Mes meilleurs et pires épisodes de 2022

Salut les sériephiles,

Vous savez quoi ? Je me suis dit que si je n’étais plus capable de publier un article par jour avec les bugs de WordPress, j’étais quand même capable de tenir le rythme d’un podcast toutes les deux semaines (dit-il alors qu’il y a déjà problème pour dans un mois). Partant de là, il est temps d’inaugurer un peu plus officiellement ce qui a déjà existé par le passé : la 43e minute, celle où je publie un article en rapport avec le podcast.

Ce soir, l’épisode s’intitulait sobrement « Les meilleurs et pires épisodes de 2022 ». Je n’en ai pas vu beaucoup cette année, mais ça ne m’a pas empêché d’en trouver cinq géniaux et trois catastrophiques… Comme j’avais l’habitude d’écrire cet article pour le TFSA ces dernières années, je me suis dit que j’allais tout simplement continuer la tradition. Voilà donc mes notes du podcast… et peut-être un peu plus. Pour une fois que je le prépare…

Voir aussi : Vous avez 42 minutes devant vous ?

Les meilleurs de 2022

Quelques petits spoilers dans l’article, notamment à cause des images utilisées.

  1. The Orville – 3×06 – Twice in a Lifetime

Il était improbable de ne pas évoquer un épisode de cette saison 3 de The Orville. Déjà, parce que j’ai adoré cette saison et ensuite, parce que j’adore faire hurler de rage et désespoir Aurélien. Mais voilà, moi, j’ai trouvé que la saison 3 fonctionnait vraiment bien avec ses épisodes de la durée d’un film et, avec le recul, l’épisode dont je me souviens le plus est celui-ci. C’est probablement grâce à sa guest parfaite qu’était Leighton Meester – même si avec elle, il n’y a pas que des bonnes affaires, on en reparlera dans mes pires épisodes.

Le synopsis ? C’est la seconde chance pour Gordon d’avoir un amour qui brise toutes les lois temporelles.

Si l’épisode – et la saison – s’écoute beaucoup parler, moi, je l’ai adoré. Il a réussi à me faire aimer un personnage que je n’ai jamais apprécié plus que ça et il racontait une histoire complète et sympa. Dans le même temps, il m’a fait apprécier un autre personnage que je détestais depuis son introduction en début de saison, et ça a permis de continuer de développer Isaac. Tout bon pour moi.

  1. Westworld – 4×07 – Metanoïa

J’ai beaucoup hésité entre les deux derniers épisodes de la saison – et donc de la série, pour finalement me rabattre sur celui-ci. La raison ? Le dernier épisode me frustre encore aujourd’hui, précisément parce que c’est le dernier alors qu’on sentait bien qu’il y avait possibilité pour une dernière saison épique. L’autre raison, c’est que l’épisode 7 m’a beaucoup plus pris par surprise : j’ai compris qu’on se dirigeait vraiment vers la fin de la série avec celui-ci. Les rebondissements étaient bons et inattendus parce qu’ils ont surgi plus vite que je ne l’aurais pensé.

Le synopsis ? L’épisode présente une opportunité de mettre un frein au monde de Charlotte Hale – mais il faudra pour ça que la résistance s’organise bien.

Je n’en dis pas plus pour ne rien spoiler. Franchement, la série a perdu de sa superbe avec le temps et avait plus de mal à nous retourner le cerveau, mais il n’y a pas à dire, cet épisode faisait son taf. La musique et l’image sont sublimes, on passe un vrai bon moment avec ces personnages et on ne sait plus qui on déteste ou qui on adore. En tout cas, ce fut mon ressenti, moi.

  1. Resident Alien – 2×08 – Alien Dinner Party

J’ai eu tellement de ne pas aimer cette saison 2 qui commençait mal que ça me fait plaisir de la citer finalement dans ce top 5 des  meilleurs épisodes de l’année – et à une bonne position en plus ! En effet, j’ai adoré l’épisode de mi-saison de cette année, qui était tellement bien fait que tout le monde a cru que c’était la fin de la saison.

Le synopsis ? Tout Patience se réunit pour célébrer l’anniversaire d’Harry. Le hic, c’est qu’il n’est pas au courant et qu’il y a évidemment un invité très dangereux qui se balade librement chez lui…

Cet épisode touche au sublime parce qu’il a tous les ingrédients que j’adore dans les séries : il réunit tout le casting au même endroit et pour tout l’épisode, en mode bottle episode, déjà. Ensuite, il propose un tas d’interactions entre des personnages, parfois avec des personnages que l’on ne voit jamais ensemble d’habitude. L’humour y était excellent (désolé, mais le coup du saladier, je ne m’en remettrais jamais, j’en ris encore en écrivant ça), le drama aussi. On avait des confrontations, de l’humour, des intrigues qui avancent en se dénouant à vitesse grand V, juste ce qu’il faut de suspense et un cliffhanger aussi improbable qu’attendu. J’adore, quoi.

MAJ 21h36 : Comme quoi, après un début de saison moyen, tout peut arriver quand on est patient… à Patience !

  1. Tales of The Walking Dead – 1×02 – Blair/Gina

Oui, alors là, même moi, je n’en reviens pas de la place que j’accorde dans ce top à un épisode d’un énième spin-off de The Walking Dead. A nouveau, c’est marrant de savoir à l’avance que ça va faire réagir dans le podcast, déjà. Ensuite, c’est un épisode tellement clivant que ça m’amuse aussi de le mettre si haut. Enfin, c’est juste qu’il a tellement réussi à me prendre par surprise que c’est pour moi l’épisode le plus surprenant que j’ai vu en 2022… Et par chance pour lui, dans le bon sens du terme. Bref, je m’en souviens, il m’a marqué et c’est bon signe pour lui !

Le synopsis ? Une réceptionniste qui déteste sa boss et la boss en question sont coincées ensemble alors que la ville d’Atlanta fait face à l’apocalypse de zombies – pardon, de rôdeurs.

Le synopsis ne me disait rien qui vaille, parce que ça semblait être une énième redite du début de l’apocalypse avec zéro réponse dedans… Seulement, les scénaristes sont partis en vrille totale, ont proposé de faire de la comédie en tordant totalement le cou aux règles de base de la série et de la logique, et en ajoutant un twist de science-fiction que j’adore à la sauce Walking Dead. Bref, ce n’était pas du Walking Dead, c’était totalement un OVNI, mais ça donnait du piment à la saison qui promettait de vraiment être une anthologie diversifiée. Bon, finalement, elle fut plus classique que ça, mais j’ai bien aimé l’ensemble de la saison. Quant à cet épisode, ben, j’en garde vraiment un très bon souvenir et ça doit être le seul de la franchise que j’ai vu plus d’une fois au cours des cinq dernières années.

  1. Euphoria – 2×03 – Ruminations : Big & Little Bullys

Définitivement mon épisode coup de cœur de 2022, rien que pour ses vingt premières minutes… La qualité se dégrade au fur et à mesure de l’avancée de l’épisode, mais ce n’est vraiment pas grave tant tout y est : la surprise initiale, le changement d’avis sur un personnage que je détestais, de la chanson, du wtf, du LGBT… et surtout du drama.

Le synopsis ? Rue se lance dans une nouvelle entreprise, Jules et Elliot se rapprochent malgré eux, Cassie s’installe dans une routine, Lexi veut monter une pièce de théâtre, la flamme renaîtra peut-être entre Nate et Maddy.

Franchement. Le premier quart d’heure (un peu plus) propose la meilleure histoire LGBT possible, avec la naissance surprise des sentiments sur une bande-son que j’adore. C’était une telle surprise que l’épisode commence si longuement par ça, et c’était tellement réaliste et bien foutu !, que ça m’a marqué plus qu’aucun autre épisode de la série. Dès janvier 2022, j’avais donc déjà mon épisode préféré de l’année. Zendaya nous livre l’une de ses meilleures prestations (musicales, en plus !) de la saison, et toutes les intrigues de la saison se dévoilent. Vraiment, on ne s’en rend pas compte au premier visionnage, mais toute la saison est là : les intrigues s’y côtoient toutes et les graines sont semées pour mener à l’excellente suite.


Voilà donc pour mes épisodes préférés de cette année. Le truc triste dont je me rends compte ? Il semblerait que pour me plaire vraiment en 2022, il fallait qu’un épisode soit capable de vraiment me surprendre, quitte à s’affranchir totalement des règles de la série… C’est pourtant l’inverse de tout ce que j’aimais avant ? En se concentrant sur des personnages inconnus (ou dont on ne comprend l’identité qu’après), en dynamisant une routine trop bien établie ou en avançant à toute vitesse pour aller vers une fin (de mi-saison, de série) inattendue, les scénaristes ont su me provoquer et me faire avoir un rush d’adrénaline. Ce sont des rares moments où je me rappelle que j’aime être sériephile… Espérons que ça se reproduise en 2023 !


Les pires de 2022

Ces épisodes-là, par contre, on s’en passerait bien en 2023 !

  1. Riverdale – 6×03 – Mr Cypher

Autant j’ai bizarrement accroché au twist de ce début de saison 6 qu’était Rivervale, autant l’épisode 3 fut le concentré de tout ce que je détestais dans la série. Une fois mis de côté le jeu de mots vite fait marrant sur le nom du personnage qui donne son titre à cet épisode, on se fait chier sec. Les personnages n’ont aucune réaction logique, l’histoire proposée est un mauvais remake et n’apporte rien – zéro surprise, zéro twist. Et en plus, le jeu d’acteurs était à côté de la plaque. Au secours.

Le synopsis ? Face à l’arrivée du sinistre M. Cypher, les habitants de Rivervale pèsent le pour et le contre. De son côté, Betty rencontre une soi-disant force du mal.

Franchement, je ne me souviens même plus de l’épisode tellement il était naze, mais le simple fait que le synopsis lui-même reconnaisse que c’est une « soi-disant » force du mal en dit long. Bon, par contre, l’épisode a été diffusé le 30 novembre 2021. My bad. Je l’ai quand même vu en 2022… le 3 janvier. L’année commençait si bien… Et on s’étonne que ça termine par une panne de séries, après !

  1. Walker – 3×05 – Mum’s the Word

Ah, justement quand on parle de panne de séries… et de début d’année pas ouf pour les séries, parce que j’ai repris hier les séries avec celle-ci ! Cet épisode était nul, mais nul ! Déjà que les intrigues ne volent jamais bien haut, je n’ai pas compris comment il était possible de proposer cet épisode avec un personnage principal qui faisait tout le contraire de ce qu’il a toujours fait. Le voir autant à côté de ses pompes, c’était ridicule – et énervant au moment du cliffhanger où les rôles semblaient s’inverser sans raison. Entre temps, on a des personnages qui vont à une fête de famille en plein milieu de leur service (wtf ?) et des intrigues parfaitement improbables…

Jared Padalecki Series Walker Season 3 Episode 5: Walker And Cassie-centric  EpisodeLe synopsis ? Walker et Cassie examinent où ils en sont et ce qui les attend dans un roadtrip qui paraissait simple, alors qu’August fait de la merde.

Purée, j’ai failli oublier de parler d’August ici… Il a détrôné Stella en tant que personnage le plus insupportable de la série, et ce n’était pas gagné. AH, et n’oublions pas non plus qu’Abby n’est même pas dans l’épisode. Un comble pour un épisode qui s’appelle Maman ? De toute manière, je n’aimais pas les mamans en 2022, si j’en crois le pire épisode de l’année…

  1. How I met your father – 1×05 – The Good Mom

Dire que la série revient dans à peine deux semaines, j’ai hâte dis donc… Dans cet épisode, Sophie retrouve sa mère. Je crois que c’est le pire épisode de cette saison. Il est symptomatique de tout ce que j’ai détesté : les personnages sont insupportables, les gags sont tous plus lourds et rétro les uns que les autres, on passe à côté des rares blagues qui pourraient fonctionner et on sous-utilise des acteurs brillants jusque dans les guest stars – Paget Brewster et Leighton Meester sous-exploitées ? Déprimant.

Le synopsis ? La visite surprise de la mère de Sophie augmente les inquiétudes de Val pour sa meilleure amie. Charlie aide Jesse et Sid à faire face à un trauma – mon dieu – et Ellen a besoin de se racheter des tomates.

Purée, l’intrigue d’Ellen là ? Cela n’avait aucun sens de se prétendre la meilleure amie, c’est si débile que je ne comprends même pas comment l’idée a pu être proposée. Pas étonnant que les acteurs rament à jouer ça, en tout cas… C’est triste pour Hillary Duff, elle enterre définitivement sa carrière, je crois. Et à ce sujet, ne me lancez pas sur la gênance de Kim Cattrall, d’ailleurs.


Voilà donc tout ce que j’avais sous les yeux pendant le podcast… Non, je n’ai pas tout lu exactement comme ça, évidemment, et rien ne vaut nos interactions avec Aurélien et Morgane. Pour découvrir les classements et les réactions face aux miens, rien ne vaut le podcast, d’ailleurs… alors faites play :

A dans deux semaines pour une nouvelle 43e minute ?

Espérons-le. En attendant…

Voir aussi : Mes cinq épisodes les plus marquants de 2021 | 2020

 

Publicité

Tales of the Walking Dead – S01E06

Épisode 6 – La Doña – 16/20
Je suis partagé : j’ai beaucoup aimé l’introduction de l’épisode et une bonne partie des idées qui sont mises en place par celui-ci, mais je trouve que l’histoire proposée aurait peut-être mérité plus de temps que trois quarts d’heure. Tout est précipité du début à la fin, et ça manque de clarté – au sens premier du terme comme au sens littéral – pour qu’on comprenne tout ce à quoi on assiste. Cet épisode est de plus placé en fin de saison, et je comprends un peu pourquoi avec sa fin, mais sans que ça ne soit forcément révélateur de ce que peut être une fin de saison.

Spoilers

Un jeune couple se réfugie chez une vieille femme qu’on dit sorcière pour échapper aux zombies.

Vaya con Dios.

Eh, j’ai oublié de regarder la fin de cette saison en avance la semaine dernière ; il est donc temps de me plonger dedans aujourd’hui. Les débuts d’épisode passent et se ressemblent en tout cas : nous débutons dans une forêt de nuit avec des héros pourchassés par des zombies. Le lendemain matin, nous retrouvons un couple dans la forêt.

Le couple est suivi par un zombie et marche comme si de rien n’était, alors que les USA ne sont vraiment que forêts dans cette franchise, c’est dingue. La femme propose au mec avec elle de se rendre dans un endroit où elle pense qu’ils pourront passer une nuit. Elle le prévient toutefois qu’il y vit une femme qui sera peut-être bizarre avec eux, parce que c’est une sorcière.

Allez, magie et zombie, ça ne peut être que bien cet épisode ? On y ajoute un petit Notre Père en espagnol pour faire bien une fois qu’il fait nuit et qu’ils explorent la maison de la sorcière, et on a tout ce qu’il faut pour des petits jumpscares prévisibles et déjà vus dans tant de films d’horreur. Pour autant, ce n’est pas une mauvaise chose, j’ai trouvé ce début d’épisode plutôt sympathique.

Disons en tout cas qu’on ne perd pas de temps inutilement en introduction : on s’en carre pas mal des personnages, l’ambiance est ici l’important. Et ça fonctionne. Le couple finit par tomber sur Doña Alma, une vieille femme en chemise de nuit qui n’est pas ravie de les voir s’introduire chez elle.

Elle tente de s’en débarrasser, mais la jeune femme en face d’elle la supplie en espagnol de les laisser rester au moins pour la nuit car il fait bien froid dans la forêt. Soit. Elle gagne la confiance de Doña Alma en lui parlant de Maria qui lui a donné son adresse parce qu’elles se connaissaient, depuis l’apocalypse zombie.

Alma leur offre une douche bien nécessaire et un bon repas, mais ce n’est pas suffisant pour Eric, l’homme du couple. Pendant le repas, il insiste donc pour pouvoir rester bien plus longtemps que prévu – ce qui énerve passablement Alma. La Doña demande donc au couple de partir. Eric ne l’entend toujours pas de cette oreille et commence à se montrer violent, n’aimant pas la peine de mort qu’elle souhaite lui infliger comme ça, pour le principe.

Son vœu va rapidement être exaucé : il se lève et lui prend le poignet, et hop, Doña Alma s’étouffe et meure devant le couple qui ne fait rien pour lui venir en aide. C’est trop gros pour que ça passe et la scène m’a plus fait rire qu’autre chose, mais on comprend que le couple va probablement être maudit par la sorcière ensuite.

Cela ne manque pas : la femme se sent étranglée quand elle nettoie le sang de Doña Alma qu’elle a sur le cou, et elle ne se sent vraiment pas à sa place dans la maison. Ce n’est pas le cas d’Eric, bien sûr : lui, il voit l’opportunité de profiter d’une belle maison. Je le comprends autant que je la comprends, à ce stade Quand la malédiction de la Doña se poursuit par contre, je ne peux être que de son côté à elle.

La jeune femme se lance ainsi dans des petites prières pour que Sainte Marie lui vienne en aide, mais tout ce qu’elle entend en retour, c’est la Doña lui rappelant qu’elle est dans sa maison. Brr. Comme ça fait peur, dis-donc. Non. J’imagine que les scénaristes gardent un peu d’intensité pour plus tard. En attendant, le couple, formé juste avant l’apocalypse, doit encore découvrir la maison.

Eric se rend compte qu’Alma avait un perroquet, mais aussi que sa copine a une tendance à croire en bien des superstitions. Il ne semblait pas au courant de l’énergie à laquelle elle croyait, mais il la découvre comme ça avec bien peu d’entrain. Elle semble plus chiante qu’autre chose, à vrai dire. Lui, il est bizarre aussi : je veux dire, qu’il récupère la maison, je comprends bien pourquoi, mais de là à se foutre dans le lit d’Alma sans même chercher à en changer les draps, c’est juste bizarre.

Je comprends pourquoi sa copine hésite, même si l’hésitation qu’on nous présente, c’est plutôt qu’elle n’a pas envie d’utiliser le lit. Du tout. Et ça, c’est ridicule. Bon, ce n’est pas plus ridicule qu’Eric qui est clairement mort de froid en caleçon sur le lit là. Mec, garde ton t-shirt s’il fait si froid que ça ?

Bref, les personnages prennent un bain chaud avant de dormir dans le lit d’Alma. Oui, oui, Dali, la copine, y dort aussi, mais pas très bien. Elle fait ainsi un cauchemar qui n’est pas sans rappeler certaines histoires sur la llorona. Les murs de la maison sont ainsi couverts de sang et elle aperçoit le cadavre de Maria qui se réveille et la pourchasse. Oui, Maria, la femme qui lui a parlé d’Alma ; pas Alma.

A son réveil, Dali en parle à Eric, mais celui-ci tourne une fois de plus l’ensemble à la dérision. Je peux le comprendre, parce que Dali semble de plus en plus dingue. Rongée par la culpabilité, elle ne comprend pas comment Eric peut rester si calme. Il faut dire que sa culpabilité lui donne quelques hallucinations : on en arrive au point où elle imagine que les petits Jésus des crucifix deviennent des êtres mouvants lui sautant dessus.

Sans trop de surprise, Dali souhaite donc quitter la maison et le fait pour une petite promenade de nuit. Je veux bien que la maison soit entourée d’un mur la protégeant, mais ça me paraît un peu débile de sortir de nuit, dans la brume, pour faire une balade, alors qu’on vit dans un monde de zombies. La balade n’est pas des plus agréables, en plus : elle a peur des murmures qu’elle entend, des poules qu’elle croise qui la rassure juste avant d’apercevoir le fantôme de la Doña. J’ai tellement ri de ce jumpscare.

Pendant qu’Alma devient de plus en plus folle avec ses hallucinations, Eric est maltraité par le perroquet de la Doña. Celui-ci répète en boucle qu’il a froid, l’appelle pour le dire beau gosse et surtout pour lui demander ce qu’il a fait. Entre ça et Dali qui est menacée par Alma assurant que c’est sa terre, on sent bien que les personnages sont peut-être un peu plus que prévus dans la merde.

C’est plutôt amusant à suivre, pourtant, avec Eric qui ne croit pas vraiment Dali et fait ce qu’il peut pour la rassurer, avant de coucher avec, bien sûr. Dali décide de quitter la maison au plus vite, mais elle y reste quand même pour la nuit.

La nuit, c’est au tour d’Eric d’avoir des cauchemars. Franchement, c’était plutôt sympathique : il continue d’être embêté par le perroquet et… à son réveil, il se rend compte qu’il l’a tué. Il ne semble pas plus affecté que ça par le meurtre de cet animal qu’il enterre, mais l’épisode nous révèle qu’il n’est plus tout à fait sain d’esprit lui non plus. En effet, le lendemain de ce cauchemar, il se met à son tour à avoir une hallucination.

Ainsi, il se met à entendre Maria l’appeler au secours à la grille de la maison. Celle-ci le supplie de le laisser entrer sur la propriété d’Alma, et il se sent obligé de lui céder, bien sûr. Alors qu’il ouvre le portail, c’est finalement Dali qui refuse de venir en aide à Maria : elle ferme le portail et emmène Eric vers la maison pour lui révéler qu’il hallucine.

En effet, cette Maria n’était qu’un zombie, parce que Maria est morte. C’est intéressant comme histoire de maison hantée et de fantômes, parce que le couple est encore jeune apparemment. Ils ne se font pas tout à fait confiance, et avec tout ce qui leur arrive, la séparation est inévitable. Les pauvres. Ils se sentent entourés de fantômes après les zombies – enfin, les somnambulos, pardon. Qui irait appeler les zombies des somnambules ? C’est fou toutes les idées que les scénaristes trouvent pour ne JAMAIS utiliser le mot zombie dans toutes les séries.

Bref, toujours est-il que le rythme de l’épisode et de la folie des personnages s’accélère sur la fin. Ils ne se font plus vraiment confiance et ont l’impression de s’autosaboter l’un et l’autre, puisque l’un et l’autre passent sous le contrôle de Doña Alma à tour de rôle. Soit c’était vraiment une sorcière, soit la culpabilité les ronge au point de faire vraiment n’importe quoi.

En tout cas, à l’extérieur, le zombie de Doña Alma sort soudainement de terre et ça leur fait encore plus peur. Eh, ils vivent un vrai film d’horreur, alors je les comprends. Je me demande quand même ce que la série essaie de faire avec cet épisode – mais je crois que c’est juste une envie de proposer un monde de zombies et de sorcellerie. L’épisode a ses bons moments, mais je ne suis pas si fan de la conclusion.

La conclusion de l’épisode ? Eric et Dali continuent d’être possédés à tour de rôle par Doña Alma, s’attaquant l’un l’autre, alors que son zombie est là à utiliser de la magie et de l’espagnol pour affirmer qu’ils sont sur ses terres. Cela me donne presque envie de reprendre le reboot de Charmed, mais c’est à peu près tout.

Eric et Dali finissent par s’attirer dans le sous-sol de Doña Alma où leurs âmes sont bouffées par des racines d’un arbre, alors qu’en fait, ils ne font que s’entretuer à coups de couteau. Bon. C’était une fin un peu cryptique, mais on termine en tout cas sur un joli portrait de Doña Alma. Mouais. On dirait que l’épisode a un peu manqué de temps pour raconter tout ce qu’il voulait.

EN BREF – J’aime beaucoup la manière dont la série a voulu se saisir de la franchise avec le meilleur concept possible pour celle-ci : le format anthologique fonctionne bien pour une série de zombies, ça évite de faire face à un sacré nombre d’écueils quand la continuité rend insupportables et increvables les personnages des autres séries. Au moins, il y a chaque semaine le suspense de savoir si les personnages survivront.

J’aime aussi l’idée que la série peut proposer d’approfondir des histoires évoquées dans les séries de la franchise – Alpha – tout en s’en affranchissant aussi énormément au besoin – la Doña, quitte à essayer de nouveaux genres au passage – l’exceptionnel épisode 2, adoré ou détesté, c’est selon.

Pour autant, après six épisodes, je ne sais toujours pas s’il y avait un but à tout ça, un message à faire passer. Plusieurs épisodes ne semblent pas en avoir. Si le but est juste d’occuper 45 minutes avec une histoire de zombies, ça fonctionne… mais est-ce vraiment utile ? Eh, à vous de juger.

Me connaissant, je reviendrai pour une saison 2 : c’est vite vu, ça peut se suivre un peu quand on veut, comme on veut et c’était plutôt qualitatif comme saison.

Tales of the Walking Dead – S01E05

Épisode 5 – Davon – 14/20
J’aurais envie de mettre une meilleure note à un épisode qui a su me captiver, mais la vérité est que si je suis vraiment objectif, il devrait peut-être en avoir une moins bonne. J’ai accroché au mystère, mais sa résolution est plutôt décevante et il y a quelques entorses aux habitudes de la franchise pour y arriver, ce qui divisera à coup sûr les personnes regardant l’épisode. J’aime bien l’idée de base en tout cas et c’est une histoire plutôt intéressante, déjà vue plein de fois dans d’autres contextes, mais, en ce qui me concerne, jamais avec des zombies. Ca passe très bien pour un dimanche matin.

Spoilers

Devon se réveille amnésique, menotté à un zombie qui ne peut le mordre. Il n’a plus qu’à comprendre ce qui lui est arrivé.

Sometimes murder is mercy

Il y a des épisodes comme ça où ça commence mal – Internet qui plante, pas de sous-titres, le besoin d’aller faire une course alors que je viens juste de faire play qui s’ajoute à la liste des choses à faire avant de regarder et, bien sûr, un épisode vu ailleurs qu’au bord de la piscine contrairement au précédent. Cela faisait beaucoup, ce qui fait que j’abordais l’épisode avec beaucoup de mauvaise foi. Pourtant, il a su m’accrocher peu à peu.

L’épisode débute par un homme qui paraît sacrément chanceux : Devon, c’est son petit nom, est cherché dans les bois par tous ses potes, mais lui, il est occupé à être inconscient sous un zombie qui aurait bien envie de le bouffer. Cela dit, le zombie ne risque pas de le bouffer : il n’a pas de dents.

Bon. Très rapidement, on comprend que l’épisode prend le parti de nous balancer au milieu d’une situation catastrophique sans nous expliquer exactement ce qu’il s’est passé avant ; On aura donc droit à des flashbacks pendant que le personnage se remet de sa commotion cérébrale.

Ce petit côté flashback nous permet d’avoir une vibe film d’horreur dès le début, surtout que Davon est menotté à son zombie. Cela ne dit rien qui vaille, surtout quand il finit par halluciner un zombie doublement mort le traitant de meurtrier ou quand il comprend qu’il terrifie une petite fille. Finalement, ce ne sont peut-être pas ses potes qui le cherchent.

Terrifié, Davon essaie donc de se planquer, mais ce n’est pas évident quand on est menotté à un zombie. Il y parvient malgré tout. Une fois la battue le cherchant loin de lui, Davon peut donc sortir de sa cachette souterraine et traîner la femme zombie avec lui. Finalement, elle n’était pas doublement morte du coup, juste une fois. C’est déjà ça. Elle l’accuse d’être responsable de ce qui lui est arrivé, et il faut bien dire que ça permet d’ajouter une petite dose de mystère juste suffisante pour nous donner envie de voir la suite.

L’homme est clairement amnésique et ne se souvient de rien de ce qui lui est arrivé, mais il trouve dans ses affaires des photos et une clé – alors que la zombie lui donne un code chiffré. Il s’approche de ce qui ressemble à une petite ville bien gardée au milieu des bois. Bien gardée ? Non. Malgré des types avec des lanternes un peu partout, il parvient à s’y rendre et à retrouver la maison dont le numéro est soufflé en boucle par la zombie. Clairement, il la connaît assez pour s’infiltrer et retrouver le garage – ce qui semble indiquer qu’il est très familier des lieux.

Comme prévu, nous enchaînons alors sur un flashback. Sept semaines plus tôt, une femme s’est penchée sur lui pour savoir s’il allait bien. Française qui se contente de dire « ça va ? » et « bonjour » avant de passer à l’anglais, elle prend soin de lui en le ramenant chez elle et chez une autre femme. C’est l’occasion de découvrir que Devon était blessé à la jambe et qu’elles ont tout fait pour qu’il aille mieux.

Dans le présent, c’est toujours le cas apparemment : la zombie avec Devon est bien pratique pour le guider et lui indiquer son chemin. C’est marrant, cette affaire : ça aurait été dans une autre des séries de la franchise, j’aurais trouvé ce procédé d’hallucinations complètement débile. Pourtant, dans cette anthologie, tordre quelques règles ne fait pas de mal, surtout avec cette explication du coup sur la tête. Et puis, comme on ne connaît pas le personnage de toute manière, ça fait moins bizarre.

Bref, la zombie emmène Devon sur le lieu de son crime, là où il l’aurait tuée. Il n’y croit toujours pas, mais des flashbacks semblent confirmer que c’est possible quand il entend aussi Amanda lui rappeler que parfois le meurtre est une solution gentille pour abréger des souffrances. Or, vu la tronche du zombie, elle devait sacrément souffrir avant de mourir. Bien qu’il n’y croit toujours pas, il prend tout de même le soin de se séparer de la zombie avec une petite scie. C’est mieux.

Une fois que c’est fait, la zombie est de nouveau doublement morte, alors je me pose quelques questions sur la force du personnage qui a dû la trainer sur une belle distance. Un autre flashback nous révèle que la zombie est bien Amanda, mais aussi que Devon avait pas mal flirté avec celle qui l’avait sauvé. Bon. J’avoue avoir du mal à tout suivre des flashbacks (malgré une très jolie esthétique), parce que les deux femmes vivent ensemble avec un ado qui a perdu son père, mais je ne saisis pas bien les liens entre chacun.

Bien que nous sommes en pleine apocalypse zombie, Devon a pu apprendre le piano grâce à elle. S’ils étaient mignons tout plein, j’ai trouvé que la scène trainait un peu en longueur tout de même. C’était à peine mieux dans le présent où Devon erre dans la maison et se soigne, avant de récupérer un autre souvenir en voyant une affiche dans la maison.

Il se souvient de ce qu’il s’est passé avant la scène du piano, quand Amanda et sa future copine à lui se sont mises à s’occuper de lui et lui ont retrouvé des lunettes. Cela permet de mieux connaître les deux femmes, et principalement Amanda. Elle a une petite haine des américains tout de même, et elle semblait pas mal chiante de son vivant.

Dans le présent, Devon se met alors à attendre la voix d’un enfant en train de réciter des noms de fruits en français. Au moins, l’accent français est suffisamment bon pour qu’on reconnaisse la langue qu’il parle. Pourtant, l’enfant est mort – c’est un zombie. Devon l’achève avant d’avoir une autre hallucination d’Amanda qui lui rappelle que le meurtre peut être fait par merci avant de l’encagouler.

Bien, pourquoi pas ? Comme le personnage est assommé, on peut enchaîner sur un petit flashback tout mignon à base de fraise et d’amour avec sa copine – Nora.

Le problème, c’est que c’est elle qui l’a encagoulé finalement : elle le ramène sur la place du village où toute cette communauté semble vouloir mettre Devon à mort. Il faut dire qu’il est vu comme le meurtrier d’Amanda, et qu’Amanda était la leader du groupe. Forcément, ça ne donne pas envie d’être à la place de Devon.

En plus, il ne se souvient de rien lui, alors c’est encore plus compliqué d’être accusé de ce qu’il est sûr de ne pas avoir fait. Il se prend plein de haine en pleine face : le fils d’Amanda l’accuse du meurtre avant que tout le peuple ne se mette à demander où sont les enfants et où il les a cachés. Ah. Il n’est pas seulement le meurtrier d’Amanda, il serait aussi un kidnappeur et tueur d’enfants.

On devine assez vite et bien que ce n’est pas le cas, par contre : c’est Amanda qui a fait tout ce mal, c’est à peu près certain. Devon met trop de temps à le percuter cependant : il est condamné à mort avant. Pas de chaise électrique post-apocalypse, mais de quoi être écrasé dans un van avant d’être bouffé – encore en vie de préférence ? – par des zombies. Bon, tout ça, ça ne donne pas envie du tout.

Un flashback fait qu’il se souvient soudainement de la vérité sur Amanda, et c’est juste à temps pour le crier. En plus, il sait désormais qu’un des enfants est en vie car il s’est échappé, alors ça l’aide bien aussi de crier son prénom. Nora souhaite soudainement que la machine censée l’exécuter s’arrête, parce qu’elle voit bien qu’il ne ment pas. Enfin, en tout cas, elle veut le croire. Petit à petit, la foule se divise et ça part en mêlée générale quand certains essaient d’empêcher l’exécution tant voulue par d’autres. En attendant, notre personnage principal à de la chance et parvient à s’enfuir.

Une fois en-dehors du van, il peut s’enfuir et se rendre dans une cabane dans les bois où il retrouve le fils adolescent d’Amanda en train de s’occuper du fils de Nora. AH. C’est donc lui le vrai kidnappeur et meurtrier ? Bon, je le vois plus comme un travail d’équipe, mais c’est ce que la série affirme.

Dans une autre série de flashbacks, Devon se souvient donc avoir entendu des enfants réciter la liste des fruits depuis sa chambre grâce à la ventilation. C’est ainsi qu’il a trouvé deux enfants prisonniers dans le sous-sol d’Amanda, qu’il a libéré le fils de Nora et qu’il s’est fait choper par Amanda en train de le faire. Les deux se sont battus, il a réussi à se menotter à une Amanda qui voulait s’enfuir mais il l’a aussi tué bien malgré lui au passage. L’accident qui voit la mort d’Amanda est plutôt réussi.

Par contre, je ne comprends pas trop la suite : le fils adolescent et meurtrier d’Amanda retrouve Devon et sa mère, assomme Devon… mais ne le tue pas ? Il voulait sûrement l’accuser de tous les crimes, mais c’est quand même risqué comme plan puisqu’il sait la vérité. Il y a un truc qui ne va pas dans cette résolution du mystère.

Toujours est-il qu’on peut revenir dans le présent pour la conclusion réussie de l’épisode : Devon se confronte à l’adolescent, se bat avec, retrouve deux zombies d’enfants et a toutes les preuves nécessaires pour l’accuser. Il est bien aidé par le fait que le fils de Nora soit encore en vie. Les motivations de l’adolescent pour tuer ? Il sait que grandir dans un monde de zombies est compliqué et force les enfants à agir différemment – à agir de manière tordue. Il les épargne donc en les tuant – parfois, le meurtre, c’est faire preuve de merci.

On a connu mieux comme motivation, mais pour un épisode de 45 minutes, difficile de développer autre chose. Devon appelle donc Nora et le reste des villageois pour qu’ils condamnent l’adolescent comme ils étaient prêts à le condamner lui. Bon, il faudra vivre avec, mais en soi, ils ne font jamais que tuer un meurtrier d’enfants qui pourrait facilement recommencer dans un monde post-apocalyptique où les prisons ne sont jamais 100% sûres. C’est un procès « œil pour œil » que je n’aime pas bien, mais dont on sait l’être humain plus que capable.

La conclusion de l’épisode voit ensuite Devon s’éloigner de tout ça, et j’aurais presque envie d’avoir quelques minutes de plus pour savoir ce que fera vraiment le personnage après un tel enchaînement d’événements.

Tales of the Walking Dead – S01E04

Épisode 4 – Amy/Dr Everett – 14/20
J’ai eu du mal à prendre l’épisode au sérieux, parce que la première scène m’a provoqué un fou rire plus qu’autre chose. On va dire que c’est une réaction de malaise ? Le reste du débat science/sociologie avec le point commun de la nature est un peu plus intéressant et pourrait offrir des pistes de réflexion plus vaste dans une série qui ne soit pas une anthologie. Je crois comprendre le but de l’épisode pour les scénaristes, j’aime bien l’idée, mais ça ne prend pas tout à fait sur moi – peut-être aussi parce que les deux personnages ne sont pas très appréciables.

Spoilers

Et si les zombies étaient le sujet d’un documentaire une fois le monde à peu près rétabli de son apocalypse.

I don’t work with humans.

Franchement, quand l’épisode a commencé, je n’étais pas entièrement sûr d’être devant la bonne série. Cela ressemblait plus à un documentaire animalier, et c’est voulu. Le côté forêt m’a rapidement fait penser qu’il était possible que je sois bien devant du Walking Dead, mais ça n’aurait pas été non plus le plus étonnant que je me sois retrouvé face à un vrai documentaire. Et pourtant, ce n’est pas le cas : on comprend assez rapidement qu’on suit le documentaire d’un homme post-apocalypse qui s’intéresse au plus grand des prédateurs : l’homo mortus.

Il fallait bien que ça arrive : les zombies deviennent logiquement un sujet d’étude pour les scientifiques une fois que le monde se remet à tourner plus ou moins correctement – si ça peut être correct de vivre dans une apocalypse zombie. J’ai pas mal ri d’entendre cet homme, le docteur Everett donc, nous décrire la manière de « vivre » des zombies. Tout est similaire aux codes habituels des documentaires animaliers, notamment sur les lions : il y a un zombie héros, qui est celui qui permet d’approcher la meute, et toute une étude sociologique des comportements entre zombies.

C’est l’occasion pour nous d’apprendre qu’il existe la possibilité de zones entièrement consacrées aux zombies pour les contenir ; mais aussi qu’il existe désormais des braqueurs ; des braconniers cherchant à récupérer les crânes de zombies pour les revendre.

Voilà qui est original comme idée, même si de mémoire, ça se trouvait un peu dans les derniers comics de la série. Toujours est-il que notre journaliste et scientifique expert en zombies n’aime pas trop l’idée de ces braconniers et qu’il utilise ses drones pour savoir exactement ce qu’il se passe dans les bois.

Cela lui permet notamment d’apercevoir pour la première fois Amy, une jeune femme entourée de zombies dans la forêt et appelant à l’aide de toutes ses forces quand elle voit le drone. Everett ne lui vient pas en aide pour autant : il préfère la regarder souffrir, c’est beaucoup plus rigolo. Il semble même blasé de la voir mourir à un moment.

Cependant, c’est une survivante et elle sait comment se débarrasser des zombies les plus persistants. Il est bien obligé de lui venir en aide : elle tue toute la meute qu’il souhaite observer. Il révèle ainsi à Amy qu’il est possible de marcher au milieu des zombies, et celle-ci est bien heureuse d’avoir un sauveur. Elle compte donc sur lui pour la sauver de tous ses problèmes maintenant qu’elle a perdu son groupe, mais ce n’est vraiment pas son optique à lui.

Il marche en lui tournant le dos, alors qu’elle demande énormément d’aide. En vrai, je la trouve insupportable : il vient de te sauver la vie, arrête de te plaindre constamment comme ça là. Enfin, à sa place, je ferais la même chose, mais je ne sais pas, à voir comme ça, bof. Après, elle est pourtant l’humaine la plus normale de cet épisode se concentrant sur un duo avec une rescapée tentant de survivre comme elle peut à l’apocalypse et un scientifique taré qui fait un documentaire sur les zombies comme s’ils étaient des animaux.

Vous me direz, il faut bien trouver un moyen d’accepter une réalité difficile après tout. Amy suit l’homme jusque chez lui et le harcèle pour qu’il la laisse entrer – en vain. Elle est toutefois sacrément débrouillarde malgré sa migraine et sa main en moins : elle parvient à atteindre l’échelle de la cabane de l’homme. Bref, il n’a plus vraiment d’autres choix que de l’héberger : ils sont entourés par des zombies de toute manière, donc elle compte bien rester devant sa porte jusqu’à ce qu’elle meure et en devienne un elle-même.

Forcément, Everett la laisse entrer chez lui, à force qu’elle insiste comme ça. Il lui donne un étrange breuvage censé l’aider, mais moi, je ne lui fais absolument pas confiance. Je trouve d’ailleurs Amy étonnamment naïve à suivre un inconnu pour être hébergée chez lui comme ça. Je veux bien qu’elle soit désespérée et tout, mais bon, si elle a survécu assez longtemps à l’apocalypse zombie, et même dans un groupe, elle a dû tomber théoriquement sur des psychopathes se sentant permis de tout. La série lui donne toutefois raison : elle fait des rêves bizarres et vomit durant la nuit, mais au réveil, elle n’a plus de migraine.

Amy est donc en pleine forme pour sympathiser avec Everett. Elle comprend assez vite qu’il est un anthropologue, grâce à la déco de sa cabane, et gagne peut-être quelques points auprès de lui en s’y connaissant pas mal. Elle ne s’y connaît pas en homo mortus, par contre, et elle trouve l’idée complètement folle. Elle voit bien qu’il étudie les zombies, mais continue de lui faire confiance en lui parlant de ce qu’elle fait là.

Elle finit par se faire dégager de la cabane – mais y reste tout de même. Elle remarque ainsi qu’Everett semble particulièrement intéressé par le zombie qu’il appelle « spécimen 21 ». Everett finit par lui expliquer pourquoi : il a remarqué qu’il se comportait comme un leader de meute, en laissant une partie de ses proies aux autres derrière lui. Si Amy est persuadée qu’Everett le connaît, la série garde un peu le suspense sur le sujet, puisque le scientifique est bougon.

J’aime bien sa vision de la (sur)vie après, affirmant que la science est la seule chose qui puisse permettre de comprendre l’homo mortus, et donc de survivre en s’adaptant face à ce prédateur. Je n’aime pas trop la manière dont ça se met en place dans l’épisode, par contre. Bref, il va passer sa journée à chercher son spécimen 21, tandis qu’Amy repart dans les bois de son côté, avec l’interdiction de revenir.

Bien sûr, Amy ne l’entend pas de cette oreille. Elle est celle qui retrouve le spécimen 21 et passe l’après-midi avec. Ainsi, pendant la nuit, elle retrouve Everett et se sert de l’information qu’elle a sur 21 pour faire du chantage auprès de son anthropologue : elle lui explique ainsi qu’elle a besoin de son aide pour retrouver son groupe – sa communauté étant tout pour elle.

Everett finit par accepter, ce qui nous mène à une petite scène le lendemain où Amy suit les traces qu’elle a fait sur les arbres pour retrouver 21. Au passage, ces deux personnages qui n’ont rien en commun finissent par se parler ; et la communication leur offre plein d’informations. Ainsi, Amy découvre que la zone dans laquelle ils marchent était une réserve naturelle pour les animaux. Everett était là pour les observer avant les zombies, il est donc resté depuis. Bizarrement, la conversation finit sur un débat intéressant, avec Amy qui voit tout de ses yeux d’humaine tout droit issue d’une société humaine et Everett, anthropologue associable qui ne jure que par la science.

Tous les deux sont pourtant amoureux de la nature – et je vois le dilemme sur lequel repose l’épisode. C’est intéressant, surtout quand ça termine par Amy engueulant Everett, comprenant qu’il se comporte en ermite juste pour avoir une excuse sur son manque de relations sociales. C’est ironique sachant qu’Everett a voulu faire d’Amy son assistante qui prendrait sa place plus tard ; alors qu’Amy a voulu inviter Everett dans son groupe.

Son groupe n’apprécierait peut-être pas ce nouveau venu par contre : le scientifique ne veut pas interférer avec la « nature », et il refuse de venir en aide à Amy quand elle entend une femme de son groupe, Anna, hurler à la mort. Elle est bouffée par un zombie, mais Everett refuse d’intervenir. Cela force Amy à le mordre à la main pour être capable de tenter de sauver sa pote.

C’est un échec bien sûr, mais dans l’action, elle fait tomber un zombie dans l’eau. Everett est un bel hypocrite : il fait tout ce qu’il peut pour tenter de sauver ce zombie, y compris quand un crocodile commence à le bouffer. Par chance, Amy est là pour l’aider – et oui, elle accepte de l’aider, ça en dit long sur son grand cœur (ou sa connerie, c’est au choix). Par malchance, une fois le crocodile présent, elle décide de confronter Everett à la réalité : il est impossible de sauver le zombie – et tant pis si 21 est un ancien collègue d’Everett qui voulait être étudié par son pote après sa mort.

La conclusion de l’épisode commence alors : Amy révèle à Everett que son groupe fait affaire avec des braconniers pour pouvoir traverser la zone. Malheureusement, la zone est en plein sur le passage de la migration des zombies étudié par Everett. Le campement des potes d’Amy ? Il est au beau milieu lui aussi, alors ils sont inévitablement tous morts, car la meute se dirige vers eux et qu’ils sont cernés.

Malgré cet avertissement sur la mort inévitable de tous ceux dans le campement, Amy décide de s’y rendre – parce qu’elle est profondément humaine. On serait dans la série-mère, elle parviendrait probablement à survivre avec un groupe de potes. Nous sommes ici dans une anthologie : le scientifique avait raison. Certes, Amy parvient contre toute attente à rejoindre son groupe pour les avertir. Cela ne l’empêche pas de mourir et d’être zombifiée malgré tout.

Le lendemain, alors qu’Everett étiquette un à un tous les membres du groupe d’Amy devenus zombies, il se retrouve à devoir faire d’Amy son spécimen 42. Toutefois, il hésite à lui mettre son étiquette, preuve qu’il commence à sortir un peu de sa science pour devenir plus humain lui aussi, non ?