Upfronts CBS : la grille de rentrée

Salut les sériephiles,

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Comme tous les autres jours de cette longue semaine pour les sériephiles que nous sommes, je vous propose de revenir sur la grille de rentrée d’une chaîne, annoncée lors des upfronts. Avant ça toutefois, notons que Freeform a annoncé dans la nuit d’hier le renouvellement de The Bold Type pour une quatrième saison, ce qui est tout de même une bonne nouvelle. Et sinon, hier, c’est CBS qui se prêtait à l’exercice auquel nous sommes désormais bien rôdés.

Et ce n’est décidément pas ma saison qui s’annonce, parce que là encore, ni les nouveautés, ni les anciennes saisons ne me motivent beaucoup. Malgré tout, ma liste de séries à voir chaque jour se complète jour après jour, surtout que nous n’avons cette semaine que les grandes chaînes qui s’y mettent. Et puis, CBS n’a jamais été ma chaîne de prédilection, de toute manière.

Voir aussi : Upfronts NBC FOX ABCCBSCW

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La grille de rentrée

Le lundi soir, CBS proposera deux nouvelles séries, Bob Hearts Abishola, comédie qui raconte l’histoire d’un homme faisant une crise cardiaque et tombant amoureux d’une infirmière s’occupant de lui, une immigrée nigérienne, et All Rise, un drama suivant la vie d’acteurs du système judiciaire (juges, avocats, etc.). Elles feront suite à un épisode de la nouvelle saison de The Neighborhood (je n’aurais pas parié sur un renouvellement pourtant) et précéderont un inédit de Bull. Le lendemain poursuivra sur la lancée de cette dernière avec comme d’habitude son lot de séries procédurales : NCIS, FBI et NCIS : New Orleans. Pas vraiment d’innovation, donc.

Il ne faut pas attendre beaucoup plus de nouveauté du mercredi avec Survivor, Seal Team et SWAT, même si cette dernière a droit à un nouvel horaire cette saison. Le jeudi est certainement la soirée qui est le plus retravaillé par la chaîne qui perd The Big Bang Theory. Avec trois nouvelles séries, je pense que la chaîne est un peu trop ambitieuse : c’est la case la plus compliquée en termes d’audiences et je ne sais pas s’ils garderont la domination qu’ils avaient grâce à la sitcom… on verra.

Le jeudi commence donc par Young Sheldon, qui remplace sa grande sœur, avec d’enchaîner sur The Unicorn, dont le synospis me laisse complétement sceptique, puisque la série suit un groupe d’amis venant en aide à l’un d’eux, père célibataire depuis le décès de sa femme un an plus tôt. Celui-ci élève ses deux filles, a un travail et cherche l’amour… il est donc la « licorne » du titre, l’objet rare que toutes les femmes célibataires sont censées convoiter. Et la marmotte, elle met le chocolat, dans le papier alu. Ensuite, CBS propose un épisode de Mom, puis de Carol’s Second Act, sur une femme qui décide de devenir docteur à 50 ans, après avoir élevé des enfants, divorcé et laissé tomber son job de prof (mouais, je dois mal vieillir, ça me tente pas du tout).

La soirée se termine avec une autre nouveauté, un drama cette fois, Evil, dont le synopsis me laisse complétement narquois : c’est une sorte de X-Files, avec des enquêtes sur des mystères surnaturels ou non, et une équipe constituée d’une psychologue, d’un prêtre en formation (!) et d’un charpentier (?). Ca ne s’invente pas, ça se vit. Hâte de voir le trailer. Au moins, je reconnais à CBS l’envie de jouer la carte de l’originalité au milieu d’un synopsis (et d’une grille !) hyper plan-plan.

Le vendredi voit de nouveaux horaires pour les séries Hawaii 5-0 et Magnum, P.I, alors que Blue Bloods ne bouge pas. Le samedi n’est pas bien passionnant pour les sériephiles et le dimanche ne bouge pas il me semble, avec la saison 2 de God Friended Me (YES !), puis un inédit de NCIS : Los Angeles et enfin l’ultime saison de Madam Secretary.

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Mi-saison

Pour la mi-saison, CBS s’est mise de côté quelques nouveautés, à commencer par la déjà populaire FBI: Most Wanted, une déclinaison supplémentaire de FBI, se concentrant donc sur les agents ne recherchant que les plus grands criminels. La présence de Julian McMahon est au casting est à peu près la seule chose qui me fait dire que, peut-être, j’y jetterai un œil inattentif si je me remets vraiment aux séries procédurales cette année. Affaire à suivre.

Il y aura également Tommy, une série suivant une policière qui devient la première femme cheffe de police de Los Angeles. Si le synopsis est blasant d’avance, j’ai peur que ce soit en plus un échec car la chaîne annonce que ce sera une série politique, procédurale et… de drama familial. Autrement dit, elle sort de son cadre du sacro-saint procédural… pas sûr que ça plaise aux habitués de la chaîne.

Du côté des comédies, CBS se garde le retour de Pauley Perrette (Abby de NCIS) dans le rôle de Jacky, une femme vivant en banlieue voyant débarquer sa sœur et son époux chez elle. Ruinés, ces deux derniers, ex riches, sont forcés de venir s’installer chez elle, ce qui promet un petit choc des cultures plein de bons sentiments familiaux. Une comédie qui s’appelle Broke.

Voir aussi : Upfronts NBC FOX ABCCBSCW

C’est tout pour aujourd’hui, parce que du côté des annulations, j’ai déjà évoqué la plus importante ! Bonne journée à tous.

Ce que c’est que la transmédialité

Salut les sériephiles,

Je n’ai pas eu l’occasion de proposer mon traditionnel « ce que c’est que » vendredi, alors forcément je me rattrape aujourd’hui avec un terme de vocabulaire aussi technique que populaire depuis quelques années : la transmédialité.

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Alors c’est quoi exactement la transmédialité ? Comme son nom l’indique, il s’agit de proposer à l’utilisateur d’un média de prolonger son expérience sur un autre média. Dans le cadre des séries, on parle alors de « transmedia storytelling » (narration transmédia) et ça consiste à raconter la même histoire ou la même expérience à travers plusieurs plateformes, médias et technologies. Comme beaucoup de choses à la mode, il est au cœur de grands débats parmi ses utilisateurs : certains insistent pour n’en parler que si la même histoire se décline sous plusieurs formats quand d’autres préfèrent l’utiliser plus largement dans le cadre des franchises (et chaque média apporte ainsi une histoire indépendante).

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C’est quoi ce nom ? Bon, on peut difficilement faire plus clair comme nom, comme le préfixe « trans » indique bien souvent le passage d’un état à l’autre (comme dans transformation par exemple). Il signifie normalement « à travers », « au-delà » et exprime les idées de changement et de traversée. Vous changez de média, vous traversez de l’un à l’autre, vous avez l’idée depuis bien avant le début de ce paragraphe, j’arrête de gratter des mots dans mon article.

En revanche, on note que l’anglais « transmedia » (nom) devient « transmédialité » (nom) en français, quand l’adjectif est transmédia, et que « le transmedia » est largement employé. Encore un cas prise de tête, c’est digne du mot-dièse !

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J’ai chopé ce graphique sur ce site qui est un cours sur la transmédialité, et bien sûr, j’ai découvert ce site après avoir rédigé l’article alors qu’il est passionnant et résume lui aussi le sujet (enfin « résume »… c’est plus long quand même, c’est un cours).

Quelle origine ? Techniquement, ça n’a rien de neuf : les mythes antiques avec les héros et dieux qui se retrouvent dans tous les arts, c’était déjà du transmedia. Ajoutez-y une dose d’intertextualité en littérature et on s’y perd. Grosso modo le terme en lui-même émerge dans les années 80 et gagne en popularité avec Matrix dont l’histoire se décline en film, série, roman et comics. Et puis, difficile de ne pas penser aussi à Star Wars.

Au début des années 2000, l’essor d’internet permet celui de la transmédialité et on en revient encore et toujours à LOST : jeu en réalité alternée, webépisodes, sites internet fictif, énigmes, livres… L’histoire de LOST s’est écrit dans plein de médias. La réponse à l’énigme des nombres maudits ? Jamais elle n’a été expliquée dans la série, mais le jeu d’énigmes entre les saisons a fini par expliquer qu’il s’agissait d’une équation prévoyant la fin du monde.

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I’ll see ya in another MEDIA, brotha

Et aujourd’hui ? La transmédialité fait partie intégrante du plan communication des chaînes TV qui ont toutes au moins un site officiel ou des DVDs où elles présentent leur série, le plus souvent avec des compléments d’infos (scènes coupées, par exemple). Au-delà de ça, Twitter a envahi la télévision il y a un petit moment déjà (enfin, cinq ans pour la France, quoi) et ça permet parfois des expériences intéressantes : par exemple, un épisode d’Hawaii 5-0 permettait aux fans de choisir la fin d’un épisode en désignant le coupable sur les réseaux sociaux (oui, c’est tout ce que je connais de la série, parfaitement) ou Continuum proposait aux fans de choisir si Liber8 devait ou non l’emporter en saison 2 (gros oui).

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Grey’s s’est emparé de Twitter en créant des comptes à ses personnages (on se souvient alors de Bailey tweetant depuis une salle d’opération…) commentant les épisodes et, bien évidemment, SKAM s’est posée là en créant les réseaux sociaux de ses personnages… et en se servant de ceux-ci pour constituer les épisodes. Je n’ai vu que trois épisodes de SKAM France, mais force est de constater que c’était hyper engageant comme visionnage, ça poussait à être de vrais stalkers des amitiés des personnages. C’est peut-être ça qui m’a fait prendre des distances d’ailleurs, parce que c’était un brin malsain par moment (et là, toute la fanbase de la série va venir me tuer).

Bref, c’est à la mode et c’est là pour rester… et tant mieux, car il n’y a rien de tel que savourer une histoire sur différents supports. Après, en ce qui me concerne, je reste toujours incertain sur l’emploi du terme : je l’emploie aussi bien pour une seule histoire (Skam) que pour une multitude d’histoires (LOST)… Et comme c’est l’usage qui finit par donner la définition d’un terme, je ne prends pas parti, mais n’hésitez pas à le faire en commentaire si vous avez un point de vue sur la question !

Julie Benz

Salut les sériephiles,

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Le Comic Con m’a permis de passer deux heures en compagnie de Julie Benz. Je sais, ça sonne bien comme ça, mais c’était juste des conférences avec tout plein de personnes autour et c’est Yaël Simkovitch (@Yaelka sur Twitter, vous ne regretterez pas) qui lui parlait, hein. Tout ça m’a malgré tout donné envie de revenir sur la carrière de cette actrice que j’adore, comme je l’avais fait pour Amy Acker il y a quelque temps déjà.

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Contrairement aux apparences évidentes, j’ai découvert cette actrice non pas avec Buffy, mais avec Roswell, où elle avait un petit rôle. Je ne peux pas dire qu’elle m’a beaucoup marquée dedans par rapport à son rôle de Darla, dans Buffy puis surtout Angel, qui voit une conclusion magnifique à son personnage. De manière prévisible, il n’a pas trop été question de l’avant Buffyverse lors du Comic Con, mais ce n’est pas une grosse perte.

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Après un rapide détour dans Supernatural, comme le reste du monde, et un nombre incroyable de seconds rôles un peu partout, Julie Benz a ensuite pu profiter de l’exceptionnel rôle de Rita dans Dexter, un rôle à l’opposé de celui de Darla, et pour cause. Cette fois, elle interprétait la douceur et le message d’espoir de la série.

Ce n’est pourtant pas évident qu’elle incarne l’espoir quand on la voit dans Saw 5 (merci Tommy pour la capture, )

Comme elle l’a elle-même mis en avant lors d’un panel sur sa carrière, Julie Benz a bien compris qu’elle avait le rôle permettant au public d’aimer Dexter. En revanche, la fin de son aventure dans la série est difficile à encaisser, y compris pour elle (spoiler alert). Rita meurt de manière totalement inattendue en fin de saison 4, et c’est là que j’ai arrêté la série, tellement j’ai trouvé que ça n’avait aucun sens par rapport à la série. Certes, Rita devenait l’antagoniste des scénaristes à empêcher Dexter de tuer, mais tout de même, c’était pas cool.

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L’actrice semble elle-même encore affectée par ce qu’il s’est passé et par la manière dont son départ a été géré : avertie au dernier moment, elle pense qu’elle est simplement victime de la mode de se débarrasser des personnages féminins en fin de saison, à défaut de pouvoir tuer les hommes – surtout dans Dexter où (spoiler sur toute la série) aucune femme ne survit effectivement. Ça en dit long sur une grosse partie de l’industrie et l’entendre dire de sa part à augmenter mon amour pour Julie Benz. Il était déjà bien haut avant, mais si j’avais entendu tout ça avant, j’aurais peut-être dépensé une partie de mon argent pour une photo avec aussi.

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En fait, Julie Benz s’est avérée bien plus féministe que je ne pensais, là encore contrairement aux apparences, parlant même du Bechdel Test (qui consiste à vérifier si une fiction met en scène deux femmes parlant entre elles d’autre chose qu’un homme) qu’elle est heureuse de passer à plusieurs reprises dans sa carrière. Elle a en effet eu le rôle de Robin dans Desperate Housewives, un mini-rôle de cinq épisodes qui avait eu énormément d’importance, celui de Stephanie dans No Ordinary Family que je n’ai pas regardé et celui d’Amanda dans Defiance, une maire totalement badass… que les scénaristes avaient parfois du mal à écrire faute de love interest ! Je n’ai pas du tout accroché à la série, mais j’en ai entendu du bien ce week-end alors je changerais peut-être d’avis.

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Actuellement, elle apparaît de temps à autres dans Hawaii 5-0 que je ne regarde pas et dans Training Day qui… ne me tente pas du tout. En fait, je trouve qu’elle ne choisit pas toujours super bien ses rôles, et ça me soule parce qu’elle est talentueuse et, en plus, beaucoup plus cool que je ne pensais !

À surveiller par la suite…

La Trilogie du Samedi

Salut les sériephiles !

C’est samedi, j’ai envie de faire souffler un vent de nostalgie chez plus d’un d’entre nous et de parler de la Trilogie du Samedi, que j’avais déjà évoquée dans un article. L’idée m’a été soufflée par Ludo, encore lui, parce qu’il ne connaissait pas.

La trilogie, c’était une soirée spéciale séries diffusée tous les samedis soirs, comme son nom l’indique, par M6. Il s’agissait d’une soirée thématique inspirée par un programme américain appelé Thrillogy sur NBC. La Thrillogy a débuté en 1996 et a rencontré un certain succès : NBC y diffusait un épisode inédit de trois séries fantastiques.

M6 n’invente donc rien quand elle lance sa trilogie en 1997, mais elle bouleverse un peu les habitudes des français en copiant la diffusion américaine du « un inédit par semaine ».

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Et ça fonctionne plutôt bien ! Il faut dire qu’M6 avait déjà, auparavant, « les samedis fantastiques » lors de laquelle elle diffusait X-Files et les Contes de la Crypte. Il n’empêche qu’entre décembre 1997 et 2009, la trilogie du samedi voit passer une cinquantaine de séries, avec son propre générique inoubliable.

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Les débuts de la trilogie (97-98) nous diffusent des séries comme Le Caméléon, Profiler et The Sentinel. Personnellement, j’étais encore un peu trop jeune pour être devant la télé à cette époque, même si je me souviens avoir vu certains épisodes de ces séries plus tard.

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L’âge d’or de la trilogie, pour moi, est constitué de Charmed, Buffy, Dark Angel, Roswell, Dead Zone, et Stargate SG-1. Il n’y a qu’à lire ces titres de séries (bon, à part Dark Angel) pour comprendre le succès qu’a connu M6 entre 1998 et 2002, grosso modo. Que des bonnes séries que je recommande encore, même si certaines ont tout de même bien vieilli.

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En 2002, l’émission se transforme et diffuse désormais deux à trois épisodes par série ; retombant parfois à deux séries au lieu de trois. Oui, le nom n’a plus aucun sens, mais qu’importe, la trilogie sert encore de bonnes séries : Smallville, mais aussi les plus confidentielles Mutant X, Numb3rs, Threshold ou The Lost Room. Plus l’heure de diffusion est tardive, plus les séries sont sombres : Supernatural et l’excellente Hex : la malédiction ont ainsi droit à des diffusions toujours plus tardives & confidentielles.

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La fin de Charmed (le 25/11/2006) marque la fin de la gloire du samedi soir sur M6. Commander in Chief peine à convaincre et est retirée de l’antenne en cours de saison (finissant sur Téva). Un an plus tard, c’est Jericho qui accuse des audiences catastrophiques. La trilogie devient le lieu des rediffusions : avec NCIS et Prison Break, avant de définitivement disparaître de la grille.

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Et c’est bien dommage, car elle prouvait qu’une diffusion à l’américaine était possible en France. Elle le serait encore : TF1 pourrait faire une soirée super-héros assez facilement (Arrow/Flash/Supergirl, en respectant l’ordre de diffusion), M6 pourrait en faire une avec ses séries policières (NCIS, Hawaii 5-0, Scorpion…). Franchement, ce serait bien plus digeste que les programmes annoncés pour septembre, avec un ou deux inédits d’NCIS ou Scorpion, suivi de 4 à 6 rediffusions, et dans le désordre…

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