Salut les sériephiles,
Comme chaque samedi depuis deux mois (ou presque), je continue aujourd’hui la saga de cet été sur mes premières fois de sériephile. Avec la canicule qui s’est installée sur une bonne partie de la France ces derniers jours et pour les prochains jours, le sujet du jour tombe en plus à pic : je vous propose en effet de revenir sur ma première série d’été.
Les séries d’été, c’est une catégorie qui peut prêter à débat et, d’ailleurs, on a eu l’occasion de débattre sur la définition dans le douzième épisode de 42 minutes. Si ça vous intéresse, le débat est donc en ligne, mais pour moi, ça reste une série diffusée entre fin mai et début septembre, pour la période estivale, donc. Généralement, c’est aussi le genre de séries avec une ambiance chaude ou moite, pour l’été, ainsi que souvent une forte tendance à la présence d’un casting dénudé. Si je tiens tellement à cette définition, c’est bien parce que ma première série d’été m’a fortement fait une impression durable… Et je crois que vous le savez déjà, mais il s’agissait de…

True Blood
C’est fâcheux, d’ailleurs, parce que c’est une série dont je n’ai pas souvent l’occasion de parler ici et dont j’ai oublié bien des choses avec le temps, mais vraiment, c’était une série parfaitement calibrée pour l’été. Et oui, team Eric, au moins au début. On se trouvait dans le Sud des États-Unis, avec une chaleur moite qui transparaît et traverse l’écran, des créatures de la nuit à foison et du sexe à toutes les sauces. Y compris parfois à des sauces que je ne voulais pas goûter – il y a une tête à 360° qui me donne encore un arrière-goût de vomi rien qu’à y repenser.

True Blood a une saveur bien particulière dans mes souvenirs : je l’ai commencée avec une version non officielle de son pilot – certaines scènes étaient là, mais pas passées en post-production, en streaming, le jour même de sa diffusion sur HBO, et j’ai ensuite suivi toutes les saisons chaque été, en collant autant que possible à cette diffusion.
La série fonctionnait bien avec une écriture qui était toujours aussi réfléchie pour mener au mieux vers les situations drôles – merci les répliques – ou terrifiantes. Ouep, la série cherchait toujours à faire peur, même si elle n’y parvenait pas à chaque fois. Et quand elle ne voulait pas faire peur, son but était d’excitante, quitte à y mettre les gros moyens en multipliant les relations amoureuses possibles de l’héroïne. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai levé les yeux au ciel ou soupiré devant cette série, tellement ce qu’elle proposait était ridicule ou peu crédible.
Outre le fait que ce soit ma première série d’été, c’est aussi je crois la toute première que j’ai suivie du début à la fin en direct des USA. À la base, j’étais là principalement parce qu’il y avait Anna Paquin à la tête du casting : j’étais tout simplement tombé amoureux de l’actrice dans son rôle de Malicia (particulièrement dans X-Men 2). Je n’étais pas été déçu du voyage, là, pour le coup. Bon le côté vampires m’intriguait aussi avec Buffy, forcément.

Toujours est-il que c’est presque religieusement que je revenais chaque été devant mon ordi pour voir l’épisode de la semaine, regrettant parfois de le regarder en pleine journée à cause du soleil empêchant de voir ce qu’il se passait. Du côté du contenu, par contre, la série n’a pas toujours été gage de qualité. Ainsi, la première saison était sympa, la deuxième ça allait, mais ensuite, il y a pas mal de grands trous noirs dans ma mémoire. Je sais que j’ai dévoré la cinquième saison d’une traite à mon retour de vacances et que la fin de la série était super décevante.

En effet, la dernière saison enchaîne quand même les scènes choquantes pour le buzz et se termine par une pirouette scénaristique malvenue – en tout cas de mon point de vue. J’en garde toutefois le souvenir d’une série que j’aimais retrouver et qui me donnait l’impression d’être enfin en été. J’en cherche une nouvelle pour me donner cette impression depuis, surtout maintenant que je n’ai plus Preacher qui était pas mal dans le genre. Mais bon.

Inspirée d’une saga de romans, la série avait ses bons moments, ses accents de dingue parfaitement incompréhensibles pour certains et ses situations sans cesse plus rocambolesques les unes que les autres. En revanche, je n’ai jamais réussi à aller au bout du premier roman. Autant avoir les pensées de tous les personnages à travers Sookie, c’était plus ou moins supportable, autant avoir le point de vue mièvre de Sookie sur tant de pages, mais au secours.
J’adore l’urban fantasy, je déteste ce genre de littérature avec les relations amoureuses nazes et le sexe pas du tout sexy. Enfin, en tout cas, à mes yeux, mais c’est une question de sensibilité après.

Dans l’ensemble, je garde un souvenir chaud de la série et je ne regrette pas d’avoir suivi celle-ci jusqu’au bout. Si vous êtes passés à côté, cette canicule est la parfaite occasion de commencer la série, n’hésitez surtout pas !

Reste le dernier argument incontournable qui explique pourquoi je suis resté si longtemps : il dure une minute trente, mais il justifie absolument tout… C’est le générique. Tellement entêtant, tellement parfait.
Voilà, je me sens en été maintenant. C’est malin ! Et il faut que je me remette à des séries pour le #WESéries là, en plus, mais non, j’ai juste le pilot de la série en fond sonore pour l’écriture de cet article. C’est pas malin, ça, sérieusement. Je me demande juste si le cliffhanger de l’épisode me fera toujours autant d’effet après si longtemps – parce que oui, il y a des scènes vraiment marquantes dans cette série je trouve et je n’ai jamais fait de rewatch, alors je ne sais pas comment je vivrais tout ça en tant qu’adulte averti, et non en tant qu’ado.







OK, je choisis la facilité pour commencer cet article avec une série musicale qui nous a prouvé qu’il y avait des chansons pour exprimer tout et son contraire, mais aussi pour exprimer n’importe quoi parfois (Rachel qui crushe sur Will, ça m’a traumatisé). On peut toujours trouver une chanson qui collera à notre état d’esprit, et c’est peut-être le plus important à retenir quand il est question de musique dans les séries. Ce cliché est totalement VRAI, pour peu qu’on se donne la peine de chercher des chansons dans tous les moments !
Je ne me voyais pas écrire cet article sans citer cette série qui, au cours de ses seize années de diffusion, a eu le temps de nous en faire entendre des chansons, des covers, des compositions originales et des acteurs de la série se mettant à pousser la chansonnette. Les premières saisons étaient même indissociables de leurs musiques, au point de les réentendre ensuite parce qu’ils savent à quel point elles font partie de l’ADN de la série. Dans tous les cas, les premières notes de musique retentissent toujours pile au moment où il le faut pour nous faire pressentir la crise de larmes ou le moment de grande joie à venir. Malheureusement, c’est un cliché plutôt FAUX dans la vie où personne ne gère une bande-son qui retentirait dans nos meilleurs et pires moments.
Vous avez remarqué comme dans un nombre incalculable de séries, il y a des épisodes musicaux révélant de véritables talents vocaux de la part des acteurs ? Des contre-exemples existent, c’est certain, mais j’ai une certaine fascination pour tous ces acteurs américains qui parviennent à chanter aussi juste qu’ils sont beaux. Que la vie est simple quand on a l’argent pour avoir des coachs et du temps à consacrer à tous les domaines artistiques ! Et comme on ne dispose pas tous de ça et que j’ai une voix de casserole, j’ai décidé que ce serait un cliché FAUX.
On connaît tous l’expression, mais il y a plein, PLEIN, de séries où la musique sert surtout à couvrir les bruits de combats et les problèmes rencontrés par les personnages. La série citée en exemple ici est une évidence, avec des chorégraphies de combat sublimes sur des musiques très chouettes. D’ailleurs, ça y est, elle me manque rien que pour ça… il faudrait presque une saison 5 ! Et je suis autrement navré de vous dire que c’est un cliché VRAI, pour avoir assisté en plein concert du 14 juillet devant la Tour Eiffel à des mouvements de foule et des débuts de baston… Si seulement la musique pouvait vraiment avoir des vertus apaisantes, il y aurait bien moins de débordements !
Je ne peux tout de même pas faire un article sur la musique dans les séries sans traiter de mon coup de cœur pour Zoey, dont j’écoute encore à l’écriture de cet article une des chansons. Ce point se fait un peu l’écho du premier, mais pas tout à fait : non seulement, il y a une chanson pour toutes les situations, mais en plus, elle peut parfois nous aider à apporter des solutions à nos problèmes. Et ça, ce n’est pas rien. Dans le deuil, dans les ruptures, dans les moments difficiles (hum, dans les déménagements), la musique remet tout de même du baume au cœur et nous aide à surmonter les épreuves. Dance it out, comme dirait l’autre. VRAI.
Quand c’est les Cranberries, je comprends, mais dans certains épisodes, on a droit à des quasi-inconnus débarquant au P3 pour faire la promo de leurs chansons. Pourtant, vous pouvez être certains à coup sûr qu’il y aura au moins une Halliwell – généralement Phoebe, parce qu’elle a vécu à New-York (en quoi c’est un gage de qualité musicale, on ne saura jamais) – qui sera fan. Cela est donc censé créer l’évènement, et ça se voit dans plein de séries où il est questions de concert de « mon groupe préféré dont j’ai jamais parlé et que je ne citerai plus jamais dans les saisons suivantes ». Et ça me fera toujours rire ! S’il est vrai qu’assister au concert d’un artiste dont tout le monde est fan est génial et nous fait tous chanter en chœur, je crois bien que ce cliché est FAUX.





