Ms Marvel est musulmane, et alors ?

Oui, je commence à publier des articles écrits il y a quelques semaines aujourd’hui, mais c’est parce que j’ai l’occasion de les référencer dans d’autres. Une véritable concaténation se met en place. Bref, cet article a été écrit après le visionnage du premier épisode de Ms Marvel, et je le publie le surlendemain de la fin de saison 1. Tant pis.


Salut les sériephiles,

Je vous préviens tout de suite si le titre ne suffisait pas, il s’agit aujourd’hui d’un petit coup de gueule – eh, ça faisait un moment que ce n’était plus arrivé dans un de mes articles. Enfin aujourd’hui, vous voyez ce que je veux dire avec les bugs WordPress…

Une héroïne déjà critiquée pour de mauvaises raisons

Pourquoi un coup de gueule avec ce titre ? Eh bien, parce que quand je me suis connecté sur Twitter avant même de voir le premier épisode de Ms Marvel, je me suis retrouvé floodé par des tweets de conservateurs américains qui critiquaient la série – ou plutôt par des gens répondant à ces critiques, le plus souvent pour les contredire, mais mettant en avant ce contenu.

Voir aussi : La critique des épisodes de Ms Marvel (S01)

Et ça m’a énervé, parce que les critiques ne portaient pas sur la narration ou sur des choix effectués par l’équipe, mais sur le fait que Kamala était musulmane. C’est absolument insupportable de voir que côté américain, la série est déjà critiquée par des gens qui ne l’ont probablement même pas regardé. Non parce que, on ne va pas se mentir : Kamala est musulmane, d’accord, mais ça ne change absolument rien à la structure de la série.

La religion n’est pas une revendication – c’est juste son quotidien

Je veux dire, l’héroïne ne porte pas le voile et est clairement une adolescente américaine comme les autres. Le pilot passe beaucoup de temps à nous l’introduire comme une héroïne ordinaire et, justement, c’est intéressant de voir que dans son quotidien banal et ordinaire, il y a une place pour la religion.

C’est hallucinant que les réactions à ça puissent être négatives parce que, justement, ça fait une des forces de la série de proposer un personnage qu’on ne voit autrement jamais à l’écran. Il n’y a pas une revendication, c’est moins lourd que trois quarts des personnages catholiques de séries américaines et ça n’empêche pas la série d’être sacrément jeune.

La dernière fois qu’une série avait traité intelligemment le sujet de la religion musulmane, c’était en ce qui me concerne dans Here & Now, pas exactement un succès d’audience non plus. Et en plus, vraiment, là, le premier épisode propose de le faire de manière super naturelle. D’accord, elle a une meilleure amie qui a le voile, mais c’est traité comme il se doit, à savoir comme un non-problème.

Voir aussi : Here and Now, série aussi originale… qu’épuisante

Religion et super-héros… en somme, rien de nouveau !

Et je ne comprends pas que ça puisse poser problème. J’étais certes beaucoup plus jeune, mais je ne me souviens pas avoir lui quoique ce soit critiquant la présence de la religion dans les X-Men par exemple. Non parce que bon, Magneto est clairement juif (camp de concentration enfant pour lui) et Diablo clairement catholique (il se réfugie dans une église dans le deuxième film de la franchise). Du coup, Marvel a toujours donné une backstory intéressante à ses héros, et ça n’est pas la première fois que ça se fait avec la religion.

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Ms Marvel avait déjà fait couler beaucoup d’encre en tant que comics parce qu’elle était musulmane et que c’était la première fois qu’une super-héroïne l’était en couverture de sa propre série solo si ma mémoire est bonne. Que ça recommence avec la série, pourtant annoncée depuis des mois, est assez incroyable, parce que bon, c’est un non-sujet et tout le monde devait déjà le savoir.

Voir aussi : J’ai enfin lu Ms Marvel (tome 1)

Apparemment, ce n’était pas le cas. Et surtout, apparemment, il faut que je revois mon algorithme Twitter pour virer quelques personnes qui pensent à bien, mais qui m’ont floodé des trucs horribles à lire quand même. J’aurais mieux fait d’aller lire le tome 2 de ces comics, franchement !

Ms Marvel – S01E01

Épisode 1 – Generation Why – 16/20
C’est un bon épisode de série qui propose très rapidement son propre ton et son propre univers. L’humour est bon, le rythme rapide. Toutefois, il me manque des enjeux pour du plus long terme et même si j’ai beaucoup aimé ce que je viens de regarder, j’ai l’impression que ça peut tout à fait se suffire à soi-même. À quoi bon continuer alors ? Je le ferai, parce que c’était fun, mais ça manquait vraiment de quelque chose pour une introduction – peut-être d’un meilleur cliffhanger, déjà.

Spoilers

Kamala souhaite se rendre à l’AvengersCon.

Who is this rebellious girl ?

C’est déjà beaucoup trop bien : le logo Marvel Studios me manquait beaucoup, mais je ne m’attendais pas à l’aimer autant avec une nouvelle bande sonore. L’introduction de la série en fait déjà beaucoup par contre : une fan de Captain Marvel, c’est un grand oui. Le résumé du MCU de cette manière ? Cela marche bien.

On sent bien qu’on est parti pour une série adolescente après, avec une overdose de réseaux sociaux et de vidéos courtes sur les super-héros. Cela s’enchaîne avec une introduction familiale réussie. On sent rapidement que Kamala est un peu dans la catégorie loser, à galérer avec sa famille. En fait, la série commence mal pour notre héroïne qui ne maîtrise pas la marche arrière et explose la voiture de son examinateur de conduite.

Quand on voit que ce sont ses parents qui lui apprennent à conduire, par contre, on comprend mieux. La scène est pas mal comique et ça permet de bien introduire la série : du rythme, du comique (j’aime beaucoup la mère de Kamala), des dessins de comics en arrière-plan… Et paf, il est temps pour l’héroïne de se rendre ensuite à l’école, même si je n’ai pas réussi à savoir tout de suite si elle était au collège ou au lycée. À nouveau, Kamala Khan ne semble pas du tout à sa place, jusqu’à ce qu’elle retrouve ses meilleurs amis, Bruno (we don’t talk about Bruno) et… je n’ai pas son nom. En chemin, elle croise aussi Zoe, qui commente son collier et, ma foi, elle a un très bon look pour une lycéenne cette Kamala.

Oui, parce qu’elle est au lycée, son conseiller d’orientation nous le confirme bien vite. Il la fait aussi bien stresser sur son futur, mais le but est surtout de nous vendre du comique. Tout ça ne me rappelle pas trop ce que j’avais lu, parce que j’avais commencé les comics tout de même.

J’ai bien aimé la scène chez le conseiller d’orientation, surtout que la division d’écran fonctionnait pas mal. La série en fait peut-être trop sur l’humour qu’elle veut avoir, mais le rythme a l’avantage d’être très prenant. Assez vite, on comprend que tout l’épisode tourne autour de l’AvengerCon à venir. Kamala est donc une geekette qui aime les conventions de super-héros. Ben parfait. Dans un monde où le péril est constant, c’est plutôt une bonne chose.

En plus, ça reste une ado qui fait tout pour aller à une convention, et ça, ça fonctionne bien. La série a une bonne esthétique quand elle se balade en vélo avec son meilleur ami, il y a eu un high five (en slow-mo) pour le Bingo Séries, moi, ça me va. Après, les dessins qui bougent constamment en arrière-plan, c’est particulier comme esthétique, mais ça donne bien l’aspect comics que la série souhaite avoir.

De retour chez elle, Kamala est rapidement déviée de son plan par la télévision, puis par sa mère qui lui montre un carton de vieilles affaires avant de l’emmener faire des courses. La vie d’une adolescente plutôt courante et classique… et j’avoue que ça a eu tendance à traîner un peu trop en longueur, étonnamment. Tout va vite, mais ça prend son temps ? Etonnante tendance.

Malgré tout, on glane des informations sur la vie de Kamala et sur le mariage de son frère, mais aussi sur son indépendance et ses envies de liberté, compromises par une mère très autoritaire (et géniale pour nous spectateurs finalement). Après, elle est une adolescente de seize ans, évidemment qu’elle ne fait ce qu’elle veut, même quand il s’agit d’aller à une convention avec son meilleur ami. Et pourtant, le Bruno est bien implanté dans la famille.

Bon, la demande aux parents pour la convention est ensuite exceptionnelle. D’abord, parce que c’est drôle, la mère me faisant rire dans ses réactions bien naturelles, et ensuite, parce que, il faut bien parler de l’évidence : la série enchaîne bien des références à la religion de l’héroïne sans que ça ne soit vu pour autant comme un problème pour qui que ce soit dans la série. Et c’est parfait – c’est même mieux que ce qu’on nous avait proposé pour Diablo dans X-Men 2 et sa foi chrétienne bien ridicule.

Toujours est-il que la mère de Kamala refuse bien sûr que sa fille aille en convention, surtout dans le costume très serré de Captain Marvel. Elle fait pourtant bien des efforts pour faire plaisir à sa fille, surtout quand son fils lui en parle après avoir tenté de consoler sa sœur. Pour aller en convention, Kamala doit donc être chaperonné par son père (normal) déguisé en Hulk (moins normal). Elle-même doit être une hulkette (She-Hulk en avance).

Bien sûr, elle a honte de son père bien rapidement et elle se retrouve à devoir parler à Bruno pour décompresser de tout ça. Là-dessus, il y a un petit manque de cohérence : les parents sont hyper présents dans sa vie, hyper autoritaires, mais elle passe sa soirée à envoyer des SMS à son meilleur ami (passe encore, surtout que j’ai adoré l’esthétique de l’envoi des messages), puis une deuxième soirée sur le toit d’un immeuble avec lui. Le rapprochement entre eux est visible.

Où sont les parents trop protecteurs à ce moment-là ? Je ne sais pas, il fait nuit, c’est bizarre qu’elle soit dehors, non ? Allez, il faut bien que l’épisode se déroule, et elle a fait mal à ses parents en disant qu’elle aurait honte de son père sur place. Cela finit par lui donner l’idée de se rendre en douce à la convention.

C’est clairement la pire idée du monde, mais c’est bien amené dans l’épisode à coups de dessins et de plans farfelus. Elle peut aussi compter sur le génie de Bruno qui a transformé la maison de Kamala en maison connectée plus high tech que Google ne l’a jamais rêvé. Il finira par servir ce Bruno, c’est sûr et certain… mais en attendant, il n’est pas bien convaincu par le plan de Kamala, surtout qu’elle fait tout ça sans pour autant finaliser son costume de Captain Marvel.

Pour y arriver, elle fouille le grenier de la maison où elle retrouve le bracelet amené en début d’épisode par sa mère… Et il est déjà temps pour la série d’enchaîner et d’en arriver à la convention. C’est un peu frustrant car on n’a toujours pas la moindre idée d’où va la série, mais on sait où va Kamala après tout : elle se rend en convention. Tout son plan dérape à chaque étape, de l’excuse donnée aux parents pour s’absenter de table qui n’est pas crédible au vélo laissé dans la rue car le chauffeur de bus démarre en passant par la branche d’arbre à côté de sa chambre qui craque sous son poids.

Malgré tout, Kamala a de la chance : elle parvient à se rendre à la convention et elle a théoriquement une heure pour s’y éclater. La série nous fournit plutôt le contenu d’une journée complète quand on y pense : le temps d’attente à chaque animation est déjà tellement long en vrai. Qu’importe, elle s’éclate et elle se rend au concours de cosplay qu’elle voulait tant faire.

Elle en oublie les gants confectionnés par son meilleur ami, elle en oublie la présence de Zoe sur scène en Captain Marvel elle aussi, et elle… réussit à enfiler le fameux bracelet qui s’ouvre pour eux sans qu’on ne sache trop comment. Quand elle le met, son monde change totalement, puisqu’elle obtient de mystérieux pouvoirs qu’elle ne maîtrise pas du tout.

Au départ, ça se passe plutôt bien, avec un gros succès au concours de cosplay… mais ça tourne vite au désastre quand elle provoque malgré elle un accident (totalement abusé) avec le casque géant d’un Iron Man et le marteau tout aussi géant de Thor. C’est Zoe qui prend très cher et manque de mourir. Par chance, elle est sauvée de justesse par Kamala.

Pas de bol, par contre, ça met clairement fin à la fête, parce que c’est la panique dans la convention quand tout tourne au désastre comme ça, forcément. Kamala et Bruno rentrent malgré tout et, avec une dernière aide de ses nouveaux pouvoirs, Kamala peut rejoindre sa chambre avec près de deux heures de retard, et surtout, donc, avec de nouveaux pouvoirs. Cosmiques.

Difficile de se faire une idée sur ce que la série voudra raconter ensuite et ça manque un brin de cliffhanger, mais le premier épisode est plutôt sympathique en lui-même. Le cliffhanger ? Il arrive post-générique en étant de toute manière assez prévisible : il y avait des caméras partout à la convention, alors quelqu’un la repère sur les réseaux sociaux. Quelqu’un ? C’est un commissariat, on dirait bien, avec une actrice de Orange is the new black et un flic qui a eu l’occasion d’interroger Peter Parker sur la mort d’un méchant vu comme un héros… Et ils veulent retrouver Kamala, évidemment ! Heureusement qu’elle avait un masque…

Bon, il y a au moins quelqu’un pour s’inquiéter des étranges pouvoirs d’une adolescente sur la scène de cette convention, ça me rassure un peu. Non parce que Bruno comme Kamala acceptent hyper rapidement ce qui leur arrive, tout de même.

Ms Marvel (S01)

Synopsis : Kamala Khan est une adolescente comme les autres, sauf qu’elle est fan des Avengers et autres super-héros qui sauvent régulièrement son monde. De là à en devenir une elle-même, bien malgré elle, il n’y a qu’un pas.

Pour commencer, j’ai un peu honte pour deux raisons : j’avais oublié que la série commençait aujourd’hui alors j’ai failli ne pas la regarder ET je n’ai jamais continué les comics après avoir lu un tome ou deux. Pourtant, j’aimais bien les comics. De toute manière, la série s’en éloigne beaucoup, préférant garder le ton et proposer sa propre histoire largement inspirée que proposer une transcription fidèle.

On verra bien ce que ça donnera. De toute manière, moi, il fallait que je sorte de ma panne de série, et je pense que voir celle-ci est un bon début : c’est nouveau, c’est frais, c’est une valeur sûre car le MCU ne me déçoit jamais totalement et je l’ai attendue un moment. Bref, j’ai misé beaucoup dessus en attendant le prochain Thor… J’espère ne pas me planter !

Note moyenne de la saison : 16/20

S01E01 – Generation Why – 16/20
C’est un bon épisode de série qui propose très rapidement son propre ton et son propre univers. L’humour est bon, le rythme rapide. Toutefois, il me manque des enjeux pour du plus long terme et même si j’ai beaucoup aimé ce que je viens de regarder, j’ai l’impression que ça peut tout à fait se suffire à soi-même. À quoi bon continuer alors ? Je le ferai, parce que c’était fun, mais ça manquait vraiment de quelque chose pour une introduction – peut-être d’un meilleur cliffhanger, déjà.
S01E02 – First Mission – 14/20
La série semble soudainement moins ambitieuse dans son esthétique avec ce deuxième épisode qui va toujours à toute allure, mais qui est visuellement plus calme. Les enjeux de la saison se dessinent, mais ils sont parfois noyés au milieu de nombreux messages sociaux qui passent plus ou moins bien. Il y a beaucoup à digérer l’air de rien, sous les allures de série pour ados. Le mélange des genres est sympathique, sans être aussi prenant que je l’aimerais. Pour l’instant, en tout cas.
S01E03 – Her Destiny – 14/20
J’aime bien la série et son rythme, en théorie. En pratique, je trouve que l’on passe d’une étape à l’autre bien trop vite, et c’est souvent dommage. J’aurais préféré une série qui prenne davantage le temps de développer son intrigue, plutôt que fournir autant d’éléments d’un coup. C’est chouette à regarder, mais pas toujours à comprendre. Ou alors, je suis fatigué… mais bon, ce patchwork de thématiques qui ne se répondent pas entre elles, ça donne un déséquilibre constant.
S01E04 – Seeing Red – 15/20
Le rythme est toujours effréné pour la série qui ne parvient décidément pas à décider ce qu’elle veut être. Exit la série ados, voilà un épisode mi-documentaire, mi-film d’action qui n’a plus grand-chose à voir avec le début de la série. C’est loin d’être mauvais et c’est plutôt sympathique à regarder, mais on ne sait jamais à quoi s’attendre quand on commence un épisode – et même d’une scène à l’autre d’ailleurs. Un patchwork, donc, encore et toujours, avec des scènes qui s’enchaînent sans qu’on ne sache toujours pourquoi et des moments qui ne parviennent pas à être dramatiques comme ils devraient l’être car ils sont trop précipités.
S01E05 – Time and Again – 16/20
Les réponses apportées par l’épisode ont l’avantage d’être fluides et d’apporter une conclusion naturelle à une grosse partie de ce qui était présentée durant la saison. Par conséquent, on nous laisse la porte ouverte à du mieux pour le dernier épisode, tandis que celui-ci fonctionne bien mieux en tant qu’unité narrative qui ne disperse pas trop. Et ça change de voir la série ne pas se disperser, et ça fait du bien.
S01E06 – Back to Normal – 18/20
C’est une excellente fin de saison parce que nous sommes délestés du poids de certaines intrigues et qu’on en revient à ce que la série souhaitait faire depuis le début. C’est divertissant et fun, on pardonne plus facilement le manque de subtilité quand c’est comme ça, et ça se termine à peu près comme je le souhaitais. Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas de surprises en cours de route par contre !

WandaVision a déjà un an (et cette série a tout changé)

Salut les sériephiles,

WandaVision gifs and avatars thread | The SuperHeroHype ForumsJ’ai noté dans mon agenda qu’aujourd’hui, j’allais écrire un article parce que cela fait un an que WandaVision a été diffusée par Disney +. Et en le notant, ça me paraissait vraiment une bonne idée. Depuis, je me suis rendu compte que je l’avais commencée le 16, certes, mais que Disney + l’avait diffusée le 15. Et je me suis rendu compte que j’avais peut-être moins à en dire que prévu.

Voir aussi : WandaVision, et après ?

Joyeux anniversaire, Wanda

I Am Iron Man — happywanda: WandaVision, a sitcom Après un an d’abstinence de super-héros, le retour du Marvel Cinematic Universe a été une date marquante.

Les frissons pendant le générique, la qualité dingue de cette série, oscillant entre humour et drame, et les retrouvailles avec des acteurs que j’adore, ça se fête, non ? Bon, pas forcément, je sais, mais ce que je trouve marquant, c’est aussi que ça a ouvert la voie a encore plein d’autres projets et annonces de la part de Disney. Si nous sommes actuellement dans une période sans la moindre série ou le moindre film Marvel, ce n’est que le calme avant la prochaine tempête – ou plutôt avalanche d’heures de divertissement.

N’est-il pas dingue de se dire après l’année 2021 que l’on vient de vivre qu’il y a un an, les séries du Marvel Cinematic Universe n’étaient pas encore ?

Un hommage à la télé du passé

Wandavision Wanda Maximoff GIF - Wandavision Wanda Maximoff Thats Not Exactly How I Remembered It - Discover & Share GIFsAvec le recul, je me suis rendu compte qu’il y a eu plusieurs périodes de séries dans ma vie, et ça colle toujours à une diffusion : pour moi, tout a commencé avec Charmed, jusqu’à mon adolescence à peu près. Dans cette période, il y avait bien sûr aussi Buffy, mais je l’ai découverte plus tard.

En cours de route est arrivé l’âge d’or des séries TV au début des années 2000 avec des productions comme Desperate Housewives ou LOST. C’est à celui-ci que l’on doit aussi Veronica Mars ou Prison Break.

Ensuite, il a fallu une bonne dizaine d’années pour qu’on arrive à un nouveau cycle vraiment génial, avec l’arrivée de séries comme Agents of S.H.I.E.L.D, Orphan Black, The 100 ou The Magicians. Bon, ou Game of Thrones, même si je ne l’aime pas. On ne peut pas nier son succès. C’est sur cette période-là que j’ai ouvert mon blog.

Voir aussi : WandaVision (S01)

Une nouvelle ère télévisuelle ?

Thor – Just One More EpisodeSeulement voilà, toutes ces séries se sont terminées avant la fin de 2020… et c’est là-dessus que WandaVision débarque.

Et c’est d’autant plus remarquable que la série se construit en véritable hommage à la télévision, étant une véritable déclaration d’amour au genre de la sitcom. Chaque épisode couvre une décennie et la série se termine sur une toute nouvelle période. Ce n’est pas un hasard si l’écriture de la série fait ça : allons nous aussi dans le méta et remarquons à quel point ça lui va bien, elle qui est pionnière d’une nouvelle ère de séries Disney/Marvel.

Voir aussi : C’est si bien que ça WandaVision ?

SÉRIE. WandaVision : une première série Marvel réussie pour Disney+

Il n’y a pas vraiment d’accélération du rythme finalement, tous les dix ans à peu près, on a donc un débarquement de productions qui valent la peine d’être vues et qui redéfinissent les attentes. Et il n’y a pas à dire, c’est le cas avec les séries Marvel. C’en est fini des séries à rallonge : six à huit épisodes, et puis s’en va. La majorité d’entre elles sont juste des projets sur une seule saison. Voilà donc ce que sera la décennie ?

L’arrivée de WandaVision a marqué l’air de rien le début d’une ère télévisuelle différente.

Circulez, y a rien à voir

Toutes les références de l'épisode 7 de WandaVisionSoyons honnêtes, les séries de network ne parviennent plus à jouer dans la cour des grands et à être les séries que j’attends le plus impatiemment. Elles sont au mieux des divertissements sympathiques, jamais des séries sur lesquelles je me jette. Non, celles sur lesquelles je me jette dès que j’en ai l’occasion sont désormais les séries Marvel – j’ai déjà hâte de voir ce qu’ils feront de la série sur Agatha. Et oui, je sais que j’ai vu Loki ou Hawkeye avec du retard, mais ça ne m’a pas empêché de les rattraper en une fois et d’adorer ce que je voyais.

Voir aussi : Hawkeye (S01)

Certes, il reste bien Euphoria sur HBO… mais n’est-elle pas aussi une série avec des saisons extra-courtes et une durée de vie probablement sacrément limitée ? Je veux dire Zendaya ne pourra pas jouer Rue adolescente toute sa vie s’il faut deux ans entre des saisons de huit épisodes.

Moins d’épisodes dans une saison, mais bien plus de séries ? Le modèle Disney débute, et il va probablement faire son temps. En attendant, eh bien, il faut le savourer…

Apparemment, désormais Less is more.

Sans oublier que tout a commencé il y a un an, donc, c’était le sujet de base de l’article. C'est si bien que ça WandaVision ? – Just One More EpisodeOh, c’est un peu artificiel, bien sûr, mais il faut bien situer avec quelque chose les différentes périodes des séries marquant ma vie. J’espère ne pas me tromper en affirmant que la décennie télévisuelle sera marquée par Marvel – m’enfin, je ne prends pas beaucoup de risques avec toutes les séries à venir : elle devrait bien grandir et vieillir cette décennie !