The Orville – S03E01

Épisode 1 – Electric Sheep – 18/20
Je suis surpris de voir à quel point je suis vite retombé sous le charme de la série. Son format étendu me fait même plaisir tellement ça fait longtemps qu’on l’attendait. Tout est visuellement parfait, même si l’intrigue a ses longueurs et ses nouveautés qui ne me plaisent pas toutes – pour l’instant en tout cas. L’épisode manquait d’exploration, un côté de la série qui est toujours une réussite, mais explorait beaucoup la psychologie de certains personnages, au détriment d’autres. Ce léger déséquilibre est surprenant pour un premier épisode, mais je ne peux pas trop en tenir rigueur à la série pour autant.

Spoilers

L’Orville a besoin de réparations matérielles… mais l’équipage lui-même a besoin de se reconstruire après l’attaque des Kaylon.

May we resume standard interactions?

Après deux ans de pause, ça paraît assez normal que cet épisode commence par un encart « in memoriam », parce qu’il fallait bien que ça arrive… Je ne m’attendais tout de même pas au décès de la voix de Yaphit. Oui, j’ai googlé, oui j’entame l’épisode en étant triste, avant d’être parfaitement bluffé par la scène d’ouverture qui nous plonge dans l’espace en haute définition. J’avais oublié que la série était si magnifique.

J’avais un peu tout oublié de toute manière. Les effets spéciaux sont très bons en tout cas, et l’on se retrouve plongé dans une bataille aérienne assez impressionnante. Cela fuse de tous les côtés, ça explose et… L’Orville est pris dans la bataille. Ce n’est pas bien rassurant, surtout quand on commence par suivre le fils ainé de Claire, Marcus, qui court dans un vaisseau où tout le monde explose.

Plus que jamais, on se rend compte de l’immensité du vaisseau, d’ailleurs. On est replongé dans cet univers de la meilleure manière qui soit et la série prend des allures de série catastrophe comme elle a rarement réussi à le faire. Pourtant, tout ça n’est qu’un rêve, ou plutôt un cauchemar de Marcus qui galère bien à retrouver son petit frère, Ty, avant d’être surpris par Isaac, qui n’est pas Isaac évidemment.

Ce cauchemar se terminant, on peut en revenir à un début d’épisode plus habituel et calme, où l’on voit John interagir avec Isaac. Ce dernier semble avoir toujours du mal avec certaines interactions humaines, et ça me remet toute l’intrigue sur son espèce en tête. Quand il arrive à la cafétéria, par exemple, Isaac fait fuir absolument tout le monde. Il faut dire qu’il fait partie des Kaylon, qui veulent un peu détruire la galaxie – ou en tout cas éradiquer l’humanité de celle-ci. Une broutille.

Tout cela nous remet peu à peu les intrigues en tête, même si j’aurais aimé le générique. Tout ce à quoi on a droit, c’est une nouvelle scène dramatique de vaisseau de la flotte terrienne en train d’exploser. Malheureusement, cette fois-ci, ce n’est pas un cauchemar, mais un flashback. La série nous introduit une nouvelle personnage qui semble détester Isaac, et pour cause.

Charly, c’est son prénom, appartenait à un autre vaisseau que l’Orville – vaisseau détruit donc. Au passage, elle a perdu tout l’équipage, mais également sa meilleure amie, restée en arrière sur le vaisseau pour fermer les portes et permettre à Charly de s’enfuir. Bref, Charly déteste vraiment Isaac, et elle le lui fait savoir de manière bien froide et crue, sous les yeux d’une Talla restant étonnamment muette.

Elle n’est pas la seule : Isaac est aussi la cible de tag qui l’accuse d’être meurtrier, par exemple. Il est alors enfin temps d’en venir au générique et… bordel, la série me manquait tellement ! Je découvre qu’elle s’appelle désormais « The Orville New Horizons », mais ce n’est qu’un détail face à la beauté de ce générique.

Après le générique, nous découvrons que le vaisseau est en pleine réparation avant d’enfin en revenir au poste de pilotage du vaisseau. Quel plaisir de retrouver ce décor, même si Charly y est désormais à contrôler le vaisseau. Allez, on va se faire à sa présence, elle est au générique désormais, et elle a rapidement sa scène avec Ed et Kelly. En effet, ces deux-là se retrouvent à enquêter sur le responsable du tag l’accusant d’être un meurtrier.

Le couple dirigeant l’Orville découvre alors l’évidence : l’équipage de l’Orville n’est pas exactement heureux de retrouver Isaac tous les jours et de bosser avec un Kaylon. Bref, Talla a du boulot pour contenir l’émeute qui se trame, et Kelly comme Ed aussi. Charly a au moins l’honnêteté de leur expliquer clairement ce qu’il en est : les Kaylon ont détruit une bonne partie de la flotte terrestre et tué beaucoup d’amis de l’équipage, alors bosser avec l’un d’eux est insoutenable pour beaucoup.

La xénophobie a donc toujours de beaux jours devant elle dans ce futur lointain. Et Kelly et Ed ont beaucoup de travail. Ce ne sont pas les seuls : John et Gordon aussi travaillent dur aux réparations de l’Orville, avec notamment l’aide de Yaphit. On peine à voir vers quoi se dirige cette intrigue, mais elle permet en tout cas de multiplier les points de vue du vaisseau depuis l’espace et c’est magnifique. Vraiment, je retombe sous le charme de la série, et pourtant, pourtant, il va falloir supporter Charly.

Oui, elle est encore là : elle débarque pour séduire Gordon, assez clairement. Contre toute attente, on découvre alors que Gordon serait du côté de Charly. C’est ce qu’il lui dit, et elle lui conseille aussitôt de rester énervé à la présence d’Isaac. Une part de moi ne peut qu’espérer que ce soit du bluff, mais comme je n’ai jamais trop aimé le personnage de Gordon, ben, je me dis que peut-être il est assez con pour tourner le dos à Isaac.

Je ne sais pas non plus comment je réagirais à sa place, après. Je veux dire, clairement bosser avec Isaac ne doit pas être simple. Claire y arrive pourtant toujours assez bien, n’hésitant pas non plus à venir le voir avec Ty. Ben oui, ils ont des liens particuliers après tout. Isaac n’en a rien à faire d’être harcelé par tout l’équipage, mais ce n’est pas forcément le cas de ses proches.

Ce n’est qu’après cette scène, et surtout après 20 minutes complètes, qu’on retrouve Bortus à son poste, où il aide John et Charly à piloter des drones que Gordon doit détruire lors d’un entraînement. Le but de la scène est de nous montrer quelques améliorations à bord de l’Orville, quoi, avant d’en revenir assez vite à l’intrigue du tag. La surprise est totale quand on découvre que la peinture vient en fait de… Marcus, le fils de Claire.

Oh non, je t’adore Marcus, tu ne peux pas faire ça ; ne deviens pas un adolescent insupportable, s’il te plaît. Merde, quoi ! C’est évidemment raté, il nous fait sa crise d’adolescence et déteste à présent son beau-père, contrairement à Ty. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si l’on enchaîne sur Marcus qui se dispute avec Ty, puis Marcus qui explique clairement à Isaac qu’il le souhaite mort quand Isaac tente de s’excuser, sous les bons conseils de Claire.

La pauvre est complètement dépassée par son adolescent à ce stade, et ça fait de la peine à voir. La musique nous suggère qu’Isaac aussi a de la peine, et pourtant, ce n’est techniquement pas possible. Il semble toutefois entendre le message de Marcus : personne ne veut de lui à bord ? Très bien, Isaac décide de se suicider en effectuant une mise à jour importante pour le vaisseau et en disant tout de même, à sa manière, adieu à Claire, Ty et Marcus.

La mise à jour est appréciée par le commandement du vaisseau, mais personne n’apprécie vraiment le suicide d’Isaac dans le casting, à part probablement Gordon et Charly. John, lui, est pessimiste en plus : il demande à Yaphit de venir en aide à Isaac, pour le principe, mais il sent bien que Yaphit ne pourra rien faire. C’est vite confirmé : Isaac s’est suicidé, pour de bon.

Reste à Claire la tâche d’annoncer à ses enfants la mort d’Isaac et gérer les conséquences de ce qu’il vient de se passer, car ce suicide est inévitablement la faute de Marcus aux yeux de Marcus lui-même, contrairement à ce qu’elle annonce. Bon, bien sûr qu’Isaac a fait son choix et que le suicide reste une action personnelle, mais son choix était guidé à distance par les mots horribles de Marcus à son égard. Quant à Claire, elle n’est pas au… clair avec la situation. Elle doit en effet gérer son deuil comme elle peut, parce qu’elle n’avait pas encore réussi à pardonner complètement Isaac.

C’est compliqué : il a tenté de la tuer, de tuer ses enfants et tout l’équipage. Ce n’est pas rien tout de même. Elle s’en confie à Kelly, qui gère la situation comme elle peut en étant là pour son amie, tandis qu’Ed gère l’éloge funéraire. Pas évident de faire un éloge pour Isaac, en plus. Pas évident non plus de gérer son deuil.

Sans trop de surprise, Claire retrouve ainsi Ty dans le simulateur du vaisseau : c’est tentant de retrouver Isaac tout de même, il en a la possibilité, même si sa mère lui assure le contraire, préférant qu’il gère son deuil plutôt que de le voir rester coincé dans des souvenirs. La pauvre se retrouve ainsi à gérer son fils au cœur brisé en plus de sa propre peine, et la scène qui suit est tout de même brillante. On y voit Claire relancer la simulation de son rencard avec Isaac, mais sans Isaac cette fois. La pauvre.

Elle nous tient éloignée du reste de l’équipage un temps, mais les réparations du vaisseau continuent et vont un poil plus rapidement que prévu : John et son équipe finalisent les dernières réparations, permettant à l’Orville de décoller à nouveau et de s’en aller vers de nouvelles aventures. Avant. C’est ce que l’on attendait tous, je pense, mais malheureusement, ça semble devoir se faire sans Isaac pour le moment.

Isaac manque très clairement à Ed au moment du départ, mais tout le monde en est à faire son deuil l’air de rien. Même John se retrouve à en parler à sa copine du moment, une extra-terrestre qui est étonnée de découvrir qu’Isaac a offert à John une fourchette pour son anniversaire. Elle est toutefois plutôt utile pour John, parce qu’elle lui parle de la mort sur sa planète qui est bien différente de la manière dont les terriens la gère.

L’air de rien, dans la conversation, elle finit par donner à John une solution qui pourrait possiblement ressusciter Isaac. Je me disais bien que c’était trop rapide et bizarre de s’en débarrasser dès le début de saison. Ce retournement de situation est à la fois sympathique, crédible et marrant puisqu’on voit John courir dans tout le vaisseau en peignoir. Il aurait pu au moins s’habiller, ce n’était pas si urgent que ça.

Cependant, sa trouvaille est révolutionnaire. Elle se heurte encore à un dernier problème : pour tenter de ressusciter Isaac, l’équipage se rend compte qu’il va falloir l’aide de… Charly. Evidemment. Elle est parfaitement insupportable depuis le début de l’épisode, donc il fallait bien qu’on arrive à une scène où elle était confrontée à son attitude détestable. Il fallait juste compter sur Ed pour trouver une manière de lui dire qu’elle était une rageuse bloquée sur la mort de son amie Amanda un peu en vain. Il le fait avec plus de subtilité que moi, heureusement.

Malheureusement, ils sont interrompus dans la conversation par le débarquement inattendu d’un vaisseau Kaylon. C’est une attaque catastrophe qui manque de tuer tout le monde à bord, mais une bonne stratégie d’Ed permet de faire croire au vaisseau ennemi que l’Orville a explosé dans la tempête d’une planète hostile. Le problème, c’est que ce détour dans une tempête abime déjà les capacités de l’Orville : pour ressusciter Isaac, il ne reste plus que quelques heures.

Ed ordonne donc à Charlie d’aller réparer Isaac, avant de la virer quand elle refuse de manière bien prévisible. Charly est dépitée de perdre son job, évidemment, mais elle ne change pas d’avis pour autant ; refusant même de venir en aide à Isaac quand Marcus le lui demande. Oui, oui, Marcus : il culpabilise du suicide qu’il est sûr d’avoir provoqué.

Cette conversation étonnante finit par convaincre Charly d’aller aider John à réparer Isaac. Bim, une petite résurrection a donc lieu, laissant Charly en plein débat interne. Ce n’est pas la seule, cela dit : Isaac aussi a son propre débat interne selon Claire. Elle est psychologue, alors elle est sûre que ce suicide ne peut venir de nulle part. Elle n’a pas tout à faire tort : Isaac lui annonce qu’il s’est suicidé pour améliorer les performances de l’équipe, parce qu’il a remarqué que tout l’équipage de l’Orville était moins performant depuis son retour sur le vaisseau.

C’est une excellente scène, à nouveau, où Claire a l’occasion de s’énerver contre Isaac. C’est finalement elle qui avait besoin d’une séance de psy, je crois ; mais la scène fonctionne terriblement bien. En effet, ce qu’elle dit concerne bien sûr Isaac le robot, mais collerait parfaitement au suicide d’un être humain aussi. Elle parvient à faire admettre à Isaac qu’il faut prendre en compte le changement de perception de l’équipage, une donnée qu’il ne peut avoir à l’avance. Il pourra la constater par lui-même maintenant qu’il est en vie, mais il faudra encore du temps : Marcus semble content de savoir le robot de nouveau actif… mais il ne va pas lui parler pour autant.

The Orville (S03)

Synopsis : Après l’attaque des Kaylon, l’Orville est presque prêt à repartir à l’aventure ! C’est sur cette belle promesse que commence la saison 3.

Saison 1 | Saison 2 | Saison 3

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Pour commencer, j’ai tellement attendu cette saison que je me dis qu’il vaut mieux la regarder (avec une semaine de retard déjà) tant qu’elle est diffusée plutôt que de finir tout ce que j’ai d’entamé et qui, clairement, mériterait peut-être d’avoir la priorité. Il y a des histoires en cours dont j’ai envie de connaître la suite, alors pourquoi m’attaquer tout de suite à The Orville dont j’ai fini par oublier les intrigues en cours depuis deux ans que je l’attends ?

Parfois, ça ne s’explique pas. La série me manque au-delà de ces personnages, dont il faut bien que je reconnaisse que j’ai oublié les noms (et pour certains, l’existence alors que je les adorais ??). Et puis, il n’y a que deux épisodes (beaucoup trop longs) à regarder pour l’instant car je ne suis pas si en retard que ça… Bref, j’en déduis que ça peut valoir le coup car ça se rattrape au cours du week-end, contrairement au reste ? Je pense que ça joue. Hâte de voir ce que va proposer cette saison 3 aux épisodes rallongés !

Note moyenne de la saison : 17/20

S03E01 – Electric Sheep – 18/20
Je suis surpris de voir à quel point je suis vite retombé sous le charme de la série. Son format étendu me fait même plaisir tellement ça fait longtemps qu’on l’attendait. Tout est visuellement parfait, même si l’intrigue a ses longueurs et ses nouveautés qui ne me plaisent pas toutes – pour l’instant en tout cas. L’épisode manquait d’exploration, un côté de la série qui est toujours une réussite, mais explorait beaucoup la psychologie de certains personnages, au détriment d’autres. Ce léger déséquilibre est surprenant pour un premier épisode, mais je ne peux pas trop en tenir rigueur à la série pour autant.
S03E02 – Shadow Realms – 19/20
La série surprend toujours par sa capacité à toucher à tous les genres et à le faire très bien. On est loin de la saison 1 qui prenait son temps sur des épisodes classiques désormais : les bases sont posées et l’univers de la série ne cesse de s’étendre dans tous les sens. Cela se fait avec de bons guests, un rythme d’écriture efficace et des effets spéciaux vraiment au point. Bref, les deux ans d’attente sont déjà largement justifiés par la qualité des deux premiers épisodes de la saison.
S03E03 – Mortality Paradox – 18/20
La série propose vraiment une saison de qualité, même si c’est grandement au détriment de l’humour qui était dans son ADN d’origine. Malgré tout, cet épisode a quelques moments pour rire, et beaucoup pour être à fond dans son intrigue. J’aime vraiment énormément le concept de l’épisode et le paradoxe qu’il souhaite développer, même si le titre en dit presque trop et même si la conclusion était un peu trop abrupte à mon goût. Ce n’est pas la première fois avec eux, cependant.
S03E04 – Gently Falling Rain – 16/20
C’est un épisode d’excellente facture, comme toujours, mais cette fois-ci, je trouve que la série va peut-être un peu trop loin dans la géopolitique et dans la trahison de ce qu’elle a pu être par le passé. Si j’ai beaucoup aimé l’intrigue proposée, les avancées proposées me paraissent un peu trop artificielles ou regrettables pour vraiment les approuver. Enfin, le timing d’une partie de l’épisode passe mal aussi avec l’actualité, mais ça, ils n’y sont pour rien après deux ans d’attente dans la diffusion de cet épisode.
S03E05 – A Tale of Two Topas – 18/20
Plus qu’un épisode, c’est un mini-film à ce stade, mais un film qui nécessite tout de même d’avoir vu le reste de la série pour bien le comprendre. Il y a quelques longueurs, surtout au début de l’épisode, et ça me fait demander si cette intrigue n’aurait pas été plus pertinente et intéressante si elle avait été étendue à plusieurs épisodes tout au long de la saison. En tout cas, c’est une intrigue bien importante qui est proposée par cet épisode. Concrètement, malgré des choix souvent simplistes, c’est une belle manière d’aborder le sujet compliqué de la transexualité et des relations diplomatiques.
S03E06 – Twice in a Lifetime – 19/20
C’est un excellent épisode pour plein de raisons : j’aime le scénario de base et l’idée qui le motive, le casting, les personnages qui gagnent mon affection même quand je les détestais avant, mais aussi l’humour qui n’empêche pas pour autant les vraies émotions de surgir quand on a besoin d’elles. Un véritable plaisir, donc, malgré de petites longueurs, une scène qui semblait n’avoir rien à faire là ou une durée excessivement longue pour un simple épisode.
S03E07 – From Unknown Graves – 17/20
La structure de cet épisode est étrange, parce qu’elle rejoint davantage ce que les autres séries font habituellement… mais pas celle-ci. Pour le coup, l’épisode aurait pu être raccourci assez simplement par la réduction d’une de ses intrigues moins importantes a priori que les autres. Il faut dire que les autres sont inévitablement plus convaincantes puisqu’elles s’intéressent de plus près aux personnages. Et vraiment, j’aime passer du temps avec eux.
S03E08 – Midnight Blue – 15/20
Je suis un peu déçu par l’épisode qui tombe à plusieurs reprises dans un certain nombre de facilités, alors qu’ils auraient pu se les éviter, assez facilement, je pense. Il n’empêche que ce mini-film reste un excellent divertissement et que j’ai passé un bon moment devant ce qui finira par être un moment charnière dans la géopolitique de la série. Curieux de voir ce que donnera la suite de la saison désormais.
S03E09 – Domino – 18/20
Pour un épisode durant plus d’une heure dans une saison où tous les épisodes durent plus d’une heure, je trouve presque que l’intrigue proposée ici va trop vite en besogne et prend des raccourcis qui étaient désagréables au départ. Ils mènent toutefois à un épisode très réussi, à nouveau, et donnent une bonne compréhension de la structure de la saison, qui a mené assez logiquement à ce point, en prenant le temps de faire évoluer ses personnages aussi. Bref, c’est un épisode sacrément réussi, surtout après le précédent.
S03E10 – Future Unknown – 14/20
Il est difficile de noter cet épisode qui était beaucoup plus bavard et plat que d’habitude, parce qu’il avait une bonne raison de l’être : il s’agit probablement de la fin de la série. Les scénaristes et la production ont donc mis le paquet sur toutes les intrigues des personnages encore ouvertes pour proposer une conclusion de série qui puisse être satisfaisante, tout en laissant ouvert la possibilité d’une suite, mais ça donne une fin de saison un peu décevante. On finit au moins en paix avec cette saison, et possiblement la série, mais sans que ce ne soit pour autant un épisode aussi dingue que le précédent . Cela fonctionne bien dans l’ensemble, la série me manquera, mais si elle devait ne pas avoir de suite… eh bien, je m’en remettrais.

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Evil – S03E01

Épisode 1 – The Demon of Death – 17/20
Ce n’est que le premier épisode, alors nous n’avons pas vraiment une pluie de réponses, c’est évident. Cela dit, le retour de la série est réussi : je retrouve avec plaisir les personnages de la série et les intrigues, mais aussi et surtout l’ambiance si étonnante de la série, à parler religion au milieu de moments démoniaques, sexy ou bizarrement glauques, quand ce n’est pas un moment mélangeant les trois à la fois. On s’y fait avec le temps, apparemment, ça ne me surprend plus.

Spoilers

Une équipe scientifique souhaite mesurer le poids de la conscience (ou de l’esprit ?).

Well, I guess it’s a good thing that the Catholic Church has no issue with older men touching children.

Comme en début de saison 2, cette saison 3 débute exactement là où nous avions abandonné nos personnages. C’est toujours déroutant quand une série fait ça, parce que moi, ça fait un an que j’ai vu Kristen faire le choix d’embrasser David, là. Ils restent un couple auquel je n’accroche pas plus que ça, mais j’ai eu le temps de me faire à l’idée. De là à les voir en arriver à quasiment coucher ensemble, je n’étais pas encore tout à fait prêt.

Heureusement, David s’arrête à temps en voyant les cicatrices en forme de croix sur le ventre de Kristen. Elle ne se rend pas compte que c’est ça qui l’arrête, pensant sincèrement que c’est son choix d’être prêtre qui l’arrête dans son désir. Si elle s’enfuit un temps de la chambre, elle revient finalement l’interrompre dans ses prières pour céder définitivement à la tentation. Bon dieu, quel couple foireux dès le départ !

Voilà donc David et Kristen qui couchent vraiment ensemble, juste pour cette fois. Bien sûr. Le lendemain matin, on retrouve les filles insupportables de Kristen pour crier toutes en même temps, ou presque. Et pourtant, Kristen a besoin que ses filles soient bien plus matures qu’avant : elle leur demande donc à toutes les quatre de la prévenir immédiatement si Leland entre à nouveau en contact avec elles.

Il faut dire qu’elle a eu peur d’apprendre par Lexis que Leland venait la voir à l’école pour lui donner un étrange papier où il a noté « Daffodil ». Par chance pour Kristen, sa fille aînée a eu la bonne idée d’utiliser son portable pour prendre une photographie de Leland et Lexis devant l’école. Grâce à ça, Kristen peut rater le début du cas de la semaine afin d’avoir une injonction du tribunal ordonnant à Leland de rester loin de Lexis.

Ce n’est pas de chance pour Kristen car le cas de la semaine est plutôt intéressant : nous suivons l’affaire d’une scientifique qui souhaite mesurer le poids de la conscience grâce à un étrange sarcophage. Dr Swan, c’est son nom, cherche un homme sur le point de mourir pour pouvoir mener à terme son expérience et mesurer si, au moment de la mort, il y a un changement de poids qui correspondrait à la conscience – ou à l’esprit du point de vue de l’Eglise.

Le débat est forcément intéressant et ça tombe plutôt bien : il y a justement un prêtre sur le point de mourir qui est prêt à tenter l’expérience. Avant cela, il doit toutefois se confesser auprès de David, et la confession est plutôt dérangeante, honnêtement. Le prêtre ne veut pas mourir et regrette de ne pas avoir pu aimer dans sa vie. Entre ça et une réplique de Kristen sur la pédophilie dans l’Eglise, autant vous dire qu’une fois de plus, la série ne va pas se faire des amis chez les conservateurs.

Franck, c’est le nom du prêtre, finit par se rendre dans le sarcophage des scientifiques et est prêt à mourir pour la science et la foi en même temps. C’est beau… mais en revanche, du côté des scientifiques et de la manière dont tout ça est représenté, c’est plutôt ridicule. On assiste en effet à toute une équipe de scientifiques qui hurlent tous les sens pour en arriver à la conclusion que la différence entre la vie et la mort est de… 24 grammes.

La découverte surprend tout le monde, mais ce n’est que le début des surprises. On enchaîne en effet sur un Frank qui ressuscite, puis le livre démoniaque de la saison précédente qui débarque de nulle part à la vingtième minute de l’épisode, suivi en plus d’un générique. Depuis quand la série nous remet-elle son générique ?

En tout cas, après ça, Frank se réveille en pleine forme, avec 24 grammes de moins et une énergie de vivre qui fait plaisir à voir. Il va jusqu’à embrasser sur la bouche un autre prêtre, et ça m’a bien fait rire de le voir. Bon, bien sûr, la machine a eu quelques dysfonctionnements avec des explosions et des lumières qui s’allument et s’éteignent sans raison, mais les scientifiques assurent quand même que ce n’est pas l’explication de ce qu’il se passe.

Frank, quant à lui, explique qu’il se souvient avoir été accueilli par des gens avec de longs bras et qu’il est à présent de nouveau en vie après avoir vu son meilleur ami prêtre le prendre dans ses bras. C’est bien drôle à voir, parce que de son côté le prêtre dont j’oublie toujours le nom (Korecki), le supérieur du trio, est tout perturbé par le baiser.

Pendant ce temps, le psy de Kristen fait appel à Andrea pour lui confier son bien-être, et Andrea est toujours aussi bizarre. Je ne vois pas bien ce qu’elle vient faire là dans l’épisode et dans le cabinet du psy, mais admettons. Elle va jusqu’à dire à Kristen que David pense le plus grand bien d’elle, qu’elle est baptisée, mais qu’elle s’est détournée. Euh, OK ?

De son côté, Lexis se retrouve à faire quelques recherches sur les jonquilles (la traduction de Daffodil) sur Google et à suivre une pub qui la fait jouer à un jeu en ligne. Ce jeu en ligne lui permet d’être un dinosaure avec une queue, mais aussi de rencontrer un ami – un cochon avec des lunettes qui ressemblent fort à celle de Leland. Cela ne me dit rien qui veille, mais bon, Lexis étant sous la surveillance de sa grand-mère, ça ne peut que mal se passer tout ça.

En ligne, elle informe son nouvel ami que son père n’est jamais là, mais elle se trompe lourdement : Andy revient justement ce soir-là à la maison, de manière définitive. Trouvant une porte fermée, il passe la tête dans le garage de Sheryl, pour mieux y découvrir un démon lui aussi. Lexis n’en a rien à faire du retour de son père : elle préfère continuer de jouer en ligne avec son nouvel ami, et j’aime assez la direction que ça prend quand elle révèle à sa petite sœur qu’elle parle avec Leland afin de savoir ce qu’il veut d’elle.

C’est excellent à voir, de même que c’était excellent d’enchainer sur Andy qui décide d’expliquer à Sheryl qu’il veut qu’elle quitte le garage avant la fin de la semaine. C’était bien drôle comme scène, parce que Sheryl est une excellente actrice qui prend d’abord tout à la rigolade avant d’aller consulter ses poupées vaudou pour savoir quoi faire.

Malheureusement pour elle, il n’y a pas grand-chose à faire, parce que Kristen est d’accord avec son mari : elle savait qu’il voulait que Sheryl s’en aille et elle approuve sa décision quand elle retrouve son mari dans son lit. Autrement, durant la nuit, David se met lui aussi à avoir quelques visions démoniaques. Après Kristen en saison 1 et Ben en saison 2, ce n’est qu’une demi-surprise. Son démon à lui prend l’apparence de Kristen, mais d’une Kristen qui en est encore à jouer l’hypersexualisation de la scène. Je trouvais sa langue dérangeante avant qu’on ne découvre qu’elle avait une langue digne d’un serpent.

Le problème, c’est que quand David confronte Kristen le lendemain sur leur véritable nuit de sexe, il se rend compte que Kristen n’est pas du tout au courant de ce dont il parle. Oui, elle s’est confessée, mais heureusement, David les a arrêtés à temps. C’est gênant : David aurait donc couché avec un démon. Ah, cette série, je vous jure !

Dire que la même journée, le psy propose à Kristen d’inviter David chez elle pour apaiser les tensions. C’est bien trop drôle à imaginer après ces scènes honnêtement. Chez elle, il se passe plein de choses en plus. Andy décide de changer le lit de position et trouve un pot sous le lit avec une tête humaine miniature dedans. C’est juste à vomir quand on le voit s’acharner sur la petite tête dans les toilettes.

Les filles sont toujours insupportables, évidemment, mais je les apprécie vraiment beaucoup quand Lexis a la bonne idée de parler du jeu à ses trois sœurs. Elles font ainsi tourner en bourrique Leland qui est complétement dépassé par la présence des quatre filles en même temps. C’était bien trop drôle comme conclusion pour cet épisode.

La fin d’épisode est un petit bonbon pour les yeux avec David qui s’imagine à nouveau coucher avec Kristen. La série ne fait pas dans la dentelle côté sexualisation, donc, mais elle fait vraiment dans la dentelle concernant les habits de Kristen, si je puis dire. Le plus intriguant est encore que la coucherie de David est observé par le fantôme d’une bonne sœur qui vient juste de mourir dans la même machine de scientifique.

Eh oui, après le premier échec d’expérience, les scientifiques ont retenté le coup. C’est un échec cuisant : la bonne sœur pèse 36 grammes de plus après la mort… laissant David envisager la possibilité que ce ne soit pas l’âme qui pèse, mais les démons. Ma foi, ça explique bien la libération du prêtre de tous ses problèmes, alors pourquoi pas, c’est rigolo !

 

Evil (S03)

Synopsis : La saison 2 posait beaucoup de questions sans jamais vraiment répondre à nos questions : la saison se terminait sur David assurant le pardon de Dieu à Kristen… avant qu’il ne l’embrasse. Le soir où il devient prêtre ? Et Andy ? Où est la queue de Lexis ? Qu’est-ce que cette gargouille géante vue par David ? Et ce livre que lit finalement Lexis dans son lit ? Et Eddie, la poupée de l’épisode précédent qu’on a vu toute la saison ? Et les rêves de Ben qui ont cessé ? Il y a de quoi faire cette saison !

Saison 1Saison 2 | Saison 3

Pour commencer, je me rends compte que je suis toujours en panne de série quand je commence celle-ci, et j’espère qu’elle va me remettre le pied à l’étrier car j’en ai bien besoin ! En même temps, si je suis impatient de la reprendre au point de la faire passer avant d’autres séries, il faut bien que je sois honnête avec moi-même : j’ai peur que ça ne suffise pas cette saison.

La saison 2 avait été marquée par bien des incompréhensions de ma part vis-à-vis du projet des scénaristes. On sent bien qu’il y en a un, mais nous sommes beaucoup trop laissés de côté, et ça me dérange que ce ne soit pas plus clair et explicite. On verra si cette saison 3 me donne envie d’être assidu au point d’y consacrer tous mes dimanches soirs, mais j’en doute.

Je sais en revanche que ce sera un vrai plaisir de la regarder de bout en bout, car la qualité est là pour tout le reste. Quant au côté feuilletonnant de la série, il fonctionne parfois au-delà du cas de la semaine. Il faut juste prendre le temps de tout démêler, et ça tombe bien, je l’ai fait avant de lancer cet épisode…

Voir aussi : Comment résumer la saison 2 d’Evil ?

Moyenne de la saison : 17,5/20

s03e01 – The Demon of Death – 17/20
Ce n’est que le premier épisode, alors nous n’avons pas vraiment une pluie de réponses, c’est évident. Cela dit, le retour de la série est réussi : je retrouve avec plaisir les personnages de la série et les intrigues, mais aussi et surtout l’ambiance si étonnante de la série, à parler religion au milieu de moments démoniaques, sexy ou bizarrement glauques, quand ce n’est pas un moment mélangeant les trois à la fois. On s’y fait avec le temps, apparemment, ça ne me surprend plus.
S03E02 – The Demon of Memes – 17/20
C’est de nouveau un très bon épisode, ça ne fait aucun doute. J’aime beaucoup le thème de l’épisode et la manière dont les personnages évoluent tout au long de ces cinquante minutes, tout en étant frustré de tout ce qu’on ne voit pas et de ce qui reste implicite dans l’intrigue. Pour l’instant, cette saison 3 reste plus linéaire et logique, cependant, je garde donc espoir pour la suite.
s03e03 – The Demon of Sex – 17/20
Je suis plutôt très content de la direction que la série prend avec cet épisode : j’ai soudainement l’impression que les scénaristes cherchent à répondre à ce qui me posait problème depuis une demi-saison, avec une intrigue plus sérialisée, plus de cohérence et le retour d’anciennes intrigues. Concrètement, cet épisode me rassure pour la suite, tout en proposant une intrigue et quelques scènes inoubliables. Forcément.
S03E04 – The Demon of the Road – 18/20
Incroyable comment cet épisode, à peine plus long que d’habitude, réussit à apporter l’air de rien de nombreuses réponses et une continuité à des interrogations de la saison 2. C’est un vrai plaisir de suivre cette saison 3 parce que je trouve qu’elle solidifie vraiment l’ensemble de la série, au point de la ramener à son excellent niveau de départ. Après s’être perdue un temps, la série semble vouloir retrouver le chemin de la logique et de la conclusion des intrigues. C’est bien mieux comme ça, j’ai moins l’impression que les scénaristes oublient une partie de ce qu’ils ont écrit.
S03E05 – The Angel of Warning – 16/20
Si l’épisode semble retomber dans certains travers de la saison 2, j’ai l’impression que c’est proposé de manière bien plus consciente et assumée cette fois. Cela permet d’avoir une sensation bien différente quand l’épisode se termine, car les personnages sont plutôt dans le même état que moi. Cela change. Autrement, la qualité est toujours au rendez-vous et la série continue d’exceller dans sa manière de questionner notre monde et notre quotidien. Un régal.
S03E06 – The Demon of Algorithms – 17/20
C’est de manière très insidieuse que cet épisode est extrêmement efficace : l’angoisse qu’il provoque n’est pas tellement celle d’une peur sur le moment, mais plutôt ce genre de peur qui revient hanter les pensées ensuite. Il y parvient en mettant en scène des situations assez quotidiennes l’air de rien et une intrigue bien moins fantastique que ce que la série fait parfois. Cette fois, c’est bien réel, et les surprises le sont tout autant.
S03E07 – The Demon of Cults – 17/20
La saison continue sur sa très bonne lancée cette semaine, avec un autre épisode qui nous laisse entrevoir des réponses… tout en posant plein de nouvelles questions au passage. Je sors du visionnage avec une chanson en tête dont je me serais bien passé et avec l’impression que l’épisode n’apporte pas vraiment de conclusion à ce qui était proposé cette semaine. Pas grave, la série est renouvelée pour une saison 4 de toute manière.
S03E08 – The Devil of Parenthood – 18/20
Les scénaristes n’ont vraiment pas oublié la saison 2, et ils ont clairement gardé certaines intrigues de côté pour que la fin de cette saison 3 soit impressionnante. C’est une bonne chose, et j’aime bien la tournure de cet épisode. D’un côté, on nous donne des réponses, de l’autre, cela nous fait surtout nous poser d’autres questions, mais de manière plus guidée qu’avant. J’aime beaucoup le rendu et l’ensemble est réussi.
S03E09 – The Demon of Money – 17/20
La série continue de nous proposer de très bons épisodes, et comme on s’approche de plus en plus de la fin de saison, je pense que c’est vraiment bon signe. Si comme d’habitude, ça a tendance à partir en vrille et surprendre par sa construction, l’épisode nous propose des intrigues sérialisées qui donnent envie de revenir, tout en apportant des réponses encore cette semaine. Reste juste à voir où elles nous mèneront, donc.
s03e10 – The Demon of the End – 19/20
Je pensais que la saison durait treize épisodes, alors je n’étais vraiment pas prêt à voir un épisode final. Et pourtant, c’est bien ce que propose la série, et son titre aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Je suis trop endormi en ce moment, ce n’est pas possible autrement. C’est un épisode de conclusion très efficace, en tout cas, au point que c’en est incroyable tant il met tout en place par lui-même. J’ai adoré, tout simplement, et je suis tellement impatient de découvrir la suite à présent !

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