Stats de la semaine #38

Salut les sériephiles !

J’espère que vous allez tous bien et que vous passez un lundi plus passionnant que le mien, parce que je m’enchaîne les galères téléphoniques et administratives depuis ce matin histoire de trouver un endroit où pouvoir être testé rapidement pour savoir si je suis asymptomatique ou négatif. PASSIONNANT. Encore une semaine où je ne vais pas regarder d’épisode le lundi pour une mauvaise raison, donc.

Performance de la semaine #39 – Just One More Episode

Cela dit, malgré l’absence (relative) de critiques et d’articles en ce moment sur le blog, vous passez encore assez régulièrement me lire, alors tout va bien. Faisons le point ensemble sur les articles les plus lus de la semaine, parmi vos 103 commentaires et 72 commentaires laissés sur le blog :

  1. Où en étions-nous dans Trinkets ? : 148 vues
  2. 9-1-1 – S02E16-18 : 115 vues
  3. Un récap avant la saison 3 de The Rain : 72 vues
  4. 9-1-1 – S03E02 : 68 vues
  5. The 100 – S07E14 : 58 vues

Bon, donc, si je résume, les semaines se suivent et se ressemblent comme deux gouttes d’eau, avec exactement les mêmes articles qui fonctionnent. Merci l’algorithme Google de faire tout ce qu’il faut pour attirer du monde sur mon blog. Certes, l’épisode de The 100 change par rapport à la semaine dernière, mais c’est logique, puisqu’il s’agit du dernier épisode diffusé.

Ce top 5 n’est pas bien savoureux pour vous, puisqu’il est bien peu inédit, mais moi, je savoure de voir Trinkets rester si longtemps en vogue sur le blog. La série est vraiment top, je regrette son annulation après deux saisons. La fin est géniale, mais ils auraient pu continuer encore quelques saisons sans trop de mal, je pense. Pour me consoler, je vais me dire que la série n’a pas eu le temps de perdre ce qui faisait qu’elle était géniale, comme ça peut parfois arriver.

Trinkets Second 2 was Its Last And I'm Not Mad About It | sneakerreporter

Concernant 9-1-1, petite anecdote tout de même, avec les fans de M6 ne se souvenant pas, massivement, de la manière dont un personnage est mort et le cherchant tous sur les moteurs de recherches. C’est ainsi qu’un certain nombre d’entre eux ont pu découvrir le blog. Mieux vaut ça que celui qui a tapé « FTWD saison 5 c’est de la merde », j’imagine, parce que lui, il a dû être déçu du voyage. Ca me fascine de savoir que des gens tapent ça dans leur moteur de recherche et se donnent la peine d’aller tout de même voir les pages qui parlent de la série ensuite.

  1. 9-1-1 (S03)
  2. The 100 (S07)
  3. Trinkets (S02)
  4. The Rookie (S02)
  5. 9-1-1 (S02)

GIF by 9-1-1 on FOX - Find & Share on GIPHY

Le deuxième classement de cet article est lui aussi assez prévisible dans ses grandes lignes, avec les deux saisons de 9-1-1, mais aussi la seconde saison de The Rookie dont la diffusion continue sur M6. Oh, pour cette dernière, les résultats sont beaucoup moins transcendants que lors de la saison 1, par contre, et c’est bien dommage, car je pense que c’est dû à la diffusion le samedi soir. Pas forcément un bon calcul, mais le jour où les chaînes françaises feront de bons calculs concernant les diffusions de séries, on sera au courant je pense.

Seasons Finales (85) – Outlander, Prodigal Son, The Rookie, Magnum PI &  Liar… | Smells like Chick Spirit

À la troisième position, on retrouve mon grand marathon d’hier après-midi où j’ai regardé cinq épisodes Trinkets. Ils éclipsent totalement Strike et d’autres séries, mais c’est ma foi largement mérité… à l’inverse de The 100 ! Cette dernière s’impose en grande partie grâce à l’épisode de la semaine, mon seul vrai hebdo. Bon, il y avait aussi Ratched, mais j’ai posté l’article bien trop tard hier soir pour que ça puisse être un succès d’audience sur le blog.

Voilà donc comment une saison médiocre domine quasiment les vues de la semaine sur le blog… mais bon, je ne fais que me répéter sur ce coup-là ! Je vais plutôt aller organiser mon télétravail dans l’attente de savoir quand faire un test et/ou de l’arrivée de symptômes plus ou moins imaginaires.

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Bonne semaine à tous 🙂

Vus cette semaine #38

Ce RDV se contente de reprendre l’ensemble de mes avis sans spoiler sur les épisodes vus au cours de la semaine. C’est donc un simple copier-coller de ce qui se trouve déjà dans la colonne de droite et qui est mis à jour quotidiennement. Le titre de chaque épisode mène à la critique plus complète et avec spoilers. Les épisodes sont reclassés par ordre chronologique de diffusion, en J+1… 

Jeudi

The 100 – S07E14 – A Sort of Homecoming – 15/20
Quand le cliché du personnage insupportable devient le personnage que j’apprécie le plus, c’est qu’il y a un problème. Il y a tant de problèmes avec cette saison… Pourtant, j’ai bien aimé l’épisode dans son ensemble. J’ai beaucoup de mal avec son début qui n’est pas spécialement crédible, mais il faut se diriger vers la fin malgré tout. Les acteurs sauvent les meubles, vraiment, mais à ce stade les scénaristes sont partis en vacances et ont confié l’écriture de la saison à une intelligence artificielle. Et pas celle de Becca, malheureusement.

Vendredi

Ratched – S01E01 – Pilot – 16/20
Ryan Murphy nous fait du Ryan Murphy en compagnie de Paulson, et ce n’est donc pas exceptionnellement remarquable. C’est tout de même agréable à regarder, l’histoire est intéressante et le fait que ça se déroule en 1947 avec plein de couleurs vives n’est pas sans me rappeler de bons souvenirs de Why Women Kill. Dommage que la série possède déjà pas mal de longueurs en un épisode, finalement. Avec dix minutes de moins, elle aurait été très, très cool.

Rattrapage

Strike: Lethal White – S04E03 – 19/20
Cette adaptation continue d’être vraiment très plaisante. Certes, on voit certains raccourcis pris par rapport au pavé qu’est le roman, mais le scénario ajoute aussi des scènes qui fonctionnent bien et le casting est merveilleusement bien choisi. Je pense que cet épisode contenait les scènes que j’attendais le plus, et c’est une vraie réussite, alors que dire de mal ?
Strike: Lethal White – S04E04 – 17/20
Ce dernier épisode mâche tellement le travail de détective qu’il est un peu trop prévisible à mon goût. Les raccourcis et libertés pris par l’adaptation ne fonctionnent pas tous de manière égale, ce qui est dommage, mais n’empêche pas l’ensemble de rester bien solide et agréable à regarder. Et puis, difficile de trop reprocher à une adaptation d’un roman que j’ai déjà lu d’être prévisible, après tout…
Trinkets – S02E05 – Works in Progress – 17/20
Bien qu’une partie de l’intrigue de l’épisode soit trop détachée du reste de ce qu’il se passe dans la série, j’ai beaucoup aimé l’épisode. Il n’y a pas à dire, c’est une série qui fonctionne très bien et je continue d’être déçu de savoir qu’il n’y aura pas de saison 3 : les personnages sont attachants et réalistes, malgré des situations qui ne le sont pas toujours. C’est rare de trouver un bon équilibre comme ça dans une série.
Trinkets – S02E06 – Ocean’s 11th Grade – 19/20
On n’est pas tout au fait au niveau du film référencé par le titre de l’épisode, mais il faut bien reconnaître que l’épisode marque des points avec son intrigue et son suspense assez bien géré. Les personnages évoluent tous, l’humour est là et la maîtrise des intrigues qui se croisent fonctionne tout à fait. J’aime comment ils trouvent le moyen de réunir les trois héroïnes à chaque fois !
Trinkets – S02E07 – Same Time Last Year – 18/20
Un épisode de Thanksgiving en plein mois de septembre ? Eh bien, pourquoi pas, c’était efficace, je trouve, et j’ai aimé les développements que ça apportait. Par rapport à la saison 1, je serais bien incapable de dire exactement ce que cherche à faire cette saison, mais j’adore tous les personnages alors je la regarde et je kiffe, c’est tout.
Trinkets – S02E08 – Black Friday – 18/20
C’est une série vraiment solide, qui sait comment ménager ses effets de surprise et les faire intervenir aux bons moments. De toute manière, même quand elle s’avère prévisible, la série parvient également à gérer son rythme et être très cool à regarder. Un vrai plaisir, tout simplement, et ça me fait passer un bon dimanche après-midi, comme ça !
Trinkets – S02E09 – Aren’t You Gonna Say Something? – 17/20
Aaaaaaah. La série approche de sa fin et je suis juste frustré de me dire qu’il y a encore de nombreuses pistes qui pourraient être explorées en saison 3. Et en saison 4. Au moins. C’est bien dommage que la conclusion soit si proche et ça me gâche une partie du plaisir, car certaines intrigues semblent être accélérées juste pour avoir le temps d’être terminées au prochain épisode.
Trinkets – S02E10 – We Belong – 20/20
La série parvient à retomber sur ses pattes pour l’ensemble des intrigues et offre une conclusion fluide, à l’image de la série. Tant mieux, j’aurais détesté être déçu de la fin. Je suis évidemment déçu que ce soit la fin, parce qu’il y avait le matériel pour plus d’épisodes, mais je suis content que ça se termine avec ce sentiment que la série a raconté ce qu’elle voulait de l’histoire de ses trois héroïnes. Et c’est pour ça que je surnote cette conclusion, parfaitement.

Challenge Séries 2020

La semaine prochaine, c’est bien aussi, non ?

> Vus en 2020 

Strike : Lethal White – S04E04

Épisode 4 – 17/20
Ce dernier épisode mâche tellement le travail de détective qu’il est un peu trop prévisible à mon goût. Les raccourcis et libertés pris par l’adaptation ne fonctionnent pas tous de manière égale, ce qui est dommage, mais n’empêche pas l’ensemble de rester bien solide et agréable à regarder. Et puis, difficile de trop reprocher à une adaptation d’un roman que j’ai déjà lu d’être prévisible, après tout…

> Saison 4


Spoilers

Can I have just two minutes to enjoy not being dead before you start?

Ce qui est bien avec la version en série, c’est que le résumé des épisodes revient sur les éléments importants distillés au milieu d’interminables scènes, ce qui fait qu’il est encore plus simple de deviner vers quoi on se dirige. À leur décharge, ils ne donnent pas exactement tous les éléments dans le résumé de l’épisode, mais ils nous rappellent quand même des moments-clés, à commencer par le jus d’orange empoisonné de Chiswell, par quelqu’un qui savait qu’il ne sentirait pas la différence si un médicament y était glissé.

Pour commencer la critique de l’épisode, Robin est donc invitée à boire un verre par Raphael qui se propose de répondre aux questions de la détective, parce qu’il a clairement un faible pour Venetia. Il a un humour bien particulier aussi, mais admettons. Robin se retrouve donc à boire un verre aussitôt après avoir largué Matthew, et elle fait ce qu’elle peut pour rester professionnelle, mais ce n’est pas si évident.

Elle se retrouve donc rapidement à lui raconter sa vie sentimentale désastreuse après avoir eu l’occasion de l’interroger. C’est gros, mais ils passent la soirée à se descendre des bouteilles de vin, après tout. Le lendemain, elle est donc réveillée par Vanessa, chez qui elle crèche, pour arriver en retard à un rendez-vous pro avec Strike. Ne pas avoir les pensées des personnages complique légèrement les choses concernant la relation entre ces deux-là, mais on voit qu’il s’inquiète pour elle. Forcément.

Le rendez-vous est au commissariat pour suivre l’interrogatoire de Jimmy, et j’ai dû m’endormir sur ce passage pendant ma lecture du roman, parce que je ne m’en souvenais pas. Ou alors, c’est juste que les scénaristes adorent cet acteur, comme moi, et ont voulu le garder pour les quatre épisodes. On ne sait jamais, tout est possible.

Le but est encore et toujours de conclure la première enquête de cette saison, mais c’est celle à laquelle je n’ai pas réussi à accrocher – je préfère largement tout ce qui concerne le meurtre possible de Chiswell. Dans tout ça, ils apprennent que la police n’a pas assez d’éléments pour garder Jimmy en garde à vue, mais aussi que la police les aime de plus en plus. Comme ils ont apporté plein d’éléments aux flics, la commissaire décide de leur montrer les caméras de surveillance de la gare par laquelle Kinvara est passée lors du meurtre de son mari.

Là, il est très clair qu’elle en fait trop et fait tout pour avoir un alibi très solide. Forcément. Strike remarque toutefois qu’elle donne de l’argent à un SDF, mais que ça pourrait tout aussi bien être un moment où elle donne une clé de l’appartement de son mari au tueur. C’est si simple ! La série simplifie tout de même l’enquête et je pense qu’à ce stade, il est facile de deviner les choses par rapport au livre.

Malgré ces nouveaux éléments, nos détectives restent dans une impasse par rapport à Chiswell, mais la collaboration avec les flics est un point positif par rapport à d’habitude. Ils enchaînent en allant voir Geraint pour tirer au clair les vraies raisons de sa relation haineuse avec Chiswell. L’occasion pour nous de découvrir la back story concernant la fille de Geraint, qui s’est suicidée un mois après une fête trop arrosée où bien des jeunes hommes – de la famille de Chiswell notamment – s’en sont pris à elle et où son père n’est pas venu à son secours, malgré un appel et un message vocal qu’il n’a découvert que trop tard. Triste.

Geraint devient un témoin-clé pour eux, fluidifiant mieux toute une part du passé, et je dois dire que j’ai bien mieux suivi sous le format télévisuel que sous le format texte. Ce n’est pas tellement ce qu’il s’est passé pour la scène suivante, interrompue pour Robin par un appel de sa mère puisque Matthew l’a évidemment appelée pour se plaindre de sa femme le quittant. Elle quitte donc Strike quelques instants, et c’est suffisant pour que Charlotte sorte de nulle part, enceinte jusqu’au cou d’après le livre. Dans la série, elle est juste enceinte jusqu’au ventre, et c’est tout : quand on voit sa tête, on ne voit rien du tout de sa grossesse.

Bref, elle dit ne pas se sentir bien et avoir besoin d’une escorte pour aller au restaurant où elle compte manger avec sa sœur… C’est en tout cas ce qu’elle lui dit pour l’attirer dans une conversation piège où elle lui révèle que même enceinte d’un autre, elle est toujours amoureuse de lui et souhaite le récupérer. Ah ouais. La série en ajoute une couche et fait moins dans la dentelle, mais c’est bien plus appréciable de voir la série être aussi directe quand le livre faisait un milliard de détours pour dire la même chose.

Oh, il y a quand même des détours, même dans les scènes qu’ils ajoutent, avec un long moment de silence entre Strike et Robin, cette dernière ne lui disant pas encore qu’elle a rompu avec Matthew ou qu’elle est jalouse de l’avoir vu avec Charlotte. Ben oui, faut bien dire ce qui est, non ?

Le lendemain, pendant un trajet en voiture, Robin fait toutefois une crise d’angoisse bien jouée, mais plutôt mal écrite par rapport au roman. Elle reçoit en effet un appel menaçant de la part de Jimmy n’aimant pas du tout la manière dont elle a réussi à le piéger, et ça la renvoie à ses démons des saisons précédentes – l’agression en saison 3, la course poursuite de l’épisode précédent, tout ça tout ça.

Cette fois-ci, c’est l’occasion pour Strike de forcer un peu sa coéquipière à lui raconter ce qu’il se passe dans sa vie privée. Il l’aide vraiment bien à lui avouer sa rupture et à la rassurer sur son job, mais je suis un peu triste que ça laisse de côté une part des sentiments de Strike qui avait peur de la voir tomber enceinte. En plus, la série va un brin trop loin quand Robin fait un câlin à son employeur et que tous les deux s’embrassent par accident. Franchement.

Le baiser volé n’est pas crédible en tant qu’accident, et ça donne l’impression que Strike est légèrement un forceur… Vraiment pas glorieux. C’est dommage, jusque-là, l’adaptation faisait un sans faute cette saison ! Pourquoi ce trajet en voiture ? Pour aller interroger encore un autre témoin et comprendre de quoi toute leur intrigue retourne.

La série ayant réécrit pas mal de choses, je trouve que la scène suivante n’est pas bien logique : ils rendent visite à Kinvara sans vraie raison et elle les accueille un flingue à la main, sans raison non plus, ce qui la rend bien plus suspecte à mes yeux que la version du roman où ils sont poursuivis par les chiens quand ils arrivent la voir. Mais bon.

L’interrogatoire nocturne impromptu de Kinvara révèle pas mal de choses, et notamment un secret de Chiswell qui planait au-dessus de cette saison avec un chantage odieux et bien senti. En effet, Chiswell construisait de quoi pendre les animaux, avant que l’Union Européenne n’en interdise la vente. Malgré l’interdiction, Chiswell a vendu ça au Zimbabwe, où un détournement a fini par faire que sa production a servi au meurtre d’un adolescent britannique.

Gênant. Kinvara assure que c’est le chantage qui a suivi – avec des photos l’accusant envoyées au gouvernement britannique – qui a poussé Chiswell au suicide… sauf que nos détectives ne croient pas au suicide. Robin prétend alors avoir envie d’aller aux toilettes pour fouiller la maison tandis que Strike et Kinvara vont s’occuper des chiens – c’est moins crédible que dans le roman. Dans la maison, Robin prend autant de photos que possible des tableaux et des photos, à la recherche d’éléments… avant d’entendre quelqu’un dans la maison. Oups.

Elle s’enfuit donc avec Strike, lui racontant tout ce qu’elle a trouvé, à commencer par un tableau que Kinvara leur a dit vendu alors que non. Notons qu’elle est donc habituée à leur mentir et que tout paraît compliqué à croire, à l’exception d’un mobile de meurtre qu’elle leur donne sans hésiter : Jasper Chiswell a fait exécuter un de ses chevaux, qu’elle voyait comme un enfant. Elle n’est pas très heureuse de son couple, donc, et elle a carrément attaqué au marteau son mari à l’époque.

À partir de là, la série prend d’énormes libertés par rapport au roman, parfois pour le meilleur, parfois non. Pour le meilleur, on a la scène où Robin confronte Sarah à son travail. Dans le roman, elle fait appel à elle sans qu’on ne le sache vraiment tout de suite. Dans la série, elle se rend là-bas avec Strike pour faire expertiser un tableau qu’elle a trouvé et pris en photo chez Kinvara. Disons que la série rétablit la chronologie, mais elle en profite pour faire une jolie scène où Robin s’attaque à Sarah de la manière la plus froide possible.

C’était chouette. Pour le pire, et bien… On devine bien trop facilement la fin : ce sont Robin et Strike eux-mêmes qui décident d’aller confronter Kinvara et de nous révéler qu’elle était en fait en couple avec son beau-fils depuis tout ce temps. Yep, Raphael devient aussitôt le suspect du meurtre de son père et Kinvara n’hésite pas à le balancer non plus quand elle comprend qu’il a essayé de l’arnaquer elle aussi. En effet, il lui a volé le fameux tableau – qui finit par donner son nom au roman, même si ce n’est pas explicité par la série – pris en photo par Robin et qui est en fait un Stubbs valant beaucoup, beaucoup d’argent.

Du coup, ils font arrêter Kinvara, mais quand Robin reçoit un texto de Matthew, on comprend immédiatement que c’est un piège, et c’est dommage. La série est encore plus prévisible que le roman qui nous laissait planer le doute jusqu’au dernier moment sur l’identité de Raphael comme meurtrier. Bon, on s’en doutait, évidemment. Enfin, moi, en tout cas.

Bref, il tend un piège à Robin et n’hésite pas à l’enlever, supprimer les photos du tableau de son portable et jeter son portable à l’eau depuis un bateau à Little Venice. Bien joué. Il la menace d’une arme et lui demande de le convaincre de la laisser en vie en lui prouvant qu’il est effectivement fait comme un rat. Le problème, c’est que Kinvara étant arrêtée et commençant déjà à parler, le suspense est sacrément limité et le bluff de Robin paraît beaucoup moins crédible.

Elle parvient toutefois à gagner du temps et, en plus, elle fait une crise d’angoisse moins prenante que dans le roman puisqu’il est révélé que Strike est en route et qu’elle le sait – elle a eu le temps de l’entendre au téléphone. C’était plus stressant dans le roman, je trouve. Finalement, Strike débarque évidemment à temps, et d’autant plus à temps que Raphael utilise le même pistolet que Kinvara les accueillant en début d’épisode. Or, Strike a eu ce pistolet en main et en a retiré les balles. C’est moins crédible dans la série où l’on a vu la scène, mais bon.

Finalement, Raphael est donc arrêté pour meurtre, avec pour mobile l’espoir de devenir bien riche grâce au tableau qu’il avait volé à Kinvara et la vengeance d’un père qui s’est toujours mal occupé de lui, allant jusqu’à tuer son poney alors qu’il était dessus. Ah oui, tout de même, pas un saint le Chiswell. Pour se simplifier la vie, la fin de l’intrigue de Billy est apportée dans une scène finale se déroulant également en présence d’Izzy : il pensait avoir vu le meurtre d’une petite fille, mais c’était en fait Raphael qui était étranglé par les autres, alors que c’est son poney qui était tué et enterré. Superbe, les raccourcis fonctionnent et la série retombent sur ses pieds, mais bon.

La dernière scène voit finalement Robin et Strike décider de garder Sam comme collègue, alors qu’on ne l’a que très peu vu, et parler du business qu’ils ont ensemble et qui s’apprête à très bien fonctionner, une fois de plus. Cela faisait plaisir de voir ces personnages sourire et ça me fait oublier quelques défauts, franchement.

 

EN BREF – Comme chaque saison, je suis bluffé par la qualité de l’adaptation et surtout du casting. La série donne vie à des romans souvent trop complexes et franchement tellement longs que je ne sais pas si je prendrais un jour le temps de les relire… Toutefois, comme chaque saison, j’ai à redire sur l’adaptation qui prend quelques raccourcis et libertés. Ils ont fonctionné pendant trois épisodes et demi, mais toute la fin de cet épisode n’arrive pas à me convaincre !

C’est amusant, en fait : j’étais sceptique pendant une grosse partie du roman, alors que la série me le vendait bien ; je suis sceptique sur la fin de la saison, alors que le roman avait enfin réussi à me scotcher sur ses 150 dernières pages où je devinais les choses, mais avec bien moins de facilité que l’épisode 4. Malgré tout ça, la série reste un vrai plaisir à regarder et je suis content de la sortie d’un cinquième roman rien que parce que ça signifie qu’on aura probablement une saison 5 d’ici un an, un an et demi. On verra bien.

Le scandale autour du roman qui vient juste de sortir et de la transphobie de Rowling ? Je vais attendre de me faire un avis en le lisant, déjà.

> Saison 4

Strike : Lethal White – S04E03

Épisode 3 – 19/20
Cette adaptation continue d’être vraiment très plaisante. Certes, on voit certains raccourcis pris par rapport au pavé qu’est le roman, mais le scénario ajoute aussi des scènes qui fonctionnent bien et le casting est merveilleusement bien choisi. Je pense que cet épisode contenait les scènes que j’attendais le plus, et c’est une vraie réussite, alors que dire de mal ?

> Saison 4


Spoilers

Are you going to butter me?

Et si je me replongeais enfin dans cette saison de Strike ? Il est quand même temps, pour occuper mon samedi soir. Je ne suis pas sûr d’avoir la motivation pour les deux épisodes, mais ce sera toujours ça de pris. L’épisode recommence comme je m’y attendais où le précédent s’arrêtait, et j’aime beaucoup la performance de l’actrice interprétant Robin, encore et toujours.

Il est rapidement révélé qu’elle a appelé Strike, mais pas la police. Assez vite, une fois le détective arrivé, elle reprend ses esprits et entame l’enquête, avec des photos de tout ce qu’elle peut. Elle n’en reste pas moins sceptique de ce qu’elle est en train de voir, à savoir une scène de suicide, alors que Cormoran est celui qui prétend trouver le corps auprès de la police. Et autant dire que quand on annonce la mort d’un ministre britannique, la police débarque bien vite. La scène est vite évacuée, donc, mais on a tout de même des détails sympas sur lesquels s’attarder pour mener l’enquête avec Robin et Cormoran, à commencer par une note laissée par Kinvara et annonçant à Chiswell qu’elle le quitte.

Ouep, ça ressemble à un suicide. Un peu trop, d’ailleurs. Après cette mort, Robin et Cormoran sont invités au restaurant par Izzy qui décide de les embaucher pour prouver que Kinvara, la femme de son père, a tué son mari. Pour elle, ce n’était pas un suicide. Pour moi, c’est le moment où le livre a commencé à devenir vraiment intéressant, et aussi l’occasion d’être heureux de voir Christina Cole déchirer dans ce rôle. Ben oui, je ne perds pas le nord, j’adore l’actrice !

Embauchés par Izzy, nos détectives se rendent donc chez Kinvara pour rencontrer toute la famille de Chiswell et mieux comprendre l’intrigue en cours. Bien sûr, Robin a déjà rencontré certaines personnes en tant que Venetia, mais bon, c’est surtout gênant pour Raphael. Ils se retrouvent alors au beau milieu d’une dispute familiale autour de la veuve et de l’héritage. Il faut que je souligne que la veuve ne me convainquait pas tellement avant de l’être, mais maintenant qu’on entre dans cette deuxième partie de saison, elle brille dans le rôle de la femme pas si trophée que ça.

J’imaginais en lisant tout ça une personnalité trop excentrique par rapport à ce qu’elle était, et ce self-control à l’anglaise lui va très bien. Je suis content du casting, et c’est d’autant plus plaisant que je pensais vraiment que je n’allais pas aimer cette version de Kinvara. C’est vraiment dur de critiquer la série de manière négative, car vraiment, elle sublime le livre, je trouve. À quoi bon se faire chier à trimballer des livres pesant un kilo chacun, finalement ?

Bref, nos détectives galèrent à poser deux questions au milieu des disputes familiales, mais la scène est vraiment sympathique. Une fois cet interrogatoire particulier terminé, nos détectives se rendent à l’hôpital psychiatrique de Bill pour essayer de mieux comprendre de quoi il en retourne. Parler à ses médecins ne les aide pas, alors qu’en plus la police refuse de les aider dans l’enquête… Ils sont clairement dans des impasses, mais ça passe bien mieux en série qu’en livre.

Robin fait alors appel à une amie bossant pour la police qui accepte un échange totalement illégal d’informations avec les détectives. J’aime beaucoup l’actrice embauchée pour jouer cette amie de Robin – je ne la connais pas, mais je trouve qu’elle incarne vraiment bien le personnage de la flic qui pourrait être amie avec Robin. C’est fou comme le casting de cette série est toujours exceptionnel… Et ça aide à accepter le fait que les épisodes durent une heure.

Vanessa a plein d’informations à donner à nos détectives et ça marche bien comme scène : c’est bavard, mais on sent qu’on avance. Par contre, on en revient toujours au même : l’intrigue est vraiment trop complexe dans ce bouquin ! Quoiqu’il en soi, Cormoran commence à se persuader à son tour, comme moi, que nous n’avons pas là un suicide. En même temps, ce ne serait pas une série policière sas une enquête.

On enchaîne alors avec Robin passant sous couverture, encore et… WOW ! Tout simplement, wow. Elle se fait passer pour une punk de Camden et a un entretien d’embauche tellement express que je n’arrive pas à savoir si je me le compte pour le Bingo Séries. C’était pourtant une scène que j’attendais d’un pied ferme, particulièrement pour la perruque de Robin. C’est fou comme c’est efficace de la voir passer sous couverture, et ça me donne envie et espoir d’une autre intrigue de ce type dans le cinquième livre déjà si décrié et sorti il y a quelques jours. Je ne suis pas encore prêt à le lire, mais bon.

Pendant que Robin bosse dur, Cormoran reste au bureau pour faire du surplace – et c’est quand même bien moins classe à voir que Robin se baladant dans Camden et me donnant envie d’aller à Londres, encore – puis doit se réconcilier avec sa copine parce que… Pourquoi au juste ? Tu ne l’aimes pas, elle le sait, arrêtez de vous pourrir la vie comme ça, vous ne serez pas heureux et vous le savez !

Bon, bref. C’était mieux ensuite pour Cormoran qui prend Aamir en filature face aux plus beaux bâtiments de Londres. Ayant lu le livre, je sais déjà que c’est une partie de l’intrigue à laquelle je n’accroche pas et qui m’a paru être là juste pour faire une sous-intrigue sur l’immigration. Il est lié à Della et Geraint, ce dernier étant donc l’ennemi de Chiswell. Bien sûr, Aamir a des informations intéressantes sur son patron, aussi, et il finit par les lâcher face aux menaces de Strike, qui a clairement le dessus physiquement sur lui.

Il peut alors continuer son enquête le lendemain auprès de Della, la femme aveugle de Geraint, donc. Là encore, la série est impressionnante de justesse dans son casing, avec des acteurs hyper crédibles pour nous ajouter des sous-intrigues et complexifier toujours plus l’enquête de Cormoran. Bon, là, en l’occurrence, je trouve que Della commence à nous éclaircir certains points sur la haine de Geraint pour Chiswell, avec une fille morte et Aamir leur servant de fils de remplacement. C’est tout de suite un peu plus clair du côté des motifs de chacun.

De son côté, Robin se retrouve donc vendeuse à Camden dans un magasin nommé Triquetra, plein de bibelots plus ou moins magiques. C’est un chouette lieu de travail, ma foi, mais la série nous zappe totalement le moment de découverte du magasin… J’ai quand même envie de me le valider pour le Bingo. Je suis en pleine hésitation avec cette grille !

Sinon, si vous vous demandez ce qu’elle fait là, c’est qu’elle y voit l’opportunité d’enquêter sur Jimmy : sa copine bosse là. Robin fait tout pour être aussi vite que possible amie avec elle, et hop, elle peut enregistrer leur conversation comme si de rien n’était. Cela fonctionne vraiment bien – et ce look de Robin, purée ! J’ai l’impression d’être devant Orphan Black.

Quand elle rentre chez elle, Matthew est étonnamment OK avec son nouveau look. Il lui offre donc une nouvelle robe après avoir déchiré la précédente, puis ruine tout avec un horrible « t’es à moi » super mal placé quand elle cherche à savoir pourquoi il a tant besoin qu’ils se réconcilient. C’est si triste.

L’enregistrement audio de Robin ? Il lui permet de découvrir que sa nouvelle meilleure amie a peut-être de quoi faire tomber Jimmy. Elle décide donc de se rendre, en tant que Becca, à la soirée de sa collègue et nouvelle meilleure amie, pour mieux fouiller tout l’appartement à la recherche de ce quelque chose crucial pour l’enquête. Elle fouille avec « subtilité » selon elle, mais je la trouve tout de même grillée, à se balader seule dans la maison.

Pourtant, même Jimmy qui se méfie d’elle ne capte rien quand il l’interroge. Elle trouve rapidement ce qu’elle cherche dans les toilettes, parmi les serviettes hygiéniques, et s’enfuit, mais pas tout à fait à temps. Ben oui, Jimmy se renseigne sur elle, suffisamment pour découvrir qu’elle est Robin Ellacott, grâce à des recherches Google. Euh, mouais.

La série nous rajoute une scène d’action et de course poursuite assez sympathique, qui est bien tournée et nous fait certes perdre un peu de temps, mais n’est pas si désagréable que ça non plus à regarder. C’est toujours moins désagréable que Cormoran qui se fait larguer par sa copine devant Robin ou le raccourci pris par la série avec Robin se rappelant immédiatement que le « Blanc de blanc » de la note dans les toilettes de Flick correspond à une chambre de l’hôtel de ses un an de mariage avec Matthew.

Cela fait avancer l’enquête vite et nous rappelle qu’elle est toujours en couple avec ce connard de Matthew. Bon, plus pour longtemps. Le soir, quand elle rentre chez elle, elle trouve en effet une des boucles d’oreille de Sarah à côté de son lit. Sarah, c’est une amie et ex de Matthew, alors c’est gênant. Quand il rentre chez lui, il nie toute relation extra-conjugale, mais ça ne sert à rien : Robin a déjà mené l’enquête et sait ce qu’il en est.

Je suis saoulé par ce développement, franchement. Robin ne l’a jamais aimée, elle méritait de le quitter pour son bien-être à elle, pas parce qu’il la trompait. Bon, ça marche à merveille malgré tout ce développement, et la scène est exceptionnelle.

J’aime comment la série amène les choses et fait de nouveaux liens, avec Robin disant qu’elle veut le quitter en face, parce qu’elle a vu Cormoran se faire larguer comme ça. J’aime aussi la manière dont le coup de téléphone de Strike est mis en scène, ou comment le chauffeur de taxi est une femme si sympathique. Les petits détails plaisants du roman sont respectés, et pour ça, je trouve que la série fait vraiment du bon boulot d’adaptation.

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