalement du point de vue de Greg (Dave Franco), le meilleur ami malgré lui de Tommy (James Franco), embarqué dans l’aventure par une promesse.

Puisqu’il me faut bien répondre au titre, je vais vous apporter une réponse hyper nuancée qui sera… ça dépend. Utile, n’est-ce pas ?

  • Si vous n’avez jamais entendu parler de The Room avant de voir le film, vous serez certainement perdu (et déçu d’avoir payé un billet, possiblement). Malgré un casting cinq étoiles, on se retrouve avec un film prévisible au message classique. Vendu comme un « hymne à l’amitié et à la création artistique », vous n’en tirerez pas grand-chose d’autres, à part peut-être de la curiosité. Les bonnes prestations d’acteurs ne compenseront pas une histoire qui peine à surprendre. Ce sera un bon film, avec des moments drôles, et pas mal de frustrations, car vous passerez à côté de tout un tas de choses, en sachant que vous passez à côté mais sans pouvoir y faire grand-chose. Bref, renseignez-vous avant de le voir pour comprendre les critiques si positives affichées en gros sur l’affiche – et pour comprendre le génie du film, tout simplement !
  • Si comme moi vous connaissez un peu The Room et en avez vu quelques extraits, vous serez satisfait du résultat, mais aurez malgré tout le sentiment qu’une partie des références vous échappent pendant tout le film… jusqu’à la fin. Vous finirez probablement avec l’envie de voir The Room, un truc qui ne devrait jamais arriver dans une vie. Là encore, vous apprécierez les moments d’humour (un peu plus grâce aux répliques les plus cultes) et les prestations d’acteurs sur lesquelles je n’ai rien à redire (au contraire même), mais une pointe de frustration naîtra de certaines références obscures du film ou la sensation de passer à côté de certains détails et c’est dommage.
  • Si vous connaissez The Room par cœur, ou en tout cas suffisamment bien pour restituer tout le monde dans le film d’origine, vous en aurez pour votre argent avec un biopic exceptionnel sur la vie d’un artiste décalé que vous devez déjà adorer pour l’humour offert malgré lui par ce nanar. La personnalité excentrique de Tommy Wiseau ressort bien, avec des moments parfois inquiétants tellement il semble allumé. Quant à l’humour, il prendra bien plus rapidement grâce aux répliques. Du coup, vous aurez peut-être même envie de le revoir pour en apprécier tous les détails (car il y en a beaucoup !) : le génie du film sera une évidence.

Plus qu’un film, les Franco livrent avant tout une lettre d’amour au cinéma (j’ai vu après rédaction que c’était dans la bande-annonce, c’est malin), avec un film totalement méta, des scènes entières qui sont des copies conformes de The Room et une bande originale entraînante qui nous replonge à la charnière des années 90 et 2000. Il faut aller le voir en le prenant pour ce qu’il est, un film réalisé en famille (James & Dave Franco ont les rôles principaux, Alison Brie, la femme de Dave, joue l’un des leads féminins…) et entre amis star d’Hollywood (Zac Efron, Josh Hutcherson… Sharon Stone !), qui s’amusent à raconter l’histoire d’un nanar, avec l’aval de Tommy Wiseau et Greg Sestero, tous deux dans le film, entre autres (nombreux) caméos. Tout ça fait qu’il parlera très probablement aux plus cinéphiles d’entre vous, mais il peut en laisser d’autres sur la touche ; malgré une interprétation impeccable de l’ensemble du casting.

On s’amuse bien, mais définitivement, il est dur de savoir quoi en penser et à qui le conseiller. Une chose est sûre, l’une des meilleures scènes du film… se trouve après le générique de fin. Restez bien jusqu’au bout. Quitte à danser un peu en l’attendant !

N’hésitez pas à repasser sur le blog dès demain pour quelques infos supplémentaires sur ce que j’ai aimé ou pas, avec plus de détails et quelques spoilers.