Traditions familiales, mais sous l’angle des séries ? J’ai, évidemment ! Après, est-ce que j’ai vraiment en stock quelque chose que je n’ai pas déjà raconté ? J’en doute. Je ne suis pas sûr, alors je me lance et vous me jetterez la pierre si jamais j’avais déjà écrit ça.
Quand j’étais petit, chaque soir après le repas de 19h/19h30, c’était LE moment sacré de la journée pour moi. Avec mes deux grandes sœurs, souvent avec ma mère et parfois avec mon père quand il rentrait à temps pour ça (et lui, il mangeait à ce moment-là), on se réunissait devant la télé de la chambre de mes parents (la richesse des deux télés !) pour notre rendez-vous quotidien avec la sitcom de M6. Et oui. Vraie efficacité le RDV de 20h avec les sitcoms américaines : Une nounou d’enfer, Madame est servie, Notre belle-famille, Touche pas à mes filles ou encore Ma famille d’abord… je les ai toutes saignées !
Ces soirées étaient pleines de rires enregistrés à la télévision, mais aussi en famille, parfois. Et puis, il y avait aussi les manigances, parfois. Je me rappelle par exemple que mes sœurs s’arrangeaient parfois pour que je rate l’épisode qui disait que le Père Noël n’existait pas – elles voulaient préserver ma naïveté d’enfant un peu plus longtemps à la base ; mais même l’année où je l’ai su, elles ont continué. Pestes ! J’avais dû me faufiler pour voir l’épisode en cachette, tout un programme !
Cela dit, comme toutes les bonnes choses, cette tradition des rires (et engueulades pour la télécommande même si on regardait la même chose) a pris fin au fil du temps. Je me souviens que cette routine s’est estompée et que je me suis retrouvé seul devant Touche pas à mes filles. Normal, quoi. C’était la fin d’une époque, avec une soeur au lycée et l’autre au collège, elles avaient d’autres chats à fouetter.
Finalement, c’est peut-être un peu à cause de ma famille si je suis fan de séries, non ? Bref. Ca me donne envie de retrouver une sitcom familiale à regarder, parce que c’était le bon temps et je n’en ai plus depuis la fin de Life in pieces.
La saga de l’été continue, avec cette fois un détour par une autre de mes premières de sériephile. J’ai pas mal hésité et je me suis finalement dit que ça ferait du bien de parler un peu d’un format que j’ai abandonné ces derniers temps (même si je suis revenu le week-end dernier avec Teachers). Voilà donc ce que je peux dire de ma première sitcom… Et plutôt deux fois qu’une !
Ah, Une Nounou d’Enfer, son rire inimitable et ses personnages si attachants ! C’est bien simple, je regardais avant d’aller me coucher la sitcom de M6, de 20h à 20h30, pendant toute mon enfance. C’était la demi-heure télévision après le repas (pendant que les adultes rangeaient en bas ou faisaient le ménage), qui précédait le moment de lecture (qui, lui, s’éternisait bien au-delà du couvre-feu parfois, mais chut). Bref, c’était un de mes moments préférés, forcément !
Je pense que cette sitcom est celle que j’ai le plus suivi enfant, parce qu’elle tournait vraiment en boucle (avec tout de même parfois Notre Belle-Famille, Madame est servie – qui aura bientôt son revival avec Tony Danza et Alyssa Milano, mon dieu -, Ma famille d’abord et Touche pas à mes filles… Marrant comme il y a eu des choix faits et l’absence d’une décennie de sitcom familiale). En fait, j’ai regardé ça avant de savoir ce qu’était une sitcom, une série ou tout simplement une saison. Je suis encore choqué de me rendre compte que si, il y avait des cliffhangers de saison (je soupçonne la télévision française d’avoir encore fait n’importe quoi).
Les personnages y étaient géniaux, et je la regarde encore parfois aujourd’hui… mais plutôt en VO. Aussi, quel choc quand j’ai (re)découvert cette semaine que Maggie avait la voix de Buffy (ou Susan Mayer).
The Nanny, c’est bien beau, mais comme je l’ai souligné, ce n’était pas vraiment un choix : je ne savais même pas ce qu’était une sitcom. Non, ma première sitcom quand j’en parle, c’est plutôt la première que j’ai regardée en VO, et c’est donc How I met your mother. Pour l’anecdote amusante, je l’ai commencée le même soir que True Blooddont j’ai parlé la semaine dernière comme ma première série d’été. Il me fallait quelque chose pour oublier le cliffhanger terrible… et je me suis tourné vers celle-ci parce qu’Alyson Hannigan était au casting.
Bien m’en a fait. J’ai vu les trois premiers épisodes d’un coup, jusqu’à pas d’heure (là encore, bien après le couvre-feu, mais chut) et j’ai dévoré la saison 1, avant de suivre ensuite la série à la semaine chaque fois qu’elle était diffusée. Pour une série choisie sur un coup de tête pour une seule actrice, j’ai eu de la chance quand même, parce qu’elle a duré neuf ans (et contrairement à beaucoup, j’ai vraiment accroché à l’ensemble, à part la 6 peut-être, parce que je déteste Zoey).
La série vieillit mal, et peut-être même plus mal que The Nanny, du côté de ses blagues sexistes et parfois même homophobe, et ça me fait de la peine, mais ça ne m’empêche pas d’avoir adoré à l’époque et de rire encore du reste des blagues aujourd’hui. De toute manière, tout ce qui ne passe plus me rassure aussi : c’est la preuve qu’on évolue en tant que société et que je grandis moi-même, donc ce n’est pas quelque chose de négatif à mes yeux.
Voilà donc pour mes premières sitcoms… Depuis deux ou trois ans, et surtout depuis la fin de Life in pieces, je me rends compte que j’ai plus de mal à trouver mon bonheur dans les comédies cherchant trop à me faire rire. Je me marre plus devant des séries comme Riverdale, franchement… C’est comme ça, que voulez-vous ! Ca me passera peut-être.
C’est parti pour un vent de nostalgie avec le retour du Lexique du sériephile! Cela fait un long moment que je n’avais plus fait d’article « Ce que c’est que » et c’est principalement parce que je manquais d’idée. L’autre jour, j’ai toutefois pensé au schéma classique « Will they/won’t they ? » et je me suis dit que ça méritait bien un article ! Par conséquent, comment le faire autrement qu’en récupérant un schéma classique du blog, hein ? Je le connais par cœur, il a fait ses preuves et le revoilà rien que pour cet article (en attendant d’avoir de nouveau des idées, qui sait ?).
Alors c’est quoi exactement le will they/won’t they ? C’est un schéma que l’on connaît tous pour l’avoir vu dans un milliard de séries : c’est lorsque deux personnages passent tout leur temps à flirter dans une série sans jamais s’embrasser ou (étape suivante) coucher ensemble. Pourtant, il est sûr et certain que ces deux personnages ont une sacré alchimie et feraient un beau couple… mais il y a trop d’obstacles à leur relation – à commencer par le fait qu’ils sont collègues dans un taaaaas de cas – et donc ça ne se fait pas.
Des dizaines de séries sont fondées sur cette dynamique entre leurs personnages principaux, que ce soit du côté des séries procédurales (X-Files, Bones, NCIS, Lucifer, etc.) ou des comédies (Une nounou d’Enfer, Madame est servie, Superstore ou dans une moindre mesure, Community, qui partait comme ça avant de faire un pied de nez à la formule, parce que c’est Community).
Le fonctionnement est tout simple : il s’agit d’instaurer un suspense pour le public qui revient non seulement pour l’enquête/les blagues de la semaine, mais aussi pour voir si ses personnages préférés vont ou non finir ensemble. Rien que ça.
C’est quoi ce nom ? La formule nous vient visiblement des américains et se traduit littéralement par « Vont-ils/ne vont-ils pas ? ». Vont-ils s’embrasser ou pas ? Vont-ils coucher ensemble ou pas ? Une fois de plus, j’en connais qui ne se sont pas cassés la tête pour inventer ce nom, mais pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? EH BAH JUSTEMENT, c’est ce que je me demande chaque fois que je vois ce schéma se mettre en place dans une série, parce que qu’est-ce que c’est insupportable.
Oui, insupportable, même quand c’est bien écrit !
Quelle origine ? Faut que je vous avoue, j’ai cherché trois secondes avant d’en arriver à la conclusion que c’est tellement trop ancré dans la manière de raconter une histoire que je ne trouverai jamais le premier « will they/won’t they » de l’histoire. Mon tout premier, en tout cas, c’était le couple Léo et Piper dans Charmed, mais bon, c’était aussi mon premier triangle (Phoebe) et c’est un mauvais exemple parce que ça ne finit pas si mal (bon, en fonction de la saison, je sais).
Et aujourd’hui ? Même si tout le monde connaît le schéma, même si tout le monde sait que ça a tendance à pencher du côté du « ils ne vont pas » pour conserver un maximum les audiences, ce schéma recommence encore et encore. Conserver les audiences ? Eh, la qualité a tendance à disparaître une fois que les personnages principaux ont craqué, et certaines séries ont même fini dans les méandres de l’annulation à cause de ça. Et oui, un couple qui se cherche, c’est une jolie source de tension dramatique ; mais quand ils ne se cherchent plus, ça enlève beaucoup de sel à la série.
Inutile de dire, donc, que je ne suis pas fan de ce schéma. C’est un peu tout ce que je déteste dans les séries : c’est répétitif et ça n’évolue jamais. Il n’y a qu’à voir comment Lucifer propose des avancées afin de mieux reculer à chaque fois pour comprendre ce que je trouve lassant dans ce schéma, je crois. En plus, ce n’est jamais bon signe ce schéma : ça ne peut pas bien finir, ni pour la série, ni pour nous, parce qu’on attend, on attend, et quand ça arrive, ben, la série a perdu de son intérêt ou le couple n’est pas si dingue que ça. Bon, il doit bien y avoir quelques exemples positifs, mais faut les chercher.
Décidez-vous, purée !
Alors eh, si on arrêtait les Will they/Won’t they, hein ? De toute manière, ce n’est pas comme si j’en regardais encore beaucoup, j’ai tendance à… les fuir. Oups ! En même temps, plus on en voit, plus il y a risque de les reproduire dans la vraie vie, non ? Et comme ça ne peut pas bien finir, non merci !
Vous vous souvenez peut-être qu’il y a une quinzaine de jours, je vous ai parlé des magazines Divertistore pour vous en dire beaucoup de bien ? Si ce n’est pas le cas, l’article est toujours disponible par ici. En tout cas, la bonne nouvelle, c’est que mon article leur a bien plu et que, en échange, ils m’ont gentiment envoyé leur magazine sur Star Wars, qui fera l’objet d’un prochain article, mais aussi un autre qui s’appelle « Les Séries télé de notre enfance » et dont je vais parler parce que j’en ai enfin fait le tour, qu’il m’a plu et m’a renvoyé à quelques failles culturelles.
Parce que oui, déjà avant toute chose, je dois dire que le titre ne me correspond pas. Le magazine se concentre en effet sur les décennies 1950 à 1980, alors autant dire que moi qui suis né dans les années 90, j’étais dans les choux avec ce magazine s’arrêtant en 1989.
C’est justement ce qui m’intéressait particulièrement : ce magazine revient sur tout un tas de séries cultes dont j’ai beaucoup entendu parler, sans jamais forcément les voir, comme Le Saint (dont j’ai vu le très mauvais film reboot Netflix, avec Eliza Dushku que j’adore, l’an dernier), Le Prisonnier ou La Petite Maison dans la prairie.
Bon, ok, comme tout le monde, j’ai vu des épisodes de cette dernière (et notamment le dernier, je suis traumatisé) mais voilà quoi.
Comme la dernière fois, j’ai apprécié le fait que les articles soient concis et aillent directement à l’essentiel pour présenter les séries, permettant bien de comprendre le succès de la série présentée. En moins de 200 pages, j’ai là un véritable dictionnaire de séries cultes. Certains diront que ça ne sert pas à grand-chose, mais moi, je suis bien content de l’avoir, surtout à l’ère des innombrables remakes. Et puis, pour les souvenirs télévisuels.
En effet, il est marrant aussi de voir que plus je tourne les pages du magazine, plus je connais certaines séries pour en avoir vu des rediffusions à la télé petit. Les années 80 sont quand même un vivier inépuisable de références cultes, encore citées régulièrement aujourd’hui dans les conversations de tous les jours (MacGyver, La Croisière s’amuse ou Derrick, quoi). Bien sûr, certaines étaient de totales inconnues pour moi il y a encore quelques années, mais elles ne le sont plus forcément. On en parle de Dynasty ?
Parmi les séries que j’ai regardé (ou dont j’ai regardé les reboots), j’étais heureux de découvrir une page sur Madame est servie (la dernière, lol, je suis un petit jeune, que voulez-vous ?), une sur Zorro ou encore une sur V. Finalement, la télévision de mon enfance se reposait aussi sur ces séries, c’est vrai, je veux dire :
On n’est plus si loin de Charmed avec Madame est servie.
L’autre bonne idée de ce magazine est d’effectuer un panorama complet des séries par décennie dans une rapide introduction, et de parler aussi des séries françaises. J’ai donc découvert que Belle de Belle et Sébastien avait été castée tout prêt de chez moi. C’est une anecdote que je ne manquerai pas de communiquer à ma grande sœur qui était fan de cette série.
Et pour compléter le tout, il y a également des informations sur les émissions télévisées de l’époque (eh! salut Dorothée), des dossiers présentant la télévision de l’époque (américaine autant que française) et une double page sur les reboot et remakes. Autant de sujets qui sont passionnants quand on s’intéresse à la télévision d’aujourd’hui, car c’est de là qu’elle vient.
Après tout ça, j’espère qu’ils feront un jour un numéro « séries télé de notre adolescence », car là, je suis sûr de me jeter dessus. Celui-ci était passionnant à me faire découvrir des univers que je ne connais que trop peu… mais mon dieu, que j’adorerais en voir un sur les années 90 à 2010 ! Et puis, qui sait, peut-être que quelqu’un chez DivertiStore lira mon idée et la trouvera cool (eh coucou vous).
Voilà, je pense avoir fait le tour de ce magazine pour le moment, mais je dois bien dire que je n’ai pas encore tout lu, car c’est compact.
Du coup, n’hésitez pas à me dire quelles sont les séries que vous connaissiez dans celles que j’ai citées ici, et surtout lesquelles de ces années-là vous ont marquées mais ne sont pas là ! J’adore découvrir de « nouvelles » séries de cette manière, surtout que je trouve qu’on en apprend toujours plein sur l’époque de diffusion à travers elles (forcément).