Salut les sériephiles,
Si vous avez suivi mes quelques articles de cette semaine – avouez que c’est tout de même moins difficile de tout lire quand je ne regarde aucune série – vous devez savoir déjà que j’ai eu l’occasion de revoir en fin de semaine dernière la première saison de WandaVision. Cela me démangeait depuis un moment, et j’en avais parlé à l’occasion du premier anniversaire de la série. Cependant, je n’avais pas tellement de raison ou d’occasion de le faire… jusqu’à ce que je puisse enfin la revoir avec quelqu’un qui ne l’avait jamais vu.
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Spoilers
Pas fan de série, cela m’aura pris un an de le convaincre de regarder WandaVision, mais vous me connaissez assez pour savoir que marteler une idée jusqu’à ce qu’elle germe, ça me connaît. Eh, la pub pour mon blog dans le podcast à chaque épisode ? Je suis sûr qu’elle est efficace à force. Non ? Laissez-moi y croire.
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Même la VF est bien ?
Est-ce que cela vaut vraiment la peine d’écrire un article ? En vérité, oui : ce rewatch me fait prendre conscience que cette série est vraiment à la hauteur de mon souvenir. Certes, j’ai peut-être un peu moins ri, mais bon, on regardait en VF. Aïe, mes oreilles. Cela dit, la VF était moins horrible que prévu – j’ai juste eu beaucoup de mal à perdre la VO de Darcy qui fait passer bien plus d’humour avec ses tons décalés en anglais et l’épisode 7 est une catastrophe car le surjeu ne passe pas du tout en français.
Ah, puis il y a des blagues passées à la trappe, parce que l’accent de Wanda est gommé par défaut dans la VF. C’est bien, mais pas trop.
Une écriture efficace pour nous rendre accro

Bref, on s’en fiche, ce n’était pas mon sujet. Mon sujet, c’était de vous parler du fait que je suis convaincu par la richesse d’écriture de cette série. Sincèrement, c’est incroyable comment elle peut gagner même les personnes les moins fans de séries.
Au premier épisode, la réaction était sans appel : une déception, parce que ce n’était pas du Marvel cette comédie en noir & blanc sur la vie perso des héros. La vie de couple de Wanda et Vision, ça ne semblait pas vendre du rêve à quelqu’un qui n’avait vu que les films et qui n’aimait pas les séries. Eh, ça ne durera pas de toute manière, je vais continuer de marteler l’idée que c’est bien.
Petit à petit, cependant, j’ai commencé à entendre rire à côté de moi sur l’épisode 2 et le mystère a fini par fonctionner.
L’action arrive par à coup dans la série, mais l’épisode 4 qui renverse la situation et nous révèle enfin une grosse partie des mystères permettait bien de révéler l’intelligence de la série.
Une série qui fait parler
J’ai aimé pouvoir avoir à nouveau une partie des débats de la première diffusion, reparler de cette incroyable présence d’Evan Peters, décortiquer les génériques et les références aux séries cultes, savourer le twist concernant Agatha… et même découvrir de tous nouveaux détails. En plus, il n’y a pas à dire, mais voir une série avec quelqu’un et en parler « en vrai » ce n’est pas tout à fait la même expérience que Twitter ou le blog, tout de même.
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L’intelligence vient aussi de la diffusion en un épisode par semaine. Si la série reste super efficace en bingewatching (vraiment), il n’y a pas à dire : elle était bien meilleure de manière hebdomadaire, car elle permettait de réfléchir et de digérer tout ce qu’on avait vu.
Et d’en parler, encore et toujours.
Sur la fin de saison, j’ai bien constaté que certaines informations étaient distillées un brin trop vite pour que tout puisse être retenu comme il fallait. Un défaut ressort aussi beaucoup plus : la disparition de Darcy dans le dernier épisode est super énervante ; elle n’a qu’une réplique, sort de nulle part, redisparaît aussitôt, aaaaah.

Un an après, j’attends encore la suite, par contre…
…Et très impatiemment !
Parce que oui, en revanche, revoir tout WandaVision comme ça à un mois de Doctor Strange, c’est aussi frustrant, il va falloir attendre un mois avant la suite de l’histoire de Wanda -et je ne parle même pas des autres personnages. Les deux acteurs interprétant Wanda & Vision sont parfaitement géniaux, j’ai hâte de savoir ce que le Darkhold changera aux pouvoirs de Wanda. Bizarrement, j’avais aussi oublié que ses enfants l’appelaient à l’aide dans le cliffhanger post-générique. Bref, je vais être au point pour écrire un nouveau résumé Marvel pour néophytes. Plus qu’à trouver le temps pour, et surtout le temps pour tout me rappeler sans trop abuser et être de mauvaise foi sur la génialité et la puissance du personnage de Wanda.

Bon, si jamais je le suis, je ne serais pas le premier au moins.
Voir aussi : Résumé des films Marvel pour les néophytes
En attendant, sachez aussi que j’ai possiblement changé d’épisode préféré : j’ai totalement redécouvert l’épisode 8 de la saison. Autant au premier visionnage, je n’avais pas tellement apprécié la pause que ça marquait d’avoir Wanda qui repartait dans son passé ; autant au deuxième, j’ai trouvé que toute la richesse d’écriture de la série était là : toutes les informations sont données avec une fluidité incroyable, les extraits des sitcoms regardées (restées en VO pour l’occasion dans la VF ??) sont extrêmement pertinents pour faire un clin d’œil aux premiers épisodes ou pour développer la scène en cours et le jeu des deux actrices est incroyable.
Voir aussi : WandaVision, et après ?
Et puis, what is grief if not love persevering ?


Mon amour de cette série persévère. Beaucoup.





![The Magicians "Six Short Stories About Magic" Was a Television Masterpiece - We Have All The Resources [S3E8 Review] - The Game of Nerds](https://i0.wp.com/thegameofnerds.com/wp-content/uploads/2018/03/34a08f3d-8d9c-47e1-8239-93da71b689ca1.gif?fit=500%2C200&ssl=1)
Bien sûr, dire ça de Julia n’empêche pas l’évolution fascinante aussi de Margo et Eliott, comme d’habitude.
Par contre, avec cette saison, on s’éloigne vraiment des livres. Si la quête des clés est de loin ce que je préfère dans la série, elle est très anecdotique dans les romans. Les scénaristes parviennent à développer sur une saison cette affaire, et c’est une bonne chose, de même que j’aime les voir jouer avec les différentes timelines.
Et tant mieux, puisque ça permet le méta, et dès le premier épisode de la saison. Franchement, meilleure scène de 2018 le dialogue entre Margo et Eliott.
mais en même temps, l’épisode 3×05 est vraiment magique. Peaches & plums, proof of concept et tant de scènes incroyables dans cet épisode où les personnages vivent une vie complète. Normal.

En saison 1, on nous plantait le décor et on nous introduisait à des personnages sans vraiment nous annoncer toutes les règles qui régissait cet univers. Le temps passait vite et les magiciens devenaient pros avant même qu’on ne sache comment. La saison 2 est très différente.
Je revois un peu mon opinion avec ce revisionnage : maintenant que je connais vraiment bien l’univers, je trouve que ça marche. En revanche, une fois de plus, je trouve que l’épisode 3 de cette saison marque un tournant bien plus important avec ce qui arrive à Alice. La voir devenir un Niffin, ça lance vraiment la saison vers autre chose – la Bête n’est plus, Alice est perdue, Penny doit récupérer ses mains, ça change – et ça aurait fait une meilleure fin de saison.
Là-dessus, je continue de ne pas accrocher plus que ça au couple Alice/Quentin, mais également de penser que leur meilleure période est définitivement celle où ils partagent un même corps. C’est pourtant une partie qui n’est pas dans les livres… et pourtant ! La série prouve à quel point elle sait adapter le matériel d’origine pour le compléter et pour le rendre encore plus prenant. C’est très visible quand tout le monde veut s’entretuer à cause des trônes ou se met à chanter Les Misérables, forcément.
Pourtant, j’adore les livres, hein, et je n’ai pas envie d’y modifier quoique ce soit. Ce qui fonctionne dans la série n’aurait pas forcément fonctionné dans les livres. C’est justement ce qui rend la série intéressante à mes yeux. Cette saison 2 s’éloigne beaucoup de ce qui est écrit, mais elle sait toujours l’adapter avec intelligence. Des éléments des livres sont développés en quête complète, d’autres sont supprimés ou à peine évoqués ; la série ajoute ses propres couches aux personnages, et ça donne quelque chose de sacrément cool.
Je me suis rendu compte que lors de mon premier visionnage, j’étais passé à côté de moments importants.
Ce qu’il est important de souligner aussi, c’est que la série trouve le moyen d’explorer des thèmes classiques de séries TV – ici, le passage à l’âge adulte, pour de vrai – de manière originale. Voir Elliot et Margo régner sur Fillory en est le meilleur exemple : eux qui n’étaient des personnages comiques très inconséquents se retrouvent avec énormément de responsabilité sur les épaules… et des mariages forcés à gérer. Le coup des golems est terrifiant, en plus, la conception du bébé d’Eliot et Fen, c’est tout de même quelque chose.
Oui, la série s’éclate dans le méta… au point qu’on en oublie le fil rouge. Au premier visionnage, je disais que son rythme infernal me perdait faute d’un fil rouge clair, mais maintenant, je comprends mieux l’avancement général de la série – et la manière dont elle tisse sa toile.
Tant pis, le résumé de la série en fin de saison est tellement génial !
Je pensais que la série partait dans tous les sens, je découvre en la revoyant que ce n’est pas le cas du tout : elle écoute ses personnages et les laisse aller dans la direction qu’ils veulent.








