Vus cette semaine #16

Ce RDV se contente de reprendre l’ensemble de mes avis sans spoiler sur les épisodes vus au cours de la semaine. C’est donc un simple copier-coller de ce qui se trouve déjà dans la colonne de droite et qui est mis à jour quotidiennement. Le titre de chaque épisode mène à la critique plus complète et avec spoilers. Les épisodes sont reclassés par ordre chronologique de diffusion, en J+1… 

Lundi

Fear the Walking Dead – S06E08 – The Door – 16/20
Ah ben, j’étais impatient de retrouver la série, mais certainement pas pour un épisode comme celui-ci, que je ne sais pas comment noter. Le début de l’épisode était longuet et bavard. Le problème est en grande était trop prévisible et autour de personnages ne me captivant pas ou plus. Et partant de là, c’est trop long et décevant pour une reprise, avant que ça ne redevienne bien en cours de route avec une révélation que j’aurais dû voir venir.
Fear the Walking Dead – S06E09 – Things Left To Do – 20/20Épisode de la semaine suivante
Je ? Est-ce que c’était censé être la mi-saison ? OK, on n’a pas d’épisode la semaine prochaine, mais vraiment ça me paraît être une fin parfaite avant une très longue pause. C’est chiant ce covid qui détraque tout… mais je ne bouderai pas mon plaisir devant cet épisode qui était exceptionnellement bon et certainement très loin de ce que j’imaginais. Très, très loin. J’ai adoré à peu près chaque personnage et chaque twist de l’épisode, et c’est suffisamment rare avec cette franchise pour que ce soit souligné.
Charmed – S03E09 – No Hablo Brujeria – 16/20
Trois intrigues différentes abritent cet épisode et elles ne sont pas toutes d’un super niveau qualitatif. En revanche, elles avancent toutes dans une direction que j’aime bien, permettant à la fin de cet épisode d’être vraiment chouette à regarder et de promettre de bonnes choses pour la suite. Autrement dit, c’était une transition agréable à regarder. Enfin, quand ils n’abusent pas des filtres, bien sûr.
Zoey’s Extraordinary Playlist – S02E09 – Zoey’s Extraordinary Mystery – 18/20
C’est un épisode difficile à noter tellement le mix d’émotions qu’il provoque volontairement est difficile à appréhender. En tout cas, c’est une fois de plus un super épisode qui a quelques passages prévisibles, mais qui surprend à de nombreuses reprises, notamment dans ses choix de chansons. Et pfiou, la série parvient encore à viser juste et nous toucher en plein cœur avec certaines intrigues, c’est dingue, juste dingue.
The Rookie – S03E10 – Man of Honor – 15/20
La crédibilité et cohérence globale de l’épisode sont à remettre totalement en question, mais ça n’empêche pas cet épisode d’être un divertissement accrocheur et plutôt bien réussi. On a de l’humour, on a du drama et on a des personnages qui évoluent de manière sympathique d’épisode en épisode. Difficile d’en attendre plus d’une série procédurale à ce stade de sa saison, j’imagine.
The Nevers – S01E01 – Pilot – 19/20
Envoûtant est le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire cet épisode qui m’a aspiré dans son monde bien à part. J’y retrouve un paquet d’ingrédients que j’adore, mais ce n’est pas étonnant car le travail de Whedon est absolument partout dans cet épisode – y compris dans ses quelques défauts, du coup, faciles à repérer maintenant. J’ai adoré, même si la série possède vraiment des ingrédients qui ne sont pas faits pour moi, des petites longueurs et des sous-intrigues sur lesquelles il faudra que je revienne plus tard pour bien les comprendre. En tout cas, je ne suis pas déçu du tout de ce premier épisode après des années d’attente !

Mardi

Debris – S01E06 – Supernova – 17/20 – Épisode de la semaine précédente
Je continue d’être bien trop passionné par cette série qui possède tous les ingrédients que j’aime dans la science-fiction, avec des personnages que l’on commence à mieux cerner avec cet épisode. Il y a une intrigue plus large qui se dévoile peu à peu, et j’ai hâte d’en savoir plus sur la destination visée par la série. C’est intrigant et prenant, que voulez-vous ?
Debris – S01E07 – You Can Call Her Caroline – 16/20
Cet épisode est légèrement moins prenant, je trouve, mais c’est peut-être aussi parce que je l’enchaîne juste après le précédent qui avait de beaux moments de tension. Si l’intrigue m’a moins accroché dans cet épisode, elle n’en reste pas moins intéressante à suivre ; c’est juste que j’aurais aimé que plus d’attention soit portée au fil rouge. Malheureusement, ça ne peut pas être le cas à chaque fois, et il me faudra attendre impatiemment le prochain épisode, tout simplement.

Mercredi

This is us – S05E13 – Brotherly Love – 17/20 – En pause pour un mois.
L’épisode aborde des sujets bien complexes et, à vrai dire, trop complexes pour que ma critique les aborde tous et leur fasse justice. Parlons-en en commentaire, et en attendant, célébrons la fluidité d’écriture de cet épisode qui rend plus simple que jamais des sujets de société encore parfois tabous ou juste jamais exploités. Une belle performance d’écriture, donc, emmenée par des acteurs qui savent ce qu’ils font et sont toujours excellents.

Jeudi

Younger – S07E01 – A Decent Proposal – 18/20
Quel plaisir de retrouver la série après tout ce temps. Les personnages n’ont pas tellement changé et on les retrouve au cœur de dynamiques qui fonctionnent à merveille. J’avais peur de ne plus accrocher à la série, d’avoir mal vieilli sans elle ou de m’être trop détaché de ces personnages, mais c’est loin d’être le cas. Bref, je suis de nouveau à fond !
Younger – S07E02 – It’s the End of the World, Worm Girl – 14/20
Je ne suis pas tout à fait convaincu par l’écriture de l’épisode, et ça me fait mal de l’écrire, parce que j’attendais la série depuis un moment et parce que l’épisode n’est finalement pas si différent de ce qu’ils faisaient parfois les saisons précédentes… Je pense que ça serait mieux passé il y a deux ans, là, il y a déjà un décalage d’actualités. Ou alors, ce n’est que moi ? En tout cas, côté fil rouge, c’est toujours bien prenant, et c’est tant mieux !
Younger – S07E03 – FKA Millenial – 16/20
La série repart sous de meilleurs auspices avec cet épisode bien fluide qui sert de transition, je pense, entre deux états de son personnage principal. Liza n’est toutefois pas la seule au cœur de cet épisode, et les intrigues s’entremêlent de manière plutôt efficace, comme la série a toujours su le faire.
Younger – S07E04 – Risky Business – 18/20
Je retrouve bien plus l’humour de la série dans cet épisode, et c’est une excellente chose parce que j’avais peur que cette dernière saison ne retrouve pas ses origines. Alors certes, l’humour tourne beaucoup autour d’un seul et même sujet explicite, mais ça a toujours fonctionné avec ces personnages grâce à l’amitié très forte qui les lient. Et en plus, ça fait du bien de rire un peu en ces temps de pandémie mondiale.
Resident Alien – S01E09 – Welcome Aliens – 19/20
L’épisode prend son temps au début, mais on ne s’y trompe pas : nous sommes clairement sur l’avant-dernier épisode de la saison et tout s’accélère progressivement. C’est une excellente chose car la saison révèle bien toute sa construction. En revanche, certaines intrigues semblent presque bâclées alors qu’elles paraissaient importantes à l’origine, et ça m’a un peu décontenancé. M’enfin, de bons acteurs et une bonne histoire, ça me fait oublier tout le reste !
Resident Alien – S01E10 – Heroes of Patience – 19/20 – Fin de saison
S’il y a bien une scène qui m’a un peu décroché de l’épisode, tout le reste était sacrément pertinent et bon pour donner l’impression d’une conclusion rondement menée… sans pour autant retirer la perspective d’une saison 2 qui promet d’être aussi fun et réussie que la première ! La saison est menée de manière impeccable, les sous-intrigues sont terminées, d’autres sont prêtes à nous mener ailleurs et les personnages sont restés attachants du début à la fin, avec un humour et des répliques qui font toujours mouche. Bref, un vrai petit délice !

Vendredi

Walker – S01E08 – Fine is a Four Letter Word – 14/20Épisode de la semaine précédente
Si la série reste peu surprenante, je commence vraiment à me faire à ses personnages et à accrocher à certaines intrigues. Cette semaine, quelques effets spéciaux et un événement un brin dramatique suffisent ainsi à accrocher mon attention suffisamment pour que la note monte un peu quand même. Après, je vais lancer une pétition pour entarter toute la famille Walker, je crois.
Walker – S01E09 – Rule 17 – 10/20
Alors là, l’épisode est plutôt décevant à bien des égards, que ce soit concernant le fil rouge ou le développement de certains personnages. Pour une épisode censé être une pierre angulaire du récit, c’est tout de même bien gênant à voir et ça me paraît très mal écrit, parce que ça ne fonctionne pas comme la conclusion que ça se veut être.
The Falcon and the Winter Soldier – S01E05 – The Truth – 16/20
Sans trop de surprise, l’épisode prend le temps de mettre en place un tas de graines qui ne germeront que lors du prochain épisode. Je n’attendais pas autre chose, surtout que nous avons eu notre dose d’action tout de même cet épisode. Il y a beaucoup de conséquences à gérer après l’épisode précédent de toute manière, et ça se fait plutôt naturellement dans cet épisode qui, s’il bavarde un peu trop et ne donne pas tout à fait tout ce que je souhaitais, réussit bien me hyper pour la fin de la série la semaine prochaine.
Station 19 – S04E11 – Here it Comes Again – 17/20
Si l’épisode était plus classique cette semaine et continuait de jouer sur la tendance « miracle américain » que je repère beaucoup dans les deux séries médicales du Shondaland cette année, on sent qu’il continue également d’aborder des sujets importants et que le prochain sera à nouveau probablement très prenant. Qu’on ne vienne pas me dire que les séries devraient éviter le covid et les sujets d’actualité, parce que la qualité des intrigues qui le font cette année est glaçante. Et nécessaire.
Grey’s Anatomy – S17E12 – Sign O’ the Times – 15/20
Même si cet épisode rebondit sur le cliffhanger de Station 19, j’ai trouvé qu’il parvenait moins à prendre aux tripes – et ce n’est pas faute d’en montrer. On est finalement sur un épisode relativement classique de la série. Certaines scènes resteront marquantes et gravées en mémoire, mais elles ne concernent pas tellement les cas médicaux, juste la situation tendue aux États-Unis. Les scénaristes abordent avec beaucoup de recul l’actualité brûlante, mais ce recul était nécessaire pour que ça puisse être le reflet d’histoires vraies tout en permettant à tout un chacun de mûrir sa réflexion et grandir avec ces intrigues.
Big Shot – S01E01 – Pilot – 16/20
Plutôt une bonne surprise cet épisode ! Je m’attendais à une comédie au format 20/25 minutes et je ne me suis rendu compte qu’à la trentième minute que ce n’était pas le cas. C’est positif et bon signe pour la série, je trouve. Si elle ne révolutionne rien, elle est divertissante et sympathique. En revanche, après cet épisode, une chose est sûre : il va falloir qu’elle trouve son rythme et son public, parce qu’on oscille entre des moments très Disney Channel (d’accord, j’exagère) et d’autres beaucoup moins naïfs et plus modernes. C’est déstabilisant.
Manifest – S03E02 – Deadhead – 12/20
Ouf, la série m’a paru moins parodique avec cet épisode qui renoue davantage avec ce que j’avais apprécié les saisons précédentes. Après un retour raté, il est difficile de réussir à tout concilier, mais la structure de l’épisode correspond davantage à ce que j’en attend et les avancées m’ont paru moins risibles, les grosses ficelles étant justifiées au moyen d’Appels, comme la série l’a toujours fait, à l’exception du premier épisode de cette saison.
Manifest – S03E03 – Wingman – 13/20
La force de la série réside dans sa capacité à toujours réussir à tout relier et fait qu’elle reste agréable à regarder pour ça – ainsi que pour les puzzles que constituent les Appels des personnages. L’écriture des personnages n’est pas dingue, il y a des énormités… mais j’aime la fluidité avec laquelle tout est toujours connecté, ce qui fait que je lui passe plus facilement ses défauts. Quant aux cliffhangers, ils sont efficaces, tout de même.

Challenge Séries 2021

Dollface – S01E01 – Guy’s Girl – 19/20
Vraiment, parfois, je passe à côté de séries que je ne peux qu’adorer et je le sais… Mais cette fois-ci, je n’étais pas au courant du tout et je m’en veux d’avoir raté ça lors de la diffusion américaine. Cet épisode possède tout ce que j’adore, surtout du côté de l’humour absurde et des métaphores marrantes pour nous parler de ce que l’on connaît tous dans la vie. C’est excellent tout simplement.
Le ventre mou du Caméléon (The Pretender, #05)

J’ai vu aussi quatre épisodes de The Circle (bon, ça ne compte pas d’accord), deux New-York Unité Spéciale, le pilot du spin-off (AU SECOURS) et… sept épisodes d’une série radamanesque tunisienne. 

> Vus en 2021 

This is us – S05E13

Épisode 13 – Brotherly Love – 17/20
L’épisode aborde des sujets bien complexes et, à vrai dire, trop complexes pour que ma critique les aborde tous et leur fasse justice. Parlons-en en commentaire, et en attendant, célébrons la fluidité d’écriture de cet épisode qui rend plus simple que jamais des sujets de société encore parfois tabous ou juste jamais exploités. Une belle performance d’écriture, donc, emmenée par des acteurs qui savent ce qu’ils font et sont toujours excellents.

Spoilers

Kevin et Randall ont besoin de faire le point sur leur relation après la dispute de l’an dernier, et ça se fait enfin dans un épisode qui aura mis du temps à arriver.

It really doesn’t matter what color they are.

Après le cliffhanger de la semaine dernière, difficile de ne pas avoir envie de se jeter sur cet épisode, et pourtant, j’ai tenu une bonne partie de la journée, tout de même. Je suis fier de moi, j’ai réussi à bosser sans le faire, et maintenant, je regrette car le titre est très clair : Kevin et Randall doivent être vaccinés et ils vont se retrouver pour faire le point sur leur enfance.

Pourtant, l’intrigue repart une fois de plus dans le passé, avec un petit Randall qui s’imagine une vie entourée de parents noirs. Oh, c’est triste comme scène, surtout après ce qui a été dit la semaine dernière. La série change toutefois les acteurs enfants pour Kevin et Randall, inévitablement, et ça m’a quelque peu perturbé. L’avantage, c’est qu’on a ensuite un flashback de Jack en train d’utiliser sa télécommande pour arrêter la télévision, et ça, c’est un point du Bingo Séries du mois !

J’étais bien content, je comptais sur cette série, on ne va pas se mentir ! En tout cas, l’intrigue de ce flashback est sympathique, avec Jack qui fait plaisir à ses fils en leur donnant l’occasion de rencontrer leur star de talk-show préféré. Un talk-show à la télévision ? C’est une bonne idée… mais ça pose tout de même un grand problème : on est dans les années où le tri du public se fait aussi en fonction de la couleur de la peau.

J’ai presque de la peine pour l’assistant qui se fait avoir et se retrouve à devoir placer Randall sur un des premiers rangs alors que c’est clairement ce qu’il est censé ne pas faire. Je veux dire, c’est un boulot de merde, et il ne peut pas exactement aller à l’encontre de celui-ci, surtout à cette époque. Il est plutôt victime du système lui-même si on en croit son regard. Enfin, j’espère.

Tout se passe finalement plutôt bien sur le plateau de tournage, mais Kevin ne peut s’empêcher d’envier la place de son frère avant d’être un enfant insupportable qui se croit tout permis. Randall se retrouve alors seul à parler avec une marionnette à qui il confie qu’il s’imagine parfois d’autres parents. C’est tout touchant, cette confession, et ça ne l’empêche pas de finir cette intrigue à manger avec son frère et son père, tout allant bien entre eux.

Nous retrouvons un autre flashback plus près du présent, avec Randall rendant visite à Kevin à la fac. Si Kevin a bien envie de faire la fête pendant le Spring Break de son frère, Randall reste fidèle à lui-même et souhaite continuer de travailler, mais il se laisse convaincre par son frère de faire la fête. Ce n’est pas la meilleure des idées, surtout quand Kevin propose aussitôt de l’alcool.

La fête se passe plutôt bien, en vrai, mais ça se passe uniquement dans la chambre de Kevin, qui explique plus tard à Randall qu’il n’avait pas le choix de boire pour se préparer à passer la soirée avec son frère. Randall le force finalement à sortir de la chambre pour aller à une fête, et dans le taxi, Kevin est un pur connard avec le chauffeur, noir, bien sûr. Là, on voit très bien où sont les problèmes de Kevin en tant que personnage, ce jeune white privileged qui ne se rend même pas compte de ce qu’il fait.

Il est insupportable, et Randall a beau essayer d’atténuer la situation et de lui faire prendre conscience de son attitude. Tout ça finit en combat entre les deux, un combat qui s’arrête bien vite quand Kevin sent son visage être menacé… Et qu’il se rend compte qu’il a perdu ses clés, aussi. Avant de se rendre compte que les clés étaient dans sa poche.

Il est insupportable, vraiment, mais il est marrant aussi ce Kevin adolescent bourré. Il finit par reconnaître qu’il était chiant avec le chauffeur de taxi, parce qu’il l’est avec tous, peu importe leur couleur. Bim. Le sujet du racisme pourrait être abordé par Kevin pour s’ouvrir un peu au monde, mais non, il préfère se renfermer sur lui-même et sur ce qui lui arrive : il raconte ainsi à Randall que sa vie est déprimante à Los Angeles.

Une fois encore, Kevin est envieux de son frère qui a tout, avec les études et Beth, alors qu’il n’a rien d’autres qu’une peinture ratée qu’il a peint lui-même et une succession d’auditions ratées. Les deux frères finissent ainsi par se réconcilier et passer une bonne soirée, mais en évitant le sujet qui fâche, encore et toujours.

Dans le présent, Beth décide d’être comme toujours aussi géniale que possible avec son mari, en le soutenant comme elle peut… et en se barrant le plus loin possible, avec les filles, de la maison où l’oncle Kevin s’apprête à arriver pour avoir une conversation qui a attendu bien trop longtemps. Elle assure que ça ne pourra pas être pire que la fin de saison dernière. Humph, ça le pourrait quand même, même si Kevin traverse le pays pour parler à son frère.

Quand il arrive, il faut d’abord évacuer le small talk, mais Kevin n’est clairement pas là pour ça – même s’il a encore sa carrière qui le freine dans cette conversation, avec un appel de De Niro à attendre pour savoir s’il pourra recommencer à tourner avec lui après l’avoir planté sans prévenir pour assister à l’accouchement de ses jumeaux.

Kevin commence donc par mettre les pieds dans le pas et lui annoncer qu’il a des choses à lui dire. Ah. Moment parfait pour la pub. Quand on les retrouve enfin après quelques flashbacks, les personnages sont assis dans le salon, et il est temps de parler enfin de la question qui fâche : Randall est noir, mai sil a grandi dans une famille de blancs qui était majoritairement colorblind.

La série n’est jamais totalement passée à côté de cette intrigue, et ça paraît plutôt naturel d’y arriver sur cette saison, contrairement à d’autres séries qui y vont lourdement après deux saisons de silence sur les questions raciales. C’est plutôt intéressant de les voir ainsi s’appuyer sur des histoires que nous avions déjà vu dans les épisodes précédents, notamment le bal de promo, pour avoir ensuite Kevin qui s’excuse d’avoir pu contribuer au malaise de Randall.

C’est bien beau ces beaux sentiments, mais ce n’est pas suffisant pour Randall. Il faut dire que les excuses de Kevin se font dans un sens, toujours en refusant d’écouter Randall et en étant clairement répétée. Et ça vient d’un personnage acteur, alors ça pose un grand problème. Je suis totalement du côté de Randall qui l’accuse de vouloir faire la bonne chose sans la comprendre, et je trouve ça vraiment bien écrit.

J’adore Kevin, mais sur ce coup-là, il n’est pas exceptionnel. C’est ce qui fonctionne avec cette série : les personnages ont aussi des défauts. Randall, par exemple, refuse tout de même de dialoguer à sa manière, exactement comme Kevin, et c’est embêtant. Il décide ainsi d’aller prendre l’air, et les deux personnages se retrouvent coincés en-dehors de la maison quand Kevin ne lui laisse pas d’espace. Quelle idée de laisser la porte se fermer sans prendre de clé !

Je l’ai vu venir, mais ça m’a fait rire cette situation avec Kevin qui rate son appel de De Niro parce que son portable est à l’intérieur. Le pauvre. Tout ce qui est en train de se passer rend Kevin encore plus susceptible de se vexer quand Randall essaie de lui montrer qu’il a des points à revoir sur son attitude générale envers son frère, et ce sont des points qui le font se sentir raciste soudainement.

Pfiou, je ne sais pas qui a écrit cet épisode, mais il est un très bon scénariste : l’épisode est hyper fluide, avec des avancées qui se font naturellement dans la conversation, aidée par ce qu’il se passe autour des personnages. Les deux personnages ne restent pas coincés trop longtemps car Randall a donné la clé à une voisine, et la réaction de la voisine vient prouver le point proposé par Randall juste avant : elle remarque aussitôt que Randall a été adopté et devait avoir des parents merveilleux. Il continue ainsi de devoir être reconnaissant de tout ce qu’il a eu, alors que c’est précisément ce qui le fait souffrir.

La voisine n’est pas trop cool avec Kevin non plus, cela dit, à lui reprocher ses choix de carrière pour qu’il revienne à l’humour. Cela faisait une respiration bien trouvée dans l’épisode, tout en faisant avancer les conversations. Bien sûr, Kevin ne comprend pas comment Randall ne peut être reconnaissant, et uniquement reconnaissant, envers ses parents après l’enfance quasi-parfaite qu’il a eu.

Il est alors temps pour Kevin d’ignorer volontairement son portable pour enfin parler à son frère. Et ça marche bien mieux une fois que Randall lui explique qu’il est à présent dans un groupe de parole qui lui a parlé pour la première fois d’un « ghost kingdom ». Les scénaristes n’avaient jamais pensé à nous montrer ça avant, mais ça marche dans cet épisode, avec des flashbacks montrant Randall s’enfermer dans ce monde imaginaire où ses parents sont la bibliothécaire noire et le présentateur météo noir. Voilà qui est fait. Cela souligne aussi l’importance de la représentation à l’écran, avec Randall qui ajoute cependant qu’il culpabilisait à chaque fois, parce qu’il aime aussi sa famille blanche.

Ainsi, il imagine toujours les Pearson dans ce ghost kingdom, y compris Rebecca. Ah, cela fait plaisir de revoir Mandy Moore, de dos pour cacher sa grossesse. Bien joué les scénaristes, une fois de plus.

La série s’en tire bien avec cet échange entre les frères qui leur permet finalement d’en revenir à la relation qu’ils ont toujours eu, celles de deux frères qui ont des différences de points de vue, mais sont capables de sympathiser. Et reconnaître que Kevin est meilleur pour la comédie que pour le drama. Le personnage peut-être, l’acteur de cette série, certainement pas.

Il est très bon dans le drama aussi, et il finit par reconnaître qu’il a bien eu un souci avec la couleur de son frère en grandissant, ayant l’impression que c’était ce qui expliquait certains des avantages de Randall. Il reconnaît enfin sa jalousie et son envie envers son frère, dans une scène toujours bien écrite. Je n’ai jamais douté que l’épisode en arriverait là, et en quarante minutes, il y a inévitablement des raccourcis pour en arriver là, mais ça marche bien dans l’ensemble. D’ailleurs, ça marche aussi pour Kevin et sa relation à De Niro qui n’en a pas grand-chose à faire de ce tournage reporté et du manque de professionnalisme de son collègue.

Et comment ne pas évoquer aussi les nièces de Kevin ravies de le retrouver, car c’est bien cool à voir, autant que la dernière scène de cet épisode où Randall s’imagine enfant avec ses parents biologiques. C’est beau comme rêve, c’était une jolie conclusion pour l’épisode.

 

Vus cette semaine #15

Ce RDV se contente de reprendre l’ensemble de mes avis sans spoiler sur les épisodes vus au cours de la semaine. C’est donc un simple copier-coller de ce qui se trouve déjà dans la colonne de droite et qui est mis à jour quotidiennement. Le titre de chaque épisode mène à la critique plus complète et avec spoilers. Les épisodes sont reclassés par ordre chronologique de diffusion, en J+1… 

Lundi

Zoey’s Extraordinary Playlist – S02E08 – Zoey’s Extraordinary Birthday – 18/20
Je retrouve davantage l’esprit de la série avec cet épisode, mais je suis un brin frustré de la direction prise par certaines intrigues. Bon, tant pis, tant qu’on continue d’avoir d’excellentes chansons, répliques et évolutions de personnages comme ça, je reste 100% fan de la série. Il va peut-être commencer à falloir songer à demander une saison 3, maintenant, parce que je n’ai pas envie qu’elle s’arrête, même si elle est moins percutante que l’an dernier.
The Rookie – S03E09 – Amber – 17/20
Cet épisode est véritablement très haletant dès le début, même si on devine assez facilement vers quoi il se dirige. Une fois de plus, la série tente de changer un peu son format, mais contrairement au documentaire de la dernière fois, c’est efficace cette fois-ci et ça permet la mise en place de bonnes idées. Bref, un bon épisode comme ils devraient en faire plus souvent, surtout que ça marche aussi pour l’évolution des personnages.

Mardi

Oups, je n’ai pas eu le temps pour debris cette semaine. Au moins, ça m’en fera deux demain.

Mercredi

NCIS – S18E11 – Gut Punch – 15/20
Difficile de revenir à la normale après l’épisode précédent et, pour le coup, la solution choisie fonctionne plutôt bien ici pour nous réconcilier peu à peu aux personnages et entamer un nouveau fil rouge assez bien senti en 2021. Je suis rassuré par la direction prise dans cet épisode, donc.
This is us – S05E12 – Both Things Can Be True – 16/20
Les développements proposés par cet épisode sont vraiment sympathique et redonne un peu de rythme à la série en s’intéressant davantage aux relations entre les personnages qu’aux personnages en eux-mêmes, comme cela a beaucoup été fait cette saison. Chaque intrigue avait son petit moment prenant et l’ensemble était ainsi assez chouette à suivre, surtout qu’elles abordent des thématiques que l’on ne voit pas forcément exploitées de cette manière ailleurs.

Jeudi

Resident Alien – S01E08 – End of the World As We Know It – 19/20
Un excellent épisode qui gère bien sa tension avec une énorme dose d’humour, comme toujours, et qui marque un tournant pour la série à deux épisodes de sa fin de saison. Cela confirme que la série va avancer vite, et ça me va très bien comme ça, parce qu’il y avait des moments qui ne devait pas traîner beaucoup plus, même si ça passait encore pour quelques épisodes. En revanche, l’épisode ne s’encombre pas trop de certains détails et aspects finalement peu crédibles, tout en ayant du mal avec un rythme un brin haché. Sans mauvais jeu de mots par rapport à la scène finale, bien sûr.

Vendredi

Station 19 – S04E10 – Save Yourself – 17/20
C’est un épisode étonnant parce qu’il semble oublier légèrement une grosse partie de l’intrigue de la semaine dernière, mais si je mets ce détail de côté, c’était franchement très bon cette semaine encore. Je pense que je n’ai jamais autant aimé la série que ces dernières semaines : elle a un bon équilibre et elle a réussi à me raccrocher à une grande partie de ses personnages. Pas tous, il y en a pour qui ce sera toujours impossible… Mais elle y travaille, et ça, c’est cool.
Grey’s Anatomy – S17E11 – Sorry Doesn’t Always Make It Right – 15/20
La série repart sur un épisode plus routinier, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose, parce que c’est aussi pour ça que je l’aime. Je commence juste à m’inquiéter de son sort quand je vois qu’il ne reste que cinq épisodes et que, bon, je ne suis pas prêt du tout à dire au revoir à la série. Il est vraiment temps pour ABC de la renouveler là.
The Falcon and the Winter Soldier – S01E04 – The Whole World is Watching – 17/20
L’épisode prend tout de même son temps, mais il va crescendo vers des pistes que je ne m’attendais pas forcément à voir exploitées comme elles le sont ici. L’intrigue commence à révéler sa force de frappe et l’on voit de mieux en mieux vers quoi on se dirige, avec une fin dont le ton était plutôt inattendu en ce qui me concerne. Nous sommes loin de ce qu’était l’épisode 1 et je me demande quel degré atteindra la série d’ici sa fin.

Challenge Séries 2021

Riverdale – S04E11 – Quiz Show – 10/20
Ah lala, ça n’en finit plus de n’avoir aucun sens et ça nous sort de nouvelles intrigues qui franchement me perturbent énormément parce que je ne sais pas comment ils peuvent en avoir l’idée. Je crois que certains scénaristes veulent concrétiser des fantasmes chelous, et c’est tout. Ou ils se droguent tous. Ou les deux. En tout cas, jamais une série ne m’aura autant questionné sur ce qu’il se passe dans les coulisses de la salle des scénaristes.
Riverdale – S04E12 – Men of Honor – 10/20
Non, je ne veux pas descendre sous la moyenne, parce que je continue de regarder et que ça a toujours son côté addictif avec 150 intrigues qui n’ont aucun sens et continuent d’un épisode à l’autre, et parce qu’il y a toujours des moments qui me font rire ou me font dire que je vais y revenir encore. Mais franchement, ce n’est pas fou du tout et la qualité n’est plus là depuis bien longtemps !
Le Caméléon, c’est Dexter avant l’heure, en fait ? (The Pretender, #04)

J’ai vu aussi… un épisode de La Légende de Korra. Une avancée qui change TOUT, je sais. 

> Vus en 2021 

This is us – S05E12

Épisode 12 – Both Things Can Be True – 16/20
Les développements proposés par cet épisode sont vraiment sympathique et redonne un peu de rythme à la série en s’intéressant davantage aux relations entre les personnages qu’aux personnages en eux-mêmes, comme cela a beaucoup été fait cette saison. Chaque intrigue avait son petit moment prenant et l’ensemble était ainsi assez chouette à suivre, surtout qu’elles abordent des thématiques que l’on ne voit pas forcément exploitées de cette manière ailleurs.

Spoilers

Il est temps pour Kevin et Madison d’organiser le mariage, alors que Kate commence son nouveau job et que Beth voit sa fille Tess grandir.

So I hope that you will adapt quicker Bethany.

La série est revenue mercredi et je ne m’en suis pas rendu compte ! Bref, il était temps que je me mette à cet épisode, et je ne publie la critique que ce matin parce qu’il n’était pas une heure raisonnable pour que je publie quand je l’ai terminé.

On reprend dans le passé une nouvelle fois avec Jack préparant toute la maison pour sa demande en mariage à Rebecca. Il obtient l’aide de Miguel pour cela, mais pas l’accord de son beau-père qui refuse de lui répondre. La décoration est superbe, pleine de petits détails sur leur premier rencard, et Jack fait encore une demande de dingue avec tout plein de détails dans le texte aussi.

C’est merveilleux, mais il s’entraîne d’abord à faire sa demande avec Miguel, et il utilise carrément la même bague que celle qu’il est censé utiliser avec Rebecca et il l’enfile au doigt de son meilleur ami. Pff. C’était prévisible à fond : la bague reste coincée. Ils n’ont plus qu’à utiliser du beurre pour débloquer la bague… mais ils sont interrompus par le père de Rebecca qui débarque à ce moment-là.

Il n’a jamais pris le temps et la peine de rappeler Jack, alors il débarque directement chez sa fille pour dire à Jack qu’il est prêt à le « tolérer ». Alors que le beau-père s’apprête à partir, Miguel se rebelle et refuse que « tolérer » soit le mot employé pour qualifier Jack se mariant à Rebecca. Et il a raison. J’ai mes problèmes avec le personnage de Jack, ils sont nombreux, mais s’il y a bien un truc qu’on ne peut pas lui retirer, c’est son amour pour Rebecca.

Miguel est un excellent meilleur ami dans cette scène. Il confronte donc le beau-père avec plein d’aplomb, et c’est une excellente scène qui lui permet ensuite de faire un peu plus que tolérer Jack. La bague peut ainsi être retirée, et Jack peut demander à Miguel d’être son témoin, mais sans jamais utiliser le mot pour autant.

Bon, on est sur un épisode qui est à fond sur les fiançailles, donc forcément, dans le présent, Madison et Kevin organisent leur mariage, et c’est beaucoup à digérer pour Madison parce que leur mariage se retrouve en couverture d’un magazine people et parce que, ben, c’est un mariage de folie qui s’apprête à être organisé.

Ils ont même une wedding planner. Nick est toujours chez eux, et il débarque en pleine réunion avec la wedding planner pour donner son avis en permanence sur tout ce qu’il va se passer, parce qu’il n’a pas l’habitude d’être invité aux mariages. En fait, il n’en a fait qu’un dans sa vie, et il n’était pas invité. L’intrigue promet, mais on voit surtout que ça va mener à un conflit entre Nick et Miguel. Ben oui, Miguel est sur le point de débarquer lui aussi, pour parler de l’organisation de la réception.

Et ça ne plaît pas à Nick qui se retrouve à s’en mêler, juste parce qu’il déteste Miguel, ce que Kevin ne perçoit pas immédiatement. La confrontation entre les deux est plutôt bonne, avec des remarques un peu assassines de Nick qui finissent par irriter Miguel. Plus encore que quand Kevin l’avait fait, Nick met donc les pieds dans le plat avec Miguel et lui avoue qu’il n’aime pas du tout l’idée de savoir que son frère l’a remplacé pour un type qui n’hésite pas à le remplacer auprès de sa femme.

Miguel n’a jamais eu autant de caractère que dans cette scène : autant avec les enfants de Rebecca, il a pris des pincettes ; autant avec Nick il est cash et dit très clairement ce qu’il pense de la situation. Et c’est tant mieux. Durant la soirée, Nick rappelle tout de même Miguel pour s’excuser, comprenant qu’il a été trop loin et que Miguel respecte encore Jack dans cette situation, pensant chaque jour à Jack et ne pouvant jamais s’expliquer avec lui. Les deux réussissent en plus à sympathiser, surtout que Miguel considère important de préciser à Nick que Jack n’a jamais voulu utiliser le mot « témoin de mariage » (bon, « best man » en anglais) pour Miguel, précisément parce que c’était le rôle de Nick. Il est si parfait ce Jack qui n’a jamais totalement remplacé son frère. Pff, m’énerve lui.

Un autre problème qui se pose avec le mariage de Kevin, c’est justement qu’il lui faut demander à son frère d’être témoin. Le truc, c’est que Kevin ne sait pas comment faire, car il y a encore des tensions et des non-dits avec Randall. Il va même jusqu’à envisager le mail… Et comme Randall n’a pas été appelé, il se retrouve à parler du mariage de son frère avec Beth qui lit les magazines people. Cela m’a bien fait rire, et ça me fait surtout plaisir de revoir Meghan Markle dans une série – même si ce n’est toujours pas l’actrice que je voudrais qu’elle soit, puisqu’elle n’est qu’une photo dans un magazine.

C’était marrant et sympa, et bien en vogue de l’actualité franchement. Loin de cette actualité brulante, Randall passe un bon moment de l’épisode à assister à une réunion de groupe d’adultes étant tous des enfants adoptés. Les scénaristes prolongent assez bien une histoire de Randall qui fonctionne bien, mais qui reste un peu trop indépendante de tout le reste. Je trouve la série plus efficace quand elle se concentre sur des dynamiques, et là, on était plus sur l’évolution de Randall face à son passé et les difficultés que c’est d’être des enfants adoptés. Et ça me paraissait bien écrit, mais je n’en suis pas un, alors je n’en sais rien.

De son côté, Beth est hyper stressée de rencontrer Alex que Tess a voulu inviter chez elle, craignant de se planter de pronom en lui parlant. Bon. On ne va pas se mentir, moi aussi ; je ne connais pas de non-binaire et j’apprécie que la série prenne le temps de nous éduquer sur ce sujet, mais le problème, c’est qu’en français, ça ne marche pas exactement pareil. Alex veut le « they » des non-binaires… que je ne sais pas comment traduire ici ; j’ai vu parfois l’emploi de « on », mais humph, ça ne me convainc pas à fond car j’en ai vu des critiques aussi… SOS. Et SOS aussi sur les accords de certains mots – notamment adjectifs – parce que nous n’avons pas un neutre aussi fort que le neutre anglais.

Toute cette intrigue tourne assez mal pour Beth, un personnage que j’adore et à qui on rajoute un défaut touchant dans ses efforts de comprendre Tess qui sont mal vécus par ses filles. Au pluriel, oui. Déjà est surprise de découvrir que sa sœur peut s’enfermer avec Alex dans sa chambre quand elle est forcée de garder la porte ouverte avec Malik.

La mère de Beth lui fait bien remarquer qu’elle a peut-être oublié de parler des règles avec sa fille, et maintenant, Beth se retrouve à hésiter sur la marche à suivre. Ce stress était plutôt bien joué par l’actrice et bien pensé par les scénaristes, et il finit par un moment douloureux à regarder. Beth débarque dans la chambre de sa fille – même si elle dit avoir frappé, elle y débarque ; ça ne sert à rien de frapper si tu n’attends pas une réponse – au moment où Alex et Tess sont en train de s’embrasser.

Forcément, Beth demande au couple de descendre s’installer dans le canapé pour réviser, puisque c’est ce qui était prévu en lieu et place de cette séance baiser passionné. Malheureusement, Tess a le malheur de dire que sa mère est une « psycho » à Alex, et ça change la donne.

Beth congédie Alex pour faire la morale à sa fille, et même si Alex assure que la situation ne change rien à sa relation à Tess, Tess finit en larmes, et elle reproche à sa mère le regard qu’elle lui aurait jeté en entrant dans la chambre, alors qu’elle embrassait Alex. Aïe. Le problème, c’est surtout qu’elle a raison et que Beth le sait, et nous aussi. L’actrice a suffisamment marqué le choc en ouvrant la porte pour que ce soit clair pour nous aussi.

Beth redescend donc l’escalier et se confie à sa mère, qui reste une experte en éducation à ses yeux. Il faut dire que la grand-mère est géniale pendant tout l’épisode à être beaucoup plus souple et ouverte d’esprit que tous les autres personnages de la série. Et elle n’hésite pas à lui souligner que Beth n’a pas juste besoin de laisser tomber ce qu’elle espérait pour Tess. Il faut à présent s’adapter et changer l’image qu’elle avait prévu pour sa fille afin qu’elle colle à la réalité. Beth est une excellente mère, elle est ouverte d’esprit… mais elle ne se fait pas à la destruction de certains de ses rêves.

Et c’est bien d’avoir une série qui en parle comme ça, et avec un personnage comme Beth, parce que c’est un reflet d’une réalité douloureuse, mais qui existe. Sa propre mère a vingt ans de non-adaptation à rattraper, et voilà une Beth qui se mange un sermon maternel dur à digérer… et parfaitement déprimant. Cette scène ! Cette scène était exceptionnelle, les deux actrices jouent ça tellement bien. Une fois ce sermon digéré et accepté, Beth se décide à retourner parler à Tess, pour lui expliquer comme elle peut qu’elle est parfaite comme elle, et Alex aussi.

Beth trouve les mots, même si j’ai trouvé que ça manquait vraiment de quelque chose pour rassurer Tess. C’est peut-être trop tôt pour Beth finalement. Convainquant sa fille de lui parler et de dire ce qu’elle a sur le cœur, Beth se retrouve désarçonnée quand Tess lui balance qu’elle est triste de la réaction de sa mère, parce qu’elle la voit essayer alors qu’elle n’essaie rien du tout avec Annie, ou même avec Déjà.

Elle a surtout peur de ne plus jamais être aussi proche qu’avant de sa mère, et même si Beth essaie de lui expliquer qu’elles sont toujours aussi proches, le « ok mom » qui suit est lourd de sens. Outch. C’est une très belle intrigue, franchement, ça remue bien des choses dans les relations entre les personnages et ça redéfinit vraiment les personnages de Beth et Tess. En plus, c’est vraiment bien écrit. J’ai hâte d’en voir plus sur cette intrigue !

Bien sûr, le magazine annonçant le mariage de Kevin et Madison est aussi récupéré par Toby, d’une manière ou d’une autre. On sent bien que celui-ci n’est toujours pas à l’aise avec son beau-frère, mais bon. La série ne se concentre pas encore là-dessus, mais plutôt sur Kate qui est stressée de commencer un nouveau job, même si ce job semble être fait pour elle. Elle se retrouve toutefois avec un collègue hyper désagréable, qu’elle connaissait en tant que prof de Jack, mais pas en tant qu’être humain. J’adore cet acteur, mais pff, il a toujours un rôle de connard, j’adore.

Le collègue lui explique donc bien qu’il n’en a rien à foutre de ses enfants et de ses états d’âme, parce qu’il veut juste qu’elle soit présente pour les élèves. Il faut dire que Kate se débrouille en une journée pour arriver en retard, puis pour pleurer parce qu’elle a reçu une photo de ses enfants en bonne santé en train de jouer avec leur père. On a connu des reprises de boulot plus efficace. Kate a toujours montré ses émotions et c’est un atout du personnage, c’est même l’énergie qui a fait qu’elle était embauchée pour ce job… mais ça ne plaît pas à son collègue.

Il va toutefois falloir qu’il se fasse à Kate et à ses jurons inadaptés aux enfants, parce qu’elle est excellente avec eux. Oui, son énergie, c’est beaucoup à gérer, mais c’est aussi ce qui fonctionne pour débloquer certains enfants et les rendre bien meilleurs chanteurs. C’était une intrigue sympathique, mais pas ma préférée.

Ce que j’ai préféré dans cet épisode ? Ecoutez, contre toute attente, une scène que je n’ai pas vu venir du tout m’a plu autant que celles de Beth ! Toby garde ses enfants, Madison garde ses enfants, évidemment qu’ils se retrouvent dans un parc ensemble. J’ai trouvé ça génial, surtout que ça leur permet de se confier sur leur vie un brin misérable du moment – qui est loin d’être vraiment misérable. Eh, le problème, c’est que Madison n’aime pas le lieu prévu pour son mariage et Toby n’aime pas passer dix heures à s’occuper de ses enfants. Ni l’un ni l’autre n’osent en parler à leur conjoint.

C’est Madison qui finit par se lancer la première et parler à Kevin, pour lui dire qu’elle a un autre endroit en tête pour le mariage. Kevin l’aime suffisamment pour changer aussitôt d’endroit où se marier, sans problème. De toute manière, il a un autre problème, Kevin : il n’arrive pas à appeler son frère, ni à lui envoyer de mail pour lui demander d’être son témoin.

Hors écran, il en parle avec Madison qui le pousse à se bouger le soir-même et à demander d’avoir une conversation avec Randall. Ce dernier reçoit l’appel en rentrant chez lui de sa thérapie sur les douloureuses relations entre adoptés et familles adoptives. Si Randall accepte immédiatement d’être le témoin de son frère, Kevin lui avoue alors qu’il a eu du mal à lui téléphoner. Il savait qu’il accepterait, mais il reste encore un malaise entre eux, et il ne veut pas de ce malaise à son mariage. Kevin décide donc de demander à son frère de venir le voir, après les vaccins, parce qu’aux États-Unis, on se vaccine bien plus vite qu’en France, de toute évidence. Et donc, ça y est, on va enfin avoir une scène entre les deux frères – et peut-être même un épisode – pour revenir sur les problèmes qu’ils ont eu en grandissant. J’ai hâte. Randall aussi, je crois. Randall le joue drôlement bien, franchement. Tous les acteurs déchirent dans cet épisode.

En revanche, du côté de Toby, la vérité sur sa situation – sa dépression qui couve même – a plus de mal à sortir auprès de Kate. C’est une perspective qui m’effraie un peu pour la suite, je ne la sens pas trop. L’épisode se termine alors sur une scène super frustrante et étonnante. Le magazine annonçant le mariage de Kevin est acheté par Zoe, Cass et Sophie. Ses ex, donc. Les trois femmes lisent l’article et sentent bien des choses les unes les autres. Si Sophie et Cass ont un certain smile, on sent un doute pour Sophie (dégage tout de suite, je ne veux pas te revoir avec Kevin, on a fait le tour) et des regrets pour Zoe qui m’ont fait tellement de peine. J’adore Madison, mais j’adorais aussi Zoe. Puis faire revenir les actrices juste pour une scène, aaah !

D’un côté, j’ai envie de revoir Zoe et Sophie dans la série ; de l’autre, je ne veux pas que ça pose de problème au couple Madison/Kevin. C’est un couple bien trop mignon et fonctionnel pour qu’on vienne y foutre la merde.