Ce que c’est qu’un reboot – et pourquoi c’est trop souvent une mauvaise idée

Salut les sériephiles !

Pas de surprise sur le sujet d’aujourd’hui que j’avais promis sur Twitter et que je recule tant bien que mal depuis quelques jours tellement je n’ai pas envie d’en parler. Il faut bien pourtant, c’est officiel depuis ce week-end : Buffy va avoir un reboot (et c’est probablement pour ça que les comics s’arrêtent). *soupir*

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Cela fait quelques années que l’on tremble chaque fois qu’il est question d’un remake ou d’un reboot et c’est finalement au beau milieu d’un Comic Con un peu plat que la nouvelle qu’on redoutait tant est tombée… loin de San Diego. Pour s’en tirer comme si de rien n’était, on nous annonce que Joss Whedon participera au projet – un souhait des fans depuis toujours – mais il faut bien reconnaître que ce reboot est déjà mal barré.

Mais alors c’est quoi exactement un reboot ? Techniquement – et on est à fond dans la technique, je vous préviens – c’est recommencer l’intrigue d’une série, en oubliant tout souci de continuité avec ce qu’il s’est fait avant. Bref, faire du neuf avec du vieux, en reprenant l’intrigue de départ d’une série qui a cartonné et que tout le monde connaît déjà, mais en changeant quelques éléments par-ci par-là pour la rendre surprenante et soit disant attirante. Le problème, c’est que c’est rarement réussi, mais bon.

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C’est quoi ce nom ? Côté étymologie, c’est simple comme bonjour : « to boot », en informatique, signifie démarrer. Un reboot, c’est un redémarrage, donc, il n’y a pas meilleure traduction française : c’est ce que l’on fait lorsqu’on reboot un ordinateur. Bon, sauf que l’ordinateur, lui, il a la gentillesse de repartir exactement de la même base, alors que les reboots prennent souvent juste l’idée de départ, en n’hésitant pas à la modifier. Il n’existe pas une recette type et certains modifient plus ou moins les choses. Après pourquoi on est passé de l’informatique aux séries, je ne sais pas exactement, mais c’est comme ça.

Voir aussi : L’excellent article « Reboots, remakes, remasters, portages, revivals ou le fléau d’une génération sans créativité » sur Break Culture.

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Quelle origine ? Ben merde, on doit les reboots aux… comics. J’adore les comics, mais sur ce coup-là, ils ont déconné sec. C’est simple, quand une série est en perte de vitesse affolante du côté des ventes, il n’est pas rare d’avoir un auteur qui se lance dans une nouvelle « origin story » d’un même personnage ; ou qui réutilise un personnage en repartant à zéro avec lui, avec une nouvelle dimension parallèle ou une nouvelle planète par exemple. Les exemples sont nombreux et rien que du côté des X-Men, on trouve plein de premiers comics qui reviennent différemment sur les origines de chacun (et ne parlons pas de Battle of the Atoms nous amenant les versions du passé des X-Men dans le présent et détruisant la continuité d’une manière impossible à appréhender pour le bien de mon esprit). Et puis, un jour, je vous parlerai de « All-New Wolverine », qui consiste à proposer un nouveau Wolverine avec la même idée de base, mais un personnage différent. C’est d’ailleurs aussi ce qu’ils font pour Ms Marvel.

Bref, vous voyez l’idée, je pense. Et souvent, ces reboots peuvent donner lieu à des séries, ou les séries elles-mêmes en sont (coucou Smallville, Supergirl, l’Arrowverse, etc.) et on n’en finit plus. Enfin, les films ne font pas mieux, et rien ne le résumera mieux que le mot « Spiderman », je pense (vive le dernier reboot).

Voir aussi : 500 mots sur Ms Marvel

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Et aujourd’hui ? Le reboot est à la mode. Il est tellement à la mode que c’est limite devenu une norme – et c’est rarement réussi quand une série est un reboot d’une série. Parlons ainsi du cas McGyver que je ne comprendrais jamais puisque la nouvelle version est une version empirée de la série d’origine qui était plutôt cool. Parlons de Shadowhunters qui est un reboot d’un film lui-même reboot de livres…

Est-ce qu’un bon reboot ça existe ? Oui, je vous rassure quand même : j’adore la dernière version filmique de Spiderman. Ce n’est pas un assez bon exemple ? Ben, dans ce cas, The 100. C’est une adaptation très très libre des romans de Kass Morgan, et franchement, ça vire rapidement au reboot plutôt qu’à l’adaptation : même point de départ approximatif et histoire complétement différente.

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There’s too many of them. Reboots.

Et il n’y a pas à dire, plus on s’éloigne de l’histoire originale, plus un reboot a de chances de fonctionner, je crois. Ainsi la bande-annonce de Charmed a l’air plutôt sympathique parce que l’histoire est différente et la série prend le parti d’être un truc délirant plutôt que quelque chose de sérieux (et pourtant, j’étais parti pour critiquer énormément à l’origine)… alors que le trailer de Roswell est une catastrophe : ils recopient littéralement des scènes du pilot de la série originale, tout en faisant des personnages des adultes là où ils étaient adolescents et tout en oubliant qu’on est désormais en 2018 et que leur série paraît sortir des années 2000. Quel intérêt de faire du vieux avec du vieux ? Ca paraît mal barré.

Voir aussi : Le reboot de Charmed

Bon, et sinon, j’étais là pour parler de Buffy à l’origine d’où les gifs de l’article… et je ne vais pas en dire grand-chose. L’ironie a voulu que je reçoive le premier tome omnibus de la saison 8 à peu près au moment de l’annonce de ce reboot et très clairement, je vais me replonger dans ce revival pour oublier.

J’essaye de garder l’esprit ouvert pour ce reboot – surtout que Charmed pourrait être une bonne surprise (mais Charmed elle-même était tellement dans la réécriture que, finalement, pourquoi pas). Après tout, il est géré par Joss Whedon (qui va vite s’en barrer, hein, il a sa propre série à venir sur HBO !) et par Monica Owusu-Breen dont j’aime beaucoup le CV, mais dont la qualité du travail va de l’excellent (Alias) à la catastrophe (j’adore Midnight Texas, mais ce n’est pas au niveau de Buffy, hein).

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Et puis, le gros point de promo de ce reboot consiste à nous dire que Buffy sera désormais interprété par une actrice noire. Bref, exit l’idée de base de la série (la blonde des films d’horreur destinée à mourir qui s’avère en fait être celle avec le plus de forces… genre LA BASE DES BASES, dès la première scène de la série ? Non ? Personne pour s’en souvenir ? OK), donc difficile d’y voir un reboot…

Grosso modo, on nous raconte l’histoire d’une nouvelle Tueuse, mais on l’appelle Buffy parce que c’est plus vendeur. C’est totalement ridicule et j’ai du mal à croire que je puisse être convaincu par ce qu’ils proposeront. Bref, comme pour Roswell (que j’attendais pourtant !), je vais espérer que le projet se casse la gueule vite fait et qu’il soit vite un mauvais souvenir. Après tout, ce reboot de Buffy n’est qu’un projet qui n’a même pas encore été accepté par une chaîne. Et pensez-vous que quelqu’un aurait eu la bonne idée de prévenir les acteurs d’origine avant de faire cette annonce ? Nope, comme en témoigne l’excellent tweet d’Emma Caufield (Anya) sur le sujet : « huh? ».

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Avec un peu de chance, ils verront que c’est con et qu’ils peuvent faire à la place un bon spin-off, pas vrai ? Ou, au moins, avoir la bonne idée de ne pas l’appeler Buffy… pour l’instant ce reboot semble simplement surfer sur une mauvaise mode qui consiste à prendre toutes les séries de mon enfance et les refaire avec des actrices qui ne soient pas blanches. Pas vraiment sûr que ça soit une bonne idée pour les actrices qui portent immédiatement le poids de la comparaison sur leurs épaules, et la colère des fans de la première heure, et l’impossibilité de faire oublier des icônes, quoi qu’elles fassent…

Comment ça, je m’énerve tout seul cet article ? C’est bon, je me tais.

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Ce que c’est qu’un(e) guest-star

Salut les sériephiles,

On se retrouve aujourd’hui pour un nouvel article de définition d’un terme qui revient souvent dans mes critiques… et j’ai décidé de m’intéresser à un terme que je considère su du plus grand nombre, mais peut-être à tort : guest-star. A priori, rien de bien compliqué, mais ces articles m’ont parfois réservé quelques surprises, alors je me suis dit que ça pouvait être sympa.

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Le retour inoubliable de Britney Spears après ses dérives de 2007 dans… How I met your mother

Alors c’est quoi exactement un(e) guest-star ? Déjà, oui, ça peut être masculin ou féminin, même si la logique voudrait qu’on le féminise en français, puisqu’on ne parle pas d’un star. Le français est plein de contradictions, et c’est pire quand on le mêle à une autre langue.

Tout ça ne vous aide pas bien sur la définition : c’est tout simplement lorsqu’un artiste apparaît dans une série où il n’a pas de rôle récurrent. Le but n’est pas forcément de faire le buzz, donc c’est légèrement différent du caméo dans l’intention. En plus, un guest star a un vrai rôle, là où l’acteur faisant un caméo se contente de quelques lignes – s’il parle.

Bien sûr, « guest star » s’emploie aussi bien pour parler séries que pour parler d’un artiste invité dans le concert d’un autre pour une ou deux chansons.

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Et ça marche aussi dans une série musicale, genre Neil Patrick Harris dans Glee. Dans un épisode réalisé par Joss Whedon. DREAM ON.

C’est quoi ce nom ? C’est de l’anglais, bien sûr, et ce n’est pas forcément un nom en fait. En effet, les mots guest star en anglais peuvent être employés aussi bien en tant que nom commun (avec un déterminant devant donc) qu’en tant que verbe. C’est une particularité toute anglaise de faire ce genre de choses et ça ne se vérifie pas en français où on titille un peu plus à faire d’un nom un verbe.

Il s’agit donc d’un terme anglais, évidemment, je pense que vous l’aviez sans moi celle-là. Guest signifie invité(e) et star signifie… eh bien, star. Concrètement, ça veut dire étoile, mais comme depuis La piste aux étoiles et à la rigueur la Star Academy, on ne compare plus trop nos stars à des étoiles, le plus simple est d’en rester à ce terme anglais francisé.

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Parfois, c’est vraiment une bonne idée d’avoir un guest-star. Genre, Amy Acker dans le deuxième épisode de McGyver pour s’assurer d’avoir de meilleures audiences dans les premiers épisodes (fou le nombre de gens qui les ont regardés juste pour elle).

Quelle origine ? Comme souvent : la radio. Je n’ai pas réussi à remonter la trace des premières occurrences du terme, mais c’était lorsqu’une star était invitée dans une émission de radio. Ensuite, ça a été le cas à la télévision, et le mot est devenu de plus en plus courant, recouvrant une réalité toujours plus large.

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John Oliver avait un vrai rôle dans Community, avant de devenir guest-star vu sa célébrité.

Et aujourd’hui ? Le terme est devenu courant là où il désignait d’abord l’apparition d’une star d’envergure. On parle de guest star pour tout et n’importe qui, mais aussi quand on repère dans une vieille série un acteur qui deviendra célèbre par la suite.

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Par exemple, Zac Efron dans Firefly (lol)

Du coup, pour compenser, les chaînes parlent parfois de « special guest star » quand elles invitent quelqu’un de renom dans un épisode, histoire de bien marquer le coup. À noter qu’un « special guest star » peut également être réservé à un ancien acteur de la série qui revient pour reprendre son rôle à titre exceptionnel pour un épisode ou pour un acteur qui est embauché pour un arc narratif de quelques épisodes seulement.

Autrement dit, plus le temps passe, plus ça veut dire un peu tout et n’importe quoi, mais grosso modo, dans le langage courant, ça désigne la présence d’un acteur connu pour un épisode. Et c’est tout.

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On se calme, on se calme, ce n’est pas de ma faute s’il n’y avait finalement pas grand-chose à apprendre sur le sujet 😛

Amy Acker

Salut les sériephiles !

Comme l’actu séries est au point mort (j’ai passé ma journée d’hier à Versailles sans regarder mon portable, j’ai pu rater des choses), je profite de cet article pour parler d’une actrice que j’adore.

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Des acteurs que je peux suivre au bout du monde, il y en a à la pelle, particulièrement dans le Whedonverse. Du coup, je vous ferais sûrement d’autres articles du genre, mais on va commencer par parler de tous les rôles d’Amy Acker.

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Amy Acker, je l’ai découverte comme beaucoup d’autres avec son rôle de Winifred Burkle dans la saison 2 d’Angel. Embauchée pour quelques épisodes, elle s’est rendue tellement indispensable que son contrat a été prolongé, puis qu’elle est devenue personnage principal jusqu’à la saison 5 de la série. Tranquille. Encore aujourd’hui, je suis amoureux de la douceur de Fred et dois reconnaître que ça joue dans le fait que je sois fan de l’actrice.

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À la fin d’Angel, elle a eu la bonne idée de passer par la saison 5 d’Alias, dans un rôle radicalement différent qui a su prouver au monde ses talents d’actrice. En même temps, la saison 5 d’Angel avait suffi à prouver qu’elle savait tout faire, mais je ne vais pas spoiler.

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Après une rapide danse de la pluie pistonnée par son meilleur ami, Neil Patrick Harris, dans HIMYM, Amy Acker a poursuivi sa route en 2007/2008 dans un autre projet de Joss Whedon : Dollhouse.

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Cette série est aussi courte que géniale & je ne saurais que trop la conseiller. Malheureusement, persuadée de l’annulation de la série, Amy a signé un contrat pour la  négligeable Happy Town (annulée rapidement), ce qui a réduit sa présence dans la seconde saison de Dollhouse, où son rôle est… renversant, tout simplement.

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Elle enchaîne ensuite avec quelques téléfilms, notamment Much Ado About Nothing une adaptation de Shakespeare par… Joss Whedon. Ouais, bon, sa carrière se résume à beaucoup de pistons, mais ce qui est marquant, c’est qu’elle a toujours des rôles complexes et, surtout, qu’elle trouve toujours le moyen d’être embauchée à long terme alors qu’elle ne devait rester que quelques épisodes.

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Ainsi, quand le personnage de Root est imaginé en saison 1 de Person of Interest, c’est uniquement pour la fin de saison et le début de la suivante. Résultat des courses, Amy y reste jusqu’à la saison 5 et joue un rôle prépondérant dans la mythologie de la série (franchement, je n’aurais jamais fini la série si elle n’avait pas été là).

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On oubliera son passage par McGyver (2017 – que beaucoup ont regardé uniquement pour elle), car le série fait un peu tache dans un CV parfait, pour retenir Suits & Con Man.

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En septembre, elle reviendra (blonde) pour The Gifted. Je suis plutôt mitigé face au trailer, mais sa présence fait que je regarderai.

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Et voilà, j’ai vu tout ça (ainsi que SupernaturalPrivate Practice ou AOS) & je ne le regrette pas. Si vous ne la connaissez pas, foncez, sur n’importe lequel de ses projets 😉

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Ceci est mon OTP, d’Angel à Much Ado…