J’ai rencontré Amy Acker (en 2019)

Proposition quotidienne de rédaction
Rappelez-vous votre voyage le plus mémorable.

Salut les sériephiles,

Un voyage mémorable qui a un lien étroit avec l’univers des séries et de la pop culture ? Le Comic Con Paris, évidemment. J’ai eu l’opportunité incroyable de participer au Comic Con Paris, un événement incontournable pour les fans de séries, de comics et de tout ce qui touche à la culture geek. Si vous étiez là en 2019, vous le savez déjà, mais voilà, c’est la première idée qui m’est venue avec cette question…

Amy Acker… Vous la connaissez peut-être pour ses rôles dans des séries telles que Angel, Person of Interest et The Gifted. Et on n’oublie pas la trop courte mais coup de cœur The Watchful Eye (renommée The Nanny pour la diffusion française sur Disney+…). Pour moi, c’était un rêve devenu réalité de pouvoir rencontrer une actrice que j’adore depuis à peu près toujours.

Amy Acker s’est avérée être une personne adorable, chaleureuse et très accessible. Lors de la séance de dédicaces, elle a pris le temps de discuter avec chaque fan, lors de la photo, elle était souriane et chaleureuse. Un vrai bon souvenir (comme à chaque fois que j’ai pu rencontrer des acteurs, cela dit). C

Pour en savoir plus sur mon expérience au Comic Con Paris, vous pouvez consulter les articles suivants sur mon blog – c’était toute une saga :

Ces articles vous donneront un aperçu détaillé de mon aventure au Comic Con Paris, avec des anecdotes, des photos et bien plus encore. N’hésitez pas à les parcourir pour revivre cette expérience inoubliable avec moi. Cela me donne presqu’envie de recommencer à faire des conventions…

Ce que j’ai retenu du Comic Con @home 2021

Salut les sériephiles,

San Diego Comic-Con 2021 TV Schedule - VarietyJe me suis rendu compte dans la nuit que j’avais totalement oublié de vous faire un retour sur le Comic Con @home 2021 finalement ! Oui, oui, dans la nuit, j’ai des pensées passionnantes quand je n’arrive pas à dormir, écoutez. Je trouve ça particulièrement triste, en revanche, de me rendre compte que ça m’est totalement sorti de la tête, parce que ça veut dire une chose : cette édition 2021 a été encore plus un fail que l’édition 2020 !

Voir aussi : Le retour d’un Comic Con @home

Je n’ai que très peu entendu parler du Comic Con cette année, cette édition à la maison a été totalement boudée par l’industrie, j’ai l’impression. Après, ce n’est pas aidé non plus par le fait que Marvel et DC tiennent leurs propres conférences de presse désormais… mais tout de même. La réputation de cette convention aura peut-être du mal à se refaire post-Covid tant elle a montré qu’elle n’était pas indispensable.

Tout de même, voici donc les informations qu’il fallait retenir et les trailers que j’ai eu envie de regarder au cours de ce long week-end…

Legends of Tomorrow

Non, je n’ai pas repris mon projet de voir tout l’Arrowverse un jour… Mais si jamais ça intéresse certains d’entre vous, je me suis totalement fait spoiler la saison 6 avec la première image de ce trailer. Autant le mettre ici, donc :

Et puisque je parle de l’Arrowverse, on a également les premières images du nouveau projet de Stephen Amell. Dans deux semaines, il sera à l’affiche de Heels une série sur la lutte pro avec les matchs scriptés et deux frères en pleine opposition. Je ne sais pas trop ce que ça peut donner. A priori, ça ne m’intéresse pas du tout… mais j’avais dit pareil de Glow, et c’était génial. Le trailer n’est pas si horrible pour une série d’été, mais ça sent les bonnes grosses morales américaines de base…

https://youtu.be/dKFfSSXavYc

Dr Who

Je pense que c’est l’annonce qui a fait le plus parler d’elle, la saison 13 de la série sera entièrement consacrée à une seule et même histoire. Pas de date encore, mais un retour « plus tard cette année »… Et moi, ça me donne presque envie de m’y remettre de me dire que tout sera une seule histoire.

Lucifer

Je n’ai bien sûr pas regardé le trailer comme je ne suis pas à jour dans la série, mais je suis particulièrement déçu de l’annonce qui a été faite : la saison 6 commencera dès le 10 septembre 2021 sur Netflix. C’est moins de six mois après la fin de la saison 5, alors qu’il a fallu attendre plus d’un an entre les deux moitiés de cette saison 5. Résultat des courses, j’ai l’impression que mon retard dans la série n’est pas près d’être comblé.

Voir aussi : Lucifer (S05)

L’avantage, c’est que je vais probablement enchaîner sans pause ces épisodes… L’inconvénient, c’est donc que ça dénature totalement la notion de saison. Comme d’habitude avec Netflix, cela dit ! Allez, je vous mets quand même le trailer, mais là pour le coup, je n’ai pas regardé :

The Walking Dead

Comme chaque année, AMC n’a pas été avare en nouvelles images concernant ses séries. Je n’ai pas encore rattrapé Fear the Walking Dead, mais il y a une promo pour la saison 7 promettant enfin d’en arriver aux zombies affectés par les problèmes nucléaires. Pas de surprise, même à mon niveau avec mes quatre épisodes de retard, je ne me sens pas en retard du tout. Le trailer est ci-dessous, mais ne m’en parlez pas, je me suis déjà spoilé avec cette miniature annonçant la survie d’un personnage !

Voir aussi : Fear the Walking Dead (S06)

La saison 7 commencera dès le 17 octobre sur AMC… Là encore, moins de six mois après la fin de la saison précédente, mais eux, c’est comme d’habitude. Faut vraiment que je la rattrape ! Et donc la saison 11 de la série-mère sera déjà en hiatus à ce moment-là. Avec un retour dans une vingtaine de jours, c’est logique cependant. D’ailleurs, la saison 11 de la série-mère a eu droit à son trailer, et ça en revanche, je l’ai regardé.

Voir aussi : The Walking Dead (S10B)

C’est un des seuls trailers que je regarde chaque année, alors que je déteste ça pour les autres séries. Comme d’habitude, AMC révèle peu d’image, je sais que c’est généralement plutôt safe. Cette année, c’est encore pire : pour la dernière saison de la série, nous n’avons pas la moindre image de ce que la série proposera, mais une promo assez léchée et teasant quelques petits détails pour les plus attentifs. Je me demande si la série proposera une fin aussi peu engageante que les comics…

Voir aussi : La fin de The Walking Dead

Il me faut également en revenir à World Beyond, dont j’ai oublié pas mal des enjeux, je dois dire. Il me faudra relire mes critiques pour me souvenir de toutes les trahisons révélées en fin de saison 1… mais en attendant, nous avons un teaser qui nous montre une scène du premier épisode de la saison 2. Je n’aime pas quand ils font ça ! En plus, ça redéfinit totalement ce que j’attendais de cette deuxième partie.

Vraiment, ça ne va pas être fou, je n’attends pas le 3 octobre avec impatience…

Voir aussi : The Walking Dead World Beyond (S01)

Day of the Dead

Au cas où deux séries de zombies en octobre ne soient toujours pas assez pour satisfaire votre goût de la chair humaine, il y aura aussi celle-ci qui débarquera sur Syfy, en hommage à l’œuvre de George A. Romero. C’est du Syfy, peut-être que je testerai… mais dès octobre, probablement pas. On verra bien. On voit en tout cas dans ce trailer qu’on s’éloigne de l’histoire d’origine, précisément parce qu’on remonte aux origines de l’apocalypse.

Amazon Prime

Nous aurons une adaptation du roman The Wheel of Time sur la plateforme en novembre 2021. Ecoutez, pourquoi pas… Mais je ne vais pas mentir, je passe toujours complètement à côté des séries de cette plateforme. Pas faute de la payer, pourtant ; mais je ne sais pas, je ne prends jamais le temps de les regarder. Et il en sera probablement pareil de la série mexicaine de zombies (encore une !) annoncée pour la semaine prochaine (le 6 août). Au cas où, le trailer de SOZ : Soldiers or Zombies est ci-dessous.

Dexter

Comme annoncé précédemment la série va revenir pour une saison 9 après quelques années… mais comme je ne suis même pas allé au bout de la série, écoutez, ça ne m’a pas hypé plus que ça. J’ai pourtant vu des retours positifs sur ce trailer, donc j’ai dû juste passer à côté de ce qui faisait le fun de la série. Je vous le laisse quand même :

https://youtu.be/hA-oCTUrNfE

HBO Max

Outre dix films WB qui sortiront exclusivement sur leur plateforme, HBO Max a annoncé le projet d’une nouvelle série Superman qui se concentrerait sur Val-Zod, une version alternative du super-héros en collant (venant d’un monde parallèle, évidemment). Les univers parallèles vont être de plus en plus à la mode pour les super-héros, suivant ainsi ce que font les comics. Et si vous ne voyez pas l’intérêt d’une énième série sur ce super-héros, l’intérêt est ici que l’on se concentre sur un Superman à la peau noire qui découvre être un réfugié kryptonien sur Terre et doit ainsi dépasser sa peur des grands espaces.

Michael B. Jordan est pressenti pour le rôle puisque c’est sa société de production qui est derrière le projet et que tout le monde le voulait comme acteur dans ce rôle. On verra bien ce qu’il en sera, je vais attendre d’avoir plus d’informations pour voir si ça m’intéresse ou non. On va rester sur un pourquoi pas pour l’instant.

Par ailleurs, HBO Max a également confirmé que sa série préquelle au film Dune était toujours d’actualité. Nommée Dune : The Sisterhood, elle aura à ses commande Diane Ademu-John à qui l’on doit la production et l’écriture de Bly Manor. Et là, a priori, je vais passer mon chemin.

https://static.hitek.fr/img/up_m/2139181354/mandaloriansaison3affiche.jpgThe Mandalorian

Enfin, on a eu un poster de Grogu en train de construire un sabre laser sous le regard de Luke Skywalker. C’est bien un poster officiel, mais on ne sait pas encore ce qu’il signifie pour la série. C’est peut-être juste un coup de com pour le principe…

 

Voilà donc pour cette édition 2021 tout ce que j’ai retenu ou vu… Ce n’est franchement pas aussi dingue qu’il y a quelques années, mais ce n’est déjà pas si mal ?

En vrai, je me dis qu’à une époque, tout ça, c’était le contenu d’une seule journée de convention…

Resident Alien nous envahit ce soir sur Syfy France

Salut les sériephiles,

Cela faisait un moment que je n’avais plus proposé un article sur une diffusion de série à la télévision française, mais c’était sans compter sur l’équipe de Syfy France qui a eu l’excellente idée de mener une promotion Twitter agressive ces derniers jours concernant l’arrivée de leur nouvelle série : Resident Alien. Et ils ont bien raison de mener cette promotion avec force.

Déjà, parce que la série débarque sur la chaîne avec à peine un mois d’écart par rapport à la diffusion américaine. C’est rare, ça se souligne et c’est hyper agréable. Ensuite, parce que la série vaut vraiment le détour : je n’en vois que des retours positifs sur les réseaux sociaux depuis le début de sa diffusion outre-atlantique. Et puis, une série qui a pour acteur principal Alan Tudyk, ça attire nécessairement mon attention. Ainsi, quand Syfy m’a contacté plus tôt dans la journée pour me donner un accès en avant-première au premier épisode de la série, je n’ai plus eu d’excuse pour ne pas le regarder – et pour ne pas vous en faire à mon tour la promo. Regardez la série, ce premier épisode est vraiment très cool.

De quoi ça parle ? Sans vouloir spoiler, vous suivrez la vie d’un extra-terrestre très sympathique qui a atterri bien malgré lui et en catastrophe sur notre planète. Par chance pour lui, il s’est retrouvé dans le Colorado, dans un endroit isolé du reste du monde. Par malchance pour lui, il est encore trop près d’un village où un médecin meurt de manière mystérieuse. Comme notre alien a eu la bonne idée de prendre l’identité d’un autre médecin, il se retrouve lié à l’enquête sur cette mort. Et à nouveau, c’est bien malgré lui !

Concrètement, après ce premier épisode, ce qui rend la série vraiment intéressante, c’est son humour, qui était déjà bien visible dans les promotions. Il y a un décalage permanent entre le sujet sérieux et son traitement par l’humour, mais c’est bien logique : ce que l’humain considère grave et sérieux, l’extra-terrestre le découvre avec un regard désintéressé et plutôt blasé. Et ça fonctionne bien, avec de nombreux quiproquos et des répliques savoureuses. Sans parler des moments d’humour, fréquents dans l’épisode :

Concrètement, après ce premier épisode, ce qui rend la série vraiment intéressante, c’est son humour, qui était déjà bien visible dans les promotions. Il y a un décalage permanent entre le sujet sérieux et son traitement par l’humour, mais c’est bien logique : ce que l’humain considère grave et sérieux, l’extra-terrestre le découvre avec un regard désintéressé et plutôt blasé. Et ça fonctionne bien, avec de nombreux quiproquos et des répliques savoureuses.

Je n’en dis pas plus pour ne spoiler personne, mais sachez que le premier épisode sera diffusé à 21h ce soir sur Syfy – oui, bon, en même temps que le prochain podcast 42 minutes, mais dans un cas comme dans l’autre, le replay existe, donc tout va bien. Si vous n’avez pas encore Syfy, il n’est pas trop tard pour se renseigner et voir comment faire pour vous y abonner. C’est une chaîne vraiment très cool, comme je vous l’avais déjà dit quand il était question de The Magicians.

Je ne dis pas ça uniquement parce que j’ai eu la chance d’interviewer deux acteurs de cette dernière série grâce à eux ou d’avoir accès en HD à des épisodes, y compris premier Resident Alien, mais parce que je le pense vraiment : c’est une chaîne pour les sériephiles qui aiment la science-fiction et les séries fantastiques. Ils ont diffusé Future Man et Channel Zero, et ils passent en ce moment les journées à nous rediffuser la saison 2 du reboot de Charmed, qui s’est achevée en mai dernier aux États-Unis, et des épisodes de The Outpost. Bref, c’est une chaîne qui diffuse des séries sympas.

En plus, dans les conventions et salons, ils ont toujours des stands super-originaux et des goodies géniaux. Ils m’ont manqué en octobre quand on n’a pas eu de Comic-Con, parce que ça fait quelques années que je m’approvisionne chez eux de sacs en toile, gobelets en plastique (mon dernier s’est troué suite à un choc, c’était le drame de mon déménagement) et tours de cou. Je vous aime, Syfy.

Bref, regardez Resident Alien, regardez les programmes Syfy ! Et rendez-vous dans la soirée pour la critique complète du premier épisode, évidemment !

Le Whedongate, 2021

Salut les sériephiles,

Je sais. Je sais qu’il y a deux jours à peine, j’ai tweeté pour dire que j’avais fait le tour de ce que j’avais à dire sur Joss Whedon il y a trois ans déjà. L’article, simplement nommé Whedongate est toujours en ligne. Qu’est-ce qui a changé depuis son écriture alors ? Ben, déjà, je devais encore parler aujourd’hui des comics Buffy, et je ne me voyais pas le faire sans parler de ce qu’il s’est passé avant avec les déclarations de Charisma Carpenter. Je me suis alors retrouvé à écrire cet interminable article et, après réflexion, je le publie, tel quel, à chaud et sans relecture, sans mise en page particulière, sans gif. Le sujet est sérieux, après tout.

Voir aussi : Le Whedongate, 2017

Par où commencer ? Déjà, Charisma Carpenter a éclairci beaucoup les choses concernant sa grossesse. Très sincèrement, n’importe qui ayant vu la saison 4 d’Angel sait parfaitement qu’il y a eu un problème durant le tournage la concernant. Sa grossesse est maltraitée scénaristiquement du début à la fin, et le personnage est sacrifié et jeté à la poubelle après quasiment sept années d’évolution vraiment géniales. Tout ça, c’est encore sans compter la carrière de l’actrice qui a eu du mal à s’en remettre après.

Le point de vue de Charisma Carpenter ne fait que confirmer les nombreuses théories et rumeurs, tout en y ajoutant quelques éléments qui restent de l’ordre du point de vue : elle affirme ainsi que Joss Whedon a ignoré les appels de son agent lorsque celui-ci voulait prévenir de la grossesse de l’actrice ; et je suis sûr que Joss Whedon dirait probablement autre chose, mais à ce stade… Je m’en fiche pas mal.

De toute manière, je vois mal comment il pourrait s’en défendre autrement que « parole contre parole », et clairement, ce n’est pas celle de Joss Whedon en laquelle je crois le plus : il a refusé de simplifier le tournage pour l’actrice, au point de la faire venir tourner de nuit – alors certes c’est une série de vampires et il se passe plein de choses la nuit, mais beaucoup de scènes se déroulaient à l’intérieur tout de même ; et certaines scènes extérieures sont bien inutiles dans cette saison (ou auraient pu être tournées différemment).

D’après elle, Charisma Carpenter a donc vécu une grossesse difficile, y compris d’un point de vue médical, avec beaucoup de stress, un symptôme physique dont elle souffre encore et de multiples moqueries et remarques sarcastiques de Whedon, notamment sur ses croyances religieuses. Bon. On parle de Joss Whedon : ça ne fait absolument aucun doute, évidemment que ce qu’elle dit est vraie. Il suffit d’écouter quelques interviews du producteur – ou les commentaires audio des épisodes – pour savoir que c’est vrai qu’il a un humour grinçant (faisant aussi le succès de ses séries, c’est ça le pire), et pour l’imaginer assez facilement.

Je l’avais déjà dit la dernière fois : je n’ai jamais vraiment aimé ce que je voyais de Whedon en tant que personne. Il a l’air d’être un type triste, frustré, offensif avec les mots, qui veut tout contrôler et qui fait de l’humour avec tout, sans réfléchir vraiment aux personnes à qui il s’adresse. Eh, moi aussi je fais de l’humour avec tout… mais j’ai vite appris qu’on ne pouvait pas faire ça avec tout le monde non plus. Et clairement, tu ne peux pas te le permettre avec des gens qui bossent pour toi, purée.

Voir aussi : Comment Buffy a façonné mon blog (et ma vie) ?

Sa réputation a toujours été la même : il a une vision artistique sacralisée (par ses fans, certes, son équipe, aussi, mais surtout par lui-même) et une certitude qu’il fait qu’il refuse la critique ; voulant que le script soit réalisé à la virgule près. Souvenons-nous qu’Halle Berry et lui se détestent à cause d’une simple réplique qu’elle n’aimait pas et qu’il n’a jamais voulu changer, menant à la blague la plus désastreuse de X-Men parce qu’elle ne l’a pas dit sur le bon ton (et on connaît assez le ton whedonien pour voir ce que ça aurait dû donner cette blague du crapaud qui dit aïe comme tout le monde)…

Ce qui se passe aujourd’hui, c’est qu’on est en 2021 et que cette attitude qui pouvait passer en 2000 ne trompe plus : son autoritarisme en fait une mauvaise caricature de dictateur ridicule, et le féminisme de ses œuvres est en train d’être sacrément taché par ce qu’il est, un homme blanc hétéro pas si ouvert d’esprit que ça. En même temps, là encore, difficile d’y trouver une surprise quand on connaît le traitement des personnages de couleur dans ses séries (ils sont vraiment peu nombreux, et à part Gina Torres, ou à la rigueur J. August Richards, faut voir comment ils finissent en général…).

Le vrai problème qui me fait écrire cet article n’est cependant toujours pas là : tout ça, je l’ai déjà évoqué sur le blog, il n’y a pas de changement. Ce qui me pose problème, c’est la déclaration de Michelle Trachtenberg (Dawn dans Buffy) qui a suivi… Que tout le casting parle d’une mauvaise ambiance sur le plateau de tournage, ce n’est pas trop nouveau – on sait déjà que Sarah Michelle Gellar s’isolait souvent (et on comprend mieux pourquoi maintenant ?) et que Whedon avait ses favoris (toujours tristement silencieux dans l’affaire pour la plupart, alors que je les adore, à commencer par Alexis Denisof et Amy Acker). Qu’elle aille dire qu’il y avait une règle interdisant Joss Whedon de se retrouver seul avec elle – une adolescente ! – dans une pièce ? Ça craint.

Voir aussi, entre autres sur l’ambiance de tournage : Ma 1e convention, Buffy Once More With Feeling 3

On ne saura probablement pas ce qu’il en est, et on n’a pas vraiment besoin de savoir non plus, mais ça dépasse le cadre de la mauvaise ambiance, de toute évidence. On a souvent mis sur le dos de Sarah Michelle Gellar la fin de Buffy, mais peut-être qu’elle en avait marre aussi – elle savait de toute évidence ce qu’il s’est passé, quand d’autres nient être au courant, comme Anthony Head, que j’ai envie de croire, parce que je vois mal un type comme Joss Whedon oser faire quoique ce soit devant lui. C’est dire comme je vois Joss Whedon.

Il est assez connu parmi les fans, de plus, que Sarah Michelle Gellar n’était pas d’accord avec toutes les décisions de Whedon lors de la dernière saison – il va jusqu’à dire qu’elle n’a rien compris à la dernière scène entre Buffy et Spike, mais qu’elle a quand même joué ce qu’il voulait, et il en semble heureux et fier d’avoir réussi à la forcer à le faire dans le commentaire audio du DVD… Malaise ? Sa vision artistique avant le reste, comme lorsqu’il la force aussi à rire dans la saison 6 alors qu’elle déteste ça. Bon. Le métier d’acteur, c’est aussi ça, je sais bien, mais sans dialogue aucun sur le scénario et sur ce qui est accepté… Encore une fois, question d’époque, et personne ne trouvait rien à y redire en 2000, j’imagine.

Le reste du casting ? On voit mal David Boreanaz ou Nicholas Brendon (Angel et Xander/Alex, respectivement) intervenir après avoir été au cœur de leurs propres affaires de harcèlement. Beaucoup apportent du soutien, surtout du côté des femmes. Côté hommes, c’est sans trop de surprise que J. August Richards a été un des premiers à apporter son soutien à Charisma Carpenter, en soulignant qu’il savait ce que c’était d’avoir du mal à évoquer un tel secret (il a fait son coming out public il y a un an seulement), quand les autres ont eu du mal à s’y mettre.

Enfin, les favoris de Whedon se taisent… à l’exception d’Eliza Dushku. Pourtant, après avoir été dans trois de ses séries, et après avoir eu une série écrite rien que pour elle où il s’est empressé de la mettre en tenue de cuir et dominatrice, elle ne peut pas ne pas savoir, surtout après avoir été elle-même victime de harcèlement plusieurs fois (elle a arrêté sa carrière après Bull à cause de ça) ? Je suis perplexe, mais Whedon semble avoir une telle personnalité qui attise la fascination, peut-être qu’on peut bel et bien être aveuglé par ce qu’il fait grâce au charisme qu’il dégage ?

Voir aussi : Ma rencontre avec Eliza Dushku au Comic Con Paris 2017

Et puis, quand on est dans ses bonnes grâces… ? Je reste surpris – dérangé ? – par le silence de certains face à cette affaire, tout de même (Nathan Fillion ? Felicia Day ?). Personne ne peut nier qu’il avait ses favoris et que ça ne peut que créer des ambiances de travail toxique ? Tout ça me rend heureux qu’il ne soit finalement jamais revenu sur Agents of S.H.I.E.L.D, et je comprends mieux pourquoi avec l’ouverture d’esprit de son frère et de Maurissa Tancharoen. Il doit y avoir des tensions dans les réunions de famille !

Voir aussi : Ma rencontre avec Felicia Day (en 2014)

Quant à la cancel culture qui rôde autour de tout ça… Humph. C’est compliqué. Certains comparent à Rowling, mais c’est bien différent de Rowling en ce qui me concerne – Rowling est juste une femme qui ne change pas à la même vitesse que le monde, qui est plus vieille que sa fanbase et qui s’entête dans des idées passées. Harry Potter a mal vieilli, les livres n’auraient pas le même succès aujourd’hui parce que pas assez inclusif… mais pour leur époque, ils restent étonnamment ouverts d’esprit dans le message ; et ils fonctionnent encore pour des lecteurs aujourd’hui grâce à la magie qu’ils apportent et à la plume incroyable de Rowling, qu’on ne pourra pas lui retirer, même si elle écrivait les pires messages du monde.

Voir aussi : The Ickabog, Un nouveau conte signé JK Rowling

Les œuvres de Joss Whedon ? Sa plume m’a moins plu ces dernières années, précisément parce que je ne le trouvais plus si ouvert d’esprit non plus, à se comporter en enfant après la défaite des démocrates face à Trump… J’ai quand même très envie de découvrir The Nevers, parce que j’adore le concept de base de la série. C’est frustrant.

C’est un être humain détestable. Pour l’instant, il n’est que ça, il n’a pas commis de crime, il est juste un connard qui vire les jeunes mamans et se comporte mal en présence d’adolescentes, ce qui est déjà beaucoup trop, mais j’ai déjà écrit que je n’aimerais pas le rencontrer car on voit bien qu’il est gênant. Je pense – j’espère – qu’il s’est contenté de réflexions salaces en présence de (et possiblement à propos de) Michelle Trachtenberg ; comme il en a fait de toute manière dans les commentaires audio des DVD aussi.

Si, si, il se permet des commentaires sur le fait que Dawn soit sexy dans un épisode qu’il commentait avec Nicholas Brendon, vraiment, c’était déjà dérangeant à entendre quand j’étais ado : de mémoire, mais je n’ai pas mes DVDs avec moi pour vérifier (tout se perd), c’est à propos d’une scène de la fin de saison 7 où Xander embarque Dawn de force en voiture avec lui.  Les blagues qu’ils font à ce moment-là ? Suffisamment dérangeantes pour que ça me revienne à la rédaction de cet article. Elle avait à peine 18 ans.

Je m’égare : comprenez-bien que si ça m’a dérangé en tant qu’ado il y a dix ans (plus, même), c’est qu’il y a clairement un problème, surtout maintenant que les standards ont évolué. J’aime la plume de Whedon, j’aime les mondes qu’il met en place, la structure narrative qu’il a donné à la télévision et les répliques grandioses de ses personnages qui évoluent toujours. Ces œuvres ne sont pas le fruit de son unique travail, mais d’une collaboration avec de nombreux artistes, tant devant la caméra (tant d’acteurs !) que derrière, avec une équipe de scénaristes dingues qui continuent aujourd’hui d’écrire des choses merveilleuses.

Je ne vais pas les renier. Je vais rester fan, parce que, et là ça rejoint Harry Potter, ça m’a forgé en tant qu’adolescent et jeune adulte, ça m’accompagne depuis des années et j’ai trouvé de la force grâce à ces œuvres.

En revanche, ce qui est permis par la fiction, notamment dans l’humour, ne l’est pas forcément dans la réalité. En revanche, je continue de penser que derrière le génie artistique se cache un type qui manipule tout le monde et se prend pour un dieu. En revanche, j’ai désormais la certitude que ce qui a permis la création d’un monde aussi parfait était finalement hyper toxique… C’est toutefois le cas de bien des choses dans ce monde, et il faut l’accepter.

Difficile de séparer l’artiste de l’œuvre, donc, comme toujours. Je vais continuer de penser bien du mal de la personne, mais d’adorer ce qu’il a écrit et créé, en me rappelant que ça a débouché sur des projets – et pas que les siens ! – où des artistes ont pu s’épanouir, où une forme de féminisme (mise à mal aujourd’hui sur plein de points, à commencer par Xander qui est l’archétype du nice guy à qui, en plus, on pardonne tout) a pu exister dans une culture qui ne lui laissait aucune place et où des fans ont pu grandir.

Et surtout, surtout, je vais espérer que Joss Whedon sorte de l’hypocrisie malsaine dans laquelle il est vis-à-vis du message de ses œuvres. Clairement, il s’en sert – et des œuvres, et des fans ! – pour s’excuser en permanence de ce qu’il fait et est, en assurant qu’il est un type bien parce que les mots le prouvent. Ce n’est pas le cas. Il a fourni de jolies histoires de rédemption à travers les années… Espérons qu’il puisse en vivre une lui aussi, reconnaître ses torts et avancer pour devenir plus fréquentable. Malheureusement, je doute de sa capacité à y parvenir, parce que je l’ai toujours vu comme un type profondément détestable, contrairement à ceux dont il s’entoure. Une aura, un charisme. C’est terrible.

Je l’ai lu sur Twitter, et je n’ai pas meilleure conclusion : Do better, Joss.