A-t-on fait le tour du Marvel Cinematic Universe ?

Salut les sériephiles,

Aujourd’hui, je poste un article que j’ai repris tout au long de la semaine dernière, pour vous dire à quel point il m’a travaillé. Attention, spoilers sur tout le Marvel Cinematic Universe, soyez à jour avant de lire !

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Spoilers

Thor: Love and Thunder - Réservez vos places & bande-annonce | DisneyAvec la diffusion du dernier épisode de Ms Marvel le jour de la sortie officielle de Thor Love & Thunder, hier, le MCU s’apprête à marquer une pause de quelques semaines avant de revenir au cours de l’été par le petit écran, une fois de plus. Alors que She-Hulk et la mini-série animée sur Groot préparent leur arrivée, force est de constater que la phase 4 se disperse dans tous les sens ces derniers temps, et que ce n’est plus aussi efficace qu’il y a quatre ans.

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C’est plutôt logique : difficile de rivaliser avec Infinity War et Endgame, après tout. Certes, le fan-service de Spider-man a aidé à y croire (malgré des soucis scénaristiques), mais voilà, quand je prends les deux derniers gros films sortis, Doctor Strange et Thor, donc, je vois surtout une frustration concernant le scénario et des promesses qui ne sont pas vraiment tenues concernant le multiverse. On nous a vendu de grandes choses et ça tarde à arriver. Et oui, la fin de Ms Marvel m’aide à revoir légèrement ma copie en nous promettant à la fois un excellent The Marvels et l’arrivée prochaine des mutants (enfin !).

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Ma plus grande frustration vient toutefois de la gestion de l’ensemble des productions Marvel Studios en tant qu’ensemble, justement. Ou plutôt, en tant qu’unité. Si j’ai adoré les premières séries proposées, notamment WandaVision, j’ai bien compris à présent que le but était que les séries aient l’impact le moins grand possible sur les films. Franchement, je sais bien que Wanda finit avec le DarkHold dans la série, mais la voir revenir en tant que méchante alors que toute la série la faisait apprendre de ses erreurs, ça n’avait aucun sens. Au moins, Captain America avait moins fait semblant de voir les personnages évoluer – la série finissait à peu près au même point qu’Endgame.

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Cela pose un problème évident : il devient difficile de s’investir avec autant de ferveur dans tous les projets si ceux-ci n’ont pas vraiment d’impact pour la suite, et surtout s’ils sont moins efficaces. Et autant les premières séries avaient su me convaincre, autant avec Ms Marvel ou Moon Knight, le studio commence à montrer ses limites.

On sent bien que les équipes cherchent à continuer de sortir des sentiers battus et à se renouveler. C’est plutôt une excellente chose en soi, car trop de super-héros risque de tuer le super-héros… Toutefois, les séries patinent un peu à se trouver un rythme en six épisodes. À plusieurs reprises dans mes critiques, j’ai écrit que j’avais du mal à me sentir investi en si peu de temps – que ce n’était pas si triste de voir certains twists par exemple. Pourtant, le temps n’a rien à voir là-dedans : je regarde beaucoup de films depuis deux ans et demi, ça ne m’a jamais empêché d’être triste pour des personnages, voire même de pleurer.

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Non, le problème réside ailleurs : le rythme est haché, on condense beaucoup trop d’informations en six épisodes là où il y aurait moyen d’en faire plus et on n’apprend plus à connaître les personnages comme il le faudrait. C’est mon constat sur les dernières productions, et ça ne se limite pas aux séries : que dire du traitement de Valkyrie après avoir vu Thor Love & Thunder ? Et Jane, qui nous a fait trois films (et une scène) et dont on ne sait rien ? De Darcy Lewis qui redevient une random ?

À trop vouloir se disperser dans des intrigues multiples, j’ai l’impression que le MCU s’affaiblit. Il le fait en plus en affaiblissant ce qui a été fait avant, parce qu’à force, on en arrive à se demander comment certains ne se sont pas croisés plus tôt ou pourquoi certains héros ne sont pas intervenus. En plus, le MCU s’éloigne de plus en plus des comics – Ms Marvel change d’origine, Moon Knight de pouvoir, Thor ne ressemble en rien à son alter-égo papier… C’est tout de même déroutant. Je ne suis pas contre quelques surprises de temps en temps, mais pour le moment la phase 4 peine beaucoup à garder la face. 02Ce n’est pas le retour de Daredevil qui me rassure sur le sujet, d’ailleurs.

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Clairement, rien n’est perdu et Marvel a encore largement la possibilité d’offrir de grands moments de cinéma et télévision – de nouveau, la scène post-générique de Ms Marvel me l’a confirmé – mais pour l’instant, la multiplicité des projets semble lui faire perdre son souffle. Il serait temps je crois d’en revenir plus vite à ce qui faisait l’unité des projets et permettait de former un grand tout…

Bref, tout ça manque d’un film Avengers, quoi.

Walker – S02E12 (express)

Épisode 12 – Common Ground – 13/20
Très franchement, l’intrigue de l’épisode est aussi conne que prévisible depuis le cliffhanger de l’épisode précédent, et c’est donc un épisode qui n’avait que très peu de surprises à offrir. Malgré tout, ça fonctionne bien et ça mène à une fin réussie. Et puis, depuis le temps que je n’avais plus vu ces personnages, cela faisait presque plaisir de les retrouver.

Spoilers

Il faut préparer la course pour déterminer le sort des terres Walker/Davidson.

Il faut bien que je reprenne mes nombreuses séries en retard quelque part, et l’avantage de celle-ci est que je peux continuer de faire autre chose en même temps que je regarde l’épisode. Enfin que je le regarde… J’avais franchement oublié où je m’étais arrêté, mais je comprends mieux pourquoi je me suis arrêté : une course de chevaux pour régler un litige sur une propriété ? C’est tellement débile et stupide, putain.

Bon, bref, il faut bien commenter l’épisode tout de même, et ça part dans tous les sens assez vite sur la querelle Davidson/Walker. Alors que Cordell et Liam envisagent un accord qui permettrait d’éviter la course, ils se mettent malgré tout d’accord sur le fait qu’il ne faut pas en parler tant que la course n’est pas gagnée, parce qu’ils sont sûrs de gagner.

C’est d’un ridicule rarement atteint, même par cette série, et pourtant, c’est bien ce qu’on nous propose avec cet épisode. Pourquoi pas, écoutez. Le problème, c’est que Cordell n’est pas du tout en état de monter sur un cheval – le cheval refusant clairement d’être monté par un cavalier si borné et si peu content de faire la course. Cela finit par le portable de Cordell qui est éclaté par un sabot, ce qui pose problème parce que Denise tentait de l’appeler.

Après avoir demandé à son mari de quitter la baraque – mais pas avant d’avoir fait la fameuse course, évidemment – Denise se met en tête de questionner August sur la fameuse lanterne. Depuis le temps que ça trainait, il fallait bien que ça revienne sur le devant de la scène, mais j’aurais préféré que ça se fasse de manière plus logique que ça. Elle interroge un mineur d’une famille avec laquelle la sienne se dispute un terrain ? Tu m’étonnes qu’elle risque de perdre son job !

Une autre qui risque de vite perdre son job ? La remplaçante de Micki. Qu’est-ce qu’elle fout dans le ranch Walker toute la journée sérieux ? Elle vient à peine d’être embauchée qu’elle prend déjà un jour de congé ? Elle en arrive bien vite à être à peu près aussi insupportable que Stella, et ça, ce n’est tout de même pas rien. En plus, allez savoir pourquoi, elle se met à jouer les psys pour le père Walker. Je ne trouve pas ça rassurant.

Au point où on en est, j’ai presque envie que Cordell se fasse arrêter pour le meurtre du Davidson à ce stade, surtout que même lui finit par s’énerver sur Denise. L’un et l’autre se comportent comme des enfants dans cet épisode, et c’est dommage quand tout ce qu’ils avaient pour eux depuis le début de saison était d’être légèrement plus adultes que les autres. Le but de l’épisode est de toute manière de faire en sorte que toutes les tensions soient avivées avant la fameuse course.

Et elles le sont, puisque même Colt et Stella s’accusent de trucs qu’ils n’ont pas fait, puisqu’Abby va sur la tombe du mari de son ennemie jurée avant de se rendre à la course avec son mari. La course ? C’est Geri qui sert d’arbitre, même si on a connu plus neutre que ça… et il est bien confirmé que la famille perdante devra quitter la terre le plus vite possible. Ces débiles se sentent chez eux, Cordell le premier, mais ils sont prêts à tout perdre lors d’une course ? Non, vraiment, ça n’a aucun sens, mais eh, la série met le budget dans cette course de chevaux.

Cet idiot de Cordell voit Dan tomber de son cheval et que fait-il ? Il s’occupe de lui et le fait remonter sur son cheval. C’est la pire des idées, allô ? Oh les américains et les grands concepts dans les films et séries, je vous jure, ça me soule. Ce n’est pas ça l’héroïsme ? Enfin, si, c’est bien de venir en aide à son prochain, hein, mais c’est être sacrément con d’accepter cette course et d’ensuite aider son ennemi.

Et pour ne rien arranger, il a un problème de selle, et son attention est détournée par l’arrivée de la police sur le lieu de la course. Denise y vient arrêter Bonham Walker pour le meurtre de son père. C’est du grand n’importe quoi. Ni Bonham, ni Denise ne demandent à rester pour voir le résultat de la course ?

Sans trop de surprise, les Davidson gagnent évidemment. La selle de Cordell se détache et bim, fin de la course pour lui. Pensez-vous que Dan s’arrête ? Bien sûr que non.


The Orville – S03E07

Épisode 7 – From Unknown Graves – 17/20
La structure de cet épisode est étrange, parce qu’elle rejoint davantage ce que les autres séries font habituellement… mais pas celle-ci. Pour le coup, l’épisode aurait pu être raccourci assez simplement par la réduction d’une de ses intrigues moins importantes a priori que les autres. Il faut dire que les autres sont inévitablement plus convaincantes puisqu’elles s’intéressent de plus près aux personnages. Et vraiment, j’aime passer du temps avec eux.

Spoilers

L’Orville est envoyé négocier un traité avec les Janisi, un peuple détestant les mâles… mais le cœur de l’épisode est plutôt dans les relations sentimentales de chacun.

– Some people would call that love.
– I am incapable of love.

À peine le temps de me mettre à jour dans tous mes hebdos et dans la série qu’un nouvel épisode est déjà diffusé ! Et je suis tellement fan de cette troisième saison pour le moment que je me lance le visionnage dès maintenant : je suis trop curieux de voir ce que va donner l’intrigue de cette semaine. Cela va être dur d’attendre une semaine pour l’épisode suivant, par contre.

En plus, celui-ci commence avec la promesse de relancer l’intrigue de l’invasion des Kaylon, enfin. En effet, dans une petite banlieue extra-terrestre, une famille est toute heureuse de recevoir son premier robot domestique prêt à changer leur vie. Pas de bol pour eux, le robot en question est un Kaylon. L’invasion par la petite porte est sur le point de commencer.

Sans trop de surprise après l’épisode précédent, John et Talla continuent de sortir ensemble – et donc de coucher ensemble. Les choses ne sont pas si simples par contre pour eux, car ils sont d’espèces différentes et qu’au lit, Talla a pris l’habitude de nous dégommer John. En une semaine, il a ainsi eu trois fois à se rendre auprès de Claire pour être guéri.

C’est plutôt drôle à voir, parce qu’il lui ment évidemment sur la nature de ses blessures et que Claire s’inquiète pour lui en le soignant. L’avantage, c’est que les soins sont rapides. Une fois que c’est fait, Claire se précipite dans le simulateur pour y retrouver Isaac. Une fois de plus, on le retrouve sans son déguisement de Kaylon, et c’est plutôt chouette à voir. Les deux continuent de développer une vraie relation, même si Isaac a bien du mal à savoir quoi faire de celle-ci.

Il faut dire que ce n’est pas évident pour Claire de lui expliquer les interactions humaines et les sentiments, alors qu’Isaac veut juste définir de manière claire les choses entre eux. S’ils ne sont pas encore un couple, ça ne saurait tarder.

Après ce petit détour sur les développements nécessaires de personnages, nous pouvons en revenir à l’intrigue principale de l’épisode qui voit l’Union en galère de se trouver de nouveaux alliés face à la menace des Kaylon. Ironiquement, l’Union considère toujours que l’Orville est le meilleur des vaisseaux pour les relations diplomatiques, et ça en dit long après le délire des Krill.

Pour cet épisode, ils vont donc devoir négocier avec un peuple nommé les Janisi. Ce peuple a la particularité chouette d’être une matriarchie et de détester les hommes, forçant l’Orville à ruser pour leur faire accepter une possible alliance avec l’Union – sans pour autant intégrer l’Union car les valeurs prônées par ce peuple sont trop différentes.

La ruse, on la voit tous venir : les femmes prennent le pouvoir de l’Orville, et il y a peu de difficulté à mettre ça en place puisque le casting est assez paritaire dans l’ensemble. Cela donne quelques gags un peu lourd tout de même quand Ed et Gordon sont rétrogradés à la position de simples valets censés s’occuper des bagages de la délégation ou quand Bortus ne comprend pas pourquoi s’allier avec un peuple si fermé d’esprit quand les Moclans le sont tout autant.

Si cet humour provoque quelques longueurs, il est aussi dans l’ADN de la série, donc ce n’est pas trop une surprise et ça fonctionne bien. C’était marrant de voir Kelly et Talla désespérées par la lenteur des hommes. Malgré tout, il y a également un peu d’action dans l’épisode. La délégation est censée rencontrer l’Orville dans une zone nébuleuse déserte, mais les radars du vaisseau disent le contraire.

Ed, Charlie, Gordon et Bortus se rendent sur place pour enquêter et découvrent ainsi un étrange laboratoire dans lequel ils rencontrent Timmis, un Kaylon et surtout le Docteur Villka, la fille d’un docteur très influent que l’équipage connaît apparemment.

L’histoire de ce couple est improbable et va rapidement énerver Charlie : Villka est devenue amie avec son Kaylon parce qu’elle l’a sauvée après un crash causé par… L’Union. Le Kaylon était trop endommagé pour faire le moindre mal à Villka et son père, alors ils ont pris la décision de le sauver pour l’étudier. Et ils ont bien fait : ils ont trouvé un moyen scientifique inutilement rendu complexe par le scénario pour que le robot puisse… eh bien, ressentir des émotions.

Ce n’est pas rien dans les perspectives que ça ouvre pour l’Union et tout le monde le sait bien. Aussi, Ed décide de faire monter à bord de l’Orville Timmis et Villka, mais aussi loin que possible des Janisi – que l’on perd de vue un temps de l’épisode, surtout quand on refait un tour par la famille de banlieue se rendant compte que K1, son Kaylon, est quelque peu défaillant à insister pour aller voir l’école où il n’a pourtant rien à faire. Il pose un tas de questions et remet en question sa servitude, posant évidemment problème à ses propriétaires qui préfèrent le désactiver.

A bord de l’Orville, John et Claire sont incroyablement intéressés par les recherches de Villka, mais l’essentiel est que cette dernière envisage que sa trouvaille scientifique puisse restaurer la paix. Malgré tout, John est préoccupé par d’autres affaires à ce stade : il doit abandonner son poste pour le laisser à Charlie avec toutes les explications nécessaires et il doit surtout parler avec Talla.

Depuis le début de l’épisode, celle-ci prend le soin de l’ignorer autant que possible, sachant bien qu’ils doivent rompre. Les Xelayans sont un danger pour les autres espèces quand il est question de faire l’amour, allant parfois jusqu’à provoquer la mort des partenaires. Une petite discussion plus tard, John parvient pourtant à ce qu’il désire : Talla reconnaît qu’elle n’a pas envie d’arrêter de le voir, car ils ont vraiment une relation intéressante et qui pourrait fonctionner.

J’ai du mal avec le personnage de John que l’on a vu beaucoup s’amuser depuis le début de la saison, mais il a l’air sincère et ça ferait plaisir de voir ces deux-là heureux, alors pourquoi pas. Malheureusement pour eux, dès qu’ils retournent au lit, John se fracture la jambe… et le pelvis. Le pauvre. Il insiste malgré tout pour retourner seul à l’infirmerie, où Claire est loin d’être ravie de le voir. Comme en chemin, il a croisé Isaac qui l’a aidé malgré ses réticences à arriver à l’infirmerie, Claire en profite pour en parler à Isaac.

Il faut dire qu’en parallèle de tout ça, l’arrivée de Timmis sur l’Orville a provoqué quelques remous pour toute l’équipe. Il est évident que l’opportunité qu’il représente pour Isaac n’est pas la moindre des choses à considérer, surtout pour Claire : elle apprend que Villka est persuadée de pouvoir répliquer son expérience sur Isaac.

Malheureusement pour Claire, Isaac n’est pas du tout intéressé par l’idée d’avoir des émotions. Cela est plutôt logique : pour lui qui ne pense qu’à être efficace dans tout ce qu’il fait, les émotions seraient évidemment un problème. En revanche, elles seraient aussi un avantage pour lui dans sa relation avec Claire. Et si même Isaac ne voit pas l’intérêt d’avoir des émotions, nous sommes mal barrés pour que les Kaylon se fassent à l’idée. Pourtant, Timmis est vraiment content d’avoir des émotions et il tente de les vendre comme il se doit à Isaac – lui-même ravi de parler à un Kaylon pour la première fois.

Ce qui est intéressant est toutefois que Timmis lui-même semble considérer Isaac comme capable d’avoir des émotions, notamment des regrets. Je ne serais pas surpris d’apprendre qu’Isaac développe par lui-même la notion d’émotion et de sentiments. Mais pour l’instant, il nous brise le cœur de Claire, c’est tout.

Bien sûr, toute cette romance s’effectue en parallèle du reste de l’épisode. Plus l’épisode avançait et plus il semblait évident que l’intrigue sur le Kaylon arrivant dans une famille était finalement une intrigue se déroulant dans le passé de la série. Ainsi, on se retrouve avec une conversation entre deux dirigeants de la société créant les Kaylon. Le nombre de plaintes de famille est assez incroyable, les Kaylon gagnant chaque fois en autonomie et en indépendance, donc en rébellion face à la race humaine voulant les dominer.

Bien sûr, la série prend aussi le temps de développer le personnage de Charlie dans cette heure et quart d’épisode. Elle est ainsi confrontée à Timmis qui culpabilise de ce qui lui est arrivé à cause des Kaylon. C’est l’occasion pour elle d’apprendre davantage l’histoire des Kaylon : cela fait donc avec les flashbacks et toujours la même histoire de famille de banlieue s’habituant à la présence d’un Kaylon chez elle.

Le pauvre K1 voit donc l’arrivée d’une nouvelle technologie chez la famille : une télécommande capable de lui infliger de la douleur. Voilà donc comment les Kaylon ont commencé à détester leur espèce, profondément humaine apparemment : l’esclavage ne suffisant plus, ils sont passés à la torture. D’abord, c’était pour obtenir plus rapidement ce qu’ils demandaient, ensuite, c’était pour le simple divertissement.

Cela nous est montré par des enfants mal-élevés s’amusant à torturer K1, et ça explique comment les Kaylon se sont mis à parler entre eux, communiquer et planifier la destruction de l’espèce biologique de leur planète. Inévitablement, Charlie est forcée de changer quelque peu d’avis. Quelque peu, mais pas trop quand même.

De son côté, Claire se retrouve à se confier à Kelly sur ses ressentiments vis-à-vis de la décision d’Isaac. Elle ne comprend pas qu’il ne veuille pas de sentiments alors que c’est leur absence qui provoque une grande partie des conflits et problèmes entre eux. Etonnamment, Kelly est plutôt de bons conseils, à expliquer à Claire qu’elle regrette de ne pas avoir demandé explicitement à Ed de changer pour elle.

Le sacrifice mutuel dans une relation ? Il est inévitable, soit, mais il y a quand même des limites. Claire semble en franchir certaines en demandant à Isaac de subir la procédure capable de lui donner des sentiments. Certes, ce n’est pas logique de le faire, mais elle a besoin d’être aimée autant qu’elle l’aime lui. Moi, j’aurais peur que les sentiments changent la nature de la relation, mais bon.

Isaac semble capable d’entendre la demande de Claire, et il se rend donc auprès de Villka, avant d’envoyer à Claire un cadeau lui demandant de venir dîner avec elle en lui offrant une magnifique robe. Elle se rend dans le simulateur, pleine d’espoir, et remarque immédiatement le changement en Isaac. La simple vue de Claire est trop pour lui, et l’acteur gère énormément les émotions qu’il est censé représenter.

Du point de vue d’Isaac, l’arrivée des émotions est une véritable révolution qui lui permet de mieux comprendre les humains, et c’est important pour lui. La déclaration d’amour qu’il fait à Claire est exceptionnelle, peut-être même un peu trop. Franchement, il me paraît très étouffant à être amoureux de Claire et à vouloir s’occuper des enfants. C’est en tout cas un Kaylon nouveau pour Claire qui expérience tout ce qu’elle rêvait, y compris une danse avec Isaac.

Cela fait plaisir à voir honnêtement et c’est un happy end pour cette relation qui est vraiment la plus belle de la série et qui parvient à être rafraichissante par rapport à d’autres séries ne pouvant se les permettre. Tout pourrait être bien qui finit bien, mais les émotions disparaissent soudainement, aussi soudainement qu’elles étaient venues.

Apparemment, les scénaristes aiment nous torturer : cela se termine mal aussi pour John et Talla, parce qu’elle le défigure complètement lors d’une autre nuit d’amour. L’histoire se termine mal pour eux, parce qu’ils s’aiment, mais ne peuvent être ensemble. C’est un peu l’inverse de Claire et Isaac donc, qui peuvent être ensemble, mais sans jamais vraiment s’aimer.

L’explication ? Timmis fait partie de la première génération de Kaylon, construite par des êtres biologiques, alors qu’Isaac est construit par des Kaylon. Par conséquent, il y a eu des modifications dans la structure, empêchant les émotions de prendre de manière définitive. Autrement dit, il oublie le sentiment que les émotions ont pu provoquer chez lui ; mais pour en avoir de nouveau, il faudrait le rebooter et lui faire oublier tout ce qu’il a appris.

Claire n’est pas prête à accepter de le perdre pour cela, et je pense qu’elle fait là le bon choix, même si tout ça nous brise le cœur. De toute manière, Isaac a prouvé qu’il était capable d’amour rien qu’en laissant à Claire la décision de supprimer ou non ses souvenirs. La dernière scène semble nous le prouver aussi : Charlie vient le voir pour reconnaître qu’elle a trop voulu simplifier les choses et qu’une espèce entière ne peut être mauvaise.

Contre toute attente, elle s’excuse donc de son attitude imblairable depuis son arrivée dans la série ET Isaac accepte son aide à une tâche où elle ne peut pourtant que provoquer des problèmes et des ralentissements. Mignon.

Bien sûr, cette intrigue n’empêche pas non plus les événements de continuer de se dérouler sur l’Orville. La structure de l’épisode est vraiment différente avec ces trois intrigues en parallèle, je ne m’y attendais pas et la critique est plus dispersée que d’habitude. Tant pis, ça n’empêchera personne de s’y retrouver, n’est-ce pas ?

Sur l’Orville, donc, la diplomatie avec les Janisi continue autant que possible, mais est finalement confrontée à une impasse quand l’une des représentantes Janisi décide de proclamer ses droits sur Ed pour coucher avec lui. En effet, un repas diplomatique en présence de toute l’équipe – avec officiellement les mâles pour observer ce qu’il se passe – avait été organisé par Kelly pour tenter d’habituer progressivement les Janisi à l’idée d’une alliance.

Tout était assez fluide et approuvé par l’Amiral, content de voir Kelly en position de capitaine, mais ça finit par poser problème de manière bien logique quand les Janisi refusent de reconnaître l’existence de droits pour les hommes – uniquement parce que les males ont conduit à quelques guerres et catastrophes par le passé. Bortus les déteste, forcément, et les Janisi décident de quitter l’Orville au plus vite.

Par chance, Kelly finit par trouver un point commun entre elle et les Janisi : la loi oblige les hommes à être fidèle pour les Janisi, quand elles peuvent faire ce qu’elles veulent. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour Kelly et Ed, et pourtant, ils ont réussi à continuer de travailler ensemble. Les Janisi acceptent donc de recevoir une émissaire diplomatique. C’est mieux que rien.