Bilan ciné & films de 2021

Salut les cinéphiles,

Nous sommes le 12 janvier, il est peut-être temps pour moi de me lancer dans l’écriture d’un bilan des films vus en 2021, non ? Je devais le faire la semaine dernière, mais j’ai manqué de temps alors j’ai reporté et… je manque à nouveau de temps. Tant pis, faisons comme si !

La bande-annonce officielle de Ron's Gone Wrong parle de trouver l'amitié aux mauvais endroits

L’an dernier, j’ai donc pris le temps de voir 122 films. C’est deux fois plus qu’en 2019, deux fois moins qu’en 2020 et probablement cent de plus que genre 2017 ou 2018. C’est une bonne moyenne, donc, ça fait deux à trois films par semaine, ça me convient. La vérité est ailleurs toutefois : il y a des mois où j’ai vu très peu de films, et d’autres où j’ai enchaîné. Cela met un peu mal mon idée d’article qui était à l’origine de proposer un top de mes douze films préférés en en choisissant un par mois. On va faire un peu autrement, mais ça restera du mois par mois :

undefinedJanvier

Une douzaine de films vus, et aucun véritable coup de cœur au cours du mois. Cela m’avait donné la possibilité de continuer à évoquer les films de 2020 au moins. Il y a eu quelques catastrophes, comme l’horrible Eres tu Papa ? auquel je n’ai pas accroché du tout et de belles découvertes comme Man from Earth, L’expérience ou Le Trou. Un peu de tout donc. Dans les films dont je n’ai toujours pas parlé et que j’ai bien aimé.

Affiche du film Palm Springs - Photo 17 sur 17 - AlloCinéFévrier

Je suis resté sur le même nombre de films, mais cette fois-ci, j’ai ieu de vrais coups de cœur pour Palm Springs (une bonne St Valentin, du coup, comme je l’ai vu quelques temps après sa sortie !) et pour Pink, un film trop peu connu et qui mériterait vraiment d’être plus vu, n’hésitez pas. J’en ai profité pour découvrir quelques classiques également, comme Die hard ou Leon.

https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/bd26402c-ea02-47f3-8031-672a2bfbd3b3_2.jpgMars

Un peu plus de films cette fois-ci, et surtout beaucoup de coups de cœur. La liste est longue : Triangle était une superbe découverte avec une actrice que j’adore et dont je ne comprends toujours pas comment j’ai pu passer à côté pendant si longtemps ; Promising Young Woman était un film de 2021 qui était vraiment original, dynamique et sympathique ; U-turn était une bonne découverte, inattendue pour une « histoire inspirée de faits réels », évidemment. Sans en avoir parlé sur le blog, je garde de bons souvenirs aussi de films comme Fear of Rain ou Au bout du Tunnel. Au milieu de tout ça, j’ai encore eu le temps de voir pour la première fois les Kill Bill ou Nikita, mais aussi le très bon K-Shop. Je ne l’ai pas noté comme un coup de cœur… mais il fait partie des films marquants de mon année 2021.

La porte des secrets (2005) - CeDe.comAvril

Trois films ! Et malgré tout, un coup de cœur pour La Porte des secrets, qui était vraiment génial, avec un concept comme je les aime. Bon, au cas où, il s’agit d’un film d’horreur, hein.

Je ne peux pas en dire autant de Nobody (sympa sans plus, divertissant, on va dire, mais un film d’action comme je ne les aime pas, pour le coup) et Instinct de survie (vraiment pas dingue).

Les Mitchell contre les machines - film 2021 - AlloCinéMai

Je n’ai pas vu beaucoup de films non plus, mais j’ai adoré The Mitchell vs the machine : c’est l’un des meilleurs films d’animation de l’année et une très bonne sortie de 2021 pour l’ensemble des films. Très sympathique, plein d’humour, une aventure que je regarderai probablement une nouvelle fois.

Au rang des coups de cœur, il y a aussi eu Breaking Fast, une excellente surprise et bien sûr, mon retour au cinéma. Oh, Adieu les cons n’était pas si dingue comme film, mais ça reste marquant de retourner enfin au cinéma après un an.

Cruella en Blu Ray : Cruella - AlloCinéJuin

Cruella est une super découverte, qui pourrait bien figurer parmi les coups de cœur… mais je me suis rendu compte que je n’y repensais pas tellement après coup finalement. Du côté des films d’horreur, j’ai adoré It follows et beaucoup apprécié False positive… mais sans avoir de coups de cœur pour autant. J’étais de nouveau à une douzaine de films ce mois-ci, mais avec pas mal de rewatchs, notamment du côté des Disney. Côté animation, les sorties Disney + n’ont pas été si marquantes que ce que je l’espérais… mais on a eu de bons films tout de même. Le mois s’est terminé sur une bonne surprise, avec The Thing about Harry.

Black Widow - DVD, Blu-Ray & achat digital | DisneyJuillet

Enfin du Marvel au cinéma ! Après nous avoir inondé de séries, il était temps de les retrouver sur grand écran. Rien que pour ça Black Widow fut un énorme coup de cœur. Bon, pour ça, et pour Yelena, évidemment.

Autrement, le mois fut surtout marquant pour ses sorties cinéma, avec Annette et Kaamelott, et aussi The Tomorrow War, même si ça, ce n’était pas au cinéma.

À dix-sept ans - film 2019 - AlloCinéAoût

Ce fut un mois très chargé en films avec une vingtaine de découvertes, cette fois. Et dans le tas, j’ai eu des coups de cœur : In the Heights bien sûr, parce que c’était génial comme film musical, Aftermarth pour l’horreur et Diecisiete, pour le film absolument inattendu. Je veux dire, c’était juste un film que j’ai lancé comme ça et qui s’est avéré être une super histoire touchante, avec des moments drôles. Côté cinéma, on a eu les sorties de Reminiscence (mouais), Jungle Cruise (très sympa) et Free Guy (marquant et hilarant). C’était plutôt un bon mois où j’ai pu continuer de regarder des Disney (y compris Coco, jamais vu avant).

Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux en Blu Ray : Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux - AlloCinéSeptembre

On pourrait penser que la rentrée a freiné mes visionnages ? C’est tout l’inverse, avec la fatigue, j’ai eu plus tendance à me mettre des fonds sonores, plus ou moins efficaces par contre. Il y a eu beaucoup de cinéma ce mois-ci, et ça s’est vu sur le blog : Shang-Chi fut un coup de cœur, contrairement à The Forever Purge (très sympa, mais pas exceptionnel non plus), Don’t Breathe 2 (tellement attendu que c’était forcément décevant), Bac Nord (j’ai plutôt apprécié) ou encore Malignant. Ouais, beaucoup d’horreur… mais pas que : Netflix m’a régalé avec Kate et Prime Video avec Cendrillon. Beaucoup ont détesté ce dernier, mais moi, non, vraiment pas, il avait ses moments sympathiques. Autrement, c’était un bon mois et j’ai vu tellement de films que je me suis rendu compte après coup que j’en avais raté de noter certains films, comme The Mimic. Et pourtant, j’ai aimé !

Affiche du film Penguin Bloom - Photo 17 sur 18 - AlloCinéOctobre

Cinq films… C’est de nouveau un e catastrophe côté cinéma, mais c’est principalement parce que le début d’année scolaire a été très compliqué et chargé en mauvaises nouvelles. Tant pis. Revoir des Harry Potter, c’est toujours très sympathique de toute manière.

Malgré tout, j’ai quand même découvert un film qui valait le détour : j’ai beaucoup aimé Penguin Bloom, une histoire poignante. Et c’est inspiré d’une histoire vraie, en plus.

https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2021/07/11/tu-me-manques-dvd.jpgNovembre

Enorme coup de cœur en début de mois avec Tu me manques, très touchante histoire et drame LGBT. J’ai bien aimé aussi The Silenced, au concept original et tout aussi dramatique, et j’ai accroché plus que prévu à Last Night in Soho. En fait, vraiment, je me rends compte que c’est un mois dans lequel j’ai surtout vu des films qui me plaisaient : Eternals, Age of Adaline, Grâce à Dieu, 1917, Red Notice… Beaucoup de films très différents, mais tous géniaux. Je vous les recommande… et d’ailleurs, il faudrait que j’écrive des articles sur certains d’entre eux. Eh, ça permet de voir mon retard, comme ça.

Spider-Man : No Way Home : une nouvelle affiche remplie de méchants - CNET FranceDécembre

J’ai terminé l’année avec une vingtaine de films à nouveau. Vous l’avez vu sur le blog, je pense, il y a eu énormément de cinéma pendant les vacances scolaires : Spiderman No Way Home a débarqué juste avant, le catastrophique Matrix pendant. J’en ai profité aussi pour voir les Tous en scène et West Side Story. Du côté des coups de cœur, outre l’homme araignée, il y a eu en horreur le très bon film Le Calendrier, parfait pour le mois de Noël, l’excellent animé Ron’s Gone Wrong et le très surprenant Don’t look up sur Netflix. Je l’ai encore en tête… Eh, ça changeait des films de Noël – j’ai d’ailleurs enfin vu The Christmas Setup, à défaut de l’avoir vu l’année de sa sortie.

Don't Look Up : Déni cosmique | Site officiel de Netflix

Et voilà ! Cela fait beaucoup de films évoqués, mais c’est difficile d’en choisir un seul comme préféré, honnêtement. On voit une petite tendance à préféré les films d’horreur et les Marvel, tout de même, ainsi que pas mal de romances LGBT. Et comme j’ai vu moins de films qu’en 2020, inévitablement, il y a tout de même eu moins de rattrapages de films cultes. Allez savoir, c’est peut-être là-dessus qu’il faudra que je me concentre en 2022… mais ça n’en prend pas le chemin pour le moment !

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Quelques prisons cinématographiques (#32)

Salut les cinéphiles,

Oui, on est dimanche et je m’apprête à parler de films comme je le fais habituellement le mercredi, mais c’est parce que mercredi prochain, on sera le premier septembre (et merde), ce qui fait que j’aurai un autre événement à évoquer avec vous – événement qui aura trait à la lecture. Les habitués du blog savent déjà ce qui m’attend pour septembre de ce côté-là, mais rendez-vous mercredi pour en savoir plus.

En attendant, je repars sur les films vus au cours de l’année et dont j’ai oublié de prendre le temps de parler. La sélection du jour se concentre sur la thématique de la prison, avec deux films qui sont des prisons psychologiques et trois qui parlent d’une véritable prison. Science-fiction et films allemands sont au rendez-vous.

The Door : La porte du passé

The Door : La Porte du Passé - Film (2009) - SensCritique

Intéressant film de 2009, un peu compliqué à trouver vu le nombre de films portant ce titre qui existent… J’ai l’impression qu’il est passé inaperçu à l’époque, mais c’est peut-être parce qu’il est en allemand ! Porté par Mads Mikkelsen, je pense que le film connaît une seconde jeunesse grâce à la popularité de l’acteur et que c’est ce qui fait que j’en ai entendu parler.

Du côté du synopsis, on suit le personnage de David – Mads, donc – qui culpabilise de la mort de sa fille de sept ans dans un accident (pas si ?) tragique alors qu’il devait la surveiller. Sa vie est inévitablement brisée, mais il trouve cinq ans plus tard une étrange porte miraculeuse qui va lui donner une chance de tout recommencer.

Avec le mot mystère, il faut comprendre « science-fiction », « voyage dans le temps », « monde parallèle »… Que des mots-clés qui généralement sont susceptibles de m’intéresser. Le film m’a envoyé une petite vibe Channel Zero à plusieurs reprises, avec un petit côté saison 2 pour les fans, pour son côté thriller et son côté enfermement psychologique du personnage. C’est toutefois survendre le film que de faire cette comparaison, parce que la conclusion était un peu décevante. Dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment, ce n’est pas incontournable, mais c’est un thriller sympathique. Légèrement oubliable, par contre.

Man from Earth

The Man from Earth - Film (2007) - SensCritiqueOn reste dans la science-fiction, en quelque sorte, avec un film extrêmement bavard et qui n’a RIEN à voir avec son affiche. Si vous n’aimez pas les huis-clos, fuyez tout de suite, car c’est bien pour le huis-clos que je le place dans ces films sur la prison : le personnage principal est enfermé dans sa vie, ses amis sont enfermés pour une nuit avec lui – malgré un libre-arbitre qui pourrait les faire partir quand ils le souhaitent.

Si tout ça ne vous fait pas peur, vous êtes partis pour une étrange histoire racontée au coin du feu : avant de déménager, le professeur John Oldman reçoit la visite de ses amis qui lui préparent une fête d’adieu. Les amis veulent surtout comprendre la raison du départ précipité et surprise de John, qui se met alors calmement à leur expliquer qu’il est un homme des cavernes âgé de 14 000 ans. Rien que ça.

Ce qui paraît être une bonne blague lance tous ces professeurs de fac dans des débats vifs et passionnés qui vont aborder bien des thèmes, à commencer par la religion ou la vie après la mort, en passant par quelques sujets d’Histoire.

C’est une ambiance très particulière, parfois à la limite de la masturbation intellectuelle, mais je trouve que le film fonctionne drôlement bien à entretenir le mystère – John raconte-t-il la vérité ? Est-ce seulement possible ? John répond en tout cas à toutes les questions de ses amis, tous spécialistes d’un domaine bien précis permettant de faire avancer le film.

J’ai trouvé ça plutôt sympathique, parfois déstabilisant dans les avancées proposées du côté du scénario. Il y a quelques problèmes de rythme, comme souvent dans les huis-clos, avec des manières de relancer la conversation ou le film qui ne sont pas toujours géniales. La fin est légèrement ouverte et il existe une suite que je n’ai pas encore vue… Peut-être un jour.

L’expérience

L'EXPÉRIENCE (2001) - Film - Cinoche.comCette fois, on passe à la prison, la vraie… ou presque.

Film allemand s’inspirant de la fameuse expérience de Stanford, j’étais curieux de voir ce que ça pourrait donner et je n’ai pas été particulièrement déçu. L’expérience de Stanford est une vraie expérience dans laquelle un professeur avait proposé à des étudiants lambdas de sa fac de participer à une expérience où certains joueraient le rôle de prisonniers et d’autres le rôle de gardiens de prison. Malgré une surveillance étroite, l’expérience avait quelque peu dérapée : le hasard avait attribué les rôles, mais ça n’a pas empêché une bonne partie des gardiens de faire preuve de sadisme autoritaire et une bonne partie des prisonniers d’être traumatisés émotionnellement.

Pour en revenir au film, il va de soi qu’il part bien plus en vrille que l’expérience originale, avec des hommes qui ne sont pas des étudiants mais ont juste besoin d’argent. Le sadisme des gardiens est rapidement exacerbé par une absence de réponse des scientifiques qui veulent tester les limites psychologiques de chacun.

On suit en parallèle la vie des prisonniers désignés au hasard, avec un esprit rebelle refusant de trop se laisser faire, celle des gardiens, avec un profitant de son autorité nouvelle pour aller trop loin et un n’assumant pas trop ce qu’il se passe, et celle des scientifiques, parfois en désaccord. Le film comporte quelques scènes dures psychologiquement et la perte de contrôle de l’expérience me déplaît quelque peu car ça va trop loin pour rester dans le cadre du crédible – le hasard fait mal les choses, on va dire.

Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ce film par contre, parce qu’il est le reflet de quelque chose de bien flippant. À voir.

Le trou

Le Trou - Film (1960) - SensCritiqueOn reste dans l’ambiance prison avec ce vieux film français dont je n’avais jamais entendu parler et qui a pourtant su être assez intéressant pour me garder jusqu’au bout. Le concept n’a rien de révolutionnaire, avec des prisonniers qui creusent un trou pour s’enfuir d’une prison, mais ce qui rend le film vraiment agréable, c’est qu’il date de 1960 et possède de sacrées scènes, que je trouve vraiment impressionnantes pour l’époque.

Il a une sacrée réputation, avec toujours d’excellentes notes partout où il en est question, et je m’en fais l’écho avec plaisir. J’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire, surtout juste après le film précédent, car à nouveau, on nous offre une exploration de la psychologie des prisonniers. Bref, c’est à voir pour les plus cinéphiles, c’est une référence ce film de Jacques Becker.

The Platform

The platform - Ecran et toileDernier film vu qui corresponde encore à la thématique de la prison, il s’agit cette fois d’un film Netflix légèrement plus connu, puisqu’il avait fait du bruit à sa sortie. Concrètement, j’en ai adoré le concept, mais pas du tout le rendu. Heureusement que c’était en espagnol, ça m’a motivé à continuer…

Le concept ? Le personnage principal se réveille dans une étrange prison, conçue sur de nombreux étages superposés, avec un grand trou au milieu. Au milieu défile une plateforme sur laquelle un véritable banquet est dressé. Les prisonniers de la cellule la plus haute ont donc la chance de pouvoir manger ce qu’ils veulent, alors que plus on descend, plus il n’y a que des restes à manger… Restes dans lesquels certains prisonniers des étages supérieurs n’hésitent pas à faire leurs besoins, vomir ou cracher, profitant de leur supériorité.

Pourtant, cette supériorité n’est que temporaire : parfois, les prisonniers se réveillent à de nouveaux étages, montant vers des hauteurs agréables ou descendant toujours plus bas. Bien sûr, ils ont pour règle de ne rien garder à manger pour plus tard, sous peine d’être tués par la torture, car ils sont filmés. Et bien sûr, le héros veut établir un système juste où chacun ne mangerait que sa part pour que tous puissent jouir d’un repas…

Vraiment, du côté du concept, il y aurait de quoi faire un film intéressant. Je n’ai pas aimé l’histoire, cependant, avec un héros auquel j’ai eu du mal à accrocher, des compagnons de cellules peu crédibles, une mythologie bizarre (la femme à la recherche de son enfant), un hasard ne permettant de trouver un équilibre pour le film et une psychologie pas toujours très logique.

Je m’y attendais, mais ce fut une déception quand même !