Evil – S03E01

Épisode 1 – The Demon of Death – 17/20
Ce n’est que le premier épisode, alors nous n’avons pas vraiment une pluie de réponses, c’est évident. Cela dit, le retour de la série est réussi : je retrouve avec plaisir les personnages de la série et les intrigues, mais aussi et surtout l’ambiance si étonnante de la série, à parler religion au milieu de moments démoniaques, sexy ou bizarrement glauques, quand ce n’est pas un moment mélangeant les trois à la fois. On s’y fait avec le temps, apparemment, ça ne me surprend plus.

Spoilers

Une équipe scientifique souhaite mesurer le poids de la conscience (ou de l’esprit ?).

Well, I guess it’s a good thing that the Catholic Church has no issue with older men touching children.

Comme en début de saison 2, cette saison 3 débute exactement là où nous avions abandonné nos personnages. C’est toujours déroutant quand une série fait ça, parce que moi, ça fait un an que j’ai vu Kristen faire le choix d’embrasser David, là. Ils restent un couple auquel je n’accroche pas plus que ça, mais j’ai eu le temps de me faire à l’idée. De là à les voir en arriver à quasiment coucher ensemble, je n’étais pas encore tout à fait prêt.

Heureusement, David s’arrête à temps en voyant les cicatrices en forme de croix sur le ventre de Kristen. Elle ne se rend pas compte que c’est ça qui l’arrête, pensant sincèrement que c’est son choix d’être prêtre qui l’arrête dans son désir. Si elle s’enfuit un temps de la chambre, elle revient finalement l’interrompre dans ses prières pour céder définitivement à la tentation. Bon dieu, quel couple foireux dès le départ !

Voilà donc David et Kristen qui couchent vraiment ensemble, juste pour cette fois. Bien sûr. Le lendemain matin, on retrouve les filles insupportables de Kristen pour crier toutes en même temps, ou presque. Et pourtant, Kristen a besoin que ses filles soient bien plus matures qu’avant : elle leur demande donc à toutes les quatre de la prévenir immédiatement si Leland entre à nouveau en contact avec elles.

Il faut dire qu’elle a eu peur d’apprendre par Lexis que Leland venait la voir à l’école pour lui donner un étrange papier où il a noté « Daffodil ». Par chance pour Kristen, sa fille aînée a eu la bonne idée d’utiliser son portable pour prendre une photographie de Leland et Lexis devant l’école. Grâce à ça, Kristen peut rater le début du cas de la semaine afin d’avoir une injonction du tribunal ordonnant à Leland de rester loin de Lexis.

Ce n’est pas de chance pour Kristen car le cas de la semaine est plutôt intéressant : nous suivons l’affaire d’une scientifique qui souhaite mesurer le poids de la conscience grâce à un étrange sarcophage. Dr Swan, c’est son nom, cherche un homme sur le point de mourir pour pouvoir mener à terme son expérience et mesurer si, au moment de la mort, il y a un changement de poids qui correspondrait à la conscience – ou à l’esprit du point de vue de l’Eglise.

Le débat est forcément intéressant et ça tombe plutôt bien : il y a justement un prêtre sur le point de mourir qui est prêt à tenter l’expérience. Avant cela, il doit toutefois se confesser auprès de David, et la confession est plutôt dérangeante, honnêtement. Le prêtre ne veut pas mourir et regrette de ne pas avoir pu aimer dans sa vie. Entre ça et une réplique de Kristen sur la pédophilie dans l’Eglise, autant vous dire qu’une fois de plus, la série ne va pas se faire des amis chez les conservateurs.

Franck, c’est le nom du prêtre, finit par se rendre dans le sarcophage des scientifiques et est prêt à mourir pour la science et la foi en même temps. C’est beau… mais en revanche, du côté des scientifiques et de la manière dont tout ça est représenté, c’est plutôt ridicule. On assiste en effet à toute une équipe de scientifiques qui hurlent tous les sens pour en arriver à la conclusion que la différence entre la vie et la mort est de… 24 grammes.

La découverte surprend tout le monde, mais ce n’est que le début des surprises. On enchaîne en effet sur un Frank qui ressuscite, puis le livre démoniaque de la saison précédente qui débarque de nulle part à la vingtième minute de l’épisode, suivi en plus d’un générique. Depuis quand la série nous remet-elle son générique ?

En tout cas, après ça, Frank se réveille en pleine forme, avec 24 grammes de moins et une énergie de vivre qui fait plaisir à voir. Il va jusqu’à embrasser sur la bouche un autre prêtre, et ça m’a bien fait rire de le voir. Bon, bien sûr, la machine a eu quelques dysfonctionnements avec des explosions et des lumières qui s’allument et s’éteignent sans raison, mais les scientifiques assurent quand même que ce n’est pas l’explication de ce qu’il se passe.

Frank, quant à lui, explique qu’il se souvient avoir été accueilli par des gens avec de longs bras et qu’il est à présent de nouveau en vie après avoir vu son meilleur ami prêtre le prendre dans ses bras. C’est bien drôle à voir, parce que de son côté le prêtre dont j’oublie toujours le nom (Korecki), le supérieur du trio, est tout perturbé par le baiser.

Pendant ce temps, le psy de Kristen fait appel à Andrea pour lui confier son bien-être, et Andrea est toujours aussi bizarre. Je ne vois pas bien ce qu’elle vient faire là dans l’épisode et dans le cabinet du psy, mais admettons. Elle va jusqu’à dire à Kristen que David pense le plus grand bien d’elle, qu’elle est baptisée, mais qu’elle s’est détournée. Euh, OK ?

De son côté, Lexis se retrouve à faire quelques recherches sur les jonquilles (la traduction de Daffodil) sur Google et à suivre une pub qui la fait jouer à un jeu en ligne. Ce jeu en ligne lui permet d’être un dinosaure avec une queue, mais aussi de rencontrer un ami – un cochon avec des lunettes qui ressemblent fort à celle de Leland. Cela ne me dit rien qui veille, mais bon, Lexis étant sous la surveillance de sa grand-mère, ça ne peut que mal se passer tout ça.

En ligne, elle informe son nouvel ami que son père n’est jamais là, mais elle se trompe lourdement : Andy revient justement ce soir-là à la maison, de manière définitive. Trouvant une porte fermée, il passe la tête dans le garage de Sheryl, pour mieux y découvrir un démon lui aussi. Lexis n’en a rien à faire du retour de son père : elle préfère continuer de jouer en ligne avec son nouvel ami, et j’aime assez la direction que ça prend quand elle révèle à sa petite sœur qu’elle parle avec Leland afin de savoir ce qu’il veut d’elle.

C’est excellent à voir, de même que c’était excellent d’enchainer sur Andy qui décide d’expliquer à Sheryl qu’il veut qu’elle quitte le garage avant la fin de la semaine. C’était bien drôle comme scène, parce que Sheryl est une excellente actrice qui prend d’abord tout à la rigolade avant d’aller consulter ses poupées vaudou pour savoir quoi faire.

Malheureusement pour elle, il n’y a pas grand-chose à faire, parce que Kristen est d’accord avec son mari : elle savait qu’il voulait que Sheryl s’en aille et elle approuve sa décision quand elle retrouve son mari dans son lit. Autrement, durant la nuit, David se met lui aussi à avoir quelques visions démoniaques. Après Kristen en saison 1 et Ben en saison 2, ce n’est qu’une demi-surprise. Son démon à lui prend l’apparence de Kristen, mais d’une Kristen qui en est encore à jouer l’hypersexualisation de la scène. Je trouvais sa langue dérangeante avant qu’on ne découvre qu’elle avait une langue digne d’un serpent.

Le problème, c’est que quand David confronte Kristen le lendemain sur leur véritable nuit de sexe, il se rend compte que Kristen n’est pas du tout au courant de ce dont il parle. Oui, elle s’est confessée, mais heureusement, David les a arrêtés à temps. C’est gênant : David aurait donc couché avec un démon. Ah, cette série, je vous jure !

Dire que la même journée, le psy propose à Kristen d’inviter David chez elle pour apaiser les tensions. C’est bien trop drôle à imaginer après ces scènes honnêtement. Chez elle, il se passe plein de choses en plus. Andy décide de changer le lit de position et trouve un pot sous le lit avec une tête humaine miniature dedans. C’est juste à vomir quand on le voit s’acharner sur la petite tête dans les toilettes.

Les filles sont toujours insupportables, évidemment, mais je les apprécie vraiment beaucoup quand Lexis a la bonne idée de parler du jeu à ses trois sœurs. Elles font ainsi tourner en bourrique Leland qui est complétement dépassé par la présence des quatre filles en même temps. C’était bien trop drôle comme conclusion pour cet épisode.

La fin d’épisode est un petit bonbon pour les yeux avec David qui s’imagine à nouveau coucher avec Kristen. La série ne fait pas dans la dentelle côté sexualisation, donc, mais elle fait vraiment dans la dentelle concernant les habits de Kristen, si je puis dire. Le plus intriguant est encore que la coucherie de David est observé par le fantôme d’une bonne sœur qui vient juste de mourir dans la même machine de scientifique.

Eh oui, après le premier échec d’expérience, les scientifiques ont retenté le coup. C’est un échec cuisant : la bonne sœur pèse 36 grammes de plus après la mort… laissant David envisager la possibilité que ce ne soit pas l’âme qui pèse, mais les démons. Ma foi, ça explique bien la libération du prêtre de tous ses problèmes, alors pourquoi pas, c’est rigolo !

 

Evil (S03)

Synopsis : La saison 2 posait beaucoup de questions sans jamais vraiment répondre à nos questions : la saison se terminait sur David assurant le pardon de Dieu à Kristen… avant qu’il ne l’embrasse. Le soir où il devient prêtre ? Et Andy ? Où est la queue de Lexis ? Qu’est-ce que cette gargouille géante vue par David ? Et ce livre que lit finalement Lexis dans son lit ? Et Eddie, la poupée de l’épisode précédent qu’on a vu toute la saison ? Et les rêves de Ben qui ont cessé ? Il y a de quoi faire cette saison !

Saison 1Saison 2 | Saison 3

Pour commencer, je me rends compte que je suis toujours en panne de série quand je commence celle-ci, et j’espère qu’elle va me remettre le pied à l’étrier car j’en ai bien besoin ! En même temps, si je suis impatient de la reprendre au point de la faire passer avant d’autres séries, il faut bien que je sois honnête avec moi-même : j’ai peur que ça ne suffise pas cette saison.

La saison 2 avait été marquée par bien des incompréhensions de ma part vis-à-vis du projet des scénaristes. On sent bien qu’il y en a un, mais nous sommes beaucoup trop laissés de côté, et ça me dérange que ce ne soit pas plus clair et explicite. On verra si cette saison 3 me donne envie d’être assidu au point d’y consacrer tous mes dimanches soirs, mais j’en doute.

Je sais en revanche que ce sera un vrai plaisir de la regarder de bout en bout, car la qualité est là pour tout le reste. Quant au côté feuilletonnant de la série, il fonctionne parfois au-delà du cas de la semaine. Il faut juste prendre le temps de tout démêler, et ça tombe bien, je l’ai fait avant de lancer cet épisode…

Voir aussi : Comment résumer la saison 2 d’Evil ?

Moyenne de la saison : 17,5/20

s03e01 – The Demon of Death – 17/20
Ce n’est que le premier épisode, alors nous n’avons pas vraiment une pluie de réponses, c’est évident. Cela dit, le retour de la série est réussi : je retrouve avec plaisir les personnages de la série et les intrigues, mais aussi et surtout l’ambiance si étonnante de la série, à parler religion au milieu de moments démoniaques, sexy ou bizarrement glauques, quand ce n’est pas un moment mélangeant les trois à la fois. On s’y fait avec le temps, apparemment, ça ne me surprend plus.
S03E02 – The Demon of Memes – 17/20
C’est de nouveau un très bon épisode, ça ne fait aucun doute. J’aime beaucoup le thème de l’épisode et la manière dont les personnages évoluent tout au long de ces cinquante minutes, tout en étant frustré de tout ce qu’on ne voit pas et de ce qui reste implicite dans l’intrigue. Pour l’instant, cette saison 3 reste plus linéaire et logique, cependant, je garde donc espoir pour la suite.
s03e03 – The Demon of Sex – 17/20
Je suis plutôt très content de la direction que la série prend avec cet épisode : j’ai soudainement l’impression que les scénaristes cherchent à répondre à ce qui me posait problème depuis une demi-saison, avec une intrigue plus sérialisée, plus de cohérence et le retour d’anciennes intrigues. Concrètement, cet épisode me rassure pour la suite, tout en proposant une intrigue et quelques scènes inoubliables. Forcément.
S03E04 – The Demon of the Road – 18/20
Incroyable comment cet épisode, à peine plus long que d’habitude, réussit à apporter l’air de rien de nombreuses réponses et une continuité à des interrogations de la saison 2. C’est un vrai plaisir de suivre cette saison 3 parce que je trouve qu’elle solidifie vraiment l’ensemble de la série, au point de la ramener à son excellent niveau de départ. Après s’être perdue un temps, la série semble vouloir retrouver le chemin de la logique et de la conclusion des intrigues. C’est bien mieux comme ça, j’ai moins l’impression que les scénaristes oublient une partie de ce qu’ils ont écrit.
S03E05 – The Angel of Warning – 16/20
Si l’épisode semble retomber dans certains travers de la saison 2, j’ai l’impression que c’est proposé de manière bien plus consciente et assumée cette fois. Cela permet d’avoir une sensation bien différente quand l’épisode se termine, car les personnages sont plutôt dans le même état que moi. Cela change. Autrement, la qualité est toujours au rendez-vous et la série continue d’exceller dans sa manière de questionner notre monde et notre quotidien. Un régal.
S03E06 – The Demon of Algorithms – 17/20
C’est de manière très insidieuse que cet épisode est extrêmement efficace : l’angoisse qu’il provoque n’est pas tellement celle d’une peur sur le moment, mais plutôt ce genre de peur qui revient hanter les pensées ensuite. Il y parvient en mettant en scène des situations assez quotidiennes l’air de rien et une intrigue bien moins fantastique que ce que la série fait parfois. Cette fois, c’est bien réel, et les surprises le sont tout autant.
S03E07 – The Demon of Cults – 17/20
La saison continue sur sa très bonne lancée cette semaine, avec un autre épisode qui nous laisse entrevoir des réponses… tout en posant plein de nouvelles questions au passage. Je sors du visionnage avec une chanson en tête dont je me serais bien passé et avec l’impression que l’épisode n’apporte pas vraiment de conclusion à ce qui était proposé cette semaine. Pas grave, la série est renouvelée pour une saison 4 de toute manière.
S03E08 – The Devil of Parenthood – 18/20
Les scénaristes n’ont vraiment pas oublié la saison 2, et ils ont clairement gardé certaines intrigues de côté pour que la fin de cette saison 3 soit impressionnante. C’est une bonne chose, et j’aime bien la tournure de cet épisode. D’un côté, on nous donne des réponses, de l’autre, cela nous fait surtout nous poser d’autres questions, mais de manière plus guidée qu’avant. J’aime beaucoup le rendu et l’ensemble est réussi.
S03E09 – The Demon of Money – 17/20
La série continue de nous proposer de très bons épisodes, et comme on s’approche de plus en plus de la fin de saison, je pense que c’est vraiment bon signe. Si comme d’habitude, ça a tendance à partir en vrille et surprendre par sa construction, l’épisode nous propose des intrigues sérialisées qui donnent envie de revenir, tout en apportant des réponses encore cette semaine. Reste juste à voir où elles nous mèneront, donc.
s03e10 – The Demon of the End – 19/20
Je pensais que la saison durait treize épisodes, alors je n’étais vraiment pas prêt à voir un épisode final. Et pourtant, c’est bien ce que propose la série, et son titre aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Je suis trop endormi en ce moment, ce n’est pas possible autrement. C’est un épisode de conclusion très efficace, en tout cas, au point que c’en est incroyable tant il met tout en place par lui-même. J’ai adoré, tout simplement, et je suis tellement impatient de découvrir la suite à présent !

Saison 1Saison 2 | Saison 3

Comment résumer la saison 2 d’Evil ?

Salut les sériephiles,

Aujourd’hui est un jour important pour les sériephiles de bon goût : Evil est enfin de retour. Pour ne rien gâcher à mon plaisir, j’ai décidé de commencer cette saison 3 dès aujourd’hui, mettant temporairement en pause mon lecteur DVD sur lequel m’attendent les derniers épisodes de mon rewatch de The Magicians, que je termine pile avec la dernière préparation de mes cours de l’année scolaire. C’est beau.

Voir aussi : Evil (S02)

Le retour d’Evil

Où regarder la série Evil en streamingCe qui est moins beau en revanche, c’est que si je suis super pressé de retrouver la série, je dois bien avouer que je suis paumé sur la mythologie de celle-ci – et surtout sur ce qu’il faut attendre de cette saison 3. Oh, je ne m’inquiète que moyennement : je sais que je vais kiffer, parce que j’ai toujours adoré les épisodes qu’ils pouvaient faire (je ne prends plus l’ascenseur de la même manière depuis la deuxième saison, je repense encore à leur épisode silencieux et j’ai toujours le même fou rire quand je repense à Kristen et son mari au lit). La saison 3 promet d’être savoureuse pour plein de raisons…

Mais je n’oublie pas que j’ai eu énormément de mal avec l’absence de suivi des intrigues de la précédente, au point de l’avoir comparé à un moment à Riverdale tellement l’absence de conclusion et de sens de certaines intrigues est flagrante. C’est tout de même dérangeant.

Voir aussi : Evil est quand même à ça de nous faire une Riverdale

Voilà donc le gros résumé de tout ce qui est ouvert pour l’instant, que ce soit ouvert à l’interprétation ou juste à la suite d’une histoire prenante :

Les hallucinations de Kristen

Tout d’abord, l’intrigue qui m’intéresse le plus reste celle de Kristen. Celle-ci a donc tué LeRoux en fin de saison 1 et toute la saison 2 s’est concentrée sur la culpabilité de ce personnage. Elle a tué un homme, ça paraît un brin normal de se sentir coupable tout de même… mais les hallucinations dont elle est victime vont loin. Evil – S02E03 – Just One More EpisodeElle se brûle avec un crucifix, voit ensuite un djinn à la tête enflammée dans son jardin et tente le sadomasochisme avec son mari ou des inconnus grâce à ce démon. Pourtant, tout semble aller plutôt bien dans la vie de Kristen : elle se confesse à son psy qui ne la croit pas, à sa pote flic raciste qui la laisse s’en tirer et elle est exorcisée par accident quand elle assiste à celui de Leland.

L’exorcisme de Leland

Evil – S02E11 – Just One More EpisodeLeland a demandé tout au long de la saison 2 à être exorcisé. Au départ, ça semblait surtout être un moyen pour lui de rester dans la vie de Kristen, mais plus on a avancé dans la saison, plus ça nous a dirigé vers d’autres choses. Rappelons-nous par exemple de la Sœur Andrea qui lui jette de l’ammoniac pour l’exorciser, hein. Pourtant, en fin de saison, tout semble aller mieux pour lui : Sheryl s’occupe à nouveau de lui avec des bains de sang et il affirme être parfaitement exorcisé – et donc prêt à infiltrer l’Eglise Catholique.

La famille de Kristen

Sheryl se joue-t-elle de Leland ? Difficile à dire. Elle l’avait largué, mais elle est revenu et elle joue désormais un rôle capital dans la secte aux côtés d’Edward. Reste à savoir quel est son rôle exactement. Il est aussi à noter qu’une fois Kristen exorcisée (elle était donc bien possédée ?), Leland voit apparaître au pied de son lit le djinn. Lui, il est loin d’être terrifié, par contre.

Evil – S01E12 – Just One More Episode
Quant au mari de Kristen, le couple a traversé une énième crise et ça ne semble pas bien parti pour eux quand on voit la récurrence avec lequel elle le trompe finalement en saison 2.

Pour Leland, la saison se termine sur un sacrifice cannibale en compagnie de Sheryl, la mère de Kristen, et de tout un tas de membres de ce qui apparaît être une secte sataniste, au mieux, priant une poupée étrange – Eddie.

Evil – Page 4 – Just One More Episode

Cette même poupée obsède aussi bien Sheryl, qui lui voue un autel, que les filles de Kristen. Ce sont elles qui sont le plus abandonnées par les scénaristes : après avoir coupé le doigt de sa dentiste avec ses doigts (???), Lexis finit avec une queue que personne ne semble voir (et personne ne s’en inquiète ?). Andrea aussi a dit en avoir eu une, cependant…

Les terreurs nocturnes

Evil – S02E04 – Just One More EpisodeLa saison 1 s’intéressait aux rêves démoniaques que faisait Kristen avec George. La saison 2, elle, s’occupait plutôt des nuits de Ben. Ce dernier fait désormais des terreurs nocturnes, avec une démone, Abbey, qui lui rend régulièrement visite – et y compris quand il a failli mourir dans le sous-sol d’un hôtel. Son rôle n’est pas bien clair pour le moment, mais elle semble donc exister pour de bon dans la tête de Ben. Notre expert rationnel cède de plus en plus aux délires de ce qu’il voit jour après jour. Après, je le comprends, ce ne doit pas être facile d’espionner la webcam de Leland chaque jour.

Un prêtre qui cède à la tentation

De son côté, David est ordonné prêtre dans le dernier épisode de la saison, mais ce ne fut pas sans problème et sans détour. Le problème principal qu’il rencontre, au-delà de certains doutes, est que ses visions n’ont eu de cesse de le ramener à Kristen – même s’il faut aussi préciser que les visions qu’il a sont de plus en plus réalistes, avec des monstres qui le pourchassent. David a du désir pour Kristen, il ne pense qu’à elle, comme c’est justement montré dans l’épisode silencieux, et il finit par craquer. Ainsi, je termine cet article par le baiser partagé entre Kristen et David, après sa confession de meurtre, parce que c’est littéralement la fin de la saison précédente – et parce que je sais déjà que la saison 3 s’ouvre sur ce baiser entre eux. Je n’en dis certainement pas plus, parce que bon, spoiler alert.

NCIS Hawai’i S01E22 (express)

Épisode 22 – Ohana – 13/20
C’est un rendez-vous manqué : la fin de saison ne parvient absolument pas à surprendre, avec une deuxième partie d’enquête pas bien intéressante. C’est dommage, parce que l’épisode part d’une bonne idée, mais tout est assez prévisible dans la manière dont ça se déroule. Même les intrigues concernant les personnages, arrivant d’habitude à me raccrocher, étaient bien simples.

Spoilers

Jane et son équipe tentent d’éviter un incident diplomatique Russie/USA.

L’épisode reprend à peu près là où le précédent s’arrêtait, avec Jane et Joe face à un vrai problème diplomatique quand leur prisonnier leur claque entre les mains au beau milieu d’un avion. Ce n’est pas le seul et tout l’épisode tourne autour de tensions entre les États-Unis et la Russie. C’est assez étonnant d’ailleurs : la guerre avait probablement déjà commencé pendant le tournage, voire l’écriture de l’épisode.

Oh, les américains ont une obsession pour la Russie depuis la Guerre Froide, ce n’est pas nouveau, mais ça sonne particulièrement étrange désormais d’avoir ce genre d’épisode nous parlant d’une possible Guerre Froide « ou pire » quand les relations internationales sont si tendues. Bon, qu’importe.

L’épisode était plutôt plat tout du long, parce que l’enquête se déroule vraiment sans heurt. On n’a même pas une petite scène d’action pour Lucy qui échappe au combat contre l’espionne de peu – et la choré avec les deux mecs était sympa, mais pas aussi impressionnante, bizarrement – puis qui tire directement sur le suspect terroriste qui s’enfuit sans lui laisser une chance de se battre contre elle (ou de survivre pour avouer, ma foi).

Bref, ce n’est pas du côté de l’enquête qu’il faut chercher quelque chose d’intéressant, malheureusement. C’était heureusement mieux du côté du développement de personnages, avec une insistance toute particulière autour du personnage de Boom-boom, le spécialiste en explosifs. Je me demande à présent s’il est là pour rester, parce qu’il a vraiment été central dans l’épisode, plus que les autres agents.

Je veux dire, c’est lui qui sauve la vie de Jesse et Kai en désactivant une plaque qui n’a jamais vraiment risqué d’exploser – je veux dire, ils n’allaient pas tuer deux des acteurs principaux dans la même scène et le même épisode en fin de saison 1, il ne faut pas abuser. Et est-ce qu’il a vraiment fallu l’aide de Boom-boom pour trouver que la montre était le détonateur en fin d’épisode ? Même moi, je le savais quand Jane s’est mise à accuser un sénateur qui n’avait clairement rien d’autre sur lui.

La scène était sympathique, je ne dis pas, et c’est cool pour Boom-boom, mais ça ne rend pas spécialement justice à l’intelligence des agents de ce NCIS Hawai’i qui ont déjà fait bien mieux. D’ailleurs, Jane qui nous fait un cours d’Histoire sur la première guerre mondiale, c’était bien plus intéressant. Pourtant, cette partie de l’épisode sur le navire de guerre avec le prisonnier politique enlevé par les agents comme s’ils étaient des criminels et dans l’indifférence générale de tout un marché, ce n’était pas glorieux pour la série non plus.

Finalement, tout est bien qui finit bien dans ce double épisode, laissant une impression de trop peu. La série a eu de bien meilleurs épisodes en cours de saison, et c’est étonnant de voir la saison s’achever sur un épisode parfaitement oubliable. L’épisode se termine ainsi par une grande fête qui permet à tout le casting de se réunir. Le premier but de la scène est évidemment de nous faire un happy end, avec tout le monde qui apprend à passer de bons moments ensemble et continue de faire connaissance. Au fond, après 22 épisodes, certains ne semblent pas encore se connaître.

A l’inverse, Ernie semble soudainement beaucoup connaître Lucy. Ils se sont toujours bien entendus, mais dans l’épisode, il semble savoir avant elle ce qu’elle désire, allant jusqu’à insister auprès de Whistler pour qu’elle déclare à nouveau ses sentiments à sa collègue. C’est gros, mais ça permet des scènes où le personnage de Whistler est développé. Elle parvient même à faire craquer une Black Widow russe en garde à vue en lui parlant de son amour pour Lucy, c’est vous dire à quel point ça se développe. Pourtant, je doute que ce genre de coming out dans un interrogatoire filmé soit vraiment de mise – d’accord, elle ne fait que dire « elle », m’enfin, ça se devine très bien.

Bref, tout ça permet d’en arriver à la soirée où comme par hasard Lucy attend désespérément sa collègue blonde après avoir mis un terme, toujours hors écran, à sa relation avec Skylar. Cela aurait pu être sympa d’avoir un vrai développement autour de ce personnage et de cette relation. Là, on sent que c’est arrivé comme un cheveu sur la soupe dans la tête des scénaristes, un brin trop tard pour en faire vraiment quelque chose.

La scène finale voit donc Whistler déclarer son amour à Lucy en lui chantant « Make you feel my love ». Vraiment, j’en viens à regretter qu’elle ne soit pas morte ou méchante comme le veut le cliché tellement c’était gênant comme mise en situation. Au départ, personne sur la terrasse à l’étage ne semble l’entendre, allez comprendre pourquoi, mais ça finit par se faire. Pfiou. La nana se retrouve à chanter devant tous les collègues de la boîte avec qui elle bosse à peu près la moitié de son temps, tout ça pour draguer une autre collègue devant eux ?

Non, franchement, je suis super content pour elles, hein, mais c’était juste gênant comme scène ? Je m’imagine bien me mettre à crier de joie parce que deux collègues s’embrassent devant tout le monde, tiens. C’est peut-être parce que je suis adulte que je me rends soudainement compte à quel point les séries qui insistent autant sur les relations entre collègues formant « une grande famille » sont bizarres.

Allez, ça me fait plaisir de voir la saison se terminer si bien, après. Un petit cliffhanger n’aurait pas été de refus, mais je pense que les scénaristes avaient peur de ne pas être renouvelés. Tant pis, happy end et puis s’en va.

 

EN BREF – La série a su très rapidement trouver son propre ton tout en s’incluant à merveille dans la franchise. En insistant davantage sur les relations entre ses personnages et grâce à un cadre idyllique et ensoleillé qui change de ce à quoi on est habitué avec le reste du NCIS, ce procédural séduit. L’île d’Hawaii continue d’émerveiller et de passer magistralement à l’écran, les scènes d’action de la série sont un énorme point fort et les personnages sont plus ou moins attachants.

Heureusement, le casting aide à compenser quand ce n’est pas le cas. Jane et sa famille, Kai qui ne sait pas trop comment s’intégrer ou les déboires amoureuses de Lucy ont été les plus intéressants à mes yeux, et le renfort de guest-stars a toujours été un plus sur des épisodes plus médiocres. Un divertissement qui fait donc son job, ni plus, ni moins. À la saison prochaine.