Suits LA – S01E02 – Old Man Hanrahan – 16/20

Tous les ingrédients semblent réunis pour que cette série fonctionne. Malgré un petit goût de réchauffé et déjà consommé, la nouvelle sauce qu’ajoute Los Angeles à ce spin-off prend plutôt bien et apporte une touche d’originalité sympathique. Plutôt que d’être coincés avec des deals auxquels on ne comprend pas grand-chose, on a en effet des histoires d’Hollywood ou de meurtres. Et ça, ça me connaît un peu plus. Bref, c’est vraiment accrocheur.

Spoilers 

Ted demande à Erica de sécuriser une de leur nouvelle cliente, importante pour leur image.

Way to suck the fun out of the morning. You’re here to tell me I have a tumor?

Y aura-t-il un générique ? Pas sûr, mais on retrouve la même petite musique d’ambiance pour le résumé de l’épisode précédent que dans la série-mère. Je n’arrive pas à m’y faire : les deux séries sont vraiment sur les mêmes codes. Cela ne peut que fonctionner, pas vrai ? En vrai, oui. Ils ont repris Greenback Boogie en générique, sérieux ! Il faut que je vous avoue que je suis un peu nostalgique de la série d’origine quand j’entends ce générique et un peu déçu, aussi, parce que ce nouveau générique où l’on voit les personnages a un vrai petit feeling début des années 2000… et j’adore, tout simplement !

Ted confie dès le début d’épisode le cas de Dylan à Erica. Je me doutais bien qu’elle serait importante pour la série. Après tout, c’est la première cliente qu’on a pu apercevoir. Le problème, c’est qu’Erica ne connaît pas grand-chose de Dylan et de sa carrière d’actrice. Elle a donc besoin d’aide pour mieux la cerner et fait appel pour cela à Leah (et pas Lia comme je l’entendais apparemment ?). Elle est là pour l’humour, ça se sent, et j’attends de voir ce que ça va donner après quelques épisodes, tout de même. Pour l’instant, j’ai l’impression que c’est un peu forcé (la scène où elle mange le paquet trouvé par terre, la scène où elle fait le feu avec sa main… je ne sais pas trop).

J’aime beaucoup l’actrice choisie pour interpréter Dylan – j’espère l’entendre chanter même – et on se retrouve avec une nouvelle scène où elle appelle Rick pour comprendre cet étrange changement d’avocat : elle a signé avec lui et Ted, elle se retrouve avec Erica et ne comprend pas les dramas. Son problème ? Qu’il est grave ! Elle a signé pour un petit film indépendant, mais ça l’empêche de faire un gros film de la WB. Gênant.

En parallèle, Stuart commence ses premiers jours en tant que partenaire de Samantha. Le couple a du mal à trouver son équilibre, clairement, et ça se fait un peu en dépit de Rick. Il ne peut pas avoir la promotion qu’il espérait : Samantha bloque, parce que c’est aussi sa firme et qu’elle a déjà fait une faveur à Stuart en dégageant Ted de leur fusion.

Bien sûr, Rick est énervé, surtout que la solution que Stuart lui apporte consiste à voler un client à Ted. C’est con : il vient de le quitter en lui reprochant de ne plus se respecter et de ne plus avoir les bonnes méthodes et le voilà qui se retrouve à avoir des méthodes de merde. Il lance donc une vraie compétition avec Erica qui est en plus un peu en mauvaise posture avec Leah qui a fait de la merde avant : Erica cède donc la possibilité de bosser sur le cas de Dylan à Rick, qui a besoin d’un gros client, et accepte son challenge.

Ils sont ainsi en compétition pour garder Dylan. Rick gère plutôt bien le cas de Dylan, j’imagine que les scénaristes savent faire. Le problème, c’est que le producteur du film indépendant aussi sait ce qu’il fait : il bloque donc l’actrice en lui offrant 35 scènes supplémentaires, rien que ça. Ce n’est pas un souci pour Erica qui veut vraiment la garder et s’arrange pour qu’elle fasse de la promotion pour WB en même temps que le shooting du film indépendant, parce que son contrat ne lui interdit pas de le faire. C’est con.

Les choses se présentent bien pour Erica, qui récupère donc Dylan. Cette dernière est toutefois une vraie perle et tient à dire à Nick qu’elle ne travaillera pas avec lui. Il accepte, mais en profite pour lui parler d’une de ses idées vis-à-vis du film indépendant. Superbe. Il récupère donc Dylan, puis passe voir Erica – avec une scène qui permet de comprendre qu’ils ont possiblement eu une relation par le passé.

En attendant, c’est problématique pour Erica : elle a accepté un challenge dont elle n’avait pas besoin et l’a perdu – perdant au passage Dylan, qui est une cliente importante pour l’image de la firme de Ted déjà bien à genou avec tout ce qu’il s’est passé. Ted lui fait la morale, mais le but est surtout de comprendre qu’ils ne doivent pas sous-estimer Rick à nouveau. Au passage, Erica comprend surtout qu’elle aurait mieux fait d’écouter Leah : elle avait eu la même idée que Rick en lisant le script, ce qu’Erica n’a pas fait. Les connaissances de Leah auraient pu permettre de garder Dylan comme cliente.

Par conséquent, les deux femmes font un deal que j’aime bien : Leah, qui est fan de films et séries, apprendra à Erica comment reconnaître les bons et mauvais scripts tandis qu’Erica lui apprendra à être avocate, même si ce n’était pas vraiment son rêve. Leah n’a pas eu le choix de faire ce qu’elle voulait : elle aurait préféré être scénariste, mais ses parents ne lui ont pas laissé la possibilité, parce qu’elle était de la première génération d’immigrés. C’est un peu simple et cliché, mais c’est efficace pour qu’on l’apprécie, malgré ses airs naïfs.

L’épisode réintroduit Maggie Grace et elle a vraiment un rôle qui m’intrigue pour le moment – elle s’appelle Amanda. Elle est heureuse d’avoir tout un étage du bâtiment pour elle après la trahison de Stuart, mais elle aime bien venir faire ses cafés à l’échelle où travail Ted. Cela sent bon la drague continuelle dans les différents épisodes. Bizarrement, Ted fait rapidement d’elle sa confidente quand il a des problèmes. Et je ne vois pas trop pourquoi.

Bien sûr, la série semble proposer un fil rouge avec la première grosse intrigue avec le procès que prend Ted en charge. Son client, Lester, est accusé de meurtre parce qu’il était sur les lieux du crime et avait du sang partout sur lui. J’aime beaucoup l’acteur, mais clairement le personnage ne semble pas dire la vérité quand il raconte ce qu’il s’est passé. Pourtant, Ted le croit, ce qui pose problème parce que même ses collègues sur le cas ne le croient pas.

Ted décide quand même de protéger Lester coûte que coûte, même quand il se retrouve face à une rapace pour le descendre, et ça se voit, au point où ça pose problème car il remet en question son instinct et ses convictions – ce dont il parle avec Amanda.

Dans tout ça, Ted se retrouve à devoir proposer dix ans de prison à son client, parce que c’est tout ce qu’il peut réussir à faire, surtout quand il y a des preuves qui s’accumulent du côté du mobile : Lester a volé de l’argent à Simon, celui qu’il est soupçonné d’avoir tué. C’est… gênant, au mieux, surtout qu’il ne l’a jamais dit avant. La scène suivante permet juste de caser le nom d’Harvey, un joueur de baseball ami de Ted, mais pas de Kevin. Soit.

En fin d’épisode, on découvre que de toute façon, tout ça n’était pas le mobile choisi par la rapace, qui se voit doter d’un nom au passage, Elizabeth. Non, Elizabeth a trouvé un mobile bien plus juteux et convaincant : Simon couchait avec la femme de Lester.

Allons bon. On pourrait finir l’épisode là-dessus, mais le cliffhanger voit finalement Amanda et Elizabeth se retrouver nez à nez. Et elles ont un passé un peu lourd – peut-être un couple ? Elles sont ennemies aujourd’hui, en tout cas, et Amanda promet de s’occuper du cas de Lester si jamais Ted le lui demande. Il assiste à l’échange, bien sûr, donc on en saura plus la semaine prochaine, je suppose.

La série nous propose un énième retour en 2010, bien sûr : on y suit Ted se rendre à un rencard avec Samantha, à un one-man show improvisé avec les pieds. Pas dingue du tout. Il était un super enquêteur et tout et tout, mais quelle flemme ces flashbacks. En plus, j’ai du mal à cerner le job qu’il était censé avoir : un avocat n’intervient pas comme il le fait dans les arrestations ; un enquêteur ne se pointe pas en costard comme il le fait en interrogatoire… Étrange. En tout cas, il avait déjà son acolyte qu’il a mis sur le coup de Lester et dont je n’ai toujours pas réussi à choper le nom après un épisode et demi (Kevin, il fallait juste attendre les ¾ de l’épisode).

Apparemment, tout ce que faisait Ted dans le passé, c’est s’arranger pour mettre des gens derrière les barreaux, et ça ne plaisait pas à Samantha de le voir utiliser des gens – surtout quand c’était elle qui était utilisée. Ne vous inquiétez pas, ça ne l’empêche d’avoir des répliques incroyables à la Suits (ce « You can kiss my perfect ass » est si ridicule qu’il en devient drôle !) et de rester en couple avec Ted.

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Suits LA – S01E01 – Seven Days a Week and Twice on a Sunday – 16/20

Eh, je crois que je suis tombé dans le piège tendu par NBC. Je n’étais pas convaincu du tout par la première moitié de l’épisode, qui retrouvait toutes les caractéristiques de la série d’origine les unes après les autres (musique, dialogue, ambiance, rythme… flashbacks, merde), en omettant le meilleur (le générique, pour l’instant au moins, et le casting). Pourtant, la deuxième moitié renverse bien la situation et promet un drama qui sera sympathique à suivre une fois qu’on connaîtra mieux les personnages. Le pari n’est peut-être pas mauvais, mais je me pose quand même la question de la diffusion à la semaine. On le sait que la série d’origine cartonne en streaming précisément parce qu’on peut enchaîner les épisodes… et ce n’est pas le cas de ce spin-off pour le moment !

Spoilers 

La firme de Ted et Stuart s’apprête à fusionner avec celle de Samantha, l’ex de Ted. Entre autres.

You have a lot of flaws, Ted, but you see me for who I am.

Que ça commence mal ! La série commence littéralement parce que je détestais le plus avec Suits : un flashback. Ainsi, en 2010, on découvre Teddy, le héros de la série (vais-je supporter de revoir Stephen Amell à si forte dose ?) menacer un homme pour s’assurer qu’il aille témoigner malgré le risque que ça représente sur sa vie. C’est selon lui la bonne chose à faire pour sa fille – qu’il promet de faire arrêter s’il ne témoigne pas – et pour le bien de la société… Seulement voilà, tout ça ne sert à rien : l’homme n’est pas convaincu que c’est une bonne chose pour lui de témoigner et il meurt aussitôt, tué dans une explosion.

Bref. 2010, Amell et des flashbacks avec filtre dégueulasse ? Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? Malheureusement, il faut faire avec : les flashbacks sont répartis sur tout l’épisode et nous présente ce cas, avec l’homme qui meurt et Ted qui fait tout ce qu’il peut pour gagner son procès malgré tout, quitte à prétendre que l’homme est encore en vie en s’arrangeant avec son médecin. Allons bon. On nous vend aussi une Samantha qui n’a rien à voir avec celle de Suits et qui est sa petite amie, avocate également, et son père, avec qui les relations sont compliquées. C’est un avocat aussi et Ted ne veut surtout pas lui ressembler : il refuse donc, malgré son boulot, de défendre des criminels et veut absolument éviter de vider les prisons – il ne sera pas du genre à faire des crasses pour doubler et être le premier de la file.

Voilà pour les flashbacks qui hantent encore Ted dans le présent ; particulièrement l’explosion du début d’épisode. Ted se réveille alors. On découvre qu’il a donc des cauchemars de ce souvenir, quinze ans plus tard. Il a un fils autiste qui le réveille et s’occupe de lui. C’est un renversement de rôle intéressant. On note que Ted dort sur le canapé et qu’il a une vie personnelle plus développée en quinze secondes que la plupart des personnages de la série originale. Soit.

C’est étrange comme tout cette série. Elle reprend clairement tous les codes de Suits : la ville est différente, d’accord, mais les filtres de couleur sont les mêmes, la musique est la même, les costumes sont les mêmes, les dialogues se ressemblent tellement… mais les acteurs et les personnages sont différents. Difficile, donc, de savoir exactement qui est qui dans cet épisode. On a clairement des avocats prêts à tout pour avoir leur nom sur le mur, encore et toujours.

Est-ce que je vais aimer cette série ? Ce n’est pas gagné. J’ai l’impression que Suits introduisait mieux ses personnages. Pour l’instant, on rencontre toute cette nouvelle firme et ses protagonistes sans avoir les noms de chacun. C’est emmerdant. Il est immédiatement question de travail, alors que les connaître personnellement aiderait à mieux les connaître : un premier procès pointe le bout de son nez avec un homme accusé de meurtre et le potentiel que son affaire soit digne d’OJ Simpson.

Je me concentre donc principalement sur Ted : il se débrouille pour obtenir une certaine Dylan comme cliente avec l’aide de son pote Rick – mais il fait comme si Rick n’était pas son pote justement. Dylan voit Rick se battre pour elle, Ted lui promet monts et merveilles et voilà l’actrice qui signe avec la firme, malgré une fusion à venir. Oui, il est comme toujours question d’arrangements et de fusion qui posent problème, mais eh, Ted réussit finalement à obtenir ce qu’il veut. Soit. Il a sa propre Donna qui n’est pas à la hauteur de Donna, Roselyn. C’est inévitable de faire la comparaison entre les personnages, pas vrai ? Je suppose que cela fait de Ricky, avocat beau-gosse très pote avec Ted, un second Mike… Et Erica est une avocate en compétition avec Rick donc… Rachel ou Samantha, peut-être ?

Bien sûr, la série a son Louis aussi, même si le but n’est pas d’avoir un nouveau Louis, je sens que le barbu, Stuart, sera Louis. Stuart. Il veut parler de la fusion avec Ted, qui finit par accepter celle-ci, mais il a aussi l’intrigue la plus intéressante pour le moment : il cherche un témoin pour son client qui risque d’être accusé du meurtre de son partenaire, dans son propre jardin. D’ailleurs, juste après cette scène, on a eu droit au titre la série en gros à l’écran. Ils n’ont pas de générique ? Comment osent-ils ? On a la même montée en tension, mais pas de générique, juste un pauvre Suits LA. Tss.

Stuart et Ted sont donc les associés principaux de la boîte qui est sur le point de fusionner avec une autre. Ils bossent ensemble depuis 12 ans. Soit. Ted défend quand même son partenaire coûte que coûte, y compris face à Lester, l’homme qui a besoin d’un témoin pour être innocenté et qui n’a plus envie d’être représenté par Stuart, son avocat. Difficile d’être représenté par un avocat qui le pense coupable, apparemment.

Sans trop de surprise, Stuart s’avère malheureusement être un personnage terrible et horrible avec celui qui est supposé être son meilleur ami. La fusion ? Un leurre pour faire vider tout l’étage de sa firme et trahir Ted. Le but est clair : il récupère les avocats et clients pour sa propre firme, sans Ted, et Ted se retrouve sur le carreau. En théorie. En pratique, il a toujours avec lui Rick, qui lui reste fidèle, et il rencontre Amanda Stevens. Elle bosse pour lui depuis deux ans, gérant les procès pro-bono, mais il ne la connaît pas. Splendide. Elle est richissime mais bosse pro-bono, c’est beau. Elle refuse finalement d’aider Ted, parce que ça ne fait pas partie de leurs arrangements de base.

Ted se débrouille donc sans elle. Son but est clair : il doit récupérer les clients des avocats principaux qui sont partis de sa firme pour suivre Stuart. Afin de le faire, il se rend auprès de ce dernier pour lui faire avouer sa trahison – et l’enregistrer au passage. La raison de la trahison ? Stuart n’apprécie pas Ted, parce qu’il s’est foutu de lui devant toute la firme. Il a donc décidé de créer sa propre firme pour se venger. Logique. Il est assez con pour critiquer certains clients, par contre, et Ted peut donc se servir tout de suite de l’enregistrement.

Ted n’est pas le seul à avoir un coup d’avance, cependant : Stuart décide d’appeler Erica pour lui proposer un poste dans sa firme… mais dans six mois. Le but est clair : il veut une espionne au sein de la firme de Ted. Cela se comprend et il a un atout pour le faire : il propose un poste qui constitue une promotion qu’Erica ne peut prétendre avoir avec Ted, puisqu’il aura plutôt envie de la filer à Rick, un de ses meilleurs amis à qui il a déjà promis le poste. C’est gênant comme tout, mais cette scène a marqué la bascule pour moi : c’est là que je me suis rendu compte qu’on était dans une histoire prenante et à nouveau bien foutu comme à la bonne époque.

Oh, c’est simple et bien sûr que je suis prévisible, mais j’ai bien aimé, surtout que, du côté des personnages, j’ai pour l’instant surtout accroché au personnage de Rick. La veille, il a tourné le dos à Lia, une avocate bossant pour Erica et qui voulait désormais bosser pour lui. Celle-ci est un personnage que j’aime bien aussi, elle a la petite vibe Katrina (qu’est-ce que j’aurais préféré un spin-off sur Katrina montant sa propre firme à Los Angeles !) qui va bien. Elle est prête à tout pour monter en grade en tout cas : elle essaie donc de se débarrasser d’Erica en bossant pour Rick, surtout qu’il sera promu plus vite.

Quand ça ne fonctionne pas, elle n’hésite pas à trahir Erica pour de vrai, cette fois en racontant à Ted qu’elle est missionnée par Stuart pour espionner l’entreprise. Seulement voilà, quand Ted la confronte, on a un retournement de situation digne de la série d’origine : Erica révèle que sa vraie allégeance va à Ted, pas à Stuart. Elle testait simplement Lia, pour voir si elle pouvait avoir confiance en elle. Quant à la proposition de Stuart… Il est évident pour elle que Stuart l’a faite aussi à Rick qui, effectivement, a laissé une lettre de démission sur son bureau. Petit bâtard ?

Je ne suis pas sûr.  En vrai, Ted l’a engueulé la veille sans trop de raison et à présent il reproche à Ted d’être joyeux d’aider Lester, parce qu’il se consacre à un cas qu’il est supposé détester et mépriser juste pour sauver sa firme – Rick se barre donc avant de devenir lui-même quelqu’un qu’il n’aime pas. Merveilleux. C’est vrai que Ted est un personnage avec ses nuances : dans le passé, il se plaint de son père et refuse de défendre des criminels ; dans le présent, il prend le cas de Lester que tout accuse.

Au moins, tout ça fait qu’on aime Erica désormais. En théorie. En pratique, je n’ai pas encore décidé : j’ai le droit d’aimer les méchants de la série ou pas ? On enchaîne en plus sur une scène entre Erica et… sa mère ? Une femme plus âgée en qui elle a toute confiance, en tout cas. Cela lui permet de se confier sur la situation pour savoir qui choisir entre Ted et Stuart – et le conseil est de se faire confiance. Elle est vraiment présentée comme la vraie héroïne de cette série, j’ai l’impression : elle négocie donc une vraie promotion à Ted. La voilà nommée partenaire de la firme, même si elle sait que Ted lui préférait Ricky. L’honnêteté entre eux pourrait les mener un peu loin ; surtout qu’elle apprécie Teddy pour ce qu’il est et qu’elle tente d’accorder sa confiance à Lia malgré sa trahison récente. En même temps, elle trahit peut-être Erica, mais on peut facilement argumenter qu’elle le fait pour la firme… ce qui est plutôt positif ?

Malgré les déboires professionnelles, Ted a encore plein de choses à régler dans sa vie privée aussi. Il retourne voir son ex, Samantha. Il vient la voir au prétexte que son père est en train de mourir, ce que Roselyn a annoncé dès le départ en mode « je sais ce qu’il a fait, mais c’est ton père, il faut lui dire adieu » mais sa vraie intention est de comprendre sa trahison : c’est avec la firme de Samantha que sa firme à lui devait fusionner et c’est à cause de cette fusion et d’un accord qu’il signe permettant à Stuart de récupérer ses clients que Ted perd tous ses clients.

Il n’y a pas tellement d’alchimie entre Ted et Samantha, je trouve, j’espère que la série ne traînera pas trop sur ce couple. Bon, c’est le problème aussi de regarder une série dont je n’aime pas trop le lead, je suppose. Malheureusement, le lead est celui avec qui on passe le plus de temps, nous le voyons donc se rendre auprès de son père aussi. La tension est palpable, et pour cause : Ted reproche à son père, mourant désormais, d’avoir laissé son frère mourir et de ne pas être venu à l’enterrement. Son frère ? Un autiste également, comme son fils… qui n’est pas son fils mais le fantôme de son frère, avec qui il vit encore aujourd’hui donc. Son père ? Il le laisse mourir seul, s’en foutant pas mal de ce qu’il est. Eh ben, ça valait le coup de faire un aller-retour en avion de l’autre côté des USA, dis donc.

L’épisode se termine malgré tout sur un win relatif de Ted. Vraiment, c’est très relatif : il pique Lester à Stuart devant une juge ; et il assure qu’il plaidera non-coupable car il n’a pas commis de meurtre.

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Suits LA (S01)

De quoi ça parle ?

Croyez-le ou non, je n’en sais rien. En m’appuyant sur le titre de la série, cependant, je peux déjà vous dire qu’il va s’agir de suivre le quotidien compliqué d’avocats dans une firme à Los Angeles où tout le monde se mettra des bâtons dans les roues pour avoir la meilleure promotion. Le tout avec une sauce de drama et de relations romantiques. Suits, quoi.

Ce que j’en attends

J’adorais Suits. Je me suis mangé tellement d’épisodes (et de saisons !) d’un coup quand j’ai commencé à rattraper la série ! Je ne suis pas surpris qu’elle cartonne aujourd’hui en streaming sur les plateformes qui la diffusent, au point de donner envie à NBC de tenter ce spin-off quelques années après la fin de la série d’origine. J’ai mes doutes sur l’efficacité d’un spin-off : je n’aime vraiment pas beaucoup Stephen Amell, casté comme lead ici (mais j’adore Maggie Grace, cela dit) ; rien ne remplacera jamais la fraîcheur de la série d’origine et de son improbable twist de départ. Surtout, le carton que connaît la série d’origine est lié à deux ingrédients : son casting, avec juste accessoirement Meghan Markle – connue aujourd’hui mondialement pour son mariage et les péripéties qui y sont liées – et le fait de pouvoir enchaîner les épisodes.

En diffusion à la semaine, c’était plus chaotique de suivre Suits et j’en ai fait les frais. J’ai mis des années à rattraper la fin de la série (juste pour ne pas me faire spoiler avec ce spin-off, oui ; et non, le premier épisode ne parle pas du tout de la série d’origine) alors j’ai un peu peur que ce spin-off propose la même chose ; surtout que j’ai du mal en ce moment à suivre mes séries hebdomadaires.

Et en même temps, est-ce que je ne passe pas mon temps à me plaindre de ne plus accrocher aux séries parce qu’elles manquent toutes des ingrédients que j’aimais à l’époque ? Celle-ci annonce la couleur en promettant vraiment de reprendre tous les ingrédients du succès de la série d’origine. Sans aller jusqu’à lui souhaiter le même succès, j’espère qu’elle tiendra la route !

Note moyenne de la saison : –/20

Suits LA – S01E02 – Old Man Hanrahan – 16/20

Tous les ingrédients semblent réunis pour que cette série fonctionne. Malgré un petit goût de réchauffé et déjà consommé, la nouvelle sauce qu’ajoute Los Angeles à ce spin-off prend plutôt bien et apporte une touche d’originalité sympathique. Plutôt que…

Sept clichés TV sur les cuisines dans les séries

Salut les sériephiles,

On est déjà en fin de mois, c’est donc le dernier soir pour que je puisse vous sortir l’article des clichés de novembre, parce que le reste du mois est déjà blindé par mes petits articles rituels. C’est fou comme ça passe vite – et fou comme je n’avais pas vraiment d’idée pour ce point. La cuisine dans les séries ? Ben oui, écoutez, c’était Thanksgiving cette semaine quand même, et Poluss m’a envoyé un snap qui m’a fait penser à ce sujet, et ce sera à peu près tout. Quels sont donc les clichés dans les séries ?

  1. Si l’on voit une cuisine, quelqu’un y cuisine, comme dans Charmed

Ce premier cliché est assez mathématiques, quand même, mais il se vérifie dans 99% des cas je crois. Le nombre de fois où Piper Halliwell était derrière ses fourneaux, c’est dingue, je crois qu’Holly Marie Combs devait plus de temps dans la cuisine des studios que dans sa propre cuisine. Bon, alors je vous vois venir d’ici : qu’est-ce qu’on est censé faire d’autres dans une cuisine après tout ? Ben, manger, déjà, et ça c’est plus rare, mais aussi, faire la vaisselle, ce qu’on voit super rarement ou du ménage, ça ce n’est jamais. On peut aussi être juste posé, selon la cuisine que l’on a. Bref, je ne sais pas, mais j’ai pas l’impression de faire la cuisine 100% du temps quand je suis dans ma cuisine. Ce cliché va donc être plutôt FAUX, surtout que sérieux, les trois quarts du temps ils ne font que ça, la cuisine. Quand je me fais cuire des pâtes, vous pouvez être sûrs que je suis aussi en train de scroller sur Twitter ou répondre à vos commentaires, hein.

  1. Si un personnage cuisine, alors celui qui entrera prendra le temps d’y goûter, comme dans Brothers & Sisters

Un truc qui m’a toujours fasciné dans cette série, c’est le nombre de fois où un « enfant » Walker de quarante ans débarquait dans la cuisine de Nora et goûtait le plat qui était en train de mijoter. On ne voit pas ça que dans cette série, hein, et limite ça pourrait être un point du Bingo tellement c’est fréquent. Là encore, mais désolé, c’est FAUX, je vais pas aller goûter un plat si la viande n’est pas encore cuite ou que toutes les épices ne sont pas mises ou qu’il est juste 19h et qu’on mangera à 19h45, bordel, ça n’a aucun sens de se spoiler les papilles comme ça. Et aussi, me connaissant, je vais me brûler trop vite si je fais ça.

  1. La cuisine n’est pas un espace sacré et on y fait l’amour, comme dans Grey’s Anatomy

Je sais qu’il n’y a pas d’espace sacré dans cette série et que tout le monde baise 100% du temps libre, mais tout de même, il y a des scènes super bizarres dans les cuisines de Seattle. On touche à l’intime et la vie privée, je vous laisse juge de savoir si c’est VRAI ou FAUX comme cliché, m’enfin quand même, ça ne ferait pas de mal de voir les personnages faire le ménage après ce genre de scènes du coup, parce que… c’est conceptuel, on va dire. Et pas hyper pratique pour le dos, aussi.

  1. Les cuisines sont spacieuses et bien rangées, comme dans Suits

Oups, je contredis un peu cette phrase sur les maux de dos, mais voilà, c’est un autre truc qui me marque dans les séries : les cuisines sont toujours super grandes et parfaitement bien rangées. Et même quand les personnages sont en train de cuisiner, tout est méga clean. Bordel, je coupe une tomate et j’en fous déjà partout (j’exagère totalement, je vous rassure) ; faut qu’on m’explique le secret. C’est FAUX, c’est tout, faut arrêter de nous mentir comme ça.

  1. Le frigo est toujours plein pour se faire des plats improbables, longs et compliqués, comme dans Station 19

Bon, ça, pour ceux qui m’ont connu quand je vivais seul et toujours au même endroit, je vais pas pouvoir dire que c’est un cliché faux, parce que c’est hyper VRAI pour moi, j’ai toujours de la bouffe partout au cas où. En cas de guerre (ou de reconfinement, bordel), vous savez qui venir piller. M’enfin, justement, je vois la complexité de l’organisation que ça demande d’avoir toujours à bouffer et tout ce qu’il faut dans son frigo et les personnages des séries, ils ont toujours tout ce qui leur faut sans faire le moindre effort, genre ça paraît évident et simple ? Et le budget ? L’organisation ? Le rangement des courses ? Au mieux, on les voit faire ça une scène de temps en temps, alors que c’est du quotidien cette affaire. Bref, non, c’est FAUX pour ces personnages, je n’y crois pas. Ce sont des pompiers toujours en alerte et ils font la bouffe pour quinze comme si c’était simple et que ça ne prenait pas deux heures de préparation. Faut qu’on m’explique à quel moment Bobby prépare ses dindes rôties et ses quinze accompagnements de légumes cuits différemment, là. Faire la cuisine pour autant de gens, ça prend du temps, je le sais, je l’ai fait hier et avant-hier et bordel, y a eu une journée où on faisait juste des spaghettis carbo, ben ça prend une heure à deux ou trois quoi. Alors autant vous dire que les recettes hyper complexes qui prennent déjà deux heures à faire en petite quantité, je ne peux pas y croire quand je les vois dans les séries. C’est FAUX.

  1. Les personnages qui vivent ensemble se disputent parce que l’un a fini un aliment dont l’autre avait besoin, comme dans The Rookie

C’est encore un truc magique des séries : le frigo est toujours plein, mais par contre, quand deux personnages vivent ensemble, et surtout si c’est le tout début, alors il manque toujours un truc qui a été bouffé au mauvais moment par l’autre (ou par encore une troisième personne, mais ça c’est autre chose, c’est pour le retournement de situation et souvent l’effet comique absolument pas drôle car déjà vu cinq cent fois). Sérieusement, je ne sais pas si j’ai toujours eu de la chance, mais ça ne m’arrive pas ce genre de trucs. C’est FAUX, vivez avec des gens qui tiennent assez à vous pour prendre en compte vos habitudes et échanger sereinement sur les règles de base d’une cuisine ? Genre, la brique de lait entièrement vide dans le frigo alors qu’il n’y en a pas d’autres dans la cuisine… ça arrive vraiment ? J’ai passé mon enfance à le voir dans les séries, ça a dû me traumatiser assez pour ne pas le reproduire, on va dire.

  1. Quelque chose est en train de cramer dans le four

J’avoue avoir déjà songé à cet article avant et m’être toujours dit que ma conclusion serait que j’aurais mis tant de temps à l’écrire qu’un truc serait en train de cramer dans mon propre four comme dans toutes les séries où les personnages laissent un truc cuire trop longtemps et que ça finit en fumée et départ de feu. Désolé, mais à nouveau, c’est FAUX comme cliché. Statistiquement, OK, on a tous déjà fait cramer de la bouffe pour une raison ou une autre (j’ai réussi à foirer des pâtes une fois, à Londres où ils ont des plaques étranges ??), mais dans les séries, on ne les voit quasiment jamais faire à manger et quasiment toujours faire cramer un truc. Après… Peut-être que ceci explique cela et qu’ils n’ont pas la chance du débutant ?

Quant à moi, je n’ai donc pas encore fait à manger et vu l’heure, ça va finir en pâtes, probablement. Cet article laisse croire que c’est tout ce que je fais à manger, c’est terrible. Je me suis fait mon meilleur burger/frites maison ce midi, et promis, je mange plein de légumes aussi. Après, je suis plutôt de la team vaisselle désormais.